:
Merci, monsieur le président.
Je vais commencer par souhaiter une bonne Saint-Valentin à toutes les femmes présentes aujourd'hui. C'est la journée des becs, on fera ça après la réunion. Bonne Saint-Valentin, Jean-Claude D'Amours.
Je n'ai pas l'intention de débattre longtemps de cette motion. Elle n'a pas à être débattue. Une série de témoins se sont présentés devant nous. À plusieurs reprises, des témoins ont dit que le sujet n'était pas de leur responsabilité. D'autres ont dit ne pas pouvoir parler puisque ce n'était pas de leur responsabilité. La ministre a comparu devant un comité du Sénat, il y a quelques jours. Je crois qu'elle aimerait comparaître devant notre comité pour nous faire connaître la position du ministère du Patrimoine canadien, celui dont relèvent les langues officielles. Par respect, je pense que nous pouvons lui accorder ça. En même temps, nous avons des questions à poser. Pour ma part, j'aurais des questions à poser à la ministre pour éclaircir certains aspects du plan d'action et au sujet de la vision du gouvernement pour le prochain plan d'action, et ainsi de suite.
C'est pourquoi je ne vois pas en quoi la motion serait négative. Je suis certain que le gouvernement ne veut pas empêcher la ministre de s'exprimer devant le Comité permanent des langues officielles. Je suis certain que l'invitation à faire comparaître la ministre va être reçue avec enthousiasme et avec joie, afin que nous puissions l'interroger. À cet égard, je n'ai rien de plus à dire à ce moment-ci.
:
On sait que la Chambre fait relâche la semaine prochaine; cette semaine-ci est déjà terminée. Supposons que la ministre soit disponible à notre retour, ça veut dire qu'elle viendrait dans deux semaines. Selon notre horaire, nous avions prévu peut-être remettre le rapport au sujet de ce plan plus rapidement que ça. Si les commentaires de la ministre doivent faire partie du plan, est-ce qu'on retarde sa présentation ou quoi?
On étudie un plan, on essaie d'élaborer un rapport en suggérant que ce que la ministre va dire soit inclus dans le rapport. On élabore le rapport avant d'avoir entendu la ministre. On a déjà établi un rapport avant d'avoir entendu les derniers témoins. Dans ce cas, j'aimerais savoir si l'on a vraiment besoin de témoins avant de rédiger le rapport. On finit d'écrire le rapport avant même d'avoir entendu les témoins. Il y a d'ailleurs des témoins très importants qui sont passés ici alors que le rapport était déjà écrit.
Fait-on venir les témoins pour un motif réel ou les fait-on venir seulement pour meubler le temps? Si c'est le cas, nous perdons notre temps. Si ce n'est pas le cas, nous serons obligés de mettre le rapport en suspens tant et aussi longtemps que nous n'aurons pas rencontré la ministre. Je ne me sens pas vraiment à l'aise d'approuver un rapport ou d'y travailler alors que nous n'avons pas fini d'entendre nos témoins. D'ailleurs, la semaine dernière, M. Bélanger disait que cela prendrait probablement un genre d'organigramme pour déterminer qui fait quoi dans tout ça.
Est-ce vous, monsieur Bélanger, qui a parlé de l'organigramme?
:
Merci, monsieur le président.
Cette discussion a commencé parce que certains membres du comité n'étaient pas sûrs de savoir à qui incombait cette responsabilité. M. Godin a donc suggéré qu'on invite Mme la ministre.
Nous parlons maintenant des témoins, et j'aimerais savoir s'il faut en entendre d'autres et, le cas échéant, pourquoi. Pour ma part, j'aimerais proposer qu'on invite
[Traduction]
l'Agence de la fonction publique du Canada. Nous les avions invités au comité.
[Français]
L'Agence de la fonction publique du Canada est responsable de la direction générale et de la révision en matière de langues officielles pour l'ensemble des ministères.
[Traduction]
Ils ont des responsabilités très précises en ce qui concerne les langues officielles, surtout au niveau de l'utilisation des langues officielles dans les ministères, dans la fonction publique. J'ai quelques préoccupations. La première, c'est que si la ministre comparaît, mes collègues pourront lui poser beaucoup de questions sur le Plan d'action pour les langues officielles, quelles en sont les propositions et les priorités. Bien sûr, elle ne pourra pas faire de commentaires à ce sujet. Dans notre discours du Trône, nous avons répété
[Français]
notre engagement envers le plan d'action. Toutefois, la ministre ne sera pas en mesure d'entrer dans les détails. C'est pourquoi, d'une part, M. Bernard Lord a entrepris ces consultations partout au pays et que, d'autre part, nous avons décidé de faire nous-mêmes une étude sur les priorités, les succès et les défis que comporte la mise en oeuvre de la dernière version du plan d'action, qui est présentement en cours.
