Bienvenue à la 13e séance du Comité permanent des anciens combattants de la Chambre des communes.
Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le 27 octrobre 2920, le Comité entreprend son étude sur le soutien et les services offerts aux aidants et aux familles des anciens combattants.
Je souhaite la bienvenue à tous nos témoins qui ont pris le temps de se joindre à nous aujourd'hui.
Nous accueillons des représentants du ministère des Anciens Combattants, soit M. Steven Harris, sous-ministre adjoint, Secteur de la prestation des services; M. Mitch Freeman, directeur général, Gestion des programmes et de la prestation des services; et Mme Crystal Garrett-Baird, directrice générale, Politique et recherche.
Nous accueillons également des représentants du Bureau de l'ombudsman des vétérans, soit la colonelle Jardine, ombudsman des vétérans, et M. Duane Schippers, directeur et conseiller juridique, Examen et analyse stratégiques.
Bienvenue à tous, et merci beaucoup de votre patience, et merci de vous être accommodés de notre horaire un peu chargé parfois.
Sans plus tarder, je vais demander à M. Harris de nous présenter sa déclaration liminaire de cinq minutes.
Je veux rappeler aux gens encore une fois qu'après la déclaration liminaire de M. Harris, nous allons entamer les premières séries de questions, et à mi-chemin environ, nous passerons à la colonelle Jardine.
Monsieur Harris, les cinq premières minutes sont à vous.
:
Bonjour, monsieur le président — ou je devrais presque dire bonsoir —, et mesdames et messieurs les membres du Comité. Je vous remercie de votre invitation à me joindre à vous aujourd'hui.
[Français]
Bonjour.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, je suis heureux d'être ici aujourd'hui.
[Traduction]
Cela fait presque un an que la pandémie de COVID-19 a débuté au Canada, et elle a grandement bouleversé notre vie de tous les jours. Ses effets ont été ressentis par ceux que nous servons — nos vétérans et leur famille, les membres des Forces armées canadiennes et de la GRC —, ainsi que par ceux, au sein du ministère, qui s'occupent de fournir les programmes et les services essentiels.
Lorsque je repense à l’année qui vient de s’écouler, je suis fier de l’innovation, de la souplesse et de la résilience des vétérans et des organismes qui s’emploient à les soutenir.
[Français]
La pandémie étant toujours une préoccupation prioritaire pour nous tous, Anciens Combattants Canada s'est adapté, et continuera de le faire, pour répondre aux besoins de nos vétérans et de leur famille.
[Traduction]
Avant de parler de certains de ces changements, je voulais profiter de l’occasion pour faire brièvement le point sur le plan des initiatives sur les temps d’attente qui a été soumis au Comité permanent des anciens combattants en juin 2020, et pour remercier le Comité de son rapport intitulé Sortir du bourbier. Depuis la dernière visite du ministre en novembre, nous avons embauché plus de 350 personnes de partout au pays afin de renforcer notre capacité à prendre plus de décisions plus rapidement en ce qui concerne les demandes de prestations d’invalidité des vétérans. Ce personnel est maintenant formé et prend des décisions — ce qui constituera pour nous une façon de réduire les délais d’attente pour les vétérans.
[Français]
En outre, je tiens à souligner que, depuis le 23 mars 2020, date du début de la pandémie, Anciens Combattants Canada a versé près de 1 milliard de dollars en nouvelles prestations d'invalidité aux vétérans.
[Traduction]
Au cours des dernières années, nous avons élargi les programmes et les services qui contribuent au bien-être des vétérans et de leur famille. Nous veillons à ce que ces programmes soient accessibles aux vétérans qui le souhaitent et qui en ont besoin.
Des programmes plus récents, tels que l’Allocation pour études et formation, permettent aux vétérans de bénéficier d’un soutien financier pour suivre une formation postsecondaire ou une formation de plus courte durée, comme des ateliers ou des séminaires, tandis que les Services de réorientation professionnelle aident les vétérans en leur offrant un soutien individualisé pour la recherche d’emploi et des conseils en matière de carrière. Enfin, le Fonds d’urgence pour les vétérans, qui est là pour aider les vétérans en cas de problèmes financiers ou de situations d’urgence, est à leur disposition, qu’ils souffrent ou non d’un handicap lié au service.
Compte tenu de la durée de la pandémie, nous savons que nos vétérans les plus vulnérables sont en danger. Nous avons donc passé plus de 18 000 appels pour prendre des nouvelles d’eux. Nous avons communiqué avec nos vétérans qui reçoivent des services de gestion de cas, ceux qui ont des problèmes de santé, ceux qui vivent dans des régions éloignées et ceux qui risquent de se retrouver à la rue. Nous sommes actuellement en train de prendre contact avec les femmes qui ont servi le pays. Dans tous les cas, nous pouvons profiter de ces occasions pour ajuster les programmes et les services en fonction des besoins de ces vétérans.
