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Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la 23e réunion du Comité permanent des anciens combattants de la Chambre des communes. La réunion d'aujourd'hui se déroule selon le format hybride auquel nous sommes maintenant habitués.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le 27 octobre 2020, le Comité reprend son étude au sujet d'une stratégie en matière de commémoration au XXIe siècle.
J'aimerais souhaiter la bienvenue à tous les témoins qui ont pris le temps de se joindre à nous aujourd'hui.
La réunion d'aujourd'hui est divisée en deux parties d'une heure. Au cours de la première heure, nous allons rencontrer des représentants du ministère des Anciens Combattants. Je vais d'abord présenter chacun de vous, puis j'expliquerai ce qui nous attend pour la deuxième heure. Vous aurez ensuite l'occasion de faire vos déclarations liminaires.
Alors, pour commencer, nous avons M. Rick Christopher, sous-ministre adjoint, Politique stratégique et commémoration, le colonel à la retraite Michael Pearson, directeur, Opérations des commémorations et M. Paul Thomson, directeur général, Direction générale de la commémoration.
Nous serons rejoints en deuxième heure par M. Steven Clark, qui est le directeur exécutif national de la Légion royale canadienne.
C'est M. Christopher qui ouvre le bal pour cette première heure.
Vous avez cinq minutes pour vos observations préliminaires.
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Merci, monsieur le président.
[Français]
Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité. Je suis heureux d'être ici aujourd'hui.
[Traduction]
Je tiens d’abord à souligner que les terres sur lesquelles Paul et moi nous trouvons font partie du territoire traditionnel non cédé de la Première Nation Abegweit Mi’kmaq.
En ce jour il y a 104 ans, à 3 h 45, le 27e bataillon d’infanterie du Canada avançait sur une plaine rase vers la ville de Fresnoy sous des bombardements intenses. Bien que la majorité du bataillon ait été interceptée avant d’atteindre l’objectif, le lieutenant Robert Combe parvint à mener cinq soldats de l’autre côté de la ligne. À l’aide des grenades de ses opposants, il dégagea la tranchée et captura 80 soldats ennemis. Une fois que les renforts eurent rejoint sa position, le lieutenant Combe continua d'avancer, mais il fut tué par un tireur d’élite ennemi. Il était arrivé en France deux semaines plus tôt.
Le lieutenant Combe a été enterré dans un cimetière à Acheville, qui a été ultérieurement détruit par les combats. Son nom, ainsi que celui de 11 284 autres soldats canadiens qui n’ont pas de tombe connue, est gravé dans la pierre du Mémorial de Vimy.
Je vous raconte cette histoire parce que nous avons le privilège et l’obligation de continuer la tradition sacrée de rendre hommage à ceux et à celles qui ont servi et qui ont tellement donné au Canada et aux Canadiens, et d’honorer leur mémoire.
[Français]
Cette tâche est devenue très difficile pendant la dernière année. La pandémie a continué de mettre à l'épreuve les Canadiens et les Canadiennes, y compris les vétérans et les membres de leur famille, ainsi que les membres des Forces canadiennes et de la GRC. Le ministère des Anciens Combattants et de nombreuses organisations qui soutiennent les vétérans ont démontré leur résilience et leur souplesse en adaptant leur approche en raison de la pandémie. Je suis fier de ce que nous avons accompli.
[Traduction]
En mai 2020, nous soulignons le 75e anniversaire de la libération des Pays-Bas et de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Nous avions prévu d’envoyer une délégation à l’étranger, ce qui aurait inclus la participation d’un groupe de vétérans à un certain nombre de cérémonies en Europe, mais cette activité a malheureusement dû être reportée à une date ultérieure.
Toutefois, pour souligner cet anniversaire important, nous avons organisé une cérémonie virtuelle. La vidéo a été regardée plus de 125 000 fois sur Facebook. Nous avons également communiqué avec des écoles, des jeunes et des groupes communautaires à l’échelle du Canada afin d'assurer la distribution de ressources d’apprentissage bilingues sur la libération des Pays-Bas.
Pour la première fois de l’histoire, en 2020, la Semaine des vétérans s’est déroulée de façon virtuelle. Grâce aux ressources d’apprentissage en ligne, aux balados Visages de la liberté et à la diffusion en continu des cérémonies et de vidéos comme celles de la lanterne Kipnes et de la pluie de coquelicots virtuelle, nous avons été en mesure de rassembler la population du pays autour d'un thème commun.
La cérémonie à la chandelle, qui a également lieu tous les ans pendant la Semaine des vétérans, s’est déroulée de façon virtuelle. La vidéo mettait en vedette des vétérans dans des établissements de soins de longue durée partout au Canada, et elle a été regardée plus de 64 000 fois.