[Traduction]
Ce qui m'inquiète, c'est que si la ministre comparaît, elle ne pourra pas parler des détails du renouvellement du plan d'action. Je pense que l'Agence de la fonction publique du Canada est l'organisme responsable, par exemple, de donner des directives pour l'entrée en vigueur des parties IV, V et VI de la Loi sur les langues officielles. Elle est chargée de recommander des règlements.
Donc, en ce qui concerne la partie pratique, nous avons parlé de la possibilité de demander à voir un organigramme, je pense qu'il serait utile que les attachés de recherche établissent un organigramme qui montrerait les principaux intervenants et où ils se situent dans le contexte de l'application de la Loi sur les langues officielles au sein du gouvernement, puis nous pourrons parler des rôles et des responsabilités pour s'assurer que les personnes que nous invitons à témoigner connaissent pertinemment le sujet. Aucun d'entre nous ne veut tenir une réunion pour rien, ce qui serait le cas si l'invité n'est pas en mesure de répondre de manière détaillée aux questions qui lui seront posées.
Par exemple, comme je l'ai dit, l'Agence de la fonction publique du Canada a beaucoup de responsabilités concrètes au niveau de l'utilisation des langues officielles. En invitant des représentants de l'Agence, en demandant à l'attaché de recherche de faire un organigramme qui nous permettra de situer les principaux intervenants, de comprendre leurs rôles et leurs responsabilités... Et s'il y a des choses que nous ne comprenons toujours pas, si nous ne savons pas encore qui est responsable de quoi, nous pourrons alors poser nos questions à la personne appropriée.
Monsieur le président, c'est ce que j'aimerais recommander. Cela fait partie de la discussion portant sur la motion de M. Godin, mais j'aimerais parler de cela, d'inviter l'Agence à comparaître parce que je pense que ses représentants nous donnerons de précieux renseignements.
J'aimerais savoir si l'Agence de la fonction publique a déjà comparu ici?
:
Il se pourrait que nous n'ayons pas posé les bonnes questions ou que nous n'ayons pas insisté pour qu'elle nous dise ce dont elle est responsable. Je n'ai entendu personne dire: « Vous ne répondez pas à ma question. Vos responsabilités sont ceci et cela, etc. et j'aimerais que vous parliez précisément des détails suivants. »
Donc, si nous posons des questions à témoin qui ne répond pas et ne donne pas de précisions, même si ce témoin a déjà comparu devant le comité... Je pense que c'est l'argument de M. Godin. La raison pour laquelle M. Godin veut réinviter la ministre est parce que nous voulons
[Français]
préciser des questions. On fait une étude dans le moment, alors il faut poser des questions plus directes au sujet de nos inquiétudes, de notre manque de connaissances et de compréhension quant à certaines choses.
Oui, il faut le faire avec le Public Service Agency, dont une représentante s'est présentée ici, comme Mme la ministre s'est aussi présentée devant ce comité. Si on voulait poser des questions plus spécifiques, on pourrait en poser
[Traduction]
à l'Agence de la fonction publique du Canada. C'est une occasion qui se présente à nous.
Je pense que c'est une meilleure façon d'utiliser le temps du comité. Ils ont des responsabilités précises dans la mise en oeuvre de ce que nous étudions — les mêmes questions que nous posions à la fin de la dernière réunion.
:
J'ai reçu la motion, qui est très simple. Je voudrais attirer votre attention sur le fait que, lors de la dernière rencontre du 12 février, M. Rodrigue Paré s'est exprimé de la façon suivante:
Je voudrais préciser une chose. Dans le plan d'action original en 2003, la commission était responsable de tout, parce que c'était avant la création de l'agence. Au départ, dans le plan d'action, la commission recevait 38,6 millions de dollars pour s'occuper de toute la formation, la capacité bilingue au complet. Une partie ou la totalité ensuite de ces budgets a été transférée à l'agence lors de sa création à la fin de 2003. Ensuite, l'agence a elle-même transféré certains de ces budgets à la création de l'école. C'est pourquoi il y avait peut-être une certaine confusion dans les mandats.
C'est là que réside le problème. En 2003, je n'étais pas là, mais eux, ils y étaient. On pourrait demander à certains membres du comité — par exemple à M. Godin, notre expert en la matière — de témoigner. M. Godin sait tout ce qui s'est passé depuis 2003, alors que moi, je ne le sais pas. Le rapport qui sera rendu public n'en est qu'à l'étape de l'ébauche. Je pense que M. Paré a raison. Il a centré le problème justement là-dessus.
Le problème vient du fait qu'en 2003, il s'est passé quelque chose. Les libéraux étaient avec le NPD, le NPD n'a rien dit aux libéraux et les libéraux n'ont rien dit au NPD. Lors de la commission officielle, cela a changé.
