J'aimerais commencer par souhaiter la bienvenue à M. Ruff, qui se joint à nous aujourd'hui pour cette réunion.
Je souhaite également la bienvenue à notre nouveau membre permanent, M. Zuberi. Bienvenue, monsieur Zuberi. Nous sommes heureux de vous accueillir parmi nous.
Il s'agit de la 31e réunion du Comité permanent des anciens combattants de la Chambre des communes. La réunion d'aujourd'hui se déroule, comme d'habitude, de façon hybride.
Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement et à la motion du Comité adoptée le mardi 27 octobre 2020, le Comité se réunit pour poursuivre son étude sur les chiens d'assistance pour les vétérans.
Bienvenue à tous les témoins qui ont pris le temps de se joindre à nous aujourd'hui.
Je vais d'abord présenter nos témoins en commençant par le sergent William Webb, qui comparaît à titre personnel. Nous accueillons deux représentants de Meliora chiens de service: M. Marc Lapointe, entraîneur agréé, et M. Carl Fleury. Nous recevons aussi Mme Joanne Moss, présidente et directrice générale de la Fondation canadienne des services de soutien assistés par animaux.
Chaque témoin aura cinq minutes pour faire sa déclaration préliminaire, après quoi nous passerons aux questions.
Je vous ferai signe lorsque vos cinq minutes seront presque écoulées, et vous me verrez souvent faire ce geste pendant la réunion. Je m'en excuse à l'avance, mais mon rôle est souvent d'interrompre et d'assurer le respect du temps accordé. Je présente donc déjà mes excuses si je dois interrompre quelqu'un, mais dans le cas des déclarations préliminaires, j'ai tendance à donner aux témoins l'occasion de conclure leurs exposés.
Notre premier témoin aujourd'hui sera le sergent Webb.
Vous avez la parole pour cinq minutes, monsieur Webb.
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Je ne suis pas un entraîneur de chiens d'assistance ni un membre du conseil d'administration d'une organisation de chiens d'assistance, et je ne suis pas affilié aux activités d'une de ces organisations. Je suis un utilisateur final.
Après avoir été libéré des Forces armées canadiennes en 2016, je me suis installé en Colombie-Britannique. C'est là que j'ai commencé à avoir des difficultés avec des fournisseurs de chiens d'assistance, des entreprises locales, des organismes gouvernementaux et les administrations locales, municipales et provinciales. C'est à ce moment-là que les obstacles quotidiens à la présence de mon chien ont commencé.
À ce moment, les seuls fournisseurs, Assistance Dogs International et International Guide Dog Federation, ADI et IGDF, exerçaient des pressions sur gouvernement de la Colombie-Britannique, et la nouvelle loi sur les chiens d'assistance a été mise en oeuvre en même temps que la loi de l'Alberta. Les lois de l'Alberta et de la Colombie-Britannique sont pratiquement identiques. Ces organisations ont participé au processus de l'Office des normes générales du Canada, l'ONGC, sans toutefois en informer le gouvernement de la Colombie-Britannique ni l'ONGC.
Je n'avais pas accès aux édifices publics et à la plupart des services parce que je n'avais pas obtenu mon chien de l'ADI ou de l'IGDF. Vos témoins ont tous vanté les mérites du test de la Colombie-Britannique. Je tiens à souligner que mon chien a dû passer ce test lorsqu'il était chiot pour voir s'il serait effectivement inscrit au programme. En Colombie-Britannique, le test pour obtenir la certification d'un chien d'assistance coûte 200 $. Il s'agit cependant d'un test d'obéissance. Le test n'évalue pas si le chien est capable de faire ce pour quoi il a été entraîné. Les anciens combattants ou toutes les autres personnes dont le chien vient d'un fournisseur privilégié de l'ADI ou de l'IGDF n'ont pas à payer ce montant.
Mme Linda Reid, ancienne présidente de l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique et actuelle députée provinciale, est la présidente de BC & Alberta Guide Dogs, un organisme membre de l'ADI et de l'IGDF, et le député provincial Scott Hamilton a siégé au conseil d'administration de la Pacific Assistance Dogs Society. Ces deux personnes ont participé aux travaux du comité qui a apporté des changements en profondeur à la loi de la Colombie-Britannique. Par la suite, ces deux organismes sont devenus les seuls fournisseurs approuvés en Colombie-Britannique en vertu de la loi. Actuellement, il y en a trois. Le directeur de la politique ministérielle de la Colombie-Britannique, Toby Louie, a rédigé la loi ainsi que des politiques pour la Pacific Assistance Dogs Society.
Comme vous pouvez le constater, il y a un énorme conflit d'intérêts, puisque personne ne s'est récusé de tout débat ou travail sur ce projet de loi. Ceci illustre parfaitement la façon dont les fournisseurs de chiens d'assistance s'insinuent dans la politique gouvernementale.
L'actuel ministre de la Sécurité publique de la Colombie-Britannique, M. Mike Farnworth, a déclaré que la loi sur les chiens d'assistance en Colombie-Britannique est d'application volontaire. Toutefois, si une personne veut jouir de tous les avantages de la loi, elle doit posséder une carte d'identité de chien d'assistance de la Colombie-Britannique. Au verso de cette carte, il est écrit que le détenteur possède un chien-guide ou un chien d'assistance certifié et qu'il a droit d'accès aux lieux publics et à la location. Nous avons toutefois déjà ces droits en vertu de la Charte canadienne. La province dit également qu'elle ne certifie pas les chiens d'assistance; mais le recto de la carte d'identité mentionne « certifié par la province de la Colombie-Britannique ».
