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Merci beaucoup, monsieur le président. J'aimerais remercier le comité de me permettre de partager mon expérience et mon opinion sur la mission en Afghanistan ainsi que sur la question importante des détenus transférés par le Canada.
Des témoignages et des reportages médiatiques récents donnent l'impression que j'ai découragé les rapports honnêtes sur la situation en Afghanistan et que j'ai contribué à une situation dans laquelle les détenus capturés par les Forces canadiennes étaient transférés aux autorités afghanes sans tenir compte du risque de torture. Ce n'est pas vrai.
Comme tant d'autres, je suis fier de mon travail en Afghanistan et je suis convaincu d'avoir fait de mon mieux pour veiller à ce que tout ce que nous faisions contribuait à l'efficacité de nos opérations, sauvait des vies afghanes et canadiennes, renforcer les institutions afghanes et répondait à nos obligations juridiques ainsi qu'aux attentes élevées des Canadiens.
Permettez-moi de commencer par vous expliquer ma propre contribution à l'évolution de la mission en Afghanistan.
Pendant mes études, dans les années 1970, j'ai visité l'Afghanistan à deux reprises; j'y suis retourné beaucoup plus tard, lorsque j'étais sous-ministre adjoint pour l'Asie-Pacifique, tout d'abord avec le vice-premier ministre de l'époque, John Manley, en janvier 2002, soit tout juste après la chute des talibans; j'y suis aussi retourné en septembre 2003, à l'occasion de l'ouverture de notre nouvelle ambassade à Kaboul, avec le ministre des Affaires étrangères, Bill Graham.
Plus tard, à titre de conseiller politique en matière de défense et d'affaires étrangères auprès du premier ministre, poste que j'ai occupé d'avril 2006 à février 2007, j'ai participé au Comité des sous-ministres qui surveillaient la mission à titre d'observateurs, lorsque ma présence à Ottawa le permettait. Parmi les enjeux que je surveillais étroitement à l'époque, mentionnons le retour de nos fonctionnaires civils à Kandahar, après le décès de notre collègue Glyn Berry, le 15 janvier 2006.
Cet été-là, après l'opération Méduse, qui a été décrite hier par le général Hillier comme étant le principal engagement militaire du Canada depuis la Corée, j'ai aidé à l'obtention de l'équipement supplémentaire nécessaire pour appuyer nos gens sur le terrain. J'ai aussi travaillé à la préparation du sommet de l'OTAN à Riga, dans le cadre duquel le premier ministre a lancé l'engagement diplomatique qui, avec le temps, a permis d'envoyer des milliers de troupes additionnelles dans le Sud de l'Afghanistan. J'ai aussi contribué à la planification d'une visite en Afghanistan de l'ancien greffier du Conseil privé — une visite qui a donné lieu à des recommandations sur la façon dont nous gérions la situation en Afghanistan; parmi ces recommandations, on retrouvait mon retour au ministère des Affaires étrangères pour relever ce défi.
En février 2007, j'ai été nommé sous-ministre délégué aux Affaires étrangères et on m'a donné la responsabilité de coordonner les efforts intergouvernementaux en Afghanistan. À l'exception du temps que j'ai passé comme fonctionnaire principale du G8 en 2007, j'ai presque exclusivement travaillé sur l'Afghanistan au ministère des Affaires étrangères, puis au BCP, jusqu'en mai 2009. Pendant cette période, j'ai visité l'Afghanistan à 11 reprises.
La mission à laquelle je me suis joint en février 2007 était caractérisée par les trois D, c'est-à-dire les trois piliers. Coordonner: la défense, la diplomatie et le développement. Mais l'effort n'était pas aussi coordonné ni si aussi cohérent qu'il aurait dû l'être. Le nombre de civils déployés sur le terrain était trop peu élevé; ces civils n'avaient pas un rang assez élevé. Les structures de gestion, qui définissaient qui était redevable et responsable, n'étaient pas suffisamment claires.