Au mois de mars, nous avons souligné les contributions des femmes en uniforme sur nos médias sociaux et nous avons mené une campagne axée sur le partage des récits de plus d’une douzaine de vétéranes issues de divers milieux dans le cadre de la série intitulée Leur service. Notre fierté. Il va sans dire que les expériences de ces femmes dans les Forces armées canadiennes ont donné lieu à d'intéressantes conversations.
L’un de nos objectifs consiste à sensibiliser les jeunes afin d'assurer qu’ils portent à leur tour le flambeau du souvenir. Antérieurement, les jeunes représentants occupaient une place importante au sein des délégations que nous envoyions à l’étranger pour les anniversaires importants, mais étant donné la situation actuelle, nous avons dû trouver de nouvelles façons de continuer à nouer des liens avec eux et de les mobiliser.
L’Unité de l’apprentissage de la Direction générale de la commémoration a communiqué avec plus de 57 000 enseignants et jeunes chefs de file qui souhaitaient recevoir du matériel d’apprentissage. Nous continuons de transmettre de l’information à nos partenaires enseignants concernant les nouveaux documents, les nouveaux événements et les nouveaux anniversaires liés au souvenir que nous souhaitons voir communiquer aux jeunes Canadiens tout à long de l'année.
[Français]
Cette année, le ministre des Anciens Combattants a décerné de façon virtuelle des mentions élogieuses à 67 lauréats. Ces mentions sont habituellement remises en personne à des gens qui ont contribué de manière exemplaire aux soins et au bien-être des vétérans ou à la commémoration des contributions, des sacrifices et des réalisations des vétérans.
[Traduction]
L’année dernière, dans le cadre du Programme de partenariat pour la commémoration, nous avons versé plus de 1,6 million de dollars en financement à 158 projets partout au pays. Le ministère a continué d’appuyer des organismes dont les initiatives rendent hommage à ceux et celles qui ont servi le Canada en temps de guerre, de conflit militaire et de paix.
Par exemple, le programme a financé l’exposition sur l’histoire militaire des Noirs de Niagara du Musée militaire de Niagara. L’exposition présentait des récits personnels militaires issus de divers conflits, dont les Première et Seconde Guerres mondiales, la guerre de Corée et la mission en Afghanistan. Le projet comprenait en outre du matériel en ligne, des guides d’études et des fiches d’information, et il a été présenté dans un certain nombre d’écoles à l’échelle de la région.
Je tiens à profiter de l’occasion pour présenter au Comité notre vision pour l’avenir de la commémoration. Le ministère a élaboré un plan stratégique de commémoration décennal en partenariat avec le Groupe consultatif sur la commémoration du ministre des Anciens Combattants. Ce plan indique la façon dont nous aiderons les Canadiens à comprendre en quoi le service fait progresser la paix et la sécurité dans le monde, comment nous comptons inciter nos concitoyens à souligner activement les faits, les gees et les sacrifices de ceux et celles qui ont servi et ce que nous prévoyons faire pour préserver les monuments commémoratifs et les stèles funéraires d’une manière durable et digne.
Tout au long de 2021, le ministère consultera les vétérans et d’autres Canadiens pour obtenir leur opinion à l’égard de notre approche et pour entendre leurs idées quant à la meilleure façon de se souvenir des missions militaires canadiennes et de rendre hommage à ceux et celles qui ont servi notre pays en temps de guerre et de paix.
À Anciens Combattants Canada, malgré la pandémie, nous continuons de nouer des liens avec les Canadiens, et nous avons pour ce faire recours à de nouveaux moyens qui nous permettront de veiller à ce que nos vétérans, les sacrifices qu'ils ont consentis et le service qu’ils ont rendus à notre pays soient dument reconnus. Ces nouvelles approches adoptées par nécessité sont celles que nous comptons utiliser à l'avenir pour rendre hommage à notre passé et en commémorer les hauts faits.
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président.
Il s'agit simplement de signaler que l'accent que nous comptons mettre sur les jeunes vétérans et les conflits plus récents ne compromettra pas le travail que nous faisons relativement à la Première Guerre mondiale, à la Seconde Guerre mondiale et aux jalons plus anciens et plus traditionnels. Nous élargissons notre champ d'action. Nous ne toucherons pas aux choses essentielles que nous faisons pour les deux grandes guerres. Nous ne faisons qu'élargir notre champ d'action.
Comme mon collègue l'a dit, l'un des principaux thèmes ou l'une des principales idées que nous avions dans notre plan stratégique pour les conflits plus récents et les jeunes vétérans était de cibler certaines régions et d'alterner les activités de commémoration pour ces régions — dont le Canada — selon des cycles quinquennaux. Qu'il s'agisse du Moyen-Orient une année et de l'Asie, de l'Afrique et des Amériques, y compris le Canada, l'année suivante, notre objectif est de reconnaître le service et le sacrifice des jeunes vétérans, et d'informer les Canadiens à ce sujet.
