Si vous souhaitez informer le greffier de quelque chose, mais que vous ne voulez pas en parler ici aujourd'hui, ce n'est pas un problème. Vous pouvez en discuter avec le greffier, et il en tiendra compte lors de la commande des repas.
Je voulais juste vous faire savoir que vous êtes libre de vous manifester et de nous en informer, et nous essaierons de vous accommoder.
Le prochain point est quelque chose qui, à mon avis, pourrait être utile aux nouveaux et aux anciens membres qui auraient des questions. Hier, j'ai eu l'occasion de rencontrer le greffier et l'équipe d'analystes pour obtenir des réponses à certaines de mes questions, et je me demandais pourquoi je serais la seule à en bénéficier. Pourquoi ne pas offrir cette possibilité à tous membres du Comité qui pourraient avoir des questions sur la procédure et sur d'autres questions et enjeux qui se posent au Comité?
Vous êtes libres de communiquer avec le greffier et avec l'équipe. Ils ont gentiment accepté de nous accueillir et de nous rencontrer. Ils prendront le temps de vous guider si vous avez des questions, par parti ou individuellement. N'hésitez pas à communiquer avec n'importe lequel d'entre nous pour en discuter.
Nous passons maintenant aux travaux du Comité.
Nous sommes saisis de la motion de Mme Blaney. Je pense qu'il convient d'y revenir maintenant, pour voir s'il faut poursuivre le débat ou si nous pouvons mettre la motion aux voix.
Nous avons la liste de quatre noms de la dernière réunion. Souhaitons-nous reprendre dans cet ordre?
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J'ai d'autres choses à dire, c'est certain. Ce sera moins long qu'à la dernière réunion, je vous le promets. On ne sait jamais, je suppose, mais je n'ai pas l'intention de prendre autant de temps. J'ai plusieurs autres commentaires à faire à ce moment-ci.
Je sais que certains de mes collègues ont des commentaires.
Je pourrais aussi proposer un amendement un moment donné, mais je vais laisser à certains de mes collègues la possibilité de s'exprimer d'abord. Vous pourriez simplement inscrire mon nom sur la liste de nouveau, et si je choisis de proposer l'amendement, je pourrai le faire à ce moment-là.
J'ai évidemment exprimé certaines de mes préoccupations la dernière fois, principalement au sujet des modifications au Règlement. J'ai alors parlé du contexte dans lequel on a tenté d'apporter des changements au cours de la dernière législature, et j'ai expliqué en quoi il était si important, pour apporter ce type de changements, que tous les partis reconnaissent l'importance de cet enjeu et le fait que ces changements touchent tous les députés.
Lors de la dernière législature, lorsque le gouvernement a tenté d'apporter des changements qui n'avaient pas l'appui des partis d'opposition, nous, les députés conservateurs et néo-démocrates, étions tous farouchement contre. Notre préoccupation, c'était qu'on voulait aller de l'avant, mais sans avoir travaillé avec les partis d'opposition et sans être parvenus à un consensus avec tout le monde. Cela nous préoccupe toujours.
Il semble que des discussions ont eu lieu avant que ce soit présenté. Je n'étais certainement pas au courant. Lorsque j'en ai parlé à mes collègues du Comité, ils ne semblaient pas être au courant non plus.
Cela nous a surpris, et je demeure préoccupé par l'idée qu'on puisse apporter de tels changements sans l'accord de tout le monde. Lors de la dernière réunion, j'ai dit que ces changements me préoccupent, puisque je suis conservateur, en matière financière, et que l'on songe à accroître la masse salariale pour, je crois... Combien y a-t-il de comités?
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Mon collègue me dit qu'il y a 24 comités. On parle donc d'une augmentation de salaire de 6 200 $ chacun, je crois, pour 24 personnes, pour un total de plus de 150 000 $. C'est de l'argent qui sort des poches des Canadiens, et il y a beaucoup de Canadiens pour qui 150 000 $ feraient une très grande différence.
J'y reviendrai dans une seconde, mais en fin de compte, il s'agit essentiellement d'une augmentation de salaire pour l'ensemble du caucus du plus petit parti officiel au Parlement. En fait, pour certains membres de ce caucus, cela représenterait presque certainement deux salaires supplémentaires. Étant donné le nombre de députés que compte leur caucus et le nombre de comités, cela me semble assez évident.
