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Merci et bonjour à tous. Je vous remercie de m'avoir invité encore une fois à parler de notre plan d'infrastructure à long terme. Je suis heureux d'être de retour. Je suis accompagné de certains de mes employés, qui m'aideront durant l'exposé et m'aideront aussi à répondre aux questions des membres du Comité.
Je sais que, durant votre examen, vous avez entendu les commentaires de différentes organisations et de différentes personnes, y compris le directeur parlementaire du budget, et je tiens à vous remercier d'avoir réalisé l'étude, parce qu'elle nous aidera à comprendre l'importance de l'infrastructure.
J'aimerais revenir sur certaines des préoccupations qui ont été soulevées durant ces comparutions.
Durant la comparution du directeur parlementaire du budget, le Comité a demandé des explications sur le risque et l'historique des fonds inutilisés. Permettez-moi de vous assurer que tous les fonds qui ne sont pas dépensés au cours d'une année sont reportés aux exercices suivants afin de demeurer disponibles pour les projets et les programmes auxquels ils ont été alloués.
Nos organisations partenaires le savent et le comprennent bien, et vous avez entendu certaines d'entre elles. La FCM, la FQM et l'Association des municipalités de l'Ontario ont toutes fait remarquer que la façon dont les fonds fédéraux sont versés pour les projets ne suscitait aucune inquiétude. Cependant, elles ont souligné la rapidité avec laquelle les ententes bilatérales sont signées, malgré leur complexité. Nos partenaires savent que, aussitôt les décisions prises, les projets peuvent commencer immédiatement.
Durant l'élaboration de notre plan Investir dans le Canada, nous avons travaillé en très étroite collaboration avec ces organisations ainsi qu'avec nos partenaires provinciaux, territoriaux, municipaux et autochtones. Notre plan est le fruit de ces consultations. Il a été conçu pour favoriser la croissance économique, bâtir des collectivités inclusives et soutenir une économie verte à faibles émissions de carbone.
Notre plan est implanté en deux phases, et il est mis en oeuvre par 14 ministères fédéraux. La première phase comprend 14,4 milliards de dollars et 34 programmes. Tous ces programmes sont en cours, et plus de 28 000 projets ont été approuvés au titre de ces programmes, pour une valeur totale de plus de 11 milliards de dollars.
Laissez-moi vous donner quelques exemples de ce que cela signifie dans nos collectivités.
Le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones est un programme important qui met l'accent sur le développement des enfants des Premières Nations et des enfants inuits et métis et des membres de leur famille qui vivent à l'extérieur des réserves. Dans le cadre de la première phase de notre plan, on a réalisé des projets à 100 endroits un peu partout au Canada afin d'améliorer l'accessibilité, la santé et la sécurité, d'offrir des possibilités d'apprentissage, à l'extérieur, et de répondre aux besoins spéciaux. Plus de 4 000 enfants et leur famille bénéficient de ces investissements, grâce auxquels ils peuvent acquérir des connaissances sur leur culture et leur langue dans des installations qui sont plus saines et où ils ont accès à des outils d'apprentissage modernes.
Au Nouveau-Brunswick, les investissements fédéraux effectués par l'entremise de Ressources naturelles Canada ont aidé à créer le premier réseau de recharge pour véhicules électriques. Les propriétaires de véhicules électriques peuvent maintenant rouler sans inquiétude tout en aidant à réduire notre empreinte carbone.
À Vancouver, plus de 40 % des stations du SkyTrain sont maintenant munies de la technologie d'identification par radiofréquence, ce qui permet aux usagers physiquement handicapés de passer les postes de péage sans avoir besoin d'aide.
À Edmonton, ma ville, de récentes rénovations à Balwin Place permettent d'offrir 25 nouveaux logements abordables grandement nécessaires pour soutenir nos citoyens les plus vulnérables. Ces logements offrent la stabilité et un refuge sûr à des familles et permettent aux membres d'avoir accès à des possibilités d'étudier et d'apprendre, de faire partie d'un groupe de voisins, de trouver un travail et de tisser des liens dans la collectivité.
Tandis que nous soutenions ces premiers projets, nous avons aussi travaillé en collaboration avec nos partenaires pour élaborer un plan à long terme visant à soutenir des projets de grande envergure qui prennent plus de temps à planifier et à concevoir. Mon ministère travaille actuellement en étroite collaboration avec ses partenaires pour signer les ententes bilatérales aux termes desquelles 33 milliards de dollars seront versés pendant la durée de vie du plan.
Emploi et Développement social Canada a signé avec la plupart des provinces et des territoires des ententes bilatérales liées à son programme de 7 milliards de dollars sur l'apprentissage et la garde des jeunes enfants.
Je suis aussi fier de dire que, aujourd'hui, le a signé la première stratégie de logement, le premier accord à long terme sur le logement avec la province de l'Ontario. Transports Canada a lancé son Fonds national des corridors commerciaux, d'une valeur de 2 milliards de dollars, et il examine plus de 100 demandes de projets de partout au Canada.
