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Monsieur le président et membres du comité, je vous remercie de l'occasion qui m'est donnée de fournir un aperçu de l'Accord de libre-échange entre le Canada et les États de l'Association européenne de libre-échange (Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse).
[Traduction]
Le 26 janvier 2008, le ministre Emerson a signé le premier accord de libre-échange du Canada depuis plus de six ans et le premier accord du genre avec des pays européens. L'Accord de libre-échange Canada-AELE, que je désignerai ci-après par AELE ou CAELE, est également le premier traité déposé au Parlement pour une période de 21 jours de séance en vertu du nouveau processus d'examen des traités par le Parlement. Le gouvernement sera en mesure d'introduire une loi de mise en oeuvre une fois ces 21 jours de séance écoulés. Le but est de mettre l'accord en vigueur le 1er janvier 2009.
Les exportateurs et producteurs canadiens devraient tirer de grands avantages de la réduction et de l'élimination des droits de douane prévue dans le CAELE. Parmi les avantages figurent la suppression des droits sur tous les biens non agricoles, la suppression ou la réduction des droits de douane sur certains produits agricoles choisis, la suppression des subventions accordées par les États de l'AELE aux produits agricoles exportés visés par l'accord de libre-échange, et l'établissement d'un terrain de jeu égal avec les exportateurs de l'Union européenne sur les marchés de l'AELE et l'imposition de droits identiques à ceux appliqués aux exportateurs de l'Union européenne sur les marchés de l'AELE relativement à un nombre important de produits agroalimentaires. La liste de ces derniers figure à l'annexe G.
L'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse constituent des économies riches et sophistiquées, axées sur l'innovation technologique. Ensemble, elles représentent un énorme potentiel commercial pour les entreprises canadiennes. De fait, nos liens économiques avec ces quatre pays sont déjà bien établis. Le CAELE imprimera un élan supplémentaire à ces relations. Il fournira aux entreprises et aux investisseurs canadiens non seulement un accès à certaines des économies les plus riches et les plus sophistiquées du monde, mais aussi une plate-forme à partir de laquelle tirer parti des chaînes de valeurs européennes.
[Français]
L'Accord de libre-échange avec l'Association européenne de libre-échange (AELE) est l'aboutissement de longues négociations menées parallèlement à de vastes consultations auprès des parties intéressées. Les avantages obtenus dans l'accord répondent donc aux intérêts des Canadiens. Par exemple, plusieurs produits agricoles canadiens seront exportés vers les pays de l'AELE en franchise de droits ou bénéficieront d'une marge de préférence, ce qui entraînera immédiatement des économies de droits annuelles de 5 millions de dollars pour les exportateurs agricoles du Canada. De plus, l'accord de libre-échange prévoit l'élimination immédiate des droits de douane sur tous les biens non agricoles à l'exception des droits canadiens sur les navires.
[Traduction]
Le CAELE donnera au Canada un avantage sur les États-Unis dans les marchés de l'AELE et nous placera sur un pied d'égalité avec les pays ayant déjà conclu des accords de libre-échange avec les États de l'AELE, notamment l'Union européenne, le Mexique, le Chili et la Corée. Les pays de l'AELE représentent déjà des partenaires économiques de taille et constituent certains des marchés les plus riches et les plus sophistiqués du monde, affichant des PIB per capita parmi les plus élevés du monde.
Collectivement, les États de l'AELE se situent au quatorzième rang mondial en terme de commerce de marchandises et occupaient la cinquième place parmi les destinations des exportations canadiennes de marchandises en 2007. Ils sont étroitement intégrés aux marchés de l'Union européenne par le biais de leur affiliation à l'Espace économique européen. Par conséquent, le CAELE permettra aux entreprises canadiennes de développer leurs liens avec les pays de l'AELE eux-mêmes, mais aussi avec ceux de l'Union européenne en général.
Le commerce bilatéral des marchandises non agricoles était évalué à 12,6 milliards de dollars en 2007, la part des exportations canadiennes non agricoles totalisant 5,1 milliards de dollars. Le Canada a exporté pour plus de 101 millions de dollars de produits agroalimentaires vers l'AELE, et en a importé pour environ 121 millions de dollars. En outre, les investissements bilatéraux ont atteint 24 milliards de dollars en 2006.