À Noël, mon chien est tombé malade et est mort subitement. Actuellement, j'hésite à me procurer un autre chien d'assistance en raison du comportement prédateur des fournisseurs et des restrictions imposées en Colombie-Britannique. Beaucoup de fournisseurs de chiens d'assistance au Canada sont, dans une certaine mesure, des prédateurs qui cherchent uniquement à promouvoir leurs intérêts. Si les anciens combattants sont la raison d'être des chiens d'assistance psychiatrique, ce sont les anciens combattants qui sont constamment coincés dans la lutte entre les fournisseurs de soins. Il y a 10 ans, il n'y avait au Canada qu'environ huit fournisseurs de chiens d'assistance alors qu'il y en a maintenant près de 132. Vous ne pouvez pas me dire que ce n'est pas une question d'argent.
L'une des plus grandes difficultés auxquelles sont confrontés les anciens combattants est l'usage fautif, la désinformation et la malhonnêteté de la terminologie utilisée par cette industrie non réglementée au Canada. M. Phil Ralph de Wounded Warriors Canada a déclaré dans son témoignage que leur norme correspond à celle de l'ADI, qui est accréditée. Mme Forbes a également déclaré que les chiens d'assistance nationaux étaient accrédités par Imagine Canada. Je tiens à souligner qu'Imagine Canada accrédite uniquement les activités des organismes de bienfaisance; il n'accrédite pas l'obtention, les normes ou l'entraînement des chiens d'assistance. Lorsque Mme Sheila O'Brien a été interrogée au sujet de l'accréditation de l'ADI, elle a déclaré que l'ADI est évaluée par des pairs, et non par un organisme tiers indépendant. Il n'existe aucun fournisseur accrédité au niveau international.
Tout cela est trompeur non seulement pour le public, mais aussi pour les gouvernements. L'utilisation de cette terminologie par les députés fédéraux et provinciaux cela ne fait que renforcer la désinformation.
En s'insérant dans toutes les instances gouvernementales pour faire avancer leurs intérêts et faire pression sur des députés — même au sein de ce comité — par leurs efforts de promotion directs ou indirects, les fournisseurs de chiens d'assistance au Canada ne rendent pas service aux anciens combattants. Au contraire, ils causent un préjudice.
Notre députée de Surrey-Sud-White Rock, , est membre du conseil d'administration et trésorière de BC & Alberta Guide Dogs, une organisation membre de l'ADI, qui exerce des pressions pour que sa norme — qui n'est ni publiée ou accessible au public — devienne la loi du pays.
M. Phil Ralph a également parlé de la norme de l'ADI. La loi de la Colombie-Britannique ne contient aucune norme. En fait, la seule norme que l'on trouve sur le site de l'ADI est un code de conduite à l'intention des organisations membres. La norme de l'ADI et de l'IGDF est privée et elle n'est pas accessible au public ou à qui que ce soit. Elle est réservée à ses membres.
La directrice générale de la politique et de la recherche à ACC, Mme Garrett-Baird, a déclaré que l'étude de l'ONGC a échoué parce que les membres n'ont pas pu dégager un consensus. Je ne suis pas du tout d'accord avec cette conclusion. Le fait que l'ONGC ait été fermé pendant un certain temps et qu'il ait fait l'objet d'une enquête en raison de ce processus est alarmant. Nous ne pouvons pas compter sur l'industrie des chiens d'assistance pour établir une norme nationale. Il y a trop d'animosité entre les fournisseurs pour qu'ils collaborent gentiment, et il y a trop d'argent à perdre avec ces personnalités.
Actuellement, l'Organisme de normalisation de la recherche humaine, qui est accrédité par le Conseil canadien des normes, travaille à l'élaboration d'une norme nationale. Anciens Combattants Canada a été invité à participer à l'étude, mais a dit que cela n'était pas possible. Cela me porte à croire que le ministère prévoit faire quelque chose de différent. ACC doit se tenir complètement à l'écart de ce processus indépendant et lui permettre de se dérouler sans entraves.
La semaine dernière, la députée Wagantall a demandé comment Wounded Warriors avait acquis la capacité professionnelle de déterminer si les programmes sont conformes aux normes et quelles étaient ses qualifications. M. Cousineau n'a pas répondu à cette question, alors je vais y répondre maintenant. Wounded Warriors Canada n'est pas qualifié pour établir la conformité aux normes. Wounded Warriors Canada n'est pas un fournisseur de chiens d'assistance. Il n'a pas d'entraîneurs ni de maîtres-chiens. Il ne fait que financer des tiers fournisseurs, et il n'est pas en mesure de superviser ou de faire avancer un processus de normalisation.
J'aimerais remercier la députée de North Island-Powell River qui a parlé de mes difficultés en tant que personne en itinérance avec mon chien d'assistance. Le 1er janvier 2016, l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique a adopté la B.C. Guide Dog and Service Dog Act. Cette loi ne reconnaît pas les équipes de chiens d'assistance ou les fournisseurs qui n'ont pas été formés ou qui ne sont pas affiliés à l'ADI ou à l'IGDF, et elle viole complètement la Charte des anciens combattants, la Loi canadienne sur les droits de la personne et la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées.
Cette loi entrave l'accès au logement en Colombie-Britannique et continue d'être un obstacle énorme pour les anciens combattants qui ont besoin de se loger, et c'est aussi un obstacle à l'accès aux espaces publics. Je ne pouvais pas entrer dans les bureaux provinciaux, je ne pouvais pas voyager à bord des traversiers de BC Ferries et je ne pouvais pas prendre les transports en commun avec mon chien d'assistance. C'est en grande partie ce qui m'a mené à la rue en mai 2018. C'est parce que je ne réponds pas aux critères de la B.C. Guide Dog and Service Dog Act.
M. Cousineau a déclaré que la Commission canadienne des droits de la personne a confirmé le bien-fondé de la loi de la Colombie-Britannique, alors qu'en fait cette loi a échoué à maintes reprises après la présentation de plusieurs plaintes pour atteinte aux droits de la personne contre BC Ferries, la location résidentielle, le refus d'accès à Costco, et aussi à mon propre refus d'accès à des lieux publics. Cependant, puisque la Commission de la Colombie-Britannique oblige tout le monde à signer des accords de confidentialité, aucun de ces cas ne peut être discuté.