Bien sûr, la COVID-19 a eu des répercussions importantes sur les établissements de soins de longue durée. Comme Anciens Combattants Canada soutient environ 4 000 vétérans hébergés dans des établissements de soins de longue durée un peu partout au pays, nous travaillons avec ces établissements et les membres des familles pour nous assurer que nos vétérans sont en sécurité. Dans certains cas, nous veillons à ce que les familles obtiennent le soutien dont elles ont besoin si elles veulent ramener un vétéran à la maison. Nous payons également l’équipement de protection individuelle des vétérans qui reçoivent un traitement en personne, nous avons renoncé à la nécessité de renouveler les ordonnances pendant la pandémie et nous avons étendu notre couverture en matière de télésanté.
[Français]
Étant donné que la COVID-19 a eu des répercussions financières négatives sur certains vétérans, nous avons modifié le Fonds d'urgence pour les vétérans afin de couvrir les coûts associés à la COVID-19 et avons autorisé un financement maximal de 10 000 $. Toutes ces mesures sont en place pour que les vétérans puissent continuer de recevoir l'aide et le soutien dont ils ont besoin.
[Traduction]
Ces exemples de programmes et de services sont importants, mais nous devons également reconnaître les conséquences que peut avoir la santé mentale sur notre capacité à prendre soin de nous-mêmes. En conséquence, Anciens Combattants Canada offre plusieurs types de soutien aux services de santé mentale pour nos vétérans et leur famille.
Ayant accès à plus de 12 000 professionnels de la santé mentale dans tout le pays, au Service d’aide d’Anciens Combattants Canada disponible 24 heures sur 24 et sept jours sur sept pour les vétérans et les membres de leur famille, ainsi qu’à 11 cliniques pour traumatismes liés au stress opérationnel et aux points de service satellites, les vétérans bénéficient de multiples avenues pour obtenir du soutien et recevoir des traitements. Dans le contexte de la COVID-19, nombre de ces services peuvent être dispensés virtuellement, ce qui permet à tous les vétérans, même à ceux qui vivent dans des régions éloignées, d’avoir accès en toute sécurité à du soutien et à des traitements.
Reconnaissant le rôle essentiel des familles dans le soutien de nos vétérans, Anciens Combattants Canada offre une prestation aux aidants des vétérans souffrant d’invalidités graves et a étendu le Programme pour les familles des vétérans aux 32 centres de ressources pour les familles des militaires au Canada. Ce programme a pour but d’aider les vétérans et leur famille à faire la transition vers la vie après le service et de les mettre en contact avec les ressources communautaires.
[Français]
Il reste encore beaucoup de recherches à faire sur la santé mentale et le trouble de stress post-traumatique, ou le TSPT. Le Centre d'excellence sur le TSPT et les états de santé mentale connexes, qui est financé par Anciens Combattants Canada, effectue d'excellentes recherches sur les répercussions de la COVID-19 sur la santé mentale des vétérans, sur la santé mentale des familles des vétérans, sur le soutien par les pairs et sur les types de traitements du trouble de stress post-traumatique, pour n'en citer que quelques-uns.
[Traduction]
De plus en plus de vétérans et membres de leur famille viennent nous voir et trouvent les services et le soutien dont ils ont besoin. Nous continuons de nous adapter au gré des nouveaux renseignements qui nous parviennent.
[Français]
Nous avons donné à nos employés les outils et le soutien nécessaires pour travailler à domicile, afin qu'ils puissent soutenir nos vétérans et leur famille. Ensemble, nous travaillerons pour avoir une incidence positive sur le bien-être des vétérans et de leur famille.
[Traduction]
Merci beaucoup, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur Harris, je vous remercie de votre déclaration, et je remercie aussi M. Freeman et Mme Garrett-Baird d'être avec nous aujourd'hui.
Voici une question que je trouve très importante quand je discute avec nos vétérans et les membres de leur famille. Ce que j'entends sans cesse, c'est « Au moment de nous enrôler, on nous avait dit que nous n'avions pas à nous inquiéter, que nos familles — notre conjoint ou conjointe et nos enfants — seraient une priorité au sein des forces armées et quand nous serions vétérans. »
Toutefois, je dois vous dire aujourd'hui que j'ai de vives inquiétudes après avoir parlé avec des conjoints, dans le cadre d'une assemblée locale que j'ai organisée dernièrement avec des membres de la Brigade des aidants naturels, et avoir discuté précisément de l'allocation pour aidant.
Un des premiers commentaires que beaucoup ont fait, c'est qu'on l'appelle maintenant l'« Allocation de reconnaissance pour aidant », mais que la reconnaissance n'en fait toujours pas partie, et c'est notamment parce qu'on se concentre uniquement sur les blessures physiques, les blessures visibles. Ceux qui ont des blessures psychologiques peuvent avoir aussi des blessures physiques, mais les blessures physiques ne les empêchent pas autant de fonctionner que leur trouble de stress post-traumatique ou leurs blessures de stress opérationnel. Dans ce cas, les aidants ne sont pas admissibles à cette allocation.
