Bienvenue à la cinquième réunion du Comité spécial sur la pandémie de la COVID-19 de la Chambre des communes.
[Français]
Conformément à l'ordre adopté le lundi 20 avril, le Comité se réunit aujourd'hui pour considérer les annonces ministérielles et permettre aux membres du Comité de présenter des pétitions et des questions aux ministres, y compris au , en ce qui concerne la pandémie de la COVID-19.
Demain, le 8 mai, la Dre Andrea McCrady, carillonneuse du Dominion, interprétera un récital spécial pour marquer le 75e anniversaire du jour de la Victoire en Europe.
[Traduction]
Le jour de la Victoire en Europe commémore l'acceptation officielle, par les forces alliées, de la capitulation de l'Allemagne à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Bien que la pandémie nous empêche de nous réunir en personne, le Canada soulignera demain à midi le souvenir de ce jalon important de notre histoire.
La réunion d'aujourd'hui se fait par vidéoconférence. Les délibérations seront diffusées sur le site Web de la Chambre des communes. Pour votre gouverne, la diffusion Web montrera toujours la personne qui parle, et non l'ensemble des participants. Je rappelle aux députés que, tout comme à la Chambre des communes ou dans les comités, ils ne peuvent pas prendre de photos de leurs collègues ni filmer les travaux.
[Français]
Afin de faciliter le travail des interprètes et le bon déroulement de la réunion, je vous demanderais d'observer quelques consignes. L'interprétation de la vidéoconférence se fera comme lors des réunions habituelles des comités et comme à la Chambre.
Dans la partie inférieure de votre écran, vous pouvez choisir le parquet, l'anglais ou le français comme langue. Je vous prie d'attendre que je vous donne la parole en vous nommant avant de commencer à parler. Lorsque vous êtes prêt à parler, cliquez sur l'icône du microphone pour activer votre micro ou tenez la barre d'espacement enfoncée pendant votre intervention. Si vous lâchez la barre, votre microphone se mettra en sourdine, comme pour un émetteur-récepteur portatif.
[Traduction]
Chers collègues, je vous rappelle que, lorsque vous parlez en anglais, vous devez être sur la chaîne anglaise et que, lorsque vous parlez en français, vous devez être sur la chaîne française. Si vous voulez alterner entre les deux langues, vous devez changer de chaîne chaque fois que vous changez de langue.
Veuillez adresser vos observations à la présidence. Si vous voulez demander la parole à un autre moment que pendant le temps qui vous est alloué, vous devez activer votre micro et déclarer que vous invoquez le Règlement.
[Français]
Si un membre du Comité souhaite intervenir en lien avec un rappel au Règlement qui a été soulevé par une autre personne, il doit utiliser la fonction de « la main levée » afin d'indiquer à la présidence son désir de parler. Pour ce faire, cliquez sur « par participant » dans la partie inférieure de l'écran. Lorsque la liste s'affichera, vous verrez à côté de votre nom l'option de la main levée.
Parlez lentement et clairement en tout temps. Lorsque vous ne parlez pas, laissez votre micro en sourdine. L'utilisation d'un casque-micro est fortement recommandée.
[Traduction]
N'oubliez pas de changer de chaîne lorsque vous changez de langue.
Si des problèmes techniques se présentaient, par exemple par rapport à l'interprétation, veuillez invoquer le Règlement pour en aviser immédiatement la présidence. Il se pourrait alors que nous devions suspendre la séance pour corriger le problème.
Je rappelle aux députés de mettre leur micro en sourdine lorsqu'ils ne parlent pas.
Si vous êtes accidentellement déconnecté de la réunion, veuillez rouvrir une session en employant l'information que vous aviez utilisée précédemment. Si vous ne réussissez pas à vous joindre de nouveau à la réunion, veuillez communiquer avec l'équipe de soutien technique.
Avant de commencer, veuillez noter que le bouton situé en haut à droite de l'écran sert à changer de mode d'affichage. Le mode « intervenant » vous permet de voir la personne qui parle actuellement; le mode « galerie » vous permet de voir un plus grand nombre de participants. Vous pouvez cliquer sur les multiples pages du mode « galerie » pour voir qui est présent et combien de participants sont avec nous aujourd'hui.