La loi de la Colombie-Britannique dit également que le Code des droits de la personne de la Colombie-Britannique aura préséance sur la loi sur les chiens d'assistance, et ce fut le cas à plusieurs reprises. Cet article permet à la loi de contourner toute violation des droits de la personne, de sorte que la loi déforme complètement ce qu'elle est censée fournir.
J'ai presque terminé.
Monsieur Webb, je vous remercie beaucoup pour tout ce dont vous avez parlé. J'ai livré la même bataille pendant 10 ans. Nous devrions nous parler. Il faut que nous parlions de cela.
Je m'appelle Marc Lapointe. Je suis un ancien combattant des Forces armées canadiennes avec 25 années de service et d'expérience à titre de sous-officier et d'officier commissionné dans l'infanterie, le Régiment aéroporté et les forces spéciales. Pendant que je servais le Canada dans le cadre de multiples déploiements à l'étranger, j'ai souffert du trouble de stress post-traumatique, comme beaucoup de mes frères et soeurs d'armes. Cela m'a amené à prendre ma retraite des Forces canadiennes en 2014.
Je suis accompagné aujourd'hui de M. Carl Fleury et de son chien d'assistance, India. M. Fleury est membre du conseil d'administration de l'organisme Meliora chiens de service et il m'aidera à répondre aux questions que vous pourriez avoir du point de vue d'un membre. Il est non seulement un ancien combattant, mais lui et India sont aussi des diplômés de notre programme. Il a commencé à agir à titre d'entraîneur de chiens d'assistance et de mentor dans notre réseau de soutien par les pairs.
Depuis 2013, je me consacre personnellement et financièrement à aider les autres à retrouver l'espoir et à guérir en formant des chiens d'assistance médicale et leurs partenaires. J'ai personnellement accueilli et entraîné plus de 75 chiens et formé 150 équipes de chiens d'assistance médicale. J'ai dirigé deux organismes de dressage de chiens d'assistance dans trois pays différents. En 2016, j'ai reçu la Mention élogieuse du ministre des Anciens Combattants alors que je travaillais avec des anciens combattants et leurs chiens d'assistance. En 2017, on m'a demandé de participer à une étude médicale sur les chiens d'assistance psychiatrique menée par l'Université de la Saskatchewan et le Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances. Je suis l'un des consultants de l'Université. Depuis la cofondation de Meliora en 2020, plus de 25 anciens combattants et premiers répondants à la retraite ont terminé le programme de Meliora. Certains ont pu reprendre le travail, leurs études ou d'autres activités d'épanouissement personnel.
Pour la question de l'efficacité et de l'utilisation des chiens d'assistance psychiatrique par les anciens combattants des Forces armées canadiennes, j'ai personnellement vécu la façon dont un chien d'assistance aide à soulager les symptômes du TSPT. Avec mon chien Bosley, et en tant que directeur des normes et de la formation à Meliora, je rencontre presque tous les jours des personnes handicapées dont la vie a été améliorée et parfois sauvée par un partenariat avec un chien d'assistance.
Les chiens d'assistance médicale complètent les soins médicaux et psychologiques traditionnels que reçoit une personne handicapée, mais ils ne répondent pas à tous les problèmes. Nous savons que les chiens ont non seulement des effets calmants naturels sur les personnes atteintes de TSPT, mais aussi que chaque chien est entraîné spécialement pour répondre aux besoins de son partenaire. Beaucoup de chiens d'assistance de Meliora ont été dressés pour soulager les symptômes comportementaux à risques et indésirables chez leur partenaire. Le chien d'assistance réveille son partenaire dans les moments de terreurs nocturnes, il exerce une pression réconfortante — avec le poids de son corps — sur son partenaire pendant une crise, l'aide à se remettre de la paralysie provoquée par la peur ou d'un état dissociatif, et il prévient ou interrompt les moments de surcharge émotionnelle.
Nos chiens d'assistance sont également entraînés pour aider leurs partenaires à composer avec d'autres problèmes médicaux, notamment en reconnaissant les crises d'épilepsie, les réactions allergiques, la tension artérielle élevée ou basse et les urgences diabétiques. Lorsque nos membres vieillissent, les chiens sont entraînés pour rapporter des objets si son partenaire éprouve des problèmes de mobilité, pour aider à garder l'équilibre et transporter des articles ou des fournitures médicales. Dans le cas des membres ayant une déficience auditive, les chiens d'assistance les avertissent si une alarme est déclenchée, si on sonne à la porte, ou si quelqu'un veut attirer leur attention.
Depuis que je dresse des chiens d'assistance médicale pour les anciens combattants et les premiers répondants, j'ai perçu et constaté les améliorations incroyables des symptômes du TSPT qui ne se produisent que grâce à un partenariat avec un chien d'assistance. Dans toutes nos équipes de chiens d'assistance, nous constatons une augmentation de l'activité physique, de meilleurs liens affectifs avec les autres, un meilleur sommeil, des relations familiales plus harmonieuses, moins d'anxiété, une réduction importante de la dépression et des pensées suicidaires, et une utilisation réduite de médicaments.
La réussite d'un partenariat avec un chien d'assistance psychologique se mesure lorsque la personne n'a plus besoin de son chien pour mener ses activités quotidiennes. C'est notre objectif. En fait, la plupart des diplômés de notre programme de formation n'auront qu'un seul chien d'assistance parce qu'ils ont retrouvé leur indépendance lorsque leur chien prendra naturellement sa retraite.