J'ai siégé à de nombreux comités. J'ai présidé beaucoup de comités. J'ai été vice-président de comités. Il arrive qu'un vice-président doive s'acquitter du rôle du président, et c'est la reconnaissance de ce travail, mais j'imagine que la possibilité de voir un troisième vice-président être obligé d'occuper la présidence serait rare, voire inexistante. Je pense que l'idée de verser un salaire supplémentaire à une personne qui n'aura probablement jamais vraiment à exercer ces fonctions choquerait certains Canadiens. C'est une préoccupation qu'il convient de mentionner.
Je sais que certains de mes collègues m'en voulaient de ne pas leur avoir donné l'occasion de s'exprimer la dernière fois. J'essayais de m'assurer de mériter mon salaire; je veux maintenant leur donner l'occasion de gagner le leur. Je devrais donc céder la parole. Je pense que mon nom est réinscrit sur la liste. J'aurai peut-être l'occasion de proposer un amendement lorsque mon tour viendra, si nécessaire.
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Merci, monsieur Brassard, et merci au Comité de me donner l'occasion de parler de l'enjeu dont nous sommes saisis.
Aujourd'hui, je vais parler de l'état dans lequel nous avons laissé les choses la semaine dernière, de ce que j'ai fait pendant la fin de semaine et, plus précisément, de ce que les gens de Saskatoon—University que je représente pensent du travail qui se fait à Ottawa, ou plutôt de l'inaction à Ottawa.
La plupart des samedis, j'aime me rendre dans divers commerces de Saskatoon. J'étais à Robin's Donuts sur Central Avenue, dans le quartier de Sutherland, pour discuter avec les gens de ce qu'ils vivent. Allez là-bas et parlez à des aînés, des étudiants ou des gens qui ont une jeune famille. Vous constaterez, sans aucun doute, qu'ils éprouvent des difficultés. Ils comptent sur moi, leur député. Ce sont des discussions difficiles, surtout pour les aînés à revenu fixe. Les pressions viennent de toutes parts. Le commentaire que j'entends le plus souvent, probablement, est celui-ci: « Vous devez augmenter ma pension. Je ne peux pas survivre avec ce que j'ai. »
Je ne sais pas ce que vous dites aux gens qui sont dans cette situation. Évidemment, à l'opposition et dans cette enceinte, nous avons un pouvoir limité pour influencer la vie des gens, mais ce que j'entends, c'est que les gens sont pris à la gorge.
Il y a autre chose qui dérange. Ceux qui ne viennent pas de l'Ouest canadien ne le ressentent peut-être pas, mais chaque fois que je parle à quelqu'un, je vois des gens qui éprouvent un profond sentiment de négligence et d'aliénation et pensent que le reste du Canada ne nous comprend pas. Quand j'ai commencé à parler de mon travail ici, j'ai expliqué à certains de mes électeurs le travail que fait le Comité et j'ai parlé du sujet dont nous avons discuté la semaine dernière.
Il était scandaleux qu'on songe à augmenter nos propres salaires de plusieurs milliers de dollars. On parle d'environ 500 $ ou 600 $ de plus par mois. Vous regardez ces aînés et vous leur dites que c'est bien ce qui a été discuté au Comité. C'est dégoûtant. Ils posent la question de nouveau: « Et moi? Pourquoi on ne peut pas augmenter ma pension? » Je n'ai pas de bonne réponse à leur donner. Je ne sais pas si vous avez eu de telles discussions avec ceux que vous représentez, mais c'est révoltant, quand ils se rendent compte que nous parlons d'augmenter nos propres salaires... C'est ce que c'est, en fin de compte. C'est une question d'argent; ou c'est mon impression, du moins.
Six mille dollars par an pour tout député qui aurait l'honneur de devenir ce deuxième vice-président, c'est... Je ne sais pas si cela va faire une différence dans leur vie, mais pour les gens que je représente, ce serait énorme. Si leur pension était augmentée de 6 000 $, ils n'auraient plus à choisir entre acheter leurs médicaments ou payer le loyer pour ce mois-là. Pour nous, 6 000 $ est un montant substantiel, mais qu'est-ce que cela représenterait pour le Canadien moyen? Ils seraient fous de joie! En plus, imaginez s'ils avaient le pouvoir de s'accorder eux-mêmes cette augmentation... C'est là où on sent une déconnexion avec le citoyen moyen. Lorsqu'on commence à en parler, les gens disent: « Donc, vous faites partie du comité qui établit les règles qui s'appliquent à vous à Ottawa, et une partie du comité veut maintenant dépenser plus de 150 000 $? Pourquoi? »
Je pense que le Canadien moyen ne voit pas comment il peut en avoir pour son argent lorsque nous avons la possibilité de nous donner des augmentations. Je dirais que cela va à l'encontre de nos conventions; cela ne se fait pas, ici. Notre rémunération et nos avantages sont établis en fonction de divers facteurs économiques. Ce changement va à l'encontre de certaines traditions de longue date selon lesquelles nous ne faisons pas ce genre de choses dans ce pays.
