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Merci, monsieur le président.
Je suis bien contente d'être de retour parmi vous. Au Canada, nous sommes tous animés par cette même passion et ce même engagement à l'égard de l'agriculture.
J'aimerais tout d'abord vous remercier de votre dévouement. Vous vous êtes tout de suite attelés à la tâche pour discuter des programmes de gestion des risques en entreprise, un sujet très important pour nos agriculteurs et auquel je porte une attention particulière.
[Traduction]
Notre gouvernement travaille fort pour soutenir les producteurs et pour favoriser la croissance du secteur agricole canadien. Le Budget supplémentaire des dépenses dont nous discutons aujourd'hui en est la preuve. Dans ce budget, 435 millions de dollars sont attribués à Agriculture et Agroalimentaire Canada, ce qui porte le budget total annuel à près de 3 milliards de dollars. Le ministère consacrera 345 millions de dollars aux premiers versements des indemnisations complètes et équitables promises aux producteurs laitiers pour atténuer les répercussions des accords commerciaux conclus avec l'Union européenne et les pays de la zone transpacifique.
Le Budget supplémentaire des dépenses prévoit également 21,4 millions de dollars pour le Programme de paiements anticipés. Cette somme est liée aux améliorations que nous avons apportées l'an dernier à ce programme, notamment l'augmentation des paiements anticipés sans intérêt offerts aux producteurs de canola, qui sont passés de 100 000 $ à 500 000 $, et la hausse de l'ensemble des paiements anticipés offerts aux producteurs de canola et à tous les autres producteurs, qui sont passés de 400 000 $ à 1 million de dollars.
[Français]
Ces changements étaient demandés depuis longtemps par les producteurs et leur permettront d'avoir davantage accès à des liquidités. Nous sommes fiers d'avoir pu bonifier cet appui.
De plus, 55,3 millions de dollars sont alloués au Partenariat canadien pour l'agriculture afin de donner plus de flexibilité aux provinces pour mettre en place des programmes régionaux.
[Traduction]
Monsieur le président, je me soucie profondément des agriculteurs canadiens. Ils ont fait preuve d'une très grande résilience face aux difficultés stressantes auxquelles ils ont été confrontés au cours de la dernière année. Les conditions pour l'ensemencement et la récolte ont été mauvaises dans bien des régions du pays, l'accès à certains marchés a représenté un défi, notamment l'accès au marché chinois pour les producteurs de canola, et une grève des chemins de fer suivie de barrages ferroviaires ont nui au transport des marchandises, à l'accès aux intrants et à la rentabilité.
Nous avons travaillé fort pour trouver des solutions durables et pacifiques, et il est encourageant de voir que le transport des marchandises a repris.
Nous surveillons de près les répercussions du coronavirus sur le secteur agricole. Il s'agit d'un défi mondial, et, grâce aux fonds d'aide annoncés récemment, nous serons en mesure d'affronter ce défi. Les échanges commerciaux constituent une priorité pour nos agriculteurs, et nous continuons de travailler d'arrache-pied pour les aider à saisir les incroyables possibilités qui se présenteront à eux.
Nos efforts portent des fruits. L'an dernier, les exportations de produits agricoles, d'aliments et de fruits de mer ont totalisé plus de 67 milliards de dollars. Nous sommes donc en voie d'atteindre l'objectif que nous nous sommes fixé d'atteindre, 75 milliards de dollars en exportations d'ici 2025. La valeur des exportations canadiennes de grains a augmenté de 25 % depuis 2016. Nos exportations de bœuf et de bétail ont enregistré une hausse de plus de 20 %, et ces exportations au Japon ont augmenté de près de 70 %, ce qui montre que les producteurs commencent à profiter des avantages du PTPGP.
Pendant que nous continuons de diversifier nos échanges commerciaux, nous travaillons à renforcer nos liens avec notre plus important partenaire commercial au sud de la frontière. Le mois dernier, le secrétaire Perdue et moi-même avons discuté de l'importance du nouvel ALENA et de l'engagement que nous avons pris de le ratifier le plus tôt possible. Des centaines de milliers d'emplois dépendent de cette relation commerciale. J'ai aussi rappelé au secrétaire l'importance et la valeur du système canadien de gestion de l'offre.
[Français]
Évidemment, le soutien du gouvernement à nos productrices et producteurs agricoles ne se limite pas à l'aide au commerce. Pour ce qui est des secteurs sous gestion de l'offre, nous avançons quant aux compensations promises. Déjà, presque 345 millions de dollars ont été versés en paiements directs aux producteurs laitiers, en plus des programmes d'investissement sur les fermes et en transformation laitière, pour un total de 423 millions de dollars dans cet exercice financier. Nous sommes à finaliser les compensations pour les autres producteurs et transformateurs, selon leurs préférences. Nous ferons de même en ce qui concerne l'ACEUM.