Je crois comprendre qu'il n'y a pas d'annonce ministérielle aujourd'hui.
Nous passons à la présentation des pétitions pour une période d'au plus 15 minutes.
Je rappelle aux députés que les pétitions présentées pendant les réunions duComité spécial doivent d'abord être certifiées par le greffier des pétitions. De plus, pour qu'une pétition puisse être considérée comme dûment présentée, le certificat de la pétition et toutes les pages d'une pétition déjà certifiée lors d'une précédente législature doivent être postés au Comité au plus tard à 18 heures la veille de la réunion.
Passons maintenant aux pétitions.
M. Genuis a la parole.
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Monsieur le président, il y a cinq ans, lorsque le Parlement a adopté le projet de loi , la ministre de la Justice de l'époque, , avait vanté l'équilibre trouvé entre l'accès à l'aide médicale à mourir et les mesures de sauvegarde. Le projet de loi prévoyait aussi un examen quinquennal.
Les signataires de la première pétition sont très inquiets de voir le projet de loi à l'étude au Parlement parce qu'il supprime des mesures de sauvegarde avant cet examen quinquennal. Les pétitionnaires s'inquiètent plus particulièrement de la suppression de la période de réflexion obligatoire de 10 jours, qui peut déjà être levée dans certaines circonstances. Ils s'inquiètent aussi de la réduction du nombre de témoins nécessaires pour qu'une demande soit considérée comme en règle. Je recommande leur pétition au Parlement.
La seconde pétition que je présenterai aujourd'hui porte sur le projet de loi sénatorial , qui érigerait en infraction criminelle le fait de se rendre à l'étranger pour recevoir les organes d'une personne sans son consentement. Ce projet de loi vise directement les allégations de prélèvements d'organes sur des adeptes du Falun Gong de la République populaire de Chine. Selon ce qu'on entend, les Ouïghours seraient eux aussi de plus en plus visés ou pourraient l'être incessamment.
Le Canada doit faire quelque chose. Les pétitionnaires font remarquer qu'à la dernière législature, le Parlement a été saisi de deux mesures législatives sur le sujet: les projets de loi et . Le même scénario se répète à la présente législature avec le projet de loi , et les pétitionnaires espèrent que la 43e législature sera la bonne.
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Je vous remercie, monsieur le président. C'est un honneur pour moi de prendre la parole. C'est d'ailleurs la première pétition que j'ai l'occasion de présenter dans le cadre du comité sur la COVID-19.
Merci à vous et à vos collaborateurs, monsieur le président, d'avoir réussi à créer une façon de présenter les pétitions par voie électronique.
La pétition que je présente aujourd'hui, et qui a déjà été approuvée, a été signée par un certain nombre de Canadiens qui souhaitent que nous respections l'Accord de Paris et que nous fassions tout pour limiter le réchauffement climatique mondial à au plus 1,5 degré Celsius. L'Accord de Paris repose sur le concept de la transition juste, selon lequel la transition doit être équitable pour tous, notamment les travailleurs du secteur des combustibles fossiles.
Les pétitionnaires demandent au gouvernement du Canada d'adopter une loi pour garantir une transition juste et un financement adéquat afin que les travailleurs et les localités qui comptent sur le secteur des combustibles fossiles pour leur subsistance reçoivent l'aide dont ils ont besoin pour que la transition vers les énergies durables et renouvelables se fasse en toute sécurité pour eux.
Je vous remercie, monsieur le président.
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Nous pouvons avoir des divergences d’opinions, mais il est absolument...
Des députés: C’est un sujet de débat.
Mme Elizabeth May: ...inacceptable, et cela constitue une atteinte à mes privilèges, que...
Un député: Cela relève du débat.
Mme Elizabeth May: Non, cela ne relève pas du débat.
Je demanderais à la présidence, et non au député du parti conservateur, de se prononcer à cet égard.
Il est inacceptable d’affirmer que quiconque veut faire valoir un point au sujet de notre économie tente de détruire le pays. Cette allégation est une atteinte à mon privilège.
Un député: Elle a aussi été nommée par...
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Merci, monsieur le président.