Les exportations canadiennes vers la Norvège ont affiché l'an dernier la deuxième plus forte hausse de toutes nos exportations. Toujours en 2007, les exportations canadiennes vers la Suisse ont augmenté de 35,6 p. 100. De fait, l'an dernier, le Canada a exporté davantage vers l'AELE que vers les « dix d'Amérique du Sud » — Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Équateur, Paraguay, Pérou, Uruguay et Venezuela — réunis. La mise en oeuvre du CAELE gonflera considérablement ces chiffres déjà impressionnants.
[Français]
Les négociations ont commencé en 1998. Les représentants canadiens ont effectué de vastes consultations auprès des parties intéressées commerciales, provinciales et territoriales afin de s'assurer de bien comprendre leurs intérêts et de les prendre en considération au cours des négociations. L'initiative a reçu un appui général de la part des parties intéressées dans un grand nombre de secteurs.
Entre autres, les agents du gouvernement n'ont cessé de consulter l'industrie maritime canadienne tout au long des négociations et ont étudié, avec des représentants de l'industrie, les meilleurs moyens d'arriver à une entente concernant les navires les plus problématiques.
[Traduction]
Le CAELE est une entente de première génération visant principalement la libéralisation du commerce des marchandises: les biens non agricoles et divers produits agricoles. Il pourrait ultérieurement être appliqué à d'autres domaines, dont les services et l'investissement.
Il consiste en quatre accords reliés entre eux: un accord de libre-échange principal et trois accords bilatéraux sur l'agriculture signés avec la Norvège, l'Islande et la Suisse, respectivement. Étant donné qu'il existe une union douanière entre la Suisse et le Liechtenstein, l'accord avec la Suisse couvre les deux pays. Ces quatre accords fonctionnent en parallèle pour créer une zone de libre-échange.
Dans le préambule, les parties s'engagent en faveur du développement durable, de la conciliation des échanges commerciaux et de l'environnement et du respect des droits des travailleurs. Ils réaffirment leur engagement aux instruments internationaux existants tels que l'OMC, la Déclaration universelle des droits de l'homme et la Déclaration de l'Organisation internationale du travail relative aux principes et droits fondamentaux au travail.
Des aspects importants, dont les mesures de sauvegarde, les droits antidumping et compensateurs, etc. continueront de relever des accords de l'OMC.
Notre exemption culturelle est maintenue dans cet accord.
Plusieurs produits agricoles entreront dans les pays de l'AELE en franchise de droits ou bénéficieront d'une marge de préférence. Les produits agricoles transformés exportés par le Canada qui sont couverts par l'accord seront maintenant sujets aux mêmes droits de douane que ceux accordés aux produits de l'Union européenne.
Comme je l'ai dit, on estime que la réduction des droits de douane devait entraîner immédiatement des économies annuelles de plus de 5 millions de dollars pour les exportateurs canadiens de produits alimentaires. L'accord va aussi ouvrir de nouveaux débouchés sur ces marchés à des produits canadiens qui ne sont pas actuellement exportés vers ces pays.
J'ajoute que les programmes canadiens de gestion de l'offre sont exemptés en vertu du CAELE et resteront donc inchangés. M. Seppey pourra donner des réponses détaillées à vos questions sur l'agriculture, si les membres du comité en ont.
En ce qui concerne les produits non agricoles, le CAELE prévoit l'élimination immédiate des droits de douane sur presque tous les biens non agricoles, à la seule exception des droits canadiens frappant les navires.
Quant aux entreprises canadiennes, elles bénéficieront de prix d'intrants plus compétitifs grâce à l'élimination des tarifs douaniers canadiens.
Bien que les répercussions de la réduction des droits de douane sous le régime du CAELE seront probablement moins grandes du côté industriel, sachant que les tarifs moyens y sont déjà très faibles, les exportateurs canadiens verront s'ouvrir de nouveaux débouchés dans plusieurs secteurs industriels. Par exemple, en ce qui concerne les exportations canadiennes vers l'Islande, qui se heurtent actuellement à des tarifs douaniers relativement élevés, on s'attend à des retombées positives pour ce qui est des bâtiments préfabriqués, des tubes cathodiques, des structures d'acier, des structures d'aluminium, des portes et fenêtres.