J'aimerais attirer l'attention sur le fait que je suis d'accord avec M. Godin. Nous en sommes à un point où nous devons faire un rapport. J'ai déjà lu ce rapport-ci. J'espérais pouvoir en discuter plus rapidement aujourd'hui. Les derniers témoins m'ont littéralement surpris. C'est principalement M. Donald Lemaire qui a parlé. Je pensais que ces gens venaient simplement confirmer ce que nous avions constaté et nous dire que nous étions beaux et gentils. Or, il a dit qu'il n'y avait plus rien. Je pense que M. Godin a raison. On doit savoir exactement où on s'en va. Si on doit préparer une ébauche et des recommandations, il faut qu'elles aient du sens afin qu'elles ne se retrouvent pas sur la tablette no 13, comme on l'appelle.
Je suis député, comme vous tous. À la prochaine élection, nous serons peut-être tous là encore, peut-être pas. Il est important de laisser quelque chose qui a du sens. Les autres nous suivront. Il semble y avoir un fouillis dans certains dossiers. Je ne suis pas responsable de ce fouillis, car je n'étais pas là. Peut-être que M. Bélanger, qui est ici depuis beaucoup plus longtemps que moi, peut m'expliquer pourquoi les choses ont changé en 2003 et pourquoi cela aurait dû être là. Le Parti libéral a certainement dû intervenir à ce moment-là. Pourquoi en est-on rendus là? Pourquoi M. Lemaire semble-t-il dire aujourd'hui qu'à cause de cette diffusion de l'autorité...
M. Bélanger a soulevé quelques bons points. Il a demandé pourquoi c'était passé du Conseil du Trésor à un autre endroit. Comme M. Godin l'a dit, tout le monde surveillait le Conseil du Trésor. Par la suite, ce fut au tour du Bureau du Conseil privé. Il faut savoir exactement où on s'en va. C'est une question de gouvernance.
Nous sommes des parlementaires, nous ne sommes pas le gouvernement. Nous exerçons une autre fonction ailleurs, mais ici, nous sommes des parlementaires. Nous devons dire au Parlement que le changement qu'il a fait en 2003 n'était pas correct. Cela ne veut pas dire qu'il va changer les choses, mais au moins, on aura mis le doigt sur le bobo. On joue avec environ 800 millions de dollars, ce qui représente plus de trois quarts de milliard de dollars. Je ne gagnerai jamais une telle somme dans ma vie. C'est beaucoup d'argent, et c'est l'argent des travailleurs.
On doit absolument trouver la réponse à cette question, et peut-être approfondir ce cas et trouver pourquoi cela a changé. Ils ont peut-être eu raison, je ne sais pas, je n'étais pas là. M. Bélanger pourrait peut-être nous donner des explications, car il était peut-être membre du Comité des langues officielles.
M. Godin, qui est ici à plein temps, pourrait nous dire ce qui s'est passé en 2003. Il faudrait le savoir. C'est pourquoi j'attire votre attention sur le fait que je trouve la motion correcte, mais je pense qu'on a créé une ouverture. Je me suis demandé si c'était correct ou non. Je trouve qu'elle est correcte, mais on devrait peut-être aller plus loin, mais rapidement et en évitant de s'étendre sur trop de choses.
Une question est légitime, et je me la pose. Pourquoi cela a-t-il changé en 2003? Je veux savoir pourquoi, moi aussi. Était-ce une question de gouvernance, pour épargner des sous, parce que c'était mieux, parce que plus de monde recevait des directives? Je ne sais pas, mais je veux le savoir. Les gens les plus habiles sur le plan de l'organigramme pourraient nous éclairer. On en revient encore au maudit organigramme qu'on devrait avoir devant nous. J'aurais bien aimé l'avoir pour savoir où on place tous nos gens. On a donné 800 millions de dollars, je veux savoir comment cela fonctionne, comment l'argent est distribué, vers qui il se dirige, pour être sûr que nos concitoyens, qui auront à subir les conséquences de nos décisions, puissent savoir si ces sommes sont bien dépensées.
M. Godin le dit depuis le début, il pense que l'argent est là, mais n'est pas nécessairement bien dépensé, ou qu'il est mal dirigé. C'est un problème. Il est en droit de le savoir, tout comme moi, car nous sommes des parlementaires. À ce que je sache, la ministre, Mme Verner, n'était pas là en 2003, ni moi non plus, ni beaucoup de gens qui sont ici. MM. Bélanger et Godin pourraient peut-être mieux nous éclairer. Il s'est passé quelque chose et aujourd'hui, en 2008, il y fait référence. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait en 2003? Je ne le sais pas. Il serait peut-être de bon aloi de vérifier si on peut rouvrir le débat avant que cette espèce de document qu'on devra déposer au Parlement soit terminé, pour qu'on ait une vue correcte.
Je me sens mal à l'aise. La question de M. Godin est très légitime, je l'appuie de ce côté, mais la ministre Verner est-elle la bonne personne ou la seule personne? Je me le demande. Je ne pense pas que ce soit la seule et unique personne. On devrait peut-être aussi recevoir des anciens ministres libéraux pour qu'ils nous disent pourquoi ils ont changé cela en 2003. Ils ont peut-être eu une très bonne raison. C'est ce que je veux savoir.