Comme vous le savez, tous les secteurs de l'économie sont fragilisés actuellement, plus particulièrement celui de la pêche. Je pense aux homardiers des Îles-de-la-Madeleine, aux crabiers de la Côte-Nord ou encore aux gens qui pêchent le hareng dans le sud de la Gaspésie.
À cause de l'arrêt des importations, de la faiblesse et de la baisse du marché intérieur en raison de la pause en tourisme et en restauration, il faut donner un coup de pouce à l'industrie de la pêche et aux pêcheurs.
J'aimerais savoir ce que le gouvernement a fait depuis le début de la crise pour soutenir nos pêcheurs.
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Je remercie le premier ministre.
En fait, je parle d'aide aux pêcheurs. On me parle de l'industrie de la transformation et des 62,5 millions de dollars qui sont destinés essentiellement à la congélation de produits, mais je parle des pêcheurs eux-mêmes.
Étant donné la situation économique, la plupart de nos pêcheurs sont en train de partir. D'une part, il y a des risques sanitaires. On sait très bien qu'il est impossible pour eux de respecter toutes les mesures d'éloignement social. Ils doivent débourser des montants supplémentaires pour mener leurs activités de pêche normales. D'autre part, ils pensent qu'ils seront déficitaires compte tenu de la baisse du prix de la ressource.
Ils sont tout aussi essentiels que les agriculteurs, mais ils vont devoir travailler à perte et ils n'auront pas d'aides-pêcheurs. Les travailleurs de l'industrie saisonnière ne savent pas de quoi demain sera fait. Ils ne savent même pas s'ils vont pouvoir mettre du pain et du beurre sur la table l'an prochain.
Est-ce que vous allez faire autre chose, mis à part l'aide de 62,5 millions de dollars? Le temps presse. Cela fait des semaines que nos pêcheurs sont dans l'incertitude et ils sont très inquiets.
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Effectivement, nous allons faire d'autres choses. D'autres investissements seront faits dans divers secteurs pour appuyer les Canadiens.
Nous reconnaissons les défis auxquels doivent faire face les pêcheurs en ce qui a trait à l'éloignement social et au travail qui, souvent, est saisonnier. Nous allons continuer de travailler avec l'industrie, les pêcheurs et les communautés des zones littorales, afin de nous assurer que les gens ont confiance en leurs capacités et en leur avenir.
C'est important, en temps de crise, que le gouvernement soit là pour appuyer les gens, et c'est exactement ce que nous allons continuer de faire. C'est une crise sans précédent, mais nous voyons encore une fois que les Canadiens sont là les uns pour les autres. Notre gouvernement va continuer d'être là pour les pêcheurs et pour l'industrie de la pêche.
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J'aurais préféré que nous soyons là dès le départ. Évidemment, c'est une crise qui est difficile. Or, compte tenu de la nature cyclique de l'industrie, certains secteurs ont dû repousser de plusieurs semaines les préparatifs nécessaires aux activités liées à la pêche.
Le programme existant pourrait être modulé de plusieurs façons, en tenant compte de ce cycle, des dates et de la taille des entreprises. Ces dernières voudraient bien bénéficier du prêt de 40 000 $, mais elles ne le peuvent pas, en raison de leur masse salariale. Compte tenu des dates, elles n'arrivent pas non plus à se rendre admissibles à la subvention salariale de 75 %.
Je peux déjà faire part de plusieurs solutions au gouvernement et à la , venir en aide très rapidement à ces entreprises. Les pêcheurs continuent parce que c'est un devoir pour eux, parce qu'ils veulent nous aider et participer à l'effort de crise. En même temps, ils n'ont aucune garantie qu'ils seront soutenus.
J'aimerais vraiment qu'on me garantisse qu'ils seront soutenus, qu'ils pourront manger cette année et qu'ils pourront faire vivre les communautés qui reposent le plus souvent sur l'industrie de la pêche, une industrie majeure dans ces communautés.
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Monsieur le président, j'aimerais remercier mon collègue de sa question.
Nous sommes très reconnaissants, en effet, à tous les pays qui viennent en aide au Canada. Nous sommes aux prises avec une pandémie mondiale qui ne connaît pas de frontière. Nous avons exprimé nos remerciements à de nombreux pays, et nous continuerons de le faire.