Quant aux ressources requises du ministère des Anciens Combattants pour assurer l'accès aux chiens d'assistance psychiatrique, nous avons besoin de ce qui suit: une reconnaissance de ces chiens par ACC et partout au Canada; un registre national des fournisseurs responsables et éthiques de chiens d'assistance identifiant les chiens, les utilisateurs, les maîtres-chiens, les entraîneurs et les organismes de formation certifiés; une norme commune pour la formation et la certification des équipes de chiens d'assistance au Canada; un registre national des éleveurs responsables et éthiques ayant prouvé que leurs chiens sont sains, calmes et ont une vie professionnelle suffisamment longue; un financement pour élever, dresser et prendre soin des chiens d'assistance psychiatrique pour les anciens combattants blessés; la formation des gestionnaires de cas d'ACC sur les chiens d'assistance psychiatrique et les chiens d'assistance à la mobilité pour les anciens combattants, ainsi que sur le processus de demande, parce que les gestionnaires de cas n'ont aucune idée de ce qui se passe.
Meliora est un organisme national de dressage de chiens d'assistance médicale qui compte des membres dans presque toutes les provinces. Tous nos membres peuvent parler de situations conflictuelles qu'ils ont vécues en se voyant interdire l'accès à des lieux ou des édifices publics avec leurs chiens d'assistance certifiés parce que ces chiens n'étaient pas reconnus comme des animaux d'assistance. L'Alberta, la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse exigent la réussite de tests précis avant de reconnaître les chiens d'assistance médicale de nos membres, qui sont, en fait, des tests de bon citoyen canin. Le Québec ne reconnaît presque pratiquement aucun chien d'assistance à part ceux qui accompagnent les personnes ayant une déficience visuelle.
Je vous remercie beaucoup de me donner l'occasion de vous rencontrer cet après-midi.
La Fondation canadienne des services de soutien assistés par animaux est un organisme de bienfaisance national enregistré et indépendant qui fait la promotion du secteur en plein essor des services de soutien assisté par animaux au Canada. Nous travaillons pour les consommateurs, les utilisateurs finaux et le bien-être des animaux et nous collaborons avec les services de soutien assisté par animaux, les praticiens et les fournisseurs de services pour assurer la promotion de la qualité et de l'excellence des services. Nous établissons des ponts entre les collectivités, les disciplines et les secteurs afin de soutenir les personnes, les animaux de compagnie et les partenaires.
La façon la plus simple de décrire le travail de la Fondation est de dire qu'elle tente de combler les lacunes et d'établir des liens dans un secteur très fragmenté, non réglementé et de plusieurs millions de dollars du Canada. L'industrie des chiens d'assistance est un segment de ce secteur.
Bien que nous sommes conscients des contributions de l'ADI qui ont été mentionnées, il faut comprendre que l'ADI ne représente pas l'industrie des chiens d'assistance, car elle est plutôt un modèle d'affaires au sein de l'industrie. C'est pourquoi les normes privées de l'ADI et son programme d'accréditation par les pairs ne s'appliquent qu'à ses organisations membres pour la reconnaissance de la marque et le rendement. Toutefois, cette caractéristique n'est pas propre à l'IDA, car elle s'applique à toutes les organisations de chiens d'assistance. C'est l'une des raisons pour lesquelles les normes des entreprises privées ne peuvent pas, et ne doivent pas, être adoptées à titre de normes nationales du Canada.
Le retrait du projet de normes sur les chiens d'assistance de l'Office des normes générales du Canada a beaucoup à voir avec la création de précédents dans un paysage autoréglementé. Je me contenterai de dire que toutes les industries nouvelles et établies connaissent des problèmes de croissance, et que l'industrie canadienne des chiens d'assistance ne fait pas exception. La raison est que les normes nationales du Canada utilisent des pratiques exemplaires internationales d'élaboration de normes pour protéger les intérêts des Canadiens. Le Conseil canadien des normes est membre de l'Organisation internationale de normalisation, l'ISO, et il est affilié à 165 pays. Il est important de noter qu'une norme nationale du Canada n'est pas une politique, une ligne directrice, une procédure ou un programme d'accréditation ou de certification. L'utilisateur d'une norme nationale peut adapter ses procédures à la population desservie qui, dans le cas présent, est les anciens combattants.
Pour que l'industrie canadienne des chiens d'assistance survive et même s'épanouisse, ne serait‑il pas temps de mettre de côté les obstacles liés à la marque et à la part de marché pour se concentrer sur ce qui compte le plus, c'est‑à‑dire honorer et soutenir les anciens combattants du Canada et leurs familles? Cette initiative vise à remettre en question le statu quo — et non les consommateurs, les utilisateurs finaux, les praticiens ou les fournisseurs de services — afin d'améliorer les pratiques actuelles pour assurer la qualité, la sécurité publique et le bien-être des animaux. La diversité est le facteur qui alimente et déclenche l'élaboration de normes nationales très efficaces au Canada. Ainsi, les différences peuvent devenir un élément catalyseur pour les innovations.
Que se passe‑t‑il ensuite? La Fondation travaille en partenariat avec l'Organisme de normalisation de la recherche humaine — un organisme d'élaboration de normes accrédité par le Conseil canadien des normes — pour élaborer quatre normes nationales avant-gardistes pour le Canada. Ces normes sont en cours d'élaboration.
Dans cette optique, je vous demanderais de bien vouloir tenir compte des points clés suivants lorsque vous formulerez vos conclusions et vos décisions.
Les normes nationales du Canada reposent sur des exigences fondées sur des références normatives actuelles, notamment des règlements, des politiques et des lignes directrices; des références informatives, telles que des publications, des articles, des revues; et des documents sources, tels que des normes d'entreprises privées. Les normes nationales du Canada insistent sur la nécessité de respecter les intérêts des consommateurs ainsi que les droits et la dignité des personnes. Ces normes doivent veiller à concilier les intérêts afin de prévenir les conflits d'intérêts.
La loi habilitante du Conseil canadien des normes, la Loi sur le Conseil canadien des normes, énonce son mandat de promouvoir une normalisation volontaire efficiente et efficace au Canada lorsque la normalisation n'est pas expressément prévue par la loi.
