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Merci, monsieur le président.
J'aimerais d'abord vous indiquer que, pour faciliter ma présentation, je parlerai de PBI pour désigner les Brigades de paix internationales.
J'aimerais remercier le comité d'avoir invité PBI à témoigner aujourd'hui. PBI est une organisation qui travaille à la protection des défenseurs des droits de la personne qui sont menacés en raison leur travail politique sur le thème des droits de la personne et de l'impunité dans le contexte du conflit armé colombien. Nous utilisons l'accompagnement physique soutenu par le travail politique, tant en Colombie qu'à l'échelle internationale, pour montrer aux autorités colombiennes responsables que la communauté internationale compte parmi ses préoccupations la protection des défenseurs des droits de la personne, et les inciter à prendre les mesures nécessaires pour assurer leur protection.
PBI assure une présence permanente en Colombie depuis 14 ans. Elle travaille en accompagnant directement 14 organisations et 3 communautés de déplacés internes. PBI ne prend pas position sur l'accord de libre-échange entre la Colombie et le Canada. Cependant, plusieurs des organisations que nous accompagnons ont une position et des préoccupations importantes par rapport à ce sujet. On considère, en tant qu'observateurs internationaux, qu'il est de notre responsabilité de venir témoigner devant vous aujourd'hui pour vous présenter nos observations et les expériences que nous avons l'occasion de vivre en Colombie.
Je m'appelle Gilles-Philippe Pagé et je suis un Canadien de la province de Québec. En avril, je suis rentré au pays après avoir passé 18 mois à faire du travail d'accompagnement international avec PBI dans plusieurs régions de la Colombie.
J'aimerais commencer ma présentation en mettant en perspective l'idée selon laquelle la sécurité et la protection des droits de la personne s'améliorent en Colombie.
Parmi les défenseurs que nous accompagnons en Colombie se trouvent des hommes et des femmes qui se penchent sur le dossier des exécutions extrajudiciaires ou des exécutions sommaires de civils attribuées exclusivement aux forces armées nationales. Je parle donc ici des forces militaires et, dans certains cas, des forces policières.
En mai 2007, la Coordination Colombie - Europe - États-Unis, une coalition de plus de 100 organisations, a publié un rapport documentant près de 955 cas d'exécutions sommaires de civils attribuées aux forces armées nationales du pays. Les cas documentés sont survenus entre août 2002 et juin 2006, période correspondant au premier mandat du gouvernement Uribe et à l'implantation de sa politique de sécurité démocratique.
Le rapport présente un modèle d'exécution constant où les militaires interviennent auprès des communautés. On accuse les civils de soutenir et d'appuyer les mouvements rebelles, la guérilla. On enlève ensuite certains civils, on simule un combat entre les militaires et les rebelles, la guérilla, avant d'exécuter le civil et de le présenter comme un membre de la guérilla mort au combat. Ce modèle d'exécution a été documenté de manière répétitive, 955 fois. Il est important de noter ici que cette situation donne l'impression que le nombre de civils morts ou exécutés comme conséquence du conflit va en diminuant. Mais en fait, ce nombre est simplement ajouté au nombre de membres de la guérilla morts au combat. Il est important d'en tenir compte.
Parmi les 955 cas décrits dans le rapport, 74, comptant 110 victimes, ont été documentés dans une région où j'ai travaillé pendant près d'un an en 2007, la région de l'Oriente Antioqueño. C'est une région où j'accompagnais, entre autres, des avocats qui allaient documenter la situation de la violation des droits humains, qui allaient recueillir les témoignages des proches des victimes et qui allaient offrir une assistance juridique.
Au cours de ces mois passés dans ces communautés, j'ai pu observer la peur avec laquelle les communautés doivent composer à cause des menaces et de l'intimidation faites pour empêcher les dénonciations. Cela permet aux organisations colombiennes d'affirmer que le nombre de 955 exécutions est probablement sous-estimé. Le chiffre réel est probablement beaucoup plus élevé.
L'utilisation de moyens de répression alternatifs moins visibles est une autre stratégie permettant de donner la fausse impression que la situation s'améliore en Colombie. Auprès des organisations qu'on accompagne, on a pu observer au cours des dernières années une augmentation des poursuites en justice sous des accusations de rebelión contre les défenseurs. On accuse de rebelión un défenseur qui aurait soutenu et appuyé la cause de la guérilla, et qui y aurait été sympathique. Ces accusations ont des implications très importantes pour les défenseurs des droits humains.
Il s'agit d'accusations qui ont des implications très importantes pour les défenseurs des droits humains. Il est important de noter que même si ces moyens de répression sont moins visibles, ils sont tout aussi efficaces pour paralyser le travail des défenseurs des droits humains et pour restreindre l'espace politique dans lequel ceux-ci peuvent jouer leur important rôle d'opposition dans une société démocratique.
