Bonjour, madame la présidente et messieurs les membres du Comité. Merci beaucoup de me permettre de m’adresser à vous aujourd’hui et bienvenue en Colombie-Britannique.
Je m’appelle Sonterra Ross. Je suis la chef des opérations de la Greater Victoria Harbour Authority. Au nom de la GVHA, j’aimerais vous féliciter pour l’étude que vous entreprenez. Elle est très importante pour l’ensemble du Canada, mais surtout ici, en Colombie-Britannique.
En tant que province côtière et point d’accès du pays vers l’Asie, nous sommes particulièrement bien placés pour vous offrir des points de vue très utiles dans le contexte de cette étude.
La Greater Victoria Harbour Authority est une société à but non lucratif qui possède et exploite des installations en eau profonde, des installations portuaires et des terrains dans le port de Victoria. Elle comprend notamment Ogden Point, le port de croisière le plus achalandé du Canada.
Au cours de la saison 2017, nous avons reçu 239 appels de navires. Cette année, nous en aurons 245, et l’an prochain, nous nous attendons à recevoir près de 300 navires. Cela représente plus de 130 millions de dollars pour l’économie locale de Victoria.
Ce n’est là qu’un exemple de l’importance du secteur du voyage et du tourisme, et plus particulièrement du secteur des croisières, pour Victoria et pour le bien-être de la Colombie-Britannique.
Toute stratégie future visant à maximiser le potentiel du réseau logistique de transport de l’Ouest canadien doit prévoir le renforcement des capacités nécessaires pour soutenir le secteur des croisières qui est en plein essor ici en Colombie-Britannique. Il faut notamment déterminer les investissements nécessaires pour que le Canada se positionne comme une destination internationale clé pour les navires de croisière.
De plus, il faut examiner les nouveaux processus et crédits qui permettront au secteur des croisières en Colombie-Britannique de poursuivre sa croissance. Une solution serait d’offrir plus de sites de prédédouanement aux États-Unis.
À la GVHA, nous avons élaboré un plan directeur pour Ogden Point et nous sommes en train de le mettre en oeuvre. Il s’agit d’une expansion qui transformera Victoria et nous permettra de générer encore plus de retombées économiques de la croissance du secteur des croisières en Colombie-Britannique.
Il est important de souligner que cette expansion majeure se fait actuellement en collaboration avec nos partenaires des Premières Nations. Nous en avons deux à Victoria, la Première nation d’Esquimalt et la Première nation des Songhees, qui ont chacune un siège au conseil d’administration. Elles sont également membres fondatrices de la Greater Victoria Harbour Authority. Le partenariat avec les Premières Nations locales a toujours été d’une importance capitale pour nous à la GVHA, et nous nous réjouissons à la perspective de poursuivre ce partenariat avec elles dans le cadre de la mise en oeuvre de notre plan directeur.
Lorsque vous poursuivez vos délibérations sur les priorités de la future Stratégie canadienne sur les transports et la logistique, je vous encourage fortement à veiller à ce qu’elle tienne compte de l’importance des croisières non seulement pour l’économie de la Colombie-Britannique, mais aussi pour l’économie canadienne, ainsi que des mesures et des décisions que le gouvernement peut prendre pour que cette activité demeure rentable.
Je vous remercie encore une fois de m’avoir permis de me joindre à vous aujourd’hui. Je serai heureuse de répondre à vos questions.
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Merci beaucoup de me permettre de venir témoigner.
Les administrations portuaires vous parleront toutes de l’importance des ports pour l’économie canadienne. Je vais parler brièvement de l’Administration portuaire Vancouver-Fraser. Nous sommes évidemment responsables du port de Vancouver. Notre mandat, en vertu de la Loi maritime du Canada, est de veiller à ce que l’infrastructure portuaire soit en place pour atteindre les objectifs commerciaux du Canada, tout en protégeant l’environnement et en tenant compte des répercussions des activités portuaires sur les collectivités locales. Comme vous pouvez l’imaginer, ce mandat devient de plus en plus complexe à mesure que nous, comme Victoria et Nanaimo, saisissons des possibilités extraordinaires pour nos points d’accès et, par conséquent, pour l’économie canadienne.
Bien sûr, Vancouver est de loin le plus grand port du Canada. Pour ceux qui connaissent le Lower Mainland, notre administration comprend l’inlet Burrard, les terres environnantes du centre-ville de Vancouver et une grande partie du fleuve Fraser, ce qui totalise 16 000 hectares d’eau et 1 000 hectares de terre.
Il est intéressant de noter que nous interagissons également avec 16 municipalités pour faciliter le commerce et, bien sûr, nous nous trouvons sur des territoires revendiqués et établis dans plusieurs traités des Premières Nations Coast Salish.
Les ports sont importants, comme je l’ai dit. Un dollar sur trois des échanges canadiens de marchandises en dehors de l’Amérique du Nord passe par le port de Vancouver, ainsi que des volumes importants de commerce régional et nord-américain.
Il faut avoir les capacités nécessaires. Le port de Vancouver, de concert avec d’autres ports, sert de point d’accès vers l’Asie, et on s’attend à ce que le commerce avec l’Asie continue de croître, en particulier avec la Chine et l’Inde, mais les échanges commerciaux entre le Canada et de nombreux autres pays augmentent également. En 2017, le port de Vancouver a traité 142 millions de tonnes de marchandises, soit une hausse de 5 % par rapport à l’année précédente. Nous prévoyons que ce nombre atteindra 200 millions au cours de la prochaine décennie.
Comme on prévoit une croissance de 4 % par année dans le port de Vancouver seulement cette année, et même avec toutes les expansions prévues dans les terminaux de la côte ouest, il faudra augmenter les capacités dans notre secteur des conteneurs.
Beaucoup d’efforts ont été déployés pour améliorer le port et l’infrastructure environnante afin d’accroître la capacité, en grande partie, notamment grâce à diverses initiatives de financement du gouvernement fédéral. Nous lui sommes reconnaissants de nous avoir alloué du financement. Avec nos partenaires des terminaux et d’autres intervenants, le port a réinjecté la plus grande partie des profits de l’administration portuaire dans le renforcement des capacités pour le commerce du Canada.
Il y a un certain nombre d’obstacles à la croissance qui, s’ils ne sont pas résolus, entraîneront des pertes économiques pour le Canada.
D’abord et avant tout, les terres propices au commerce doivent être protégées. Nous sommes très préoccupés par la grave pénurie de terres industrielles propices au commerce dans le Lower Mainland. Vancouver a le deuxième taux de disponibilité le plus bas en Amérique du Nord. On prévoit que Vancouver risque de manquer de terres industrielles dans un avenir pas trop lointain.
Les contraintes en matière de capacités routières et ferroviaires nécessitent une attention soutenue. Depuis 2014, le port collabore avec la province, l’administration régionale des transports par l’intermédiaire de TransLink et l’industrie pour déterminer où sont les goulots d’étranglement sur les routes et les chemins de fer qui desservent le port. Grâce à ce travail, on a pu prolonger les heures d’ouverture et réduire l’impact sur les navetteurs.
Les principaux secteurs d’intérêt ont été la subdivision Cascade du Chemin de fer Canadien Pacifique, qui dessert la rive sud de l’inlet Burrard, et, plus récemment, la liaison entre New Westminster et l’inlet Burrard, qui dessert le complexe du terminal de North Vancouver et accueille également les trains du CN, de VIA, d’Amtrak et de Rocky Mountain Rail Tours.
Ensemble, nous avons présenté des demandes de financement au gouvernement fédéral, au Fonds national des corridors commerciaux, pour un certain nombre de projets qui favoriseront le commerce transpacifique croissant du Canada et qui protégeront l’habitabilité des collectivités locales. Au cours de l’été, a annoncé plus de 200 millions de dollars pour ces projets. Nous avons hâte d’aller de l’avant et nous travaillons très fort pour y parvenir.
Nous nous inquiétons des répercussions que le projet de loi aura sur les investissements au Canada. En tant que nation commerçante qui aspire à plus d’échanges commerciaux, le Canada a besoin que ses ports soient prêts pour prendre en charge une augmentation de la circulation des marchandises. Bien entendu, cela exige des investissements supplémentaires; dans notre cas, il s’agit habituellement d’aménager des friches industrielles, de les rendre plus efficaces et d’intensifier leurs activités pour que nous puissions prendre en charge ces nouveaux échanges commerciaux.
Il est essentiel que les examens environnementaux des projets liés aux ports soient effectués d’une manière qui protège l’environnement, d’abord et avant tout, mais qui permette également un développement en temps opportun pour que les objectifs de croissance du commerce soient atteints. Nous nous inquiétons notamment du fait que les processus de délivrance des permis environnementaux soient de plus en plus difficiles et certainement plus complexes et coûteux, ce qui rendra le Canada moins attrayant comme lieu d’investissement. En tant que nation, nous devons trouver un moyen de protéger l’environnement et de prendre ces décisions en temps opportun.
La croissance continue d’exercer des pressions sur les corridors de transport de passagers et de marchandises. Nous recommandons que le Canada continue d’investir dans l’amélioration des routes et des chemins de fer. Au fur et à mesure que le nombre de passagers augmente dans la région, nous devons examiner la façon dont nous gérons notre réseau de trains de passagers et de marchandises. À l’heure actuelle, nous avons des voies ferrées communes pour le transport des marchandises et des passagers, ce qui a une incidence sur notre capacité de transport des marchandises et limite les possibilités de transport des voyageurs. En raison de la croissance de la région, il faut faire progresser ces deux éléments, sans accorder la priorité à l’une ou l’autre.
Pour ce qui est de l’efficacité des opérations, nous recommandons que le gouvernement fédéral continue d’investir dans le programme Transports 2030. Nous avons une initiative particulière appelée le projet de visibilité de la chaîne d’approvisionnement, sur laquelle nous collaborons avec Transports Canada. Elle vise à assurer une bien plus grande visibilité du mouvement des marchandises de leur point d’origine au port, à aider à éclairer les décisions d’exploitation, à favoriser la collaboration entre les divers intervenants et, ultimement, à déterminer quand des investissements dans les infrastructures sont nécessaires pour les goulots d’étranglement.
Nous encourageons également le gouvernement fédéral à investir dans l’infrastructure portuaire et à favoriser une plus grande collaboration avec tous les partenaires de la chaîne d’approvisionnement. L’objectif est d’avoir un point d’accès plus efficace et plus fiable, tout en réduisant les répercussions de la croissance des activités commerciales sur les résidents locaux. Comme je l’ai mentionné au début, c’est de plus en plus complexe.
Nous serons heureux de répondre à vos questions ce matin, notamment celles sur le port de Vancouver ou d’autres de nature plus générale.
Merci.
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Bonjour, madame la présidente. Merci beaucoup de m’avoir invité à prendre la parole ici.
Le port de Nanaimo est un port de taille moyenne, parmi les 18 administrations portuaires qui sont classées comme des administrations portuaires fédérales. Traditionnellement, c’était un port de charbon. Il est devenu un port de produits forestiers et de produits du bois, et plus récemment, il est devenu polyvalent, simplement parce que les gens n’ont plus la même perception de l’île qu’il y a de nombreuses années. Tout le monde considère l’île comme un endroit où les gens vont prendre leur retraite. Selon des statistiques récentes, la population de Nanaimo est de 90 000 habitants et l’âge moyen est aujourd’hui de 44,6 ans. L’âge moyen en Colombie-Britannique est de 44,1 ans. En 2014-2015, il y a eu une augmentation de 27 % de la construction de logements à Nanaimo. C’est un exemple de ce qui se passe dans le district régional de Nanaimo et à Vancouver.
L’un des principaux facteurs est le coût de la vie dans le Lower Mainland et, comme Peter l’a dit, la disponibilité des terres industrielles dans le Lower Mainland. Il y a beaucoup de terres industrielles disponibles sur l’île, car il s’agit de 32 000 kilomètres carrés. Le coût de location des terres et le coût d’achat des terres représentent environ un dixième du coût ici, dans le Lower Mainland.
Un des exemples de projet de diversification que nous avons récemment mis en branle est le centre de traitement des véhicules, qui est en construction à Nanaimo. Il s’agit de faire venir des voitures d’Europe, qui vont être converties ou transformées en voitures canadiennes; tous les logiciels sont mis à jour, et tous les autocollants sont apposés en anglais et en français, etc. Tout se fait dans un centre de traitement des véhicules. Ces voitures européennes seront ensuite expédiées de l’île au Lower Mainland, puis dans les provinces de l’Ouest. Le facteur déterminant était la disponibilité des terres industrielles à proximité de l’eau, à un taux acceptable en dollars par pied carré. C’est ce qui a motivé ce projet.
Nous envisageons Duke Point, notre terminal à conteneurs et notre zone industrielle lourde, où nous transportons des produits de l’île de Vancouver vers le Lower Mainland pour l’expédition à l’étranger. Une grande partie de la fabrication commence à se faire sur l’île de Vancouver. Il y a très peu de bateaux qui partent directement de l’île de Vancouver vers le reste du monde. Il faut venir à Vancouver, puis il faut changer de navire à Vancouver. Ensuite, les marchandises sont expédiées ailleurs dans le monde. Certains fabricants m’ont dit que le coût du transport de l’île à Vancouver est le même que celui du transport de Vancouver à la Chine. C’est simplement en raison du nombre de fois que l’on manipule le produit, ce qui vient évidemment s’ajouter au coût du transport dans la mer des Salish.
Nous devons nous pencher sur cette question dans l’avenir. Nous sommes à 27 milles marins de Vancouver. Ce matin, il m’a fallu 20 minutes pour voler en hélicoptère de Nanaimo au centre-ville de Vancouver, et j’aurais probablement pu arriver ici avant quelqu’un qui venait de Surrey. C’est beaucoup plus rapide pour moi de venir de l’île.
J’ai mentionné à Robin, le patron de Peter, que nous sommes un complément du port de Vancouver en raison de notre proximité avec le Lower Mainland, de la disponibilité des travailleurs qualifiés et de la disponibilité de terres industrielles.
Mon dernier point est le suivant. Il y a 800 000 personnes qui vivent sur l’île de Vancouver aujourd’hui, et ce nombre devrait augmenter à 1,5 million. Je ne pense pas qu’il s’agit de savoir s’il y aura un tremblement de terre, mais plutôt de savoir quand il y aura un tremblement de terre. Nous n’avons pas d’entrepôts sur l’île. Il y a deux entreprises qui ont des entrepôts: Sobeys et Quality Foods, une à Victoria et une à Qualicum Beach. Nous vivons dans une économie juste à temps. On estime qu’il n’y aurait plus de carburant, de nourriture — même de bière et de vin — sur l’île en une semaine si nous étions coupés du Lower Mainland.
Notre population augmente. Nous avons des débouchés extraordinaires pour accroître les échanges commerciaux du Canada, mais nous sommes sur le fil du rasoir s’il y avait une grave catastrophe nationale. Si vous regardez la carte de l’île de Vancouver, vous verrez qu’une route va du nord au sud — presque d’est en ouest — de Victoria à Port Hardy. Elle passe à Malahat. Vous avez probablement entendu parler des gens de Malahat qui ont été isolés en raison d’accidents de la route, etc. Vous bloquez cette route pendant une longue période, et il n’y a plus d’accès au nord de l’île.
Au port de Nanaimo, une partie de notre vision consiste à établir plus de liens avec le Lower Mainland, non seulement pour le commerce, mais aussi pour l’avenir, en cas d’urgence.
Merci beaucoup. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
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Absolument. Sur toutes les côtes du Canada, une grande attention est portée aux espèces et aux répercussions sur les espèces, en particulier à celles qui sont en voie de disparition.
Dans le cas du port, comme je l’ai déjà mentionné, nous mettons de l'avant un projet de terminal à conteneurs à Roberts Bank. Il y a la population d’épaulards résidents du Sud là-bas. Le port analyse cet écosystème depuis près d’une décennie — je dirais qu’il s’agit probablement de l’écosystème le plus étudié au Canada —, du moins dans le secteur de l’empreinte géographique du terminal.
De plus, nous effectuons des essais de surveillance du bruit en partenariat avec l’industrie afin d’examiner l’incidence de la circulation maritime sur la population d’épaulards résidents.
En fin de compte, nous croyons que ce projet peut aller de l’avant sans qu’il n’y ait d’incidence négative sur cette population. C’est ce que nous suggérons dans notre mémoire à l’Agence canadienne d’évaluation environnementale.
Cela ne veut pas dire, encore une fois, qu’il est facile de maintenir la position du Canada sur le plan commercial. Nous sommes très préoccupés par l’échéancier de ces processus.
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Peut-être que je peux intervenir.
Voici le portrait que j’en brosserais. Au Canada, quand votre navire arrive au port de Vancouver, il passe sous le pont Lions Gate. Si vous entrez dans l’inlet Burrard, du côté gauche, il y a un tas de soufre et de charbon. À droite, il y a le parc Stanley, une série de condominiums et la Canada Place. Nous avons fait un travail exceptionnel dans ce pays, et surtout à Vancouver, en équilibrant nos activités commerciales et industrielles et en préservant la côte pour tous les autres utilisateurs, y compris les résidents d’ici.
Ce qui signifie qu’il faut se concentrer de plus en plus sur la collaboration dont a parlé un autre membre du Comité, mais il faut aussi investir dans l’innovation et s’assurer que nous investissons rapidement dans l’infrastructure grâce à des programmes de surveillance. J’ai parlé du programme de visibilité auquel le port participe. Au bout du compte, il nous permet d’avoir l’assurance que nous utilisons les corridors qui sont réservés pour le commerce le plus efficacement possible. Il nous indiquera également quand nous aurons épuisé ce débouché et quand nous aurons besoin d’investir des capitaux ou de faire autre chose. Enfin, il nous aide à montrer toutes les mesures que nous prenons à ces électeurs locaux, qu’ils soient préoccupés par les répercussions sur les navetteurs ou autres ou par les répercussions sur l’environnement.
