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SINS Réunion de comité

Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.

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SUB-COMMITTEE ON THE STUDY OF SPORT IN CANADA OF THE STANDING COMMITTEE ON CANADIAN HERITAGE

SOUS-COMITÉ SUR L'ÉTUDE DU SPORT AU CANADA DU COMITÉ PERMANENT DU PATRIMOINE CANADIEN

TÉMOIGNAGES

[Enregistrement électronique]

Le mercredi 25 février 1998

• 1542

[Traduction]

Le président (M. Dennis J. Mills (Broadview—Greenwood, Lib.)): Collègues, je propose que nous entendions aujourd'hui comme témoin M. Lane MacAdam, président-directeur général du Conseil des jeux du Canada.

Après, j'ai pensé qu'il serait bon que nous discutions du calendrier de nos travaux d'ici la fin d'avril. En outre, si le temps le permet, nous pourrions peut-être parler un peu du millénaire pour voir s'il y a moyen de faire un lien entre le sport et le millénaire.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay (Rimouski—Mitis, BQ): Je dois partir à 17 h 30.

[Traduction]

Le président: Monsieur MacAdam, je vous remercie beaucoup d'avoir accepté de venir comparaître devant notre comité. Vous avez la parole.

M. Lane MacAdam (président et directeur général, Conseil des jeux du Canada): Merci, monsieur le président et

[Français]

bonjour à tous les membres du comité. Je vous remercie de nous donner cette occasion de vous rencontrer aujourd'hui.

[Traduction]

Je vous remercie de nous donner l'occasion de comparaître devant le comité. Chaque fois que les législateurs examinent le rôle du sport dans le mode de vie canadien, nous, de la communauté sportive amateur, nous sommes heureux d'apporter notre contribution et, par conséquent, nous saluons cette initiative.

Monsieur le président, j'ai remarqué que bon nombre des membres du comité avaient eu directement l'occasion d'accueillir les Jeux du Canada dans leurs collectivités ou de s'y rendre à titre de visiteurs. M. Riis était député de Kamloops lorsque les jeux de 1993 y ont eu lieu et votre représentant réformiste, M. Abbott, a passé un certain temps avec nous à Brandon, l'été dernier. Quant à M. Proud, il a été très présent en 1991 à l'Île-du-Prince-Édouard.

[Français]

Madame Tremblay, je sais que vous avez passé un peu de temps à Brandon cet été.

[Traduction]

Je sais également qu'en 1995, Mme Guarnieri a passé quelque temps à Jasper, où ont eu lieu certaines épreuves de ski. Quant à Mme Elsie Wayne, elle était maire de Saint John, au Nouveau-Brunswick, en 1985 lorsqu'y ont eu lieu les Jeux du Canada les plus réussis. Monsieur le président, je ne sais pas quelle a été votre participation, mais jusqu'à maintenant, nous avons un total de six sur six.

Je suis sûr que les députés auront gardé en mémoire leurs impressions de leur expérience des jeux et des répercussions qu'ils ont eues dans leurs collectivités.

Le président: Simplement pour que ce soit sept sur sept, lorsque j'étais dans le secteur privé, j'étais propriétaire d'une petite entreprise de fabrication de gradins qui a installé les gradins pour les Jeux d'hiver tenus à Burnaby en 1973.

M. Lane MacAdam: Les notes biographiques à votre sujet dans le livret de la Chambre des communes ne remontaient pas aussi loin, mais je vous remercie de cette précision.

Je laisserai ici des exemplaires d'un cours mémoire. Mes observations porteront aujourd'hui sur les trois grands thèmes que vous avez identifiés, c'est-à-dire l'incidence économique du sport, la contribution du sport à l'unité nationale et le rôle du gouvernement dans le sport.

Des ligues locales de base-ball au hockey professionnel, le sport touche tous les Canadiens de diverses façons. J'ai pensé vous fournir quelques statistiques pour illustrer cela. Plus de 78 p. 100 des Canadiens participent à un sport soit à titre de spectateur, de participant ou d'entraîneur. Le sport apporte des milliards à notre économie.

On a calculé qu'en dollars de 1991, l'incidence de l'industrie sportive sur l'économie canadienne se chiffrait au montant de 16,3 milliards de dollars, ventilé comme suit. La valeur de la participation à un sport de base ou à une activité liée à la condition physique, ainsi que des biens et services connexes s'établissait à 11,7 milliards de dollars. Ces statistiques sont tirées d'une étude menée par le Conference Board du Canada en 1991. On attribue quelque 3 milliards aux dépenses des athlètes liées à la participation au système de sport amateur compétitif.

• 1545

Ces données figurent dans le mémoire également. J'ai parlé à M. Blanchette plus tôt et je vous en fournirai d'autres.

Selon certains calculs, la participation des entreprises au sport amateur se chiffrerait à 1,5 milliard de dollars. Les activités sportives et récréatives viennent au deuxième rang, après les activités religieuses, pour ce qui est du nombre d'heures de bénévolat. Ces données proviennent d'études de Statistiques Canada remontant à 1989.

La semaine dernière, plus de 45 000 Canadiens ont donné leur nom pour se faire réveiller au beau milieu de la nuit par un coup de téléphone provenant de l'une de nos principales brasseries pour regarder nos athlètes à Nagano à la télévision nationale. En fait, au cours des Jeux olympiques, l'auditoire de CBC au beau milieu de la nuit a damé le pion à la soirée du hockey au Canada, et par une marge importante. Voilà qui montre à quel point les Canadiens apprécient et appuient le sport.

On sait que la participation aux sports et à l'activité physique réduit le risque de maladies coronariennes, d'hypertension, de diabète et de cancer. Il y a sur le sujet des études longues et exhaustives et il en est fait mention dans maintes sources. Dans un rapport que publiait le mois dernier l'Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie, il est mentionné que si tous les Canadiens étaient actifs—encore là, il s'agit d'une situation idéale—, cela se traduirait par des économies annuelles de 776 millions de dollars pour le système de soins de santé et ce, uniquement pour les maladies cardiaques.

[Français]

Une étude d'une durée de six ans, menée au Québec, a révélé que des enfants qui participaient à cinq heures d'activités sportives par semaine obtenaient de meilleures notes scolaires que d'autres qui n'y participaient pas.

La possibilité qu'un jeune ne fume jamais est en rapport direct avec son niveau d'activité physique. Plus de 80 p. 100 des Canadiens âgés entre 10 et 24 ans qui sont actifs n'ont jamais fumé.

Finalement, dans le nord du Manitoba, on a connu une baisse de 17,3 p. 100 du taux de criminalité dans les communautés qui offraient un programme sportif et une augmentation du taux de criminalité de 10,6 p. 100 dans les communautés qui n'offraient pas un tel programme.

[Traduction]

Les faits sont éloquents. Le Canada est une nation sportive et le sport contribue de bien des façons importantes à nous définir en tant que Canadiens. Si vous demandiez à n'importe quel jeune olympien de retour de Nagano, ce qu'il faut pour se rendre au niveau olympique, il répondrait sans doute la même chose, c'est-à-dire, dévouement et travail, entraîneur de haut niveau, occasions de participer à des compétitions, soutien financier, encouragement de leur famille et de leur collectivité et, surtout, un désir brûlant de performer pour eux, pour leurs familles et pour leur pays.

En route vers la réalisation de leur rêve de représenter le Canada au niveau olympique, bon nombre de ces jeunes athlètes auront représenté leur province ou leur territoire aux Jeux du Canada. Pour d'autres, les Jeux du Canada représentent leurs olympiques. Plus d'un tiers des membres de notre délégation olympique en 1998 a déjà participé aux Jeux du Canada, et la moitié de nos médaillés de Nagano sont des anciens des Jeux du Canada. Je citerai Catriona Lemay-Doan, Annie Perreault et les deux tiers de notre équipe de hockey féminine.

Faisons un petit survol historique. Les premiers Jeux du Canada ont eu lieu à Québec, dans le contexte des célébrations du Centenaire du Canada en 1967, et je pense qu'il est opportun que le slogan «l'unité par le sport» lancé à cette époque, serve tous les deux ans depuis pour faire la promotion des Jeux.

Chaque province a accueilli les jeux au moins une fois, et bon nombre en ont été les hôtesses deux fois. Plus de 45 000 athlètes se sont livrés la lutte dans 40 sports différents figurant au programme des jeux, et plus de 60 000 bénévoles ont offert leur temps.