Monsieur le président, en temps de pandémie, il est important d'être solidaires et de ne pas s'adonner à la petite politique. Après mon appel aux ministres des Affaires étrangères concernant la COVID, je peux vous dire que la communauté internationale a uni ses efforts pour s'assurer que les chaînes d'approvisionnement demeureront intactes et que nous allons avoir des points de correspondance et des ponts aériens.
Nous allons continuer de collaborer avec tous les pays quand il s'agit de santé, car il s'agit d'un bien public. Nous voulons collaborer avec tous les pays.
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Eh bien, monsieur le président, je n’ai pas entendu le mot « merci », alors je vais ressayer.
Le 4 mai, le gouvernement de Taïwan a livré 25 000 masques chirurgicaux au gouvernement de la Colombie-Britannique. Sur place se trouvaient la ministre des Services aux citoyens, Anne Kang, et la ministre d’État des Services aux enfants, Katrina Chen, qui, à titre de ministres provinciales, ont officiellement remercié le gouvernement de Taïwan pour son don.
Encore une fois, le ministre est-il prêt à faire ce qu’il faut et, au nom des Canadiens, souligner la générosité de Taïwan et remercier son gouvernement pour son don opportun?
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Merci, monsieur le président.
Durant cette pandémie, le gouvernement a sans cesse préconisé une approche non partisane, de type « Équipe Canada », et j’ai été heureux d’entendre cela un peu plus tôt aujourd’hui. En fait, la population a également réclamé une telle approche. En même temps, toutefois, le gouvernement actuel a usé d’un moyen détourné pour lancer une interdiction des armes à feu, laquelle est mal conçue.
Nous avons un gouvernement qui n’a pas gagné le vote populaire, et je me demande comment je vais expliquer aux gens de ma circonscription — parce que je reçois beaucoup d’appels à ce sujet — qu’il ne s’agit pas d’une réaction exagérée, car bien franchement, c’est la réalité.
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Merci beaucoup, monsieur le président. Je partagerai mon temps de parole avec le député de .
Monsieur le président, mes questions s'adressent à la .
Madame la ministre, dans ma circonscription d'Etobicoke-Centre, nous pleurons la perte de 40 résidants de l'établissement de soins de longue durée d'Eatonville, victimes de la COVID-19. Plus de 143 résidants et 88 membres du personnel ont maintenant reçu un diagnostic positif de COVID-19.
Cette tragédie ne s'est pas seulement produite à Etobicoke-Centre; cela arrive partout au Canada. Soixante-dix-neuf pour cent des Canadiens décédés de la COVID-19 vivaient dans des établissements de soins de longue durée. Cela représente plus de 2 000 personnes âgées. C'est une catastrophe, et c'est franchement inacceptable. Nos aînés et leurs familles méritent mieux.
Je comprends qu'au Canada, les établissements de soins de longue durée relèvent de la compétence des provinces, mais nous sommes en situation de crise. Que fait le gouvernement fédéral, en ce moment, pour aider à protéger de la COVID-19 nos aînés qui vivent dans des établissements de soins de longue durée? Quelles mesures prendrons-nous, à l'avenir, pour réformer nos établissements de soins de longue durée afin de garantir que nos aînés reçoivent les soins qu'elles méritent, à Etobicoke-Centre et partout au pays?
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Merci beaucoup, monsieur le président. Je remercie mon collègue d' pour sa question très pertinente.
Nous sommes profondément préoccupés par les éclosions de COVID-19 dans les établissements de soins de longue durée, et nos pensées accompagnent ceux qui ont perdu un être cher. C'est une période très difficile.
Comme mon collègue l'a mentionné, bien que les établissements de soins de longue durée soient sous réglementation provinciale et territoriale, nous avons concentré nos efforts sur la protection de la santé et de la sécurité des résidents et du personnel de ces établissements, en maintenant la collaboration avec nos partenaires. C'est notre approche Équipe Canada. Nous avons publié des lignes directrices sur la prévention et le contrôle des infections à la COVID-19. Nous travaillons avec les provinces et les territoires pour offrir, en partage de coûts, une prime temporaire aux travailleurs des établissements de soins de longue durée. Nous investissons 2 milliards de dollars dans l'acquisition d'équipement de protection individuelle pour protéger la santé des travailleurs, notamment ceux des établissements de soins de longue durée, et nous avons déployé les Forces armées canadiennes pour prêter main-forte dans 25 établissements au Québec et en Ontario.