Comme le maire d'Edmonton est président du Caucus des maires des grandes villes, Don Iveson vous l'a dit, nous écoutons les municipalités. Selon nous, les administrations locales sont des partenaires précieux, et ils le savent. En investissant dans l'amélioration des services de transport en commun, nous permettons aux gens de passer plus de temps en famille. En investissant dans des installations de traitement de l'eau plus modernes, nous permettons aux parents d'avoir l'esprit tranquille en sachant que l'eau qu'ils donnent à boire à leurs enfants est sûre. En investissant dans le logement abordable, nous donnons aux femmes et aux enfants qui fuient la violence familiale un endroit où vivre en toute sécurité.
Nous sommes impatients de nous appuyer sur nos succès et de continuer à investir dans des projets d'infrastructure qui amélioreront concrètement la vie des Canadiens d'un bout à l'autre du pays.
Merci beaucoup de m'avoir invité.
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Eh bien, monsieur le ministre, le budget du gouvernement d'il y a deux ou trois ans prévoyait une croissance de 0,6 % du PIB en raison des investissements en infrastructure, ce qui s'élève à environ 12 milliards de dollars par année, mais le DPB affirme qu'on peut seulement s'attendre à environ 0,2 % de hausse, soit le cinquième de 1 % de croissance du PIB, c'est-à-dire seulement 4 milliards de dollars par année en raison de ces investissements dans l'infrastructure. Par conséquent, nous avons perdu un demi de 1 % de la croissance prévue du PIB à cause de l'inaction du gouvernement en matière d'infrastructure.
Pour ce qui est de la création d'emplois, le DPB déclare que seulement environ 11 000 emplois au cours de la dernière année peuvent être attribués au plan d'infrastructure du gouvernement. Encore une fois, c'est beaucoup moins que ce qui était prévu dans les documents du gouvernement d'il y a plusieurs années.
Je dirais aussi que la fameuse affirmation selon laquelle le Canada affiche la meilleure croissance du PIB au sein des pays du G7 est un peu trompeuse, parce que nous n'affichons pas une très bonne croissance du PIB par habitant. Au bout du compte, si on affiche des taux de croissance de la population élevés, cela masque la croissance du PIB par habitant. Si on regarde les chiffres par habitant, on parle d'environ un demi de 1 % de plus d'après les projections du gouvernement au cours des trois prochaines années. C'est en fait une croissance du PIB assez catastrophique, et c'est la raison pour laquelle les Canadiens accumulent autant d'endettement des ménages, tout simplement pour composer avec le coût de la vie.
Je veux vous poser une autre question. Admettez-vous au moins que le gouvernement n'a pas fourni de façon franche l'information sur l'infrastructure? Le DPB a signalé qu'il était difficile d'obtenir de l'information des ministères et organismes gouvernementaux. Il a déclaré en mars que seulement 10 000 projets avaient été cernés durant la phase un du plan du gouvernement, et, le 19 avril, vous avez fourni plus d'informations selon lesquelles 20 000 projets avaient été cernés. Tous les quelques mois, il semble y avoir de nouveaux renseignements qui sont différents ou qui changent la situation.
Ce qui nous inquiète, en tant que députés, c'est que le gouvernement ne maîtrise pas son plan de 188 milliards de dollars sur 12 ans. Il s'agit d'une des plus importantes initiatives du gouvernement du Canada, et nous ne sommes pas très convaincus que les divers ministères et organismes du gouvernement ont les choses bien en main dans le cadre du plan global quant à savoir où l'argent est dépensé et la façon dont on s'assurera de maximiser le rendement de l'argent des contribuables Canadiens.
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Si vous me le permettez, j'aimerais vous transmettre mes plus sincères condoléances à l'occasion du décès de votre frère. C'est une période très difficile, et sachez que nous sommes tous solidaires de vous et de votre famille.
La raison pour laquelle nous avons tant mis l'accent sur l'infrastructure, en plus des autres initiatives, c'est pour nous assurer que notre économie prospère grâce à la mise en place d'un plan à long terme permettant de tirer parti non seulement du potentiel des gens, mais du potentiel économique, de façon à aider à créer des emplois, 600 000 nouveaux emplois. Ces emplois sont occupés par des gens bien réels. Un travailleur mis à pied qui retourne au travail peut nourrir sa famille. Un emploi veut dire beaucoup pour cette famille précise, et c'est donc 600 000 familles qui ont été touchées positivement par ces emplois. En outre, en créant de meilleurs systèmes de transport en commun, on permet aux gens de passer plus de temps en famille, plutôt que dans des embouteillages. De plus, les installations de loisirs et culturelles permettent aux collectivités d'offrir des modes de vie sains à leurs résidents.
Ce sont des investissements importants qui touchent les gens, et nous sommes très fiers de les avoir faits.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Merci beaucoup, monsieur le ministre, d'être parmi nous aujourd'hui.