Dans le cas des exportations canadiennes vers la Suisse, les produits soumis actuellement à des tarifs relativement élevés comprennent les cosmétiques, les barres d'aluminium, les tapis tuffetés et certains vêtements.
Il faut noter aussi que 39 p. 100 de toutes les lignes tarifaires suisses sur les produits non agricoles comprennent des droits de 2 p. 100 ou moins. Bien qu'ils ne représentent pas un lourd fardeau financier, leur accumulation représente un fardeau administratif pour les exportateurs canadiens qui sera éliminé par l'accord de libre-échange.
En ce qui concerne les exportations vers la Norvège, les vêtements sont le seul produit industriel soumis à des droits de douane. Cependant, les entreprises canadiennes ont aussi la capacité d'exporter un certain nombre de produits non agricoles qui seraient assujettis aujourd'hui à des droits, notamment les graisses et huiles de poisson utilisées dans les aliments pour animaux.
Voyons maintenant les navires, car je sais que des préoccupations ont été exprimées à cet égard. En réponse à l'inquiétude des chantiers navals canadiens, le CAELE comporte les dispositions spécifiques suivantes concernant les navires.
Premièrement, il y aura une phase d'élimination graduelle de 15 ans des droits sur les navires canadiens les plus sensibles, soit, je le signale, la durée transitoire la plus longue jamais négociée dans un ALE. Deuxièmement, il y aura en sus une phase d'élimination graduelle de 10 ans pour d'autres navires sensibles. Troisièmement, il y aura une période transitoire de trois ans relativement à ces deux phases d'élimination graduelle au cours de laquelle les tarifs seront maintenus au niveau de la nation la plus favorisée. Enfin, il y aura des dispositions spéciales pour les navires réparés et modifiés dans les pays de l'AELE tels que les tarifs ne leur seront appliqués à leur retour au Canada que conformément au tarif de la phase d'élimination graduelle.
L'accord comprend également des règles sur l'origine des navires qui ont été renégociées en faveur du Canada. Et il n'y a pas d'obligation de modifier la politique gouvernementale d'achat préférentiel de navires construits au Canada.
Certains intervenants et d'autres ont affirmé que la Norvège subventionne directement son industrie de la construction navale. Cela n'est plus le cas. La Norvège a avisé l'OMC qu'elle a cessé d'accorder depuis mars 2005 de telles subventions, et rien ne nous fait croire le contraire.
En outre, les représentants canadiens se sont assurés, tout au long des négociations et dans la mesure du possible, de prendre en considération les intérêts et les préoccupations des intervenants lors de l'élaboration de la position canadienne. Nous continuerons bien évidemment à surveiller la situation en Norvège relativement aux subventions.
[Français]
L'accord de libre-échange prévoit l'établissement d'un comité mixte formé de représentants du Canada et des États de l'AELE, et d'un sous-comité sur les règles d'origine et le commerce des marchandises. Le comité mixte peut établir d'autres sous-comités et groupes de travail.
Le comité mixte est chargé, entre autres, de superviser la mise en oeuvre de l'accord de libre-échange, de surveiller l'élaboration de nouvelles dispositions de l'accord et d'encadrer les travaux de tous les sous-comités et groupes de travail formés en vertu de l'accord. Le comité mixte peut être aussi tenté de régler les différends avant d'avoir recours aux mécanismes de règlement de différends prévus au chapitre VIII.
[Traduction]
Enfin, le chapitre concernant le règlement des différends s'applique à toutes les dispositions de l'accord de libre-échange, sauf exclusion expresse. Il a été incorporé aussi aux accords bilatéraux sur l'agriculture. Cela signifie que les accords bilatéraux sont eux aussi sujets à ce mécanisme de règlement contraignant des différends. Ce mécanisme suit la séquence habituelle, soit les consultations entre les parties au litige, l'établissement d'un tribunal d'arbitrage pour trancher les différends non réglés par la consultation, puis la procédure arbitrale débouchant sur un rapport du tribunal quant à la compatibilité ou l'incompatibilité de la mesure prise ou proposée avec l'accord de libre-échange.
Monsieur le président, je m'arrêterai ici. Je vous remercie de cette occasion de vous donner un bref aperçu du CAELE. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions ou celles des honorables membres du comité. Moi et mes collègues ferons de notre mieux pour répondre aux questions posées.