Les Jeux d'été du Canada qui ont eu lieu à Brandon, au Manitoba, l'été dernier, ont accueilli plus de 4 000 athlètes et entraîneurs et plus de 600 collectivités différentes du pays. Sept mille bénévoles ont aussi fait don de leur temps pour que ces jeux soient les meilleurs. Les Jeux d'hiver du Canada qui auront lieu à Corner Brook, à Terre-Neuve, dans un an, accueilleront encore plus d'athlètes et plus de sports que les récents Jeux olympiques d'hiver tenus au Japon.

• 1550

Les Jeux du Canada sont financés par le secteur public, la commandite et des levées de fonds locales. Ainsi, pour les prochains jeux d'hiver, à Corner Brook, les trois ordres de gouvernement fourniront collectivement un peu plus de la moitié des fonds requis, le reste étant recueilli auprès de sources non gouvernementales. Cela incite manifestement les groupes locaux à déployer tous les efforts pour recueillir les fonds nécessaires pour organiser cette manifestation sportive.

Plus de 230 millions ont été investis dans les Jeux du Canada depuis 1967, la moitié de cette somme pour construire ou rénover des installations qui restent dans les collectivités une fois la flamme éteinte. Mais le véritable legs des jeux se mesure en termes humains car leur réalisation a suscité chez les citoyens de la collectivité hôtesse confiance et fierté. Je suis sûr que bien des députés en ont été témoins et continuent d'en être témoins aujourd'hui, longtemps après que les jeux ont quitté leur collectivité.

Du point de vue économique, prenez note de ce qui suit: en 1992, le groupe de travail ministériel sur le sport a identifié l'économie sportive comme une synthèse de six économies différentes. Ces économies distinctes ont des rapports entre elles, mais dans la plupart des cas, ces liens sont relativement modestes. Les six économies en question sont les suivantes: le système de prestation du sport récréatif; le système de prestation du sport amateur compétitif organisé; le développement et la construction d'installations sportives, l'économie de grands jeux et sports; le sport professionnel et la vente au détail d'équipement sportif.

Même si ces six économies fonctionne séparément, le fait d'accueillir de grands jeux est une occasion exceptionnelle de lier l'aménagement d'installations, les frais de participation aux sports récréatifs avant et après l'événement, les programmes de sport amateur qui permettent d'entraîner les athlètes pour qu'ils puissent participer aux compétitions et l'octroi de licences pour la vente de produits associés, au financement des jeux. Par conséquent, accueillir des grands jeux multisports peut devenir un catalyseur avantageux et réunir cinq des six économies sportives au Canada. Le tableau qui figure dans notre mémoire donne une analyse rapide des diverses études consacrées à l'incidence économique des Jeux du Canada et d'autres grands jeux dont le Canada a été l'hôte au fil des ans. Dans tous les cas, les retombées économiques ont été considérables.

Par exemple, les Jeux d'été du Canada de 1997 tenus à Brandon ont suscité une activité économique équivalant à plus de 35 millions de dollars, avec des dépenses directes de 16 millions. Plus de 350 emplois ont été créés, ce qui n'est pas mal pour un marché de 40 000 personnes. Outre les répercussions économiques, à titre de plus importante manifestation multisports au Canada, les Jeux du Canada permettent aux athlètes de la relève, de faire la transition au niveau international. En fait, les jeux sont un microcosme du développement du sport au Canada, si l'on considère leurs grands principes directeurs.

Les athlètes de haute performance qui participent aux jeux sont le produit de programmes d'entraînement et de compétition au niveau provincial et territorial, mais ils ne sont pas encore au niveau de l'équipe nationale senior. L'importance des jeux à titre d'instrument pour le développement du sport est sans égal, mais l'essor économique et communautaire, la fierté nationale et la célébration de la culture sont reconnus comme des résultats souhaitables et importants. Les Jeux du Canada contribuent à l'héritage sportif canadien et unissent tous les éléments de notre mosaïque grâce à la promotion de la fierté, des échanges individuels et à l'illustration des valeurs canadiennes.

[Français]

Les sports et événements au programme des Jeux doivent être pratiqués dans la majorité des provinces et territoires et doivent servir au développement sportif. Le format des Jeux du Canada doit aussi permettre la participation de toutes les provinces et de tous les territoires. L'égalité des sexes s'étend à tous les aspects des Jeux et du mouvement des Jeux du Canada.

[Traduction]

En fait, les jeux d'hiver et d'été combinés affichent un ratio de 51 contre 49 pour ce qui est de la représentation masculine et féminine. Nous sommes plutôt fiers de cette statistique.

[Français]

Le bilinguisme s'applique à tous les aspects des Jeux du Canada et du mouvement des Jeux du Canada.

Finalement, les bénévoles sont l'armature des Jeux du Canada.

[Traduction]

Le Conseil des Jeux du Canada a aussi été la première organisation multijeux à intégrer des compétitions pour athlètes handicapés. Cela s'est fait en 1993 aux jeux de Kamloops. Quant aux normes qui s'appliquent aux entraîneurs et aux officiels aux compétitions des Jeux du Canada, elles sont très élevées. Il s'agit du niveau 3 pour ceux qui connaissent le programme national de certification—et cela a contribué énormément à faire progresser la certification dans tout le pays.

Ces diverses caractéristiques illustrent les valeurs sous-jacentes à l'organisation, à la planification et à l'exécution des Jeux du Canada.

Les Jeux du Canada sont une source de fierté pour tous les Canadiens. Ce partenariat entre les collectivités, les gouvernements, les organisations nationales et l'entreprise privée permet de promouvoir la politique gouvernementale et les attentes sociales des Canadiens, tout en favorisant l'unité canadienne et la compréhension entre les cultures.

En terminant, monsieur le président, j'ai quelques recommandations à porter à l'attention du comité. Les voici:

Le gouvernement du Canada doit continuer à jouer un rôle important dans le programme des Jeux du Canada. Nous souhaitons que le gouvernement maintienne son financement et son soutien, compte tenu du rôle des jeux dans la promotion de la politique gouvernementale.

• 1555

De façon générale, le gouvernement doit poursuivre sa politique actuelle et continuer de financer le sport amateur. Plus précisément—et je répète une recommandation tirée du rapport du groupe de travail ministériel de 1992 sur la politique en matière de sport—, le gouvernement fédéral devrait s'engager fermement à appuyer l'avenir du sport au Canada à long terme, compte tenu de la contribution et des avantages actuels et potentiels que le sport représente pour le Canada.

Troisièmement, dans le contexte de son soutien à l'infrastructure du sport amateur au Canada, le gouvernement doit reconnaître que les structures administratives sont un élément nécessaire pour faire progresser le système. Offrir un financement direct aux athlètes en l'absence de systèmes de soutien, c'est un peu comme offrir des fonds aux athlètes, mais pas de professeurs.

Notre quatrième recommandation est de faire de votre sous-comité un comité permanent afin de reconnaître l'importance du sport au Canada, ou encore de nommer un secrétaire d'État au sport.

Cinquièmement, nous souhaitons qu'un organisme de recherche comme Statistique Canada crée une catégorie permettant d'étudier le sport et l'activité physique de façon permanente. Je crois que des efforts en ce sens ont déjà été amorcés.

Sixièmement, nous recommandons que notre politique étrangère fasse place aux athlètes canadiens dans les rapports stratégiques qu'entretient le Canada avec les autres pays du monde. Il y a plusieurs années, il existait des ressources spéciales pour réaliser cet objectif, ressources qui ont disparu depuis.

Enfin, nous recommandons que le gouvernement fédéral fasse la promotion d'une éducation physique de qualité quotidienne dans les écoles canadiennes en guise de méthode pour accroître le niveau d'activité physique des jeunes Canadiens.

Voilà, monsieur le président. C'était quelques brèves observations sur le programme des Jeux du Canada, son rôle au sein du système sportif canadien et quelques recommandations à l'intention du comité. Je suis maintenant disposé à répondre à vos questions.

Le président: Merci beaucoup, monsieur MacAdam. Les chiffres que vous avez fournis au début de votre exposé—compte tenu de la mentalité au gouvernement de nos jours—sont précisément ceux qui sont susceptibles d'inciter les responsables des deniers publics à prêter une oreille plus attentive à ceux d'entre nous qui estiment que le sport devrait recevoir un meilleur soutien financier. Cela était excellent.

Madame Tremblay, voulez-vous commencer?

Soit dit en passant, madame Tremblay, je suis ravi de vous voir de retour au pays. Vous savez, les jeux ont eu un énorme succès étant donné que des jeunes de toutes les régions du pays ont remporté des médailles d'or. C'était tout simplement formidable. Je vous remercie de vous y être rendue pour nous représenter.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Merci.