J'aimerais également vous parler du thème de la protection. C'est le thème qui préoccupe principalement PBI en Colombie. Quand on parle de protection, les défenseurs des droits humains font une distinction entre protection physique et protection politique. On nous parle également d'une approche de deux poids, deux mesures du gouvernement colombien pour assurer la protection des défenseurs. D'un côté, le gouvernement implante des programmes de protection avec des mécanismes de protection physique pour les défenseurs, par exemple des caméras de surveillance à l'entrée des bureaux, des voitures blindées, et ainsi de suite. De l'autre, les mêmes représentants du gouvernement, autant civils que militaires, utilisent ce que l'on appelle en espagnol les señalamientos. Il s'agit d'une accusation, d'une déclaration publique où on accuse les défenseurs des droits humains d'appuyer la guérilla. Cela a été dénoncé par les organisations internationales des droits de la personne, par les Nations Unies et l'Organisation des États américains. Cela expose les défenseurs des droits humains à des risques très importants dans le contexte du conflit colombien. Ils doivent faire face à des acteurs armés illégaux qui mènent une guerre irrégulière contre tous ceux et celles qui sont soupçonnés d'avoir des liens avec la guérilla ou de l'appuyer d'une manière ou d'une autre. Ces accusations sont portées par les représentants du gouvernement et exposent les défenseurs des droits humains à de graves risques. Cela amène ceux-ci à croire qu'il n'y a pas vraiment de préoccupation réelle de la part du gouvernement pour s'assurer de leur protection. Je pourrais donner des exemples, mais je crois que je n'entrerai pas dans les détails.
Je pourrais dire un mot de la parapolitique. Vous en avez beaucoup entendu parler au cours des dernières semaines. Il s'agit d'un thème très central de la politique colombienne qui permet aux défenseurs d'affirmer que le gouvernement colombien n'a pas la légitimité requise. Je pourrais vous entretenir des violations des droits humains pour des causes économiques. On accompagne des communautés qui résistent au déplacement forcé dans la région nord de l'Uraba pour des causes économiques. Je crois que je n'entrerai pas dans les détails.
J'aimerais terminer en vous faisant part de certaines conversations que j'ai eues avec des défenseurs des droits humains que vous connaissez probablement, des gens qui sont passés au Canada au cours des derniers mois. Liliana Uribe, par exemple, travaille depuis la ville de Medellin. C'est une avocate défenseur des droits de la personne. Elle travaille, entre autres, sur le thème des exécutions extra-judiciaires, les exécutions sommaires. Elle est très menacée à cause de son travail. On l'accompagne. Liliana s'est montrée très surprise, préoccupée par la contradiction qu'elle relève entre l'importance qu'accorde le Canada à la promotion des valeurs comme la démocratie, les droits humains, la liberté, et son intérêt à soutenir le gouvernement Uribe en négociant un accord de libre-échange.
Je pourrais également vous mentionner les discussions avec M. Ivan Cepeda, porte-parole du Mouvement national des victimes de crimes d'État et l'un des défenseurs les plus menacés en Colombie. Nous l'accompagnons depuis un bon nombre d'années. M. Cepeda m'a souvent dit que lorsque le gouvernement canadien manifeste son soutien au gouvernement colombien, c'est comme s'il reconnaissait la légitimité du gouvernement et de ses politiques, qui n'ont pas permis d'assurer la protection des droits de la personne en Colombie et qui continuent, encore aujourd'hui, à ne pas assurer cette protection.
Il s'agit donc des commentaires que je voulais présenter devant le comité pour vous donner une idée de ce que les défenseurs colombiens pensent à ce sujet. Je laisse la parole à d'autres témoins.
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Je vous remercie, monsieur le président et chers membres du comité.
Nous savons que de nombreux témoins nous ont précédés; certains de nos arguments ne vous seront donc peut-être pas étrangers. Nous croyons toutefois que plusieurs valent la peine d'être répétés.
FOCAL a une position plutôt particulière dans ce dossier, et ce, pour trois grandes raisons. Tout d'abord, nous possédons une certaine expertise en matière de commerce et de développement — et de ce qui les relie — grâce aux recherches que nous menons nous-mêmes ou que nous confions à divers organismes au Canada et dans les Amériques.
Le deuxième facteur qui nous confère une certaine expertise et qui justifie notre présence ici est la connaissance solide, profonde et intime que nous avons de la région. Notre spécialité, ce sont les Amériques. Nous travaillons intensément dans la région et dans l'hémisphère. La Colombie fait partie des pays qui nous intéressent particulièrement.
La troisième raison, c'est que FOCAL joue un rôle de tribune, où l'on peut débattre de tous les points de vue et des diverses positions sur un sujet donné, y compris la question tellement controversée qui nous occupe aujourd'hui. La visite que nous avons reçue tout récemment du vice-président de la Colombie, M. Francisco Santos, illustre bien ce dernier rôle. Cette visite nous a donné l'occasion de tenir un événement auquel nous avons convié tous ceux qui ont une opinion ou un intérêt dans le cadre de la négociation d'un accord de libre-échange entre la Colombie et le Canada.