Merci.
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Il est très difficile de déterminer qui sortira gagnant et perdant d'un accord commercial donné, car souvent ce que nous, les négociateurs, cherchons à faire c'est d'établir ce qui nous paraît un cadre très positif, en quelque sorte les règles du jeu qui vont régir les industries. Évidemment, nous cherchons à les rendre aussi favorables que possible à nos entreprises canadiennes.
Mais comme mon sous-ministre l'a dit ce matin dans un contexte différent, les affaires sont l'affaire des entreprises, pas des gouvernements. Nous aurons beau établir le cadre le plus positif possible, il incombera aux entreprises de le mettre à profit. Elles feront leur propre évaluation en fonction des variables propres à leur secteur et à leur entreprise.
J'ai participé à maintes négociations au cours de ma carrière où j'entendais des sociétés ou industries canadiennes clamer que si le gouvernement libéralisait les échanges dans tel ou tel secteur, ce serait la fin de cette industrie. Or, ces industries subsistent et prospèrent, et se portent même mieux que jamais auparavant. Même des industries qui pensaient qu'une modification du cadre commercial serait problématique pour elles reconnaissent aujourd'hui, rétrospectivement, que cela ne s'est pas avéré. Cela nous ramène encore une fois à la grande difficulté de déterminer qui pourrait sortir gagnant et qui pourrait être perdant, car les entreprises savent très bien modifier leur comportement pour tirer parti des circonstances.
Lors de négociations sur les tarifs douaniers, souvent des entreprises qui nous supplient de conserver des droits aussi élevés que possible aussi longtemps que possible, une fois qu'elles se rendent à l'évidence et comprennent que le tarif va baisser, elles seront les premières à dire: « Ramenez-le à zéro car il ne va plus nous protéger et autant que nous nous adaptions. Nous avons déjà ajusté notre plan d'affaires et nos projets futurs en conséquence ».
Il est très difficile de se faire une idée précise dans ce genre de situation. De manière générale, considérant l'impact sur l'économie en général, et vu la prépondérance du marché américain pour nous — et je ne suis pas économiste et je m'aventure là dans des domaines que je connais mal — il me semble, étant donné la taille des marchés concernés, que l'impact potentiel pour l'économie canadienne dans son entier sera de zéro, ou zéro virgule zéro zéro zéro quelque chose. C'est pourquoi il est plus important pour nous de nous asseoir avec des entreprises ou des secteurs individuels pour voir quel est le potentiel pour leurs besoins particuliers, car les chiffres macroéconomiques, qu'ils soient crédibles ou non, ne vont probablement pas vous apprendre grand-chose sur l'impact que peut ressentir une industrie ou un secteur particulier.
C'est pourquoi nous jugeons important de dialoguer avec les industries, de les consulter aussi souvent que possible de façon à connaître le point de vue de ceux en première ligne.
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Je vais demander à Ton de répondre sur les subventions. Et suite à la discussion avec M. Julian, je pense que nous avons des renseignements un peu plus complets à ce sujet.
L'UE est le principal partenaire commercial de l'AELE. Pour les produits agricoles transformés couverts par l'annexe et énumérés à l'annexe G, cela va certainement donner un avantage à nos exportateurs. Une « NPF prospective », pour utiliser un peu de jargon, veut que chaque fois que les pays de l'ALENA accordent un avantage à l'UE, nous en profiterons automatiquement aussi aux termes du traité. Nous espérons donc que cela conférera un avantage dans cette région à certaines de nos industries.
Lors des discussions sur cet accord avec certains de nos délégués commerciaux dans les pays de l'AELE, en particulier en Suisse, ils ont indiqué qu'un meilleur accès au marché de l'AELE sera une occasion pour les entreprises canadiennes de tester, en quelque sorte, leurs produits dans un pays européen pour voir s'ils seront bien reçus. Il pourrait s'agir de l'emballage ou de voir si le produit résonne avec une clientèle européenne. Si l'accueil est bon en Suisse, alors, vu la similitude avec d'autres marchés, cela peut donner à un exportateur canadien la confiance voulue pour s'attaquer à un marché européen plus gros, tel que l'UE.
