:
Quand Me Walsh a comparu devant ce comité pour déposer son mémoire et répondre aux questions concernant ses préoccupations quant aux articles du projet de loi C-2 qui empiétaient sur l'autonomie constitutionnelle de la Chambre et des députés de la Chambre, il a souligné que le droit des députés de la Chambre de participer aux débats et aux votes faisait partie de l'autonomie constitutionnelle et même de la machine constitutionnelle du Parlement.
À l'article 40, aux lignes 27 à 33 de la page 55, au paragraphe 92.6(2) proposé, on précise ceci :
Me Walsh a clairement indiqué que cette disposition empiétait sur l'autonomie constitutionnelle de la Chambre d'élaborer et d'adopter des règles régissant la conduite des députés, par exemple qui peut voter, qui peut participer aux débats, etc.
En supprimant les lignes 27 à 33, comme je le propose dans mon amendement, on remettrait le tout à la Chambre, et celle-ci continuerait d'avoir autorité en cette matière. Cependant, rien n'empêcherait la Chambre d'apporter un amendement au Règlement en vue d'y inclure le libellé de ce paragraphe, si elle jugeait opportun de le faire.
Il s'agit donc en fin de compte des droits des députés de voter et de débattre en Chambre et de l'autonomie constitutionnelle de la Chambre de déterminer qui a le droit de voter et de débattre.
Si nous supprimons les lignes 27 à 33, la Chambre continuera d'exercer cette autorité constitutionnelle et pourra, si elle le souhaite, à la lumière de son jugement éclairé, déterminer si un candidat élu qui omet de produire la déclaration prévue dans le projet de loi C-2, ou d'y apporter une correction comme l'autorise ce projet de loi, a le droit de siéger ou non. Il en va de même après une élection lorsque vous n'avez pas le droit de siéger ni d'avoir accès au budget de fonctionnement d'un député, notamment, tant que le directeur général des élections n'a pas émis un certificat, en vertu des règles de la Chambre, attestant que vous êtes bel et bien le candidat élu dans la circonscription fédérale où vous vous êtes présenté. Vous devez alors prêter serment avant de pouvoir bénéficier de tous les droits et privilèges d'un député et de commencer à toucher votre salaire. L'application est rétroactive à la date des élections, mais vous ne pouvez pas siéger tant que ce certificat n'est pas transmis à la Chambre des communes via les canaux appropriés. Ainsi, si jamais il faut six mois pour ce faire et si la Chambre est rappelée après une élection, il se peut qu'un candidat élu ne puisse pas siéger, ni débattre, ni participer à des votes.
De la même manière, je crois donc que la Chambre devrait conserver son autorité et son autonomie constitutionnelle pour pouvoir prendre cette décision.