Je tiens à vous remercier, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du comité, de me donner l'occasion de comparaître devant vous.
Ma présence devant vous revêt à mes yeux énormément d'importance, tant à titre de membre engagé de la communauté des droits de la personne qu'en tant que Canadienne. Depuis 1984, Human Rights Watch enquête sur les violations des droits de la personne en Afghanistan et documente les cas.
Je me suis rendue dans ce pays à deux reprises l'an dernier et à nouveau en mars 2010. Au cours de mes séjours, j'ai eu l'occasion de rencontrer des membres de groupes locaux de défense des droits de la personne et d'organismes internationaux. J'ai aussi visité la prison connue sous le nom de centre de détention national afghan, à savoir le Bloc D de la prison de Pol-e-Charki, ainsi que le centre de détention américain à Parwan, qui a remplacé celui du terrain d'aviation de Bagram.
Selon des entrevues réalisées en personne avec d'anciens détenus et les membres de leur famille ainsi que des informations provenant d'organisations afghanes non gouvernementales et d'autres organisations internationales vouées à la défense des droits de la personne, Human Rights Watch a acquis une bonne compréhension du problème lié aux mauvais traitements des détenus en Afghanistan. Nous sommes particulièrement préoccupés par la torture et d'autres sévices infligés aux détenus par la Direction nationale de la sécurité — la DNS —, le service de renseignement afghan qui, en général, prend en charge les personnes capturées par les forces de l'OTAN. Pour dire les choses simplement, le transfert des détenus à la DNS par les Forces canadiennes, même dans le cadre de protocoles d'entente assortis de garanties diplomatiques, viole les obligations du Canada en vertu des lois internationales.
La torture et les sévices infligés aux détenus par la DNS sont une pratique bien connue depuis des années. En 2002, en 2003 et en 2004, Human Rights Watch a publié un rapport faisant état de ses préoccupations au sujet de la torture et d'autres sévices infligés aux détenus par les responsables afghans des centres de détention. À maintes reprises, nous avons fait part de nos préoccupations aux forces internationales en Afghanistan et à leur gouvernement. Par exemple, au milieu de l'année 2006, Sam Zarifi, qui était alors notre directeur adjoint pour l'Asie, a rencontré à Bruxelles et à Kaboul les responsables de l'OTAN, dont ceux du Canada, et fait état de nos préoccupations au sujet des sévices infligés aux détenus par la DNS.
Vers la fin de 2006, M. Zarifi a rencontré des membres du secteur de responsabilité de l'Afghanistan au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international ici à Ottawa, et a exprimé nos inquiétudes à cet égard. En novembre 2006, Human Rights Watch a publié une lettre ouverte au secrétaire général de l'OTAN dans laquelle il exprimait ses préoccupations au sujet des sévices infligés aux détenus. Dans cette lettre, Human Rights Watch notait également qu'elle connaissait au moins un cas où la DNS avait caché au Comité international de la Croix-Rouge le fait qu'un détenu lui avait été confié par l'OTAN.
Vous avez tous bien sûr déjà entendu dire — et ces allégations sont crédibles — que les détenus confiés à la DNS par les soldats canadiens en 2007 ont été maltraités. Les détenus transférés aux forces afghanes par le Canada ont rapporté avoir été battus, fouettés et privés de nourriture, avoir souffert du froid, et avoir été étouffés et soumis à des décharges électriques pendant un interrogatoire par les représentants du gouvernement afghan, notamment les soldats, les policiers et la DNS.