Permettez-moi de commencer par une évidence: un accord commercial est un accord commercial, point à la ligne. Ce n'est pas une panacée permettant d'éliminer tous les maux et les problèmes qui affectent un pays, pas plus qu'une solution aux problèmes de développement, à la violation des droits de la personne ou à tout ce qui va mal. On ne peut donc lui attribuer que les échecs et les réussites commerciaux qui en découlent directement.
Je vais m'éloigner du sujet un instant pour parler de la réduction des obstacles au commerce. La tâche était relativement aisée lorsqu'il n'était question que des tarifs douaniers. Mais cette question a déjà été réglée par des accords multilatéraux et l'OMC. Nous entrons maintenant dans une ère où les accords commerciaux sont plus complexes, ce qui a deux répercussions évidentes. Premièrement, il est plus difficile de démontrer les liens directs entre l'accord commercial et ses effets positifs. Deuxièmement, comme ils sont plus complexes, les accords sont plus difficiles à faire accepter. Toutes les attentes ne seront pas comblées, et certaines critiques ont peu ou rien à voir avec le commerce comme tel.
Ceci dit, un accord commercial peut s'accompagner de nombreuses politiques complémentaires et avoir des impacts favorables dans un pays — dans le cas qui nous intéresse, la Colombie, notre partenaire en matière de développement — lorsqu'on profite de l'accord pour concrétiser ces possibilités.
On a beaucoup parlé des effets néfastes des accords commerciaux dans le pays le moins puissant. Mais si c'est exactement le contraire qui se produisait? Qu'il y ait ou non de tels accords, certaines industries et entreprises seraient présentes en Colombie, où il est très difficile de les tenir responsables de leurs pratiques. Maintenant, grâce à ces accords, notamment les accords parallèles en matière de travail et d'environnement, nous disposerons en Colombie des outils juridiques pour les obliger à rendre des comptes sur les saines pratiques en matière de responsabilité sociale, d'environnement et de travail. Les normes, au lieu d'être abaissées, sont relevées. Même si tout cela ne peut être attribué aux accords commerciaux, ces derniers nous donnent l'occasion d'agir, tout comme ils nous permettent d'améliorer la situation dans bien d'autres domaines, qui ont à voir avec la primauté du droit en général, la réduction de la bureaucratie, le renforcement de la compétitivité et des capacités — pour en faire profiter directement le pays partenaire. Mais tout cela ne se produit pas automatiquement. Ce ne sont pas là des conséquences directes d'un accord commercial, mais les fruits d'un effort.
Les accords commerciaux, je le répète, nous offrent une occasion unique de progresser — d'avoir des politiques complémentaires nécessaires à l'atteinte de notre objectif. Or, c'est un domaine où le Canada possède une expertise considérable. Si nous sommes vraiment déterminés à aller de l'avant et à adopter une stratégie pour les Amériques, nous pouvons et devrions contribuer à l'élaboration et à la mise en oeuvre de ce large éventail de politiques complémentaires.
Il faut bien l'admettre, la Colombie a été, pendant des décennies, le théâtre de conflits et d'atrocités commises par toutes les parties; cependant, les vraies victimes — les Colombiens pris entre deux feux, déplacés — sont celles qui sont le plus susceptibles de profiter de la mise en place de politiques adéquates. Ce ne serait pas directement grâce à l'accord commercial, mais aux occasions qui en découlent. Une fois que tous ces éléments seront en place, ce sont ces gens qui en profiteront le plus, d'autant que les autorités colombiennes au pouvoir ont déjà pris toutes les mesures qui s'imposent. Je peux vous expliquer ce que j'entends par là et quelles sont les politiques du gouvernement Uribe qui nous permettent de faire une telle déclaration.
L'autre aspect qui nous intéresse, et il est essentiel, c'est qu'il est question de certaines des institutions démocratiques les plus durables d'Amérique du Sud, des institutions si solides et si fortes qu'elles ont résisté à 50 ans d'affrontements. Le conflit actuel n'a rien à voir avec les confrontations politiques ou idéologiques qui auraient ravagé notre pays à une certaine époque; c'est celui qui oppose les institutions gouvernementales d'un État légitime à la menace armée du crime organisé, des terroristes et des trafiquants de drogue.
Notre dernier argument, mais non le moindre, c'est que le Canada a l'obligation d'appuyer le gouvernement démocratique. Les motifs commerciaux sont valides de par leur nature même, mais le souci que nous avons pour le bien-être des Colombiens et la défense des droits de la personne dans ce pays est sans contredit l'argument le plus puissant en faveur de la conclusion de cet accord commercial.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, chers membres du comité, de me donner l'occasion de témoigner.