Selon moi, le plus grave était le manque de coordination réel entre le quartier général et le terrain, entre Kaboul et Kandahar, et entre les militaires et les civils; Tout cela nous empêchait de déployer des efforts réellement pangouvernementaux.
J'ai travaillé pour changer la situation avec une équipe de plus en plus grande composée de gens talentueux. Nous avons créer au sein du ministère des Affaires étrangères une nouvelle force opérationnelle pour l'Afghanistan qui réunissait toutes les ressources dont j'étais responsable. Nous nous sommes mis au travail pour construire un seul plan coordonné qui nous permettrait d'harmoniser les gens, les programmes et les ressources pour favoriser l'atteinte d'une série bien définie d'objectifs canadiens. Ce processus n'aurait pas pu être complété sans que nous ayons pu établir une certaine cohérence autour de six priorités et de trois projets originaux, et ce, grâce au groupe de travail Manley.
Nous avons aussi commencé à accroître les ressources civiles et, plus important encore, à accroître le nombre de ressources civiles de haut niveau en Afghanistan. Tout cela a pris du temps. Il a fallu revoir complètement la façon dont nous identifions, recrutions, formions, déployons et appuyons nos gens.
Notre présence civile s'est accrue, passant de quelques personnes à Kandahar au début de 2006 à plus de 120 civils en Afghanistan aujourd'hui, y compris plus de 80 à Kandahar. Aucun autre pays n'a autant de civils dans un endroit aussi difficile et dangereux que nous.
Ainsi, après une visite initiale rapide en Afghanistan, ma première priorité a été d'accroître la cohérence de notre travail, de créer une approche exigeant une plus grande collaboration entre le quartier général et le terrain, et de commencer à envoyer davantage de civils et des civils occupant des postes plus élevés sur le terrain.
Pour ce qui est de la question des détenus, il était évident qu'une meilleure coordination entre les ministères gouvernementaux était nécessaire ici aussi. Comme le général Hillier l'a indiqué dans son exposé, hier, les rapports de différentes sources internationales respectées confirmaient que les défis auxquels faisait face l'Afghanistan étaient énormes et que la politique canadienne sur les détenus devait être située dans ce contexte.
C'est précisément en raison de ces défis que le gouvernement a conclu l'accord sur le transfert en décembre 2005; cet accord comportait des garanties du gouvernement afghan que les détenus transférés par les Forces canadiennes seraient traités avec humanité et conformément aux obligations juridiques internationales de l'Afghanistan.
Mais comme le général Hillier l'a également mentionné hier, nous avons appris que face à une insurrection qui évoluait sans cesse et d'autres défis majeurs, nous devions renforcer notre travail ici comme ailleurs, conformément à notre objectif qui visait à renforcer les capacités de l'Afghanistan à mettre en oeuvre ces obligations.
Lorsque je suis entré en fonction au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international en février 2007, le ministère cherchait déjà des façons d'effectuer le suivi et la surveillance des détenus. Au même moment, nous avons échangé des lettres avec la Commission indépendante des droits de la personne en Afghanistan, une organisation dont nous sommes le plus important bailleur de fonds; dans ces lettres, la CIDPA a accepté d'aviser le Canada si elle avait vent de tout mauvais traitement à l'égard des détenus transférés par le Canada.
À la mi-mars, nous avons commencé un travail minutieux en vue de créer un plan de contingence — des instructions permanentes d'opération — au cas où des allégations de mauvais traitements seraient bien fondées. Nous ne l'avons pas fait en raison de cas confirmés de risque de torture substantielle et réelle ou de mauvais traitements des détenus transférés par le Canada, mais parce qu'il était clair que les mécanismes en place à l'époque devaient être renforcés davantage. Il fallait être beaucoup plus impliqué dans la surveillance, la formation ainsi que les infrastructures et les équipements supplémentaires.