À la suite de l'analyse économique et financière du directeur parlementaire du budget, j'ai trouvé important de déposer une motion, laquelle nous a amenés à faire cette étude. Je remercie les membres du Comité de l'avoir appuyée.
À titre de nouvelle porte-parole en matière d'infrastructure et de collectivités, il y a certains éléments que j'ai besoin de mieux comprendre, comme nous tous d'ailleurs. Les promesses que vous avez faites en matière d'infrastructure ont créé beaucoup d'attentes chez les municipalités, les provinces et les territoires.
L'étude que nous faisons aujourd'hui est importante, parce que nous pourrons donner l'heure juste afin de répondre à ces attentes. Pour ma part, avant d'être députée, j'ai été conseillère municipale. Les municipalités ont une vision très juste de leurs besoins en matière d'infrastructure. Elles savent exactement de quelles nouvelles infrastructures elles ont besoin. Elles ont un plan de mise à niveau des infrastructures existantes. Pour les provinces et les territoires, c'est la même chose. Au Québec, depuis longtemps, il y a des plans quinquennaux en infrastructure, que le monde municipal est toujours impatient de connaître.
Cette étude est donc importante.
Je vais revenir à une question de mon collègue sur les ententes bilatérales. Vous avez fourni un début de réponse, mais j'aimerais savoir si vous vous êtes donné une date limite pour signer l'ensemble des ententes.
On est à la veille de la saison qui permet de procéder à des travaux importants. Inévitablement, comme vous l'avez dit dans votre présentation, c'est une fois que les ententes sont signées que les projets peuvent commencer.
Quelles seront les conséquences de ces retards? Quelles mesures allez-vous prendre pour en minimiser les répercussions sur les villes et les municipalités?
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Tout d'abord, je tiens à vous remercier encore une fois de la motion et de la volonté du Comité de mener l'étude. Nous avons hâte de voir quelles seront vos recommandations. Nous voulons être ouverts et transparents et nous voulons travailler avec d'autres collègues afin d'améliorer les choses lorsque des améliorations s'imposent.
En ce qui concerne les accords bilatéraux, je tiens à rassurer tout le monde: chaque fois que nous recevons une demande d'évaluation d'un projet, nous ne retenons pas le projet parce que nous n'avons pas signé d'accord bilatéral. Je veux être très clair: nous avons en fait approuvé des projets avant de signer une entente bilatérale en raison des besoins de nos partenaires provinciaux et municipaux. Soyez assuré qu'aucun projet ne sera retardé tant que nos partenaires sont prêts à aller de l'avant pour les réaliser.
Nous avions une date ambitieuse. Nous voulions être prêts à signer les ententes bilatérales en date du 31 mars, et nous y sommes parvenus. Nous sommes prêts depuis quelques mois déjà. Ce n'est qu'une question de temps. Comme vous pouvez le comprendre, un certain nombre de provinces ont suivi leur processus budgétaire, et une province en particulier a changé de leadership. Nous voulons leur donner du temps afin qu'elles soient prêtes à signer ces ententes bilatérales. Du point de vue fédéral, nous sommes prêts dès qu'ils le seront, mais nous respectons leur échéancier et nous voulons nous assurer qu'ils sont prêts à signer, aussi.
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Monsieur le ministre, merci d'être là.
Je vais concentrer mes réflexions et mes questions sur le rendement des investissements que nous faisons, les résultats, ainsi que la façon dont nous pouvons obtenir des résultats grâce à ces investissements.
Vous avez dit tout à l'heure que nous affichons la plus forte croissance économique des 40 dernières années. Le taux de chômage est à son plus bas, et nous compensons les coûts liés aux impôts fonciers locaux et aux tarifs des eaux usées grâce à nos investissements.
Ce que je constate aussi, c'est un thème lié aux programmes économiques, environnementaux et sociaux réalisés par l'intermédiaire des programmes d'infrastructure, la stratégie sur l'infrastructure, que vous avez mis de l'avant. Nous avons une stratégie sur les corridors commerciaux, une stratégie sur le logement abordable et un plan de protection des océans. Nous avons des programmes de régénération des lacs, de modernisation des ports, et d'autres liés aux eaux navigables, aux villes intelligentes, aux super grappes. Et il y a aussi le programme d'infrastructure global de 180 milliards de dollars que vous avez annoncé il y a deux ans. Tout ça favorise l'égalité, la sûreté, la sécurité, la gérance de l'environnement et la stabilité économique.
Monsieur le ministre, vous avez aussi mentionné l'enveloppe de financement durable et les partenariats que vous avez créés. Je dis « vous », parce que, depuis 2005, le dernier gouvernement libéral avait aussi mis en place la taxe sur l'essence — corrigez-moi si j'ai tort, madame la présidente —, le nouveau pacte pour les villes, et vous avez maintenant élargi tout ça pour inclure nos partenaires, les provinces, ainsi que les municipalités, grâce aux plans stratégiques et à leur intégration dans les plans d'amélioration communautaire.