Pour revenir à une question précédente concernant le trouble de stress post-traumatique, je pense que l'un des rôles clés que la commémoration peut jouer est d'aider les jeunes vétérans à accepter et à embrasser leur identité d'anciens combattants, et à donner un sens à leur service et au sacrifice qu'ils ont consenti. Nous pouvons contribuer de cette façon au bien-être des vétérans et faciliter leur transition, qu'il s'agisse de passer du statut de membres des Forces armées canadiennes à celui de civils ou simplement d'être reconnus pour leur contribution, leur service et leur sacrifice, et de se sentir validés au sein de leur collectivité. C'est un rôle que nous pouvons jouer et que nous jouons à l'égard de nos vétérans.
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Merci, monsieur le président.
Je salue mes collègues et nos témoins.
C'est très gentil de vous prêter à l'exercice.
Ma première question s'adresse à M. Christopher.
Monsieur Christopher, j'aimerais vous parler du soutien financier accordé aux lieux commémoratifs situés outre-mer. Mon bureau a reçu une demande visant à soutenir financièrement la restauration du mémorial canadien du Mont-des-Cats. Même s'il est situé en France et qu'il est géré par un organisme sans but lucratif évidemment situé en France, le mémorial commémore activement la participation de soldats canadiens-français à la Grande Guerre.
Corrigez-moi si je me trompe, mais le Programme de partenariat pour la commémoration a été mis sur pied pour aider les organisations qui entreprennent des initiatives commémoratives. Sur le site Internet d'Anciens Combattants Canada, on peut lire que le Programme peut offrir des fonds à ces organisations au Canada et à l'étranger. Pourtant, j'ai fouillé un peu et j'ai trouvé des informations selon lesquelles le Programme excluait, jusqu'à tout récemment, les bénéficiaires étrangers.
Dans un premier temps, pouvez-vous me confirmer que le Programme offre bel et bien du financement pour des lieux de commémoration canadiens comme celui du mémorial du Mont-des-Cats?
J'aimerais poser une question concernant un autre domaine.
Le plan ministériel d'Anciens Combattants Canada alloue 43 millions de dollars aux activités de commémoration. C'est un montant important, et il est justifié. Il y aura sans doute plusieurs activités de commémoration, mais je présume que cela ne permettra pas de répondre à toutes les demandes.
En ce qui concerne la restauration et la conservation des monuments commémoratifs, ces investissements semblent poser un problème. Il y a souvent de l'aide à court terme qui est à portée de main — ce sont des montants intéressants, encore une fois —, mais on accorde rarement une sécurité financière à long terme à ces organismes.
En ce qui a trait aux petits et grands sites de commémoration canadiens, est-ce qu'Anciens Combattants Canada est satisfait de ce qu'il offre en matière de sécurité financière à long terme?
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Merci beaucoup, monsieur le président. Je tiens également à vous remercier tous de l'exposé qui a été donné.
J'aimerais tout d'abord remercier le personnel d'Anciens Combattants du bureau de Kirkland Lake pour le travail incroyable qu'il accomplit. Ils réalisent un travail très important au profit des anciens combattants et, en ce qui me concerne, leur professionnalisme et leur dévouement m'inspirent grandement.
J'aimerais également dire qu'à mon avis, nous traversons une période très difficile en ce moment en raison de la COVID-19, laquelle a vraiment interrompu de nombreux efforts déployés par les Légions et les responsables des commémorations. Je crois que nous devons être vraiment conscients de cela et que nous devrons nous efforcer de rétablir la situation une fois que nous aurons surmonté la COVID-19.
Je tiens tout d'abord à dire que, ayant assisté au 75e anniversaire de la bataille d'Italie, ainsi qu'à des cérémonies en Normandie, j'ai été incroyablement ému par l'accueil qui nous a été réservé et par la manière dont les événements ont été gérés. J'ai assisté à l'inauguration du pont de Caen en commémoration du capitaine George Gilbert Reynolds. La réaction des gens à Caen lorsqu'ils ont constaté que nous étions là pour commémorer un Canadien était incroyablement émouvante. Les gens ont vraiment ressenti ce lien.
Le fait est que nous n'effectuerons plus beaucoup de voyages avec les anciens combattants, si tant est que nous en organisions, en raison de leur âge. Comment pensez-vous que nous pouvons maintenir les liens que nous avons établis aux Pays-Bas, en Hollande, en Belgique et en Italie — des liens que nous avons établis au fil des ans grâce à ces visites avec les anciens combattants? Comment pouvons-nous maintenir ces liens?
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Tout d'abord, je dirais que l'annulation du voyage a été très décevante, je pense, pour les anciens combattants qui devaient participer au 75
e pèlerinage aux Pays-Bas. C'était également très décevant pour le personnel, qui avait réalisé beaucoup de travail et qui attendait ce moment avec impatience. Je dirais que je garde encore un peu d'espoir, peut-être pas pour l'année courante, mais pour l'année prochaine, tout en comprenant que les gens vieillissent et éprouvent des difficultés.