Au port, de concert avec divers organismes, dont Transports Canada, nous investissons dans la technologie, comme je l’ai déjà dit, et le CN et le CP sont fortement en faveur de cette technologie. Nous croyons que c’est la voie à suivre, c’est-à-dire être en mesure de prouver, dans le contexte canadien, que nous sommes résolument tournés vers l’avenir tout en montrant que nous sommes sensibles aux enjeux qui sont pertinents pour la préservation de Vancouver.
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Au port de Nanaimo, nous avons la chance — ou la malchance — de connaître des changements. Nous retirons la dernière scierie de notre quai d’assemblage de Nanaimo. Il s’agit essentiellement de 37 acres de terrain plat avec Helijet d’un côté et notre bureau principal de l’autre. C’est là que nous construisons le centre de traitement des véhicules.
Pour répondre directement à votre question au sujet du « port de demain », nous sommes dans une position avantageuse pour commencer à utiliser la technologie alors que nous construisons de nouvelles infrastructures dans notre secteur industriel lourd à Duke Point et dans notre secteur industriel léger du quai d’assemblage de Nanaimo. Je crois que c’est la seule voie que nous devrions emprunter en tant que ports, en commençant à utiliser la technologie.
Je donnerais un exemple classique, celui d'Amazon. Personne n’aurait pensé, il y a 10 ans, qu’on puisse se faire livrer quelque chose le lendemain à partir de Montréal si on fait la commande à 9 heures le matin. Amazon peut le faire. Il s’agit d’utiliser la technologie pour vous livrer des marchandises très rapidement, jusqu’à votre porte. Maintenant, ils parlent de mettre les colis à l’arrière de votre voiture, parce qu’ils peuvent déverrouiller électroniquement votre voiture et y laisser le colis.
Les ports en sont à un stade très avancé de la technologie des chaînes de blocs. Le port de Halifax collabore avec Maersk à cet égard. Quant à savoir comment la technologie des chaînes de blocs s’intégrerait et fonctionnerait dans nos ports, et si nous ferions partie de la technologie des chaînes de blocs en tant que port, c’est une question à laquelle il faut répondre, mais nous devons nous orienter vers l’utilisation de la technologie pour acheminer les marchandises vers les marchés. « Commercialiser » ne veut pas dire à destination de Nanaimo ou de Vancouver, mais bien directement à la porte du client. Il s’agit d’interconnecter tous les modes de transport et de les relier très efficacement.
Pour ce faire, il faut comprendre ce qui nous attend bien à l’avance, et il faut pouvoir transférer l’information par voie électronique aux personnes concernées afin de prendre les bonnes décisions avant que le produit arrive au port. C’est ce que nous envisageons. Nous en apprenons davantage à ce sujet et nous utilisons le projet de voiture comme point de départ.
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Merci madame la présidente.
Bonjour et bienvenue.
Je m’appelle Vance Badawey et je viens de la région de Niagara. J’aimerais profiter de l’occasion pour dire, en guise d’introduction à mes observations et à mes questions, que cette séance ne porte pas sur moi. Il ne s’agit pas de mes intérêts personnels. Il ne s’agit pas des intérêts de ma circonscription à Niagara. Ce n’est pas une question d’intérêts politiques. C’est simplement une question d’affaires. C’est une question de rendement. Il s’agit de vos intérêts, de votre partenariat avec le gouvernement fédéral et de votre partenariat avec les gens avec qui vous travaillez quotidiennement, vos collègues. Par conséquent, la direction que nous essayons de prendre ici vise à renforcer notre bilan commercial mondial en améliorant notre logistique et notre système de transport de distribution à l’échelle locale, ici en Colombie-Britannique, mais aussi, sinon de façon plus importante, à l’échelle nationale et internationale. Je vais baser mes questions là-dessus.
Lorsque nous prenons votre région et le corridor commercial ici — qui, soit dit en passant, fonctionne très bien —, nous comprenons qu’il peut donner de meilleurs résultats, d’où la raison pour laquelle nous sommes ici.
Ma première question fait suite à un commentaire que M. Moir a fait plus tôt au sujet de l’intégration et de la possibilité d’intégrer réellement notre logistique et notre système de distribution à l’échelle locale, nationale et internationale. La traçabilité est un gros problème.
Dans ce contexte, quelle orientation ou quels mécanismes ou méthodes mettez-vous en place non seulement pour répondre aux exigences de vos plans d’affaires individuels, mais aussi pour les rendre plus dynamiques et les améliorer, et augmenter les capacités? Que faites-vous ensemble?
Monsieur Moir, dans vos observations, vous avez parlé de collaboration et d’intégration et, par conséquent, de rendement supérieur pour tout le monde, alors que faites-vous ensemble?
Ensuite, que pouvez-vous faire — et en tant que gouvernement fédéral, que pouvons-nous tous faire pour vous aider — pour aller dans cette direction, non seulement avec un plan d’affaires de cinq ou dix ans, mais aussi avec un plan d’affaires de 30 à 50 ans?
C’est formidable que vous le fassiez ici, à l’échelle locale. Comment pouvons-nous le faire à l’échelle nationale?
Monsieur Xotta, vous avez dit que vous collaboriez avec d’autres points d'accès à l’échelle nationale, pour le marché national, mais aussi à l’échelle internationale, comme vous l’avez mentionné, Rotterdam. Je vais vous parler à la fois de l’industrie du transport et de l’industrie des navires de croisière. Non seulement nous essayons de faire venir des gens dans cette région du pays, mais nous essayons aussi de les faire venir au pays. Comment pouvons-nous travailler ensemble pour y arriver, en commençant par l’ouest et en allant vers l’est?
C’est le principe auquel je souhaite arriver. Oui, nous avons des actifs ici à l’échelle locale en Colombie-Britannique. Comment pouvons-nous utiliser ces actifs pour attirer une plus grande part du marché national et, bien sûr, du marché international?
Comment allons-nous faire dans l’avenir? Nous en avons également parlé à Niagara. Comment intégrer et regrouper notre système de logistique de distribution, ainsi que notre tourisme et, dans votre cas, l’industrie des croisières?
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Nous reprenons la séance. Merci à notre deuxième groupe de témoins.
Nous accueillons aujourd’hui Brad Bodner, directeur du développement des entreprises de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada. James Clements, vice-président, Planification stratégique et services de transport, de Chemin de fer Canadien Pacifique; Derek Ollmann, président de la Southern Railway of British Columbia; et de TransLink, Geoff Cross, vice-président, Planification et politiques, transport, New Westminster.
Bienvenue à tous. Merci de participer à notre importante étude.
Monsieur Ollmann, voulez-vous commencer?
Veuillez vous en tenir à cinq minutes.
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La Southern Railway of B.C. est un exploitant de lignes ferroviaires sur courtes distances dans la porte d'entrée du Pacifique à Vancouver. Comme les autres exploitants de lignes courtes, nous offrons à nos clients un service de manœuvre « premier et dernier kilomètres », leur assurant un lien de transport essentiel vers nos partenaires ferroviaires de catégorie 1.
Dans le cas de la SRY, nous assurons un lien avec le CN, le CP et BNSF à deux endroits dans la grande région de Vancouver, et nous avons accès au passage frontalier international sous-utilisé à Huntingdon-Sumas. Cette connectivité élargit le champ d'exploitation des chemins de fer de catégorie 1 dans différents secteurs de la zone industrielle de Vancouver.
Le rôle de la SRY en tant qu'exploitant de lignes courtes est de soutenir la fluidité du déplacement des wagons chargés vers leur destination finale et le retour des wagons aux exploitants de catégorie 1 dans le plus court délai. La SRY offre un service complémentaire aux chemins de fer de catégorie 1 afin qu'ils puissent se concentrer sur l'efficacité des principaux corridors ferroviaires. À l'heure actuelle, la Southern Railway prend en charge environ 69 000 wagons par année, et nous avons connu, d'une année à l'autre, une croissance constante et continue.
Nous prévoyons une augmentation du nombre de wagons à court terme en raison de la croissance ciblée des produits dans des secteurs clés, notamment celui des produits agricoles; le remplissage de conteneurs pour l'exportation, en particulier d'aliments pour animaux dans la vallée du Fraser; le transport de produits chimiques et de combustibles destinés à diverses industries, y compris l'industrie des pâtes et papiers à partir entremise de l'installation de chargement ferroviaire-maritime de la SRY sur l'île Annacis.
Nous nous occupons également de la manutention des véhicules importés et domestiques par WWS et Hansen's. Il s'agit de la plus grande installation de manutention d de véhicules du Canada sur la côte Ouest.
La SRY est également bien placée pour tirer parti des nouvelles possibilités de transport maritime à courte distance grâce à un accès à l'interface ferroviaire-maritime.
Tout n'est pas nécessairement positif pour le modèle d'affaires des chemins de fer d'intérêt local. En effet, nous sentons des pressions de beaucoup de côtés. Nous sommes confrontés aux mêmes défis que les entreprises de catégorie 1 pour ce qui est du renforcement de la réglementation gouvernementale, l'adoption de règlements environnementaux plus rigoureuses et la nécessité d'investir dans des projets d'infrastructure. Mais l'échelle économique sur laquelle opèrent les exploitants de lignes courtes est tout à fait différente. Une aide gouvernementale et des incitatifs financiers sous forme de subventions d'immobilisations ou de programmes incitatifs conçus expressément pour aider les chemins de fer d'intérêt local sont nécessaires. En règle générale, la SRY investit environ 12 % de ses revenus dans des projets qui sont nécessaires pour soutenir les activités existantes et assurer leur sécurité.
Des programmes de financement ciblés pour les chemins de fer d'intérêt local permettraient à ceux-ci de dépenser au-delà du seuil de maintien et d'investir dans des projets destinés à soutenir la croissance future du transport des marchandises à l'échelle nationale et internationale, à résoudre les contraintes de capacité et les problèmes l'efficacité et à réduire l'insatisfaction du public envers les chemins de fer.
Dans le document d'information que nous avons remis au Comité, nous faisons aussi état d'autres défis importants pour les chemins de fer d'intérêt local. Comme l'a mentionné le groupe précédent, la préservation des terrains à vocation industrielle est essentielle au maintien de la circulation efficace des biens par la porte d'entrée du Canada sur la côte du Pacifique. La conversion de terrains à des fins résidentielles est également préoccupante. Afin de réduire l'antagonisme du public à l'égard des chemins de fer et de l'industrie, le soutien du gouvernement pour maintenir, à l'encontre de l'aménagement résidentiel dense, une proximité suffisante entre les chemins de fer et l'industrie lourde est important.
Nous aimerions aussi maintenir notre compétitivité par rapport aux autres modes de transport. Le principal concurrent des chemins de fer d'intérêt local, c'est le camionnage, qui bénéficie du réseau routier financé par l'État. Une réduction du trafic ferroviaire au profit du camionnage augmenterait la congestion routière, les coûts d'entretien des routes et les émissions atmosphériques.
En conclusion, la SRY constitue un lien de transport essentiel entre les entreprises locales et le réseau ferroviaire nord-américain. Lorsque l'exploitant de lignes ferroviaires sur courtes distances est inefficace, il y a un effet d'entraînement dans toute la chaîne d'approvisionnement. C'est pourquoi les lignes sur courtes distances doivent demeurer alignées sur nos partenaires de catégorie 1. Le soutien du gouvernement permettrait aux chemins de fer d'intérêt local d'investir dans des projets d'infrastructure comme la réfection des ponts, de nouveaux systèmes de signalisation et des sauts-de-mouton, ce qui aidera à maintenir notre compétitivité et notre efficacité. Tous ces investissements nous éviteraient de devenir le goulot d'étranglement du système.
Je vous remercie de votre attention.
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Merci, madame la présidente.
C'est un plaisir d'être ici. TransLink est très heureuse de voir que le gouvernement fédéral intervient dans ce domaine, qu'il nous regarde et qu'il amorce une discussion sur la stratégie.
Comme vous le savez, TransLink est l'administration régionale de transport de la région métropolitaine de Vancouver, dont le mandat est très vaste et consiste à gérer la circulation des marchandises et des personnes sur le réseau régional, qui comprend principalement le réseau routier, et non le réseau ferroviaire lourd, mais l'interface entre les deux. Nous représentons 21 municipalités, une Première Nation et une région électorale dans ce domaine.
Pendant bien des années, TransLink a joué, dans le cadre de son mandat, ce rôle administration du transport régional des marchandises, rôle qui n'avait pas jusqu'alors vraiment été exercé et que nous avons commencé à remplir ces dernières années. Je pense qu'il y a des leçons à tirer de tout cela, depuis que le gouvernement fédéral commence à en discuter, à les mettre en relief et peut-être même à les amplifier.
Pendant de nombreuses années, le conseil de la porte d'entrée a été, et l'est encore aujourd'hui, une voix très efficace dans les dossiers d'intérêt régional. Mais si l'on tient compte du fait que 60 % des camions lourds dans la région ont une destination locale, il ne peut être seulement question de l'infrastructure de la porte d'entrée. Il s'agit de comprendre l'interaction entre l'infrastructure provinciale et fédérale, puis l'infrastructure locale, qui permet les déplacements d'un bout à l'autre du réseau, et de comprendre comment nous transportons efficacement les marchandises dans cette région.
Le dernier point peut être le véritable point d'accrochage, selon certains de nos partenaires, dans la façon de traiter des problèmes avec la collectivité. M. Ollmann a parlé des utilisations sol et du développement résidentiel dans la région. TransLink a été mis sur pied en vue d'exercer un certain rôle dans ce domaine, et je pense que nous devons avoir une meilleure discussion avec le gouvernement fédéral sur la façon de trouver un équilibre entre les besoins d'aménagement du territoire, les besoins locaux en matière de transport et les besoins d'assurer à la collectivité un transport de marchandises plus silencieux, plus sécuritaire et plus sain, tout en veillant à son efficacité.
Pressés par nos partenaires de la porte d'entrée depuis quelques années, nous avons élaboré, il y a environ un an, notre première stratégie régionale de transport des marchandises qui examine le rôle que nous jouons dans le réseau routier régional afin de nous assurer de faire notre dans la planification des projets d'investissement futurs, dans la gestion du système et de ses partenariats et de la mise en place d'une structure de partenariats pour coordonner ces activités.
Je pense que la région métropolitaine de Vancouver est un exemple à cet égard. Le conseil de la porte d'entrée s'est avéré très efficace au fil des ans. Le Gateway Transportation Collaboration Forum, réunissant TransLink, le port, la province et Transports Canada, a été mis sur pied et détermine quels investissements sont nécessaires et comment ils seront combinés.
C'est l'autre élément sur lequel TransLink tâche d'insister. Comment gérons-nous à la fois le transport et l'aménagement du territoire? Notre agence sœur, Metro Vancouver, se penche sur l'utilisation des terrains à vocation industrielle et travaille avec les municipalités pour s'assurer, ou tenter de s'assurer, que les superficies réservées à cette fin demeurent suffisantes. Nous ne cessons de dire le meilleur plan de transports est un bon plan d'aménagement du territoire. Cela est évidemment essentiel dans la région métropolitaine de Vancouver, compte tenu de notre territoire exigu et des pressions économiques pour obtenir de nouvelles utilisations résidentielles et commerciales.
Le dernier élément de ce partenariat ne concerne pas seulement les partenaires de la porte d'entrée, les organismes, mais aussi les chemins de fer, les principales parties prenantes et les grandes entreprises. Nous avons créé un conseil du fret urbain. Il serait très utile que le gouvernement fédéral y participe.
En dernier lieu, nous soumettons à votre examen trois propositions dans le cadre de la stratégie. La première concerne le financement et les plans de soutien, pas seulement les projets. Je sais que vous examinez les plans, mais il importe de connaître beaucoup de différents plans qui concerne dans réseau, qu'il s'agisse de la stratégie des ports de 2050, de la stratégie à long terme de TransLink ou de la stratégie ferroviaire, et de savoir comment ils s'agencent et, pour cela, d'adopter une pensée holistique, qui consiste à voir que l'ensemble est plus grand que la somme des parties. Cette approche est à l'opposé de celle qui s'applique ordinairement à un projet où, si nous n'avons pas étudié les interdépendances, il arrive que nous n'en tirions pas la pleine valeur de l'investissement. Nous voulons nous assurer que l'inverse est vrai.
Le deuxième élément est l'importance de soutenir et de financer l'obtention d'une information valable; pour cela, il faut des efforts de recherche et d'analyse des données afin de nous assurer de pouvoir faire un suivi efficace du rendement de nos investissements et de l'atteinte de nos buts. Nous parlons beaucoup de congestion, mais il s'agit en réalité du temps et de fiabilité des déplacements, de notre adaptation au fil du temps et de la justesse des objectifs que nous nous fixons.
En conclusion, je pense qu'il faut être à la table régionale avec les partenaires et comprendre ce que nous essayons d'accomplir, quels sont nos objectifs en matière de transport des marchandises et de fiabilité.
Je vais m'en tenir à mon texte afin de faciliter la tâche à l'interprète.
Je m'appelle Brad Bodner. Je suis directeur du développement des entreprises au CN. Nous sommes heureux d'avoir l'occasion de comparaître devant le Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités au sujet de l'importante question des corridors commerciaux.