Monsieur Harris, ne voyez-vous pas là un manque flagrant de logique quand il s'agit de prendre soin des familles de nos vétérans?
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Monsieur, je suis désolée de vous interrompre. Je ne remets pas en question la façon de la verser. Tout est très clair sur ce point, mais ce qui est prévu sur papier ne répond pas nécessairement aux besoins concrets des conjoints ou des aidants.
Dans ce cas, l'accent est mis sur les blessures physiques. Je ne sais pas avec qui vous avez parlé, mais on semble croire que ceux qui ont des problèmes de santé mentale peuvent sortir pour travailler dans leur cour et que c'est bon pour eux. Toutefois, ces gens souffrent de problèmes graves et des odeurs comme celles de l'essence ou de l'huile, ou une pétarade, ou les niveaux de bruit, etc., peuvent être des éléments déclencheurs pour eux. On s'attend à ce qu'ils puissent fonctionner dans des situations où ceux qui ont une incapacité physique ne peuvent pas le faire, alors que ce n'est pas le cas.
Depuis 2016, l'ombudsman signale qu'il faut apporter ce changement, et que ces aidants doivent recevoir la même reconnaissance que les fournisseurs de soins — les forces armées et Anciens Combattants — disent qu'ils vont accorder à nos familles de vétérans. Toutefois, ils ne sont pas admissibles.
Selon vous, devrait-on remédier à ce problème? J'ai vraiment l'impression qu'il s'agit d'un manque flagrant de logique dans ce programme.
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La création du Fonds pour le bien-être des vétérans et de leur famille a été annoncée dans le cadre du budget 2017. Ce fonds octroie des subventions et contributions à hauteur de 3 millions de dollars par an pour permettre à des organisations de mener des recherches et de mettre en œuvre des initiatives et des projets qui favorisent le bien-être des anciens combattants et de leurs familles.
Ce fonds nous a permis de collaborer étroitement et de soutenir l'innovation. Il s'agit d'une approche stratégique qui nous donne la capacité de trouver des moyens innovants pour rehausser notre soutien à la santé et au bien-être des anciens combattants tout en évitant les doubles emplois dans la prestation des services et des programmes.
À l'heure actuelle, ce fonds est accessible aux organisations caritatives à but non lucratif, aux institutions de recherche et d'enseignement, aux organisations autochtones et, dans certains cas, aux organisations à but lucratif, si elles répondent aux critères. Le programme fonctionne, et nous avons de très bons exemples de réussite à la fois pour les anciens combattants, mais aussi pour les membres de leur famille et les aidants.
Je vais juste évoquer rapidement une organisation qui en a bénéficié. Elle soutient les anciennes combattantes, les futurs anciens combattants et les conjoints d'anciens combattants qui se préparent au prochain chapitre de leur vie, celui de quitter l'armée. Le financement accordé à cette organisation a servi à offrir de nombreux ateliers qui ont permis à ces participants de planifier leur avenir et la manière dont ils accèdent aux services. Il a aussi servi à développer un réseau de mentors. Il s'agit donc d'une approche très collaborative.
Un autre exemple de réussite est celui des anciens combattants qui exercent une incidence positive sur la communauté et qui soutiennent les personnes ayant survécu à des catastrophes. L'organisation qui leur vient en aide a dépassé tous les objectifs fixés et est allée bien au-delà des attentes, puisqu'elle a pu toucher un plus grand nombre d'anciens combattants que prévu. Si elle l'a fait, c'est parce qu'elle a pu leur offrir des possibilités concrètes de service communautaire en plus de leur proposer des formations de grande qualité qui renforcent leurs capacités et leurs compétences.
Grâce à ces efforts, ce groupe a pu être prêt à intervenir immédiatement en cas de catastrophe. Il a aussi réussi à augmenter la capacité de bénévolat, à accroître le nombre d'anciens combattants engagés et à donner aux anciens combattants le sentiment d'appartenir et de redonner à une communauté.
Je vais également aborder un dernier point. Il concerne une organisation qui travaille avec des spécialistes du deuil, des anciens combattants et leur famille pour élaborer une série de modules d'apprentissage psychoéducatif en ligne adaptée à l'expérience de deuil unique des anciens combattants canadiens, des anciens membres de la GRC et de leur famille. Ces modules, financés par le fonds, aident les anciens combattants à comprendre et à surmonter leur deuil, leur stress, leur stress professionnel et le soutien qu'ils apportent à leur famille.
À ce jour, ce fonds nous a permis de financer 43 projets, dont beaucoup ont très bien réussi à soutenir des populations clés telles que nos anciens combattants sans-abri, nos familles et nos aidants. Nous avons récemment lancé un appel à candidatures et nous sommes en train de les évaluer afin de soutenir encore plus d'organisations.
