:
Bienvenue à la 7
e séance du Comité permanent des anciens combattants de la Chambre des communes.
Je vais laisser tomber la totalité du préambule aujourd'hui.
Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le 27 octobre, le Comité amorce son étude sur les conséquences de la pandémie de la COVID-19 sur la santé financière des organismes de vétérans.
Je souhaite la bienvenue à tous les témoins qui ont pris le temps de se joindre à nous aujourd'hui.
Nous accueillons Steven Clark, directeur exécutif national, Légion royale canadienne; Lynda Mifflin, Légion de Gold River; et Debbie Lowther, présidente et cofondatrice, VETS Canada.
Chers témoins, permettez-moi de dire que vous disposerez de cinq minutes chacun pour faire votre déclaration préliminaire. Lorsqu'il ne vous restera plus qu'une minute, je lèverai mon doigt. Ne paniquez pas: une minute est un long moment pour conclure vos réflexions.
De même, lorsque nous aborderons les questions des députés, je donnerai l'avertissement d'une minute, en gardant à l'esprit que j'essaie de gérer notre temps d'une façon aussi libérale que possible et de donner une chance aux gens.
Je vois que Rachel Blaney a trouvé mes propos drôles, contrairement aux autres. Merci, madame Blaney.
Nous essaierons de donner à chacun la possibilité de faire passer ses messages et d'obtenir des réponses à ses questions.
Le premier intervenant, qui prendra la parole pendant les cinq premières minutes, est M. Steven Clark, directeur exécutif national de la Légion royale canadienne.
La parole est à vous, monsieur, pendant les cinq prochaines minutes.
:
Je vous remercie beaucoup d'avoir invité la Légion royale canadienne à comparaître devant vous aujourd'hui.
La Légion est une grande organisation nationale unie par une vision commune. Pour la première fois en presque 100 années d'existence au service des anciens combattants du Canada, nous faisons face à des difficultés liées à la santé financière individuelle et collective des filiales qui ont été provoquées par la pandémie de la COVID-19. Étant donné que notre organisation repose sur des cotisations, les filiales de la Légion financent leurs propres dépenses de fonctionnement au moyen de leurs adhésions, qui sont complétées par des recettes engendrées notamment par les ventes effectuées dans leurs clubs et leurs restaurants et par la location de leurs salles.
Depuis le mois de mars de cette année, ces sources de revenus se sont pratiquement épuisées. Jusqu'à récemment, la Légion n'avait jamais demandé ni reçu d'aide financière du gouvernement pour ses opérations. Les appels à l'aide du 28 avril, puis du 3 juin, étaient donc sans précédent. La décision de demander de l'aide a été très difficile à prendre, mais elle était nécessaire pour la survie de la Légion royale canadienne.
Le gouvernement avait mis en oeuvre divers programmes de financement pour aider les organisations sans but lucratif, dont la Subvention salariale d'urgence du Canada et les prêts sans intérêt du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, mais peu de filiales étaient admissibles à ces programmes.
Lorsque le Fonds de soutien communautaire d'urgence a été annoncé, il semblait être exactement ce dont nous avions besoin, mais ce programme finançait des projets conçus pour aider les membres de communautés vulnérables pendant la crise de la COVID-19. Là encore, le programme ne permettait pas de financer les dépenses de fonctionnement d'une organisation.
De même, le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux ont suggéré qu'à titre de solution de financement, nous ayons recours au Fonds d'aide et de relance régional qui est administré par six organismes de développement régional. Toutefois, ces programmes stipulent précisément que les organisations sans but lucratif ne sont pas admissibles.
De plus, le Fonds pour les communautés résilientes de 83 millions de dollars annoncé et géré par la Fondation Trillium de l'Ontario ne visait que les coûts de nouveaux programmes conçus pour aider des organisations à se remettre de la crise de la COVID-19 et à reconstruire, et non les coûts de fonctionnement d'organisations.
Dans quelle mesure les filiales connaissaient-elles des difficultés financières? Il y a 1 381 filiales de la Légion, dont 1 347 au Canada. Leur viabilité et leur durabilité ont été triées en juin, juillet et septembre afin de déterminer leur santé financière, d'évaluer les difficultés auxquelles les filiales faisaient face, la manière dont elles étaient gérées et, malheureusement, celles qui allaient devoir fermer leurs portes.
Les résultats, qui sont restés assez constants au cours des trois périodes d'évaluation, n'étaient pas encourageants. Cent cinquante-neuf filiales ont indiqué qu'elles ne pourraient reprendre leurs activités ou qu'elles fermeraient leurs portes dans les trois mois suivant leur réouverture, et 21 filiales ont désormais fermé leurs portes. Trois cent vingt-neuf filiales ont indiqué qu'elles reprendraient leurs activités, mais qu'elles auraient des difficultés financières. Deux cent cinquante-quatre filiales ont demandé à bénéficier des programmes d'aide existants. Cent quatre-vingt-six d'entre elles ont reçu cette aide, mais les demandes de 30 d'entre elles ont été refusées.
La recrudescence des cas de COVID-19 a entraîné de nouvelles fermetures temporaires de filiales, et elle causera un stress financier supplémentaire aux filiales, au moment où elles tentaient de persévérer et de surmonter les pertes qu'elles avaient enregistrées pendant les premiers mois de la pandémie, afin d'éviter de tomber dans un précipice financier.