Nous continuons aussi à améliorer nos programmes fédéraux-provinciaux-territoriaux de gestion des risques. C'est mon tout premier objectif parmi tous ceux énoncés par le premier ministre dans ma lettre de mandat.
J'en profite pour remercier le Comité d'entreprendre une étude sur les programmes de gestion des risques de l'entreprise, et j'espère que vos travaux seront constructifs. Vos recommandations seront considérées avec attention et j'espère que vos travaux pourront contribuer à l'amélioration de ces programmes pour nos producteurs agricoles.
[Traduction]
En collaboration avec nos collègues des provinces et des territoires, nous avons apporté des améliorations au programme Agri-Stabilité. À compter de cette année, les prestations de régimes d'assurance privés ne seront plus prises en compte dans le calcul des paiements versés par le programme.
En outre, nous avons demandé à nos fonctionnaires d'étudier tous les programmes et de nous dire s'ils atteignent leurs objectifs, et, lorsque ce n'est pas le cas, de nous dire quelles sont les lacunes. Les agriculteurs font face à de nouveaux risques d'entreprise, et les échanges commerciaux et les changements climatiques ont davantage d'incidence sur les exploitations agricoles d'aujourd'hui.
J'ai bien hâte que le Comité entreprenne son étude des programmes de gestion des risques de l'entreprise. Ensemble, nous veillerons à ce que ces programmes répondent aux besoins de nos agriculteurs.
[Français]
Les producteurs me disent que la protection de l'environnement fait partie de leur ADN. Ils ne cultivent pas leurs terres seulement pour aujourd'hui, mais aussi pour les générations à venir. Les producteurs doivent toutefois avoir accès à de nouvelles technologies vertes, à de meilleurs produits et à de meilleures pratiques. C'est là que nous voulons les aider.
[Traduction]
Nous continuons d'investir dans l'innovation et la durabilité environnementale. Par exemple, la semaine dernière, à l'Île-du-Prince-Édouard, nous avons annoncé que nous allons investir avec cette province dans le Programme des technologies propres en agriculture. Les fonds aideront les producteurs en serre de produits biologiques à accomplir la transition vers l'énergie propre.
La durabilité ne concerne pas uniquement l'environnement. Pour les agriculteurs, il y a aussi la durabilité économique et sociale, qui inclut la santé mentale.
Lorsque je parle de diversification, je pense à la diversification des marchés, mais aussi à un éventail plus large de produits à valeur ajoutée.
Investir dans l'innovation constitue une autre façon d'accroître la demande et d'obtenir davantage d'argent pour nos produits.
[Français]
Dans le cadre de la Politique alimentaire pour le Canada, nous travaillons aussi pour susciter la confiance et de la fierté à l'égard de l'agriculture canadienne et de nos producteurs grâce à une nouvelle initiative, « Achetez canadien », de 25 millions de dollars.
Enfin, nous devons travailler ensemble pour préparer la prochaine génération de producteurs et de transformateurs canadiens. Je travaille avec le pour faciliter le transfert intergénérationnel des exploitations agricoles. Une ferme familiale, c'est l'œuvre de toute une vie. Nous devons donc aider la prochaine génération à reprendre le flambeau.
Nous devons aussi avoir une plus grande diversité de points de vue autour de la table, car nous voyons tous les défis et les possibilités différemment. Pour encourager nos jeunes à assumer des rôles d'avant-plan dans le secteur, je suis heureuse de lancer le premier Conseil canadien de la jeunesse agricole.
[Traduction]
Je veux entendre directement les jeunes du pays, y compris ceux des collectivités autochtones, au sujet de leur vision de l'agriculture. Nous devons leur donner ce dont ils ont besoin pour réussir. L'avenir leur appartient.
De même, nous avons besoin que davantage de femmes occupent des postes de direction dans le secteur agricole. Il est encourageant de voir que plus de femmes présentent leur candidature à de tels postes. Leur perspective est essentielle pour façonner un avenir durable pour notre industrie.
Je comprends les pressions que subissent les producteurs et le stress élevé qu'ils vivent. Les agriculteurs canadiens travaillent fort pour nous nourrir. Leur résilience, leur capacité d'innover et leur respect pour l'environnement et le bien-être des animaux m'inspirent. Ces hommes et ces femmes méritent notre plus grand respect.
Je sais que tout le monde ici autour de la table est prêt à faire tout en son pouvoir pour assurer aux agriculteurs d'aujourd'hui et à ceux de demain un avenir prometteur.