:
Je me rallie à M. Petit pour dire que c'est une question de gouvernance. C'est en effet la question qui nous préoccupe. J'appuie aussi complètement les commentaires de M. Simard. On semble vouloir cerner un problème ou, autrement dit, mettre le doigt sur le bobo. Pour ma part, je crois que le fait d'avoir transféré le Secrétariat aux langues officielles du Bureau du Conseil privé au ministère du Patrimoine canadien est à la source de ce problème.
Sur cette question également, je rejoins M. Simard. Lorsque j'étais ministre responsable des langues officielles et qu'il était mon secrétaire parlementaire, ce secrétariat avait comme mandat de coordonner et surveiller ce qui se passait du côté de la mise en oeuvre du Plan d'action pour les langues officielles.
Je vais expliquer pourquoi je pense que la motion de M. Godin est valable.
On surveillait ce qui se passait. Maintenant que ce secrétariat a été transféré — et c'est une décision du gouvernement de M. Harper —, le problème se résume quand même à une question de gouvernance. La personne responsable, et son titre l'indique, est Mme Verner. Elle est ministre du Patrimoine canadien, mais on ne l'invite pas à ce titre, ainsi que ministre de la Condition féminine, et on ne l'invite pas non plus à ce titre, mais elle est aussi ministre responsable des Langues officielles. Elle pourra emmener qui elle voudra quand elle viendra comparaître, que ce soit des gens de l'Agence de la fonction publique, du Bureau du Conseil privé ou de son secrétariat, peu importe. Il est clair qu'on cherche à savoir comment cette coordination se fait dans la fonction publique à l'heure actuelle.
Que je sache, il y a un joueur à qui l'on ne s'est même pas adressé, et c'est le Conseil du Trésor. Ce dernier, d'après ce que je sais, a la responsabilité d'établir les politiques. Je pense qu'il est tout à fait légitime que Mme Verner vienne témoigner, non pas la semaine prochaine mais la semaine suivante, je l'espère, sur la façon dont son gouvernement se charge de cette gouvernance, de cette question de coordination.
À la rigueur, on pourrait inviter le premier ministre, étant donné que c'est lui qui a décidé de transférer le Secrétariat aux langues officielles au ministère du Patrimoine canadien. Je pense que pour l'instant, le fait d'inviter la ministre responsable est un geste respectueux, en ce sens qu'il démontre que nous comprenons la hiérarchie du Cabinet et que nous nous adressons à la personne responsable de cette gouvernance. Ça répond à la fois aux propos de M. Lemieux et aux questions de M. Petit.
La motion de M. Godin est parfaitement légitime, tout à fait raisonnable, et je pense qu'on devrait l'adopter.
:
J'aimerais souligner que plus tôt, je n'ai pas coupé la parole aux autres.
Si on invite Mme la ministre, c'est qu'on veut lui poser des questions. Si elle est ministre des Langues officielles, c'est qu'elle doit être compétente en cette matière. C'est pour cette raison qu'on lui demande de comparaître. À moins qu'elle ne veuille pas venir. C'est ce que je me dis. Si elle ne comparaît pas, c'est que de deux choses l'une: ou bien elle ne veut pas venir, ou bien elle est incompétente. Je ne sais pas. Je ne doute pas qu'elle soit compétente, mais je veux qu'elle comparaisse, et je pense que la motion de M. Godin est tout à fait correcte.
On a entendu des témoins la semaine dernière. Je ne suis pas un expert dans ce domaine, mais j'ai constaté qu'ils ne répondaient pas aux questions soit parce qu'ils ne connaissaient pas la réponse, soit parce que ça ne relevait pas de leur compétence ou de leurs fonctions. Si on fait comparaître d'autres témoins et qu'ils nous disent la même chose, je ne vois pas en quoi ça va être utile. Nous allons perdre notre temps. Je pense que la ministre pourrait nous donner des éclaircissements sur ces questions. C'est pourquoi je suis favorable à l'idée qu'elle comparaisse.
Au fait, le mot « argent » est masculin et non féminin. Depuis tout à l'heure, je remarque qu'on l'emploie au féminin. Par ailleurs, M. Lemieux a dit qu'on allait poser des questions « drettes ». Je ne sais pas ce qu'il entend par là, mais quoi qu'il en soit, on va poser des questions « drettes » à Mme la ministre.
:
Merci, monsieur le président.
On a une ministre responsable, et elle est du domaine politique. C'est la personne qui dit aux fonctionnaires, à la suite de décisions politiques, comment les structures doivent être aménagées. Le fait qu'elle ait été présente en l'an 10 ou en l'an 1 avant Jésus-Christ importe peu: dans le cadre du dossier actuel, c'est la personne responsable sur le plan politique.