Une autre chose que nous ne faisons pas, surtout puisque nous sommes une démocratie de modèle Westminster, c'est que nous ne modifions pas le Règlement à moins que tous les partis ne soient d'accord. Voilà un autre aspect dont j'ai discuté avec les gens à Saskatoon en fin de semaine dernière. Ils n'arrivent pas à se faire à l'idée.
C'est comme une partie de Monopoly. Il y a quatre joueurs. Un joueur a des propriétés ici et là, acquises par hasard et à la suite de bonnes décisions, et il s'est placé en assez bonne posture. Faisons une analogie: les trois autres joueurs veulent changer les règles. Il n'y a aucun sport, aucun jeu, aucune compétition équitable pour lequel il serait autorisé de changer les règles en cours de route. Idéalement, cela se fait avant. Les règles de base qui régissent une compétition sont établies par consensus.
Voilà ce qui me préoccupe par rapport à la tangente que prend ce comité. Si nous commençons à changer les règles sans consensus, nous nous engageons sur une pente glissante. Il sera difficile d'essayer d'expliquer cela aux gens que nous représentons. Si cette motion est adoptée, nous nous trouverons à dépenser une somme considérable pour nous-mêmes. Je ne peux pas, en toute bonne foi, retourner voir les gens qui m'ont élu et leur dire que c'est cela, le bon travail que nous avons fait au Comité.
Sur le plan financier, 6 000 $ par an représentent une belle prime pour un député. Je comprendrais si cette personne accomplissait un véritable travail. Je conviens que des responsabilités supplémentaires justifient une rémunération supplémentaire, dans certaines circonstances. Mais ce n'est pas normal. Nous donner une augmentation à nous-mêmes ou à certains députés sans consensus, c'est changer les règles sans l'accord de tous. Je suis vraiment préoccupé par les conséquences possibles pour notre démocratie.
Revenons à l'argent. Si vous retournez dans votre circonscription en fin de semaine, allez voir une personne âgée, une personne en difficulté, et demandez-lui ce que ces 6 000 $ — environ 500 $ par mois — feraient pour elle. Il vous sera difficile d'expliquer pourquoi ces députés reçoivent plus d'argent si vous regardez dans les yeux une personne âgée qui n'a pas les moyens de payer ses médicaments et son loyer et qui est obligée de faire ce choix difficile. J'en suis incapable. Je ne peux pas appuyer cette motion puis retourner dans ce café pour expliquer le travail que nous faisons ici. C'est un montant considérable.
Il y a un autre aspect à cela. D'où vient cet argent? Il vient des contribuables. Les impôts sont importants. Ils servent à offrir des services importants au pays. Toutefois, un dollar d'impôt en trop, c'est du vol.
Je reviens à l'exemple d'un petit entrepreneur de ma communauté qui est en difficulté, et ces difficultés découlent des politiques de ce gouvernement, des politiques de ce pays qui ne fonctionnent pas pour lui. En ce moment, des gens font faillite et font des mises à pied. J'irais voir cet entrepreneur pour lui dire que nous allons dépenser 150 000 $ de plus? C'est peut-être ce dernier dollar qui fait basculer le tout et qui le pousse maintenant à la faillite, pour que nous ayons les moyens d'accorder une augmentation aux députés.
Je n'arrive pas à me faire à l'idée. Je ne sais pas comment on peut se faire à l'idée, lorsqu'on parle à un contribuable, à une personne âgée ou à quelqu'un qui a du mal à joindre les deux bouts du fait qu'on puise encore plus d'impôts dans ses poches pour donner cet argent à des députés qui siègent à un comité. Je ne peux pas le justifier auprès des gens que je représente. Je ne sais pas non plus comment vous le pourriez.
C'était mes observations, madame la présidente. Je cède la parole à mon collègue, M. Duncan.
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J'allais juste vous dire qu'il n'y a pas de quoi, en réponse à cela. J'ai été fasciné à la vue de ce qu'il y avait dans ces classeurs, mais ce sera peut-être pour une autre occasion, lors de discussions sur un autre sujet.
Comme l'a fait le député de Kingston et les Îles, j'ai fait de la politique municipale pendant 12 ans. J'ai été conseiller municipal. J'ai commencé tout doucement dans ce milieu à l'âge de 18 ans, puis j'ai été maire pendant huit ans, et président régional. Je me sens beaucoup plus à l'aise autour de la table d'un comité comme celui-ci qu'à la Chambre, bien que je m'y habitue de plus en plus. Je dirais que je suis content de pouvoir parler de cela aujourd'hui et de vous faire part de certaines des préoccupations et, je crois, des frustrations que nous avons au sujet de la proposition dont nous sommes saisis.