Pour revenir à mon commentaire initial, pour ce qui est du rendement et des résultats, que pensez-vous de tout ce qui a été mis en perspective vu le fait que tous les ministères travaillent ensemble pour atteindre ces résultats? Que pensez-vous des résultats généraux que vous attendez, non seulement cette année et l'année prochaine, mais dans 10 ans, tandis que ces investissements sont mis en place?
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Comme je l'ai dit tantôt, l'objectif de notre gouvernement consiste à s'assurer d'aider à faire croître l'économie, d'une manière qui fonctionne pour tout le monde, de façon à ce que plus de Canadiens aient accès à la classe moyenne, à des emplois bien payés, et que les Canadiens qui travaillent dur, chaque jour, pour faire partie de la classe moyenne, aient la possibilité d'arriver à leurs fins. Par exemple, les investissements dans le logement abordable permettront aux Canadiens de réussir à participer à l'économie. C'est le genre de résultats que nous recherchons, un résultat qui s'appuie sur la capacité des gens de saisir les occasions.
Le fait d'investir dans les corridors commerciaux rendra notre économie plus efficace en réduisant les embouteillages et en améliorant la circulation des marchandises et des services, et ce, de façon efficiente. C'est le genre de résultats que nous recherchons, comme l'accès aux transports en commun, afin que les gens aient des choix plus durables lorsque vient le temps de se déplacer. C'est le résultat.
Le plan général fonctionne très bien, mais nous reconnaissons aussi que notre pays est très diversifié, pas seulement d'un point de vue culturel, mais aussi du point de vue géographique. Nous devons tenir compte des besoins de chaque collectivité, pas seulement des grandes villes ou des villes de taille moyenne. Nous devons prêter attention aux petites collectivités et aux collectivités rurales et nordiques, et, par conséquent, la création d'un fonds spécial de 2 milliards de dollars destiné à ces collectivités les aidera à définir l'ordre de priorité de leurs besoins afin qu'ils puissent répondre, justement, à leurs besoins grâce aux fonds fédéraux.
Monsieur le ministre, le Comité s'intéresse beaucoup aux questions liées à l'infrastructure, aux collectivités et aux transports. À votre avis, dans quelle mesure est-il essentiel de sortir des sentiers battus lorsqu'il est question de notre marché national, et aussi pour inclure les marchés de nos partenaires? Ce que j'essaie de dire, ici, c'est que, lorsqu'on commence à faire de plus gros investissements dans l'infrastructure, surtout en ce qui a trait aux corridors commerciaux, estimez-vous qu'il est très important pour nous d'intégrer ces investissements à ceux de nos voisins américains? Nous réfléchissons aux questions des chemins de fer, des routes, des ponts et de l'ensemble des corridors commerciaux. Nous regardons le Saint-Laurent, les Grands Lacs et les investissements en infrastructure qui pourraient s'harmoniser avec ces stratégies. Selon vous, dans quelle mesure est-il important que nous assurions de façon proactive l'intégration de nos investissements dans le domaine de l'infrastructure avec le travail de nos partenaires américains?
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Merci, madame la présidente.
Bonjour, monsieur le ministre.
Je me rappelle avoir été dans la salle lorsque Paul Martin a commencé à parler du transfert de la taxe sur l'essence aux municipalités par l'intermédiaire des provinces. À ce moment-là, je travaillais pour la Greater Vancouver transportation authority et, bon sang, nos yeux brillaient parce que nous savions que nous pouvions utiliser à bon escient une source constante et fiable de financement.
La question, en ce qui concerne ce montant très élevé de fonds pour l'infrastructure, c'est la mesure dans laquelle il est fiable. Dans quelle mesure les différentes municipalités peuvent-elles s'attendre à ce que les projets soient réalisés conformément aux plans qu'elles ont en tête?
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Lorsque nous avons prévu des fonds pour l'infrastructure dans le budget de 2016, nous avons délibérément choisi de procéder en deux étapes.
L'étape 1, dans le budget de 2016, consistait en 14,4 milliards de dollars — c'est ce que vous étudiez — et on mettait l'accent sur les réparations, la remise en état et le fait de permettre aux municipalités de commencer à planifier d'importants projets d'infrastructure, comme le TLR de Surrey, par exemple, ou la ligne de métro Broadway, à Vancouver.
Cela nous a permis d'avoir des discussions très étoffées avec nos partenaires pour comprendre de quelle façon nous allions concevoir notre plan d'infrastructure de façon à ce qu'il soit souple, agile et capable de répondre aux besoins des diverses collectivités. La dernière chose que nous voulons, c'est que le gouvernement fédéral sélectionne les projets ou dise aux administrations locales quelles doivent être leurs priorités. Nous devons mettre l'accent sur les résultats que nous voulons atteindre, mais permettre aux collectivités locales de sélectionner les projets et de promouvoir leurs priorités. C'est la raison pour laquelle nous avons pris notre temps pour concevoir un plan à long terme, et nous négocions maintenant ces accords.