La Loi sur la concurrence contient des dispositions pénales et civiles visant à prévenir les comportements et les pratiques anticoncurrentiels qui entravent la concurrence, font monter les prix et limitent l'offre.
La Charte canadienne des droits et libertés énonce que lorsqu'une loi entre en conflit avec les droits de la personne, la Charte l'emporte, tout comme les lois sur les droits de la personne.
Nous sommes à la croisée des chemins. La large voie mène à des débats interminables, à l'adversité et à la division, alors que la voie étroite mène à l'espoir, à l'harmonie, à la prise de décisions par consensus et à un avenir prometteur.
Nous ne sommes peut-être pas complètement organisés, mais nous avons tout pour le devenir, alors faisons en sorte que nos anciens combattants et leurs familles soient aussi fiers de nous que nous sommes fiers d'eux.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, je voudrais remercier personnellement le sergent Webb et M. Lapointe. Je soupçonne que M. Fleury est aussi un ex‑militaire, si j'en juge par son impeccable coupe de cheveux.
J'ai moi-même été dans l'infanterie pendant 25 ans. J'ai pris ma retraite il y a deux ans. Je comprends très bien de quoi vous parlez. Je vous remercie d'avoir servi le pays.
J'ai eu de la chance. J'ai échappé à bien des difficultés que beaucoup de mes camarades ont rencontrées. Je sais que beaucoup de mes amis et de mes anciens collègues souffrent et qu'ils ont besoin du soutien de leur chien d'assistance. Comme vous l'avez dit, certains d'entre eux... On parle de norme. Quelle norme? Il n'y en a pas.
J'ai eu la chance de faire partie du Comité quand j'ai été élu la première fois. Je n'y ai pas siégé depuis près de huit mois, et je suis ravi d'être de retour. Je dois dire que je suis assez ébranlé de voir l'ampleur des défis à relever.
Je voudrais revenir à certaines choses que vous avez dites, sergent Webb. Je suis entièrement d'accord avec vous. Il faut tenir les politiciens, et même le gouvernement en dehors de tout processus d'adoption de normes. Ce n'est pas l'affaire des représentants élus.
Quel organisme... Avez-vous une suggestion? Comment devons-nous choisir un processus d'élaboration de ces normes? J'aimerais vous entendre davantage à ce propos, sergent Webb.
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C'est bien dit. Mon chien n'a pas le bon sceau.
La loi sur les chiens d'assistance de la Colombie-Britannique ne prévoit aucune évaluation des résultats du dressage ou des normes de dressage. Elle prévoit seulement un examen du comportement en vue de l'accès public. Il n'y a pas d'évaluation ou d'examen de l'organisme qui a dressé mon chien. C'est évident que l'industrie a son mot à dire dans les politiques gouvernementales, et qu'elle est toujours au bon endroit au bon moment en faisant siéger des députés aux conseils d'administration, comme trésoriers ou présidents, pour qu'ils fassent valoir ses intérêts. C'est ce qui s'est passé en Colombie-Britannique, en Alberta et en Nouvelle-Écosse.
Je suis un utilisateur final, pas un dresseur, et je n'ai pas peur d'appeler un chat un chat. Quand vient le temps de faire valoir ses intérêts, l'industrie agit en prédateur féroce et elle est prête à tout pour les faire passer en premier. Des fournisseurs exercent beaucoup de pressions pour faire valoir leurs intérêts. Je pense en particulier à l'ADI et à l'IGDF, dont l'association avec Wounded Warriors leur assure des entrées à Anciens Combattants et au gouvernement provincial. Ils sont partout et ce n'est pas sain. Les choses doivent changer. Tous les fournisseurs doivent se retirer du processus.
Le ministère des Anciens Combattants pourrait par exemple proposer à tous les fournisseurs de soumettre leur documentation aux organismes de normalisation dans le domaine des ressources humaines, c'est-à-dire leurs normes, leurs documents, leurs manuels de formation, ce genre de choses, en vue de l'établissement d'un mécanisme complet et centralisé. Si tous les fournisseurs transmettent leurs documents, le processus serait probablement assez rapide.
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Je fais faire un petit retour en arrière pour répondre à cette question, si vous me le permettez.
Notre organisme existe parce que la communauté des personnes handicapées a entrepris de militer pour ses droits il y a une vingtaine d'années. Les choses se sont un peu améliorées, mais le secteur est très morcelé et il faut qu'un organisme impartial défende les droits des Canadiens ayant un handicap et d'autres parties prenantes, avec eux et pour eux, afin de combler les lacunes et de favoriser la création de réseaux. Pour y parvenir, il faut mobiliser les différentes parties prenantes, y compris les fournisseurs de services, les disciplines, les secteurs, etc. La tâche est colossale.
Bien entendu, il y a de l'adversité, mais elle ne nous empêche pas d'avancer. Nous avons déployé beaucoup d'efforts pour établir un processus décisionnel fondé sur le consensus et un mécanisme d'interrogation appréciative, qui favorisent la collaboration des différents groupes d'intérêt. Il y a toujours de l'adversité, mais nous insistons sur le fait que le processus n'est pas adversatif.
Autrement dit, nos normes... Des normes nationales ont été publiées par le Conseil canadien des normes. Elles sont affichées sur notre site Web. Nous sommes prêts pour l'étape de l'élaboration. Je travaille actuellement à la mise en place d'un premier comité technique. Nous avons reçu énormément de réponses de gens de partout au Canada qui souhaitent participer au comité technique.
C'est le début du processus. Il commence par la mise en place d'un comité technique, qui votera et qui travaillera diligemment à l'élaboration d'une version préliminaire des normes. Ensuite, cette version sera soumise à une consultation publique. Nous recevrons des rétroactions, qui seront transmises au comité technique. Nous apporterons les modifications nécessaires et soumettrons un projet de normes à l'examen du Conseil canadien des normes. Si le projet est accepté, le Conseil publiera une norme nationale.