Dans ces conditions, la motion proposée est tout à fait honorable. En effet, on demande à la ministre de venir nous expliquer, à nous qui sommes des parlementaires, des points qui nous apparaissent problématiques et qui font partie d'un dossier qui est politiquement de son ressort. Il faut voter en faveur de cette motion, étant donné qu'on demande à la personne concernée, en l'occurrence Mme la ministre, de venir faire ce qu'elle doit faire pour éclairer nos lanternes. Si nous avons des questions particulières à lui poser en matière de structures, c'est à elle de nous répondre, et non à des fonctionnaires cadenassés à l'intérieur d'une structure qu'ils n'ont aucunement le pouvoir de modifier.
Merci, monsieur le président.
:
Je vais essayer d'être bref, monsieur le président.
Je n'ai jamais vu ça dans l'histoire du Comité permanent des langues officielles. C'est vrai que c'est un comité qui, normalement, ne devrait pas être politique. Depuis 1998, chaque fois qu'on a voulu demander à un ministre de comparaître devant le comité, on n'a jamais argumenté comme on le fait actuellement.
M. Lemieux a dit que les questions devront être directes et précises. Monsieur le président, je ne présenterai pas mes questions la veille à M. Lemieux pour savoir si elles sont bonnes ou pas. Je vais poser mes questions, laisser la ministre y répondre et voir ce qui en ressort. Elle répondra ce qu'elle voudra et je me sentirai bien par rapport aux questions que je lui aurai posées. Je n'ai pas à demander à personne si ma question est bonne ou non. Je vivrai avec ma question et avec la réponse.
On invite au comité la ministre responsable des Langues officielles. Elle peut se faire accompagner par qui elle veut pour l'aider à répondre aux questions qu'on va lui poser. C'est juste normal. Je dois reconnaître que M. Gravel a raison de demander si elle est compétente, car chaque fois qu'on a demandé à un ministre de comparaître devant le Comité permanent des langues officielles, on s'est heurté à des difficultés. Ce n'est pas la première fois que cela arrive; il suffit de lire les « bleus » de nos autres réunions.
Un peu de respect, s'il vous plaît. On veut faire comparaître la ministre devant le comité, votons sur cette question et ce sera réglé.
:
Merci, monsieur le président.
J'aimerais seulement faire quelques commentaires. À propos de M. Godin qui a dit qu'il n'a jamais vu cela, c'est parce que sous votre excellente présidence, monsieur le président, nous recevons l'ordre du jour des réunions. Habituellement, en tout cas lors de la première session à laquelle j'ai assisté, il arrivait que soudainement, 30 secondes avant la fin d'une réunion, M. Godin ou un autre membre du comité proposait quelque chose. Des fois, c'était une motion, et d'un seul coup, c'était adopté. Ça devenait notre prochain point à l'ordre du jour. Il y avait très peu ou pas du tout de discussion.
Sous votre présidence, les députés doivent au moins présenter une motion. Voici ce qui s'est passé à la dernière réunion: il ne restait que 30 secondes, M. Godin a dit qu'il voulait inviter la ministre et je pense qu'il s'attendait à ce que sa proposition soit adoptée. Il faut lui rappeler que ce comité fonctionne selon des règles. L'une de ces règles est qu'il faut présenter une motion et que la motion est ouverte à la discussion.
Je veux ajouter que la ministre a toujours comparu. Chaque fois que le comité a demandé à la ministre de comparaître, la ministre a comparu. La ministre est ouverte aux questions. La ministre a fait de bons exposés. La ministre a répondu aux questions qu'on lui a posées. Je rejette donc les insinuations de M. Godin. Nous sommes en train de parler de sa motion, et dans le contexte de sa motion, nous parlons aussi — puisque la discussion doit aussi ouverte que possible — des témoins qui contribueront à la rédaction du rapport de notre étude sur les langues officielles.
Voilà donc sur quoi porte le débat. Ce n'est pas une perte de temps. il s'agit d'un débat. Nous vivons dans une démocratie. Ce comité fonctionne selon des principes démocratiques, ce qui veut dire que les députés ont la possibilité de s'exprimer et je vous remercie de respecter la liste des intervenants parce que cette liste porte le nom de députés qui veulent s'exprimer sur cette question et ils devraient être en droit de le faire.
En ce qui concerne M. Gravel, oui, il est nouveau au comité et n'est peut-être pas habitué aux discussions démocratiques. Lui aussi a dit que c'était une perte de temps. Dans n'importe quel comité, chaque fois qu'une motion est présentée, les députés ont le droit d'en discuter. Ils ont le droit de s'exprimer et ils peuvent le faire pendant deux minutes ou pendant dix minutes. C'est leur droit en tant que député, surtout lorsqu'ils représentent les électeurs. Il ne s'agit pas d'une perte de temps. Ce n'est pas inutile. Ça sert à quelque chose. C'est ainsi que fonctionne le comité.