En 2009, l'Afghan Independent Human Rights Commission — l'AIHRC —, qui est une organisation non gouvernementale, a publié une étude sur les centres de détention et concluait que « la torture est une pratique courante dans les institutions de répression criminelle en Afghanistan. »
De nombreux anciens prisonniers de la DNS évitent de discuter du traitement dont ils ont été victimes par peur de représailles. Néanmoins, Human Rights Watch a récemment obtenu des renseignements détaillés sur le traitement des détenus par la DNS qui confirment que le problème de la torture existe toujours. Le 7 décembre 2009, un Afghan, Abdul Basir, est décédé dans un centre de détention de la DNS, qui a déclaré aux membres de sa famille que Basir s'était enlevé la vie en se jetant par une fenêtre. Des photographies obtenues par Human Rights Watch montrent la présence de petits cercles sombres sur le front de la victime, de coupures brunâtres sur son dos, de blessures à plusieurs endroits sur son corps ainsi que d'une importante entaille sur le tibia. Ces blessures sont des signes évidents de sévices corporels graves.
Le Département 17 de la DNS, qui est chargé des enquêtes au sein du service de renseignement, avait détenu Basir pendant un mois environ avant son décès. Les membres de la famille ont déclaré à Human Rights Watch que les responsables de la DNS les avaient informés que s'ils inhumaient le corps de Basir sans autopsie, son père et son frère, qui étaient eux aussi détenus par la DNS, seraient relâchés.
Human Rights Watch a également obtenu des notes d'entrevue rédigées par l'Afghanistan Justice Project dans laquelle on décrit les sévices infligés à des détenus de la DNS. Entre autres exemples, un homme a décrit une descente qu'a faite la DNS chez lui en janvier 2009, au cours de laquelle ses parents ont été battus et sa maison a fait l'objet d'une fouille. Son frère a été amené au centre de détention de la DNS, où il prétend avoir été battu et torturé pendant 18 jours. Il aurait été battu avec un câble et des carabines, soumis à des décharges électriques et privé de sommeil. Il a ensuite été transféré au Département 17, où on aurait continué à le torturer.
Vous pourrez consulter mes notes d'allocution pour obtenir de plus amples renseignements sur les allégations qui ont été faites récemment au sujet des sévices infligés aux personnes confiées à la DNS.
Les obligations imposées par le droit international interdisent formellement la torture et tout autre forme de traitements ou de sévices cruels, inhumains ou avilissants. Non seulement il est interdit aux États de recourir à la torture, mais ces derniers doivent également s'abstenir de transférer une personne à un autre pays où elle est exposée à la torture. Ce principe fondamental en droit international doit servir de ligne directrice dans votre examen du rôle du Canada dans le traitement des détenus afghans. L'interdiction de transférer des détenus à d'autres pays où ils sont exposés à la torture, connue sous le nom de principe de non-refoulement, est expressément prévue dans la Convention contre la torture — entre autres —, et est implicite dans d'autres traités sur les droits de la personne. Ce principe est également reconnu dans les droits de la guerre. Vous pourrez encore une fois consulter mes notes d'allocution pour obtenir de plus amples renseignements sur les lois internationales applicables. D'ailleurs, le Canada a lui aussi cette obligation en vertu des protocoles des Conventions de Genève, qui s'appliquent aux conflits armés non internationaux, donc au conflit actuel en Afghanistan.
Les protocoles d'entente entre les gouvernements du Canada et de l'Afghanistan, qui renferment des garanties diplomatiques contre la torture, ne sont pas de nature à satisfaire l'obligation juridique de non-refoulement qui incombe au Canada. La surveillance actuelle prévue dans les protocoles d'entente est inadéquate. Bien que nous ayons reçu des rapports isolés indiquant que les conditions des détenus récemment transférés s'étaient améliorées, nous avons été incapables d'en vérifier la teneur. De plus, ces rapports ont seulement trait aux détenus qui ont été transférés par les Forces canadiennes. La nature de la mission de l'OTAN ainsi que le nombre d'opérations conjointes Afghanistan-OTAN fournissent amplement d'occasions pour que les détenus capturés par les Forces canadiennes soient formellement détenus par d'autres alliés de l'OTAN ou par les Afghans. Ces détenus, qui pourraient être subséquemment transférés à la DNS, ne sont pas visés par les protocoles d'entente et ne sont assujettis à aucune forme de surveillance ou de rapport autre que la surveillance limitée que l'AIHRC peut exercer dans les centres de détention de la DNS.