Le CN a environ 24 000 employés en Amérique du Nord et transporte pour plus de 250 milliards de dollars de marchandises sur son réseau ferroviaire nord-américain s'étendant su environ 20 000 milles. Comme c'est la Semaine de la sécurité ferroviaire au Canada, notre équipe de cheminots a été sur le terrain dans beaucoup de collectivités voisines pour transmettre un message de sensibilisation et des conseils au sujet de notre responsabilité commune en matière de sécurité ferroviaire. Le CN est un fier partenaire de l'Opération Gareautrain, dont la campagne de sécurité ferroviaire 2018 #STOPTrackTragedies atteint des millions de Canadiens partout au pays.
La Colombie-Britannique, et plus particulièrement la vallée du bas Fraser, est une composante extrêmement importante de notre réseau. À mesure que le commerce avec l'Asie prenait de l'ampleur, l'importance accordée à la circulation des marchandises par les ports de la côte Ouest s'est accrue. Environ 25 % du fret du CN transitent par les ports de la Colombie-Britannique.
Le trafic intermodal — c'est-à-dire le transport des marchandises par conteneurs — est le segment de l'activité du CN qui connaît la croissance la plus rapide, l'expansion prochaine des terminaux intermodaux à Vancouver et l'expansion récente du terminal Fairview à Prince Rupert attestant l'augmentation importante de ce trafic. Cependant, ce n'est pas seulement intermodal. La majorité des produits en vrac que nous transportons transitent également par des terminaux aux ports de Vancouver et de Prince Rupert. Le grain et le charbon passent par Prince Rupert, tandis que les céréales, le charbon, la potasse et le soufre font partie des marchandises en vrac qui transitent par Vancouver. Vancouver est clairement la porte d'entrée privilégiée pour les céréales et les cultures spéciales de l'Ouest canadien. Même certaines céréales destinées à l'Europe passent maintenant par Vancouver, lieu de départ le plus rentable d'atteindre leur destination.
Il va sans dire que le CN et nos clients dépendent énormément de l'exploitation efficace et du développement rapide des ports de la Colombie-Britannique. Le CN investit régulièrement pour s'assurer d'avoir une capacité suffisante pour répondre à l'expansion de ses activités, particulièrement dans l'Ouest canadien. En 2018, le CN aura investi environ 340 millions de dollars pour étendre et renforcer son réseau ferroviaire de la Colombie-Britannique. Les investissements en Colombie-Britannique font partie du programme d'immobilisations record de 3,4 milliards de dollars du CN pour 2018 et comprennent des projets d'expansion de voies de première importance qui permettront au CN d'accroître sa capacité et de mieux servir ses clients.
En juin, le gouvernement du Canada a annoncé un financement, par l'entremise du Fonds national des corridors commerciaux pour deux projets d'infrastructure d'une grande importance pour le CN et la chaîne d'approvisionnement à Vancouver. Ces investissements auront un effet positif sur la capacité du CN dans ce corridor commercial très achalandé.
Ces projets, financés conjointement par le gouvernement du Canada, le CN et le port de Vancouver, augmenteront la capacité le long du corridor ferroviaire qui traverse le pont ferroviaire Second Narrows, reliant les réseaux de transport aux terminaux d'exportation de céréales, de potasse, de charbon et de produits forestiers sur la rive nord de Vancouver. Bon nombre des terminaux existants ont récemment augmenté leur capacité et G3 est en train de construire un nouveau terminal céréalier sur la rive nord. Il s'agit d'un projet important puisqu'il s'agit du premier nouveau terminal céréalier à Vancouver depuis de nombreuses décennies et qu'il comprend une conception très efficace des voies en boucle, la première sur la côte Ouest canadienne. Le gouvernement a également annoncé du financement pour accroître la capacité de la ligne ferroviaire qui sert d'accès principal du CN au terminal Centerm de DP World et au terminal Vanterm de Global Container Terminals, qui ont tous deux des plans d'expansion en préparation.
Nous sommes très heureux de la décision du gouvernement de créer un fonds d'infrastructure destiné exclusivement aux corridors commerciaux. L'intérêt de ce fonds tient à ce qu'il diffère des fonds d'infrastructure traditionnels en ceci qu'il n'exige pas la participation d'un deuxième ordre de gouvernement. Cela tient compte du fait qu'une grande partie de la valeur d'un investissement dans un corridor, comme le corridor de la rive nord de Vancouver, ne revient pas à la Colombie-Britannique ou aux municipalités, mais plutôt à la Saskatchewan et à l'Alberta, dont les céréales, le charbon et la potasse constituent la majeure partie du trafic qui dépend du corridor pour atteindre son marché.
Il reste encore de nombreux goulots d'étranglement à régler pour accroître la capacité dans le Lower Mainland. Un projet clé qui doit aller de l'avant est le remplacement du pont du fleuve Fraser. Ce pont, qui appartient à Services publics et Approvisionnement Canada et qui est exploité par le CN, a plus de 100 ans. Il est utilisé régulièrement par six compagnies de chemin de fer, trois trains de marchandises et trois de voyageurs, pour un total d'environ 40 trains par jour. Il s'agit d'un pont tournant à l'ancienne, ouvert huit heures par jour pour le trafic maritime et ayant très peu de capacité pour les nouveaux volumes associés aux agrandissements de terminaux prévus ou en cours. Ce pont doit être remplacé, et il sera à la fois coûteux et complexe de le faire. Nous encourageons le gouvernement à aller rapidement de l'avant avec ce projet.
Les exportateurs et importateurs canadiens comptent sur une chaîne d'approvisionnement fiable et efficace pour demeurer concurrentiels à l'échelle mondiale. La porte d'entrée de Vancouver est un élément clé de cette chaîne d'approvisionnement. Un investissement continu et une capacité de croissance et d'adaptation, à la mesure des besoins changeants des clients, sont essentiels pour permettre à Vancouver, ainsi qu'à Prince Rupert et à d'autres ports canadiens, de répondre aux besoins croissants des entreprises canadiennes.
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Merci, madame la présidente. Je suis heureux d'être ici ce matin.
Je m'appelle James Clements. Je suis vice-président des Services de planification stratégique et de transport au CP. Le CP est heureux que votre Comité étudie l'efficacité des corridors commerciaux du Canada.
Le réseau ferroviaire transcontinental du CP en Amérique du Nord est un élément essentiel de la chaîne d'approvisionnement qui relie les exportateurs canadiens aux marchés étrangers et les consommateurs aux biens. Notre trafic est, pour les deux tiers, transfrontalier. Trente pour cent de ce trafic traverse la frontière canado-américaine, notamment entre la région de Niagara — où vous étiez l'autre jour — et Buffalo. De plus, les importations ou les exportations en provenance ou à destination de l'Asie ou de l'Europe transitant par les ports canadiens comptent pour 37 % de notre trafic.
Au fur et à mesure que le commerce international prend de l'ampleur, nos systèmes de transport en Amérique du Nord doivent accroître leur capacité de prendre en charge les volumes croissants de fret. Cela comprend la demande de l'exportations de ressources naturelles du Canada, comme les céréales, les produits forestiers, le charbon, la potasse et les produits énergétiques, ainsi que la demande d'importations par les consommateurs canadiens.
Le CP a beaucoup investi pour accroître la capacité et l'efficacité de notre réseau ferroviaire, surtout dans les corridors commerciaux essentiels, comme celui qui traverse les Rocheuses, de Calgary à Vancouver.
Depuis 2012, le CP a investi près de 9,5 milliards de dollars dans notre infrastructure en vue d'améliorer la sécurité, le service et le débit. Au cours de cette période, nos investissements en capital ont dépassé notre croissance de la demande. Cette année seulement, nous investissons plus de 1,5 milliard de dollars pour remplacer l'infrastructure de base, moderniser le réseau et accroître la capacité. En particulier, nous mettons l'accent sur l'amélioration de la capacité et de l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement des céréales.
Nous avons annoncé un investissement d'un demi-milliard de dollars pour l'achat de 5 900 nouveaux wagons-trémies de grande capacité, qui remplaceront les wagons-trémies du gouvernement, vieillissants et de faible capacité. Les nouveaux wagons-trémies contiendront 15 % de plus en volume et 10 % de plus en poids que les anciens, tout en présentant une caisse plus courte qui permettra d'accroître le nombre de wagons pour la même longueur de train.
En collaboration avec nos clients, nous mettons aussi au point des trains d'une longueur de 8 500 pieds. Ces trains transporteront 20 % plus de céréales que les trains céréaliers actuels de 7 000 pieds et, avec l'arrivée des nouveaux wagons-trémies, cela représente 44 % plus de céréales par train.
Les gains d'efficacité entraîneront des améliorations réelles de l'efficacité et de la capacité de la chaîne d'approvisionnement des céréales, un élément essentiel des corridors commerciaux du Canada.
Cela dit, les corridors commerciaux du Canada auront des défis à relever. En ce qui concerne les céréales en particulier, notre chemin de fer répond à la demande du marché partout sauf à la porte d'entrée essentielle qu'est le port de Vancouver, où les installations ferroviaires sont dimensionnées à la capacité globale de la chaîne d'approvisionnement. La demande des marchés d'exportation depuis Vancouver est tout simplement supérieure à la capacité de la chaîne d'approvisionnement des céréales. La {chaîne d'approvisionnement traversant Vancouver est limitée par la capacité des terminaux, les contraintes climatiques et la complexité opérationnelle des chemins de fer, y compris l'obligation de gérer les opérations des trains de banlieue de West Coast Express.
Nous sommes heureux que le gouvernement ait annoncé le financement, dans le cadre du Fonds national des corridors commerciaux, de la mise en place d'importants sauts-de-mouton au terminal intermodal de Vancouver, à Pitt Meadows et au passage supérieur de la 50e rue du centre de triage de Lambton Park, à Edmonton. Ces projets aideront à réduire la congestion dans le réseau ferroviaire. Je félicite le gouvernement d'avoir engagé ces fonds dans ces projets.
Cependant, les programmes d'infrastructure fédéraux en général doivent continuer d'être ciblés pour soutenir les infrastructures avantageuses pour le commerce, car cela est essentiel pour réaliser des gains d'efficience dans les corridors commerciaux du Canada.
Nous reconnaissons que d'autres ordres de gouvernement exercent des pressions politiques pour obtenir des fonds limités pour les infrastructures, mais il n'en demeure pas moins que le gouvernement fédéral est particulièrement bien placé pour concentrer les investissements dans les infrastructures sur des projets qui généreront des gains concrets en regard des besoins économiques nationaux du Canada. Nous recommandons fortement que les futurs programmes du gouvernement fédéral mettent l'accent sur ces infrastructures avantageuses pour le commerce et tiennent compte de la séparation des activités de transport de marchandises et des trains de banlieue dans le Lower Mainland.
Enfin, il convient de souligner que l'objectif d'établir des corridors commerciaux plus efficaces est miné par l'adoption de politiques fédérales qui favorisent des interventions réglementaires supplémentaires sur le marché et l'imposition de nouvelles et importantes exigences visant les grands projets qui relèvent de la compétence fédérale, comme celles proposées dans le projet de loi . Un environnement réglementaire surchargé entrave la chaîne d'approvisionnement et la capacité de construire l'infrastructure nécessaire pour répondre à la demande du marché.
Je vous remercie du temps que vous m'avez accordé ce matin.
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Merci, madame la présidente.
Je vais vraiment creuser la question du — faute d’un meilleur terme — je dirais du réseau régional. Comme vous le savez, on propose de créer un Fonds des corridors commerciaux. Les bénéficiaires de ce fonds seront ceux qui s’associent à une stratégie plus vaste pour les corridors commerciaux.
J’aimerais commencer par vous, monsieur Ollmann, qui représentez les exploitants de lignes secondaires, parce que c’est probablement vous qui avez le plus besoin de cette mise de fonds. Mais ma question s’adresse à vous quatre.
Comment resserrez-vous la collaboration au sein du réseau régional pour ensuite vous intégrer à une stratégie plus vaste, à l'échelle locale, nationale, voire internationale et obtenir ainsi les avantages nets de ce partenariat et/ou des contributions du Fonds des corridors commerciaux afin de gérer vos actifs et d'autofinancer vos projets d’immobilisations grâce à des contributions opérationnelles annuelles plus saines et plus disciplinées?
Je suis sûr que le CN comprend cela, puisque c'est ce qu'il essaie de faire tous les ans. Vous êtes souvent à court de ressources, et je suis sûr, monsieur Ollmann, que vous êtes effectivement à court de ressources.
Premièrement, comment travaillez-vous ensemble pour créer ce réseau, cette stratégie? Deuxièmement, comment travaillez-vous ensemble pour avoir la capacité de puiser dans le Fonds des corridors commerciaux grâce à l’environnement plus réseauté que vous créez par rapport à l’environnement individuel?
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Merci, madame la présidente.
Je ne reprendrai pas la question que j'ai abordée plus tôt concernant le nombre d'accidents. Cela dit, pour ne pas vous laisser en plan, j'ai trouvé la citation dont ma question s'inspirait et qui est tirée du rapport du Bureau de la sécurité des transports. Elle va comme suit: « En 2017, on a signalé 1 090 accidents ferroviaires au BST; il s'agit d'une augmentation de 21 % par rapport à 2016 ».
J'imagine que vous aurez l'occasion, à l'extérieur de ce comité, de m'expliquer la différence entre la vision du BST et la vôtre. Il est question dans votre cas d'une décroissance, ce qui est une bonne nouvelle. En effet, s'il y a moins d'accidents de votre côté, c'est positif, mais comment explique-t-on la différence entre ces deux visions?
Monsieur Clements, vous avez dit que, dans le cadre des futurs programmes de financement destinés à ces corridors, il faudrait séparer les projets qui traitent du transport de marchandises et du transport de passagers.
En sommes-nous au point où la croissance va impliquer deux réseaux ferroviaires différents? Autrement dit, va-t-on établir des voies réservées au transport de passagers et d'autres consacrées au transport de marchandises plutôt que de les laisser se partager les voies?
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Je ferai de mon mieux, madame la présidente, pour le faire en cinq minutes.
Merci, madame la présidente et mesdames et messieurs les membres du Comité, de me permettre de témoigner ici aujourd’hui au nom de la BNSF Railway Company.
Nous sommes la plus grande société ferroviaire privée de transport de marchandises au monde. Notre siège social est situé à Fort Worth, au Texas, et nous sommes une filiale en propriété exclusive de Berkshire Hathaway, mais nous faisons partie des transporteurs de catégorie 1 en Colombie-Britannique et au Canada depuis notre arrivée en Colombie-Britannique en 1909. Nous desservons plusieurs provinces au Canada, et c’est un élément essentiel de notre réseau et de nos activités.
J’aimerais dire quelques mots à mon sujet. Je suis vice-président exécutif de BNSF. Auparavant, j’étais président du U.S. Surface Transportation Board, qui est l’équivalent de l’Association des transports du Canada. Avant cela, j’étais conseiller principal du U.S. House Transportation Committee, qui est l’homologue de votre comité à la Chambre des représentants des États-Unis. J’ai témoigné très souvent aux États-Unis, mais jamais au Canada. Je suis heureux d’être ici aujourd’hui pour vous parler un peu de notre chemin de fer.
Nous vous félicitons de vous intéresser à l’importance des corridors commerciaux et du commerce international. Le commerce international est un élément essentiel des activités de notre entreprise. Nous sommes la troisième catégorie 1 au Canada. Nous fournissons au port de Vancouver des services ferroviaires essentiels de catégorie 1 à l'échelle de l’Amérique du Nord.
Nous travaillons main dans la main avec nos homologues du Canada — le Canadien National et le Canadien Pacifique —, dont des représentants étaient ici tout à l'heure. Ce sont de bonnes entreprises, et nous aimons travailler avec elles. Nous estimons également que, en plus du service qu’elles peuvent offrir, notre entreprise peut offrir un réseau élargi aux États-Unis et procurer un avantage concurrentiel au port de Vancouver.
Notre empreinte est vaste. Nous avons 52 000 kilomètres de voies ferrées, soit 33 000 milles. De ce nombre, bien sûr, seulement 38 kilomètres se trouvent en Colombie-Britannique, mais cela nous permet de nous relier au reste de notre réseau dans 28 États et dans l’ensemble des États-Unis.
Selon nous, les politiques publiques du gouvernement canadien à l’égard du commerce et des corridors commerciaux est un soutien qui constitue un avantage concurrentiel réel. Nous desservons tous les grands ports du Pacifique et de la côte Ouest de l’Amérique du Nord. Nous admirons beaucoup les initiatives de politique publique que vous avez tous pour reconnaître l’importance du commerce à l’échelle nationale et locale, le secteur privé et les collectivités travaillant ensemble pour être en mesure d’atténuer l’impact du commerce et d’investir dans des corridors commerciaux. Nous sommes heureux d’y avoir participé, et c'est ce qui vous distingue vraiment, à notre avis, des ports américains. Cela donne un grand avantage au Canada.
Notre objectif est de continuer à servir ici et de pouvoir faire partie du marché. Nous avons investi dans notre ligne pour pouvoir prendre de l’expansion dans la région de Vancouver. Nous sommes déterminés à fonctionner en respectant les normes de sécurité. Nous sommes déterminés à investir dans notre système. Nous avons investi dans certaines immobilisations parmi les plus importantes qu’une société de transport de marchandises ait jamais faites dans son réseau. Nous pensons que cela témoigne de notre bilan sans précédent en matière de sécurité, particulièrement en ce qui concerne le coût de l’équipement, les déraillements, l’état de nos voies et l’état de notre réseau.
Comme je l’ai promis, madame la présidente, je serai bref et je terminerai avant mes cinq minutes.
Je vous remercie de me donner l’occasion d’être ici. Je me ferai un plaisir de répondre aux questions des membres du Comité et de tous les protagonistes ici présents. Nous voulons vraiment continuer de participer au commerce au Canada et au commerce international à partir de la région métropolitaine de Vancouver.
Sur ce, je vous remercie.