Le Syndicat des Métallos est une association internationale comptant des membres aux États-Unis et au Canada. Nous en avons environ 800 000 en Amérique du Nord, dont plus de 200 000 au Canada, et ce, dans tous les secteurs de l'économie. Nous sommes heureux d'avoir l'occasion de nous faire entendre dans le cadre de la négociation d'un accord de libre-échange entre le Canada et la Colombie.
En 1985, notre syndicat a créé les Fonds Humanitaires des Métallos. Largement financés grâce aux cotisations des membres, ces fonds sont devenus parmi les plus gros organismes non gouvernementaux du Canada, avec des projets en Afrique et en Amérique latine. Nous connaissons parfaitement les défis auxquels sont confrontés les travailleurs des Amériques et sommes déterminés à permettre à tous les travailleurs de l'hémisphère de profiter des avantages du commerce.
Nous sommes en outre le principal syndicat du secteur minier au Canada. Nous nous intéressons particulièrement aux accords commerciaux conclus au sein de l'hémisphère avec des pays comme la Colombie dans des secteurs de l'exploitation des ressources naturelles. Notre syndicat participe aux luttes des mouvements de travailleurs colombiens depuis des années. De plus, nous intervenons activement dans la campagne internationale visant à mettre un terme à l'abus dont sont victimes les travailleurs et à la violation des droits de la personne en Colombie.
Nous croyons que la conclusion d'un accord de libre-échange avec la Colombie soulève des questions importantes au Canada. En effet, la Colombie est le pire pays de l'hémisphère au chapitre des droits de la personne et du syndicalisme, continuant de s'attirer d'être dans la mire de la communauté internationale en raison des fréquents assassinats de syndicalistes.
Le Canada doit se demander si la conclusion d'un accord commercial avec la Colombie favorisera la démocratie, la stabilité politique, le respect des droits de la personne et des droits des travailleurs dans ce pays et dans les Amériques en général. Nous considérons que ce serait une erreur si le gouvernement canadien signait un accord de libre-échange avec la Colombie dans les circonstances. Ce faisant, il confirmerait la légitimité des autorités colombiennes, un gouvernement condamné partout dans le monde.
Nous estimons également que le gouvernement canadien enverrait un message erroné aux sociétés canadiennes intéressées à investir en Colombie. En investissant dans ce pays, on peut se rendre complice de violations graves des droits de la personne. N'oublions pas que les cas de violation grossière des droits des travailleurs sont monnaie courante en Colombie.
Depuis 1986, plus de 2 500 syndicalistes ont été assassinés en Colombie, dont plus de 400 pendant le premier mandat du président Uribe. L'an dernier, entre le 1er janvier et le 1er décembre, 38 syndicalistes ont été assassinés en Colombie, et 22 l'ont été au cours des quatre premiers mois de cette année. Sept d'entre eux étaient des dirigeants syndicaux.
Ces assassinats sont commis par les forces paramilitaires bénéficiant du soutien logistique et même des troupes des forces armées régulières de Colombie.
Il est également inquiétant de savoir que les coupables sont rarement traduits en justice. Dans plus de 97 p. 100 des cas, ces crimes demeurent impunis. En outre, l'Organisation internationale du Travail a critiqué la Colombie à plusieurs reprises parce qu'elle n'adoptait pas des lois conformes à ses normes fondamentales minimales en matière de travail.
La réforme du droit des travailleurs progresse lentement, et l'adhésion aux syndicats est en chute libre en Colombie. Notre syndicat a été confronté directement aux cas de violation des droits de la personne en Colombie lorsqu'il y a envoyé sa première délégation en mars 2001. Cette dernière a recueilli les témoignages d'une foule de travailleurs qui ont subi toutes sortes d'abus pour avoir tenté de se syndicaliser. On les a notamment menacés de violence, de mort, d'exil forcé, d'enlèvement et de torture.
Depuis notre visite de 2001, notre syndicat a continué d'envoyer régulièrement des délégations en Colombie. Malheureusement, les histoires horrifiantes que nous avons recueillies à l'époque ne cessent de se répéter. Nous avons également pris d'autres mesures pour éliminer les problèmes sur le plan des droits de la personne.
Drummond Limited est une société minière américaine qui exploite une grosse mine de charbon syndicalisée à La Loma, en Colombie. Le 12 mars 2001, le président et le vice-président du syndicat ont été enlevés dans un autobus de l'entreprise et assassinés devant leurs collègues par un groupe paramilitaire. En septembre 2001, Gustavo Soler a accepté de devenir le nouveau président de ce syndicat. Le 5 octobre, il a subi exactement le même sort que ses prédécesseurs. Au nom des familles des mineurs assassinés et de leur syndicat, le Syndicat des Métallos et l'International Labor Rights Fund ont intenté une poursuite civile devant les tribunaux américains, faisant valoir que Drummond était responsable de l'assassinat des principaux dirigeants syndicaux de ses mines de La Loma. Cette poursuite, toujours en cours, est actuellement devant la onzième cour d'appel de circuit des États-Unis.