Ma vie dans le milieu municipal m'a amené à ne pas m'emballer pour des choses qui sont proposées et qui sont mises aux voix. Je n'embarque pas facilement. Il est important d'avoir l'occasion de débattre et de ne pas limiter les discussions aux membres du Comité, comme M. Tochor l'a aussi souligné, mais d'aller dans nos circonscriptions pour entendre les commentaires de nos électeurs. Donnez-nous la chance de le faire.
Je ne vais pas répéter ce que M. Tochor a dit, mais franchement, quand j'étais dans ma circonscription de Cornwall et que j'ai mentionné cela à quelques électeurs, dans divers contextes, les gens se sont montrés frustrés ou choqués de cette proposition et de la façon dont nous traitons cela.
Je vais consacrer mon temps à parler de quelques aspects techniques de la proposition et de la motion dont nous sommes saisis. Il y a eu quelques observations à propos des précédents qui sont créés ainsi qu'au sujet du comité spécial qui examine en ce moment les relations sino-canadiennes et qui a trois vice-présidents.
Je suis nouveau, alors vous devrez me pardonner. Je suis sûr qu'il vous arrivera de devoir me corriger, mais je ne crois pas que ce soit le cas en ce moment. Quand nous avons des comités spéciaux, c'est exactement ce qu'ils sont. Ils sont spéciaux. Ils sont uniques pour diverses raisons. Le Comité spécial sur les relations sino-canadiennes revêt une grande importance, en particulier pour le dossier qu'il étudie, pour ses échéanciers et pour la façon dont il est établi, ainsi que, franchement, pour l'attention très pointue qu'il reçoit non seulement dans la Cité parlementaire, mais à l'échelle du pays. La composition de ce comité, l'endroit où il se réunit, la façon dont il se réunit, les experts qu'il entend, et l'urgence de son travail: ce sont là les attributs d'un comité spécial. Ce sont des circonstances spéciales, et il peut donc avoir cette forme.
Nous pouvons revenir sur les comités permanents des législatures antérieures. Je crois que la formule des deux vice-présidents est réaliste et juste. D'après ce que je comprends, les comités permanents suivent cette formule, que les parlements soient majoritaires ou minoritaires. Je crois que c'est juste ainsi.
En ce moment, je prends à cœur ce que le NPD dit à propos de la situation. Aucun parti n'a la majorité. Nous devons travailler ensemble. Le gouvernement doit avoir le soutien d'au moins un autre parti pour faire avancer les dossiers.
Quant aux observations sur la nécessité de se montrer inclusifs et d'adopter une attitude de coopération, j'ai trouvé que la perspective de la proposition initiale visant à inclure le NPD dans le Sous-comité du programme et de la procédure, par exemple, était une manière juste et bonne de garantir cette coopération. D'après ce que je comprends, nous nous occupons des témoins comme nous nous occupons des procédures de ce comité. Au sein de chacun des comités, le NPD a la possibilité de contribuer à cela. Avec la proposition et la motion dont nous sommes saisis en ce moment, franchement, la seule différence que je vois est le montant additionnel d'environ 6 000 $, ou plutôt 6 200 $, pour chaque membre supplémentaire.
De toute évidence, je ne m'oppose pas à la coopération bipartite, que ce soit au sein de ce comité ou du point de vue du précédent que nous créons pour les autres comités. Cependant, d'après moi, il ne serait pas très bien vu d'avoir un troisième vice-président, avec l'argent qui se rattache à cela, pour peu ou pas de travail supplémentaire accompli, franchement. Je crois pouvoir dire que cela semble suspect pour mes électeurs et pour les gens avec qui j'ai parlé, et en fait pour les Canadiens en général.
J'espère qu'au cours des prochains mois, peu importe le temps que durera la présente législature, nous pourrons travailler ensemble à de nombreux sujets, et ce, de manière consensuelle, avec le soutien de tous les partis. Je crois cependant que ce que nous avons maintenant, dans cette proposition, n'empêche pas le NPD, le quatrième parti, de participer à la direction des comités et au travail qui se fait.
Je crois simplement que cela ne paraît pas bien pour les Canadiens et pour les parlementaires non plus, à vrai dire.