En mai, le Conseil exécutif national de la Légion a débloqué 3 millions de dollars provenant des réserves nationales, afin de fournir des subventions aux filiales dans le besoin. Cela a permis d'éviter des fermetures imminentes, mais les filiales ont continué d'avoir des difficultés. Il a été difficile de rester calme et de poursuivre notre travail.
Face à l'absence de réponse de la part des gouvernements aux demandes d'aide présentées, l'innovation s'est développée à l'intérieur de la Légion afin de garantir que le réseau d'aide aux anciens combattants et aux communautés à l'échelle nationale continuerait de travailler sans relâche.
Ce réseau d'aide comprenait notre engagement à prévenir et à éliminer l'itinérance des anciens combattants, à prodiguer des soins réconfortants et bienveillants aux anciens combattants, à donner des conseils sur la présentation de demandes de prestations d'invalidité, à fournir un financement d'urgence, à offrir des ressources et des références pour soutenir la transition et la santé mentale des anciens combattants, à apporter un soutien financier aux hôpitaux et aux établissements de soins, et à parrainer des groupes de jeunes.
Ces innovations ont consisté à créer des pages GoFundMe, à organiser des collectes de bouteilles, à préparer et à servir des repas chauds, à proposer des repas au moyen de services à l'auto et à organiser des soirées musicales en ligne.
Sur le plan opérationnel, nous avons organisé des cafés-rencontres virtuels de « vérification entre pairs », nous avons mis en œuvre ou amélioré la modernisation de la campagne annuelle du coquelicot, nous avons proposé de nouveau des coquelicots numériques, et nous avons révisé les cérémonies de commémoration afin de respecter les restrictions.
La Légion se réjouit du Fonds d'urgence à l'appui des organismes de vétérans qui a été annoncé le 10 novembre et des 14 millions de dollars qui ont été octroyés aux filiales de la Légion royale canadienne. Le processus de demande est déjà en cours, et les premiers versements sont censés être effectués le 21 décembre, alors que les versements futurs sont prévus pour 2021. Ce financement aidera certainement les filiales.
Cependant, le chemin à parcourir n'est pas sans incertitudes financières et opérationnelles. Quelles que soient les difficultés que nos filiales ont affrontées ou celles qui les attendent encore, ce qui est certain, c'est que nous continuerons d'honorer notre engagement et nos obligations envers les anciens combattants du Canada, leur famille et nos collectivités. Le coût de l'inaction serait inimaginable.
Monsieur le président, la Légion vous remercie de lui avoir donné l'occasion de faire cet exposé dans le cadre de cette importante étude.
:
Monsieur le président, mesdames et messieurs, je vous remercie de m'avoir invitée à comparaître devant vous aujourd'hui. Je suis heureuse de vous donner un aperçu de l'impact que la COVID-19 a eu sur le bien-être financier de VETS Canada. Pour ceux d'entre vous qui ne connaissent pas VETS Canada, je vais d'abord vous présenter brièvement notre organisation.
VETS Canada est un organisme de bienfaisance enregistré auprès du gouvernement fédéral dont la mission est de fournir une aide aux vétérans des Forces armées canadiennes et de la GRC qui sont sans abri, qui risquent de le devenir ou qui sont autrement en situation de crise.
L'organisation a été fondée en 2010, et nous disposons de centaines de bénévoles spécialisés partout au pays qui apportent une aide immédiate aux vétérans. À l'échelle nationale, nous disposons également de trois centres d'accueil et de soutien, dont un à Ottawa, un autre à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, qui est établi à côté de notre siège social, et un à Edmonton, qui est géré par VETS Canada pour le compte du gouvernement de l'Alberta.
À ce jour, nous avons répondu à près de 12 000 demandes d'aide émanant de vétérans et de leur famille, partout au pays, 24 heures sur 24 et sept jours par semaine, y compris les jours fériés. Les demandes d'aide nous parviennent de différentes manières: par l'intermédiaire de notre ligne téléphonique sans frais, de notre site Web ou de nos plateformes de médias sociaux. Certaines nous sont adressées par les vétérans eux-mêmes, d'autres par d'autres organisations ou organismes. Au cours de l'année dernière, 77 % de la totalité des demandes, en moyenne, nous ont été adressées par des gestionnaires de cas d'Anciens Combattants Canada.
On m'a dit un jour que le mot « soutien » était un grand mot ayant de nombreuses significations. Je vais donc préciser ce que je veux dire quand je dis que nous apportons un soutien aux vétérans.
Si nous rencontrons un vétéran sans domicile fixe, nous le retirons immédiatement de la rue en lui fournissant un logement temporaire, généralement dans un motel ou un hôtel. Nous lui fournissons de la nourriture et des vêtements, et nous l'aidons à trouver un logement permanent. Nous prenons alors en charge le premier mois de loyer et le dépôt exigé, et nous lui fournissons des meubles pour l'aider à s'installer dans son nouveau domicile.