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On dirait qu'un très grand nombre sont arrivés, soudainement, sur votre bureau — ou le bureau de quelqu'un d'autre — et qu'il a fallu les approuver en très peu de temps.
J'ai une autre question. Dans votre exposé, vous avez dit: « au Nouveau-Brunswick, les investissements fédéraux effectués par l'entremise de Ressources naturelles Canada ont [créé] le premier réseau de recharge pour les véhicules électriques », avec 35 stations de charge, de façon à ce que les gens puissent rouler sans inquiétude et réduire notre empreinte carbone.
Je ne sais pas ce qui se produit au Nouveau-Brunswick, et c'est la raison pour laquelle je pose la question. Ce que je constate en Ontario, c'est que les gens se présentent aux bornes et s'y branchent sans frais. La personne à qui appartient le véhicule électrique peut tout simplement se présenter et brancher son véhicule. Elle n'a rien à payer.
Je me demande si, dans le cas de ce projet, le gouvernement fédéral a imposé une condition quelconque en ce qui a trait au financement. Ce qui se produit en Ontario, c'est que les gens se branchent, et c'est le reste d'entre nous qui subventionnons tout cela. L'Ontario affiche les taux les plus élevés d'Amérique du Nord, et les gens branchent maintenant leurs véhicules gratuitement, et, encore une fois, c'est nous qui les subventionnons.
J'ai travaillé pendant un certain nombre d'années au sein d'une administration municipale, et c'est une forme de subvention intéressante. Je ne sais pas s'il s'agit d'une double taxe sur le carbone qu'on approuve en quelque sorte, ou que vous considérez comme relevant du gouvernement fédéral, mais il y a quelque chose là-dedans qui ne tourne pas rond.
Y a-t-il quoi que ce soit dont vous devriez tenir compte lorsque vous accordez ces subventions à une municipalité? Dans le cas d'une province, ne devrait-il pas y avoir quelque chose qui prévoit qu'on ne réalise pas ces projets à titre gracieux pour les gens qui utilisent l'électricité? Ce qui se produit, c'est que les personnes qui branchent leur véhicule ne paient pas de taxes pour les routes ni les ponts ni pour quelque élément d'infrastructure routière qu'ils utilisent. C'est une immense subvention, et cela va au-delà de ce que les contribuables paient.
Avez-vous réfléchi à la façon dont tout cela pourrait fonctionner?
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Il me reste peu de temps, apparemment, mais j'ai une autre question sur la taxe sur l'essence qui a été créée.
C'est un excellent programme, soit dit en passant et...
L'hon. Amarjeet Sohi: Oui.
M. Bev Shipley: ... lorsque nous avons vu tout cela, nous avons rendu la taxe permanente, nous l'avons doublée et nous l'avons indexée.
Toutes mes municipalités sont en zone rurale et sont de petite taille. C'est très important pour elles: en fait, de cette façon, on donne aux municipalités le droit de prendre des décisions relativement à leurs coûts d'immobilisation, et je vous encourage à réfléchir à la façon dont on pourrait mettre en place un meilleur programme, un programme plus imposant, afin qu'on ne choisisse pas les gagnants et les perdants parmi les projets réalisés par les municipalités.
Lorsque nous envisageons d'appuyer notre secteur municipal, nous examinons diverses options. Une option, c'est le financement de la taxe sur l'essence, et cela fonctionne. Nous examinons également le financement fondé sur des partenariats, des initiatives dans le cadre desquelles les provinces doivent participer. Grâce aux ententes bilatérales, nous demandons aux provinces de fournir le tiers du financement.
Ce qui se passe dans le cas de la taxe sur l'essence, c'est que l'intégralité du financement vient du gouvernement fédéral, mais, dans le cas des ententes bilatérales, nous fournissons jusqu'à 40 % du soutien, et, dans certains cas, 50 %, et les provinces et les municipalités doivent ensuite participer elles aussi. Ce qui se passe, c'est qu'on tire parti des investissements fédéraux pour construire plus d'infrastructures.
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Bienvenue, monsieur le ministre Sohi, et bienvenue à vos employés. Je suis heureux d'être ici aujourd'hui et d'avoir l'occasion de poser deux ou trois questions, ou au moins une question qui compte deux ou trois volets.
Je viens moi aussi d'un milieu très municipal. J'ai été maire de deux villes différentes à Terre-Neuve-et-Labrador, de très petites villes rurales, et ce, pendant 16 ans. J'ai été président de la fédération des municipalités de Terre-Neuve-et-Labrador pendant quatre ans. J'ai visité toute la province, y compris la portion Nord. J'ai aussi été membre pendant quatre ans de la Fédération canadienne des municipalités. J'estime connaître moi aussi très bien ce dossier.