Quelle merveilleuse question concernant le travail sur le terrain dans le contexte du Fonds d'urgence pour les vétérans. Ce fonds a été créé pour faire face aux situations de crise imprévues dans lesquelles un ancien combattant, son conjoint, sa conjointe ou sa famille peut se trouver.
Pour donner un exemple très clair, la chaudière d'un ancien combattant est tombée en panne en plein hiver et a dû être réparée. Comme celui-ci n'était pas en mesure de le faire par manque de ressources financières, le Fonds d'urgence pour les vétérans a pu remédier à la situation. Il a réparé la chaudière et s'est assuré que la famille était prise en charge.
Un autre exemple serait d'aller vers les anciens combattants qui ont besoin d'un abri. Nous pouvons les héberger dans un hôtel pendant que nous travaillons avec eux à trouver d'autres services, qu'ils soient fournis par le ministère des Anciens Combattants, des intervenants provinciaux ou d'autres intervenants communautaires dans leur région particulière.
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Je vous remercie de votre question. Je suis aussi heureux de vous revoir.
Au ministère, les priorités touchant le soutien aux vétérans et à leurs familles représentent un investissement important, qu'il s'agisse de la main-d'œuvre ou de la création de nouveaux programmes et services visant à appuyer la communauté des vétérans ainsi que les organisations qui leur offrent du soutien.
Je vous donne deux exemples. Premièrement, nous subissons des délais pour ce qui est de rendre des décisions aux vétérans. Il va sans dire que nous souhaitions diminuer leur temps d'attente et que, pour ce faire, de la main-d'œuvre ou des ressources humaines additionnelles pourraient nous aider. Or je peux vous dire que, depuis l'été, nous avons embauché 350 personnes supplémentaires à cette fin.
Deuxièmement, nous avons parlé du Fonds d'urgence pour les vétérans. Nous avions constaté qu'il manquait un programme pouvant aider les vétérans en crise qui avaient besoin d'une aide financière immédiate. Nous avons donc créé le Fonds d'urgence pour les vétérans, qui nous permet de leur offrir cette aide immédiate, au besoin.
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Merci, monsieur le président, et merci à tous les témoins qui sont ici aujourd'hui. C'est toujours un plaisir de vous voir.
Je voulais simplement revenir sur quelque chose dont Mme Wagantall a également parlé, qui est l'aspect vraiment important des définitions. Je pense que beaucoup d'anciens combattants et de membres de leur famille ne comprennent pas bien les services et les avantages qu'offre Anciens Combattants Canada en raison du manque de clarté des définitions.
Prenons, par exemple, l'aidant et la famille. À certains endroits, on utilise « aidants naturels et famille », ce qui suppose qu'il pourrait s'agir de deux sujets distincts, mais dans d'autres parties du document, on fait référence en particulier aux aidants familiaux, ce qui suppose que tous les aidants sont des membres de la famille. J'espère que les responsables d'Anciens Combattants Canada comprennent que ce n'est pas le cas.
À d'autres endroits, il est aussi question des conjoints et, ensuite, de la famille comme si ces termes étaient censés être interchangeables.
Je me demande simplement si votre bureau pourrait fournir au Comité la définition de « famille » et d'« aidant », c'est-à-dire la définition officielle d'Anciens Combattants Canada.
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Je vous remercie beaucoup de votre question.
Je vais commencer à répondre, puis je vais demander à M. Freeman de fournir un complément d'information.
Les centres de ressources pour les familles ont pour but de répondre aux besoins particuliers des membres des Forces canadiennes qui ont été libérés pour des raisons médicales, ainsi que ceux de leurs familles. Nous avons mis en place 32 centres de ressources pour les familles de militaires, où des coordonnateurs et des coordonnatrices appuient non seulement les vétérans, mais aussi leur famille dans cette période de transition. Ils peuvent se rendre dans ces centres en personne ou communiquer par téléphone, ce qui est de plus en plus important en période de pandémie.
Ils peuvent aussi avoir accès à des ressources en ligne afin d'obtenir de l'aide pour faire leur transition à la vie civile. La ligne d'information est disponible 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Ces coordonnateurs peuvent aider les vétérans, car ils sont au fait de leurs besoins particuliers. Ils orientent les membres de la famille vers des renseignements et des ressources au sein de leur collectivité afin de faciliter la transition du vétéran.
[Traduction]
Cela dit, je pourrais demander à M. Freeman s'il peut vous en dire un peu plus sur le programme pour les familles des vétérans, si cela vous convient.
:
Merci, monsieur Harris.
Je voudrais simplement vous fournir un peu plus de détails sur les centres de ressources pour les familles des militaires, en vous faisant remarquer qu'ils sont gérés, à l'échelon du conseil d'administration, par un groupe de bénévoles qui examine les ressources offertes dans leur collectivité et évalue les besoins locaux. Par conséquent, tous ces 32 centres offrent ce qui est nécessaire dans leur collectivité, comme des programmes de transition spécialisés liés à l'aide financière aux fins d'études, des services d'aide à l'emploi et de réinstallation, un programme appelé « Couples Overcoming PTSD Every Day » (réussir à surmonter en couple le TSPT au quotidien), un programme pour les aidants, des services d'information et d'orientation améliorés et, comme l'a fait remarquer M. Harris, la ligne d'information pour les familles, ainsi qu'une formation sur les premiers secours en matière de santé mentale.