Nous prévenons l'itinérance des vétérans qui risquent de perdre leur logement, en les aidant à régler les arriérés de loyer pour éviter qu'ils soient expulsés. Nous payons les factures d'électricité et d'autres services publics pour prévenir les débranchements.
Ce ne sont là que quelques exemples du soutien que nous apportons mais, comme notre organisation est petite et qu'elle n'est pas réglementée rigoureusement, nous avons souvent la possibilité d'offrir aussi de nombreux autres services de soutien qui sortent des sentiers battus. Je dirais que l'insécurité alimentaire est le besoin le plus répandu que nous avons observé. Cependant, en raison de la pandémie, les problèmes de logement ont certainement augmenté.
Depuis 2014, nous recevons des fonds du gouvernement du Canada. De 2014 à 2018, nous étions liés par contrat à Anciens Combattants Canada et, de 2018 jusqu'à la fin du mois de mars de l'année courante, nous avons été financés par son Fonds pour le bien-être des vétérans et de leur famille. Jusqu'à il y a deux semaines, nous n'avions reçu aucun financement du gouvernement fédéral depuis la fin du mois de mars. Comme vous le savez, à ce moment-là, la COVID-19 avait commencé à avoir de graves répercussions sur la vie de tous les Canadiens, y compris les vétérans.
À la fin du mois de mars, nous avions fermé au public nos trois centres d'accueil et notre siège social. Notre personnel travaillait à domicile, en répondant aux demandes d'aide des vétérans. Heureusement, nous avons été en mesure de prendre à distance de nombreuses mesures pour aider les vétérans sans avoir de contacts physiques avec eux, et dans les cas où un soutien en personne était nécessaire, bon nombre de nos bénévoles spécialisés étaient prêts à rencontrer les vétérans, tout en prenant toutes les précautions nécessaires.
Malgré la fermeture des centres d'accueil et du siège social, nous devions toujours payer le loyer et les services publics, et les vétérans avaient toujours besoin d'aide.
Au cours des huit derniers mois, nous avons constaté que le nombre de vétérans qui avaient besoin d'aide avait augmenté. Malheureusement, nous avons observé une diminution des dons effectués par des Canadiens gentils et attentionnés, ce qui est tout de même compréhensible. Plus précisément, les demandes d'aide ont augmenté de 36 % par rapport à la même période de l'année dernière, et nos dons ont diminué de 41 %.
Étant donné que notre source de revenus était pratiquement inexistante, il a été extrêmement difficile de faire face aux frais généraux et aux demandes d'aide, et nous avons parfois pensé, au cours des derniers mois, que nous allions être forcés de fermer nos portes. Toutefois, nous ne pouvions permettre que cela se produise, étant donné que nous étions la seule organisation d'aide aux vétérans qui était pleinement opérationnelle et prête à fournir un soutien pendant cette période difficile, mis à part le ministère des Anciens Combattants.
L'effectif de notre organisation est très restreint puisqu'il compte seulement six employés rémunérés à l'échelle nationale, dont cinq qui fournissent un soutien direct aux anciens combattants et un qui est chargé d'accomplir les tâches administratives. Même si nous avons eu la chance que j'assume le rôle de directrice exécutive sans être rémunérée, nous avons été forcés de prendre la décision difficile de licencier notre administrateur en octobre. J'ai donc assumé aussi ce rôle. Si nous n'avions pas reçu récemment des sommes provenant du Fonds d'urgence à l'appui des organismes de vétérans, nous aurions été forcés de licencier d'autres membres de notre personnel.
VETS Canada a été créé il y a 10 ans, parce que nous avons repéré une lacune. Nous avons découvert que de nombreux vétérans n’avaient pas réussi leur transition vers la vie civile et qu’ils passaient entre les mailles du filet. Notre objectif consistait à combler cette lacune et à fournir un filet de sécurité aux vétérans. Nous savons que nous avons sauvé des vies et aidé des centaines de familles à rester ensemble. Par conséquent, nous savons que si nous avions été contraints de fermer nos portes en raison de notre insécurité financière directement liée à la COVID-19, cela aurait eu une grande incidence sur la vie de nos vétérans les plus vulnérables. Par la suite, cela aurait eu des répercussions sur la charge de travail d’Anciens Combattants Canada.
Comme le Canada entre dans la deuxième vague de la pandémie de COVID-19 et que de nombreux vétérans ont à peine survécu à la première vague, nous savons que nous continuerons de recevoir un nombre de plus en plus important de demandes d’aide, mais nous continuerons de faire tout ce que nous pouvons pour répondre à ces demandes, à l’aide des ressources dont nous disposons.
En conclusion, en ce qui concerne l’incidence que la COVID-19 a eue sur la santé financière de VETS Canada, je dirais qu’au cours des 10 dernières années, nous ne nous sommes jamais sentis menacés par la possibilité d’avoir à fermer nos portes jusqu’à ce que nous ayons eu à faire face à l’effet que la pandémie a eu sur la vie des vétérans dans le besoin.
Monsieur le président, je vous remercie de votre attention. Je serais heureuse de répondre aux questions des membres du Comité.
:
Bonjour. Je vous remercie de me donner l'occasion de comparaître devant le Comité des anciens combattants de la Chambre des communes. C'est à la fois un honneur et un privilège de participer à cette étude de la Légion royale canadienne et d'autres organismes de vétérans ainsi que de leur santé financière pendant et après la pandémie de la COVID-19.