L'affaire des mines de Drummond n'est qu'un exemple de la violence dont sont victimes les syndicats colombiens depuis dix ans. En entamant des poursuites judiciaires contre la société Drummond, notre syndicat a entrepris de veiller à ce que des entreprises comme celle-là soient tenues responsables de leurs actes.
Pourquoi faire du libre-échange avec la Colombie? Ce pays n'est pas un grand partenaire commercial du Canada. Moins de 1 p. 100 des exportations canadiennes y sont destinées, et 80 p. 100 des importations commerciales de la Colombie sont déjà exemptes de droits de douane au Canada. Nous ne voyons pas pourquoi il serait si important d'éliminer les obstacles au commerce entre ces deux pays.
Nous croyons que la négociation d'accords commerciaux s'inscrit dans une tendance commerciale globale dans l'hémisphère. La Colombie cherche également à conclure un accord avec les États-Unis, accord dont l'autorisation prétendument accélérée a été rejetée, soit dit en passant. De nombreux membres influents du Parti démocrate s'opposent à la ratification d'un tel accord avec la Colombie.
Le Canada devrait donc se demander pourquoi il concluerait un accord avec la Colombie à l'heure actuelle. Nous comprenons l'intérêt que les grandes entreprises canadiennes pourraient avoir à investir en Colombie, mais les risques sont considérables. Le conflit interne qui fait rage depuis des décennies en Colombie n'est toujours pas résolu. La prospection ou l'exploitation de ressources naturelles dans ce pays implique des tractations avec les groupes paramilitaires, et donc le crime organisé. Ces groupes et, par extension, ceux qui font affaire avec eux, tirent profit des exactions qu'ils commettent. Le gouvernement canadien doit soigneusement peser le pour et le contre pour voir si cet accord de libre-échange cadre avec ses engagements internationaux en matière de droits de la personne.
L'accord commercial que le Canada se propose de conclure prévoirait également un prétendu accord parallèle visant à régler les problèmes relatifs aux droits des travailleurs. D'après ce que nous avons pu voir, les accords commerciaux que le Canada a signés avec d'autres pays de l'hémisphère ne prévoyaient généralement pas de mécanismes efficaces pour assurer la protection des droits des travailleurs. Les ententes parallèles conclues à ce sujet dans le cadre de l'ALENA et des accords de libre-échange signés avec le Costa Rica et le Chili ne comportaient aucun mécanisme juridique pour s'attaquer aux violations des droits des travailleurs. Rien ne permet de conclure que l'ajout d'une disposition relative au travail dans l'accord commercial que le Canada pourrait conclure avec la Colombie aurait des effets positifs sur les droits des travailleurs en Colombie.
Bref, la répression violente que subissent les syndicats et les travailleurs se poursuit. Le Syndicat des Métallos enjoint le gouvernement du Canada à suspendre les négociations entamées avec le gouvernement colombien jusqu'à ce qu'une institution internationale reconnue en matière des droits de la personne ait effectué une vérification exhaustive de la situation dans ce pays et ait garanti la conformité aux normes et aux exigences internationales acceptées.
L'OIT condamne les assassinats réguliers de syndicalistes. Amnistie Internationale et d'autres organismes importants en matière des droits de la personne continuent de dénoncer les violations persistantes des droits de la personne dans ce pays. Jusqu'à ce que ces problèmes soient résolus, nous considérons que le Canada ne devrait pas conclure d'accord avec l'administration actuelle de Colombie.
Le Syndicat des Métallos croit également que le gouvernement du Canada doit consulter sérieusement des syndicats, des groupes de la société civile et le grand public à ce sujet. S'il veut poursuivre la négociation d'un accord avec la Colombie, il doit faire preuve de transparence. Il est inconcevable que ces accords soient négociés en secret, sans consultation publique d'envergure.
Le Canada n'est pas reconnu pour sa grande transparence dans la négociation d'accords commerciaux. La négociation et la ratification de ces accords doivent être aussi ouvertes et démocratiques que possible. Si l'on conclut un accord commercial avec la Colombie, la Chambre des communes et le Sénat devront le ratifier.
Merci beaucoup, monsieur le président et chers membres du comité.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président et chers membres du comité. Enbridge se réjouit de pouvoir témoigner aujourd'hui.
J'aimerais commencer par faire un bref exposé des activités de notre entreprise avant de traiter plus précisément des préoccupations que la conclusion d'un accord de libre-échange entre le Canada et la Colombie entraînerait sur le plan environnemental et des droits de la personne.