Merci, monsieur MacAdam, pour votre présentation. J'aimerais que vous m'expliquiez bien ce qu'est le Conseil des Jeux du Canada. Qui sont les membres du Conseil? Comment sont-ils nommés? Avez-vous des représentants de chaque province et territoire?

Dans une de vos recommandations, vous suggérez qu'il y ait un secrétaire d'État qui s'occuperait du sport. Il y en avait un auparavant, mais il n'y en a plus. Vous avez vécu les deux régimes. Quels seraient les avantages d'en avoir un? Comme il n'y en a pas, qu'est-ce qu'il vous manque actuellement, que vous auriez si vous en aviez un? En quoi êtes-vous reliés à Sports Canada, à la direction ou au service responsable des sports du ministère du Patrimoine canadien? Excusez-moi, je souffre encore du décalage horaire.

M. Lane MacAdam: Madame Tremblay, le Conseil des Jeux du Canada est une société à but non lucratif. Nos bureaux sont au Centre des sports, avec toutes les autres fédérations nationales de sports, ici à Ottawa.

En ce qui a trait à la composition du conseil d'administration, on y trouve des représentants de partenaires qui gèrent les divers aspects des Jeux du Canada. Cela inclut des représentants nommés par la ministre fédérale du Patrimoine canadien, Mme Copps. Trois des membres sont nommés de cette façon et trois autres membres sont nommés par l'ensemble des provinces. Quatre des membres, dits «members at large», sont des gens du monde des affaires, etc. Deux des membres sont nommés par les fédérations nationales de sport. Enfin, il y a le président, moi-même, et le président du conseil d'administration. Donc, le conseil d'administration compte 14 membres.

• 1600

Mme Suzanne Tremblay: Vous avez dit quatre membres «at large» et deux membres qui sont nommés comment?

M. Lane MacAdam: Par les fédérations sportives nationales.

Mme Suzanne Tremblay: Par des fédérations.

M. Lane MacAdam: Il y a six membres nommés par les gouvernements, trois par le fédéral et trois par les provinces, ainsi que le président-directeur général et le président du conseil d'administration.

Mme Suzanne Tremblay: Comment le P.-D. G. est-il choisi?

M. Lane MacAdam: Il y a un concours. J'ai été le premier président-directeur général à être choisi à la suite d'un concours national. J'ai été choisi de cette façon-là.

Mme Suzanne Tremblay: C'est bien. Et vous êtes maintenant directeur général.

M. Lane MacAdam: C'est cela, président-directeur général.

Mme Suzanne Tremblay: Il y a un P.-D. G. et un secrétaire...

M. Lane MacAdam: Non. Il y a un P.-D. G. et un président du conseil d'administration.

Mme Suzanne Tremblay: Ah, il y a aussi un président du conseil.

M. Lane MacAdam: C'est cela. C'est un bénévole.

Mme Suzanne Tremblay: Et les membres provenant des provinces sont choisis par les provinces?

M. Lane MacAdam: C'est cela. Il y a un mécanisme collectif pour identifier les gens qui vont siéger.

Mme Suzanne Tremblay: Parfait.

M. Lane MacAdam: Quant à notre relation avec Sports Canada, comme toute autre fédération sportive nationale, nous recevons une certaine subvention annuelle pour le fonctionnement du Conseil des jeux, mais à part cela, c'est vraiment une relation entre clients, comme pour toutes les autres fédérations sportives.

Mme Suzanne Tremblay: Les athlètes que vous avez à Sports Canada iront aux Jeux d'hiver qui auront lieu à Terre-Neuve, mais ceux qui sont allés aux Olympiques ne participent plus aux Jeux du Canada, n'est-ce pas?

M. Lane MacAdam: C'est cela. C'est la relève. Ce sont les jeunes qui vont éventuellement former nos équipes nationales.

Mme Suzanne Tremblay: Et pour ce qui est du secrétaire d'État?

M. Lane MacAdam: Comme vous l'avez dit, j'ai vécu les deux régimes. À l'époque, il y avait un secrétaire d'État qui était responsable uniquement du sport. Étant donné l'impact du sport sur l'économie canadienne, sur la santé, sur les jeunes à risque, etc., je crois qu'il serait logique d'examiner cette possibilité-là.

Étant donné le nombre énorme de dossiers que gère Mme Copps, je crois qu'elle a porté une attention assez particulière aux sports. On a remarqué sa participation aux Jeux de Nagano, et elle a annoncé des subventions pour le sport il y a plusieurs semaines. Donc, nonobstant le fait qu'elle a d'autres dossiers à traiter, elle comprend les bénéfices du sport au Canada ainsi que le rôle que peut jouer le gouvernement dans ce domaine.

Mme Suzanne Tremblay: Je reviendrai par la suite.

Le président: D'accord.

[Traduction]

Madame Wayne.

Mme Elsie Wayne (St. Jean, PC): Merci beaucoup.

Comme vous le savez, je suis une grande partisane des Jeux du Canada. J'estime qu'il est très important que les jeunes pratiquent le sport, surtout dans la société d'aujourd'hui où ils sont soumis à d'intenses pressions.

Selon vous, nous devrions adopter cette position et proposer la nomination d'un secrétaire d'État aux sports, n'est-ce pas?

M. Lane MacAdam: C'est une option.

D'ailleurs, je crois qu'il y en a déjà eu un... En fait, à la fin des années 70 on a nommé pour la première fois un ministre dont la seule responsabilité était d'aider et d'appuyer le sport amateur et la condition physique. À l'époque, Condition physique Canada relevait du même ministère. Au fil des ans, à la suite des compressions du gouvernement et de la restructuration des postes au Cabinet, ce porte-parole dévoué a disparu.

• 1605

Comme je le disais à Mme Tremblay, je pense que Mme Copps comprend certainement le rôle que peut jouer le sport pour promouvoir divers objectifs de la politique gouvernementale, mais c'est manifestement une femme très occupée et son mandat comporte de nombreux autres portefeuilles.

Je pense que la communauté sportive accueillerait très bien la nomination d'un secrétaire d'État spécial chargé d'assurer un lien entre la jeunesse, le sport ou la culture. Cela nous donnerait également une voix au Cabinet pour maximiser les occasions qu'offre le sport de contribuer à atténuer certains problèmes au Canada.

Mme Elsie Wayne: Depuis la suppression de ce poste de ministre responsable du sport, avez-vous constaté un engagement moindre du gouvernement à l'égard du sport?

M. Lane MacAdam: Le terme «engagement» est peut-être un peu fort. On pourrait peut-être dire qu'on y porte moins attention. Il est très difficile pour les groupes communautaires d'attirer l'attention de représentants politiques qui sont aux prises avec de nombreux autres dossiers et priorités. Un secrétaire d'État aurait davantage de temps, si bien qu'on porterait une attention accrue aux sports.

Mme Elsie Wayne: Merci beaucoup. Je vous remercie, monsieur le président.

Le président: Monsieur Riis.

M. Nelson Riis (Kamloops, NPD): Je me souviens du temps où il y avait un secrétaire d'État aux sports et à la condition physique amateur, je crois. Non, son titre était ministre à la Condition physique et au Sport amateur.

Cette idée me plaît. Je n'ai jamais vraiment apprécié que l'on fasse relever le sport du ministère du Patrimoine. J'ai toujours pensé que c'était un curieux mariage. Je suppose que c'est un fourre-tout.

Le président: C'est comme mettre l'industrie avec la défense.

M. Nelson Riis: Vous dites dans votre document que dans les ambassades et les hauts commissariats à l'étranger, on fait la promotion du commerce et de certaines initiatives culturelles, mais qu'on n'entend guère parler du sport. En tout cas, si c'est le cas, je suis passé à côté. Est-ce là votre argument, monsieur MacAdam?

M. Lane MacAdam: Absolument. D'ailleurs, les membres de la communauté sportive sont quelque peu à blâmer pour cet état de choses. Lorsque M. Axworthy, à l'époque, cherchait des façons dont la culture pourrait aider la politique étrangère du Canada, la communauté sportive n'a pas réagi.

Il y a déjà eu aux Affaires extérieures un bureau chargé des dossiers sportifs. Il y avait aussi, à Sport Canada quelqu'un qui veillait à tirer partie au maximum des occasions que donne le sport d'ouvrir certaines portes à l'échelle internationale.

Ce que le sport peut apporter à l'image d'une nation est assez évident si l'on regarde les jeunes fans japonais assis dans les gradins à un match de hockey, les joues ornées de feuilles d'érable. Il va de soi que cela peut se traduire par d'autres débouchés, que ce soit sur le plan des affaires, du commerce, etc.