Je crois que quelques amendements ont été proposés pour régler la situation, pour éclaircir un peu les choses et pour aider à la prise d'une décision à ce sujet, mais j'ai hâte que nous passions à autre chose et que nous nous attaquions à des enjeux de manière à montrer aux Canadiens que nous ne nous préoccupons pas autant de l'argent que d'eux et du fonctionnement du Parlement, ainsi que des nombreux dossiers que nous devons gérer à court terme.
Je vais m'en tenir à cela. Je suis impatient de travailler avec vous tous.
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Merci, madame la présidente.
Je ne vais pas m'étendre sur le sujet plus que je l'ai fait jusqu'à maintenant, mais j'ai un amendement à proposer. C'est un amendement dont le but est de nous aider à nous orienter.
Peu importe ce que nous étudions à ce comité, je vois qu'un de nos principaux rôles est de veiller à ce que, pour le Parlement et la façon dont le Parlement est choisi — principalement avec les dispositions législatives visant les élections —, nous adoptions une perspective axée sur ce qui est juste et utile. Je crois que tout ce que nous faisons doit être fait de cette façon. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous appliquons le principe du consensus pour apporter de tels changements. Il est très important d'essayer d'arriver à des solutions avec lesquelles tous les partis sont à l'aise. Il est très important de fonctionner ainsi.
L'idée selon laquelle nous voulons veiller à ce que… En effet, aux dernières élections, les Canadiens ont décidé de réduire le nombre de sièges occupés par le NPD et par le gouvernement, et d'augmenter quelque peu le nombre de sièges occupés par notre parti et par le Bloc québécois. Cela modifie la façon dont la représentation fonctionne au Parlement, bien sûr, et la façon dont les choses se font dans les comités.
Je crois qu'on a fait beaucoup d'efforts pour essayer de faire en sorte que la décision des Canadiens se reflète dans la façon dont les comités sont constitués et dont les choses se font. Il était essentiel de respecter la capacité de tous les partis au sein d'un Parlement minoritaire comme celui que nous avons en ce moment. Je crois que cela a été reconnu et réalisé, comme mon collègue vient de le souligner, dans la façon dont les comités et les comités directeurs de chacun des comités ont été constitués.
En ce qui concerne cet autre changement qui est demandé en ce moment, comme un de mes collègues le soulignait, de nombreux Canadiens verraient cela comme une façon d'obtenir une augmentation de salaire pour un des caucus. En gros, cela revient à dire qu'il y a deux raisons pour suggérer ce changement. Les gens pensent à cela pour deux raisons. Premièrement, de toute évidence, un caucus entier recevrait une rémunération supplémentaire et, dans certains cas, des députés recevraient plus d'une rémunération supplémentaire.
Sachant que de nombreux députés, en particulier ceux du caucus libéral et du caucus conservateur, ne reçoivent pas de rémunération supplémentaire, je comprends que le porte-parole d'un parti puisse avoir des responsabilités supplémentaires — c'est certainement le cas —, mais il y en a aussi pour les porte-parole adjoints d'un parti ou pour des gens du caucus du gouvernement. Je ne suis pas sûr de la situation, mais quand j'ai fait partie du caucus du gouvernement alors que le Parlement était minoritaire, au début, j'ai siégé à deux comités différents. C'est quand même beaucoup de travail supplémentaire, faire partie de deux comités, mais cela n'est pas reconnu par des rémunérations supplémentaires.
C'est peut-être une discussion qui arrive à un moment donné, mais je ne crois pas que le contexte actuel convienne. De plus, comme un de mes collègues l'a souligné, les Canadiens trouveraient probablement insultant de savoir que les membres des comités se votent des augmentations de salaire. Je ne crois pas vraiment… J'espère en tout cas que ce n'est pas de cela qu'il est question en ce moment.
L'autre chose que certains Canadiens pourraient voir dans la situation dont vous parlez, avec l'augmentation de la rémunération de tous les membres d'un caucus à l'appui de ce principe, c'est que le gouvernement cherche à se gagner les bonnes grâces d'un caucus en particulier afin d'avoir les votes qu'il lui faut pour adopter des lois et se maintenir au pouvoir.
Je ne dis pas que c'est le cas, mais je peux très bien voir comment des gens pourraient le croire. Ce sont certainement des impressions que nous voulons éviter de donner.
Je reconnais que personne ne veut donner cette impression. Personne au caucus du NPD ne veut donner l'impression qu'il accepte ce genre de paiement. Personne au sein du caucus libéral ne veut donner l'impression que c'est le cas.
Je crois qu'il y a un moyen de régler cette situation et de réaliser ce qu'on cherche à faire d'après moi sans donner ce genre d'impression. Je crois que l'intention — j'espère vraiment ne pas me tromper — est simplement de reconnaître au moyen d'un titre le rôle qu'un député du NPD jouerait au sein d'un comité directeur, etc. Il serait possible de le faire avec l'amendement suivant.