Bonjour, madame la présidente, et bonjour aux membres du Comité. Bienvenue à Vancouver.
Au nom de GCT, Global Container Terminals, je tiens à vous remercier de me donner l’occasion de comparaître devant vous aujourd’hui dans le cadre de votre importante étude sur la stratégie canadienne en matière de transport et de logistique, et en particulier dans le cadre de votre examen des corridors commerciaux de l’Ouest canadien.
Compte tenu de la multitude d’enjeux — les tendances du marché, les enjeux stratégiques, ici et à l’étranger — auxquels est actuellement confrontée la chaîne d’approvisionnement du transport, votre étude arrive à point nommé, et nous nous en réjouissons.
Global Container Terminals fonctionne au coeur de la porte d’entrée du Pacifique au Canada. Nous sommes le principal lien commercial du pays avec l’Asie. Non seulement nous sommes le principal locataire du port de Vancouver, mais nous sommes aussi le plus grand exploitant de terminaux à conteneurs au Canada et, en fait, le plus important employeur maritime au pays. Nous sommes fiers d’avoir notre siège social ici, à Vancouver, et nous appartenons à des fonds de pension canadiens privés.
Depuis plus d'une centaine d'années, Global Container Terminals est un promoteur et un investisseur dans les principales infrastructures portuaires de l’Ouest canadien. Nous possédons également deux terminaux aux États-Unis, dans le port de New York et au New Jersey, soit GCT New York et GCT Bayonne. Nous contribuons depuis longtemps à l'économie et à la production de richesse, notamment dans cette province. Nous sommes engagés envers le Canada, et nos investissements actuels et à venir prévus dans le port de Vancouver aideront à améliorer et à accroître la capacité commerciale du pays, ainsi que notre compétitivité à l’échelle mondiale.
Nous sommes bien placés pour appuyer les bonnes stratégies de croissance dont le Canada a besoin pour répondre à la demande en matière commerciale et de capacité, tout en garantissant le meilleur service à la clientèle de notre secteur et prenant des mesures respectueuses de l’environnement. Sur ce dernier point, nous tenons à souligner que Global Container Terminals est déterminé à continuer d’améliorer sa performance environnementale par des innovations systématiques dans notre fonctionnement, ainsi que par un développement adapté, c’est-à-dire en multipliant les activités de notre entreprise par la densification, d'abord, des empreintes des terminaux existants.
Nous maintenons cet engagement. Par exemple, nous avons reçu le prix Clean50 Top15 Projects du Canada pour 2017, et nous avons reçu une reconnaissance de Green Marine pour nos résultats de pointe en matière de performance environnementale. Tout récemment, nous avons obtenu une certification dans le cadre du programme Climate Smart, mis en place par l’administration portuaire Vancouver-Fraser. La Chambre de commerce de Delta nous a décerné le prix de l’entreprise verte de l’année. Nous avons également été honorés récemment par le prix du partenaire EcoConnexion du CN pour 2018.
Nous sommes fiers de ces réalisations et nous continuerons d’intégrer la durabilité dans toutes nos opérations et nos décisions.
Comme d’autres exploitants du transport maritime en Colombie-Britannique, GCT cherche à développer son efficacité tout en augmentant les volumes. Notre capacité — et par conséquent, la possibilité pour les corridors commerciaux de l’Ouest canadien de donner leur plein rendement — repose en grande partie sur une réputation de fiabilité, de prévisibilité et d’uniformité dans tous les aspects de la chaîne d’approvisionnement au sein de laquelle nous fonctionnons. Des relations fiables avec nos fournisseurs et nos partenaires commerciaux, une collaboration honnête et de bonne foi avec notre propriétaire foncier et notre organisme de réglementation, et des règles du jeu équitables pour le développement d’une capacité durable et abordable sont autant d'éléments essentiels à l'optimisation intégrale du corridor commercial de l’Ouest canadien.
À mesure que les relations commerciales du Canada continuent de se diversifier, il est indispensable, à court et à long terme, de maximiser pleinement l’accès à ces marchés. Pour construire le corridor commercial le plus solide possible, nous encourageons fortement le gouvernement du Canada à continuer de mettre l’accent sur les immobilisations les plus stratégiques et les plus utiles dans les principales infrastructures portuaires de l’Ouest canadien, ainsi que dans le milieu maritime en général.
Ces décisions en matière d’investissement devraient être prises au sein de cadres de collaboration comme le Gateway Transportation Collaboration Forum et s'appuyer sur les avis éclairés de protagonistes du secteur d'activité. Il y aurait lieu de prévoir des mécanismes de financement adaptés et de tirer pleinement parti du potentiel commercial de la Colombie-Britannique en investissant dans des projets d’utilisateurs communs prioritaires qui ont fait leurs preuves dans le secteur privé. Si ces investissements ne sont pas faits en fonction de ces principes, ils ne produiront pas de résultats positifs profitant à l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement.
Nous nous réjouissons de la participation du Comité à l’analyse de ces questions importantes et nous avons hâte de voir le résultat de vos travaux.
Je vous remercie encore une fois de votre temps et, bien sûr, je serai heureux de répondre à vos questions.
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Pourquoi Rob Booker et pourquoi Neptune? Je vais vous l'expliquer rapidement.
J’ai ma troisième carrière devant moi. J'ai travaillé pendant des années dans le domaine de l’exportation, qu'il s'agisse du secteur d’exploitation minière, de ma carrière au syndicat des débardeurs ou, enfin, de la gestion et du développement des ports et des terminaux.
Pourquoi Neptune? Neptune est sur la rive nord. Si vous en avez l’occasion, venez nous rendre visite. Marko a parlé un peu de densité et d’intensité. Nous avons 29 hectares, soit un peu moins de 3 % de la superficie portuaire. Nous allons traiter 11 % du volume cette année. Nos exportations atteindront 4 milliards de dollars cette année. Nous sommes exclusivement canadiens. Tout ce que nous recevons est extrait au Canada et exporté pour le Canada. Chaque emploi associé à cela est un emploi canadien. C’est un emploi imposé au Canada. Tout se fait par train. Nous ne faisons pas de transport routier. Nous n'utilisons que le transport ferroviaire.
Parmi les nombreux exposés que vous entendrez aujourd’hui, huit ont une incidence directe sur notre capacité à soutenir la concurrence ou à fonctionner. Le port de Vancouver, les chemins de fer, l’administration portuaire, les pilotes — six autres ont un impact indirect. Si le port de Nanaimo décide ce matin qu’il n’y aura plus de mouillages pour le port de Vancouver, mon entreprise va avoir des problèmes. L’interconnexion logistique est massive.
Nos relations avec le gouvernement fédéral et les infrastructures sont exceptionnelles. La zone commerciale de la rive nord était prête en 2008-2009 et a permis de terminer des travaux de 400 millions de dollars dans le port. Le gouvernement fédéral a investi 268 millions de ces 400 millions de dollars. Le secteur privé fournira les 232 millions de dollars restants. Neptune sera en fin de compte responsable de 120 millions de dollars de ce remboursement pour cette infrastructure.
Grâce à cet investissement de 400 millions de dollars sur la rive nord, c'est un milliard de dollars d'infrastructure qui a été construit. C’était la première étape. Si vous entendez parler du G3... Peter Xotta déteste quand je dis cela. Il a dit que le port de Vancouver était le plus grand port de la côte Ouest et le plus grand port du Canada. La rive nord à elle seule, si le reste tombait dans l’océan — et les gens qui ont été secoués par le tremblement de terre détestent que je dise cela —, resterait le plus grand port du Canada, juste cette chaîne de terminaux le long de la rive nord. Quand le CN et le CP parlent de l’intensité de l’activité ferroviaire sur la rive nord, cela en fait partie.
À elle seule, Neptune est responsable de 400 emplois directs à Vancouver. Ces emplois sont assez bien rémunérés pour vous permettre d’acheter une maison ici. Ce n’est pas une mince affaire. Les emplois indirects associés à nos dépenses primaires sont de de l'ordre de 20 pour 1. Les mines, les chemins de fer — tous ces emplois indirects sont fabuleux.
Quelle est la prochaine étape?
Nous sommes ravis de la série de mesures de financement actuellement proposée. Une grande partie va au-delà de la rive nord, mais cela facilite l’accès au terminal. C’est une excellente nouvelle. Cela répond à une préoccupation immédiate. Nous sommes en train d'investir 500 millions de dollars. Le CN et le CP vous ont parlé aujourd’hui d’un investissement de 340 millions de dollars. Nous allons investir 500 millions de dollars sur deux ans pour porter la capacité de notre terminal à 30 millions de tonnes. Aujourd’hui, nous exportons 17 millions de tonnes. D’ici la fin de 2020, nous prévoyons exporter 28 à 30 millions de tonnes par le biais de Neptune. Cela représente une croissance de 160 000 wagons à près de 320 000 wagons par an, et de 300 à 650 navires par an, à raison d'une empreinte de 3 %, soit 29 hectares. Nous doublerons notre impact sur l’économie — soit près de 10 milliards de dollars d’ici 2021.
Le défi que vous devez relever... Je crains que vous ayez un problème illimité. Il y a la fin de la capacité ferroviaire illimitée. Tout au long de ma carrière, j’en ai bénéficié, mais je pense que vous avez entendu dire aujourd’hui que cela tire à sa fin. Ce n'est pas vrai. Nous avons bénéficié de terres industrielles illimitées. Cela, oui, tire à sa fin. Il y a aussi l’avantage de la demande illimitée de produits canadiens — la demande illimitée de céréales canadiennes, la demande illimitée de potasse canadienne, la demande illimitée de charbon métallurgique canadien.
C’est une tâche difficile. Vous êtes confrontés à des problèmes de capacité actuelle et vous avez entendu parler de problèmes de capacité à long terme. Je pense qu’il faut des stratégies très différentes à cet égard. Si le pont ferroviaire était gravement endommagé, nous aurions de graves difficultés économiques.
J'ai terminé.
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Je réfléchissais à cette très bonne question.
Compte tenu de notre expérience au Canada et aux États-Unis, y a-t-il une région des États-Unis qui aurait des leçons en matière de réglementation pour le Canada? Je me demandais si je pouvais même penser à une telle région? Il y en a qui vont dans les deux sens.
Je dirais qu'en ce qui concerne le processus de délivrance de permis et d'entretien des emprises, il y a des procédures concernant les exclusions par catégories, disons, de l'examen environnemental. On prend des pratiques d'entretien qui sont utilisées de façon courante et répétées continuellement, puis on dit qu'on les examinera une seule fois et que l'on déterminera qu'il n'est pas nécessaire de recourir à des examens individuels.
Comme vous l'ont dit les représentants du CN et du CP, notre entreprise est très capitalistique. Même pour notre investissement de 50 millions de dollars, que nous avons fait dans nos 38 kilomètres, ici en Colombie-Britannique, la capacité d'obtenir l'approbation réglementaire nécessaire pour agir à cet égard est importante.
J'avoue que je ne sais pas si le Canada a la même chose dans le cas des transporteurs de longue distance, mais c'est un aspect à l'égard duquel, lorsque les organismes de réglementation américains coopèrent, les choses peuvent très bien fonctionner pour obtenir l'autorisation de travailler sur nos voies.
M. Vance Badawey: Non, pas à Niagara, mais ici, dans la région où nous nous trouvons.
M. Roger Nober: De toute évidence, nous croyons fermement que le modèle de partenariat public-privé que le gouvernement fédéral canadien a suivi pour l'aménagement de corridors commerciaux a été avantageux pour les collectivités. Cela a été avantageux pour les transporteurs. Cela a été avantageux pour accroître les échanges commerciaux.
Pour ce qui est d'un pont ou d'un projet en particulier, il faudrait que j'y songe un peu, mais quant au modèle général, cependant, lorsque vous offrez des partenariats publics-privés pour aider à financer l'infrastructure nécessaire, comme le député Hardie l'a mentionné il y a un instant, pour aider à gérer les répercussions sur les collectivités, c'est un modèle que nous exhortons fortement les États-Unis à suivre, parce que cela a vraiment contribué à accroître le commerce, et nous savons que cela aurait ultimement une incidence.
Une fois que notre ligne parvient au sud de la région métropolitaine, vers la frontière et aux États-Unis, nous en avons amélioré l'infrastructure en relevant la voûte du tunnel à Bellingham afin de pouvoir y faire circuler les conteneurs à deux niveaux. Mais comme l'ont dit les témoins du dernier groupe et de notre groupe, la congestion au centre-ville de Vancouver et aux abords de la ville est une préoccupation, surtout avec l'augmentation de la circulation. Nous pensons que le gouvernement fédéral pourrait faire preuve d'un véritable leadership à cet égard.
La véritable raison pour laquelle nous sommes ici, c'est pour solidifier, établir une stratégie de corridor commercial plus officialisée. Cette stratégie s'appliquerait à la région de la Colombie-Britannique, bien entendu, mais aussi, sinon plus, au marché intérieur, au marché national et au marché international. Cela dit, ce que nous comptons retenir de la présente séance, c'est l'établissement d'un dialogue et d'une communication avec tous les partenaires.
Voici la question que je vous adresse à tous les trois. Avez-vous ce dialogue à l'échelle régionale? Ensuite, est-il avantageux pour vous et est-il réalisable pour vous de poursuivre ce dialogue avec vos partenaires du gouvernement fédéral et, je l'espère, des gouvernements provinciaux — s'ils sont prêts à participer — afin d'officialiser une stratégie nationale et internationale de corridors commerciaux?
Ensuite, très franchement, ce qu'une telle stratégie nous permet de mieux reconnaître, c'est où, en fin de compte, le financement des corridors commerciaux nous mènerait dans le cas d'un plan à long terme et, par conséquent, de meilleurs rendements.
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De façon générale, le projet de loi est un pas dans la bonne direction, mais la clé sera l'exécution. Le concept est bon, mais, tout comme d'autres processus réglementaires, même s'il paraît bien sur papier, tout dépend de la façon dont il est exécuté et de la façon dont l'échéancier est respecté.
Par conséquent, nous appuyons son orientation générale. J'abonde dans le même sens que Rob lorsqu'il dit que nous voulons absolument nous assurer que certains projets qui se trouvent sur des terres fédérales, qui sont actuellement réglementés par des organismes de réglementation fédéraux existants, devraient probablement rester.
Une chose que nous appuierions, c'est que, dans les cas où, par exemple, l'administration portuaire est le promoteur du projet, elle ne devrait pas être celle qui examine sa propre délivrance de permis. Étant donné que le projet de loi se penche sur cette question et l'élimine, nous pensons que c'est un pas dans la bonne direction. Cela ne fait que créer un meilleur processus, plus transparent, plus redevable, qui renforcera en fin de compte la confiance du public. Je pense d'ailleurs que c'est ce que le projet de loi C-69 essaie de faire, rétablir la confiance dans le processus réglementaire.
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Nous reprenons nos travaux.
Merci beaucoup à tous.
Nous accueillons maintenant Brad Eshleman, président de la BC Marine Terminal Operators Association — Marko a décidé de rester, il a tellement aimé l'expérience — nous avons Brad Eshleman, qui est le président. Nous accueillons également, de l'Association canadienne des traversiers, Serge Buy, le président-directeur général, et de l'Administration portuaire de Port Alberni, Zoran Knezevic, président-directeur général.
Bienvenue. Nous sommes heureux que vous soyez tous ici.
Monsieur Buy, voulez-vous commencer? Vous avez cinq minutes. Quand je lèverai la main, on coupera votre micro.
Nous aimerions entendre vos commentaires.
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Cela me convient. Merci, madame la présidente. La greffière doit nous l'avoir mentionné à plusieurs reprises. Je suis donc conscient du temps.
Nous sommes la voix nationale du secteur des navires à passagers au Canada et nos membres comprennent des exploitants de traversiers de partout au pays: des gouvernements provinciaux, des municipalités, des organisations autochtones et des sociétés privées. Nos membres représentent des entreprises de toutes les tailles, depuis des petits exploitants qui amènent des camions et des voitures dans des collectivités éloignées jusqu'à BC Ferries, l'un des plus grands exploitants de traversiers au monde.
Chaque jour, au pays, des traversiers canadiens amènent des gens au travail, des touristes à leurs destinations et des marchandises au marché. Ils font partie intégrante de l'infrastructure de transport du Canada et constituent un service essentiel pour de nombreuses personnes vivant dans des collectivités éloignées.
Chaque année, notre secteur transporte plus de 53 millions de passagers dans 21 millions de véhicules. On oublie souvent la quantité considérable de marchandises qui sont transportées à bord des traversiers du Canada, ce qui représente des milliards de dollars par année. Par exemple, Marine Atlantique transporte tous les ans plus de 100 000 unités commerciales et représente plus de 50 % de toutes les marchandises expédiées à Terre-Neuve. En fait, lorsque des départs sont retardés en raison des conditions météorologiques, des collectivités de toute la province connaissent des pénuries alimentaires.
Dans le même ordre d'idées, le service de BC Ferries est essentiel pour ceux qui se trouvent sur l'île de Vancouver ou dans des collectivités éloignées ou autochtones dans l'ensemble de l'Inside Passage, les îles Gulf et Haida Gwaii. En d'autres termes, c'est ainsi que tous les biens, aliments, approvisionnements et carburants parviennent à ces collectivités.
Étant donné la nature unique des traversiers, nous croyons que notre secteur est bien placé pour aider le gouvernement fédéral à atteindre ses objectifs dans le cadre du plan Transports 2030 si des mesures sont prises pour nous permettre d'atteindre notre plein potentiel.