La surveillance individualisée pourrait constituer une menace pour les détenus puisque ces derniers demeurent entre les mains de leurs tortionnaires. Ce genre de surveillance pourrait ne pas permettre de détecter la torture, et la surveillance à l'échelle du système pourrait ne pas saisir la portée du problème, notamment le fait que certains détenus pourraient être cachés des observateurs internationaux. À la lumière de l'affaire Maher Arar, le gouvernement n'est pas étranger à la brutalité de la torture. Les protocoles d'entente actuels ne prévoient aucune disposition permettant au gouvernement du Canada d'intervenir s'il croit qu'un détenu transféré est torturé.
Pour le Canada, la voie est claire. Vu l'existence d'éléments de preuve probants selon lesquels les personnes transférées aux forces afghanes sont vraiment exposées à la torture, le Canada doit immédiatement cesser de transférer des détenus aux autorités afghanes.
Human Rights Watch reconnaît que l'interdiction de transférer des détenus à la DNS, l'organisme chargé de recevoir la plupart des détenus transférés aux forces afghanes, ne permet pas de déterminer ce qui doit être fait des personnes capturées. En effet, lorsque le Canada a cessé ces transferts par le passé, on a rapporté des exécutions sommaires de présumés insurgés, qui avaient été capturés par les forces afghanes de concert avec les Forces canadiennes. La situation ne devrait pas se reproduire. Le Canada doit en tout temps honorer ses obligations en vertu du droit international. Les difficultés pratiques qui font obstacle à ces obligations ne justifient jamais les infractions à la loi ni la complicité à des infractions par d'autres parties.
Les installations de la DNS ne sont pas les seuls endroits en Afghanistan où sont détenus les prisonniers qui constituent une menace pour la sécurité nationale. Le Centre de détention national afghan, à savoir le Bloc D à la prison Pol-e-Charki, garde également en détention des personnes capturées lors d'opérations anti-insurrectionnelles. Dirigée par le ministère de la Défense de l'Afghanistan, la prison offre des conditions de vie humaines, notamment des soins de santé et des visites régulières des membres de la famille, en grande partie grâce à la formation intensive, à la supervision et à l'encadrement offerts par les militaires américains. Bien qu'il subsiste des problèmes de taille quant à l'application de la loi au CDNA, Human Rights Watch ne possède à ce jour aucun rapport de mauvais traitements infligés aux détenus. Le Canada pourrait étudier la possibilité de conclure un partenariat similaire avec le ministère de la Défense ou un autre organisme du gouvernement afghan.
Le Centre de détention de Parwan du terrain d'aviation de Bagram, qui est géré par les Américains, représente une autre possibilité. Bien que Human Rights Watch s'oppose toujours à la détention à long terme sans accusation par les forces américaines en Afghanistan, nous sommes actuellement davantage préoccupés par l'application de la loi que par les traitements réservés aux détenus. De plus, les États-Unis forment et encadrent les Afghans afin que ces derniers puissent un jour prendre en charge la gestion du centre de détention en maintenant les mêmes conditions qu'au CDNA. Le transfert du centre au gouvernement afghan est prévu pour janvier 2011. Dès qu'il sera sous le contrôle de l'Afghanistan et qu'il fera partie du système de justice afghan, ce centre de détention pourrait devenir une solution de rechange raisonnable pour les personnes arrêtées par les Forces canadiennes.
La croyance selon laquelle les déclarations de culpabilité ne peuvent être obtenues que par des aveux constitue une raison importante pour la DNS, le système de justice et les centres de détention de l'Afghanistan de recourir à la torture. Une étude publiée par l'AIHRC en 2009 révèle que seulement 21 p. 100 des agents de la paix utilisent des documents et la collecte de preuves pour monter un dossier.
Encore une fois, le Canada a l'occasion de s'engager activement auprès de l'Afghanistan et d'autres nations promouvant la primauté du droit afin d'améliorer la capacité de détention et le recours à des procès conformes aux normes internationales au sein du gouvernement afghan.