Nous participons à ces événements à l'invitation de ces groupes et, en ce qui concerne les discussions en cours, il est évident que les groupes de ces pays sont accaparés par d'autres questions en ce moment. Toutefois, comme M. Thomson l'a mentionné plus tôt, nous continuerons, à l'avenir, de nous assurer que nous ne cessons pas ou n'omettons pas de commémorer les anciens combattants plus traditionnels. Je pense que nous continuerons d'organiser de plus petites visites dans certaines de ces régions, en nous assurant que nous dialoguons avec les membres mêmes de ces organisations, parce qu'elles nous accueillent et que nous voulons veiller à maintenir des liens solides avec un certain nombre de ces pays et avec un certain nombre d'organisations dans ces pays. Nous tenons à nous assurer que nous maintenons ces liens.
Lorsque nous passerons à la commémoration des anciens combattants partout dans le monde, nous inviterons l'Europe, par exemple, et nous commémorerons toujours la Première et la Seconde Guerre mondiale, mais d'une manière différente.
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Si je pouvais me permettre d'intervenir, monsieur le président, je dirais que c'est là une excellente question. Là encore, cela ne fait que souligner l'importance que revêt la consultation continue en vue de nous assurer que les mesures que nous prenons trouvent écho auprès des jeunes anciens combattants, ont un effet bénéfique sur eux et reconnaissent leur service et leur sacrifice.
Nous allons continuer de les consulter et de nous assurer que nous travaillons dans ce sens. Nous allons continuer de nous assurer qu'ils participent à la manière dont nous construisons ces nouvelles activités commémoratives. Nous qualifions cela de co-création, si vous voulez. Nous travaillons avec eux dans le cadre de l'élaboration de ces nouvelles activités.
Comme vous le savez, le défi est différent. Pour ce qui est des guerres traditionnelles, la tâche est plus facile. Nous sommes doués pour ce genre de commémoration, parce que ces conflits ou ces guerres ont eu un début et une fin. Les choses diffèrent un peu en ce qui concerne les conflits modernes. Nous devons trouver le moyen de mieux les commémorer et de faire en sorte que ces commémorations trouvent écho auprès des Canadiens. Toutefois, nous devons aussi nous assurer qu'elles fonctionnent pour les anciens combattants et que nous faisons aussi ce qu'il faut pour leur rendre hommage.
J'encourage les gens et les membres du Comité à écouter la table ronde virtuelle que nous avons organisée, s'ils ne l'ont pas déjà fait. En fait, nous en avons organisé trois, mais écoutez celle qui a eu lieu jeudi soir dernier et qui porte sur la commémoration numérique. Je pense qu'à l'avenir, ce sera aussi une facette importante de la commémoration pour nous. Nous devons être présents là où ils sont. Nous devons être présents sur les canaux numériques dont nous avons parlé plus tôt et dont ces personnes se servent, afin de nous assurer que nos activités trouvent écho auprès d'eux.
Nous devons cesser de considérer la commémoration comme une activité ancienne et lointaine, et nous devons nous assurer qu'elle est également présente ici et maintenant, et qu'elle est pertinente. Voilà le défi que nous devons relever. Nous apprenons, et nous travaillons, puis nous répétons ce processus à mesure que nous avançons.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie du travail que vous accomplissez. Je ne saurais trop insister sur l'importance de cette initiative, et j'ai vraiment hâte de voir les changements que vous allez apporter. J'ai vécu l'expérience extraordinaire de me rendre en France pour la célébration de la bataille d'Amiens et des Cent Jours du Canada, ainsi que pour la commémoration du travail extraordinaire que nos forces armées ont réalisé pendant la Première Guerre mondiale afin de renverser la vapeur. Cette expérience a changé ma vie. Vous savez, la génération actuelle est tellement active sur les plateformes numériques que, dans une certaine mesure, je ne pense pas que ces changements auront nécessairement l'effet que nous escomptons, même si je comprends bien sûr le besoin d'apporter ces changements.
Je me demande simplement si l'on a envisagé la possibilité d'offrir aux anciens combattants actuels et à leur famille l'occasion d'aller vivre ce que j'ai vécu. Les députés et les bureaucrates y vont. Ceux qui ont souffert de ces guerres y sont allés, mais nous sommes en train de perdre cette cohorte. Je pense qu'il faudrait envisager, à l'avenir, de leur donner, ainsi qu'à leur famille, une idée de ce à quoi ils ont contribué, compte tenu des fondements de nos forces armées, lorsque nous serons de nouveau en mesure de voyager.
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Merci à tous. Je suis désolée d'avoir manqué vos déclarations préliminaires.
J'ai entendu la question de M. Casey et je suis on ne peut plus d'accord avec lui. Les interactions dans le cadre des événements communautaires sont de plus en plus importantes.