Je m'appelle Lynda Mifflin, et je représente la filiale 270 de la Légion royale canadienne à Gold River, en Colombie-Britannique, qui est située sur la côte ouest de la belle île de Vancouver, sur les terres traditionnelles de la Première Nation Mowachaht/Muchalaht. Notre centre urbain le plus proche se trouve à plus de 100 kilomètres à l'est. Gold River est une collectivité pittoresque d'environ 1 300 personnes, située aux portes de la baie Nootka d'importance historique. Notre filiale compte environ 185 membres, dont 35 sont des vétérans.
Avant la pandémie de la COVID-19, notre filiale était ouverte sept jours par semaine et proposait un calendrier complet d'activités, notamment des tirages au sort de viande, des parties de fléchettes, un service de restauration, des parties de bingo, une piscine et des spectacles. Nous étions en mesure d'offrir les services suivants: des moments de camaraderie pour les vétérans, leur famille et nos membres; une assistance et un soutien aux vétérans, à leur famille et à tous nos membres, en cas de maladie ou de blessure; des conseils aux vétérans, à leur famille et à nos membres pour avoir accès aux prestations offertes par l'intermédiaire de la Légion royale canadienne et aux services du jour du Souvenir.
Les événements communautaires comprenaient des chasses aux œufs de Pâques, un barbecue pour la fête du Canada, les journées de Gold River, les tournois de golf annuels de la Légion, des fêtes de Noël communautaires offrant de la nourriture et des divertissements gratuits, des petits déjeuners de crêpes et la participation à des défilés. Nous avons également organisé des danses pour la Saint-Valentin, la veille du Nouvel An et d'autres événements semblables, car nous disposons de la seule piste de danse de notre collectivité. Nous avons organisé des fêtes d'anniversaire, des célébrations de la vie et des réceptions de mariage, et nous avons loué nos salles pour un prix modique ou, dans de nombreux cas, gratuitement.
Nous fournissons des fonds aux vétérans et à leur famille pour les aider à faire face aux dépenses liées à la fin de vie. Chaque année, la filiale et les Dames auxiliaires organisent des collectes de fonds et des événements pour fournir des milliers de dollars à nos vétérans, à leur famille et à la collectivité dans son ensemble, en appuyant par exemple le hockey mineur, le patinage sur glace, la banque alimentaire locale et des bourses d'études pour des étudiants méritants, ainsi qu'en continuant de soutenir d'autres locaux de la Légion comme l'établissement Broadmead Care.
Nous fournissons une aide financière aux vétérans, à leur famille et aux membres de la collectivité qui ont besoin d'aide pour se rendre à l'extérieur de notre région afin d'y recevoir des soins médicaux, ainsi qu'aux personnes qui se déplacent pour faire du sport ou exercer d'autres activités. Les collectes de fonds nous ont permis d'organiser de nombreux événements communautaires, dont des repas et des divertissements, de travailler avec nos groupes des Premières Nations afin d'appuyer des perspectives d'éducation et d'injecter des fonds dans l'économie locale en soutenant des entreprises locales dans la mesure du possible.
Nous mettons une partie de notre bâtiment à la disposition d'organisateurs d'activités pour les vétérans ou les personnes âgées à un tarif substantiellement réduit. Ces personnes organisent à leur tour des activités sociales, et elles ont récemment commencé à fournir des paniers de nourriture en collaboration avec d'autres groupes communautaires.
À l'arrivée de la pandémie de la COVID-19, nous avons fermé nos portes de la mi-mars à la mi-juin, période pendant laquelle nous avons élaboré notre plan de sécurité, modifié notre espace pour répondre aux exigences de la distanciation sociale et mis en place de nombreuses mesures pour protéger la santé et la sécurité de nos vétérans, de nos membres, de nos employés, de nos bénévoles et de nos invités.
À l'heure actuelle, nos heures d'ouverture ont été réduites à trois jours par semaine, au lieu de sept. Le taux de présence de nos membres a considérablement diminué. Nos revenus bruts ont chuté de 80 % — nous avons perdu des revenus que la Société des loteries et des jeux de la Colombie-Britannique nous versait en raison de la réduction de la fréquentation de la Légion et de nos heures d'ouverture.
En ce moment, les bénévoles ne veulent pas ou ne peuvent pas venir offrir des services à nos vétérans, à leur famille et à notre collectivité, en raison des risques d'exposition à la COVID-19. Nous dépendons des bénévoles et du personnel pour maintenir les activités de notre filiale. Nous employons du personnel rémunéré uniquement pour le service de bar et le travail de surveillance. Les bénévoles assurent la prestation de la majorité de nos services à la communauté.
Pendant nos heures réduites, les vétérans et les membres ne peuvent pas se rencontrer. Les règlements actuels en matière de santé publique nous interdisent d'organiser des tirages au sort de viande, des tirages moitié-moitié, des parties de fléchettes, de billard et de cartes, un service de restauration ou tout autre événement.
Actuellement, la COVID-19 limite notre capacité de fournir des services ou de venir en aide aux vétérans, à leur famille, à nos membres et aux autres membres de notre collectivité de la façon suivante.