M. Nelson Riis: C'est une suggestion très intéressante.

J'ai deux brèves questions. Pour ce qui est de la liste des sports pour les jeux d'été, subissez-vous des pressions pour en ajouter d'autres? J'ai entendu des instances de groupes des arts martiaux. D'après leurs représentants, le judo est sur la liste, mais il y en a d'autres qui ont été laissés pour compte. Comment avez-vous pu choisir le judo par rapport au jiu-jitsu ou à d'autres disciplines? Voilà ma première question.

Ma deuxième question est la suivante: pour ce qui est des bourses d'étude pour les athlètes, pourriez-vous faire une recommandation que nous pourrions envisager? Où se situe le Canada dans ce domaine? Je soupçonne que nous ne faisons pas très bonne figure par rapport à d'autres pays. Peut-être pourriez-vous jeter un peu de lumière là-dessus.

M. Lane MacAdam: Bien sûr. Pour répondre à votre première question, notre tâche la plus difficile est de décider quels sports seront inclus dans le programme et quels sports en seront exclus.

Ensemble les jeux d'hiver et d'été englobent 40 sports différents. Il y en a sans doute une vingtaine d'autres qui voudraient accéder au programme mais qui, pour un certain nombre de raisons, ne peuvent le faire. Les motifs de refus peuvent être liés à des questions de capacité ou d'argent. Et franchement, il faut tenir compte de la capacité de la collectivité hôtesse d'accueillir plus de 20 ou 30 sports à la fois.

Nous appliquons un processus de candidature relativement transparent et objectif pour les sports intéressés. Un certain nombre de choses sont pris en compte. Ce n'est pas noir et blanc.

Il y a d'abord la popularité du sport au pays. Par exemple, plus le sport a d'adeptes, mieux c'est. Si le judo est pratiqué dans 10 ou 12 provinces et territoires et le jiu-jitsu dans huit seulement, le judo a manifestement une meilleure cote.

• 1610

Il y a aussi l'équilibre entre les sexes. Nous devons offrir une brochette de sports équilibrée. Évidemment, il n'y a pas tellement de garçons qui jouent à la ringuette, de sorte que si on a une équipe de ringuette féminine, il faut compenser ailleurs. Il y a aussi un équilibre à assurer entre les sports d'équipe et les sports individuels.

Il y a donc toute une gamme de facteurs qui entrent dans l'analyse des sports qui se portent candidats, mais je tiens à dire que toutes les organisations qui veulent adhérer au programme des jeux ont également la possibilité de le faire. Nous utilisons des critères transparents et objectifs pour prendre la décision d'inclure un sport ou non.

Nous envisageons cela sous l'angle d'un cycle de six ans. Nous savons maintenant, en 1998, quels sports seront au programme en 2003, par exemple. Nous avons donc une vision à long terme à cet égard et nous donnons aux différents sports l'occasion de poser leur candidature pour qu'ils puissent eux-mêmes faire une planification à long terme.

Pour ce qui est des bourses d'études, je sais que l'union sportive inter-universitaire canadienne, qui est le groupe qui s'occupe du sport collégial et universitaire au Canada, examine cette question précise à l'heure actuelle. C'est une question qui divise les universités au pays depuis des années. D'aucuns estiment que nous devrions avoir une forme de soutien direct aux étudiants athlètes pour ne pas perdre ce talent au profit de notre voisin du Sud. D'autres sont plus puristes parmi les établissements universitaires. D'après eux, si nous optons pour cette voie, nous connaîtrons aussi certains abus qui surviennent aux États-Unis.

Personnellement, j'estime qu'il y a place pour un programme de bourses d'études. En fait, je me souviens très clairement qu'un ministre précédent du Sport, Otto Jelinek, avait pressenti l'USIC il y a dix ans, peu après les Olympiques de Calgary.

Bon nombre d'entre vous se souviennent probablement de la vente de verres à 10c. organisée par Petro-Canada. Cette campagne a permis de vendre plus de verres qu'on aurait jamais imaginé et de recueillir des millions de dollars. M. Jelinek s'était entretenu avec les représentants de cette organisation au sujet de la nécessité de mettre sur pied un programme de bourses d'études pour les athlètes au Canada. Je suppose que c'est à ce moment-là qu'il a fait face à une opposition fondée sur la crainte que ne se reproduisent au Canada certains abus que nous voyons aux États-Unis.

Les temps ont maintenant changé, et je sais que la communauté universitaire envisage cette option. Je pense que les universités ont du mal à obtenir une manne de 5 millions comme celle qui leur est tombée dessus il y a dix ans après les Jeux de Calgary. Quoi qu'il en soit, le dossier est à l'étude, et j'espère qu'un programme de bourses d'études sera mis sur pied pour que les jeunes athlètes canadiens fréquentent les collèges et universités canadiennes.

Le président: Merci, monsieur Riis.

[Français]

Monsieur Coderre.

M. Denis Coderre (Bourassa, Lib.): Monsieur MacAdam, dans un premier temps, je tiens à vous remercier et à vous féliciter pour votre présentation. Vous nous présentez des recommandations précises qui nous seront certainement d'une aide précieuse pour notre propre rapport.

J'aimerais continuer dans la foulée de mon collègue. Je remarque qu'aux Jeux de l'Ontario, en 2001, deux sports ne seront plus là: le ski nautique et le tir à l'arc. Nous avons reçu Triathlon Canada il y a quelque temps. Pour moi, le triathlon est probablement l'un des sports les plus complets. Les représentants de cet organisme disaient que ce sport ne rencontrait pas les critères pour être inscrit aux Jeux du Canada.

Vous avez parlé plus tôt de critères objectifs. J'aimerais que vous me disiez pourquoi Triathlon Canada ne pouvait pas participer aux Jeux. Quels sont les critères spécifiques pour pouvoir participer à des jeux d'été ou à des jeux d'hiver?

M. Lane MacAdam: Il y a à peu près deux ans, on a fait l'analyse des sports qui devaient être inscrits au programme des Jeux de 2001. À l'époque, si je me souviens bien, le triathlon était considéré comme un sport en développement. Je crois qu'il y a deux ans ou deux ans et demi, il n'y avait pas suffisamment de provinces qui avaient une fédération provinciale de triathlon. Un nombre minimum de huit provinces est nécessaire pour qu'un sport soit représenté aux Jeux du Canada. Si ma mémoire est bonne, pour le triathlon, il n'y avait pas un nombre suffisant de provinces.

M. Denis Coderre: On voit qu'ils sont très agressifs. Ils travaillent fort.

M. Lane MacAdam: Oui, c'est cela.

M. Denis Coderre: Ont-ils fait une demande pour les Jeux de 2005, par exemple.

• 1615

M. Lane MacAdam: À la suite du choix de London pour les Jeux de 2001, des gens de Triathlon on fait des appels. Souvent, après la tenue de Jeux, on fait une analyse d'un sport en particulier. On vient tout juste de terminer l'étude postérieure aux Jeux de Brandon et on serait en mesure d'examiner le programme et de voir s'il y aurait possibilité d'inclure d'autres sports aux Jeux.

M. Denis Coderre: Cela veut-il dire que la liste des sports est actuellement coulée dans le ciment?

M. Lane MacAdam: C'est très difficile pour le comité organisateur, parce qu'il doit savoir à l'avance combien d'athlètes se présenteront aux Jeux afin de planifier les événements et les emplacements nécessaires aux compétitions.

M. Denis Coderre: Mais pourquoi a-t-on enlevé le ski nautique et le tir à l'arc?

M. Lane MacAdam: C'est un peu pour les mêmes raisons. On a fait un remaniement des sports pour les Jeux d'été et les Jeux d'hiver. Il fallait aussi s'assurer que les sports qui étaient inclus dans notre programme... C'est une question de chiffres.

On peut accommoder un certain nombre d'athlètes pendant les deux semaines que durent les Jeux. Certains sports qui avaient été inclus dans le programme des Jeux ont demandé la participation d'un plus grand nombre d'athlètes afin de s'assurer qu'ils avaient le bon nombre d'entraîneurs, etc. À ce moment-là, on a décidé de retrancher deux sports du programme des Jeux d'été de 2001.

M. Denis Coderre: Dans un autre ordre d'idées, on a dit que les Jeux de Brandon avaient généré des retombées économiques de 35 millions de dollars par rapport à des dépenses de 16 millions de dollars. Combien d'argent avez-vous reçu du fédéral pour ces jeux et combien allez-vous en recevoir pour Corner Brook?