Je sais que la COVID a changé la donne, mais lors du dernier jour du Souvenir, nous avons organisé un petit événement et j'ai été vraiment étonnée par le nombre d'anciens combattants qui y ont participé, tant ceux de la Deuxième Guerre mondiale que ceux de la guerre de Corée. Certains d'entre eux étaient vraiment très âgés, mais ils étaient tout de même présents. C'était difficile pour nos cadets de ne pas pouvoir les aider à se rapprocher. Je réalise à quel point les occasions de nous souvenir se font plus rares à l'heure actuelle.
Lors de notre dernière réunion, nous avons reçu Caitlin Bailey, la directrice exécutive de la Fondation Vimy. Elle nous a fait part de ses préoccupations relatives aux commémorations à l'étranger, et de la mentalité du « loin des yeux, loin du coeur ». Selon elle, il faut veiller à ce que le Canada soit proactif et finance de façon durable l'entretien des monuments.
Pourriez-vous nous faire une mise à jour et nous dire si Anciens Combattants Canada s'engage à offrir un financement durable pour l'entretien des monuments de commémoration à l'étranger, qui sont très importants pour notre réputation à l'échelle internationale??
Je vais vous laisser décider qui répondra à ma question.
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Je peux commencer, monsieur le président.
Je suis tout à fait d'accord avec le témoin: les sites à l'étranger présentent plusieurs défis, comme vous pouvez l'imaginer. Nous avons 14 sites. Deux d'entre eux sont des sites historiques nationaux.
Nous travaillons avec plusieurs organisations selon une base régulière. Certaines d'entre elles nous demandent des fonds supplémentaires à des fins d'entretien ou d'interprétation. Certaines de ces demandes sont ponctuelles, d'autres plus récurrentes. Par exemple, le Centre Juno Beach est géré par une organisation non gouvernementale avec laquelle nous entretenons une relation continue en matière de financement.
Pour d'autres, toutefois, comme la Fondation Vimy, nous travaillons en partenariat et nous offrons un financement pour améliorer l'expérience des personnes qui s'intéressent à Vimy ou qui s'y rendent.
M. Thomson pourrait nous parler des projets en cours.
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Merci beaucoup, monsieur le président. Je vous remercie d'avoir invité un représentant de la Légion à témoigner devant vous aujourd'hui.
Je m'appelle Steven Clark et je suis le directeur exécutif national de la Légion royale canadienne. J'ai aussi été directeur de la cérémonie nationale du jour du Souvenir pendant 10 ans, et j'ai conçu et élaboré des initiatives comme la projection d'une pluie de coquelicots virtuelle sur l'édifice du Centre et le mur virtuel d'honneur et de souvenir.
La commémoration du service et des sacrifices est le pilier de la Légion. Les initiatives commémoratives, qu'il s'agisse d'événements à grand déploiement ou de moments de réflexion personnelle, contribuent au souvenir collectif d'une nation reconnaissante.
Bien que les avancées technologiques et les tendances et attentes de la société aient forgé et transformé notre façon de nous souvenir, les personnes dont nous nous souvenons et les raisons pour lesquelles nous voulons les honorer demeurent les mêmes.
Depuis la première cérémonie du jour de l'Armistice du Commonwealth en 1919, les gens se réunissent chaque année pour rendre hommage et remercier les disparus. En 1921 — cela fera 100 ans en juillet —, l'Association des vétérans de la Grande Guerre — le prédécesseur de la Légion royale canadienne — a adopté le coquelicot à titre de symbole du souvenir au Canada. Les cérémonies communautaires au cénotaphe et le port du coquelicot de boutonnière sont des éléments importants de l'expression visible du souvenir, qui ne se démentiront pas.
Alors que la technologie fait de plus en plus partie de nos vies, toutefois, notre façon de nous souvenir a évolué. Elle complète, sans remplacer, les pratiques traditionnelles. Au cours des dernières années, les cérémonies virtuelles se sont multipliées et ont parfois été nécessaires, surtout récemment.
En 2018, la Légion a présenté le coquelicot numérique qui peut être affiché sur les appareils numériques et les plateformes des médias sociaux, et dans les communications électroniques. Les boîtes à coquelicots « Donnez. Commémorez. », qui offrent la possibilité de payer avec la fonction « tape et paie », ont été mises à l'essai l'année dernière et seront offerte à 2 000 endroits pendant la campagne du coquelicot de 2021. Elles seront un complément à la méthode traditionnelle de distribution des coquelicots et de collecte de dons. Le coquelicot numérique et les boîtes de commémoration nous permettent de nous adapter à une société sans numéraire, puisque les dons pour aider les anciens combattants du Canada se font maintenant par carte de crédit ou par téléphone cellulaire.
L'innovation et le désir de permettre aux jeunes de se souvenir dans le cadre d'un environnement qu'ils connaissent bien ont incité en 2019 la Légion à s'associer avec Fortnite, une plateforme de jeux en ligne, pour développer et offrir une île du souvenir virtuelle. Sur cette île, les joueurs peuvent voir les tranchées de la Première Guerre mondiale, les plages du débarquement de Normandie, un cimetière militaire canadien et le monument commémoratif de Vimy. Il n'y a pas de combats, pas d'armes ni de destruction; seulement la possibilité de se souvenir.