En raison d'une diminution du nombre de bénévoles, nous ne sommes pas en mesure d'assurer le transport pour les rendez-vous médicaux, que ce soit en ville ou plus loin sur l'île, pour des courses à l'épicerie ou pour répondre à d'autres besoins. Cela nous empêche de vérifier la situation de nos vétérans et de nos membres ou d'interagir avec eux, et ces personnes en souffrent en raison de leur isolement. Ce manque de bénévoles entrave notre capacité de fournir des repas à bas prix à nos vétérans et à nos membres. En l'absence d'événements ou d'activités de collecte de fonds, nous ne sommes pas en mesure d'ouvrir nos portes pendant suffisamment d'heures pour permettre à notre personnel régulier de continuer à travailler, y compris des membres des familles des vétérans qui sont employés ici.
La COVID-19 a eu des répercussions sur de nombreux autres services pour lesquels nous sommes connus, à savoir les services du jour du Souvenir, les célébrations de la fête du Canada et de nombreux autres événements communautaires.
La suspension des services normaux du jour du Souvenir a eu des répercussions sur nous et sur notre collectivité, étant donné que les anciens résidants ne se sont pas déplacés pour y participer. Les vétérans ont manqué des visites et du temps en famille. Cela a occasionné une perte de revenus pour notre collectivité ainsi que pour nos hôtels, nos restaurants, nos boutiques et nos magasins locaux. Notre campagne du coquelicot a été compromise parce que nous n'avons pas bénéficié des ressources dont disposent les grandes zones urbaines pour assurer la distribution du coquelicot.
En conclusion, les légions font partie intégrante des collectivités de notre taille, et elles fournissent une variété de services et de ressources qui revêtent une grande importance pour les vétérans, leur famille et nos collectivités dans leur ensemble. Le manque de revenus résultant de la pandémie de la COVID-19 met en péril ces activités et notre relation avec notre collectivité. Avant la COVID-19, nous étions une filiale active qui fournissait des ressources aux vétérans, à leur famille, à nos membres et à nos invités. À l'heure actuelle, nous nous efforçons de relever le défi de garder nos portes ouvertes pendant cette pandémie. En effet, notre avenir est dans les airs. Le manque de revenus et de collectes de fonds remet en question la viabilité à long terme de notre filiale et le travail que nous ferons après la COVID-19.
Merci, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président. Je tiens à remercier tous les invités et les témoins qui ont comparu devant nous.
Cette étude est importante, car tous les députés, quel que soit le parti auquel ils sont affiliés, entendent les préoccupations des organismes de vétérans, des organismes de bienfaisance et des organisations communautaires, quant à la gravité de la situation en ce qui concerne non seulement la collecte de fonds, mais aussi la couverture des dépenses liées aux fermetures.
Je vous adresse ma première question, monsieur Clark. Le 4 septembre, le président national de la Légion royale canadienne, M. Irvine, a écrit une lettre ouverte à l'intention de tous les parlementaires, dans laquelle il a déclaré: « Je suis témoin d'un stress extrême ... au sujet de la disparition possible de filiales de la Légion ». Il y a quelques mois, la demande initiale de la Direction nationale portait sur un financement de 30 millions de dollars, qui serait nécessaire pour alléger une grande partie du stress auquel ces filiales font face.
À quel point le problème va-t-il être difficile à régler avec seulement 14 millions de dollars de financement?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
C'est toujours un plaisir de voir certains d'entre vous. Bienvenue également à Mme Mifflin — en tant que témoin en tout cas. C'est une grande première. Je vous souhaite la bienvenue.
Je tiens à vous remercier de tout le travail qui a été accompli. Vous avez manifestement réfléchi à un phénomène auquel personne ne s'attendait en mars dernier et à son incidence sur de nombreuses personnes, y compris nos vétérans et en particulier les sans-abri.
Monsieur Clark, si je puis me le permettre, je sais que l'annonce des 14 millions de dollars a été bien accueillie localement, et la filiale 632 a certainement fait un excellent travail en essayant de dégager d'autres sources de revenus.
Je sais que ce n'est pas le cas pour toutes les légions, et je suis certainement très reconnaissante du témoignage de Mme Mifflin... Mais dites-moi, monsieur Clark, alors que l'argent va être versé, quel est le plan actuel pour ce financement dans toutes nos formidables légions?
:
Merci beaucoup, madame.
Les 14 millions de dollars vont être déboursés, comme je l'ai dit, en quelques versements cette année et en 2021. Il y a 11 catégories spécifiques pour lesquelles les fonds peuvent être utilisés. Nous ne remplaçons pas les recettes perdues, malheureusement. Nous cherchons à payer les dépenses que les filiales ont engagées.
Les 11 catégories, telles que l'impôt foncier, les assurances, les loyers ou les paiements hypothécaires, et les services publics, sont les principales choses pour lesquelles les filiales ont dit avoir besoin d'aide. C'est à cela que serviront les fonds dans tout le pays pour les filiales qui en ont besoin. Les filiales ne recevront pas toutes des fonds.