Enbridge, une société canadienne dont le siège social se trouve à Calgary, est un chef de file dans le domaine du transport et de la distribution d'énergie en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde. Nous transportons du gaz naturel et du pétrole brut pour le chauffage domestique, alimentons les réseaux de transport et fournissons du carburant et de la matière première aux industries. Dans le secteur du transport d'énergie, Enbridge exploite, au Canada et aux États-Unis, le plus long réseau de transport de pétrole brut et de liquides. Au chapitre de la distribution d'énergie, la société possède et exploite la plus grande compagnie de distribution de gaz naturel, qui dessert l'Ontario, le Québec, le Nouveau-Brunswick et l'État de New York. Nous employons environ 5 600 personnes, surtout au Canada. Nous comptons également des employés aux États-Unis et en Amérique du Sud.
Nous sommes fiers d'être socialement responsables, ce qui signifie pour nous faire le bien et bien le faire. Nous prenons toutes nos décisions d'affaires et nos initiatives en fonction de leurs répercussions économiques, environnementales et sociales à court, moyen et long terme. Il en va de même lorsque nous choisissons les pays où nous investissons. Nous souhaitons mener nos activités d'une manière éthique et socialement responsable; protéger l'environnement et la sécurité des gens; offrir des avantages — économiques et autres — aux collectivités où nous sommes implantés; défendre les droits universels de la personne; et mobiliser, respecter et appuyer les collectivités et leur culture et, du même coup, élargir nos connaissances.
Nous nous sommes détournés de certains pays, considérant que nous ne pourrions y honorer nos engagements. Par contre, nous faisons affaire avec la Colombie depuis environ 15 ans, car ce pays correspond à nos critères. De prime abord, cela peut sembler surprenant, mais je vais vous expliquer notre point de vue.
Nous faisons des affaires en Colombie depuis 1994, où nous avons effectué notre premier investissement dans Oleoducto Central SA, aussi appelé Ocensa. J'ajouterais qu'il s'agissait de notre premier investissement à l'extérieur de l'Amérique du Nord. Nous possédons 24,7 p. 100 d'Ocensa, un consortium qui a construit le plus gros réseau d'oléoducs de Colombie en y investissant plus de 2,3 milliards de dollars américains. Ce réseau, qui part des champs pétrolifères de Cusiana et de Cupiagua, au centre de la Colombie, se rend jusqu'au port de Coveñas, sur la côte des Caraïbes. Enbridge fournit des services d'aide technique et de gestion pour ce pipeline, qui a une capacité de 550 000 barils par jour. Les autres propriétaires membres du consortium Ocensa sont Ecopetrol, une société d'État pétrolière et la plus grosse entreprise de Colombie, BP et Total.
Nous savions qu'en investissant dans ce pays, nous prenions des risques considérables, puisque la Colombie a connu la guerre civile et est le théâtre d'un conflit opposant la guérilla à des groupes paramilitaires. Nous croyions toutefois que ces risques étaient gérables. Pourquoi? Tout d'abord, malgré les conflits civils, la Colombie jouit depuis longtemps d'une démocratie. Le pays a en outre une économie relativement stable, des relations commerciales bien établies avec divers pays du monde et une population très dynamique et productive. L'exploitation des ressources pétrolières peut être, et est, rentable et sécuritaire en Colombie.
Nous sommes heureux que des représentants d'Enbridge et d'Ocensa aient participé à la table ronde de l'industrie que les membres de ce comité ont tenue lors de leur visite en Colombie le mois dernier. Nous espérons que votre contact direct avec le pays vous aura aidés à évaluer l'accord de libre-échange que l'on se propose de conclure entre nos deux pays.
Laissez-moi vous faire part brièvement de notre expérience en Colombie.
Depuis 15 ans, nous y avons transféré de la technologie, des compétences et de l'expertise technique et imposé des normes en matière d'environnement, de santé et de sécurité. Nous sommes fiers de ce que nous avons réalisé dans ce pays, où nous avons eu, avec nos partenaires d'Ocensa, des retombées économiques, sociales et environnementales. Nous y avons notamment favorisé la promotion, la compréhension et le respect des droits de la personne; mis l'accent sur la responsabilité sociale des entreprises; et permis à l'ensemble des intervenants de jouer un rôle, notamment les collectivités locales, les gouvernements, les propriétaires terriens, les ONG, les entrepreneurs, les employés et d'autres.
Notre politique en matière de relations avec les communautés témoigne de notre triple engagement: respecter rigoureusement les lois et les règlements du gouvernement; gérer judicieusement nos activités pour réduire au maximum les répercussions néfastes sur la population, nos employés, nos entrepreneurs ou l'environnement; et contribuer à l'amélioration des conditions socioéconomiques et de la stabilité politique dans les régions où nous sommes présents.
La mise en oeuvre de cette politique exige des ressources financières, humaines et techniques, ainsi qu'un haut degré de coordination entre les administrations municipales et départementales, les institutions assurant l'ordre public et les organisations non gouvernementales internationales. Nous avons appelé le fruit de nos efforts notre plan d'investissement social. Ce plan vise à permettre aux collectivités de gérer de façon responsable leur destinée et à créer de nouvelles possibilités de croissance durable en leur offrant de meilleures conditions de vie.