Nous avons tous un rôle à jouer pour freiner la propagation de la COVID-19 ainsi que pour protéger nos personnes âgées et nos soignants.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Au comité des finances, les acteurs de tous les secteurs de l'économie nous ont fait part de nombreuses préoccupations associées à la COVID-19, et ils nous ont aussi présenté diverses solutions possibles, dont plusieurs ont été mises en œuvre par le gouvernement.
Ma question porte sur le soutien offert au secteur agroalimentaire annoncé mardi. Ce soutien est certes le bienvenu, mais je suis convaincu que le secteur agricole prendra le au mot lorsqu'il dit que les 250 millions de dollars doivent être considérés comme un investissement initial. La pomme de terre est le principal produit de l'Île-du-Prince-Édouard. Toutefois, étant donné le nombre réduit de contrats de transformation pour l'année prochaine et l'annulation des contrats de semences, des millions de dollars de semences et de pommes de terre de transformation ne pourront être mis en marché. Pire encore, les agriculteurs ont des coûts fixes élevés qu'ils doivent maintenant amortir sur une superficie réduite. La peut-elle nous dire en quoi l'annonce de mardi répond aux préoccupations des producteurs de pommes de terre?
Deuxièmement, en 2013, le gouvernement Harper a vidé de leur substance les filets de sécurité financière à long terme. La va-t-elle proposer des programmes de gestion des risques d'entreprise améliorés en conséquence?
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Monsieur le président, je tiens à remercier M. Easter, le député de la circonscription de , à l'Île-du-Prince-Édouard. Il s'agit d'une magnifique circonscription rurale où la production agricole est importante.
Je tiens à souligner le travail acharné des agriculteurs pendant cette crise. Mardi, c'est avec fierté que j'ai annoncé une mesure supplémentaire pour appuyer nos producteurs et nos transformateurs. Nous connaissons l'importance de nos producteurs de pommes de terre, et c'est pourquoi nous lançons le tout premier programme d'achat de denrées alimentaires excédentaires, un fonds de 50 millions de dollars pour aider à la redistribution des stocks existants, notamment les pommes de terre, aux banques alimentaires locales.
Quant au filet de sécurité financière destiné aux agriculteurs, appelé le Programme de gestion des risques de l'entreprise, nous avons annoncé un financement pouvant atteindre 125 millions de dollars dans le cadre d'Agri-relance, et nous avons apporté des modifications au programme Agri-stabilité afin d'aider rapidement les producteurs.
Je poursuivrai les discussions avec mes homologues provinciaux afin de renforcer et d'améliorer les programmes de GRE. Je rappelle que ces programmes, y compris Agri-investissement, sont conçus pour aider les agriculteurs en période difficile.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, partout au Canada, les petites entreprises ont fermé leurs portes pour contenir la propagation du virus, dans une optique de santé publique. Aujourd'hui, elles sont au bord du gouffre et attendent une aide financière.
Robyn, qui est propriétaire d'Arbutus Health, à Tofino, depuis plus de 13 ans, ne peut demander un prêt du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes simplement parce que sa masse salariale ne dépasse pas 20 000 $. Elle n'est pas admissible, car tous ses praticiens sont des travailleurs indépendants. Sans revenu d'entreprise et sans financement d'urgence, il lui est pratiquement impossible de payer ses factures ou d'atteindre les 25 % nécessaires pour l’Aide d’urgence du Canada pour le loyer commercial aux petites entreprises.
Le gouvernement a promis d'être flexible et s'est dit prêt à apporter des correctifs à l'aide d'urgence liée à la COVID-19 afin que personne ne soit laissé pour compte. Cependant, Robyn et des dizaines de milliers de propriétaires qui créent des emplois dans nos collectivités ont besoin d'aide du gouvernement, de toute urgence. Le gouvernement compte-t-il modifier ses programmes pour aider plus de propriétaires d'entreprise afin que des personnes comme Robyn ne perdent pas leur entreprise?
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Monsieur le président, ce n'est rien pour réconforter Robyn.