En ce moment la motion se lit comme suit:
Que, pour le reste de la 43e législature, nonobstant le paragraphe 106(2) du Règlement, outre le président et le premier vice-président, chaque comité nommé à l’article 104 du Règlement compte un vice-président du Bloc québécois et un vice-président du Nouveau Parti démocratique.
C'est la motion actuelle. Je suggère les modifications suivantes. Nous remplacerions tout ce qui vient après « le paragraphe 106(2) du Règlement » par ce qui suit:
pour tous les comités énumérés à l'article 104 du Règlement, le premier vice-président soit membre de l'opposition officielle, le deuxième vice-président soit membre d'un parti d'opposition autre que le parti d'opposition officielle et le ou la député(e) admissible qui n'est pas choisi pour le poste de deuxième vice-président reçoive le titre de troisième vice-président pourvu qu'il ou qu'elle ne reçoive pas de traitement supplémentaire en vertu de l'alinéa 62.1(1)h) de la Loi sur le Parlement du Canada.
Ainsi, personne ne pourrait avoir de mauvaises impressions au sujet des paiements et de ce genre de choses. Le député de l'autre parti de l'opposition qui n'a pas été choisi pour le poste de deuxième vice-président aurait bien sûr ce titre, et aurait la satisfaction de voir son rôle reconnu au sein du comité directeur. C'est l'amendement que je propose en ce moment.
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Dans mes observations, si nous devons décider, en tant que membres du Comité ou députés du Parlement, de nous pencher sur les façons de reconnaître les divers rôles et responsabilités en versant plus généralement une rémunération supplémentaire, c'est une discussion que nous aurions et qui mènerait à une décision, si les gens trouvent que cela en vaut la peine. Je crois fermement que nous ne devrions pas prendre de décisions au sujet de nos propres rémunérations, et c'est ce que nous proposons avec cette motion. Il est question de prendre une décision sur la rémunération de quelqu'un. Mais si nous devions discuter de ce qui pourrait se produire au cours des futures législatures, en tant que députés, nous pourrions tous en discuter si tous les partis estiment qu'il vaut la peine de discuter de la façon dont la rémunération ou la rémunération supplémentaire doit fonctionner.
C'est une des raisons pour lesquelles on a décidé il y a de nombreuses années, même pour la rémunération de base des députés, de ne pas confier aux députés la prise de ce type de décisions au sujet de leur propre rémunération. Nous ne devrions pas prendre de décisions sur notre propre rémunération. Si nous choisissons de changer la façon dont cela est fait pour les législatures futures, c'est une autre histoire. Le problème en ce moment, c'est que nous parlons d'amener les députés à voter sur quelque chose qui produirait un effet sur leur propre rémunération. Je crois que nous ne devrions mettre personne dans cette position.
L'objectif est de permettre, comme il se doit dans l'esprit de certaines personnes, de reconnaître le travail d'une personne qui siège à un comité directeur, sans que personne se retrouve à voter pour des augmentations salariales, en particulier dans le contexte d'un Parlement minoritaire comme celui-ci, alors que les Canadiens pourraient poser les questions que j'ai soulevées précédemment.
C'est la raison pour laquelle j'ai choisi de présenter cette motion.
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Merci, madame la présidente. Je reconnais le sérieux de cette conversation importante.
Je tiens tout d'abord à souligner que lors de la dernière réunion du Comité, les députés conservateurs ont beaucoup parlé du fait que pour le deuxième vice-président, bien sûr, les choses se passeraient différemment dans chaque comité, et que parfois ce serait le NPD et parfois le Bloc. Je pense qu'il est vraiment important de ne pas oublier qu'il ne s'agit pas d'un parti unique. Il s'agit d'examiner la façon dont cet endroit est fait et le comité sur les relations sino-canadiennes; il y a maintenant une différence dans la façon dont certains comités seront traités par rapport à d'autres.
Au bout du compte, il s'agit de créer des relations respectueuses. Je veux certainement discuter de rémunération pour tous les rôles. Je crois que c'est toujours intéressant d'en discuter. Je pense qu'il est très clair ici, d'après ce que la présidente a indiqué après avoir discuté avec l'analyste et le greffier, que ce n'est pas le bon processus pour aller de l'avant. J'aimerais voir ce que nous pourrons faire à l'avenir sur cette question; de toute évidence, il semble que ce comité n'est pas le bon cadre.