La torture des détenus transférés aux mains des Afghans par les Forces canadiennes est une tragédie. Elle n'en demeure pas moins une occasion d'aider à réformer le traitement des prisonniers en Afghanistan. Je ne prétends pas que cette réforme soit facile, mais elle est certainement nécessaire. La formation des militaires, de la police et des services de renseignement afghans sur des pratiques de détention acceptables permettra au Canada de promouvoir la primauté du droit d'une façon conforme à sa mission en Afghanistan. Elle rendra également un véritable service à long terme au peuple afghan.
Monsieur le président, membres du comité, je vous remercie de votre temps. Je serais heureuse de répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Bon après-midi. Je suis heureux d'être ici, aujourd'hui, pour vous parler du rôle du SCRS en Afghanistan visant à soutenir les intérêts du Canada en matière de sécurité nationale.
Le SCRS a déclaré publiquement être présent en Afghanistan depuis 2002. Bien qu'habituellement nous soyons très discrets à propos de nos activités à l'étranger, nous avons décidé de faire exception dans le cas de l'Afghanistan, afin de tenir les Canadiens le plus au courant possible au sujet de la principale priorité de notre pays en matière de politique étrangère.
Le SCRS est présent en Afghanistan afin d'appuyer la mission canadienne là-bas et de recueillir des renseignements sur des menaces terroristes contre le Canada et les intérêts canadiens. Personne ne devrait être surpris du fait que le SCRS soit appelé par le gouvernement du Canada à jouer un rôle dans le cadre de cette importante, complexe et ambitieuse mission.
Notre travail en Afghanistan consiste à soutenir tous les aspects de la mission du gouvernement. Les renseignements recueillis par nos agents sur le terrain ont permis, entre autres, de démanteler des réseaux d'insurgés qui s'apprêtaient à commettre des attentats à l'aide de bombes artisanales ou de voitures piégées contre des cibles civiles et militaires. Parallèlement, nous recueillons des renseignements à l'appui de la stratégie et de la position générales du Canada dans la région.
En plus de soutenir la mission en Afghanistan, le SCRS est aussi attentif à la menace directe que représentent les extrémistes de la région, dont les objectifs sont plus ambitieux que l'éradication pure et simple des intérêts étrangers dans ce pays. Évidemment, je parle des réseaux terroristes comme Al-Qaïda, qui continuent d'attirer les extrémistes en puissance de l'étranger, dont du Canada. Le SCRS fait enquête sur les individus soupçonnés de s'être rendus dans la région afin d'y recevoir un entraînement ou de participer à des activités insurrectionnelles ou terroristes et qui pourraient revenir dans leur pays d'origine ou un autre pays occidental à titre de terroristes entraînés aux combats.
[Traduction]
Nous savons que le Parlement a été saisi des questions relatives aux présumés insurgés maintenus en détention et aux présumés mauvais traitements entre les mains des autorités afghanes. À cet égard, le SCRS a étudié ses propres activités en Afghanistan en ce qui concerne le transfert des détenus.
Je peux confirmer qu'à la demande des Forces canadiennes, le SCRS a interrogé plusieurs individus soupçonnés d'être des insurgés capturés par les Forces canadiennes ou sous la garde de celles-ci avant leur libération ou leur transfert aux autorités afghanes. Toutes les entrevues que nous avons menées ont eu lieu dans le cadre d'un processus structuré administré par les Forces canadiennes, principalement dans le but d'aider à identifier les détenus.
À ce moment-là, les Forces canadiennes ont fait appel au service pour ses connaissances culturelles et son expérience dans la réalisation d'entrevues efficaces aux fins de collecte de renseignements. Les décisions de transférer les détenus aux autorités afghanes n'ont toutefois pas été prises par le SCRS.
[Français]
Le SCRS n'a pas réalisé de telles entrevues depuis 2007 avec de présumés insurgés détenus par les Forces canadiennes. Cela est attribuable en partie au fait que les Forces canadiennes se sont dotées de la capacité de réaliser leurs propres entrevues.