Nous avons travaillé avec rapidité et dans un esprit de collaboration pour créer un système qui nécessiterait la contribution des Forces canadiennes, du ministère de la Défense nationale, du ministère des Affaires étrangères, de Service correctionnel Canada, de la GRC, du ministère de la Justice et de plusieurs de nos postes diplomatiques. J'ai passé des heures à discuter et, dans de nombreux cas, à visiter des gens qui s'occupaient du travail de collecte des renseignements et des opérations sur le terrain. J'ai vu chaque étape du processus d'incarcération au terrain d'aviation de Kandahar. Plus tard, j'ai visité les installations de détention de NDS à Kandahar et j'ai participé à une entrevue avec un détenu transféré par le Canada.
Nous étions bien au courant des nombreux problèmes auxquels faisait face le système de justice afghan. Dans un pays si durement frappé par la pauvreté, l'analphabétisme et l'insurrection, manquant autant d'institutions publiques et souffrant de décennies de guerre civile, la possibilité des mauvais traitements ne pouvait pas être ignorée. Nous ne l'avons pas ignorée.
Une équipe interministérielle dévouée et expérimentée a discuté avec les représentants afghans à Kaboul et à Kandahar, avec des alliés et des gens informés des organismes internationaux pertinents — en bref, à tous ceux qui étaient touchés par ce problème — afin d'apprendre ce qu'ils savaient.
Nous avons examiné tous les rapports et les documents pertinents, nous avons pris le temps de mener des consultations, nous avons acquis un sens commun des objectifs et des buts et nous avions bien compris les rôles et responsabilités; nous avons finalement réuni les ressources nécessaires pour assurer une mise en oeuvre efficace. Nous avons aussi négocié un nouvel arrangement amélioré avec les Afghans.
Pendant tout le processus, nous étions bien au courant de nos responsabilités en vertu du droit international et nous avons été éclairés par la nécessité de renforcer les capacités des institutions afghanes.
Nous n'avons jamais sous-estimé les défis, mais nous faisions confiance à nos gens et à la gamme d'outils que nous pouvions fournir pour appuyer les efforts: la formation, la surveillance, les nouvelles infrastructures et les équipements, le fait de faire participer les Afghans à tous les niveaux pour leur rappeler leurs obligations et leurs engagements.
La question n'était pas théorique. Premièrement, nous savions parfaitement bien que les détenus capturés par les Forces canadiennes posaient une réelle menace aux Afghans et, plus encore, dans certains cas, qu'ils avaient du sang canadien sur les mains. Notre incapacité à traduire devant le système de justice afghan ceux qui étaient capturés sur le champ de bataille ou dans des opérations contre les fabricants de bombes artisanales auraient placé les Afghans et les Canadiens dans une situation encore plus dangereuse.
Deuxièmement, un système correctionnel fonctionnel et un système de justice en état de marche sont essentiels à la gouvernance, encore plus en Afghanistan qu'ailleurs. Si nous avions abandonné, ç'aurait été un recul terrible pour le peuple afghan. Nous croyons devoir apporter des changements et nous pensions avoir la capacité — et l'obligation — de le faire.
Le 3 mai 2007, notre gouvernement a signé une entente supplémentaire améliorant l'entente de décembre 2005 à de nombreux égards, afin d'expliciter les attentes du Canada et les responsabilités de l'Afghanistan. Cet accord supplémentaire nous a fourni un accès sans restriction et en privé à toute personne transférée par les Forces canadiennes aux autorités afghanes; a reconnu à la Commission indépendante des droits de la personne en Afghanistan et au Comité international de la Croix-Rouge le même accès sans restriction. Précisé que le gouvernement afghan enquêterait sur toute allégation d'abus et de mauvais traitement et traînerait les contrevenants en justice, conformément au droit international et aux normes juridiques applicables à l'échelle internationale; et a stipulé que les détenus transférés par les Canadiens ne seraient incarcérés que dans un nombre limité d'établissements, ce qui faciliterait l'accès et la surveillance. Il s'agissait d'une réalisation interministérielle remarquable, qui demeure sans aucun doute le meilleur modèle pour tout pays membre de l'OTAN menant des opérations en Afghanistan.