J'ai deux ou trois questions, ici, cependant. Je sais que vous êtes au fait des défis liés à la construction des infrastructures dans les collectivités plus rurales, plus éloignées et plus au nord. Ces défis sont liés aux conditions environnementales difficiles et aux technologies de communication déficientes, comme Internet et les capacités de libre-service, des problèmes qu'on rencontre dans beaucoup de petites régions et dans de telles zones. À ce sujet, qu'est-ce que votre ministère et vous faites pour garantir l'achèvement en temps opportun des projets dans les collectivités éloignées, rurales et nordiques et de quelle façon composez-vous avez certains des défis liés au fait de construire des choses dans ces environnements?
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L'une des choses dont nous ont parlé les collectivités rurales, nordiques et éloignées, et toutes les petites collectivités, aussi, c'est de leur assiette fiscale. Elles ont une assiette fiscale municipale très limitée pour égaler l'apport fédéral. Dans le passé, elles recevaient seulement 33 % du financement du gouvernement fédéral. Maintenant, nous contribuerons à hauteur de 60 % du financement dans les collectivités comptant moins de 5 000 habitants. La province continuera à fournir le tiers. Ce qu'on fait, ainsi, c'est qu'on atténue la pression sur les taxes foncières dans ces petites collectivités.
C'est là une autre chose que nous avons faite en créant le fonds spécial de 2 milliards de dollars. Maintenant, les municipalités n'ont pas à rivaliser avec les grandes villes ou les villes de taille moyenne pour obtenir du financement. Elles peuvent se tourner vers ce financement qui leur est réservé pour répondre à leurs besoins, mais elles peuvent aussi présenter des demandes pour obtenir d'autres types de financement grâce à d'autres volets de financement accessibles.
Pour ce qui est de l'achèvement des projets, nous laissons les municipalités déterminer les échéanciers de construction. À la lumière de leurs demandes, nous avons prolongé, dans certains cas, les délais d'achèvement des travaux de construction. Ils ont besoin d'un peu plus de temps, et nous leur en avons accordé. Nous sommes très souples dans notre approche lorsque nous composons avec toutes les collectivités, mais particulièrement dans le cas des petites collectivités qui ne misent peut-être pas sur les mêmes genres de capacités pour réaliser les projets à temps.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Monsieur le ministre, j'aimerais vous faire part d'une réflexion et avoir votre avis.
Quand j'étais conseillère municipale, je me demandais souvent comment il était possible que des pyramides et des voies romaines existent encore, alors que nos routes doivent être reconstruites après cinq ou dix ans et que nos viaducs ou nos ponts, le pont Champlain, par exemple, ne durent pas plus que 30, 40 ou 50 ans.
Le plus bas soumissionnaire conforme aux plans et devis ne garantit pas toujours des infrastructures solides et durables. J'aimerais savoir si vous êtes ouvert à la possibilité que les subventions soient conditionnelles à ce que les municipalités suivent un protocole permettant de s'assurer que les infrastructures seront durables et capables de faire face à nos conditions météorologiques extrêmes ainsi qu'aux changements climatiques.
Bref, puisqu'il faut dépenser autant d'argent, il faudrait le dépenser mieux.
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Merci, monsieur le ministre.
Je vous remercie de votre question. Il s'agit d'un enjeu qu'on retrouve dans beaucoup de municipalités. Comme le ministre vient de le dire, nous avons mis en place un partenariat avec la Fédération canadienne des municipalités, puisqu'il s'agit d'un des enjeux que l'on observe d'une année à l'autre. Certaines municipalités mettent en place de nouvelles infrastructures, mais un coût de maintenance y est toujours associé au fil des ans. C'est ce à quoi nous essayons de travailler, en collaboration avec les municipalités.
Souvent, les municipalités de plus petites tailles n'ont pas d'expertise à leur disponibilité. Au moyen de ces programmes et du partenariat avec la Fédération canadienne des municipalités, nous voulons transmettre l'expertise d'une municipalité à l'autre et doter les municipalités de nouveaux outils pour bien gérer les infrastructures. Les nouvelles infrastructures d'aujourd'hui sont peut-être les problèmes de demain. C'est à ce genre d'enjeux que travaille le ministère, en partenariat avec plusieurs autres entités et avec les différentes municipalités.
Je peux peut-être ajouter que, pour bien comprendre ces défis de maintenance à long terme, il faut avoir des données et rassembler les résultats. Le ministère a mis cela en place dans la phase 2 du nouveau programme d'infrastructure. Au cours des 10 prochaines années, nous allons recueillir beaucoup d'informations. Nous avons demandé, par le biais d'ententes bilatérales avec les provinces et les territoires, d'avoir accès aux municipalités pour rapporter ces données, qui nous permettront de travailler à plus long terme.
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Merci beaucoup, monsieur le ministre Sohi, d'avoir participé à notre réunion d'aujourd'hui. Vos renseignements nous sont utiles. D'après ce que je vois, vos représentants seront avec nous durant la prochaine heure.
Je vais d'ailleurs vous présenter les représentants du ministère pendant que le ministre nous quitte. Il s'agit de Darlene Boileau, sous-ministre adjointe; de Glenn Campbell, sous-ministre adjoint, Investissement, partenariats et innovation; de Marc Fortin, sous-ministre adjoint, Opérations des programmes; de Sean Keenan, directeur général, Politique stratégique et horizontale; et de Yazmine Laroche, sous-ministre déléguée.