M. Lane MacAdam: Pour Brandon, nous avons reçu à peu près 8,5 millions de dollars du fédéral.

M. Denis Coderre: Sur les 16 millions de dollars?

M. Lane MacAdam: C'est cela.

M. Denis Coderre: Et pour Corner Brook?

M. Lane MacAdam: Les Jeux d'hiver sont un peu plus petits, mais la subvention du fédéral s'élèvera à environ 7,7 millions de dollars.

M. Denis Coderre: Êtes-vous actuellement satisfait de l'apport économique du fédéral ou si vous pensez qu'on devrait en mettre plus?

M. Lane MacAdam: Mme Copps, lors de sa nomination au ministère du Patrimoine canadien, avait très bien compris qu'il fallait fixer la formule de financement des Jeux du Canada pour une période donnée.

Cette formule a été fixée pour jusqu'en 2003. Nous croyons qu'avec cette planification, ainsi que les sommes que contribuera chaque niveau de gouvernement, nous aurons les éléments nécessaires pour gérer les Jeux de façon efficace et pour aller chercher des fonds auprès du secteur privé.

M. Denis Coderre: L'un des aspects des Jeux du Canada est la promotion du bilinguisme. En mon nom personnel, j'aimerais vous féliciter pour votre bilinguisme, en tant que président-directeur général à tout le moins. En tant que Canadien français, je me sens bien représenté. Merci pour votre présentation.

M. Lane MacAdam: Merci beaucoup.

[Traduction]

Le président: Monsieur Proud.

M. George Proud (Hillsborough, Lib.): Merci, monsieur le président.

Monsieur MacAdam, je vous souhaite la bienvenue. Tout d'abord, je tiens à vous dire que votre recommandation au sujet de faire du sous-comité un comité permanent et d'avoir, en fait, un secrétaire d'État, est une idée que nous devrions étudier très sérieusement. Si nous avions un secrétaire d'État ou un ministre du Sport, le sport aurait plus de visibilité. Les instances gouvernementales semblent avoir remisé le sport à l'arrière-plan ces dernières années, même s'il représente un aspect très important de notre culture et de notre société.

Nous avons aussi parlé de santé. Nous sommes toujours à la recherche d'un moyen d'assurer un meilleur système de santé. Comme vous l'avez dit, la pratique du sport est l'une des façons pour nous de promouvoir cet objectif, comme on le fait d'ailleurs dans d'autres pays.

Je voulais vous poser une ou deux questions. Vous avez dit que les Jeux du Canada avaient eu lieu dans différentes villes partout au pays. Si j'ai bien compris, les jeux ont été accueillis dans toutes les provinces. Il n'y a pas si longtemps, certains témoins nous ont dit que le Canada avait une solide infrastructure pour les manifestations sportives.

Je voudrais d'abord savoir si vous êtes d'accord avec cette affirmation. Si ce n'est pas le cas, permettez-moi de vous demander ceci. Pensez-vous que les Jeux du Canada pourraient avoir lieu de façon permanente dans les endroits dotés d'infrastructures à l'heure actuelle ou doivent-ils déménager pour donner à d'autres villes l'occasion de se doter d'infrastructures? Les témoins que nous avons entendus l'autre jour nous ont dit que nous étions riches en infrastructures.

• 1620

M. Lane MacAdam: Tout dépend à qui vous parlez. Les représentants des collectivités qui ont obtenu les jeux ou qui vont poser leur candidature pour acquérir de nouvelles infrastructures vous diront sans ambages que le fait d'être la communauté hôte donne un bon coup de pouce sur le plan de l'infrastructure. En fait, à l'époque où les jeux ont eu lieu à Charlottetown, on a dépensé beaucoup plus pour l'infrastructure qu'on ne le fait à l'heure actuelle.

Cela dépend vraiment des personnes à qui vous parlez. En Ontario, il y a certainement beaucoup plus de collectivités qui ont un assez bon inventaire d'installations, une infrastructure suffisante pour tenir les jeux demain, alors que dans de plus petites villes—et de plus petites provinces—on aurait besoin de soutien complémentaire pour rénover certaines installations existantes et en bâtir de nouvelles.

M. Georges Proud: Voici ce que j'essaye de savoir. Si nous tenions les jeux dans des villes déjà dotées d'installations, pourrions-nous consacrer davantage d'argent au sport lui-même, au lieu de faire des dépenses d'immobilisation?

M. Lane MacAdam: C'est sans doute vrai. Si l'argent était dépensé à autre chose, notamment pour le développement du sport, cela aurait une incidence considérable. Si vous voulez savoir si nous pouvons tenir les Jeux du Canada dans des collectivités qui ont une infrastructure existante pour les 10 à 20 prochaines années, la réponse est oui.

M. George Proud: Je vais vous expliquer ce que je peux dire. Dans des localités comme celles dont je viens et ailleurs, dans d'autres régions éloignées du pays, il est difficile pour les athlètes de se faire connaître. Ils doivent se battre dès le début et ils n'ont pas les entraîneurs que l'on a dans les centres plus importants. C'est un problème qu'il faut toujours considérer. Nous avons eu de la chance dans ma province. Nous avons eu notre part d'athlètes professionnels. Mais j'estime qu'il y a tout un potentiel que l'on n'exploite pas parce que ces possibilités n'existent pas, parce que l'on n'a pas les entraîneurs voulus.

M. Lane MacAdam: Vous savez peut-être que l'on est en train de mettre sur pied dans tout le pays toute une série de centres de formation nationaux. On est en train d'évaluer l'efficacité. Dans certains sports, cela marche très bien. À l'ovale de patinage de vitesse à Calgary, par exemple, où se réunissent les athlètes pour s'entraîner, ils ont de bons entraîneurs, de bons services de soutien scientifique et des installations à la pointe du progrès. Je crois qu'on peut dire que les résultats sont éloquents après Nagano. Pour d'autres sports qui dépendent des clubs, cela ne marche peut-être pas aussi bien parce qu'ils n'ont pas besoin d'installations de formation centralisées. Il y a les structures de clubs dans d'autres régions du pays.

Dans le cas de la région de l'Atlantique, il n'y a pas actuellement de centre de formation régional. Je sais que l'on en discute car on voudrait offrir ce genre de possibilités aux provinces plus petites et aux centres de moindre importance, en particulier dans l'est du Canada.

M. George Proud: Merci.

Le président: Madame Tremblay.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Qu'est-ce qui vous fait choisir les sports d'hiver et les sports d'été? Il me semble qu'on a l'habitude de voir certaines choses aux Jeux d'été, mais vous les avez mises l'hiver. Comment avez-vous décidé de cela?

M. Lane MacAdam: Ce sont les fédérations nationales qui décident de cela. Prenons, par exemple, le basket-ball. Auparavant, le basket-ball était inscrit au programme des Jeux d'hiver, mais étant donné le conflit qui peut exister avec le basket-ball dans les écoles, on a demandé que le basket-ball soit dans le programme des Jeux d'été.

C'est une décision des fédérations nationales, qui est basée sur la saison où le sport est pratiqué dans un système donné. Avez-vous un autre exemple particulier?

Mme Suzanne Tremblay: L'escrime, par exemple, est inscrite pour l'hiver, alors qu'aux Olympiques, c'est l'été.

M. Lane MacAdam: C'est aussi une question de mettre tous les sports dans le programme des sports d'été. Aux Jeux olympiques, le programme d'été compte entre 26 et 28 sports, alors que le programme d'hiver n'en compte qu'une dizaine ou une douzaine. En ce qui a trait aux athlètes, à Nagano, je pense qu'il y en avait 2 600.

Mme Suzanne Tremblay: Il y a 16 sports pour l'été et 21 pour l'hiver.

M. Lane MacAdam: Mais l'été, il y a plus de sports d'équipe.

Mme Suzanne Tremblay: Oui.

M. Lane MacAdam: Donc, pour ce qui est des chiffres...

Mme Suzanne Tremblay: Cela équilibre un peu mieux le nombre d'athlètes.

M. Lane MacAdam: Il y a 3 500 athlètes aux Jeux d'été et il y en a 3 200 aux Jeux d'hiver.

• 1625

Mme Suzanne Tremblay: Que veut dire exactement votre recommandation no 6, à la page 20?

M. Lane MacAdam: Vous savez sans doute que le Canada a eu un certain appui de la part de gens d'autres pays, y compris les Japonais. J'ai vu à la télévision des jeunes, des partisans dans les estrades, qui avaient...

Mme Suzanne Tremblay: Notre drapeau, oui.

M. Lane MacAdam: ...notre drapeau du Canada.

Mme Suzanne Tremblay: On le distribuait généreusement.