Là encore, nous procédons à un tri. Si vous êtes dans le besoin, vous l'aurez. Si vous pouvez vous en passer, faites-le pour aider d'autres filiales qui se trouvent dans une situation plus difficile.
Madame Mifflin, je sais que vous avez parlé de votre formidable légion et de certains des défis auxquels les petites légions font face. Je ne sais pas exactement où vous avez des installations, outre vos locaux de Victoria.
Non? Ma collègue Mme Blaney dit non, alors vous pourrez peut-être m'en dire plus à ce sujet. Je la vois comme plus rurale, un peu en dehors d'un grand centre urbain....
Je vois dans votre CV que vous travaillez dans l'industrie des aliments et des boissons. En ce qui concerne votre capacité de récupérer une partie des revenus sur une base annuelle — les revenus d'avant la COVID —, pourriez-vous nous parler de certaines des plus grandes difficultés que vous avez eues parce que vous ne pouviez pas louer votre salle? Je pense que vous avez dit que vous avez la seule salle de danse de votre quartier et que cela vous a coûté très cher de ne pas pouvoir récupérer cet argent.
Y a-t-il un plan, outre le soutien du gouvernement, pour trouver des moyens d'y arriver alors que nous entrons dans la deuxième vague?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins qui nous apportent un éclairage fort intéressant.
Je vous remercie de votre présence et de votre contribution, chacun à votre façon, au bien-être de nos vétérans.
Ma première question s'adresse à M. Clark.
Selon vous, l'aide financière est-elle modulée en fonction de chaque province, étant donné que le fonctionnement est très différent d'une légion à l'autre? J'ai été élu seulement l'an dernier, mais je m'aperçois, au fil du temps, que le Québec est très différent des autres provinces quant au fonctionnement.
Y a-t-il une modulation quelconque?
:
Merci, monsieur le président.
Pour que tout le monde comprenne bien, Victoria se trouve dans la partie sud de l'île, et la plus grande partie de ma circonscription est située dans la partie nord, où se trouve bien sûr l'incroyable collectivité de Gold River. Je suis très reconnaissante à tous les témoins d'être avec nous.
En tant que députée qui compte 11 légions dans ma circonscription, je tiens simplement à dire que les petites légions du Canada sont le pouls des collectivités. Je tiens à vous remercier, madame Mifflin, d'avoir souligné si clairement qu'elles sont les lieux où les gens se rassemblent. Ce sont les endroits qui sont loués pour que des activités communautaires puissent avoir lieu. Il ne faut jamais sous-estimer leur effet sur l'économie locale. Lorsque ces activités ont lieu, les gens y viennent en visite et y restent, ce qui a des retombées sur l'ensemble de la région. Je tiens à vous remercier de ce message très clair.
Je tiens également à reconnaître ce que M. Clark a dit à plusieurs reprises ici aujourd'hui, à savoir que les légions sont très indépendantes. Elles travaillent très fort pour être indépendantes et elles ne sont pas à l'aise de demander de l'aide, mais parce qu'elles en ont besoin, elles doivent le faire, en raison du rôle important qu'elles jouent dans le pays et dans les collectivités à travers notre pays. Je tiens à vous remercier pour tout ce travail.
Pour confirmer ce que vous disiez, je sais que certaines des légions de ma circonscription sont en difficulté et que d'autres ont trouvé des moyens de survivre. Chaque légion est unique à sa région.
Je veux commencer par vous, madame Mifflin. Tout d'abord, je vous remercie de faire encore une fois de moi la députée la plus fière d'Ottawa. Je ne saurais dire assez de bonnes choses sur ma circonscription, mais vous venez de démontrer à quel point la région que je représente est formidable.
Je voulais tout d'abord vous demander s'il y a des programmes, parmi ceux qui sont offerts, qui fonctionnent actuellement dans la Légion de Gold River. Encore une fois, étant donné que le revenu brut a diminué de 80 %, pourriez-vous nous dire comment vous vous débrouillez en ce moment?
L'aspect le plus important que je veux aborder, c'est le principal objectif de la Légion, à savoir aider les anciens combattants et leurs familles. Nous avons environ 1 400 filiales au pays, 1 400 bureaux de services pour que les vétérans dans le besoin sachent exactement où aller. La Légion est là pour eux. Ils peuvent obtenir une aide financière immédiate, une aide soutenue. Lorsqu'une filiale n'est plus là, un maillon de la chaîne disparaît, ce qui signifie que les vétérans devront peut-être se rendre dans une autre collectivité, surtout si c'est dans une région rurale. Nous voulons faciliter la tâche aux vétérans. Ils éprouvent des difficultés, surtout pendant la transition, des problèmes de santé mentale et ainsi de suite. Les agents d'entraide de la Légion sont là pour leur donner l'aide dont ils ont besoin. Lorsqu'une filiale disparaît, l'aide est toujours offerte, mais c'est moins pratique.
Il y a également le soutien offert à leurs familles, aux organismes de bienfaisance locaux et aux hôpitaux locaux, et si les filiales ne sont plus là pour l'offrir, qui financera ces programmes dans la communauté? Nous ne faisons pas ces choses pour obtenir une forme de reconnaissance; nous les faisons plutôt parce que nous voulons être de bons partenaires communautaires, et c'est la raison pour laquelle nous sommes ici.