Nous vous souhaitons officiellement la bienvenue à tous. Je vous remercie de répondre aux questions des membres du Comité durant la prochaine heure.
Monsieur Chong.
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Je vais poursuivre l'échange amorcé avec le ministre.
Pour en revenir à la question d'infrastructures solides et durables, je voudrais préciser que j'ai été conseillère municipale dans une municipalité où nous avions un plan de gestion des actifs solide. Pour moi cependant, ce n'est pas suffisant en ce qui à trait à l'appel de soumissions, notamment quand il s'agit de projets en partenariat avec le ministère des Transports de la province.
Dernièrement, j'ai eu l'occasion de rencontrer des représentants d'Ingénieurs Canada, l'organisme qui représente les différents ordres d'ingénieurs du pays. Je leur ai posé la même question qu'au ministre tantôt, sur les pyramides et les voies romaines. En réponse à ma question, ils m'ont parlé du protocole d'ingénierie du Comité sur la vulnérabilité de l'ingénierie des infrastructures publiques. Au fond, cela part du principe que les fonds alloués en infrastructure devraient l'être en fonction de leur bien-fondé. L'utilisation d'un outil tel que le protocole d'ingénierie devrait donc constituer une condition aux approbations de financement, à l'acceptation des évaluations d'impact environnemental et à l'approbation des études de projets d'infrastructure.
Essentiellement, cela veut dire que, dans la mise en oeuvre des projets d'infrastructure, il faut tenir compte des risques liés aux phénomènes météorologiques extrêmes et aux changements climatiques pour la conception, l'exploitation et l'entretien des infrastructures. Ce protocole a déjà été utilisé à 48 reprises au Canada et 3 fois à l'étranger. Il est disponible gratuitement, ce qui est intéressant. Sur la scène internationale, il a déjà été présenté aux Nations unies, à la Banque mondiale et au Congrès mondial des ingénieurs, le WEC. Ici au pays, l'Association canadienne des ressources hydriques, l'Association canadienne des eaux potables et usées, l'Association canadienne des barrages, la Fédération canadienne des municipalités, l'Association des transports du Canada et l'Association canadienne des travaux publics en ont pris connaissance.
D'une part, êtes-vous d'accord qu'il faut disposer d'outils afin de s'assurer que les infrastructures publiques dont nous nous dotons dureront de nombreuses décennies?
D'autre part, pensez-vous que des critères de durabilité et de résistance au climat devraient être appliqués à l'ensemble des projets d'infrastructure financés par des programmes fédéraux?
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Au fond, il faudrait vraiment que les municipalités aient les outils nécessaires pour que exiger que l'ensemble des soumissions qu'elles reçoivent respectent ces normes. Ainsi, quand elles choisiront la plus basse soumission conforme, elles auront l'assurance que l'infrastructure mise en place sera solide et durable.
Tout à l'heure, vous avez commencé à parler des données. On sait que la géomatique est de plus en plus présente dans les municipalités. Dans la mienne, nous étions capables d'obtenir des cartes par couches. Dans mon district, j'avais toutes les couches des différentes infrastructures en photos. Nous étions donc capables de prendre nos décisions en fonction de ces outils géomatiques. Je les ai vus aussi dans le secteur agricole, où la géomatique est très présente.
Toutefois, tout à l'heure, en parlant de votre plan d'infrastructure, vous avez glissé un mot sur l'absence de données précises sur l'état et le rendement des infrastructures existantes. J'aimerais savoir quelles initiatives ont été mises en oeuvre dans le cadre du plan Investir dans le Canada pour améliorer la cueillette de ces données sur l'état et le rendement des infrastructures des municipalités, parce qu'elles existent, ces données.
Je pose cette question car j'aimerais que les gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux puissent se parler. Ces données existent. Comment peuvent-elles être accessibles pour la prise de décision à tous les niveaux?
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Je peux répondre rapidement, et si vous avez besoin de plus de renseignements, je pourrai vous les faire parvenir plus tard.
[Traduction]
Est-ce d'accord? Je vais commencer, et je sais que Sean aimerait aussi ajouter quelque chose.
[Français]
Nous sommes en train de mener un sondage en partenariat avec Statistique Canada, une cueillette d'informations partout au pays pour établir une base de données sur nos infrastructures publiques. Statistique Canada est en train de finaliser cette cueillette, et nous espérons pouvoir obtenir un compte-rendu à l'automne.
Je suis très fière de cela, parce que je sais qu'il y a un besoin criant de ces données. En effet, comment peut-on mesurer des résultats si l'on ne dispose pas de données de base?