Je suis content que dans ce comité, une motion fasse l'objet d'une discussion. Comme je l'ai mentionné, monsieur le président, il n'y a souvent pas de discussion, que des bras qui s'agitent, des voix qui s'élèvent et d'un seul coup quelque chose, notre
[Français]
chemins se dessinent. Comment en est-on arrivés là?
[Traduction]
Donc, je suis content de voir que nous suivons un certain processus et que nous avons des discussions et des débats, par exemple, sur l'important travail des témoins, sur le choix des témoins et sur les raisons pour lesquelles on devrait ou non les inviter. Comme je l'ai déjà dit, les députés doivent disposer d'une certaine liberté de discussion. C'est ainsi que les choses se font ici. C'est pareil à la Chambre où nous disposons d'un certain temps pour dire que nous avons à dire; nous pouvons choisir d'être très précis ou de parler très généralement. Mais, les députés doivent pouvoir s'exprimer.
Monsieur le président, je ne peux comprends pas pourquoi il se sent menacé par cela. Je ne comprends pas pourquoi M. Godin se sent menacé. Pourquoi le sujet de notre discussion les scandalise autant, à tous les deux?
Pour revenir à la question visant à savoir qui comparaîtra devant le comité, je voudrais seulement rappeler aux membres du comité que c'est en 2003 — c'est-à-dire sous le gouvernement précédent — que l'Agence de la fonction publique du Canada a été créée et le Secrétariat du Conseil du Trésor lui a transféré ses responsabilités. L'Agence de la fonction publique est responsable, par exemple, de prendre des décisions très pratiques sur l'application des directives en matière de politiques sur les langues officielles au sein de la fonction publique. Donc, si nous avons des questions précises pour savoir qui prend les décisions — qui est responsable de quoi, comment cela fonctionne dans votre ministère, comment cela est appliqué là-bas, de quelle façon cela a-t-il été mis en oeuvre dans la fonction publique — nous devrions les poser à l'Agence de la fonction publique. Elle a aussi la responsabilité de donner des directives aux termes des parties IV, V et VI de la Loi sur les langues officielles.
Donc, elle peut donner des directives et c'est à ce sujet que nous voulons poser des questions, me semble-t-il. C'est ce qu'a demandé M. Godin à la fin de la dernière réunion. Il a dit que nous ne savions pas avec certitude qui était responsable de quoi. Je dis que l'Agence de la fonction publique a des responsabilités très précises. Oui, posez-leur des questions directes. S'ils ont déjà comparu et que vous n'avez pas obtenu les réponses que vous vouliez, alors, je dirai ce soir que soit vous n'avez pas poser vos questions comme il le fallait soit vous n'avez pas obligé le témoin à répondre à vos questions précises, dans le cas où vos questions étaient précises.
L'Agence de la fonction publique est aussi chargée d'évaluer l'efficacité et l'efficience de ces politiques, donc elle est responsable de l'application, mais aussi de l'effet de rétroaction. Elle est censée évaluer les réussites, les défis, les faiblesses, les atouts, puis de réviser ses politiques pour mieux appliquer la Loi sur les langues officielles au sein de la fonction publique. Pour moi, c'est le contexte dans lequel nous devons poser des questions et discuter.
Il y a d'autres choses, monsieur le président. Puisque nous parlons de l'étude que nous faisons, j'aimerais soulever une question qui me préoccupe, et que j'ai beaucoup de mal à comprendre quelquefois. Nous travaillons ici en tant que comité et essayons de travailler ensemble en tant que députés, mais bien sûr les positions politiques des divers partis entrent en compte, n'est-ce pas? Le Parti libéral a une position particulière sur les langues officielles et la Loi sur les langues officielles et la façon dont cette loi doit être appliquée, c'est aussi le cas pour le NPD, le Bloc et les conservateurs. Nous n'avons pas exactement les mêmes points de vue. Nous essayons de faire notre travail, mais je dois admettre que dernièrement, je suis troublé par la position adoptée par les députés libéraux. Leur position a un effet sur le travail du comité, car quatre députés du parti libéral expriment leur point de vue, qui est je suppose celui de leur parti, sur la Loi sur les langues officielles, le plan d'action et ses priorités à travers le Canada.
L'un des points que j'aimerais soulevé porte sur les commentaires concernant Justin Trudeau, car il me semble qu'il y a un écart entre ce qu'il a dit et ce que disent les députés assis en face. J'aimerais que l'on discute pour décider s'il est un témoin qu'il serait approprié d'inviter au comité en raison de certains de ses commentaires. J'aimerais rappeler au comité certaines choses qu'il a dites.
Ils secouent la tête parce que c'est une situation un peu embarrassante pour le Parti libéral, c'est un énorme dérapage qui sème la confusion. L'un des domaines...
:
Justin Trudeau est membre du Parti libéral et il est un candidat libéral.
[Français]
C'est un candidat vedette bien connu partout au Canada et il dit des choses embarrassantes.