Hier soir, j'ai discuté avec Heather, une autre propriétaire d'entreprise de Tofino qui, avec son partenaire Marco, possède Basic Goodness Pizzeria. À l'instar de nombreux propriétaires d'entreprises familiales non-salariés, ils n'ont pas droit aux prêts commerciaux. Ils n'ont pas droit à la subvention salariale parce que leur entreprise est une entreprise saisonnière. Maintenant, concernant la nouvelle aide au loyer, ils ne sont pas certains que leur propriétaire locateur soit prêt à jouer le jeu ni même à faire une demande. Voilà trois programmes distincts desquels ils sont exclus. Hier soir, Heather a fondu en larmes en disant qu'ils n'avaient rien fait de mal pour mériter d'être exclus de ces programmes d'urgence. Je suis d'accord avec elle.
Le gouvernement va-t-il modifier le programme d'aide au loyer pour que les locataires puissent faire des demandes au lieu de laisser cela aux propriétaires, et pour que les entreprises puissent obtenir l'aide dont elles ont désespérément besoin?
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Merci, monsieur le président.
Les petites entreprises au Manitoba emploient 73 % des Manitobains. C'est plus de 286 000 Manitobains. Je discute avec de nombreux propriétaires de petites entreprises dans ma circonscription. C'est déchirant, pour être honnête, d'entendre que tout ce qu'ils ont bâti et sacrifié est sérieusement menacé, sans qu'ils y soient pour quelque chose. Votre gouvernement a créé des programmes qui sont censés les aider, mais de nombreuses entreprises légitimes ne peuvent pas présenter une demande. Cela pourrait entraîner la faillite d'entreprises et la perte de milliers d'emplois au Manitoba. J'espère entendre des détails, en pas seulement de belles paroles, sur ce que vous allez faire pour les aider.
Il y a trois problèmes concernant l'accès au prêt de 40 000 $ du Compte d'urgence pour entreprises canadiennes. Premièrement, les entreprises qui se sont récemment constituées en sociétés — par exemple, à la fin de 2019 — ne sont pas en mesure de présenter une demande pour toute la masse salariale de 2019. Par conséquent, de nombreuses entreprises ne respectent pas le seuil de la masse salariale de 20 000 $ requis pour être admissibles au prêt. Deuxièmement, de nombreuses entreprises embauchent des employés à contrat plutôt que de leur verser un salaire. Elles ne sont donc pas admissibles à ce prêt. Troisièmement, de nombreuses entreprises utilisent des comptes bancaires personnels plutôt que commerciaux. Elles ne sont pas admissibles à ce prêt non plus.
Que fait votre gouvernement pour régler ces trois scénarios?
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Monsieur le président, je n'ai reçu aucune réponse de la ministre dans ses remarques, malheureusement.
Pour passer à autre chose, il y a deux problèmes concernant l'aide pour le loyer commercial de 50 %, où les propriétaires paient 25 %, le gouvernement paie 50 % et le locataire paie 25 % du loyer. Premièrement, de nombreux petits propriétaires ne sont pas en mesure d'assumer une réduction de 25 % de leurs revenus et d'offrir cette aide à leurs locataires. Deuxièmement, avec la baisse de 70 % du seuil de revenu pour que les petites entreprises soient admissibles à l'aide au loyer, de nombreux restaurants enregistrent une réduction de 65 ou de 67 % de leurs revenus. Ils ont désespérément besoin de cette subvention, mais n'y sont pas admissibles.
Il n'est pas question ici des problèmes concernant les particularités du programme. Qu'est-ce que le gouvernement compte faire pour simplifier le programme pour les petites entreprises qui n'ont pas accès à cette subvention au loyer, mais qui en ont désespérément besoin?
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Je vais maintenant parler d'un autre sujet.
Dans Portneuf—Jacques-Cartier, il y a une entreprise déjà accréditée par Santé Canada qui se spécialise depuis 20 ans dans la production d'équipement médical, entre autres de masques, de visières et de thermomètres. Ce sont des outils pour nos travailleurs de la santé.