Le programme comporte quatre axes principaux.
Le premier est la réduction de la pauvreté au moyen de la construction de nouvelles maisons et de rénovations aux maisons existantes; l'éducation des parents au sujet d'une saine alimentation; et le renforcement de la famille nucléaire grâce à des programmes de formation personnalisés pour enseigner aux parents comment protéger leurs enfants et en prendre soin.
Le deuxième axe est le renforcement institutionnel grâce à des ateliers et à des cours communautaires visant à accroître les compétences en matière de bonne gouvernance, tant chez les élus que chez les citoyens qu'ils représentent.
Le troisième est la communication utile grâce à une offre d'émissions de radio et d'un bulletin mensuel dans les régions éloignées, le long de l'emprise du pipeline — je rappelle que les pipelines traversent de vastes étendues de territoire —, qui font la promotion du respect des gens et de la diversité culturelle, et de la connaissance des droits et obligations fondamentaux de la personne. On propose également des nouvelles et des entrevues pour accroître le sens de la collectivité parmi les villes et villages isolés.
Le quatrième et dernier axe principal est l'accroissement des compétences et de l'autonomie grâce à nos ententes avec les coopératives communautaires Juntas de Acción Comunal, et au soutien que nous leur apportons. Ces organisations autogérées fournissent de la main-d'oeuvre pour les projets communautaires et les travaux publics le long de notre emprise, et reçoivent un financement d'Ocensa. Elles donnent la possibilité aux membres de la junta de se renseigner sur la sécurité au travail, la façon de gérer des projets, la manière d'interpréter les dessins industriels et bien d'autres aptitudes visant à accroître leur employabilité. Chaque année, entre 200 et 400 personnes occupent des emplois sur notre emprise par l'intermédiaire des coopératives.
Ocensa investit actuellement 2,2 p. 100 de ses frais ordinaires de fonctionnement dans les communautés — en tenant pour acquis que nous déduirions les coûts extraordinaires associés à la sécurité et aux hélicoptères, qui ne seraient pas nécessaires si on faisait fonctionner le système au Canada.
Laissez-moi citer deux programmes que nous avons soutenus, à titre d'exemple. Premièrement, le programme de reforestation d'Ocensa fait partie de son engagement à l'égard de l'environnement. Ocensa a un programme permanent de plantation d'arbres le long de l'emprise du pipeline. Jusqu'ici, environ 1 970 hectares d'arbres ont été plantés. Dans les zones riveraines sensibles, 122 hectares de mangliers noirs, une espèce rare et menacée, ont été plantés avec l'aide des communautés locales. Ocensa a également acquis 167 hectares de forêt en haute montagne, et planifie d'acheter 50 hectares supplémentaires. Elle a pris cette mesure dans le cadre d'un accord conclu avec le ministre de l'Environnement de la Colombie.
En matière de droits de la personne, Ocensa a été l'une des premières entreprises de la Colombie à déclarer publiquement sa philosophie et son engagement envers le respect des droits humains dans l'ensemble de ses activités — c'était en 2002. La politique sur les droits humains met l'accent sur le respect de la dignité humaine ainsi que l'absence de discrimination; l'appui de la règle de droit et des institutions publiques; un rejet de toutes les formes de violence et de toute relation avec des groupes armés illégaux; la protection du caractère civil de tout le personnel ainsi que des acquis garantis par les lois internationales en matière de droits de la personne; la promotion de pratiques sécuritaires qui favorisent et maintiennent l'exercice de l'ensemble des droits humains; et la promotion d'une culture de respect à l'égard des droits de la personne parmi les employés et les entrepreneurs.
Ocensa se conforme aux Principes volontaires sur la sécurité et les droits de la personne ainsi qu'au Pacte mondial des Nations Unies — tout comme Enbridge, ajouterais-je. Ocensa a adopté, en 2004, une politique sur les droits humains détaillée de même qu'un code de conduite, un programme qui est orienté vers l'action et qui comprend: la présence obligatoire pour tous les employés à des formations et des ateliers sur les droits fondamentaux de la personne, qui sont offerts quatre fois par année; le recours à des dispositions sur les droits humains dans tous les contrats, en demandant aux entrepreneurs des pratiques d'assurance concrètes, vérifiées par un examen de conformité directe de même qu'au moyen de vérificateurs indépendants; et la promotion de pratiques d'assurance particulières pour les entreprises de sécurité, qui guident leur conduite et leur comportement dans toute situation où des droits de la personne pourraient être violés.
En 2007, Ocensa a mené un projet gouvernemental et industriel qui a donné naissance à la publication du tout premier manuel de lignes directrices en matière de droits humains à l'intention des entreprises privées de sécurité.