Nous sommes prêts à aller de l'avant. Nous avons le feu vert pour élaborer une norme. Ce travail s'inscrit tout à fait dans notre mandat. Nous veillons à ce que personne ne soit oublié, à ce que les animaux ne soient pas oubliés, mais aussi à ce que la justice règne dans ce domaine, dans l'intérêt des utilisateurs finaux et des animaux.
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Je suis désolée. En l'absence de notre chef intrépide aujourd'hui, nous sommes tous un peu perturbés. Merci.
J'aimerais vous faire part de l'expérience d'une personne que je viens de rencontrer dans ma province. Il s'agit d'un ancien combattant qui assume une responsabilité au sein du gouvernement. Il a obtenu un chien d'assistance d'un organisme dont le nom n'a pas beaucoup été mentionné aujourd'hui, mais sur le coup, il n'avait pas réalisé ce qu'il avait en main. On lui avait dit qu'il avait un chien d'assistance, mais après avoir rencontré un bon ami à moi qui participe à la recherche qui est menée en Saskatchewan, il a réalisé qu'il avait un chien d'obéissance, ce qui n'est pas la même chose qu'un chien d'assistance.
Bonjour, monsieur Lapointe. Je suis contente de vous voir.
Je vais demander à M. Lapointe et à Mme Moss, de nous parler, très brièvement chacun, de la dynamique de ce qu'il faudrait faire dans des cas semblables. Lorsque je prends connaissance de ce genre de préoccupations, je réalise l'importance de faire la différence, et ce, même pour les anciens combattants, entre un chien d'obéissance et un chien d'assistance.
Ensuite, bien sûr, les chercheuses, Mmes Dell et Chalmers ont mené des travaux très poussés à l'université concernant l'importance de jumeler la personne avec le chien le plus tôt possible, parce que les anciens combattants comprennent le travail d'équipe.
Un autre élément essentiel est le suivi continu. On a offert un chien à une personne, et on leur a dit adieu. Il leur a demandé de revenir, et deux ans plus tard, il n'a toujours pas obtenu de réponse.
J'aimerais entendre votre point de vue, parce qu'il s'agit là de valeurs essentielles et d'éléments qui sont indispensables lorsqu'il est question de définir une norme.
Monsieur Lapointe, voulez-vous répondre en premier, et ensuite, Mme Moss?
Notre programme repose essentiellement sur le soutien par les pairs, et non sur le chien d'assistance. Et le soutien par les pairs est assuré par les anciens combattants entre eux. Ils forment une communauté. Nous nous aidons les uns les autres. Nous nous encadrons. Nous sommes présents les uns pour les autres dans les moments difficiles.
Aussi, vous avez tout à fait raison. Il faut jumeler le chien et l'ancien combattant le plus tôt possible, et les entraîner en équipe afin qu'ils puissent développer ce super lien que l'on ne peut créer si on se contente d'entraîner un chien d'assistance et de le remettre ensuite à la personne. Lorsque je fais cela, il me reste encore à entraîner la personne et à lui montrer quoi faire.
Je vais vous donner un exemple dans ma réponse.
Nous dansons ensemble, et nous connaissons les pas; mais, maintenant, je vais changer de partenaire. L'autre partenaire ne connaît pas encore les pas, n'est‑ce pas? Le chien d'assistance s'en va vers un nouveau partenaire de danse. Le soutien à offrir consiste à encadrer ce nouveau couple en veillant à ce que la personne connaisse tous les pas.
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J'aimerais parler des éléments de la norme.
À titre d'information, je participe au projet SUAP, moi aussi. Je connais très bien Mme Dell et le reste de l'équipe.
Étant donné que je me prépare en vue de la séance d'information à l'intention des membres du comité technique, les organismes ont été encouragés à soumettre leur documentation accessible au public. Nous ne recevons aucune documentation n'ayant pas été rendue publique, parce que nous ne voulons pas entrer dans les considérations relatives au droit d'auteur. Par conséquent, nous sommes à la recherche d'exigences, de lignes directrices et de normes en tout genre. Il s'agit essentiellement de réunir un grand inventaire des pratiques actuelles.
Ce processus lié à la définition d'une norme est également renseigné par les politiques et les règlements existants, et ainsi de suite, ainsi que par tout genre de documentation examinant le contexte à ce stade‑ci. C'est le point de départ pour la première norme. En tant que comité, nous allons étudier le vocabulaire utilisé dans tout le secteur, y compris le vocabulaire lié aux chiens d'assistance, de même que les définitions et un code d'éthique, à l'échelle nationale. Et nous allons commencer à approfondir à partir de là.
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Je vais revenir un peu en arrière.
Notre organisme recevait un nombre inconcevable d'appels d'anciens combattants et de familles d'anciens combattants concernant la situation. À l'époque, en 2012, beaucoup se suicidaient ou faisaient une tentative de suicide.
C'est à ce moment‑là que notre organisme a mis sur pied la Fondation du major-général Lew MacKenzie et que les dons ont commencé à affluer à cette fin. Nous avons utilisé les fonds et nous nous efforçons de les renflouer depuis.
Nous avons organisé avec plaisir deux sommets d'envergure nationale sur les chiens d'assistance pour les militaires et nous avons rassemblé un grand nombre de parties prenantes. L'Office des normes générales du Canada, ou ONGC, compte parmi les organismes qui souhaitaient présenter un exposé lors de ces événements pour parler des normes, ce qu'il a fait.
Comme je l'ai déjà mentionné, après la tenue de la deuxième édition de l'événement, à la toute fin, l'une des anciens combattants s'est levée et m'a demandé si j'étais d'accord pour tenir un vote afin de décider si notre organisme pourrait représenter tout le monde. Elle a déclaré que nous étions le seul organisme impartial qui existait dans ce secteur. Elle a ajouté qu'ils aimeraient que je regarde s'ils pourraient présenter une nouvelle proposition à l'ONGC afin de voir s'il serait possible de définir cette norme. Ce fut une décision unanime, aussi j'ai rédigé la proposition du nouveau projet de travail et je l'ai transmise à l'Office des normes générales du Canada.