À l'heure actuelle, de nombreux programmes gouvernementaux appuient une vaste gamme d'activités reliées au secteur maritime et à celui des transports. Cependant, les critères concernant certains de ces programmes sont trop restrictifs et ne tiennent pas compte des réalités du transport maritime. Par exemple, il y a des programmes de soutien au transport des passagers seulement et d'autres pour le transport des marchandises seulement. La réalité, c'est que les traversiers transportent souvent des marchandises et des passagers en même temps, ce qui nous rend inadmissibles à l'un ou l'autre de ces programmes d'infrastructure. C'est un problème facile à corriger qui désavantage injustement certaines collectivités éloignées. La modification des critères de ces programmes de soutien permettrait d'améliorer l'efficacité du transport des marchandises vers les collectivités partout au pays et d'optimiser davantage le réseau de transport dans son ensemble.
Le gouvernement a pris des mesures historiques pour appuyer la recherche, et ce, de nombreuses façons et dans de nombreux secteurs. Cependant, nous croyons que l'innovation en matière de transport maritime est un domaine qui est absent. Par exemple, on compte plus de 1 800 chaires de recherche au Canada dans un éventail de disciplines, mais aucune qui soit reliée au transport maritime.
Le Canada, et en fait Vancouver, compte de nombreuses entreprises de calibre mondial qui entreprennent des projets de recherche et de développement, projets qui visent à réduire le bruit des navires et les émissions de carbone, à rendre les déplacements plus efficaces, et j'en passe. Étant donné que l'initiative Transports 2030 établit un plan d'appui aux technologies novatrices, notre secteur croit qu'il s'agit d'une occasion de soutenir ces innovations canadiennes et le réseau de transport maritime dans son ensemble.
En appuyant davantage la recherche à l'échelle du secteur, notamment en nommant une chaire de recherche connexe du Canada, le gouvernement fédéral donnera à notre secteur les outils dont il a besoin pour rendre notre système de transport plus efficace.
Merci, madame la présidente.
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Merci beaucoup de nous accueillir ici aujourd'hui.
Je m'appelle Brad Eshleman. Je suis le président de la BC Marine Terminal Operators Association. Nous représentons tous les principaux terminaux d'exportation et d'importation de la côte Ouest du Canada, qui traitent plus de 120 millions de tonnes par année et qui assurent pratiquement la totalité du commerce des navires de haute mer sur la côte Ouest du Canada.
Notre association a été créée en 1963, de sorte que nous avons une longue histoire sur la côte Ouest. Notre mandat consiste à améliorer la viabilité économique et environnementale des terminaux maritimes de la Colombie-Britannique et à investir dans la valeur de l'industrie portuaire auprès des collectivités locales, de la province et du pays, et à en faire la promotion. Nous collaborons avec les Premières Nations dans tous les ports où nous sommes présents. Nos membres sont également d'importants commanditaires d'organismes de bienfaisance et d'événements communautaires locaux, ainsi que de personnes dans le besoin dans notre collectivité.
Au cours des dernières années, nos membres ont eu pour principal objectif d'investir dans la capacité de nos terminaux. En plus des emplois que nous avons créés, nous avons investi plus de 3 milliards de dollars au cours des huit dernières années. Nous avons investi 3 milliards de dollars dans la capacité des terminaux et nous pourrions faire des investissements futurs de plus de 5 milliards de dollars. Tout cela a été rendu possible grâce au soutien des investissements des gouvernements dans l'infrastructure des corridors commerciaux et de la Ports Property Tax Act de la Colombie-Britannique, sans oublier l'industrie privée.
Cela a donné lieu à la création d'emplois qui permettent de subvenir aux besoins des familles. Le nombre d'heures de travail des débardeurs est passé d'environ six millions en 2008 à une projection de neuf millions en 2018. Il s'agit d'une augmentation de 50 % du nombre d'heures. Ces investissements ont permis de créer dans le secteur maritime plus de 2 000 emplois qui subviennent aux besoins des familles. Ces emplois sont assortis de bonnes pensions et de bons avantages sociaux en matière de santé.
J'ai quelques commentaires à l'intention du Comité. La côte Ouest est le point d'accès des produits de la côte Ouest pour le monde. Les terminaux jouent un rôle central dans l'innovation et la capacité, compte tenu de leur position comme points convergents dans la chaîne d'approvisionnement. Nous avons connu beaucoup de succès en travaillant ensemble. Les gouvernements, de concert avec le secteur privé, se sont associés pour accroître la capacité commerciale du Canada dans le monde grâce aux investissements du gouvernement fédéral dans les corridors commerciaux et à ceux des industries du secteur privé.
Cependant, il y a plusieurs domaines sur lesquels nous devons mettre l'accent pour poursuivre cette réussite. Le premier, c'est que les gouvernements doivent investir davantage pour éliminer les goulots d'étranglement dans les corridors commerciaux. Pour ce faire, il faut une approche coordonnée avec la contribution des intervenants de l'industrie afin de s'assurer que l'on tire le maximum d'avantages pour accroître la capacité.
Un autre est la préservation et la création d'une nouvelle capacité des terminaux. Sur la côte Ouest, il y a une pénurie de terrains pour des terminaux en eau profonde, avec accès routiers et accès ferroviaires. Les exploitants de terminaux doivent continuer d'investir pour créer une capacité afin de répondre à nos demandes commerciales. L'actuel environnement réglementaire du Canada, au lieu de constituer une voie plus claire, semble créer plus d'obstacles à l'investissement. C'est évidemment une préoccupation pour les terminaux qui investissent afin d'aider à la manutention de ces marchandises pour le commerce du Canada dans le monde.
Je sais que l'on étudie actuellement la question des examens environnementaux et la façon dont nous allons les gérer à l'avenir. Je demanderais au gouvernement fédéral de ne pas l'oublier, car il est essentiel que les investissements dans les terminaux soient faits en temps opportun.
Vous remarquerez que l'on est en train de construire un terminal céréalier à Vancouver, le G3. Il s'agira du terminal céréalier le plus efficace de la côte Ouest, qui manutentionnera de huit à dix millions de tonnes chaque année. Cet investissement, s'il avait été retardé pendant longtemps dans les processus de réglementation environnementale, n'aurait probablement pas eu lieu. Le Comité doit en être conscient.
Un autre point concerne la compétitivité et la productivité. Il est important que nous travaillions avec les syndicats afin d'améliorer l'efficacité de nos systèmes de transport, sinon nous risquons d'être non concurrentiels par rapport aux autres ports du marché mondial. Nous devons reconnaître que les gens sont au cœur de la capacité du secteur maritime de soutenir l'économie et la fiabilité des chaînes d'approvisionnement de notre pays. Il est important que nous soyons considérés comme un port d'escale efficace et fiable où les entreprises de transport maritime peuvent prendre en comparaison, y faire escale et charger ou décharger des marchandises.
Nous examinons à l'heure actuelle la disponibilité de la main-d'œuvre. C'est un problème pour notre industrie. En ce moment, nous avons une capacité accrue, de sorte que cela crée des pressions sur notre système.
Les pratiques de travail sont à l'étude. Nous sommes en train de négocier une convention collective avec nos partenaires syndicaux. Ces négociations vont très bien en ce moment. Toutefois, nous ne voulons pas qu'il y ait un ralentissement ou une interruption de travail à l'avenir, car cela compromet la crédibilité de nos échanges commerciaux et de nos ports aux yeux du monde.
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Nous sommes au cœur de l'île de Vancouver, au bout du long inlet — ou fjord naturel profond — qui s'ouvre sur l'océan Pacifique. Nous avons beaucoup de réponses aux préoccupations et aux problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui, surtout dans le cas du projet que nous voulons mettre en oeuvre, un grand terminal à conteneurs dans l'inlet de Port Alberni qui servira de plaque tournante pour le transbordement afin d'atténuer la congestion dans le Lower Mainland.
Pour être plus précis, chaque navire de charge passe devant l'inlet Alberni lorsqu'il sort de la mer des Salish. Ensuite, chaque navire de charge se rend à Seattle pour décharger et charger du fret, puis se rend à Vancouver pour faire la même chose. Environ une semaine plus tard, il repasse pour son retour vers l'Asie. Une fois la cargaison déchargée dans le Lower Mainland, elle est mise sur des camions qui sillonnent les rues de la ville et créent des embouteillages et des problèmes pour la circulation et les navetteurs.
De plus, nous transportons aussi beaucoup de fret par train. L'Alberta est aussi un peu coupable à cet égard. Elle fait transporter beaucoup de marchandises vers les centres de distribution de Calgary et d'Edmonton pour y être déchargées, puis les conteneurs vides sont ramenés, ce qui engorge notre chemin de fer dans une certaine mesure. Ces centres de distribution ont été déménagés à Calgary et à Edmonton en raison du manque d'espace et du coût d'un entrepôt, qui est assez élevé dans le Lower Mainland.
Essentiellement, nous proposons de créer une grande plaque tournante, puis de trier le fret et de le livrer par barge au point le plus proche de l'utilisateur final, réduisant du coup la congestion sur les routes et faisant remonter la cargaison sur le fleuve Fraser jusqu'à Port Kells, jusqu'à l'île Annacis, juste à côté de l'entrepôt. Cela réduirait la circulation des camions et l'incidence sur la collectivité. On pourrait également livrer toutes les marchandises d'un train complet aux terminaux de Deltaport et de Vanterm à destination de l'Est du Canada que l'on déchargerait directement de la barge, ce qui accroîtrait l'optimisation et l'efficacité.
En même temps, nous pourrons ouvrir l'île de Vancouver, dont mon collègue a parlé ce matin, où la population augmente. À l'heure actuelle, la population de l'île de Vancouver est d'environ 800 000 habitants. Comme l'a mentionné le PDG du port de Nanaimo, nous nous attendons à ce que ce nombre passe à 1,5 million. Il s'agit d'une grande population en soi. À titre de comparaison, cela représente le tiers du Lower Mainland. Cette population est plus grande que celle de trois provinces de l'Est du Canada. Si nous atteignons 1,5 million, nous dépasserons probablement la population de la Saskatchewan et de la Nouvelle-Écosse. Tous nos produits et tout ce que nous produisons ou consommons doivent passer par le Lower Mainland, ce qui crée des embouteillages sur les routes et les voies ferrées du Lower Mainland et ne permet pas un accès direct au marché international pour les entreprises sur l'île de Vancouver.
Le projet PATH, ou centre de transbordement de Port Alberni, aidera essentiellement à atténuer bon nombre de ces problèmes, tant sur le plan environnemental qu'économique. Cela contribuera également à réduire la congestion routière et ferroviaire.
Merci.
Oui, bien sûr. J'active en même temps mon téléphone cellulaire et je vais y jeter un coup d'œil même si, dans mon mémoire, nous avons déjà essayé de nous limiter à ce temps.
Je m'appelle Gagan Singh. Je suis le porte-parole de la United Truckers Association, en court UTA. Nous aidons près de 1 100 personnes. Quelques-unes d'entre elles sont des propriétaires exploitants et quelques-unes sont des chauffeurs d'entreprise. L'impact total est d'environ 10 200 emplois directs et plus de 2,75 milliards de dollars en retombées économiques. Je suis ici aujourd'hui en raison du dilemme auquel notre organisation a été confrontée au cours des quatre dernières années. Nous ne comprenons pas où nous en sommes — d'où nous partons et où nous voulon aller. Nous avons les mêmes termes et nous ne comprenons pas où nous en sommes.
En mars 2014, il y a eu une grosse grève, qui a pris fin grâce à un plan d'action conjoint en 14 points signé par le gouvernement du Canada, le gouvernement de la Colombie-Britannique, le port de Vancouver, l'UTA et Unifor, qui étaient partenaires dans ce projet. Aujourd'hui, plus de quatre ans plus tard, plusieurs engagements de l'accord n'ont toujours pas été respectés, même quatre ans après cette date. Par exemple, les frais d'attente, qui devaient être versés à nos camionneurs aux points désignés, ne sont pas payés. À ce jour, les points précisés dans l'accord ne sont jamais entrés en vigueur.
Notre organisation est préoccupée par le manque de reddition de comptes à l'égard des enjeux concernant le port de Vancouver. Le bureau du commissaire au transport de conteneurs par camion de la Colombie-Britannique, qui est une entité relevant totalement du gouvernement de la Colombie-Britannique, fait un travail remarquable.
Lorsque nous parlons à nos députés fédéraux locaux — et je sais que l'honorable Ken Hardie est également ici —, je crois qu'ils ont probablement les mains liées parce que le port relève de la compétence fédérale, mais qu'il fait son travail de façon indépendante.
Enfin, nos communications avec le port de Vancouver sont, pour la plupart, insatisfaisantes en ce qui concerne les changements de politique. Nous sommes un élément important du plan d'action conjoint de 2014, mais la plupart des changements de politique ne nous sont pas communiqués.
Nous avons signalé des incidents de harcèlement, et aucune mesure n'a été prise. Plus récemment, l'UTA a été menacée dans une lettre pour des actes présumés dont nos membres ne sont pas responsables. Parfois, les propriétaires de nos entreprises sont menacés de perdre leur permis s'ils élèvent la voix, ce qui est clairement pour nous museler, même si nous sommes au XXIe siècle dans un pays comme le Canada.
Enfin, des organisations d'intervenants de l'UTA comptent sur les installations exploitées par le port Metro Vancouver, mais nous faisons face à un trou noir quand il est question de reddition de comptes.
Si vous avez des questions, je serai heureux d'y répondre. Dans mon mémoire, à la deuxième page, il y a une énumération.
Merci.
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C’est un sujet assez vaste, alors je vais m’en tenir à des commentaires assez brefs et dans des secteurs précis.
Du côté du transport ferroviaire, il y a des gains d’efficacité qui doivent être intégrés au système en ce qui concerne le transport des marchandises. C’est en grande partie tributaire de la taille des équipes, de la disponibilité des wagons couverts et de certaines de ces choses.
Certains des produits qui arrivent à notre terminal sont transportés par camion depuis Prince George ou Celgar ou d’autres régions de l’Alberta, plutôt que par train. C'est là un mode de transport très inefficace, principalement des produits à base de pâte à papier ou des produits forestiers, lesquels sont normalement transportés par train, mais qui arrivent maintenant par camion en raison du faible nombre de wagons couverts ou d'équipes disponibles. Ce n’est qu’un exemple.
Au niveau local, la congestion routière est évidemment un facteur qui touche aussi les conducteurs de M. Singh. On pourrait peut-être envisager d’ouvrir des corridors de transport de marchandises.
Ce ne sont là que deux exemples du côté de l’efficacité.
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Voilà une autre question intéressante.
Dans le cadre de la négociation collective, il y a deux parties qui travaillent là-dessus, et les deux parties doivent s’entendre pour composer efficacement avec les changements dans les pratiques de travail ou les charges salariales.
Ce qui se passe habituellement, c’est que le processus est tellement long que le gouvernement fédéral finit par intervenir par la médiation pour essayer de réunir les parties du fait qu’il n’y a aucun moyen pour nous d’en arriver à une entente dans le cadre du processus actuel. C’est une situation dans laquelle les parties ne sont pas obligées de s’entendre, donc il est difficile pour l’employeur d’obtenir des changements dans la main-d’oeuvre, la technologie et les pratiques dans un milieu de travail où il n'a pas compétence en la matière.
De plus, s’il y a une grève, un débrayage ou une situation malheureuse comme celle-là, les échanges commerciaux du Canada sont interrompus, ce qui amène le gouvernement du Canada à la table pour remettre tout le monde au travail avec un accord. Il n’y a pas de mécanisme efficace dans ce type de modèle.
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La façon dont les volumes ou le trafic conteneurs transitent par le port de Vancouver, ou du moins, à ma connaissance... Prenons l’exemple de 10 conteneurs qui entrent.
Le port de Vancouver a des échanges commerciaux assez équilibrés. Il y transite environ trois millions d’EVP par année. Sur 10 conteneurs qui entrent, environ sept partent par train vers Toronto, Montréal, les provinces de l’Est, Calgary ou Edmonton, et trois restent sur place. Les trois qui restent vont essentiellement dans les entrepôts et les centres de distribution du Lower Mainland pour y être vidés, puis remplis de nouvelles marchandises.
Sur les sept qui vont dans l’est du Canada, quatre reviennent vides. Ils doivent être remis à bord du navire, car les navires doivent avoir une assiette. Quatre reviennent vides et trois sont remplis. Trois reviennent essentiellement pleins au terminal. Les quatre qui reviennent vides peuvent s’arrêter à Ashcroft, qui offre un bon potentiel, mais le volume qu’Ashcroft peut produire est relativement faible, de sorte que la majorité revient dans le Lower Mainland vide — je dirais trois conteneurs. Ensuite, ils sont transportés par camion à partir du terminal à conteneurs jusqu’à la collectivité pour ramasser une cargaison, parce que ce que veulent les affréteurs, c’est expédier des marchandises arrivés à Port Alberni par camion à plate-forme jusqu’à un entrepôt de Surrey. Ils veulent mettre du bois d’oeuvre dans ce conteneur et l’expédier en Asie, parce qu’ils ont besoin de ces conteneurs en Asie pour charger les téléviseurs et les marchandises dont nous avons besoin ici pour l’Amérique du Nord, afin de maintenir un commerce équilibré.
Nous n’avons pas un commerce équilibré avec l’Asie; essentiellement, nous importons davantage, alors nous trouvons une cargaison commode à expédier. Le PDG de Nanaimo a mentionné ce matin que le coût de transport de l’île de Vancouver au Lower Mainland est plus élevé que celui de Vancouver à l’Asie. En fait, il est moins coûteux d’expédier de Vancouver à l’Asie que de Nanaimo au Lower Mainland. Expédier un conteneur de 40 pieds à partir de l’île de Vancouver coûte 900 $; le même conteneur de bois d’oeuvre en fret maritime coûte 600 $.
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Merci, madame la présidente.