Elle assure également un financement pour la formation de tiers, qui est assurée par des établissements d'enseignement reconnus et qui s'adresse aux forces publiques de maintien de l'ordre en ce qui a trait aux droits de la personne.
Maintenant, le pipeline d'Ocensa traverse une partie importante du territoire de la Colombie, y compris certaines zones de conflit. Celles-ci sont patrouillées régulièrement par l'armée colombienne afin de protéger les gens, les infrastructures et les ressources. En 2006, 1 400 soldats, aviateurs et marins des 17 bases militaires situées près du pipeline d'Ocensa ont participé aux programmes de sensibilisation aux droits humains d'Ocensa. Depuis la mise en oeuvre de ces programmes, plus de 4 000 soldats ont reçu une formation poussée visant l'atteinte d'une stricte application du droit humanitaire international et d'une conduite respectueuse envers les gens des communautés près de nos installations.
Enfin, un système de signalement anonyme et confidentiel est en place pour recevoir et mener l'enquête sur toute allégation liée à la politique sur les droits humains. Ocensa a également nommé un coordinateur des droits de la personne, qui surveille et vérifie les pratiques de l'entreprise en matière de droits humains, ainsi que la conformité des employés et des entrepreneurs à la politique sur les droits de la personne.
Malgré nos efforts, mais également, et de manière plus importante encore, ceux du peuple colombien et de son gouvernement élu démocratiquement, nous ne sommes que trop conscients des problèmes en matière de droits humains en Colombie aujourd'hui. Ce qui nous encourage, cependant, c'est la tendance positive que nous avons observée récemment. Parmi les indicateurs en ce sens, il y a le fait que, bien que 2 882 cas d'enlèvement aient été enregistrés au pays en 2002, ce nombre était de 486 en 2007.
Les actes terroristes ont diminué, passant de 1 645 en 2002 à 387 en 2007. Les taux d'homicide ont chuté également; des 28 837 meurtres enregistrés en 2002, ce nombre est tombé à 17 198 à la fin de 2007. Pour ce qui est des déplacements forcés, 392 431 personnes ont été classées déplacées de force en 2002. En 2007, ce chiffre tombait à 220 439. Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, ou HCDH, a reconnu l'augmentation des efforts publics en vue d'atténuer ce problème dont les groupes armés illégaux sont tenus responsables.
Les syndicats bénéficient d'une forte protection en vertu de la loi en Colombie, bien que les groupes armés illégaux aient gravement touché l'exercice du droit d'association. L'avance du gouvernement à l'encontre de ces groupes a permis d'atteindre une réduction de 192 syndiqués tués en 2002 à 26 en 2007. Le HCDH a montré qu'il avait confiance dans les efforts du gouvernement colombien pour prévenir l'assassinat de travailleurs syndiqués grâce à des mesures telles que l'amélioration des capacités de protection des gens en danger ou menacés. En 2006, le bureau du procureur général a créé une unité spéciale pour mener l'enquête sur ce genre de crime particulier. Le taux de chômage a chuté de 15,1 p. 100 en 2002 à 11,1 p. 100 en 2007.
Nous savons que les choses ne sont pas parfaites en Colombie — loin s'en faut. Nous croyons toutefois que des investissements accrus dans ce pays par nous-mêmes et par d'autres entreprises canadiennes, ainsi qu'une plus grande collaboration entre nos deux sociétés et gouvernements respectifs, peuvent contribuer à la réalisation de progrès sur un certain nombre de points. Les problèmes en Colombie ne sont pas liés au commerce et aux investissements, mais un accroissement de ces activités pourrait aider en partie à les résoudre.
Nous croyons que nous avons un impact positif en Colombie. Nous observons la croissance de nouvelles forêts le long de l'emprise de notre pipeline. Encore plus remarquable, nous observons la propagation d'idées nouvelles, par le truchement de nos programmes d'éducation et de sensibilisation en matière de droits de la personne et de questions sociales et environnementales, chez nos employés et leurs familles de même que chez nos fournisseurs et les groupes avec qui nous échangeons quotidiennement. En raison de notre engagement à long terme envers ce pays, nous poursuivrons nos programmes, peu importe les résultats de ces discussions.
En résumé, nous croyons fermement avoir apporté une contribution positive. Le Canada ne peut que bénéficier de l'accès à des marchés nouveaux et en développement comme celui de la Colombie. Nous sommes convaincus qu'une présence accrue d'entreprises canadiennes en activité en Colombie profitera aux Colombiens et aux Canadiens. C'est un pays qui fait des progrès, qui possède une vaste main-d'oeuvre très qualifiée et engagée, qui a fait preuve de respect envers les accords commerciaux et qui a une longue tradition démocratique. Bref, nous croyons que la Colombie est un partenaire valable pour la conclusion d'un accord de libre-échange avec le Canada.
Nous remercions les membres du comité de nous avoir donné l'occasion de présenter nos vues aujourd'hui, et serons heureux de répondre à vos questions en temps opportun.