J'aimerais demander que nous invitions M. Justin Trudeau à ce comité, afin que nous puissions clarifier sa position par rapport à celle des députés du comité et à celle du Parti libéral.
[Traduction]
Ce n'est pas parce qu'il s'agit de Justin Trudeau. Il a fait quelques remarques importantes sur le bilinguisme et les langues officielles. Il a, par exemple, dit, entre autres, que les anglophones unilingues et les francophones unilingues qui ne veulent pas être bilingues sont des paresseux.
C'est important parce que je ne comprends pas la position du Parti libéral sur les langues officielles. D'une part, ils disent ici au comité qu'ils sont favorables aux langues officielles, c'est-à-dire le respect le choix des anglophones unilingues et des francophones unilingues...
:
Non. Je vais en parler, monsieur le président.
Au début de la réunion, M. Godin a proposé une motion, et nous avons accepté la discussion visant à décider qui comparaîtra devant le comité dans le cadre de notre étude. Personne ne m'a interrompu quand j'ai mentionné l'Agence de la fonction publique du Canada. Je n'ai vu personne lever les bras et dire que j'étais hors de propos, qu'il fallait m'interrompre et me ramener dans le sujet. Nous avons parlé d'inviter d'autres témoins. Je n'ai entendu personne refuser cela.
Nous essayons, en tant que comité des langues officielles, de terminer notre travail sur les langues officielles. Dans le cadre de cette discussion sur la motion, et en restant dans le sujet qui nous a occupé toute cette matinée, je propose un témoin potentiel, et d'un seul coup cela les met en colère. Pourquoi ne m'ont-ils pas interrompu quand j'ai parlé de l'Agence de la fonction publique du Canada?
Conformément à la façon dont le débat s'est poursuivi ce matin, je soulève un point valable que les députés libéraux ici présents défendent en ce qui concerne les langues officielles. Ils disent respecter le choix des anglophones unilingues et des francophones unilingues à être servis dans leur propre langue, et qu'ils ne les forcent pas à être bilingues, par exemple.
Mais nous avons un candidat vedette. Ce n'est pas un inconnu, c'est un candidat vedette. On parle même de sa candidature future au leadership. Ses commentaires insultants pour les anglophones unilingues et les francophones unilingues du Canada ont fait la manchette partout au pays. Le Bloc devrait être intéressé car ils...
:
Merci, monsieur le président.
[Traduction]
J'étais sur le point de dire que je ne comprends pas la position des députés libéraux. C'est très troublant. Le Parti libéral semble très divisé sur la question des langues officielles.
J'ai soulevé l'affaire de Justin Trudeau. Je propose de l'inviter au comité afin d'éclaircir cette affaire, car il a fait des commentaires très insultants à l'égard des anglophones unilingues et des francophones unilingues, et cela devant 400 professeurs à Edmonton. Il ne s'agissait pas d'une petite discussion privée. C'était devant un grand public, et il est un candidat libéral approuvé.
Comme je l'ai dit, ses propos ont été rapportés dans tout le Canada. Par exemple, L'Acadie Nouvelle, qui se trouve dans votre région, en a fait état. C'était dans La Presse; dans le National Post, dans Le Devoir. Cette nouvelle a été diffusée dans tout le Canada et pourtant nous sommes assis ici tout perplexes.
:
Très bien, voici une préoccupation fondamentale que j'ai.
Nous préparons un rapport sur le plan d'action, n'est-ce pas? Parlant du futur plan d'action, notre gouvernement, dans son discours du Trône, a dit que nous nous étions engagés à mettre en oeuvre un plan d'action. Alors, nous avons convoqué devant le comité certains témoins et des sujets ont été soulevés — par exemple, l'éducation. Une des discussions sur l'éducation, c'est que nous parlons d'offrir de la formation en français, nous parlons d'offrir de la formation en anglais, nous parlons d'offrir des programmes ressemblant à des programmes d'immersion. Ce que je dis, c'est que je ne comprends pas la position des libéraux à l'heure actuelle, et cela aura de toute évidence des répercussions sur le rapport.
Ce dont nous parlons, c'est de la finalisation du rapport. Ce que je dis, c'est qu'il y a de la confusion, parce qu'ici, devant le comité, nous avons des membres qui disent, vous savez, nous respectons le choix des anglophones unilingues et des francophones unilingues. Mais nous avons un candidat vedette du Parti libéral qui prend la parole publiquement, devant 400 professeurs cette fois, ce qui est rapporté dans les médias partout au pays, pour dire qu'il n'appuie pas cette position. Alors, j'aimerais avoir certaines clarifications.
Lorsqu'elle nous arrivons à certaines sections...
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Ce que je dirai, monsieur le président, c'est que je vais présenter une motion devant le comité, avec un préavis de 48 heures, pour continuer cette discussion plus tard. Je pense que c'est un point important et je pense que les libéraux doivent clarifier leur position concernant les langues officielles, alors je vais envisager de présenter une motion.