Je tiens également à souligner qu'au cours de l'exercice 2019-2020, près de 3 000 personnes ont eu accès au programme pour les familles des vétérans, ce qui, comme l'a souligné M. Harris, nous a permis d'avoir près de 9 000 interactions avec des vétérans libérés pour raisons médicales et leurs familles. Comme je l'ai indiqué, il y a 32 centres au pays. Le ministère des Anciens Combattants finance ce programme géré par nos collègues des Services de bien-être et moral des Forces canadiennes.
Merci.
J'aimerais également savoir si ACC offre d'autres services à ces conjoints afin de les aider à gérer cette forme unique de traumatisme militaire. Je trouve préoccupant que nous ne sachions pas cela clairement, alors j'ai hâte d'en entendre parler.
Je pense que lorsque nous regardons la réalité, nous réalisons que nous avons du mal à faire en sorte que les femmes entrent dans l'armée. Nous constatons que, de l'autre côté, lorsque les femmes deviennent des vétérans, elles traversent vraiment une période difficile. Nous savons qu'après 10 ans, les femmes... Nous voyons que les femmes vétérans éprouvent de plus en plus de difficultés, surtout en ce qui concerne l'itinérance. Nous savons que les anciens combattants célibataires sont le plus souvent des femmes.
Je crains vraiment qu'elles ne reçoivent pas le soutien dont elles ont besoin, alors pourriez-vous obtenir ces informations? Je pense que, si nous voulons attirer les femmes dans l'armée, nous ferions mieux de bien les traiter lorsqu'elles deviennent des vétérans.
Merci.
Bonsoir, monsieur le président et chers membres du Comité.
Je vous remercie de m'avoir invitée à m'adresser à vous. Comme vous le savez, j'ai été nommée au poste d'ombudsman des vétérans en novembre dernier. Je comparais devant vous aujourd'hui pour la première fois, et je suis accompagnée de mon collègue, M. Duane Schippers.
J'ai l'honneur de vous faire part de notre plus récente étude et de notre rapport sur les avantages pour soins de santé mentale destinés aux membres de la famille des vétérans.
[Traduction]
Le principe de base de notre étude repose sur le fait que lorsqu’un militaire effectue son service militaire, sa famille le fait aussi. Par conséquent, nous croyons que les membres de la famille des vétérans méritent un accès exempt d’obstacles à un traitement de santé mentale financé lorsque leurs propres besoins sont liés au service militaire, ce qui n’est pas prévu à l’heure actuelle pour les membres de la famille qui ne participent pas au plan de traitement d’un vétéran.
[Français]
Cette question n'est pas nouvelle pour nous. C'est en 2016 que nous avons pour la première fois recommandé à Anciens Combattants Canada de financer les soins de santé mentale destinés aux membres de la famille du vétéran, et ce, en leur propre nom et indépendamment des besoins du vétéran.
À l'automne et à l'hiver 2019-2020, notre bureau a reçu un certain nombre de plaintes entourant cette question. En février 2020, nous avons lancé une étude approfondie afin de mieux étayer notre recommandation antérieure.
[Traduction]
Nous avons publié nos conclusions le 19 janvier 2021. Nous avons trouvé un nombre croissant de recherches canadiennes sur l’incidence du service sur les familles. On sait que les familles des militaires sont incroyablement résilientes, mais les preuves démontrent que le service militaire s'accompagne de facteurs de stress uniques qui peuvent avoir un impact sur la santé mentale d’un conjoint ou d’un enfant. Les affectations fréquentes, les longues et nombreuses absences des militaires et le risque inhérent de maladie, de blessure ou de décès sont des facteurs importants qui ont une incidence sur la santé mentale et le bien-être de leur famille.
Dans sa réponse à notre rapport, le a reconnu l’incidence du service militaire sur le bien-être des vétérans et des membres de leur famille. À l’heure actuelle, le ministère offre aux conjoints et aux enfants un traitement individuel limité en santé mentale, mais seulement lorsque le traitement du membre de la famille est directement lié à l’atteinte d’un résultat positif pour le vétéran.
En fin de compte, cette politique a pour effet de créer à la fois une injustice et un désavantage pour les conjoints et les enfants des vétérans qui n’ont pas accès à un traitement financé à part entière simplement parce que le vétéran ne fait pas l’objet d’un traitement ou n’en a pas besoin.
[Français]
De notre point de vue de défenseur de l'équité, les familles, c'est-à-dire les conjoints, les ex-conjoints et les enfants qui éprouvent des problèmes de santé mentale directement liés à leur appartenance à une famille de militaires, devraient avoir un accès indépendant à leurs propres avantages pour soins de santé mentale.