Nous avons des filiales partout au pays qui ont dû fermer. Pourraient-elles rouvrir? Oui, mais ce n'est pas ce que j'ai vu. Malheureusement, quand une filiale ferme dans une collectivité, son empreinte disparaît.
:
Merci, monsieur le président.
Je vous remercie tous les trois de vos exposés. C'est une étude extrêmement importante pour mieux comprendre ce qui se produit sur le terrain et la façon dont nous pouvons continuer de prêter main-forte, ce qui est essentiel. Les filiales de la Légion font un excellent travail dans les collectivités, et il est très bon de voir la mesure dans laquelle elles soutiennent les anciens combattants et leurs familles. Je tiens à tous vous en remercier.
Je veux également parler de VETS Canada. Il est tout simplement formidable de voir comment vous desservez tout le pays et le grand nombre de bénévoles qui vous soutiennent. En tant que député, j'ai de la difficulté à comprendre comment vous pouvez être aussi efficaces. Par exemple, vous offrez essentiellement vos services 24 heures sur 24, sept jours sur sept; vous l'avez mentionné dans votre exposé, madame Lowther. C'est tout simplement formidable. Quand on pense que les députés peuvent — et nous le faisons, dans notre bureau — appeler VETS Canada pour demander de l'aide... C'est dire à quel point vous êtes efficaces.
De plus, quand on sait que plus de 75 % de votre travail pendant la pandémie de COVID-19 — et peut-être aussi de façon permanente — consiste à traiter des cas d'Anciens Combattants... Vous êtes une organisation extrêmement importante sur le terrain, qui apporte une aide partout au pays, et je ne saurais trop vous remercier.
Vous avez dit à quel point vous avez traversé une période difficile sur le plan financier, que vous avez dû congédier du personnel, moins sur le terrain que pour les tâches administratives. Je ne saurais également trop vous remercier du travail que vous faites à cet égard.
Le montant de 850 000 $, comme vous l'avez dit, est peut-être le plus élevé que vous avez reçu, mais il y a deux facteurs à prendre en considération: la gravité des difficultés financières de votre organisation, au cours des six derniers mois, et vous vous êtes servie de ces fonds; et la capacité de pouvoir aider un nombre croissant d'anciens combattants et leurs familles à cause de la pandémie de COVID-19. Pouvez-vous nous dire un peu comment vous vous en êtes sortie et de quelle façon ce financement vous permettra de poursuivre le travail?
:
Je vous remercie infiniment, monsieur le président.
À nos témoins, je vous remercie non seulement du travail remarquable que vous accomplissez au nom des anciens combattants au Canada, mais aussi de votre présence ici aujourd'hui. Nous vous en sommes tous fort reconnaissants.
Je dois dire qu'il est toujours agréable de voir un visage familier de mon coin.
Madame Lowther, je vous souhaite la bienvenue et je vous remercie de vous joindre à nous. Je vais vous adresser mes questions. Comme vous le savez, je connais assez bien le travail de VETS Canada puisque je suis allé vous voir quelques fois, M. Lowther et vous, à l'administration centrale qui est située ici, dans la région. J'ai aussi participé à votre initiative des équipes sur le terrain visant à repérer et à aider les anciens combattants sans abri.
Puisque je vous connais très bien, je voudrais d'abord vous remercier de tout coeur, M. Lowther et vous, ainsi que toute la famille de VETS Canada d'un bout à l'autre du pays, si je peux m'exprimer ainsi. Le travail que vous réalisez est vraiment remarquable. Avec votre accord, j'aimerais m'attarder davantage à la situation de VETS Canada depuis le mois de mars dernier. Vous dites que les dons ont diminué de 41 %, un chiffre désolant. Pendant la même période, la demande a pourtant augmenté de 36 %. C'est la quadrature du cercle. Je vais poser trois questions, puis je vais m'arrêter, après quoi vous pourrez prendre le reste de mon temps pour répondre.
J'aimerais que vous expliquiez au Comité comment vous avez pu continuer à servir les anciens combattants pendant la pandémie. En deuxième lieu, pouvez-vous nommer une aide fédérale précise qui vous a été utile? Vous avez déjà parlé du Fonds d'urgence à l'appui des vétérans, mais y a-t-il une mesure d'aide pour la COVID qui vous a servi, comme la Subvention salariale d'urgence ou une aide semblable? En troisième lieu, de quoi d'autre avez-vous besoin? Voilà ce que j'aimerais entendre. À vrai dire, je pose la question parce que je veux rappeler au Comité et aux gens qui nous écoutent à quel point il est important que des organismes comme le vôtre obtiennent l'aide dont ils ont besoin pour poursuivre leur travail.
La parole est à vous. Prenez tout le temps dont vous avez besoin sur mes cinq minutes.
Je vous remercie, madame Lowther. C'est un plaisir de vous voir.
:
Je suis ravie de vous voir aussi, je vous remercie de vos aimables paroles.
En ce qui concerne les fonds fédéraux disponibles, nous avons bel et bien reçu la Subvention salariale d'urgence. Nous avons aussi obtenu de l'argent du Fonds d'urgence pour l'appui communautaire qui était géré par Centraide, plus précisément ici, en Nouvelle-Écosse.