En 2020, l'île a été élargie afin de présenter plus de lieux et d'expériences associés à la Deuxième Guerre mondiale, comme le raid de Dieppe et la bataille de la cote 70. Le 11 novembre, on encourageait les joueurs à observer deux minutes de silence à 23 heures. Nous avons ainsi créé un lien avec la communauté de joueurs selon leurs préférences. En une journée, en 2019 et en 2020, plus de 15 millions de personnes ont visité l'île du souvenir.
Ce lien avec les jeunes est d'une grande importance. Chaque année, 100 000 étudiants de partout au pays participent au concours d'affiches et de textes de la Légion royale canadienne et nous montrent ce que le souvenir signifie pour eux par l'entremise de leurs créations artistiques et de leurs compositions littéraires. Le concours a évolué depuis sa création il y a plusieurs décennies et comprend maintenant un volet vidéo dans certaines régions.
La mobilisation communautaire est aussi essentielle. Nous avons remarqué un intérêt renouvelé de la part des entreprises canadiennes à diffuser le message associé au souvenir. Déjà, pour la campagne du coquelicot de 2021, près de 100 entreprises partenaires se sont engagées à travailler à l'échelle nationale ou au sein de leurs succursales locales à promouvoir le souvenir auprès de leurs employés et de leurs clients.
Cette mobilisation communautaire se manifeste selon diverses formes. Pour la période du souvenir de 2020, les sites d'intérêt national de l'ensemble du pays s'étaient engagés à créer du contenu visuel sur le souvenir à grande échelle. Des lieux emblématiques comme la Tour CN, les chutes Niagara, les enseignes des villes d'Ottawa et de Toronto, la Tour de Calgary, la vasque olympique de Vancouver, les voiles de la Place du Canada, le dôme du Science World de Vancouver et d'autres ont été illuminés en rouge pour représenter le coquelicot et nous rappeler de ne jamais oublier.
On a déjà dit que la mémoire humaine s'adaptait; que nos apprentissages et nos souvenirs étaient axés sur les objectifs. Notre objectif est de veiller à ce que la société soit accordée au souvenir et à l'importance de ne pas oublier les disparus.
Nous devons continuer de mobiliser les générations actuelles et futures du Canada ainsi que les collectivités à la grandeur du pays. Nous devons continuer d'innover afin d'intégrer l'expérience de la commémoration dans les façons de faire existantes tout en respectant les traditions du passé, mais quelles que soient ces initiatives, commémorer le service et le sacrifice de ceux qui sont tombés au combat demeure sacro-saint.
Monsieur le président, au nom de la Légion, je vous remercie de l'occasion de participer à cette étude.
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Merci, monsieur le président.
C'est un plaisir de vous revoir, monsieur Clark. Merci pour votre présentation. Elle est extrêmement importante.
Plus tôt dans l'heure, les représentants du ministère nous ont donné certaines informations. Une chose qui m'a vraiment frappé et qu'il faut savoir — quand on entend les chiffres, c'est effrayant —, c'est que 94 % des gens qui reçoivent actuellement des services sont des anciens combattants de l'ère moderne. Je sais que les anciens combattants de la Première Guerre mondiale, de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée nous quittent, mais il est très difficile d'entendre ce genre de choses et de voir des chiffres aussi élevés.
Monsieur Clark, je ne soulignerai jamais assez le travail des membres de la Légion et de la Légion elle-même pour aider les anciens combattants et leurs familles et pour aider les collectivités. Ils sont toujours là, à offrir du soutien et à trouver des façons... Parfois, il s'agit simplement d'aider quelqu'un à remplir un formulaire, etc. C'est vraiment remarquable.
Je remarque, comme de nombreux membres de la Légion, sans doute, qu'il est difficile d'attirer les anciens combattants de l'ère moderne à la Légion.
Vous pourriez peut-être nous parler brièvement de cet aspect. Le plan que nous avons présenté traite des façons d'attirer et de reconnaître les anciens combattants du conflit en Afghanistan. Comment peut-on reconnaître davantage la participation des femmes, des membres LGBTQ2 et des Autochtones?
Quelles seraient vos recommandations pour y parvenir? Quelles mesures prenons-nous, respectivement, et que pouvons-nous faire pour maintenir cette reconnaissance?
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Clark, d'être ici avec nous aujourd'hui.
En 2017, j'ai eu l'insigne honneur de remettre au vétéran Gordie Bannerman une réplique du monument érigé à Toronto à la mémoire des soldats qui ont combattu lors de la campagne d’Italie pendant la Seconde Guerre mondiale. Il avait 95 ans, et j'étais incroyablement heureuse d'être avec lui et sa famille.