[Français]
Je tiens à remercier le Comité de son dévouement à l'agriculture et de sa collaboration.
Je me ferai un plaisir d'avoir une discussion avec vous. Je vous remercie.
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Quatre comités ont été formés dont, dans un premier temps, deux pour le secteur laitier. L'un de ces deux comités a analysé les répercussions des trois ententes: celle avec l'Europe, celle avec la zone transpacifique et celle avec les États-Unis et le Mexique.
Nous sommes donc allés de l'avant et nous avons fait l'annonce, l'été dernier, d'un programme de compensation de 1,75 milliard de dollars concernant le PTPGP et l'AECG.
Comme vous l'avez mentionné, 350 millions de dollars, dont 250 millions de dollars pour les producteurs et 100 millions de dollars pour les transformateurs, avaient déjà été accordés.
Le deuxième volet, dont je parlais à M. Lehoux il y a quelques instants, est celui portant sur la vision de l'avenir du secteur laitier. Le même exercice avait été fait avec ce qu'on appelle affectueusement le G0-4, donc la volaille et des œufs. Cet exercice pour les trois ententes a été fait. Les groupes de travail ont formulé leurs recommandations, non seulement sur le plan de leurs souhaits en fait de compensations financières, mais aussi du genre de mécanismes préféré.
J'en ai pris très bonne note pour la prochaine étape. Pour moi, la prochaine étape consistera à procéder au versement des compensations pour la volaille et les œufs et, ensuite, de terminer le volet des compensations à la suite de l'ACEUM, pour le lait, la volaille et les œufs.
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Je le ferai avec plaisir.
C'est un élément dont je suis très fière. J'ai eu le plaisir de concevoir, de porter et d'accoucher de la politique féministe de développement international, mais je dois rendre à César ce qui appartient à César. La politique alimentaire a été développée par mon collègue le ministre . J'ai eu le plaisir d'en accoucher, et maintenant j'ai le plaisir de l'élever. On parle d'un engagement financier de 134 millions de dollars.
Il y a, entre autres, le Fonds des infrastructures alimentaires locales d'une somme de 50 millions de dollars. Un premier appel de proposition a été lancé l'été dernier. Les gens ont été informés, au cours des dernières semaines, d'une première série de projets.
Le mot clé, c'est « accès ». L'objectif est de faire en sorte que tous les Canadiens aient accès à des produits alimentaires de qualité, que notre système alimentaire se développe de façon positive pour l'environnement et qu'on développe l'économie.
[Traduction]
Le Fonds des infrastructures alimentaires locales est un élément important de la politique alimentaire. Il y a un volet entourant la fraude alimentaire. Lorsque nous parlons de fraude alimentaire, nous pensons au miel, par exemple. Nous avons fait enquête et le miel canadien est du miel à 100 %, mais nous avons vu des importations... Le fonds injecte plus de ressources pour veiller à ce que les Canadiens obtiennent les produits qu'ils croient acheter.
Il y aura une initiative « Achetez au Canada », et l'idée consiste à renforcer la confiance et la fierté des Canadiens à l'égard de l'agriculture canadienne. Il y a un fonds pour les localités isolées et du Nord, un programme sur le gaspillage alimentaire et un programme d'alimentation en milieu scolaire.
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Merci, monsieur Forbes et madame Walker, d'être ici encore aujourd'hui.
Je veux parler brièvement du plan ministériel. Dans le Rapport sur les résultats ministériels d'AAC, à la page 13... Je ne suis pas certaine si vous l'avez à titre de référence.
À la page 13, vous utilisez un taux de croissance annuel moyen entre 2017 et 2025 pour calculer la variation en pourcentage dans le rendement économique du secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire ainsi que la variation en pourcentage des ventes de produits agroalimentaires. Les mêmes critères ont été utilisés dans le plan ministériel de 2019-2020 à la page 10 de ce même rapport.
Toutefois, dans le rapport sur le plan ministériel, qui vient d'être rendu public, vous avez changé les critères dans les deux catégories. Plus précisément, vous utilisez désormais un taux de croissance annuel composé plutôt que le taux de croissance annuel moyen pour calculer les cibles entre 2017 et 2025. Par ailleurs, l'utilisation du taux de croissance annuel composé a changé les résultats pour les années précédentes.
De plus, pour calculer la variation en pourcentage du rendement économique du secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire, vous êtes maintenant revenus à 2007 comme année de début plutôt que 2017. Pour calculer la variation en pourcentage des ventes de produits agroalimentaires, vous êtes revenus à 2012 comme année de début plutôt que 2017.
Je me demande si vous connaissez la raison pour laquelle le ministère est passé du taux de croissance annuel moyen au taux de croissance annuel composé pour effectuer les calculs.