Je dois dire que j’ai eu le plaisir de travailler avec certains d’entre vous par le passé, en particulier Zoran, avec les administrations portuaires, et d'aller de Halifax jusque dans l’Ouest, en m'arrêtant partout entre les deux.
Ma question portera sur ce sujet, parce que j’ai insisté toute la journée sur la nécessité d’une collaboration nationale — régionale, bien sûr, mais nationale et même, dans une certaine mesure, internationale.
Sur ce, je vais vous donner l’occasion, Zoran, de parler de certaines des initiatives auxquelles collaborent actuellement les administrations portuaires, particulièrement en ce qui concerne l’intégration du système de logistique et de distribution partout au Canada et, bien sûr, sur les marchés internationaux.
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À mon avis, le port de Vancouver et l’industrie de la côte Ouest, en particulier le Lower Mainland et Vancouver, ont fait un excellent travail pour ce qui est de mettre sur pied la Porte Asie-Pacifique. Elle devrait servir d'exemple d'une collaboration sectorielle réussie.
Cependant, je pense que le paysage a changé et nous allons de l’avant. Je pense que ce que j’aime appeler la Porte Asie-Pacifique 2.0 est nécessaire. Il faudra ajuster notre façon de voir les choses parce que le paysage a énormément changé, surtout avec le volume de fret que nous transportons, les défis auxquels nous faisons face, la taille des navires qui nous arrivent, et aussi la part de marché que nous perdons lentement, je crois, sur la côte Ouest, surtout dans le secteur des conteneurs, parce que tout le monde court après ce formidable conteneur, à commencer par nos voisins de Seattle, Tacoma et la côte Est.
À titre d’information, chaque conteneur rapporte environ 1 600 $ à l’économie locale. Je pense qu’avec chaque conteneur que nous perdons, nous perdons beaucoup. Nous devons travailler en collaboration et faire bloc afin de devenir mieux cotés sur le marché mondial.
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Je n'ai que trois minutes, et je vais donc essayer d'obtenir les commentaires de quiconque veut intervenir, mais en commençant par M. Eshleman.
Nous voyons les extrémistes écologistes se brûler les cheveux pour protester contre l'exportation de bitume ou de pétrole de la côte Ouest. Je vois que Kinder Morgan fait partie de vos membres. Dans la région de la Voie maritime du Saint-Laurent, on nous a dit que, s'ils étaient vraiment préoccupés par ce qui est expédié aujourd'hui, ces extrémistes seraient renversés de voir les genres de choses que transportent les navires. Ce n'est pas sur des bateaux à double coque, pour commencer; si quelque chose arrivait, ce serait catastrophique; et pourtant, l'expédition est sécuritaire.
Auriez-vous des commentaires à faire là-dessus?
Pourriez-vous, par ailleurs, commenter ceci: je crois comprendre que, malgré la décision du Canada de ne plus brûler de charbon, il y a une hausse considérable des expéditions de charbon, surtout en provenance de l'Alberta, qui partent de Vancouver pour l'Asie, où l'on brûle le même charbon que nous pourrions brûler chez nous. J'aimerais savoir comment nous pourrions nous tirer dans le pied.
Nous accueillons l'Agence des services frontaliers du Canada. Roslyn MacVicar est directrice générale régionale de la Région du Pacifique.
Bienvenue. Nous sommes heureux de vous voir.
De la Chamber of Shipping, nous avons Robert Lewis-Manning, président, et Bonnie Gee, vice-présidente.
De la British Columbia Coast Pilots Ltd., nous accueillons le capitaine Roy Haakonson, président, et le capitaine Robin Stewart, vice-président.
Bienvenue à tous. Encore une fois, veuillez nous excuser de vous avoir fait attendre. Merci beaucoup.
Qui veut commencer?
Allez-y, madame MacVicar.
Bonjour, madame la présidente et membres du Comité. Je m'appelle Roslyn MacVicar et je suis directrice générale régionale de l'Agence des services frontaliers du Canada dans la région du Pacifique. Je vous remercie de l'occasion de vous brosser un tableau de nos activités ici, dans la région du Pacifique.
Comme vous l'ont dit nos collègues de l'Ontario, la mission de l'ASFC est d'assurer la sécurité et la prospérité du Canada en gérant l'accès des personnes et des marchandises à destination et en provenance du Canada. Ici, dans la région du Pacifique, qui est formée de la Colombie-Britannique et du Yukon, environ 1 900 employés veillent à accomplir cette mission dans tous les modes de transport: le transport aérien, ferroviaire, routier, postal et maritime.
En 2017, notre personnel a été responsable du traitement de 23 millions de voyageurs, de 8 millions de véhicules, de 2,2 millions de dédouanements commerciaux, de 44 millions d'envois de messagerie et de près de 37 millions d'articles de courrier international.
Demain, vous visiterez les opérations maritimes du Grand Vancouver, où se trouve le plus grand port maritime au Canada. Elles sont responsables du dédouanement des navires commerciaux et des marchandises, des navires de croisière et des bateaux personnels. Les opérations maritimes font des inspections des navires, des voyageurs et des membres d'équipage, des conteneurs maritimes entrants et sortants et des marchandises non conteneurisées. Les opérations sont axées au premier chef sur l'application de la loi, l'analyse, l'inspection et la surveillance des activités dans le troisième port en importance du tonnage dans les Amériques.
Plus de trois millions de conteneurs transitent par le port de Vancouver chaque année, et plus de 142 millions de tonnes métriques de marchandises sont soumises à une évaluation du risque et contrôlées par l'ASFC dans la région de Vancouver. Les volumes totaux passant par la région du Pacifique représentent 57 % du fret maritime au Canada.
Vous vous rendrez en second lieu dans le district de Pacific Highway. Ce district est situé dans la vallée du bas Fraser, dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique, de part et d'autre du 49e parallèle à partir de l'État de Washington, et se trouve directement entre les deux grandes villes de Seattle et de Vancouver. Le district, qui comprend cinq postes frontaliers, s'étend du Pacifique jusqu'au centre de la vallée du Fraser et constitue un portail nord-américain clé pour les voyageurs et les marchandises qui entrent au Canada par la porte de Cascadia. Avec une moyenne de plus de 11 millions de voyageurs et plus d'un million de dédouanements commerciaux par année, le district est le principal corridor de l'Ouest canadien.
À lui seul, ce corridor commercial essentiel devrait, selon les estimations, faciliter plus de 68 millions de dollars par jour de commerce transfrontalier. Dans tous les modes de transport, l'évaluation des risques, le ciblage et l'examen de l'ASFC jouent un rôle important dans le processus global de facilitation du commerce et d'application de la loi.
La Loi sur les douanes autorise l'ASFC à examiner les expéditions commerciales, mais notre personnel tient compte des impératifs commerciaux et de la nécessité de se conformer à la réglementation, tout en assurant la sécurité des Canadiens.
Les programmes d'examen des expéditions commerciales maritimes et routières de l'ASFC sont nécessaires pour appuyer les priorités en matière de sécurité nationale et de sécurité publique. Les examens servent à contrôler le mouvement des marchandises qui sont soupçonnées de menacer la sécurité nationale, la contrebande, les contrôles d'autres ministères, la conformité commerciale et la perception des recettes. À l'échelle nationale, cela a représenté plus de 30 milliards de dollars en droits et taxes pour l'exercice 2017-2018, soit environ 11 % des recettes du gouvernement du Canada sur la même période.
L'ASFC est consciente des répercussions économiques que les examens peuvent avoir sur les importateurs et les exportateurs. Nous nous efforçons de maintenir l'équilibre délicat entre la sécurité et la libre circulation des biens.
Il y a divers outils pour déceler toute contrebande possible et les marchandises dangereuses. En particulier, il y a l'imagerie par rayons X, l'imagerie par rayons gamma, la détection des rayonnements, les services de laboratoire, les caméras, les télescopes et les appareils de mesure. Par exemple, l'utilisation d'outils d'examen non intrusifs comme les portails de détection de radioactivité, par où passent 100 % des conteneurs, accélère l'examen et le dédouanement des envois choisis pour l'examen.
L'ASFC cherche continuellement à moderniser la gestion de la frontière, y compris le processus d'examen. Nous travaillons en étroite collaboration avec le port de Vancouver et l'industrie pour assurer la transparence de la chaîne commerciale et la sécurité de la chaîne d'approvisionnement.
Ainsi, deux nouvelles installations d'examen des conteneurs maritimes sont en voie de construction près des terminus maritimes, la première à Tsawwassen et l'autre à l'inlet Burrard.
Les grands objectifs de l'ASFC pour ces investissements sont de réduire les coûts, d'accroître la capacité d'examen à Vancouver et d'abréger les délais totaux de traitement pour les clients.
La nouvelle installation d'examen des conteneurs de Tsawwassen, c'est-à-dire l'IECT, est deux fois plus grande que l'installation désuète actuelle de Burnaby, et a nettement plus de capacité de réception et d'examen des conteneurs. Elle servira à l'examen des conteneurs le plus à risque qui arrivent principalement du terminus de Deltaport et des Fraser Surrey Docks. L'IECT abritera également une partie de la technologie de pointe pour effectuer des examens complets des conteneurs maritimes à haut risque.
Dans la région du sud de l'Ontario mardi, vous avez sans doute entendu parler du projet pilote de corridor sécurisé de l'ASFC visant à accélérer le traitement des expéditions commerciales. Ici, dans la région du Pacifique, nous modernisons également le traitement des expéditions commerciales en faisant l'essai pilote d'une première pour l'ASFC, c'est-à-dire la conception et la construction d'un système d'imagerie fixe à grande échelle au poste frontalier commercial de Pacific Highway.
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Bonjour, madame la présidente et membres du Comité. Les B.C. Coast Pilots sont honorés de comparaître devant vous aujourd'hui et d'être entendus.
Je vais commencer par le pilotage et le travail qu'il fait dans la principale porte du commerce sans cesse croissante du Canada avec l'Asie. Le nombre de navires en transit sur la côte complexe de la Colombie-Britannique et dans le fleuve Fraser, qui est très achalandé, augmente chaque année. Les pilotes jouent un rôle essentiel dans la protection des attentes du Canada et du public dans cet environnement souvent congestionné.
Les pilotes de la côte de la Colombie-Britannique et du fleuve Fraser utilisent leurs connaissances d'experts des eaux locales pour piloter des vraquiers, des pétroliers, des navires de croisière et, en somme, tous les navires commerciaux. Les pilotes sont responsables de toute la côte de la Colombie-Britannique, y compris l'île de Vancouver, Haida Gwaii et, bien sûr, le fleuve Fraser.
Comme le capitaine Burgess l'a expliqué lors de vos audiences à Niagara, le bilan de sécurité presque parfait des pilotes canadiens est directement lié au fait que les pilotes peuvent exercer leur jugement professionnel sur les questions de navigation en toute indépendance et à l'abri des pressions commerciales.
La sécurité du public et de l'environnement est toujours notre priorité, mais le pilotage joue également un rôle très important dans le soutien du commerce international de notre pays. Comme on dit, 90 % de tout a transité, à un moment donné ou à un autre, sur un navire dans une zone de pilotage.
L'augmentation du trafic et de la taille des navires revêt une importance particulière sur la côte Ouest, où l'on semble être plus sensible à tout ce qui peut avoir un effet négatif sur l'environnement. Pour accroître la confiance du public dans le réseau de transport, particulièrement dans le réseau de transport maritime, il est crucial de maximiser l'efficacité des corridors commerciaux de la côte Ouest du Canada.
Il existe des solutions. Les pilotes sont toujours disponibles. Nous serons toujours prêts à travailler avec le gouvernement pour répondre aux préoccupations de la société.
Les pilotes jouent un rôle important dans l'amélioration de la compétitivité du Canada, et nous vous avons remis deux études de cas axées sur la dynamique de la facilitation du passage sécuritaire et efficace de navires de plus en plus gros et à tirant d'eau de plus en plus considérable. Compte tenu de la dynamique du transport maritime et de la tendance aux navires de plus en plus gros, le défi pour tous les ports, et en particulier les grands ports pivots, est de s'adapter à ce changement. Si un port n'investit pas dans les infrastructures essentielles pour accroître sa capacité et assurer la fluidité des lignes intermodales, les lignes de navigation détourneront leurs marchandises vers d'autres ports.
La deuxième étude de cas que nous avons portée à votre attention présente un bon exemple de ce phénomène, mais de façon positive pour la Colombie-Britannique et l'ensemble du Canada. En élaborant de nouvelles procédures de navigation en collaboration avec nos partenaires de l'industrie, les pilotes ont pu, ces dernières années, amener en toute sécurité des porte-conteneurs plus gros jusqu'aux postes d'amarrage qui étaient au départ conçus pour accueillir des navires beaucoup plus petits. Cela a non seulement entraîné des gains de productivité et fait économiser des dizaines de milliers de dollars par navire pour les expéditeurs et les armateurs, mais encore a permis au port de Vancouver et au port de Prince Rupert d'accroître leur part des importations conteneurisées destinées aux États-Unis. Comme le démontre l'étude de cas, les retombées économiques positives du trafic qui transite maintenant par les ports canadiens sont très importantes, de l'ordre de 150 millions de dollars par an.
Enfin, il y a une autre dimension du corridor commercial du Pacifique qui met en lumière la flexibilité du réseau de pilotage du Canada et le rôle qu'il joue dans la maximisation de l'efficacité. Les pratiques de pilotage pour les navires qui se déplacent entre les eaux canadiennes et américaines sur la côte Ouest sont un exemple de passages frontaliers d'un pragmatisme rafraîchissant.
Comme vous le savez, la frontière internationale a été définie de telle façon que, pour se rendre à une destination canadienne et en revenir, il faut passer par les eaux américaines, et vice versa pour les Américains. Par exemple, 70 % du trafic maritime du Pacifique emprunte le passage Haro-Boundary, qui relie le détroit de Juan de Fuca et la mer des Salish le long de la frontière internationale. Dans ces eaux, les navires qui arrivent de la mer à un port canadien sont pilotés par des pilotes de la côte de la Colombie-Britannique, même si le passage Boundary-Haro est dans les eaux américaines.
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Madame la présidente et membres du Comité, merci de nous recevoir aujourd'hui.
Avant de me lancer, j'aimerais rappeler que demain est la Journée maritime mondiale. C'est aussi le 70e anniversaire de l'Organisation maritime internationale, dont le Canada est membre fondateur. Il y a donc beaucoup à célébrer, et il se passe des choses positives.
Notre organisation représente les intérêts des armateurs, de leurs agents et des fournisseurs de services responsables du transport des personnes et des marchandises dans le monde à destination et en provenance de l'Ouest canadien. La capacité de nos membres de transporter des produits et des personnes en toute sécurité, rapidement et de façon concurrentielle, est bonne pour les Canadiens, bonne pour notre économie et bonne pour notre environnement. Les transporteurs maritimes commerciaux sont en concurrence sur le marché mondial. Ils voient généralement le marché canadien d'un bon oeil, mais ils ont certaines réserves à l'égard de l'efficacité et de la productivité de la chaîne d'approvisionnement, de la souplesse de la réglementation et des données et de l'infrastructure.
Le gouvernement du Canada a fait le plus gros investissement ponctuel dans la protection des côtes, et nous appuyons sans réserve les programmes du Plan de protection des océans. Maintenant que ce plan met en oeuvre des programmes précis, cet effort devrait mettre davantage l'accent sur les moyens d'améliorer la compétitivité de notre chaîne d'approvisionnement, car cela permettra de protéger à la fois nos écosystèmes marins et l'économie canadienne. Il y a déjà de solides indicateurs selon lesquels les efforts pour accroître la protection des côtes exigeront également que le secteur maritime innove dans son mode de fonctionnement et dans les technologies qu'il emploie. Pour que cela soit efficace, la stratégie nationale des transports doit viser à stimuler l'innovation qui rendra notre cadre de transport maritime souple et adaptable de manière à pouvoir soutenir pleinement les initiatives de protection côtière et demeurer concurrentiel.
Comme on l'a déclaré dans l'examen de la Loi sur les transports au Canada, sous la présidence de David Emerson, il faut une approche pangouvernementale d'une stratégie nationale des transports, avec un organisme de surveillance qui oblige tous les ministères et organismes gouvernementaux touchés à collaborer à l'atteinte d'objectifs communs. À l'heure actuelle, il y a un certain manque de coordination des politiques et des priorités et une absence de partage des données qui alourdit le fardeau administratif et fait naître des inefficacités.
Bien que la Loi sur la modernisation des transports prévoie des initiatives pour accroître la visibilité de la chaîne d'approvisionnement, il est tout aussi important que les partenaires gouvernementaux se réunissent dans le cadre d'une stratégie commune pour énoncer clairement la vision de la sécurité et de la protection de l'environnement pour les utilisateurs et les intervenants maritimes, qui sont intrinsèquement liés.
Il est essentiel pour la compétitivité économique du Canada d'avoir une compréhension holistique de la chaîne d'approvisionnement. Je pense que vous avez entendu cela à maintes reprises ce matin. La croissance continue des volumes de fret et des nombres de passagers, avec la disponibilité limitée de terrains industriels pour l'exploitation de marinas, nécessite l'utilisation très efficace des terminus et de la capacité d'accostage. Nous sommes témoins de certaines contraintes traditionnelles ainsi que de certaines nouvelles contraintes pour notre chaîne d'approvisionnement qui ont des retombées négatives pour l'économie, voire pour certaines de nos collectivités côtières locales.