Je veux aussi vraiment encourager mes amis conservateurs. Il y a des conversations vraiment importantes sur les difficultés auxquelles bon nombre de nos électeurs font face. J'espère qu'ils collaboreront avec nous, bien sûr, dans notre appel aux libéraux concernant la hausse des prestations de la Sécurité de la vieillesse. À l'heure actuelle, cela s'applique aux aînés de 75 ans, et bien entendu, comme nos députés le disent, nous voulons que l'âge soit abaissé à 65 ans. Si les aînés sont aux prises avec des difficultés, nous voulons absolument les aider le plus tôt possible.
De plus, il semble qu'il y ait eu des discussions sur le fait que des gens n'ont pas les moyens d'acheter des médicaments, et nous espérons que notre plan sur l'adoption d'une stratégie nationale universelle qui respecte toutes les provinces et tous les territoires recevra l'appui qu'il faut pour que les choses aillent de l'avant.
J'espère avoir répondu à la question du député. J'ai hâte de poursuivre cette discussion.
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Merci, madame la présidente. Je crois qu'il est intéressant de constater qu'on semble vouloir rendre le NPD partiellement responsable en raison de la motion que nous avons présentée.
Encore une fois, j'aimerais seulement préciser qu'à la Chambre des communes, les conservateurs ont proposé une motion en vue de créer un comité doté de trois vice-présidents. Cette décision a été prise et lorsqu'on dit que ce rôle n'a pas été créé, ce n'est pas le cas, car il a été créé, et c'est ce qui nous a menés à cette discussion.
Encore une fois, la motion que j'ai présentée vise à créer un climat de collaboration avec la Chambre des communes. Si je me fonde sur les conseils du greffier et de l'analyste, c'est un endroit propice à ces discussions, mais cela ne permettra pas d'atteindre l'objectif de ces motions.
Comme je l'ai dit plus tôt, je crois qu'il s'agit d'une conversation intéressante, mais nous devrions peut-être en discuter dans un endroit où l'on a l'autorité nécessaire pour obtenir des résultats. Je crois que ces conversations sont toujours pertinentes.
Encore une fois, je tiens à m'exprimer clairement. Il s'agit d'apporter une modification au Règlement et non de le transformer en profondeur. Je crois seulement qu'il faut respecter cela et tous les rôles des partis. C'est ce que nous tentons d'accomplir par l'entremise de cette motion.
Je serais heureuse de poursuivre la discussion, car je crois que c'est important. J'espère certainement que nous aurons réglé la question d'ici la fin de la réunion d'aujourd'hui.
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Je suis désolé, madame la présidente. Le défi — et j'ai écouté Mme Blaney — et le problème qui se posent dans le cas de la motion Canada-Chine, c'est que la motion a été présentée lors d'une journée de l'opposition et elle a été appuyée par les partis de l'opposition, notamment le NPD et le Bloc. Il ne faudrait donc pas confondre les choses en disant qu'il s'agit d'un enjeu lié aux conservateurs. En effet, la question a fait l'objet d'un vote à la Chambre.
L'intention de la Chambre des communes était de créer un comité Chine-Canada pour étudier les enjeux liés aux relations avec la Chine. Cela venait du Parlement — et non d'un comité permanent ou du Règlement — et il revenait à ce comité de déterminer s'il y aurait un troisième vice-président. C'est ce qu'il a fait. Le Règlement est très différent.
La motion présentée par Mme Blaney parle spécifiquement de modifier le Règlement pour la 43e législature. C'est donc l'enjeu dont nous sommes saisis. Je voulais m'assurer que ce soit très clair, non seulement pendant que nous traitons le sous-amendement, mais aussi l'amendement et la motion principale lorsque nous l'aborderons, le cas échéant.
Évitons de confondre les choses en rendant les conservateurs responsables de la création d'un poste de troisième vice-président au sein du comité Chine-Canada, car nous n'avons pas fait cela. En effet, c'est le Comité créé par le Parlement, et non par le Règlement, qui a fait cela, et ce sont deux entités différentes. Il faut bien le comprendre.
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Je sais qu'il y a l'interprétation. Comme je vous l'ai dit tantôt, je veux simplement mieux suivre la discussion. J'ai été habitué à avoir des documents écrits. Il aurait été écrit, par exemple, « éliminer “troisième“ », et ainsi de suite. C'est simplement cela.
Je ne voulais lancer la pierre à personne. Je me demandais si c'est ici une façon normale de procéder de présenter ainsi des sous-amendements, ou s'il faudrait que tout soit écrit pour simplifier la tâche à tout le monde et pour que nous puissions suivre adéquatement.