Une des choses que j'ai apprises à son sujet, c'est qu'il a appris à utiliser un ordinateur à l'âge de 80 ans pour aider les plus jeunes membres de sa famille à publier ses récits sur le site Web afin que les gens puissent voir, entendre et lire son histoire. Je sais que le ministère des Anciens Combattants reconnaît leur apport et publie maintenant ces récits sur son site Web. Évidemment, choisir ce média permet aux jeunes, y compris les membres de sa famille, de connaître son histoire, et je pense que c'est très puissant.
Je me demande si vous pouvez parler de l'importance de préserver ces récits au pays. Je sais que divers organismes font des choses en ce sens. J'aimerais savoir ce que fait la Légion pour contribuer à préserver ces récits afin que les jeunes puissent les entendre à l'avenir.
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Au lieu du message « J'aime Mickey Mouse », j'aimerais bien voir la queue d'un 737 de WestJet illuminée, ou le train de Noël qui a des lumières sur le train du CP. C'est juste une idée.
Deuxièmement, nous avons fait de l'excellent travail aux légions de York—Simcoe, dans ma circonscription, avec les collectes de bouteilles. Je ne veux pas dire que nous buvons trop à York—Simcoe, mais je pense que nous aurions gagné le concours.
Monsieur Clark, deux légions ont communiqué avec moi. Elles étaient très reconnaissantes du financement qu'elles ont obtenu, mais elles communiquent avec moi maintenant et me disent: « Monsieur Davidson, si cette pandémie de COVID continue, ce ne sera pas suffisant. »
Je me demandais simplement si vous pouviez nous dire rapidement à quel point certaines légions que vous connaissez... Même si nous avions le financement, si cette situation se poursuit et qu'elles manquent une autre année, à quel point cela sera-t-il préjudiciable à certaines de nos légions?
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Clark, de votre témoignage.
Pendant que notre président souriait et parlait de Fortnite, j'envoyais des textos à mon fils. Il travaille dans le domaine de la conception de jeux, tout comme ses amis. Je lui demandais s'ils avaient conçu ce jeu ou s'ils avaient participé à sa conception, parce que l'un de ses amis a travaillé sur Fortnite, et j'étais très fier, en fait, lorsque vous l'avez mentionné. Je ne le savais pas, même si je sais qu'une tonne de travail se fait en termes de commémoration.
Dans le peu de temps dont je dispose, je veux parler de deux ou trois sujets. Je suis le petit-fils de deux anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale. Aucun d'eux n'a parlé de son service, car c'était trop traumatisant. Il y a quelques années seulement, presque 15 ans après son décès, j'ai appris la participation d'un de mes grands-pères à la « Brigade des diables ». Il était l'un des tout premiers membres des forces spéciales et enseignait le combat aux armes légères.
Monsieur Clark, le travail que vous faites est très important. La Légion était-elle incluse dans le financement prévu dans le dernier budget?
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Clark, merci beaucoup. En tant que seul témoin pendant une heure, avec 12 députés qui vous posent des questions rapides, vous vous en sortez remarquablement bien. Merci de votre lucidité, et surtout, de votre incroyable travail.
À un moment donné dans votre témoignage, vous avez tiré la sonnette d'alarme: si nous n'avons pas de légions et de filiales, où en sommes-nous?
Je vois le travail des légions à Halifax: la Légion de Spryfield, la Légion de Vimy et la Légion de White Ensign. La Légion de Vimy assure la garde du drapeau lors de nos principales activités du jour du Souvenir. La Légion de Spryfield est devenue un salon pour la communauté qui s'y trouve. Les programmes qui soutiennent les anciens combattants sont très importants, avec la famille élargie et tous les avantages qui en découlent. Cependant, les légions facilitent aussi la commémoration, n'est-ce pas? Elles communiquent les histoires, que ce soit dans le cadre d'une tradition orale ou de ce qui se trouve sur le mur de la Légion, ou encore en se présentant pour la garde du drapeau lors d'activités importantes.
Nous voyons le nombre de membres chuter. Je pense en particulier à la Légion de White Ensign. Les membres ont tout essayé, en organisant des soirées barbecue et en faisant venir différents types de musique, en essayant de recruter des membres plus jeunes pour continuer à faire du bon travail. Ils avaient beaucoup de mal à le faire. Ce n'est pas ma vraie question.
Si vous avez des suggestions sur la façon dont nous pouvons augmenter l'adhésion des jeunes dans nos légions locales, j'aimerais beaucoup les entendre, ou savoir comment nous pouvons aider, s'il y a un programme que VAC pourrait entreprendre qui pourrait aider d'une certaine façon.
Si vous avez une réponse à cette question, c'est formidable, mais je veux vraiment vous parler des monuments commémoratifs physiques. Par exemple, à la Légion de Spryfield, il y a un monument commémoratif en granit. Je ne sais pas qui l'a payé ni comment il est entretenu, mais il y a un certain nombre de monuments commémoratifs autour de Halifax, comme il y en a dans les villes et villages du pays, qui sont apparus de façon organique.