Par exemple, il est presque impossible de nos jours d'importer des marchandises diverses par les ports de l'Ouest canadien. Cela cause des retards et entraîne une augmentation des coûts pour les projets de la Colombie-Britannique et de l'Alberta, car les marchandises sont détournées vers des ports américains. Nous aurions dû être en mesure, collectivement, de prédire cela, en nous fondant sur les données d'efficience et de productivité de la chaîne d'approvisionnement. Des efforts comme le projet de visibilité de la chaîne d'approvisionnement de l'Administration portuaire Vancouver Fraser sont positifs. Nous avons bon espoir que l'examen de la modernisation du port permettra également de comparer le rendement de nos ports et de notre chaîne d'approvisionnement avec celui des administrations concurrentes, pour bien cibler les priorités en matière d'élaboration de politiques et de financement.
Il y a eu des tranches successives d'investissements dans l'infrastructure par les secteurs public et privé qui ont soutenu un marché commercial international en expansion. Nous nous réjouissons des intentions du gouvernement du Canada de faciliter cela pour l'avenir grâce au Fonds national des corridors de transport.
Les futures initiatives de financement devraient tirer un meilleur parti de l'expertise des transporteurs maritimes et de leur connaissance des tendances du commerce mondial. L'infrastructure devrait comprendre l'infrastructure maritime qui facilite la sécurité, la protection de l'environnement ainsi que la gestion et l'intégration des données. Les transporteurs maritimes opérant sur le marché mondial savent que certains produits sont moins concurrentiels au Canada. Un effort concerté pour mesurer le débit de nos ports et collaborer pour trouver des façons d'améliorer la situation serait positif pour de nombreux secteurs de l'économie canadienne et favoriserait en fin de compte une meilleure protection des côtes.
Je vous remercie encore une fois de l'occasion de prendre la parole. Nous serons heureux de répondre à vos questions.
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Je vous remercie, madame la présidente.
J'aimerais entamer la discussion avec les deux capitaines qui sont avec nous cet après-midi.
Au cours des dernières semaines, j'ai pris le temps de lire le rapport Grégoire. Afin de mieux comprendre ce rapport, j'ai échangé avec le capitaine Arseneault, de Trois-Rivières, ainsi qu'avec le capitaine Burgess, que nous avons rencontré à Niagara il y a quelques jours à peine.
Si votre bilan en matière de sécurité mérite des louanges et ne fait aucun doute, vos détracteurs font un lien, dont je ne suis pas certain qu'il soit bon, et c'est ce que j'aimerais que vous commentiez. Certains disent que les coûts du pilotage, au Canada, jouent contre le rendement économique et que, s'il y avait une offre diversifiée de services de pilote, on pourrait à la fois maintenir le même niveau de sécurité et peut-être réduire les coûts. Est-ce vrai ou est-ce une fausse idée?
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C'est toujours une question brûlante, et nous essayons toujours de profiter de l'occasion d'en parler.
La question a été soulevée à maintes reprises dans l'examen du pilotage. Certaines discussions ont été frustrantes. Dans le cadre de l'examen, M. Grégoire avait fait faire 13 études de Transports Canada, dont l'une, du AIM Group et publiée en février 2018, sauf erreur, portait sur des considérations d'économie et de concurrence. J'ai une copie de l'examen, que je peux vous laisser, monsieur, si vous le désirez.
J'ai apporté une citation tirée de l'examen. En 2016, l'année de l'étude, les coûts du pilotage s'élevaient à environ 1/10 % de la valeur du commerce maritime du Canada. Par conséquent, dans le contexte de l'économie nationale, les coûts du pilotage n'ont pas d'effet négatif sur la compétitivité commerciale du Canada pour les importateurs et les exportateurs.
Plus particulièrement, l'étude a aussi analysé la question du coût dans divers autres aspects, y compris ses incidences sur les porte-conteneurs, les pétroliers et les vraquiers du point de vue de la sécurité, de la fiabilité et de la réactivité. Dans chaque cas, la conclusion était la même: les coûts du pilotage ne sont pas un facteur qui nuit à la compétitivité. Ce qui nous intéresse, c'est que...
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Merci. C’est une bonne question. À dire vrai, on nous la pose souvent.
Oui, il y a d’autres administrations qui ont essayé cette formule. Pas au Canada, mais à certains endroits comme l’Australie ou certaines régions d’Europe. La Floride s'orientait dans cette direction. Tous ont fait marche arrière. Il y a une ou deux régions en Europe de l’Ouest... Je crois que la Norvège a de petites enclaves où il y a concurrence dans le domaine du pilotage.
Toutefois, il est prouvé que faire jouer la concurrence dans ce secteur, ce serait comme instaurer un processus concurrentiel dans le secteur de l’aviation, par exemple, où les contrôleurs de la circulation aérienne offriraient des services concurrents, ou dans les services de police ou d’incendie. Cela n’a pas marché. On a chaque fois constaté une dégradation de la sécurité. En fait, il s’agit d’établir les priorités. Dans un pays comme le Canada, où la sécurité publique ou la sécurité environnementale sont une priorité pour le public, le risque de dégradation de la sécurité n’en vaut pas la peine.
Dans ce contexte, cependant, nous avons deux zones de pilotage sur la côte Ouest, qui relèvent toutes deux du mandat fédéral prévu dans la Loi sur le pilotage. La première concerne les pilotes entrepreneurs, nous-mêmes, et nous couvrons toute la côte extérieure. Ensuite, il y a le modèle des employés, avec les pilotes du Fraser, évidemment dans ce fleuve.
Nous n’avons aucun problème à partager un district, de notre point de vue, tant que nous le partageons isolément. Dans le Fraser, l'expertise des pilotes est axée sur le Fraser; nous nous concentrons sur la côte. Le risque, à notre avis, serait de mettre en place un processus permettant à quelqu’un de se trouver entre les deux. Si vous aviez un groupe qui pouvait assurer le pilotage sur la côte ou sur le Fraser, il y aurait un risque de conflit.
On peut parler de Kinder Morgan, par exemple, et du transport du pétrole. Si vous avez accepté le principe de mesures d’atténuation en matière de sécurité et que vous autorisez la négociation dans le cadre de ce processus — ce qui arrive toujours quand la concurrence joue —, vous courez le risque de compromettre ces mesures d’atténuation en matière de sécurité.
On a essayé. Cela n’a jamais marché, surtout dans des pays comme le Canada et les États-Unis.
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Je vous remercie de cette question. Elle est excellente, car on nous la pose souvent.
Je dirais que nous évaluons très bien les risques, connus ou inconnus, auxquels nous pouvons être exposés à un moment donné. Nous nous fondons sur un certain nombre de facteurs qui influent sur nos définitions et nos évaluations du risque. Ces facteurs se rapportent aux systèmes que nous utilisons, qu’il s’agisse de l’une des règles et applications qui régissent notre activité ou de notre secteur national du ciblage, qui nous permet, grâce à l'obtention précoce de l’information, de définir ce qui pourrait ou non survenir.
De plus, nous travaillons avec nos partenaires de l’application de la loi, à l’échelle nationale, fédérale ou locale, en plus des professionnels du renseignement qui travaillent avec nous à l’ASFC. Dans ce cas, cela nous permet d’aviser nos services de première ligne des risques ou menaces, et nous pouvons ainsi faire une planification en conséquence.
En même temps, nos services de première ligne ont la possibilité de choisir des cas au hasard et de faire des renvois pour des examens plus détaillés dans le cadre de nos opérations de deuxième ligne. Toutefois, dans la plupart des cas, nous réservons ces examens plus poussés aux situations à risque élevé, de façon à éviter d'entraver la libre circulation et l'acheminement des marchandises à faible risque qui entrent au Canada.
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Une comparution comme celle-ci, c’est nouveau pour moi. Alors je vais commencer.
La présidente: Nous ne mordons pas. Nous sommes un groupe sympathique.
M. Michael O’Shaughnessy: Pas de problème. J’ai hâte de participer à la discussion.
La présidente: Lorsque je vais lever la main comme ça, ce sera pour vous inviter à conclure.
M. Michael O’Shaughnessy: Je ne vous regarderai donc pas.
Madame la présidente, mesdames et messieurs les membres du Comité et chers collègues témoins, bonjour et merci d’avoir invité Teck à participer.
Je m’appelle Mike O’Shaughnessy et je suis le directeur de la logistique chez Teck Resources, dont le siège social se trouve à Vancouver. Teck est ici pour parler des préoccupations au sujet de la compétitivité du Canada dans le transport des marchandises vers les marchés d’exportation.
Teck est une entreprise canadienne diversifiée du secteur des ressources qui exporte du charbon, du cuivre, du zinc et des produits énergétiques. Elle emploie près de 8 000 personnes un peu partout au Canada. Elle est le plus important utilisateur des services ferroviaires au Canada, auxquels elle consacre plus de 600 millions de dollars par année. Elle est le plus important client du Canadien Pacifique et un exportateur de premier plan vers des marchés clés, en particulier en Asie.
Au cours des cinq dernières années, Teck a exporté pour plus de 20 milliards de dollars de produits du Canada vers la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l’Inde et d’autres marchés du Pacifique. Grâce à l’amélioration des infrastructures de transport et de logistique, le potentiel d’exportation de Teck s’améliore également, ce qui crée des emplois pour les Canadiens et génère de l’activité économique là où nous sommes présents.
Je voudrais maintenant souligner d’autres mesures propres à améliorer la compétitivité du transport ferroviaire des marchandises au Canada et à assurer la compétitivité des ports de la côte du Pacifique.
Notre principale recommandation sur les chemins de fer concerne les recours des expéditeurs et la nécessité d’un régime de données ferroviaires suffisant qui permettrait à l’Office des transports du Canada de déterminer efficacement les coûts dans le cadre de l’arbitrage des propositions finales. Avec les modifications apportées récemment à la Loi sur les transports au Canada, nous comprenons que le mandat de l’Office l’oblige à demander de l’information pour établir les coûts.
Nous recommandons que l’Office confirme clairement qu’il reçoit effectivement de l’information non regroupée sur les coûts, et qu’il la reçoit sans être entravé par quelque entité publique au sein du gouvernement du Canada, dans les sociétés ferroviaires ou par quelque personne que ce soit.
De plus, nous nous soucions constamment de la transparence, car la Loi sur les transports au Canada modifiée n’oblige pas l’Office à divulguer les détails de son modèle d’établissement des coûts ni quelque information sur ses processus ou sa méthodologie réglementaire d’établissement des coûts. En termes simples, il n’y a aucune transparence quant à la façon dont l’Office établit les coûts, ce qui contraste vivement avec le système de réglementation des États-Unis.
Le Surface Transportation Board des États-Unis publie en ligne des détails concernant le système uniforme d’établissement des coûts ferroviaires, son système d'établissement des coûts des chemins de fer. Nous recommandons que le gouvernement envisage d’adopter un mécanisme semblable pour assurer la transparence des données afin que l’Office des transports du Canada soit tenu de rendre publics ses processus et ses méthodes d’établissement des coûts.
Enfin, en ce qui concerne le transport ferroviaire, nous nous demandons toujours si les compagnies de chemin de fer s’acquittent de leurs obligations en matière de service en tenant compte des exigences et des contraintes opérationnelles des compagnies de chemin de fer et des expéditeurs. Le libellé qui est devenu loi en vertu du projet de loi ne reflète pas la réalité, car, en ce qui concerne le service qu’une compagnie ferroviaire peut offrir, c’est elle qui décide des ressources qu’elle fournira. Ces décisions comprennent l’achat d’actifs, l’embauche de main-d’oeuvre et la construction d’infrastructures. Toutes ces décisions pourraient entraîner une ou plusieurs contraintes. Étant donné que ces contraintes sont décidées unilatéralement par le transporteur, il n’est pas acceptable qu’elles servent de facteur déterminant pour une décision de l’Office. Par conséquent, nous recommandons que les contraintes elles-mêmes fassent l’objet d’un examen.
Le deuxième point que je vais souligner concerne le soutien du Canada à la compétitivité des infrastructures. Comme pour les monopoles ferroviaires au Canada, j’ai de sérieuses préoccupations au sujet de l’environnement commercial non concurrentiel des ports canadiens. Sur la côte du Pacifique du Canada, il n’y a que deux grands points d’exportation publics pour le charbon sidérurgique, soit les terminaux Westshore, situés ici, et les terminaux Ridley, appartenant au gouvernement fédéral, à Prince Rupert.
En ce qui concerne la cession éventuelle des terminaux Ridley, nous craignons que les deux terminaux de la côte du Pacifique ne deviennent la propriété d’une seule entité ou qu’ils soient exploités par une seule entité. Si les deux terminaux de la côte du Pacifique tombaient entre les mêmes mains, notre compétitivité sur le plan des coûts, nos niveaux de service et notre réputation en souffriraient encore davantage. Nous recommandons un processus de vente qui soit juste, concurrentiel et transparent et qui se traduise par des tarifs et des niveaux de service raisonnables et un accès ouvert.
Je remercie encore une fois le Comité de me donner l’occasion de comparaître devant lui aujourd’hui et d’avoir entrepris cette importante étude. Étant donné le peu de temps dont je dispose, je vous invite à lire le mémoire de Teck, qui décrit sa position de façon beaucoup plus détaillée.
Merci. J’ai hâte de répondre à vos questions.
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Merci beaucoup aux membres du Comité de me donner l’occasion de m’adresser à eux aujourd’hui.
Pulse Canada est l’association industrielle nationale qui représente plus de 35 000 producteurs et 132 transformateurs et exportateurs de pois, de lentilles, de haricots et de pois chiches. Le Canada est le plus grand producteur et exportateur de pois et de lentilles au monde, représentant plus du tiers du commerce mondial des légumineuses. Environ 80 % de la production canadienne de légumineuses est exportée vers plus d'une centaine de marchés, et la valeur des exportations de l’industrie a dépassé les 3,5 milliards de dollars en 2017.
L’industrie canadienne des légumineuses s'est fixé des objectifs de croissance ambitieux qui mettent l’accent sur l’utilisation supplémentaire de 25 % de la production, soit environ deux millions de tonnes, dans de nouveaux marchés ou pour de nouvelles utilisations d’ici 2025. Cette cible, « 25 d’ici 2025 », c'est de saisir les importants débouchés pour les légumineuses qui existent dans les industries alimentaires partout dans le monde, en particulier en Amérique du Nord, en Europe de l’Ouest et en Chine. Il sera essentiel de conquérir ces marchés si nous voulons conserver notre position de chef de file mondial en matière de production. Les retombées importantes de l’innovation en matière d’économie, d’emploi et de transformation qu’apporte l’industrie dépendent également de la conquête de ces marchés.
L’amélioration de l’efficacité et du fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement est un pilier essentiel de la stratégie à long terme du secteur, car un transport efficace est un facteur important de la compétitivité des exportations sur les marchés mondiaux. Comme on peut le lire dans le rapport d’examen de l’OTC de 2015: « Dans un monde de multiples réseaux complexes d’interconnectivité, la qualité des systèmes de transport et de logistique constitue sans doute le facteur le plus important pour le rendement économique d’un pays. »
Le secteur des légumineuses et des cultures spéciales est particulièrement attentif à ce point de vue, car il s'agit de la production céréalière la plus multimodale de l’Ouest du Canada, avec des produits transportés dans des wagons couverts, des wagons-trémies, des fourgonnettes intermodales et des conteneurs maritimes. En fait, 40 % de nos exportations qui transitent par Vancouver sont conteneurisées. Lorsque les chaînes d’approvisionnement ont des défaillances et que la logistique, la fiabilité et la prévisibilité disparaissent, comme nous l’avons vu l’hiver dernier et en 2013-2014, les coûts de transport augmentent, les décisions économiques sous-optimales deviennent la norme, et les occasions de croissance stables et à long terme avec les clients à l'étranger deviennent difficiles.
Selon la Banque mondiale, le Canada se classe au 20e rang de l’indice mondial de performance logistique de 2018, un outil qui a été créé pour aider les pays à cerner les défis et les possibilités qui se présentent à eux en matière de logistique commerciale. Le Canada a perdu huit places depuis 2014. Pour des indicateurs clés comme la qualité de l’infrastructure, la rapidité des expéditions et la capacité de suivre et de retracer les envois, le Canada ne figure plus parmi les 20 premiers pays. Il y a clairement place à l’amélioration pour le Canada, ce qui montre que l’étude du Comité sur la stratégie canadienne en matière de transport et de logistique arrive à point nommé et qu’elle est essentielle. L’amélioration des transports et de la logistique est une excellente occasion de renforcer la compétitivité de notre secteur et de l’économie canadienne dans son ensemble. Si elle est efficace, la stratégie peut mettre le Canada sur la voie de devenir un chef de file mondial en matière de performance logistique et d’excellence en infrastructure, et notre objectif devrait être de parvenir aux premiers rangs de l’indice de performance logistique de la Banque mondiale.
Comme vous l’ont dit plusieurs témoins aujourd’hui, il sera essentiel d’adopter pour toute stratégie une approche fondée sur des données. Dans notre secteur, si nous voulons avoir le système logistique nécessaire pour acheminer les légumineuses du champ vers les marchés internationaux, les clients et les rayons des magasins, il faut relever de nombreux défis et notamment assurer une visibilité complète du rendement de chaînes d’approvisionnement complexes. D’ici quelques mois, le processus réglementaire exigé par le projet de loi commencera à déterminer les données sur le service et le rendement à recueillir au sujet de la chaîne d’approvisionnement du transport ferroviaire de marchandises.
En parvenant aux bons résultats dans son étude, le Comité peut aider Transports Canada et tous les intervenants à s’assurer que ces nouveaux règlements placent le Canada à l’avant-garde de la gestion des données numériques et de la visibilité de la chaîne d’approvisionnement en temps réel, ce qui appuiera la compétitivité des exportateurs canadiens. Nous devons aller au-delà des examens de la Loi sur les transports au Canada tous les huit à dix ans et des interventions législatives que nous faisons lorsque le système est en crise. Pour ce faire, nous avons besoin d’une chaîne d’approvisionnement axée sur les données qui améliore la logistique et oriente continuellement les dépenses en infrastructure. C’est de loin la meilleure façon de s'y prendre, car cela facilite à la fois l’interaction commerciale entre les intervenants de la chaîne d’approvisionnement et les efforts législatifs du gouvernement.