Je pense donc qu'il y a des avantages commerciaux tangibles et intangibles relativement à l'UE. Un autre facteur, évidemment, est tout ce concept de chaînes de valeurs globales. Vous pourriez pouvoir participer à une activité commerciale qui s'intègre dans un processus plus large. Si un produit soit vient de l'UE au Canada ou inversement, par le biais de l'AELE, vous pourriez bien trouver là des opportunités à exploiter.
En ce qui concerne les secteurs industriels, du point de vue de l'impact économique...
Je vais devoir rechercher le chiffre; je ne sais plus où il se trouve.
Quoi qu'il en soit, l'impact du CAELE sur le plan industriel sera probablement moindre que sur le plan agricole. En effet, nombre des tarifs appliqués aux produits industriels par ces quatre pays étaient déjà relativement faibles. Les produits que nous avons identifiés sont ceux qui étaient frappés de tarifs...
Un instant, je peux vous donner les chiffres exacts.
En Suisse, 18 p. 100 des lignes tarifaires non agricoles étaient franches de droits; 70 p. 100 en Islande; 94 p. 100 en Norvège. Nous travaillons avec ces chiffres du point de vue de l'accès potentiel.
Pour ce qui est des produits qui seront avantagés à notre avis — j'en ai déjà mentionné quelques-uns — en Suisse il s'agit des cosmétiques, des barres d'aluminium, ce que nous appelons les tapis tuffetés et quelques articles vestimentaires.
Dans le cas de l'Islande, vous avez les bâtiments préfabriqués, les tubes cathodiques, les structures d'acier, les structures d'aluminium, les portes et fenêtres, et les crevettes d'eau froide.
Ensuite, en Norvège, vous n'avez guère que les vêtements, en partie parce qu'un si grand nombre de leurs droits de douane étaient déjà à zéro.
Il faut réellement passer en revue tous les produits, et chaque industrie, chaque secteur, va devoir considérer cela et déterminer pour soi dans quelle mesure cela va se répercuter sur sa compétitivité dans un marché donné.
Le dernier point que j'ai noté était votre première question, soit la politique en matière de construction navale. Comme je l'ai dit, je vous suggère de poser ces questions à nos collègues d'Industrie Canada qui connaissent mieux le cadre de la construction navale dans lequel nous nous inscrivions.
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Je vais vous faire un résumé superficiel de ce lien, mais j'aimerais vous envoyer un document qui le décrit de façon plus formelle, car je me fie ici à ma mémoire.
Comme vous le savez, l'UE compte maintenant 27 États membres qui ont divers droit et obligations. Pour un certain nombre d'autres pays, comme ceux de l'AELE, l'UE est manifestement leur principal partenaire. D'ailleurs, la Norvège a tenu deux référendums, si je me souviens bien, sur son éventuelle entrée à l'UE.
Je crois savoir que cet arrangement économique cherche à faciliter le fonctionnement des échanges, et peut-être aussi d'autres aspects, pour les non-membres de l'UE. Cela met en jeu des questions d'harmonisation de la réglementation avec celles de l'UE, sans nécessairement conférer aux pays tous les droits d'un membre régulier de l'UE. Il y a quelques différences subtiles, car la Suisse ne fait pas les choses exactement à cet égard comme les trois autres. C'est pourquoi je préfère vous envoyer un document plus précis.
Il existe un lien entre les pays de l'AELE et l'UE, tant formel qu'informel, indépendamment de nos propres efforts d'améliorer notre partenariat économique avec l'UE, un sujet dont nous discuterons très certainement ici à un moment donné.
Cet accord, particulièrement la référence à la transformation des produits agricoles, avec une référence explicite à l'UE, est notre premier accord de libre-échange depuis six ou sept ans. C'est également le premier avec l'Europe, et il montre que nous sommes certainement intéressés à faire plus avec l'Europe. Je pense qu'il transmet un message positif, à savoir que l'Europe reste pour nous un partenaire commercial très important. On peut espérer que les entreprises et secteurs individuels pourront mettre à profit les opportunités dans l'AELE comme un tremplin vers le reste de l'Europe.
Encore une fois, c'est une situation très variable selon les secteurs. Si vous le désirez, je pourrais vous envoyer une documentation sur cette zone économique qui vous apportera plus de détails.