M. Lane MacAdam: Cela mis à part, les jeunes d'autres pays voulaient appuyer le Canada. Cela reflète un peu le caractère d'un pays. Il y a plusieurs années, le sport était justement un plateau dans notre stratégie étrangère. Cependant, on a perdu cette capacité-là au cours des dernières années.

Mme Suzanne Tremblay: J'essaie juste de comprendre. Que veulent dire exactement les mots qui sont écrits là: «Que la politique étrangère incorpore les athlètes canadiens et le sport dans sa stratégie»? Que veut dire le mot qui suit?

M. Lane MacAdam: Cela a trait à nos interactions avec les autres pays.

M. Denis Coderre: Les athlètes sont comme les ambassadeurs du pays.

M. Lane MacAdam: C'est cela. C'est ce que cela veut dire.

Mme Suzanne Tremblay: Oui, mais ils ne sont pas encore rendus au niveau de la compétition internationale. Quand ils vont à Sports Canada, ils ne font pas encore des compétitions internationales.

M. Lane MacAdam: Ce n'est pas pour les athlètes des Jeux du Canada; c'est en général.

Mme Suzanne Tremblay: Ah, vous voulez dire en général.

M. Lane MacAdam: C'est cela. Plusieurs de ces recommandations ne s'appliquent pas aux Jeux du Canada. C'est juste pour le système en général.

Mme Suzanne Tremblay: Donc, nos athlètes en général.

M. Lane MacAdam: C'est bien cela.

Mme Suzanne Tremblay: Quand on avait un ministre junior responsable des sports, il y avait aussi ce qu'on appelle la Condition physique, qui relève maintenant du ministère de la Santé. Croyez-vous que cela devrait revenir sous un même toit? Votre recommandation no 4 inclut-elle seulement le sport?

M. Lane MacAdam: C'est une question très intéressante. Lorsque le sport et la condition physique ont été séparés il y a plusieurs années, je me disais qu'il était bon que la responsabilité de la promotion de l'activité physique soit donnée au ministère de la Santé. Cependant, je crois qu'à cause des diverses structures bureaucratiques, cette capacité-là s'est un peu perdue dans la grosse machine qu'est Santé Canada. Donc, aujourd'hui, je dirais qu'il vaudrait peut-être mieux que ce soit avec le sport, parce que c'est certain qu'il y a un genre de continuum. Il y a des jeunes qui sont impliqués dans l'activité physique. Certains d'entre eux vont se joindre à des clubs, et ces clubs-là vont participer à des compétitions aux niveaux de la ville, de la province et même au niveau national. C'est cette pyramide-là qui crée justement les athlètes et les olympiens.

Donc, il y a certainement un lien entre l'activité physique générale dans les écoles et le sport de haute performance.

Mme Suzanne Tremblay: Dans le document, vous faites la nomenclature des endroits où seront tenus les Jeux. Vous indiquez qu'en 2003, ce sera au Nouveau-Brunswick. Est-ce que cela veut dire que c'est au tour du Nouveau-Brunswick et que vous n'avez pas encore choisi la ville où ils auront lieu?

M. Lane MacAdam: C'est bien cela.

Mme Suzanne Tremblay: Est-ce que vous voulez dire que pour 2005, par exemple, ce sera le tour de l'Île-du-Prince-Édouard?

M. Lane MacAdam: En 2005, ce sera en Saskatchewan.

Mme Suzanne Tremblay: Qui est-ce qui détermine cela? La Saskatchewan aura les Jeux pour la troisième fois, alors que l'Île-du-Prince-Édouard ne les aura reçus qu'une fois.

M. Lane MacAdam: C'est un peu compliqué, mais essentiellement, les provinces décident entre elles quelle édition des Jeux elles veulent. Justement, l'Île-du-Prince-Édouard et la Saskatchewan ont changé de place.

Mme Suzanne Tremblay: Très bien. Donc, elles établissent cela ensemble.

M. Lane MacAdam: C'est cela.

Mme Suzanne Tremblay: Une fois qu'on a décidé que ce sera au Nouveau-Brunswick en 2003, est-ce difficile de trouver au Nouveau-Brunswick quelqu'un qui veut faire les choses?

M. Lane MacAdam: Normalement, non. Je sais que...

[Traduction]

M. George Proud: Elsie ferait cela dès demain.

• 1630

Mme Elsie Wayne: Absolument. Nous avions plus de 4000 bénévoles pour les Jeux d'été du Canada. Cela ne pose aucun problème.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Dans quelle ville du Nouveau-Brunswick les Jeux auront-ils lieu?

M. Lane MacAdam: Cela n'a pas encore été établi, mais la province aimerait recommander une ville dans le nord de la province. Deux villes, Campbellton et Bathurst, étudient actuellement le dossier.

Mme Suzanne Tremblay: Parfait. Merci.

[Traduction]

Le président: Elsie, aviez-vous d'autres questions?

Mme Elsie Wayne: Non, c'est tout. Merci, monsieur le président.

Le président: J'aimerais en poser une, monsieur MacAdam.

Mme Suzanne Tremblay: J'en ai encore une.

Le président: Allez-y.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Est-ce que les droits de télévision font partie des revenus assez importants que vous avez?

M. Lane MacAdam: Non.

Mme Suzanne Tremblay: Non?

M. Lane MacAdam: L'un des problèmes quant à la promotion des Jeux du Canada est que ces jeunes ne sont pas connus. Ce ne sont pas tous des Elvis Stojko ou des Marc Gagnon. Ce ne sont pas des jeunes qui sont connus. C'est la relève.

Il est difficile de vendre les droits de diffusion à la télévision. Je puis cependant vous dire que les réseaux RDS et TSN, pour la première fois, ont pris l'engagement de couvrir les Jeux du Canada, en commençant par ceux de Brandon.

Mme Suzanne Tremblay: Ils étaient à Brandon.

M. Lane MacAdam: À Brandon, ils ont triplé la couverture, à la fois en anglais et en français, ce qui est beaucoup mieux que ce qu'on avait dans le passé. Ils se sont engagés pour trois éditions des Jeux. Sachant qu'un diffuseur serait là en 1997, en 1999 et en 2001, on pouvait planifier en conséquence.

Mme Suzanne Tremblay: Vous connaissez sans doute le programme des athlètes professionnels qui subventionnent un athlète amateur. Je regardais la liste que vous nous avez donnée aux pages 7 et 8. Je connais les trois quarts de ces athlètes ou même presque 90 p. 100 d'entre eux. Ils sont devenus des vedettes. N'y aurait-il pas moyen de se servir de ces personnes pour faire de la promotion? Est-ce une chose que vous pouvez envisagez?

M. Lane MacAdam: Oui, absolument.

Mme Suzanne Tremblay: C'est du parrainage?

M. Lane MacAdam: Oui, c'est cela. Exactement. Ils font la même chose aux Jeux du Québec.

En 1997, Steve Nash, qui joue dans la National Basketball Association, était un genre de porte-parole des Jeux. Il y a eu Clara Hughes. Donc, on demande souvent à ces jeunes d'aider le sport amateur.

[Traduction]

Mme Elsie Wayne: Puis-je simplement faire une observation, monsieur le président?

Le président: Certainement.

Mme Elsie Wayne: Lorsque l'on reçoit les Jeux d'été du Canada, on se fait certainement connaître; pas simplement au Canada mais auprès d'autres pays. Après avoir reçu les jeux à Saint John, au Nouveau-Brunswick, on m'a demandé si la Ligue canadienne de football pouvait jouer à Saint John. Les Alouettes de Montréal et les Blue Bombers de Winnipeg sont venus. Après cela, les Maple Leafs de Toronto sont venus demander s'ils pouvaient jouer chez nous. Ensuite, nous avons eu l'équipe de baseball de Toronto.

En tout cas, ils sont tous venus. Oui, nous avons eu les Blue Jays. Malheureusement, ils sont allés dans les bars et ont eu des problèmes.

M. George Proud: Étiez-vous avez eux?

Mme Elsie Wayne: Non, mais je ne leur en veux pas.

Je veux simplement dire que c'est bon pour la région mais c'est également bon pour l'ensemble du Canada et c'est tout ce que je voulais dire à ce sujet.

Je dis cela pour Mme Tremblay afin qu'elle comprenne bien car tout le monde n'est pas dans le sport. Des personnes de mon groupe culturel m'ont dit que nous devrions avoir quelque chose pour tout le monde. Nous avons ainsi construit une estrade énorme et avons reçu différents groupes de toutes les provinces du Canada, des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon. Chaque soir, c'était la soirée d'une province différente à Saint John, au Nouveau-Brunswick. Chaque province envoyait un groupe différent pour animer la soirée.