Permettez-moi maintenant de dire quelques mots au sujet de ma gestion, pas seulement au MAECI ou au BCP, mais également de la vaste équipe interministérielle qu'on m'avait demandé de coordonner. La mission en Afghanistan nous a posé de nombreux problèmes que nous n'avions jamais eu à relever auparavant. Nous en apprenions davantage chaque jour, nous discutions de la façon de nous améliorer, nous adoptions des pratiques exemplaires et nous peaufinions nos politiques et nos processus pour nous adapter aux nouveaux défis. L'un de ceux-ci, en matière de politique, consistant de passer de discussion à de la formulation à la mise en oeuvre.
En ce qui concerne les détenus, comme dans tous les dossiers dont nous étions saisis, j'ai incité tout un chacun à exprimer ouvertement ses points de vue, ses opinions et des suggestions. Toutefois, lorsque la politique a été adoptée, j'ai indiqué clairement que tous les représentants devaient la mettre en oeuvre rigoureusement, avec engagement et discipline.
J'ai déjà signalé que je considérais que nous devions effectuer davantage de consultations et resserrer l'esprit d'équipe. J'avais remarqué que les ministères avaient tendance à préparer des rapports distincts, dans certains cas à l'intention de leur personnel uniquement. En outre, même si j'étais de toute évidence considéré comme un initié, à la lecture de certains des rapports de terrain, il n'était pas toujours facile de déterminer si les renseignements fournis provenaient de source directe ou s'il s'agissait d'une opinion; si l'auteur parlait au nom de son ministère d'attache, de l'ambassade ou même du gouvernement du Canada ou s'il s'exprimait à titre personnel.
Même si les rapports étaient nombreux, les faits indéniables, eux, étaient rares. Je considérais qu'il m'incombait de veiller à ce que nous fournissions les meilleurs conseils possibles basés sur des faits.
Permettez-moi maintenant de dire quelques mots au sujet d'un membre de notre équipe. Richard Colvin s'est porté volontaire pour se rendre dans un théâtre d'opérations dangereux et entreprendre un travail extrêmement ardu, à une époque où très peu de gens étaient prêts à le faire. Il a fait preuve de bravoure et de dévouement, et je lui en suis reconnaissant.
Richard, comme beaucoup d'autres, nous a fait part d'idées, de suggestions et de recommandations à étudier. Je n'étais pas toujours d'accord avec lui, mais je l'ai toujours écouté. Le nombre de rapports qu'il a produit montrent à eux seuls qu'il a eu amplement l'occasion de s'exprimer et de faire part de ses opinions. En fait, l'accord de transfert révisé corrige toutes les lacunes dont il a parlé dans son témoignage devant votre comité, et ce grâce à notre collaboration interministérielle. Il l'a reconnu.
Il est faux de dire que je l'ai bâillonné, lui ou tout autre fonctionnaire. La correspondance à laquelle il a fait référence est, je crois, celle du 24 avril 2007. Nous avions envoyé par écrit à notre ambassade à Kaboul notre plan d'intervention diplomatique, le fruit de vastes consultations interministérielles auxquelles avait participé l'ambassade. Il a répondu d'une façon qui semblait rouvrir le débat, sans nouveau renseignement à l'appui; il nous demandait de prendre des mesures que nous avions déjà adoptées, et il donnait son avis sur la façon dont l'armée devait mener ses opérations. Cela a semé une confusion considérable à Ottawa.
J'ai soulevé avec lui trois points. Premièrement, j'ai indiqué clairement que l'approche adoptée était le fruit d'un consensus interministériel. Deuxièmement, j'ai signalé que des tâches plus précises et détaillées à l'intention du gouvernement de l'Afghanistan et de la commission suivraient. Troisièmement, j'ai précisé qu'il vaut souvent mieux exprimer ses idées, opinions et points de vue bien arrêtés par téléphone d'abord.