Je vous l'annonce en primeur: si, plus tard, j'ai à déposer des amendements et des sous-amendements, je vais les mettre par écrit et vous les distribuer. À partir de ce moment, j'attendrai les commentaires et il me semble que nous pourrons avoir des discussions plus faciles.
Je dois dire que l'un de mes collègues du Parti conservateur — je ne sais pas lequel — est venu me donner l'information. J'ai dû avoir l'air d'une âme égarée. Alors, tout va bien.
Ce n'est pas une question d'interprétation. C'est seulement que je ne suis pas habitué à ces procédures. Je suis nouveau et je suis désolé si je suis un grain de sable dans l'engrenage. Ce n'est pas mon but.
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Je tiens seulement à être très clair. Pour une raison ou une autre, il semble y avoir une grande confusion entre la notion de troisième vice-président, celle de vice-président adjoint et la situation actuelle, c'est-à-dire rien d'autre. Il n'y a aucun autre. Je conviens que nous devons apporter ce changement pour respecter l'intention annoncée, puisqu'on parle de vice-présidents dans la Loi sur le Parlement du Canada. Si on ne parle pas de troisième vice-président ou de vice-président adjoint, c'est seulement parce que personne n'avait prévu une telle situation. Dans les faits, il y a toujours eu un premier vice-président et un deuxième vice-président — et je crois que c'est aussi le cas dans le Règlement. Le premier vice-président est toujours un député ou une députée de l'opposition officielle. Le deuxième vice-président est toujours un député ou une députée d'un autre parti de l'opposition. Il n'y a jamais eu de troisième vice-président au sein d'un comité permanent. Il n'y a jamais eu de vice-président adjoint non plus.
Peu importe ce que nous faisons, nous créerons un nouveau poste, car nous nous retrouvons dans une situation où il y a deux partis de l'opposition officielle et ils souhaitent tous les deux que certains de leurs députés soient reconnus d'une façon ou d'une autre. Pour ce faire, nous devons créer un nouveau poste, à savoir celui de troisième vice-président ou de vice-président adjoint, peu importe le nom qu'on lui donne. Pour obtenir l'effet que nous tentons d'obtenir par l'entremise de l'amendement, nous devrions lui donner le nom de « vice-président adjoint » ou de « troisième vice-président », mais au bout du compte, nous créons un nouveau poste qui n'a jamais existé, d'une façon ou d'une autre, au sein d'un comité permanent.
Je n'étais certainement pas convaincu que nous devions procéder de cette façon, surtout par l'entremise d'une motion comme celle-ci. Il faudrait plutôt procéder par consensus. Mais ce n'est pas ce qui s'est produit. Une motion a été présentée, et il me semble qu'elle a reçu l'appui nécessaire à son adoption. Je tente simplement de la modifier de façon à ce que personne ne puisse penser qu'il s'agit d'accorder un traitement supplémentaire à qui que ce soit. Le gouvernement ne tente pas d'acheter l'appui d'un parti. Il s'agit seulement de créer un nouveau poste qui permettrait de reconnaître les deux autres partis de l'opposition. C'est ce que nous faisons par l'entremise de cet amendement. En l'absence d'un tel amendement, certaines personnes pourraient s'interroger sur les motifs en jeu, par exemple en se demandant si on tente simplement de s'assurer que les deux autres caucus perçoivent un traitement non touché par d'autres députés.
Je crois que tout le monde a reçu le nouvel amendement. Pendant la pause, les députés ont peut-être eu l'occasion d'examiner ce nouvel amendement et d'y réfléchir ou d'en discuter. Nous en avons certainement discuté.
Nous reprenons le débat sur l'amendement dont nous sommes saisis. Encore une fois, comme dans le cas de l'amendement initial, des préoccupations ont été soulevées relativement à la façon dont cela fonctionnera concrètement sur le plan procédural. Comme le Comité est saisi de l'amendement, sur le plan procédural, le Comité peut proposer l'amendement et mener un débat.
Encore une fois, après lecture des dispositions sur les traitements liés à certains postes, je constate que la Loi énonce que les titulaires de ces postes « reçoivent » le salaire prévu dans la Loi, et je crois donc que cela soulève les mêmes problèmes que le premier amendement. Notre comité pourrait l'adopter, mais il ne changerait essentiellement pas la Loi, même si la Chambre l'adoptait aussi, et nous sommes donc aux prises avec le même problème.
Manifestement, vous pouvez avoir un débat sur la question, et cela vous aidera probablement à décider si vous voterez pour ou contre l'amendement.
Nous reprenons le débat sur l'amendement. Vous pouvez discuter de ces points et prendre une décision.
Monsieur Therrien.