C'était absolument magnifique et le Festival sur mer, ou Festival by the Sea, existe depuis lors. C'est vraiment à voir. Lorsqu'on met tous ces jeunes sous un toit, c'est magnifique de voir tout ce qu'ils ont en commun. Je dois vous avouer que je n'ai jamais vu quoi que ce soit de semblable. C'était fabuleux et nos jeunes étaient absolument ravis.

Donc, quand il a dit que nous avons eu les meilleurs jeux du Canada, c'est vrai mais cela est dû à plusieurs raisons, nous nous y sommes pris un peu différemment. Nous avons laissé les choses se développer et ce fut magnifique. Je serais tout à fait d'accord. C'est bon pour les jeunes, c'est bon pour les régions et c'est bon pour l'ensemble du Canada. Cela ne fait aucun doute.

C'est tout ce que j'avais à dire.

• 1635

Le président: Madame Wayne, on parle encore de ces jeux du Canada que vous avez organisés dans votre ville. Ce fut une manifestation extraordinaire.

J'aimerais poser une question à M. MacAdam à propos de la recommandation 7. Comme vous le savez, notre comité doit être extraordinairement sensible à la division des compétences et nous devons notamment nous assurer de ne pas nous ingérer dans les champs de compétence provinciaux.

Certains d'entre nous vont avoir un petit débat sur les loteries et vont se demander si nous pourrions organiser des loteries nationales dont toutes les recettes—les premiers ministres provinciaux devraient tous être d'accord—iraient aux athlètes amateurs de tout le Canada. Et vous savez que ce serait une discussion délicate parce que les provinces se réservent jalousement les loteries même si elles leur ont été données par le gouvernement national.

La compétence en matière d'éducation est une question encore plus délicate. Comment proposeriez-vous que l'on mette en oeuvre la recommandation 7 sans que le gouvernement national ait l'air de s'ingérer dans le domaine de l'éducation?

M. Lane MacAdam: Je reconnais que c'est une question qui peut être délicate mais je pense que c'est possible. Il y a des organisations nationales qui travaillent dans ce domaine et qui ont des chapitres provinciaux si bien qu'on pourrait simplement les aider. Par exemple, l'Association canadienne pour la santé, l'éducation physique, le loisir et la danse est un organisme financé par le gouvernement fédéral qui fait de la recherche dans ce domaine.

Je crois que beaucoup de recherches ont été faites pour analyser les avantages et l'incidence de l'activité physique ou des sports ou de tout autre programme de ce genre sur les enfants qui, de ce fait, sont occupés et ne traînent pas dans les rues. Les faits sont là.

Par exemple, je sais qu'à l'heure actuelle, on fait une recherche importante sur l'incidence longitudinale de ce genre de choses. Cette recherche peut-être subventionnée par le gouvernement fédéral sans qu'on l'accuse d'entrer dans les champs de compétence des provinces.

Il y a des façons de contourner le problème sans aller surveiller ce que font les gouvernements provinciaux et en expliquant que c'est ainsi que l'on formera nos futurs olympiens et que nous aurons une population en bonne santé. Même si le gouvernement fédéral ne s'occupe pas directement d'éducation, il s'occupe certainement de santé et je crois qu'il y a un lien très évident entre l'activité physique des Canadiens et la possibilité de réduire sensiblement les frais médicaux.

Le président: Je vous serais très reconnaissant de réfléchir un peu plus à cette recommandation et de voir si vous ne pourriez pas nous suggérer un moyen par lequel elle pourrait être mise en oeuvre. J'estime que c'est une excellente recommandation mais j'aurais un peu peur d'inquiéter tous les ministres provinciaux de l'Éducation...

M. Lane MacAdam: Certainement.

Le président: ... si nous ne présentions pas la chose de façon à bien montrer que nous n'essayons pas de nous ingérer dans les affaires provinciales.

M. Lane MacAdam: D'accord. Il y a certainement des organisations qui sont plus qualifiées que moi dans ce domaine et je veillerai à ce que vos attachés de recherche aient accès aux groupes qui font des choses excellentes dans ce secteur.

Je crois qu'un des gros problèmes que nous avons dans le domaine des sports au Canada est d'établir ce lien avec les écoles...

Le président: En effet.

M. Lane MacAdam: ... et si ce lien existait, les avantages socio-économiques seraient énormes. Si l'on considère certaines des grandes puissances sportives dans le monde, neuf fois sur dix, vous constaterez qu'il y a un lien plus étroit entre leurs systèmes scolaires et leurs programmes nationaux et internationaux.

Ce partage des champs de compétences est sans doute l'une des lacunes de notre fédération. Je pense qu'en l'occurrence on a été négligent en quelque sorte à cet égard.

Le président: D'accord. Je vous remercie beaucoup, monsieur MacAdam.

M. Lane MacAdam: Monsieur le président...

Le président: Allez-y.

M. Lane MacAdam: Vous avez parlé de «loterie». Je n'avais pas l'intention de soulever cette question, mais comme vous l'avez fait, j'aimerais faire un commentaire. Je pense que même dans ce domaine, il y a des façons dont le gouvernement fédéral pourrait rouvrir le dossier sans s'engager dans une querelle à n'en plus finir avec les provinces.

Je suis au courant de la session qui a eu lieu à la fin des années 70 et de l'état des relations fédérales-provinciales dans le dossier des loteries depuis lors. Je pense que le gouvernement national pourrait dans ce dossier jouer un rôle très limité sans s'ingérer dans ce qui constitue à l'heure actuelle un domaine de compétence strictement provincial et sans s'aliéner les parties intéressées.

Le président: Merci beaucoup. J'aimerais revenir là-dessus.

Madame Tremblay.

• 1640

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Quand une ville décide de faire une demande, en général, a-t-elle déjà les infrastructures nécessaires ou si cela lui donne l'occasion de se doter d'infrastructures intéressantes qu'elle met ensuite au service de la communauté?

M. Lane MacAdam: Une communauté doit quand même avoir une certaine base d'infrastructures. Ce n'était peut-être pas le cas lors des Jeux de Kamloops, dans la circonscription de M. Riis. Kamloops voulait une nouvelle piscine. Elle n'avait pas de piscine fermée et elle voulait être en mesure de desservir la communauté pendant longtemps après les Jeux, mais elle avait certainement une base bien établie en ce qui a trait aux autres infrastructures. Il y avait une aréna pour le basket-ball, des terrains de soft-ball, de soccer, etc. Elle voulait vraiment cette nouvelle piscine. Donc, la ville a soumis sa candidature avec les infrastructures qu'elle avait pour les autres sports, mais elle voulait vraiment faire construire la piscine pour les Jeux, et aussi pour servir la communauté par la suite. Il y avait un peu des deux.

On doit avoir une certaine base, parce qu'avec 6 millions de dollars, on ne va pas loin dans la construction d'infrastructures sportives.

Mme Suzanne Tremblay: Merci.

[Traduction]

Le président: Merci.

Merci beaucoup, monsieur MacAdam. Nous avons apprécié votre exposé et nous communiquerons avec vous ultérieurement.

M. Lane MacAdam: Bonne chance dans vos délibérations.

Le président: Merci beaucoup.

Madame Tremblay, pouvons-nous discuter pendant quelques instants de nos travaux? Avez-vous les dates devant vous? Je suis certain que nous pouvons réunir tous nos membres pour les 18, 25 et 31 mars. Ce qui me préoccupe, cependant, madame Tremblay, c'est la deuxième semaine de l'ajournement.

Voici le sujet de la discussion. On propose que nous siégions les 14 et 15 avril, soit les mardi et mercredi de la deuxième semaine de congé. Je propose de remettre les témoins prévus pour le 16 avril à une date à laquelle nous siégeons. Mais pour nous en tirer, il faudrait travailler d'arrache-pied pendant deux jours.

Voici ma question. Je sais que nous avons suffisamment de députés ministériels qui sont prêts à venir les 14 et 15 avril, mais tout dépend de vous car pour assurer le bon fonctionnement du comité, nous avons besoin d'un représentant de l'Opposition pour ces deux jours. J'ignore si vous envisagiez de prendre de longues vacances à Cuba, à Hawaii ou ailleurs.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Ne serait-ce pas plus facile les 15 et 16? Le 13 est une journée de congé. C'est le lundi de Pâques et il m'est plus difficile de voyager les jours fériés.

[Traduction]

Le président: Très bien. Nous remplaçons donc le 14 avril par le 16. Si vous pouviez faire cela, pas de problème.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Les 15 et 16, ce serait plus facile pour moi que les 14 et 15.

[Traduction]

Le président: C'est formidable.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Cela commence tôt le 14. Cela commence à 9 heures.