Le processus a bien démarré avec pour but d'entreprendre l'étude avant la définition de la norme. Des conversations internes entre Anciens Combattants Canada, l'ONGC et d'autres parties ont eu lieu en coulisse, et ils ont pris la décision d'aller de l'avant avec l'élaboration de la norme.
En 2019‑2020, étant donné que le processus précédent avait échoué, nous sommes repartis de zéro, et avons entrepris une étude de faisabilité d'une durée d'un an sur les chiens d'assistance. Nous avons effectivement mené une étude auprès de l'industrie et du marché. Cette étude peut être consultée sur notre site Web et dans mon exposé également.
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Anciens Combattants Canada s'est impliqué, comme je l'ai déjà dit, avec des organismes comme ADI et Wounded Warriors. C'est assurément leur prérogative. Quant à nous, nous avons fait notre possible pour les tenir au courant. Il y a un roulement de personnel, aussi c'est très difficile de suivre le rythme.
Cependant, ils sont au courant de la norme nationale que nous sommes sur le point de définir, et qu'ils ont refusée. Ils nous ont dit non, qu'ils ne pouvaient pas participer. Pour une organisation qui s'est montrée si intéressée à l'élaboration d'une norme nationale, j'ai trouvé cela assez curieux, comme le faisait remarquer M. Webb, qu'ils ne veulent pas au moins nous encourager sans nécessairement y participer. C'est un domaine très spécialisé. Nous comprenons que le gouvernement ne souhaite pas nécessairement y participer, mais le gouvernement, le secteur public, est vraiment une partie prenante dans ce travail.
Je suis pas mal sûre que nous pourrions réaliser cela ensemble, parce que nous allons adopter une politique de tolérance zéro face aux attitudes axées sur la confrontation. C'est totalement inacceptable. Et ça ne mène à rien. Nous ne tolérerons pas ce genre d'attitude. À ce stade‑ci, nous irons de l'avant, peu importe quel organisme souhaite participer ou non. Le temps est venu. Nous allons travailler en collaboration avec les parties prenantes qui souhaitent aller de l'avant et aider nos anciens combattants et leurs familles.
Les autres choses dont les gens ont besoin, c'est du soutien, des renseignements et des ressources — un soutien incroyable, des ressources et des renseignements. Les normes comptent parmi les nombreux outils à notre disposition, si vous voulez. Elles font partie du tableau d'ensemble. Elles ne vont pas tout régler, mais elles donneront la possibilité, si un ordre de gouvernement souhaite éventuellement faire référence à des normes dans une loi, de citer une norme nationale du Canada, élaborée suivant un processus transparent et équitable en fonction de critères réglementés, plutôt que de se réclamer d'une marque de commerce. La Loi sur le Conseil canadien des normes veille aussi à la protection de ce travail et de son intégrité.
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Le symbole de Meliora est le pissenlit, qui est reconnu comme étant le symbole des enfants militaires. Donc cette fleur, avec ses petites graines qui s'envolent, est le symbole de notre organisme.
Personnellement, j'utilise un chien de service. Depuis tout à l'heure, nous parlons de normes. Je suis d'accord qu'il nous faut vraiment établir une norme d'un bout à l'autre du pays.
Il faut savoir aussi que n'importe qui peut, en cinq minutes à peine, commander sur Amazon une carte d'identité de chien de service qui sera valide ici, au Canada. La situation est problématique, présentement. C'est aberrant. N'importe qui peut obtenir une carte d'identité de chien de service sans avoir suivi de cours. Cette carte coûte 35 $ et elle est livrée sans frais à domicile.
Donc, une fois qu'on aura établi une norme professionnelle nationale, il faudra absolument établir une norme nationale pour ce qui est des cartes d'identité pour les chiens de service. Il peut s'agir d'un passeport pour chien, ou encore d'une carte reconnue qui sera remise systématiquement en même temps que le chien. Il faudrait quelque chose de semblable à un passeport canadien, mais pour les chiens de service. Ainsi, il n'y aurait plus moyen d'avoir accès à des cartes de contrefaçon. Il faudrait retirer toutes ces sortes de cartes qui peuvent être commandées par n'importe qui. Si jamais quelqu'un se présente dans un lieu public avec son chien, qu'il présente une carte de la sorte à la personne responsable du lieu, que celle-ci l'accepte, étant donné qu'il n'y a pas de norme établie, et qu'il arrive un événement malheureux, c'est nous qui allons finir par en payer le prix.
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Merci, monsieur le président. Merci également à chacun d'entre vous pour les services que vous rendez et pour les excellents mémoires que vous avez présentés aujourd'hui.
Nous n'avons tenu que quatre réunions jusqu'ici, mais il me semble que nous avons obtenu des renseignements offrant différents points de vue, et parfois, j'aimerais poser des questions.
Le 20 juillet 1969, nous sommes allés sur la lune, et en 2021, nous sommes toujours incapables de définir des normes. C'est incroyable. Il faut en finir avec ces normes, et il faut que ce soit fait le plus rapidement possible pour venir en aide à nos anciens combattants au sein de leur collectivité. Nous devons en faire une priorité à l'avenir.
Monsieur Webb, j'ai beaucoup apprécié votre mémoire. Il est très factuel, clair et concis, mais j'aimerais en apprendre davantage.
Au cours des deux ou trois dernières années, il semble évident que les fournisseurs de services ont été la cause de... L'Office des normes générales du Canada était le problème. Vous semblez le dire clairement.