Permettez-moi de vous faire part de quelques-unes des histoires que l'on nous a permis de raconter.
[Traduction]
Une conjointe nous a dit qu’elle ne demandait pas la charité. Elle demandait l’aide dont elle a besoin pour soutenir un homme qui a déjà trop sacrifié en servant son pays.
Un vétéran handicapé nous a dit que ses jeunes enfants avaient essentiellement été forcés de s’occuper d’elle lorsqu’elle est rentrée à la maison brisée et qu’ils avaient, par conséquent, des problèmes de santé mentale. Elle raconte comment sa fille cadette, âgée de moins de 12 ans, a maintenant peur d’être seule. Sa fille a besoin d’être soignée, mais elle ne peut tout simplement pas se permettre de payer pour ce traitement.
Une autre conjointe a expliqué comment son conjoint vétéran souffre du trouble de stress post-traumatique, qui est aggravé quand ses épisodes de TSPT causent de grandes angoisses à ses enfants. Les enfants ont désespérément besoin d’un traitement professionnel adapté à leur âge pour les aider à comprendre l’affection de leur père, car cette tâche n'est tout simplement pas à la portée de la conjointe, en sa qualité de mère.
En fin de compte, il y a une lacune dans la façon dont le ministère s'acquitte de ses obligations envers les familles des anciens combattants. Nous avons donc fait trois recommandations.
Avant tout, les membres de la famille, y compris les conjoints, les ex-conjoints, les survivants et les enfants à charge, doivent avoir accès à un traitement en santé mentale financé par le gouvernement fédéral lorsque la maladie mentale est liée aux conditions du service militaire vécues par le membre de la famille. Ce traitement doit être indépendant du plan de traitement du vétéran et ce, que ce dernier participe ou non à un traitement.
Deuxièmement, il faut que le ministère effectue et publie l'analyse comparative entre les sexes de ses politiques et règlements en matière de soutien à la santé mentale des familles des vétérans.
Enfin, le Ministère doit continuer de faire preuve de souplesse pour répondre aux besoins particuliers en santé mentale des membres de la famille.
[Français]
En résumé, nous croyons qu'il s'agit d'une question importante en matière d'équité qui demande de l'attention et des mesures. De plus, nous espérons qu'en publiant nos conclusions, nous constaterons des progrès sur cette question qui tient compte du coût du service que certains membres de la famille paient. Votre intérêt à maintenir la discussion est très important pour moi, en tant qu'ombudsman des vétérans, ainsi que pour mon bureau.
Encore une fois, je vous remercie de votre invitation à vous présenter notre rapport.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Colonelle Jardine, je vous remercie beaucoup de votre témoignage.
Avant même de parler de votre témoignage, je tiens à vous féliciter pour votre nouveau rôle. En écoutant votre présentation, j'ai senti que c'était une passion pour vous. Quand une personne est passionnée par son rôle, il en ressort de très bonnes choses. Je vous félicite pour cette nomination et vous souhaite une bonne continuité dans ce rôle, qui est tellement important pour nos vétérans et leur famille.
[Traduction]
Dans votre rapport sur le soutien en santé mentale pour les familles, il y a deux ou trois éléments que j'ai trouvé particulièrement intéressants. À titre d'exemple, j'ai été impressionné par la portée de votre étude qui va notamment jusqu'à traiter des répercussions du service militaire sur le bien-être des familles.
Il va de soi que nous parlons fréquemment des effets de la maladie ou de la blessure d'un vétéran sur ses proches, mais votre rapport analyse aussi les impacts des déménagements fréquents et des absences prolongées d'un militaire, notamment pour la famille et les enfants.
Peut-être pourriez-vous nous en dire plus long sur la situation et les difficultés particulières associées au service militaire pour les familles, un élément à considérer dans notre étude des services à offrir aux proches aidants. Je ne sais pas si vous pouvez nous aider à y voir plus clair dans cette optique.
:
Je vous remercie, monsieur Samson, de vos bons mots et de votre question.
[Traduction]
Il est bien certain que les nouvelles affectations à tous les deux ou trois ans et tous les déménagements que cela exige au fil d'une longue carrière nous obligent à déraciner nos familles pour les réinstaller ailleurs au pays, et parfois même à l'étranger, ce qui a pour effet de rompre les liens sociaux et communautaires que les enfants et les conjoints ont été en mesure de nouer. La coupure est vraiment soudaine.
Il y a aussi les longues absences du militaire. Nous participons à des entraînements. Nous suivons des cours. L'instruction préalable au déploiement est particulièrement longue. Puis, il y a le déploiement lui-même — bien sûr aussi pour une période prolongée — avec les risques de maladie, de blessure ou de décès qui l'accompagnent et tous les effets néfastes pour le bien-être de la famille qui est laissée derrière.
Je vous prie de m'excuser. Je suis à la retraite depuis deux ans seulement, et tout cela est encore très frais à ma mémoire. Vous m'excuserez si je suis émotive, mais c'est quelque chose que j'ai vraiment à coeur.