[Traduction]
Il est important de souligner qu'en Afghanistan, comme au Canada et partout ailleurs où le service a des activités, le personnel est lié chaque fois par les lois applicables, les directives ministérielles et les politiques internes. Nos activités font également l'objet de l'examen complet du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité, le CSARS, et de l'inspecteur général du SCRS. Les deux font régulièrement rapport de nos activités, soit au Parlement dans le cas du CSARS, soit au ministre de la Sécurité publique dans le cas de l'inspecteur général.
[Français]
Pour terminer, j'aimerais tout simplement réitérer au comité l'importance de la contribution du SCRS au succès de la mission globale du Canada et de l'OTAN en Afghanistan.
À la lumière des débats parlementaires et publics en cours sur ces importantes questions, j'aimerais rappeler que les employés du SCRS sont fiers de servir leur pays avec professionnalisme et grand dévouement, tant au Canada qu'à l'étranger, et qu'ils assument volontiers les divers risques associés à la nature du travail de l'organisation.
Je vous remercie, monsieur le président, de m'avoir donné l'occasion de comparaître devant le comité. Je suis tout disposé à répondre à vos questions.
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L'intervention de M. Harris et notre discussion sur le CSARS a soulevé quelques questions dans mon esprit.
Je remarque que vous avez confirmé que vos politiques ne permettent pas le transfert de personnes aux fins d'interrogation par des moyens illégaux. Cela m'inquiète.
Je n'essaie pas de mettre M. Rae dans l'embarras, mais voici où nous en sommes avec le CSARS... Il en faisait partie de 1998 à 2003.
Vous recueilliez de l'information de 2002 à 2007, il y a donc un recoupement évident. Je croirais que M. Rae voudrait peut-être vérifier le genre de poste... quand nous recevons de l'information d'une organisation comme le CSARS. Vous avez déclaré dans votre témoignage que vos activités font également l'objet d'un examen complet du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité, le CSARS, et de l'inspecteur général du SCRS, qui font régulièrement rapport sur les activités, soit au Parlement, dans le cas du CSARS, soit au ministre de la Sécurité publique, dans le cas de l'inspecteur général.
Je penserais vraiment que, grâce à la vérification —en particulier — de quelqu'un qui a siégé au CSARS, la véracité de ce genre d'information que vous nous donnez serait de la plus haute utilité possible pour ce comité. Nous avons reçu l'avis d'un témoin antérieur et nous avons reçu l'avis de M. Colvin et d'autres — et il s'agit d'opinions valables, j'en suis convaincu. Que leur avis ait la même valeur que celui de quelqu'un comme vous, qui témoigne au nom du SCRS, surtout grâce au soutien que vous avez, le contrôle absolu de la population canadienne par l'entremise du CSARS et de l'inspecteur général... C'est de la plus grande importance.
Je voulais juste faire une observation. Il est un peu frustrant, lorsque nous recevons l'opinion d'une personne, qui est une opinion totalement valable, c'est bien... mais nous avons tendance, ou certaines personnes dans cette salle ont tendance, à ne pas tenir compte du niveau du poste. Je tenais simplement à souligner cela, parce que je crois que les commentaires, les témoignages, que nous avons reçus de généraux, de l'état-major et de généraux qui étaient sur les lieux, de hauts fonctionnaires qui ont des années et des années et des années d'expérience, de formation et de dévouement envers notre merveilleux pays, n'ont jamais été comparés aux témoignages et opinions d'autres personnes. Je voulais en parler.
Mon ami M. Obhrai a certaines bonnes questions pour vous, mais je tenais à faire cette déclaration. Je ne sais pas si vous voulez formuler un commentaire sur ma déclaration, mais vous le pouvez, j'en suis sûr. Il fallait que j'en parle. Ce n'est pas une question de valeur équivalente des témoignages. Votre témoignage et le témoignage de personnes comme les généraux, à mon avis, ont beaucoup plus de valeur et de poids.
Merci.