Comme je l'ai mentionné lors de la dernière réunion du comité, l'ancre du NCSM Bonaventure se trouve à Halifax. Une équipe très courageuse de survivants de la catastrophe du NCSM Kootenay l'a fait rénover pour le 75e anniversaire du Kootenay, mais on ne savait pas très bien qui était responsable et qui devait payer. En fin de compte, tout s'est arrangé, mais ce n'était pas clair.
Je me demande si vous pouvez nous donner un aperçu de la façon dont nous pouvons mieux prendre soin de ces petits monuments commémoratifs. Les monuments les plus prestigieux font la une des journaux le jour du Souvenir, mais je m'interroge sur ces petits monuments communautaires.
Merci.
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Je sais que, il y a un certain nombre d'années, un répertoire national des monuments commémoratifs de tout le pays rassemblait des images et des renseignements qui permettaient de localiser ces monuments et de savoir qui en était responsable ou qui en faisait l'entretien. J'ignore ce qu'il en est advenu, s'il est encore valide ou actuel.
Pour ce qui est des monuments commémoratifs communautaires, ils pourraient appartenir à la Légion ou à d'autres propriétaires, mais, peu importe, une succursale locale de la Légion est en mesure de contribuer financièrement à l'entretien de ces lieux, s'ils devaient se retrouver dans un certain état de délabrement ou s'ils devaient avoir besoin de travaux. Il importe beaucoup que nous le fassions. Peu importe le propriétaire, la Légion se tient prête à donner le coup de pouce nécessaire.
Peut-être pourrais-je rapidement revenir à ce que vous disiez sur votre méthode pour attirer les jeunes. Ça présente des difficultés. J'ai trouvé des exemples de méthodes innovantes de certaines succursales.
Ainsi, celle de Fredericton a transformé l'une de ses salles de réunion en un centre de jeux, qu'elle a remplie d'appareils Xbox et de grands écrans de télévision. Comme elle est située près de la base de Gagetown, elle a attiré de jeunes militaires qui ont pu apprendre ce que la Légion pouvait pour eux. Qu'importe s'il sont membres, pourvu qu'ils en connaissent l'existence et sachent qu'elle sera là en cas de besoin.
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Je tiens également à reconnaître que vous avez dû répondre à des questions pendant une heure complète. Je vous en suis vraiment reconnaissante.
Je représente, bien sûr, onze succursales de la Légion de ma circonscription. Beaucoup se trouvent dans de très petites communautés et elles ne manquent pas d'étonner par l'appui qu'elles y fournissent et le travail qu'elles y font. Elles sont une partie essentielle, souvent le cœur, de la communauté.
Je suis curieuse de savoir, si vous voulez bien le dire, si la Légion peut faire connaître ses pratiques exemplaires d'organisation des différentes formes de souvenir. Parfois, l'esprit est fort et la chair est faible. La ferveur de certains doit composer avec l'âge. Je suis seulement curieuse de savoir comment nous pouvons les appuyer dans les circonstances actuelles qui sont vraiment importantes et parfois effrayantes, comme la COVID.
Je sais que vous faites de votre mieux pour conserver le moral et l'espoir de tous. Vos ressources, pour assurer leur stabilité, sont limitées. Nous voulons absolument ne pas les perdre. Pourriez-vous expliquer comment vous communiquez vos pratiques exemplaires efficaces en matière de souvenir?
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Voilà un bel état d'esprit pour conclure.
Je tiens à vous remercier, monsieur Clark. Seul pendant une heure complète, vous avez abattu une grosse tâche, qui était utile.
Je représente la circonscription de Cambridge, patrie du grand peintre Dave Sopha, à qui nous devons les Portraits honorifiques. Vous avez certainement eu l'occasion de le rencontrer et de contempler son oeuvre. Actuellement, il affronte l'épreuve d'un cancer de stade 4, mais si vous pouvez l'inclure dans vos discussions sur le prochain jour du Souvenir, je serai heureux d'y participer.
Je remercie mes collègues de leur indulgence.
Merci beaucoup, monsieur Clark, de votre participation.
Pour le Comité, j'ai deux sujets de discussion avant que nous ne levions la séance.
Nous avons un projet de budget au montant de 2 500 $, pour notre prochaine étude sur les chiens de service destinés aux anciens combattants. Vous plaît-il d'adopter ce budget? Y a-t-il des objections?
Il n'y a pas d'objection.
Pendant que nous y sommes, nous devons fixer un délai pour les témoins. Je propose que ce ne soit pas plus tard que le jeudi 6 mai, à 16 heures, c'est-à-dire jeudi prochain. Ce délai est-il suffisant pour la convocation des témoins choisis? Nous pouvons activer un peu l'opération, mais nous pouvons le faire de manière à ce qu'ils soient prêts à participer. Quelqu'un est-il contre le délai proposé du 6 mai?