Il n'a pas été facile d'obtenir un consensus entre les Forces canadiennes et différents ministères et organismes, et encore moins de les convaincre d'adopter la même approche. J'ai insisté pour qu'on prenne le temps de mener de vastes consultations sur tous les dossiers importants. J'ai demandé aux gens d'en parler en long et en large, de consulter leurs collègues, et d'avoir recours davantage au téléphone.
On ne peut pas effectuer un travail de ce genre, avec des représentants sur trois continents dans différents fuseaux horaires, uniquement par courriel. Nous réunissions tous les acteurs à Ottawa dans une seule pièce, et établissions une connexion avec des contacts clés à Kaboul, Kandahar et, au besoin Bruxelles ou New York. J'ai indiqué clairement que nous étions ouverts à tous les points de vue et que nous voulions être mis au courant de tout nouveau renseignement pertinent.
J'ai également précisé que je m'attendais à ce qu'on indique clairement si les renseignements provenaient de source directe et s'ils étaient nouveaux. Nous avons été mieux en mesure de découvrir de nouveaux faits et de comprendre la situation lorsque nous avons procédé au déploiement d'experts civils.
J'ai demandé à ce que l'ambassadeur soit consulté sur tous les messages importants en matière de politique. C'est une approche nécessaire et automatique dans toutes les missions, et les hauts fonctionnaires au Canada présumaient que l'on fonctionnait déjà ainsi. J'ai demandé à ce que les rapports du terrain soient factuels, objectifs, rédigés en collaboration, et assujettis à une évaluation rigoureuse.
Finalement, j'ai fait clairement savoir qu'après ces vastes consultations, une fois qu'une orientation stratégique était établie, je ne m'attendais pas à ce que, sans renseignement nouveau ou pertinent à l'appui, on ouvre le débat. Cela ne ferait que semer la confusion, nuire à la mise en oeuvre efficace et démoraliser ceux qui risquaient leurs vies pour visiter les prisons et respecter les engagements des ministères et organismes.
Loin de museler les opinions de cacher la vérité, nous avons trouvé les ressources nécessaires pour présenter des rapports complets, honnêtes et transparents sur la mission et j'en suis très fier. À cet égard, je vous réfère au rapport Manley et au rapport trimestriel que nous avons publié depuis juin 2008.
Aucun autre pays n'offre un tel niveau de transparence, mais nous avons été en mesure de le faire parce que nous avons déployé des ressources civiles sur le terrain et que nous sommes passés d'opinions, de preuves circonstancielles et d'allégations à des faits.
[Français]
J'ai créé une solide équipe interministérielle profondément dédiée à accomplir la mission et à promouvoir les valeurs canadiennes, à commencer par le respect de la loi.
[Traduction]
J'ai travaillé pendant plus de deux ans sur le dossier de l'Afghanistan. J'ai travaillé au MAECI. J'ai été secrétaire du groupe d'experts de M. Manley, et j'ai travaillé au BCP, où j'ai supervisé la mise en oeuvre de toutes les recommandations du groupe d'experts.
J'ai contribué à la création d'une équipe interministérielle solide entièrement consacrée à la mission, mais également aux valeurs canadiennes, en commençant par le respect de la loi. J'ai laissé derrière moi quelques collègues qui, je le savais, se sentaient frustrés, parce que lorsque nous avons exprimé nos points de vue et nos opinions, et lorsque toutes les consultations pertinentes ont été menées, nous sommes passés de manière décisive du débat à la mise en oeuvre. Je suis toutefois convaincu que nous l'avons fait de façon prudente et efficace, en respectant à la lettre les normes exigées de nous par le gouvernement canadien, la communauté internationale et, surtout, les Canadiens.
Merci beaucoup.