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J'ai une seule question à poser. À l'époque où je travaillais dans des municipalités, avec la Fédération canadienne des municipalités et un organisme provincial, un problème que j'ai toujours eu avec la province de Terre-Neuve-et-Labrador concernait l'administration du Fonds de la taxe sur l'essence. Selon moi, la taxe sur l'essence est une très bonne chose pour les petites municipalités. Cela leur donne de l'argent qu'elles peuvent utiliser pour mettre en oeuvre des choses très bonnes sur le terrain.
La province de Terre-Neuve-et-Labrador a décidé de retenir environ 25 % de ce fonds, je crois, et d'utiliser l'argent pour aider à construire d'importants sites d'enfouissement et de gestion des déchets. À présent — et je lui ai dit cela pendant des années — il est temps pour elle de redonner l'argent aux municipalités, puisque c'est là où il aurait dû aller pour commencer. À l'époque où j'étais maire, si je devais acheter une pompe à 10 000 $ pour une station de relèvement ou une pièce d'équipement pour le réseau d'aqueduc, il fallait que je présente une demande par écrit avant de pouvoir dépenser l'argent. Voilà à quoi nous en étions réduits: nous étions des membres du conseil municipal, élus en bonne et due forme, qui devaient demander la permission, un peu comme un enfant le demanderait à un de ses parents, avant de dépenser l'argent pour acheter une pompe. Pendant longtemps, cela a été un sujet de débat avec d'autres politiciens et ministres provinciaux. Je trouve que ce fonds est excellent, mais je déteste l'idée que ce soit la province qui l'administre.
Je voulais savoir si c'était la norme dans le reste du pays.
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Je pose cette question parce que nous vivons dans un grand pays, comme cela a été mentionné plus tôt, avec de nombreuses communautés ethnoculturelles et avec beaucoup de régions différentes. Mais il semble qu'il y ait présentement une certaine injustice relativement aux postes de péage sur les ponts fédéraux.
Nous avons un nouveau pont fédéral d'une valeur de 4 à 5 milliards de dollars qui va générer des recettes grâce aux postes de péage pendant 30 ans ou plus. Puis, il y a ce pont de plus de 4 milliards de dollars dont la construction achève à Montréal où il n'y aura aucun poste de péage.
Je trouve cela injuste, en particulier puisqu'on impose un péage de 46,50 $ aux habitants de l'Île-du-Prince-Édouard qui veulent utiliser le pont de la Confédération. C'est le genre de choses qui alimentent ce sentiment d'injustice ainsi que les doléances des régions.
J'ai entendu certains ministres avancer que des péages ne seront pas imposés sur le pont Champlain parce qu'il ne s'agit pas d'un nouveau pont. Cependant, on peut tout aussi dire que le pont de la Confédération, qui traverse le détroit de Northumberland, n'est pas un nouveau pont non plus, étant donné que l'Île-du-Prince-Édouard est entrée dans la confédération en vertu de certaines modalités, l'une étant que le gouvernement de l'époque s'engageait à maintenir un lien permanent entre l'île et le continent. À l'époque, la technologie n'était pas suffisamment avancée pour qu'on puisse construire un pont permanent entre l'Île-du-Prince-Édouard et le continent, alors il y avait un service de traversier à l'année. Depuis qu'il existe un pont, le service de traversier a été réduit. On pourrait donc dire qu'il s'agit non pas d'un nouveau pont, mais du remplacement d'une ancienne technologie.
Je trouve la situation injuste. D'autres personnes m'ont aussi dit: « Eh bien, vous savez que le pont Champlain est un pont utilisé par les navetteurs qui relie la Rive-Sud à l'île de Montréal. » Cependant, on pourrait dire la même chose des ponts qui relient Windsor et Detroit, Sarnia et Port Huron et les villes jumelles que sont Sault Ste. Marie en Ontario et Sault Ste. Marie aux États-Unis. Ce sont aussi des ponts empruntés par les navetteurs. Il y a beaucoup de personnes qui vivent à Windsor et qui travaillent à Detroit, en particulier dans le domaine de la santé. Il en va de même pour les autres points de passage.
Je trouve simplement injuste qu'il n'y ait pas de poste de péage sur un pont de 4 milliards de dollars dont la construction sera achevée cette année, alors qu'il y en aura un sur un pont de 4 milliards de dollars qui sera achevé dans environ cinq ans.
J'imagine qu'il s'agit davantage d'une observation que d'une question, mais c'est une observation que je voulais faire.
Merci, madame la présidente.
Vous avez donné de bons exemples. Nous avons travaillé avec la province de Québec, entre autres, en ce qui concerne trois ou quatre projets de biométhanisation.
Il y en a un à Laval et un autre sur la rive-sud de Montréal, je crois. C'est le genre d'expériences et de projets que le Fonds vert permet de soutenir.
Je m'excuse de revenir un peu à la procédure. Ce sont les provinces et les territoires, en collaboration avec les municipalités, qui décident de donner la priorité à ces projets lorsqu'ils font une demande à Infrastructure Canada. Les critères des fonds ou des enveloppes vertes que nous avons créés permettent assurément de soutenir ce type de projets, si les provinces et les territoires leur donnent la priorité.