Peut-être que mon collègue, M. Schippers, qui a supervisé la rédaction du rapport, pourrait vous en dire plus long.
:
Merci, colonelle Jardine.
Nous avons analysé les études menées par différentes organisations, mais je note en particulier le travail de la Société canadienne de pédiatrie concernant les répercussions sur les enfants. On a relevé une hausse considérable des troubles de comportement qui ont grimpé de 19 % chez les trois à huit ans, alors que les troubles de stress augmentaient de 18 %.
Bien que les familles de militaires soient résilientes, comme le notait la colonelle Jardine, environ 10 % d'entre elles arrivent difficilement à surmonter les difficultés liées au service militaire, c'est-à-dire les déménagements fréquents, les déploiements et les affectations. Les déploiements dans un environnement de combat actif augmentent les risques de blessure et de décès. Les proches voient les reportages qui sont diffusés, ce qui ne manque pas de les inquiéter.
Il y a un constat qui m'apparaît particulièrement préoccupant. Les adolescents à la charge d'un militaire sont beaucoup plus susceptibles que les autres d'être admis à l'hôpital pour une blessure, une tentative de suicide ou un problème de santé mentale.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Bonjour, madame Jardine. Je vous félicite pour votre nomination. Nous sommes convaincus que vous serez à la hauteur de cet immense défi.
J'ai une brève question à vous poser, et j'espère que vous serez en mesure d'y répondre.
Au mois de janvier, dans un rapport, M. Parent, votre prédécesseur, a écrit que le plus grand problème en ce qui concerne l'accessibilité des services offerts aux anciens combattants était un problème d'information et de transparence du ministère.
D'après vous, que voulait-il dire exactement?
:
Monsieur Desilets, je vous remercie beaucoup de cette question.
[Traduction]
Nous traitons surtout dans notre rapport de la situation des proches qui n'ont accès à absolument aucun service.
Pour ce qui est des séances dont vous parlez et des limites applicables, vous devriez poser la question aux gens du ministère. Il s'agit dans tous les cas d'interventions qui sont liées au plan de traitement du vétéran.
Du point de vue du bureau de l'ombudsman, nous essayons d'attirer l'attention sur la situation des proches qui n'ont pas accès à des services semblables du fait que leur traitement n'est pas relié à celui du vétéran. Ce traitement a tout de même été rendu nécessaire par le service militaire d'un membre de la famille. Ces proches ont dû composer avec tous les facteurs de stress dont nous avons parlé tout à l'heure.
Les membres de la famille sont touchés, et si l'ancien combattant ne reçoit pas de traitement, ils n'y ont pas accès eux non plus. Il incombe au ministère de déterminer les modalités d'accès à ces traitements, mais nous disons simplement qu'il y a là une lacune à combler.
:
Madame Blaney, merci pour vos bons mots.
C'est vraiment important parce que la famille subit elle aussi les répercussions du service militaire. Si nous convenons du fait que les proches d'un militaire sont également en service et que nous acceptons cette réalité, alors nous devons offrir à la famille les soins dont elle a besoin compte tenu de sa contribution aux services rendus à notre pays par le militaire. C'est donc ce qui justifie cette recommandation pour ceux qui souffrent de problèmes de santé mentale des suites du service militaire.
Quelle forme cela pourrait prendre? Il faudrait que les proches bénéficient du même niveau et du même genre de financement de la part du ministère en reconnaissance du fait que leurs problèmes de santé mentale sont attribuables à leur propre service militaire, et que le tout ne soit pas nécessairement relié au plan de traitement du vétéran lui-même.
À notre avis, c'est une lacune qu'il serait très facile de corriger. Lorsqu'une personne fait son service militaire, il en va de même de ses proches, et nous devons faire le nécessaire pour ceux-ci lorsqu'ils sont aux prises avec des problèmes de santé mentale.
:
Merci, monsieur le président.
Merci, colonelle, d'être des nôtres aujourd'hui. Je suis heureux de faire votre connaissance.
J'aurais davantage un commentaire à vous faire qu'une question à vous poser. Je vais ensuite laisser le reste de mon temps à Mme Wagantall.
J'ai suivi votre témoignage avec beaucoup d'intérêt, et j'arrive difficilement à m'imaginer une situation plus délicate que la vôtre avec votre arrivée en fonction dans le contexte de cette étude. Je veux qu'une chose soit bien claire. À mon avis, le gouvernement a sans l'ombre d'un doute pris la bonne décision en vous embauchant, et je vais vous dire pourquoi. Ce n'est pas parce que vous êtes originaire d'Alliston à une vingtaine de minutes d'ici, mais bien parce que vous faites montre du degré d'empathie et de compassion qui est absolument nécessaire pour composer avec la gravité des situations que vivent les anciens combattants et leurs familles.