Monsieur Webb, si vous étiez le décideur aujourd'hui, que feriez-vous? Comment allons-nous en finir avec ce problème? Demain ou le mois prochain, comment allons-nous procéder pour nous doter de normes? Vous avez parlé de laisser Anciens Combattants Canada en‑dehors de tout cela. Pourriez-vous me dire en une minute comment vous procéderiez pour le faire? Comment feriez-vous pour définir la norme?
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Encore une fois, le but visé en se dotant d'une norme nationale du Canada, c'est de s'assurer qu'elle est impartiale afin que le processus d'élaboration de la norme soit équitable et qu'il ne penche pas en faveur d'un fournisseur plutôt que d'un autre en particulier, comme je l'ai déjà mentionné. Il ne s'agit pas seulement des marques. Peut-être que vous comprendrez que dans l'univers des chiens d'assistance ou dans celui du travail qui s'effectue autour d'eux, il existe une multitude de parties prenantes issues de divers secteurs, communautés, disciplines, etc.
Il est important que toutes les personnes qui sont assises à la table soient représentées au sein du comité technique, parce que je dois maintenant m'assurer que la composition du comité technique est équilibrée. J'ai des représentants d'environ cinq catégories différentes, ainsi que de cinq régions différentes du pays. Il y a des règles à suivre pour définir une norme nationale du Canada, et bien sûr nous les suivons de très près.
Cela étant dit, la situation dans le présent contexte de l'industrie des chiens d'assistance est très fragmentée, et ne suit aucune logique. N'importe qui peut suspendre une enseigne à sa porte. C'est pourquoi, dès qu'une norme aura été définie et publiée par le Conseil canadien des normes, il existera une norme impartiale que tout le monde aura contribué à produire, et une norme à la définition de laquelle toutes les parties prenantes auront eu l'occasion de participer. Ceux qui souhaitent ne pas participer sont libres de le faire. Maintenant, les choses pourraient devenir intéressantes lorsque le gouvernement dira, « Eh bien, c'est du beau travail. Nous aimons ce que nous voyons ici. Nous allons faire référence à cette norme dans nos lois. » Et c'est à ce moment‑là que la norme devient loi. Et si elle devient loi, elle oblige toutes les industries concernées à examiner le genre de certification qui sera exigé à titre de preuve de conformité à la norme, parce qu'alors, il ne sera plus question de choix, cela deviendra obligatoire.
Je fais de la recherche dans le domaine depuis plus de 20 ans, et l'une des choses intéressantes au sujet du Conseil canadien des normes, c'est que non seulement la norme peut être citée en référence dans une loi, mais aussi, lorsque viendra le moment d'évaluer la conformité, les organismes d'accréditation indépendants qui existent déjà à l'intérieur du système des normes nationales du Canada se verront offrir d'énormes possibilités. Nous pourrions donc nous tourner vers ces organismes. Encore une fois, les organisations pourront décider qu'elles ne souhaitent pas nécessairement faire affaire avec un organisme d'accréditation en particulier; il pourrait en exister trois ou quatre, tout dépendant de l'organisation et des frais d'accréditation.
À ce moment‑là, beaucoup de variables entreront en jeu. Cependant, il existe assurément une possibilité pour les normes nationales du Canada de renseigner aussi la politique publique, et dans le cadre du processus, plus on obtiendra de représentation du secteur public, et mieux ce sera. Ainsi, nous pourrions considérer nos objectifs communs...
Je vais commencer par faire un commentaire. Je suppose qu'en ce qui concerne les vétérans, il est question non seulement de ceux qui ont servi dans les Forces armées canadiennes, mais aussi des membres de la GRC et de nos services de police. Ils comptent eux aussi.
Je vais citer une organisation qui se trouve sur mon territoire. Je ne pense pas qu'elle soit concernée par les enjeux en cause ici. Par conséquent, je pense que ce sera objectif, parce que j'essaie de faire valoir un point.
Voici ce que l'organisation dit: « Les chiens d'assistance ne sont pas seulement des compagnons qui rassurent la personne et lui font sentir qu'elle n'est pas seule. Ils font partie intégrante du processus de guérison, notamment en contribuant à l'autorégulation affective et à la mobilité tout en effectuant diverses tâches essentielles et en facilitant la vie quotidienne selon les besoins de la personne. Un chien d'assistance peut favoriser l'établissement de contacts sains chez ceux qui sont enclins à l'isolement volontaire et au retrait, ce faisant leur offrant de l'espoir et encourageant le rétablissement sous la forme d'un développement personnel post-traumatique. »
J'espère que personne n'est en désaccord avec le contenu de cet extrait.
Je tiens vraiment à revenir en arrière, toutefois, jusqu'à ma question précédente. J'aimerais donner à Mme Moss la chance d'y répondre, parce que le moment est venu de le faire. Je vais me faire l'avocat du diable, et revenir sur la déclaration de M. Samson qui déplorait le fait qu'après avoir réussi à aller sur la lune il y a 50 ou 60 ans, nous soyons aujourd'hui encore incapables de définir des normes.
Je veux revenir à Mme Moss, encore une fois, pour comprendre pourquoi on n'a pas réussi à définir des normes il y a quelques années. Ne pouvons-nous pas tout simplement adopter les normes en vigueur dans un autre pays? Comme vous participez à cet exercice, vous avez déclaré que vous travaillez déjà depuis un an à réunir les normes techniques et à former des groupes, alors combien de temps encore nous faut‑il?
Les chiens n'ont pas la même importance pour tous les anciens combattants. La sécurité est d'une importance vitale, mais en fin de compte, c'est l'aspect de la mobilité ou de l'accessibilité qui compte, à mon sens. Je me fiche de ce que fait le chien, pourvu que ce soit sans danger, et pourvu qu'il le fasse pour l'ancien combattant. Lorsque le sergent Webb prendra le traversier, la semaine prochaine, il devrait pouvoir prendre son fichu chien avec lui et prendre soin de lui-même.
Qu'en pensez-vous, madame Moss?