Pour ce qui est du libellé précis de cette motion, étant donné que M. Godin a eu l'obligeance de la faire lire une nouvelle fois, si nous voulons que la ministre vienne... Je crois que la motion trouve son origine dans le fait que vous vouliez que la ministre vienne expliquer comment les langues officielles sont gérées au sein du gouvernement et dans les ministères du gouvernement. Je pense que nous devrions modifier cette motion pour qu'elle l'indique.
Une des préoccupations que j'ai mentionnées auparavant, c'est que des membres de l'opposition pourraient avoir des questions concernant le plan d'action, les priorités, ce qu'a dit M. Bernard Lord, quels conseils elle a reçus, quelles sont ses plans pour l'avenir — et elle ne sera pas en mesure de répondre à ces questions.
Si M. Godin veut être juste en permettant à la ministre de se préparer de manière appropriée pour rencontrer le comité, alors, il ne peut s'agir uniquement d'un chèque en blanc, tout grand ouvert, lorsqu'elle se présentera, ce que permet la motion telle qu'elle est rédigée actuellement. Je crois qu'il serait avantageux que la motion soit modifiée pour qu'elle dise ce que nous allons lui demander, ce dont nous allons parler. Si nous allons lui parler de...
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J'entends une question de mes collègues et j'essaie d'être amical. J'essaie de répondre à leur inquiétude, c'est tout.
[Traduction]
J'aimerais suggérer l'idée que la motion soit plus précise, de sorte que la ministre sache ce que veut lui demander le comité. À l'heure actuelle, c'est simplement une question toute grande ouverte.
Mais ce n'est pas là l'origine de la motion. L'origine de la motion, c'est que nous voulions en savoir davantage sur la question de savoir qui est responsable de prendre certaines décisions au sein du gouvernement. J'ai indiqué, je pense de manière assez exacte, que l'Agence de la fonction publique du Canada joue le rôle principal dans la mise en oeuvre, et que le genre de questions soulevées seraient répondues par cette agence, et non par la ministre.
De plus, comment cela fonctionne n'est peut-être pas nécessairement pertinent à notre rapport, qui est de déterminer les domaines qui ont besoin d'être développés davantage en ce qui a trait au plan d'action.
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Il n'est question que de cela. M. Godin, sauf son respect, est assez habile et sait comment manoeuvrer dans le cadre d'un comité. Je ne possède pas cette habileté. Il sait comment faire. Il sait qu'en ne restreignant pas le motif pour lequel la ministre doit comparaître, on va aller à la pêche. De cette façon, il espère attraper un requin ou une baleine, juste pour faire les manchettes. Ce n'est pas ce qu'on veut. On veut s'assurer, comme parlementaires, que le montant attribué à la fonction publique est bien dépensé. C'est notre rôle, en tant que parlementaires, peu importe le parti auquel nous appartenons. Il faut circonscrire le cadre du témoignage de la ministre uniquement en fonction du rapport.
Comme le disait M. Godin, elle aura une heure et quart pour lire les « bleus » et prendre connaissance de ce qui s'est dit. Selon les questions qui vont lui être posées, elle va pouvoir entrer dans les détails. Il s'agit d'une question de gouvernance et non pas uniquement d'application. Il ne faut pas oublier qu'on risque de se faire répondre fréquemment « Je ne le sais pas ».
M. Bélanger a dit avoir été ministre des Langues officielles. Il sait probablement exactement comment cela a été appliqué. M. Simard, qui a été son secrétaire parlementaire, serait un excellent témoin. Ces deux hommes savent comment on a fait les choses. Une erreur a peut-être été commise — de bonne foi, s'entend — à ce moment-là.
Je parle au nom de la ministre, sans que j'aie à témoigner pour elle. Elle ne peut pas venir témoigner à propos de sujets qu'elle ne connaît pas. MM. Simard et Bélanger seraient les témoins les plus intéressants. Ils seraient en mesure de nous expliquer ce qui s'est passé, où des erreurs ont été commises et ce qui a été fait par la suite. Ce serait intéressant. La ministre, de son côté, peut uniquement dire qu'elle a lu les « bleus » et que dans la situation actuelle, il s'agit de gouvernance. Je suis d'accord avec M. Bélanger sur ce point: c'est en effet une question de gouvernance. Or, la gouvernance, c'est de la politique. C'est à titre de ministre et dans le cadre de son rôle politique qu'on invite la ministre, question de savoir vers quoi on se dirige. Je voudrais que le débat se concentre uniquement sur le rapport qu'on a l'intention de déposer. Je ne voudrais pas qu'on déborde de ce cadre.
Je viens d'apprendre que M. Godin ne veut pas être obligé de soumettre ses questions à l'avance. Je comprends pourquoi: il veut aller à la pêche. C'est aussi simple que ça. C'est ce que je ne veux pas voir arriver. M. Godin est un excellent parlementaire, qui sait bien manoeuvrer.