Tout à l'heure, vous nous avez demandé de vous excuser de vous être montrée émotive. Vous n'avez vraiment aucune excuse à nous présenter à ce sujet. Je ne saurais vous dire combien de fois je me suis retrouvé à pleurer dans ce bureau avec des vétérans dont certains avaient songé au suicide faute d'avoir accès aux services dont ils avaient besoin. Nous avons tous versé des larmes et il ne faut jamais en avoir honte.
Je veux vous donner le même conseil que j'ai donné à mon collègue, Todd Doherty. Assurez-vous d'abord de prendre soin de vous-même. Sachez que notre comité est là pour vous aider. Je suis ici dans mon rôle de député pour vous appuyer, car nous voulons tous en fin de compte aider les anciens combattants et leurs familles.
Madame Wagantall.
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Monsieur Brassard et madame Wagantall, je vous remercie de vos bons mots.
Vous avez tout à fait raison. C'est exactement ce que nous essayons d'expliquer, que les premiers répondants des anciens combattants sont les membres de leur famille. Le service militaire est lourd de conséquences sur l'ancien combattant et sa famille.
C'est ce qui ressort de l'étude et du rapport que nous avons produits; ils mettent très clairement cette lacune en lumière. Il y a fort à faire pour la combler. Il faudra qu'il y ait une véritable volonté en ce sens.
Si nous convenons — et je ne peux pas l'affirmer plus simplement — que la famille est au service des Forces autant que le militaire ou l'ancien combattant, si nous affirmons vouloir nous occuper de l'ancien combattant s'il tombe malade ou se blesse, comment se fait-il que nous n'offrions pas la même protection aux membres de sa famille, pour reconnaître leur véritable contribution? Ils ne sont pas que des meubles ou des biens. Ce sont des personnes à part entière, des enfants en croissance, qui ont parfois besoin d'aide pour faire la transition vers la vie adulte et devenir de bons citoyens du pays. C'est ce qui nous brise le plus le coeur quand on comprend cela.
Cela brise le coeur d'entendre ce genre d'histoires, comme vous pouvez l'imaginer, donc nous prions le gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour combler cette lacune.
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Merci, colonelle Jardine.
Je dirai simplement que pour comprendre l'incidence de la transition sur nos [Difficultés techniques], nous avons mené une étude qualitative il y a environ deux ans sur la période de transition, qui fait état du fait que la famille, et particulièrement les conjoints, constitue le facteur le plus important d'une transition réussie de la vie militaire à la vie civile.
Nous voulons nous pencher sur l'Allocation de reconnaissance des aidants naturels. De fait, nous avons commencé notre étude et comptons évaluer des choses comme l'accès et les critères d'accès. Il semble, et ce ne devrait pas être surprenant compte tenu du pourcentage d'hommes membres des Forces armées canadiennes par rapport au nombre de femmes qui en font partie, que la majorité des aidants sont des femmes. Nous examinerons la situation de la perspective de l'ACS+, pour comprendre comment la situation se répercute sur les anciennes combattantes célibataires. Nous nous demanderons qui sont leurs aidants, qui sont les membres de leur famille et qu'est-ce qui est différent dans différents contextes. Par exemple, la définition de la famille est-elle un peu plus large chez les Autochtones? Quelle en est l'incidence sur les anciens combattants autochtones et leurs aidants? Nous évaluerons tout cela. Nous déterminerons quels sont les besoins des anciens combattants, pour ensuite évaluer la somme des prestations versées. L'Allocation de reconnaissance des aidants naturels est-elle vraiment suffisante? S'agit-il d'une véritable compensation ou d'un symbole de reconnaissance, tandis que le fardeau des soins est refilé aux conjoints? Les soins sont-ils de la responsabilité de l'aidant plutôt que du gouvernement? Nous évaluerons tout cela et avons hâte de venir présenter nos constats au Comité quand nous aurons terminé notre travail.
Je crois que Mme Blaney a posé une question, un peu plus tôt, sur les traumatismes sexuels en milieu militaire. Nous voulons aussi nous pencher sur l'accès à des services de soutien psychologique pour les survivants de traumatismes sexuels en milieu militaire et vérifier quelles ressources sont offertes aux anciens combattants.
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Je tiens à remercier tous les témoins.
C'est ici que notre réunion s'achève.
Je vous remercie infiniment, colonelle Jardine et monsieur Schippers, de nous avoir placés sur la bonne voie pour cette étude. Nous vous sommes très reconnaissants d'avoir pris le temps de nous éclairer et d'avoir su faire preuve de patience, étant donné que nous avons commencé un peu en retard aujourd'hui; je vous remercie également de votre souplesse pour vous entretenir avec nous à cette heure tardive.
Je remercie l'ensemble de mes collègues. Je remercie également tous ceux et celles, à Ottawa, qui rendent ces séances possibles, tous nos techniciens, nos interprètes et traducteurs et bien sûr, les greffiers et analystes.
Sur ce, je déclare la séance d'aujourd'hui levée.