Cette entreprise a une accréditation du gouvernement fédéral. Dès la mi-mars, Santé Canada l'a contactée pour vérifier sa capacité à fournir de l'équipement pour lutter contre la COVID-19. Elle a confirmé pouvoir produire dès lors 200 000 masques par semaine et porter sa production à 1 million dans les prochaines semaines. Or aujourd'hui, 45 jours plus tard, elle attend toujours une première commande du gouvernement canadien.
Nous sommes en gestion d'urgence et le matériel médical est limité. La ministre de la Santé peut-elle nous expliquer comment il se fait que, 45 jours plus tard, aucune commande n'ait été passée à cette entreprise déjà accréditée par Santé Canada?
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Merci, monsieur le président.
Ma question ne sera pas une grande surprise puisqu'elle va toucher le domaine de l'agriculture. J'entends les questions de mes collègues, et les réponses ne me satisfont pas, pour être honnête. On a beau parler des programmes existants, ceux-ci ne fonctionnent pas. Alors, qu'on cesse de nous répéter cela. Les gens nous le disent, pas seulement les politiciens des partis de l'opposition.
Ce matin, au siège social de l'Union des producteurs agricoles, à Longueuil, avait lieu une conférence de presse qui regroupait non seulement les producteurs agricoles, mais les transformateurs aussi. Six intervenants de différents secteurs ont lancé un cri d'alarme.
Alors, la ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire peut-elle nous dire quand seront annoncés des montants significatifs?
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Nous avons déjà fait des annonces assorties de montants significatifs, et il y en aura d'autres.
Je voudrais quand même corriger mon collègue: ce n'est pas que ces programmes ne fonctionnent pas, c'est qu'ils ne sont pas assez généreux aux yeux des producteurs. C'est pourquoi je travaille avec mes collègues des provinces pour améliorer les différents programmes, dont Agri-stabilité.
Je vais vous donner un exemple. Un producteur de porc a fait l'essai de la calculatrice en ligne et a appris que le programme Agri-stabilité lui verserait 11 $ la tête, comme on le dit dans le milieu, tandis que les producteurs de porc nous demandent 20 $ la tête. Alors, c'est un bon départ, même si ce n'est pas assez et ce n'est pas ce qu'ils nous demandent. Nous voulons continuer à travailler ensemble, mais il faut que les producteurs aillent chercher cet argent qui est disponible par le programme Agri-stabilité.
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Notre engagement à l'égard des producteurs soumis à la gestion de l'offre, c'est-à-dire les producteurs d'œufs, de volailles et de lait, est toujours aussi ferme. Je rappelle que l'engagement est clair.
Les producteurs laitiers ont reçu leur premier versement à la fin de l'année dernière ou au début de cette année. Pour les producteurs de volailles et d'œufs, il s'agit plutôt de programmes d'investissement, ce qui va très bien s'inscrire dans la relance.
En ce moment, nous nous concentrons sur les programmes d'urgence, afin de venir en aide aux producteurs les plus durement touchés par la pandémie de la COVID-19.
Pour ce qui est du secteur laitier, je crois que je peux compter sur votre appui. Vous savez qu'il faudra un changement législatif afin de répondre à la demande de la Commission canadienne du lait et d'augmenter sa capacité d'emprunt de 200 millions de dollars de façon à ce qu'elle puisse acheter plus de beurre et de fromage.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, comme nous l'avons entendu pendant toute la période des questions, nous sommes tous submergés par les inquiétudes des Canadiens au sujet des restrictions économiques et sociales auxquelles ils sont soumis. Au cours des deux derniers mois, l'Organisation mondiale de la Santé, ou OMS, a adressé un message très cohérent au sujet de la levée de ces restrictions économiques et sociales. Le 16 mars, le Dr Tedros a déclaré ce qui suit dans son point de presse: « Nous avons un message simple pour tous les pays: testez, testez, testez. » Le 25 mars, il y a 44 jours, il a affirmé ceci: « Prendre des mesures énergiques pour trouver les cas, les isoler, les tester, les traiter et les suivre: c’est non seulement le moyen le plus efficace et le plus rapide de sortir de restrictions sociales et économiques drastiques, mais aussi la meilleure façon d’éviter d’y recourir. »
La ministre est-elle d'accord avec l'OMS pour dire qu'effectuer sans relâche des tests de dépistage et la recherche des contacts est essentiel à la réussite d'une stratégie de relance économique et sociale au Canada?