[Traduction]

Le président: À ce moment-là, nous pourrions tout faire.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Cela me permettrait de voyager le mardi et de venir à une heure raisonnable. Ce serait plus facile.

[Traduction]

Le président: Nous allons donc nous réunir les 15 et 16 avril. Excellent.

[Français]

Vous êtes très généreuse.

[Traduction]

M. George Proud: Monsieur le président, allez-vous inviter à une autre date le témoin prévu pour le moment?

Le président: Non. Nous allons...

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Puisqu'on est ici, ne pourrait-on pas...

[Traduction]

Le président: ... simplement l'accueillir le 14 avril. Il s'agit d'un témoin très important, la Fédération canadienne des municipalités.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Est-ce qu'on ne pourrait pas voir un groupe le mercredi soir?

[Traduction]

Le président: Oui. Nous pourrions avoir un dîner de travail avec quelqu'un.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Un cinq à sept.

• 1645

La greffière du comité: De 5 heures à 7 heures?

[Traduction]

Le président: Oui, nous pourrions travailler jusqu'à 19 heures et ensuite, faire la fête.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Après cela, on s'en va souper tranquillement et se reposer.

[Traduction]

Le président: Cela vous convient-il, Denis?

M. Denis Coderre: C'est parfait.

[Français]

Je suis d'accord avec Suzanne pour en ajouter un autre, et peut-être pour faire le wrap-up, vu qu'on parle de coaching, d'infrastructures des municipalités et de commanditaires. Il serait peut-être intéressant de parler de

[Traduction]

nous pourrions faire passer la fabrication des articles de sport du 4 au 15.

Le président: D'accord.

M. George Proud: Avez-vous inclus les courses de chevaux et le rodéo?

Le président: Nous allons essayer car nous aurons des heures additionnelles mercredi soir. Nous allons essayer de voir tous nos témoins, la majorité les 15 et 16. Cela constituera la majeure partie de nos audiences.

M. George Proud: Je ne peux garantir que je serai ici, mais j'essaierai.

Le président: D'accord, George, nous ferons appel à vous pour voir s'il y a une possibilité.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Attendez. Où en est-on?

M. Denis Coderre: Le 14 et le 15 deviennent le 15 et le 16.

Mme Suzanne Tremblay: Oui.

M. Denis Coderre: On va ajouter la journée du 16. Pour continuer dans la même veine, on pourrait en ajouter le soir. On pourrait parler de la fabrication. Ainsi, on cernerait bien la question. Comme cela, on va tout mettre dans les deux jours.

Mme Suzanne Tremblay: Si on était capables de mettre cela dans les deux jours, je n'aurais pas de problème. Cela ferait deux grosses journées. J'arriverais le mardi et je repartirais le vendredi matin. Cela ne pose pas de problème.

[Traduction]

Le président: Très bien.

M. George Proud: Monsieur le président, pourquoi cela doit-il avoir lieu cette semaine-là? Est-ce la seule semaine au cours de laquelle les témoins peuvent venir?

Le président: C'est la seconde semaine et cela nous permet également de respecter notre échéancier. Cela nous donne deux semaines au cours du mois de mai, ainsi que du temps supplémentaire. Il ne fait aucun doute qu'il y aura d'autres groupes—en fait, il y en a déjà—qui voudront comparaître devant nous. De cette façon, nous aurons fait le tour.

Nous pourrons alors commencer à rédiger—et notre personnel commence déjà à rédiger en parallèle—certaines réflexions au sujet des recommandations qu'on nous a soumises. À partir de la deuxième semaine de mai, tout ira très vite. Je pense que nous devrions pouvoir examiner entre nous une ébauche la troisième semaine de mai et ensuite, à la fin de la première semaine de juin, nous pourrons nous entendre sur une version finale. Ensuite, il faut compter une semaine pour l'impression.

M. George Proud: C'est donc mercredi et jeudi?

Le président: Oui.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Les Raptors, c'est quoi?

[Traduction]

Le président: Il s'agit du basket-ball, l'ANB.

M. Denis Coderre: Si nous accueillons des représentants des Raptors, il faudrait aussi recevoir des représentants des Grizzlies.

Le président: Il s'agit en fait des porte-parole de l'ANB qui représentent à la fois les Raptors et les Grizzlies.

M. Denis Coderre: J'adore les Grizzlies.

Le président: On devrait pouvoir lire sur la formule l'Association nationale de basket-ball.

La greffière: Pour ce qui est de la dernière semaine d'avril et des deux premières en mai, êtes-vous d'accord pour siéger plus d'une fois par semaine car ce sera la seule façon de terminer...

Le président: Nous siégerons.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Le 25 mars, il y a un point d'interrogation pour l'Assocation olympique.

[Traduction]

Le président: Non, il ne devrait pas y en avoir.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Il y a un point d'interrogation.

La greffière: Oui.

Mme Suzanne Tremblay: Est-ce parce que vous n'êtes pas sûre?

La greffière: Non, ils ont annulé. Ils souhaitaient venir le 29 avril.

Mme Suzanne Tremblay: Bon, attendez.

La greffière: J'ai téléphoné ce matin.

Mme Suzanne Tremblay: Donc, le 25 mars, on raye cela et on met cela le 25 avril.

M. Denis Coderre: On pourrait mettre un autre...

[Traduction]

Le président: Oui, nous allons trouver quelqu'un d'autre pour cette période.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Le 18, je vais me faire remplacer parce que je ne serai pas ici.

[Traduction]

Le président: Quand ne serez-vous pas là?

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Le 18, pour le soccer et la crosse, je vais me faire remplacer. Je vais demander à M. Plamondon de me remplacer parce que je ne pourrai être ici.

[Traduction]

Le président: D'accord, très bien.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Le 31, de 11 heures à 13 heures, c'est le Comité du patrimoine canadien.

La greffière: J'ai fait un échange.

Mme Suzanne Tremblay: Ah, il n'y aura pas de séance du Comité du Patrimoine canadien?

La greffière: Non.

Mme Suzanne Tremblay: Il sera revenu de la Floride. Quand la saison de base-ball commence-t-elle?

M. Denis Coderre: Il devait revenir seulement le 26. C'est pour cela qu'il ne peut venir le 25. Il sera disponible le 31.

Mme Suzanne Tremblay: Bon.

M. Denis Coderre: J'ai une question concernant l'Association olympique canadienne. Je veux m'assurer que Bill Warren sera là aussi. J'ai des questions précises à lui poser. Également, Mme Tremblay est allée à Nagano, et on a des questions pertinentes à poser à la présidente.

• 1650

[Traduction]

Le président: J'imagine qu'ils doivent tous les deux s'attendre à des questions très précises et très intéressantes.

M. Denis Coderre: Merci.

La greffière: J'ai parlé d'autre chose ce matin avec Bill Warren, et il hésite à s'absenter à maintes reprises pour venir ici.

Le président: Je lui donnerai un coup de téléphone. Je lui ferai savoir que les membres du comité souhaitent vivement qu'il fasse partie des témoins qui présenteront l'exposé.

M. Denis Coderre: Il ne s'agit pas seulement du Bloc québécois. C'est l'ensemble du comité. Je veux poser des questions moi aussi.

Le président: Oui. Puis-je obtenir une décision unanime?

Des voix: D'accord.

Le président: Je l'appellerai personnellement.

M. Denis Coderre: Merci.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Est-ce que vous savez quand le Président doit recevoir les gens du Comité olympique avec les athlètes? Ils viennent à la Chambre assister à une réception pour les médaillés.

Le président: Je ne le sais pas.

Mme Suzanne Tremblay: Il me semble que ce serait important que les membres du sous-comité des sports soient là.

[Traduction]

Le président: Je poserai la question au Président aujourd'hui et j'aviserai tout le monde.

Mme Suzanne Tremblay: D'accord.

Le président: Très bien.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Je me demande si ce n'est pas le 25 mars qu'ils doivent venir. Je pense que c'est bien le 25 mars qu'ils seront reçus par le Président.

[Traduction]

Le président: Nous allons nous informer.

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: C'est peut-être pour cela qu'ils ont annulé.

La greffière: Je vais vérifier.

[Traduction]

Le président: Y a-t-il d'autres questions?

[Français]

Mme Suzanne Tremblay: Donc, c'est le 15 et le 16. C'est le 14 qui saute.

M. Denis Coderre: On va faire trois jours dans deux.

Mme Suzanne Tremblay: Je préfère cela.

Le président: Madame Tremblay, merci beaucoup de votre collaboration. C'est très généreux.

[Traduction]

La séance est levée.