Malheureusement, pour bénéficier du fonds, il fallait soumettre une demande à Centraide. Or, il n'y a pas un seul organisme Centraide, mais plutôt un centre différent dans chaque municipalité au pays. Cela représentait un grand nombre de demandes pour nous, d'autant plus que notre personnel est très réduit, comme je le répète sans cesse. Puisque nous n'avons pas d'employés pour remplir toutes ces demandes, nous avons décidé de nous limiter aux endroits où nous avons des centres d'accueil. Il était regrettable de constater que le processus d'inscription était déjà terminé à Edmonton. Nous avons finalement soumis une demande en Nouvelle-Écosse seulement, ce qui nous a permis de recevoir un peu plus de 25 000 $. Ces deux aides nous ont bel et bien été utiles pendant la pandémie.
Pour ce qui est de nos besoins, c'est toujours une question d'argent. Je sais que je parle sans cesse du personnel. Comme je l'ai dit dans mon exposé, je ne me verse aucun salaire. Mon mari et moi avons fondé cet organisme, et aucun d'entre nous ne reçoit de paye. Je travaille environ 60 heures par semaine sans rétribution. Je ne vous raconte pas cela parce que je veux de l'argent; ce n'est pas le cas. Mais s'il m'arrivait quelque chose et que l'organisme devait embaucher un directeur général, d'où viendrait l'argent? Les gens n'aiment pas savoir que leurs dons servent à des fins administratives, mais nous en avons besoin.
Je vais maintenant permettre aux témoins de quitter la séance. Je les remercie tous de leur présence et de leur aide dans notre étude. Comme il a été dit à maintes reprises au cours des deux dernières heures, il est essentiel de tout mettre en œuvre pour que ces organismes fondamentaux pour le pays ne fassent pas que survivre, mais pour qu'ils prospèrent aussi.
Je vous remercie de nous aider à ce chapitre. Merci beaucoup.
J'invite les membres du Comité à rester quelques minutes de plus pour que nous fassions brièvement le point sur l'horaire des réunions.
N'oubliez pas que nous sommes toujours en séance publique.
À la fin de la dernière réunion, nous avons discuté de la possibilité de prolonger les séances pour accorder le plus de temps possible aux témoins. J'ai eu l'occasion d'en discuter avec plusieurs partis pour savoir si nous pouvons prolonger les réunions lorsque nous sommes interrompus par des votes, comme c'est le cas aujourd'hui.
J'ai découvert que la réponse n'est pas la même pour toutes les dates de réunion du Comité.
Au fond, le lundi, nous devons obligatoirement nous arrêter à 17 h 30. C'est parce qu'il y a une réunion après la nôtre à 18 h 30, et que le personnel doit nettoyer la salle une heure avant la réunion. Par exemple, il y a aujourd'hui une réunion du comité de la justice à 18 h 30 dans la salle où vous vous trouvez, monsieur Brassard, de sorte que les techniciens et tout le personnel du greffier doivent y entrer. De nouvelles personnes vont y prendre place, et l'espace doit être nettoyé à cette fin.
Le mercredi, nous avons un peu plus de marge de manœuvre. Par exemple, si nous n'ouvrons pas la séance avant 16 h 30, nous pourrons poursuivre jusqu'à 18 h 30. Ce n'est pas l'idéal, mais c'est faisable. Nous pouvons consacrer les deux heures au complet à notre comité, mais nous devons relativement obligatoirement nous arrêter à 18 h 30 en raison d'enjeux techniques relatifs à l'horaire de l'interprétation et à ce genre de choses.
Nous avons donc un peu plus de latitude le mercredi, alors que nous n'avons aucune marge de manœuvre le lundi. Malheureusement, c'est tout à fait normal pour cette plage horaire, que le Parlement soit hybride ou non. Ceux qui sont au Parlement depuis un certain temps savent que les lundis et les mercredis sont souvent interrompus par des votes.
Voilà la situation. Avez-vous des questions?
Monsieur Brassard, je crois que vous avez une interrogation.
:
Je vous remercie, monsieur le président. Je vous suis reconnaissant d'avoir communiqué avec moi plus tôt aujourd'hui pour en discuter.
En tant que Comité, je pense que nous devrions peut-être laisser le président et la greffière décider du nombre de témoins que nous allons accueillir.
Par exemple, si nous savons qu'il y aura constamment des votes le lundi après la période des questions, nous devrions limiter le nombre de témoins cette journée-là, comme nous l'avons fait aujourd'hui en convoquant trois personnes. Dans certains cas, nous pourrions en recevoir deux seulement. Le lundi serait idéal dans ces circonstances. En deuxième lieu, si nous devons convoquer un plus grand nombre de témoins, le mercredi serait préférable puisque nous pouvons prolonger les travaux d'une demi-heure, au cas où les membres du Comité souhaiteraient poser une question ou plus après 17 h 30, par souci d'équité envers les témoins et les membres du Comité aussi.
Le travail qui nous attend est fort important, comme nous l'avons dit la semaine dernière. Le mercredi sera peut-être préférable. C'est ce que je propose, monsieur le président. À moins qu'un député ait quelque chose à ajouter, c'est notre point de vue sur la question.