Je vais m’arrêter ici. Merci.
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Bonjour, madame la présidente et mesdames et messieurs les membres du Comité. Merci beaucoup de m’avoir invité à comparaître au nom des membres de l’Association des produits forestiers du Canada, l’APFC.
L’APFC est la voix des producteurs canadiens de bois, de pâtes et papiers à l’échelle nationale et internationale. L’industrie des produits forestiers rapporte 69 milliards de dollars par année et gonfle le PIB du Canada de 21 milliards de dollars. Elle est l’un des plus importants employeurs de notre pays. Elle exerce ses activités dans plus de 600 collectivités forestières d’un océan à l’autre et emploie directement 230 000 personnes partout au Canada.
En 2017, notre industrie a exporté pour plus de 35 milliards de dollars de marchandises dans 180 pays. Nous comptons beaucoup sur la chaîne d’approvisionnement du Canada pour acheminer nos produits vers les marchés. Nous sommes le deuxième utilisateur en importance du réseau ferroviaire, ayant expédié plus de 31 millions de tonnes par chemin de fer en 2017. Nous expédions aussi plus de 74,2 millions de tonnes par camion chaque année, ce qui fait de nous l’un des plus grands utilisateurs de ce réseau. Par l'intermédiaire des ports, nous expédions environ 31,2 millions de tonnes de produits à l’étranger.
L’industrie des produits forestiers doit actuellement relever plusieurs défis. Plus important encore, on estime que le manque d’infrastructure fiable pour soutenir notre réseau de transport coûte à notre industrie plus de 500 millions de dollars par année.
Le Plan stratégique pour l'avenir des transports de 2030, que le a proposé, est un pas dans la bonne direction, pour aider à doter le Canada d'une vision à long terme de ce que doivent devenir nos systèmes de transport et d’infrastructure. Mais 2030 approche à grands pas, et, même si certains des investissements pourraient être utiles à l’avenir, l'acheminement des produits forestiers se ressent encore des effets de la crise du transport ferroviaire de marchandises de 2017-2018, et nous craignons que les mêmes difficultés ne reviennent cette année. Des mois après la crise, les niveaux de service sont encore faibles dans notre secteur. À l’approche de l’hiver, nos membres craignent de devoir fermer des usines.
Je tiens à souligner le travail que les sociétés ferroviaires canadiennes ont accompli ces derniers mois pour accroître la capacité du réseau. Malheureusement, il y a encore bien des gens dans notre secteur qui craignent que ce ne soit pas suffisant.
Nous devons revitaliser l’initiative de la porte d’entrée du Pacifique, et l’APFC a hâte de voir se concrétiser les avantages des investissements effectués par l’entremise du Fonds national des corridors commerciaux. Elle attend également avec impatience la mise en oeuvre rapide du global et progressiste Partenariat transpacifique.
Le Canada doit éviter d’adopter des approches sectorielles en matière d’utilisation des transports. Nous savons que le a récemment rencontré des représentants du secteur des céréales et de l’agriculture, et l’APFC croit que ce genre de réunions devrait être tenu avec tous les secteurs ensemble.
Avec la mise en oeuvre du projet de loi , le Canada a l’occasion de renforcer ses lois et ses règlements afin de rendre les tarifs et les services ferroviaires plus concurrentiels pour les clients des chemins de fer.
L’APFC espère qu’avec le nouveau pouvoir d’agir de sa propre initiative accordé à l’Office des transports du Canada, l'OTC, par le projet de loi , d’autres enquêtes sur des questions ferroviaires seront menées, avec l’appui du ministre Garneau.
Toutefois, le transport ferroviaire n’est pas le seul mode qui a actuellement des effets négatifs sur le réseau de transport canadien. Depuis un ou deux ans, le Canada connaît une grave pénurie de camionneurs, ce qui a entraîné une hausse spectaculaire du coût du transport par camion. Étant donné qu'il y a déjà d'importants problèmes dans les transports ferroviaires, les besoins en camionnage sont plus grands que jamais, et pourtant, la plupart du temps, nos membres ne peuvent pas obtenir le service dont ils ont besoin.
Les gouvernements fédéral et provinciaux doivent en faire plus pour atténuer la pénurie de camionneurs, par exemple par l’immigration et la formation. Pour aider à résorber la pénurie de camionneurs au Canada et aux États-Unis, l’APFC recommande d’harmoniser les poids et les dimensions à l’échelle du Canada et d’éliminer les règles sur le cabotage.
Au dernier point de la chaîne d’approvisionnement, la congestion et les goulots d’étranglement actuels dans les ports augmentent les délais de livraison et les coûts pour l’industrie des produits forestiers, particulièrement dans le port de Vancouver, par exemple. Notre deuxième marché en importance est celui de la Chine; par conséquent, l’industrie compte beaucoup sur ce port pour acheminer ses produits en Asie. L’amélioration de la mesure de rendement, l’expansion des ports de la Colombie-Britannique et d’autres possibilités le long de la côte de la Colombie-Britannique, y compris la mise en place des transports maritimes à courte distance là où c’est nécessaire, aideront à relever ces défis.
Quant aux marchandises dangereuses, nous devons maintenir une approche fondée sur le risque.
De l'avis de l’APFC, il importe également que le gouvernement fédéral donne un mandat aux milieux de travail soucieux de la sécurité, comme le secteur des transports et le nôtre, pour qu’ils soient autorisés à tester les employés, compte tenu de la légalisation du cannabis.
Enfin, les arrêts de travail sont un problème qui doit faire l'objet d'une extrême vigilance chez nos membres, doivent se préparer à des retards et des coûts supplémentaires. L’APFC demande au gouvernement de considérer les services ferroviaires et portuaires comme essentiels afin d'en assurer le maintien pendant les grèves.
En conclusion, je dirai que nous devons déployer de plus grands efforts et avoir une vision mieux définie de l’infrastructure dont nous avons besoin dès maintenant et aurons besoin à l’avenir.
Récemment, le , Navdeep Bains, a annoncé un rapport intitulé Ressources de l’avenir. Il y est recommandé que le Canada se dote d’un plan d’infrastructure stratégique canadien de 50 ans.
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Merci beaucoup de votre question.
Pour nous, les coûts et le service sont deux sujets de préoccupation. En fait, nous avons formulé des demandes identiques à celles que fait Michael dans son exposé sur le , mais les amendements que nous réclamions n’ont pas été adoptés.
Je tiens à vous dire qu’à l’heure actuelle, dans nos activités partout au Canada, le nord de l’Alberta est l’un des plus grands points sensibles. On y a beaucoup de difficulté à transporter des marchandises par train entre Edmonton et Winnipeg, par exemple. C’est ainsi depuis plusieurs mois maintenant, et les conditions hivernales ne sont même pas encore installées. Qu’arrivera-t-il en janvier et en février? Nous nous demandons avec une inquiétude extrême à quel point la situation se dégradera cet hiver.
Prince Rupert est certainement une possibilité. Nous avons déjà des membres qui expédient des produits par Prince Rupert. Bien sûr, le CN est le seul chemin de fer qui se sert de ce port. Cela nous aiderait si les deux compagnies de chemin de fer utilisaient le port.
Il s’agit un peu de savoir qui va commencer. Va-t-on construire des terminaux là-bas pour augmenter le trafic, ou est-ce que les chemins de fer vont investir là-bas en premier? Il faut que quelqu’un fasse preuve de leadership et prenne des mesures pour que nous puissions...
Dans le cas du CP, le service s'est amélioré. Le CN a toujours des difficultés. Je suis sûr que leurs représentants ont parlé de tous les chiffres qui ont été fort bien annoncés dans le Hill Times ce matin.
Comme je l’ai dit dans mes remarques, je le reconnais. Je respecte les investissements qu’ils ont faits, mais seront-ils suffisants? Seront-ils suffisants pour transporter tout ce que nous avons à offrir pour que nous puissions tirer pleinement parti de nos productions?
L’une des choses que nous essayons de faire, c’est d’intégrer davantage de produits du bois dans de nouveaux produits forestiers, comme les produits de bois d’ingénierie et d’intégrer les produits du bois dans la bioéconomie pour faire de nouveaux produits. Si nous ne parvenons pas à commercialiser les produits que nous fabriquons déjà, comment allons-nous pouvoir mettre ces nouveaux produits sur le marché?
Nous avons encore des difficultés. J’aime votre analogie avec le film Le jour de la marmotte. C’est très à propos.
Je suppose qu’en règle générale, la demande mondiale continue de croître à mesure que les gens accèdent à la classe moyenne. La population mondiale augmente et la demande de ressources canadiennes en agriculture et en foresterie augmente. Nous avons de la chance de ce point de vue.
C’est le défi qui s'offre à nous. Nous ne cherchons pas à faire croître nos entreprises de production d’acier, de charbon, de cuivre et de zinc, mais nous constatons une augmentation des exportations de charbon thermique américain, ce qui exerce une pression sur la capacité existante et les céréales sont de plus en plus intermodales. Je pense que c’est l'effet global de la croissance générale et cela va continuer.
Oui, c’est comme dans le Jour de la marmotte, mais nous sommes tenaces et nous allons continuer d’essayer de croître pour répondre à la nouvelle demande, tout comme les chemins de fer et les ports, mais nous avons parfois l’impression d’être en retard.
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Merci, madame la présidente et monsieur Iacono.
Encore une fois, j’aimerais creuser un peu plus. Le fait est que c’est la raison pour laquelle nous sommes ici. Il s’agit de trouver une solution concrète aux interrogations. Nous parlons de ce qui est évident, le transport, l’infrastructure, le fonctionnement, le capital. Nous en avons beaucoup discuté au cours des derniers jours, ici et à Niagara.
J’aimerais creuser un peu plus le mot « autre ». L’autre est ce qui touche le transport. La clé ici est le transport et les méthodes de transport employées afin de renforcer notre empreinte économique internationale. La fluidité est essentielle. La fluidité en matière de camions, de bateaux, d'avions, de voitures et de wagons en est l'aspect le plus évident. Allons un peu plus loin et intéressons-nous aux zones d’étranglement, aux zones congestionnées et aux raisons pour lesquelles nous n’avons pas cette fluidité.
Vous avez parlé de diversification vers de nouveaux marchés. Le gouvernement a fait de grands progrès, surtout au cours des derniers mois, dans ses réponses à notre ami du Sud. Je suppose que c'est un commentaire subjectif, mais cela dit, nous devons répondre. En cela, nous devons être moins dépendants de ce marché évident — quoique robuste — et pénétrer de nouveaux marchés, comme la Malaisie, l’UE, l’Asie, l’Inde et d’autres régions semblables.
Ma première question est la suivante: comment pouvons-nous améliorer ce que nous avons déjà annoncé en ce qui concerne la diversification vers de nouveaux marchés?
Deuxièmement, je veux parler du sujet qui fâche. Personne ne semble vouloir en parler publiquement, mais je vais le faire quand même. Il s'agit du manque de productivité. Pour ce qui est de la concurrence sur les marchés internationaux, je suppose que l’un des boulets qui nous freine est le manque de productivité efficace et fluide dans nos ports.
Sur ce, je vais vous poser la question. Nous savons quel est le problème. Nous le constatons. Nous l’avons entendu haut et fort, mais compte tenu de votre expérience et de votre expertise, quelles sont certaines des solutions que nous, partenaire, gouvernement fédéral, pouvons faciliter dans le cadre de discussions avec tous les ordres de gouvernement ainsi qu’avec des partenaires dans l'ensemble du pays? Selon vous, quelles sont les solutions?
Je reviens à l’annonce faite lundi par le ministre au sujet de son travail sur les ressources pour l’avenir. Il a appelé les dirigeants de l’industrie à réunir les dirigeants du secteur des transports et les utilisateurs et à ne pas les laisser partir tant que le problème ne serait pas réglé.
Pour ce qui est de l’idée mentionnée dans le programme de ce plan d’infrastructure stratégique sur 50 ans, je pense que ce serait une excellente chose de se concentrer avec les chefs d’entreprise, les dirigeants autochtones et les dirigeants communautaires. Songez à toutes les collectivités du Canada qui dépendent de l’industrie forestière et aux occasions que nous ratons en n’acheminant pas plus de nos produits vers les marchés.
Il se trouve que c'est aujourd'hui la Semaine nationale de l’arbre et des forêts.
Si vous me permettez de parler un peu du secteur des céréales, nous avons un problème de réputation. Je pense que les Japonais, par exemple, se demandent si nous allons être en mesure d’acheminer nos produits chez eux. Nous devons être des fournisseurs fiables. J’aimerais que nous nous concentrions sur les solutions.
Tant que nous n’y arriverons pas, nous ne devrions pas abandonner ces débats. Nous devons régler cette question. C’est trop important pour que nous y renoncions.
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Si vous me le permettez, madame la présidente, je vais conclure là-dessus.
Lorsque vous envisagez de faciliter la rencontre de toutes les parties intéressées, encore une fois, c’est la raison première pour laquelle nous sommes ici. C’est ce que nous essayons de faire. C’est la première étape.
Peter Xotta, de l’Administration portuaire Vancouver-Fraser, a déclaré aujourd’hui que l’établissement d’un corridor commercial fédéral est « le rôle principal et le plus utile » que le gouvernement fédéral peut jouer. Il a parlé de leadership, de rassembler les gens, de se fonder sur le mérite et ainsi de suite. C’est une bonne chose, oui, mais nous n’en sommes qu’à mi-chemin — pas même à mi-chemin — alors l’intention, après ceci, est de poursuivre ce dialogue et, par conséquent, de recueillir les preuves. Nous pouvons nous concentrer sur ces investissements dans les infrastructures pour qu’ils s’harmonisent avec les stratégies d'ensemble — en l'occurrence, les corridors commerciaux — que nous essayons d’établir.
Bien sûr, comme Greg l’a dit, il s’agit de se baser sur des données probantes afin de reconnaître les mesures de rendement — qu’il s’agisse de productivité, d’infrastructure, d’exploitation, et j’en passe — et de faire ces investissements en conséquence pour nous assurer d’améliorer notre rendement.
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Merci, madame la présidente.
Merci à vous trois d’être ici aujourd’hui.
Pour poursuivre dans la même veine que M. Badawey, je pense qu’il est certainement important que nous sachions sur quelles politiques nous pouvons avancer, mais je pense qu’il incombe également au Comité de s’occuper de certaines choses qui sont en place, des choses qui constituent actuellement des défis dans vos industries. En particulier, nous avons entendu beaucoup de promoteurs s'exprimer aujourd’hui au sujet d’un projet de loi, le projet de loi , qui a été un obstacle pour eux.
Monsieur Neuheimer, vous avez dit que dans votre propre conseil d'administration, un certain nombre de PDG se tournent vers les États-Unis. Vous avez abordé un aspect de la question, mais j’espère que vous pourrez nous en dire davantage sur d’autres questions que ce Comité pourrait examiner collectivement — peut-être les difficultés et le contexte qui expliquent que ces PDG regardent vers le sud plutôt que vers le nord.
Je poserai ensuite la question aux autres témoins.
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Je m’appelle Parm Sidhu. Je suis le directeur général de l’aéroport d’Abbotsford International. Au nom de l’aéroport international d’Abbotsford, je vous remercie de me donner l’occasion de vous exposer un certain nombre d'informations.
Abbotsford est la cinquième ville de Colombie-Britannique. C’est en fait la ville la plus étendue de Colombie-Britannique. Elle est située dans la région de la vallée du Fraser, à environ une heure d’ici, soit 60 kilomètres.
La région est l’une de celles dont la croissance est la plus rapide au Canada. Il y a une forte croissance démographique et beaucoup de terres industrielles et commerciales sont disponibles au sud du Fraser, de Surrey à Chilliwack.
Dans cette région se trouve l’aéroport international d’Abbotsford. Auparavant, il était administré par Transports Canada, mais en 1997, il a été cédé ou vendu à la ville d’Abbotsford. La Ville d’Abbotsford en est devenue propriétaire en 1997. Depuis, nous avons réinvesti 75 millions de dollars dans l’actif. En substance, nous sommes une unité commerciale autonome de la ville d’Abbotsford. L’aéroport fonctionne grâce aux revenus que nous générons. Nous ne coûtons rien aux contribuables d’Abbotsford. Nous sommes autonomes.
Depuis 1997, nos volumes de passagers ont radicalement changé. Nous étions à 3 000 passagers en 1996 au moment du transfert. Il y en a maintenant plus d’un demi-million et je vais vous expliquer plus en détail où nous en sommes.
Nous sommes un atout majeur pour la vallée du Fraser. Nous sommes à trois kilomètres de la route 1. Nous avons deux frontières terrestres à moins de cinq milles de chaque côté de l’aéroport. La route 1 est une infrastructure essentielle. Un investissement de 22 millions de dollars est actuellement en cours en partenariat avec la ville d’Abbotsford, le gouvernement fédéral et la province de la Colombie-Britannique pour élargir la route menant à l’aéroport à quatre voies. Cela améliorera considérablement l’accès à l’aéroport.
Nous avons transformé notre modèle d’affaires en 2015. Nous avons vu le paysage du transport aérien changer et nous avons vu l’avenir des transporteurs à très faible coût se concrétiser au Canada. Ce que nous avons fait, c’est aligner notre modèle d’affaires pour qu’il soit contrôlé par les coûts, tout comme un transporteur à très faible coût. En 2015, nous avons transformé notre modèle d’affaires. Ainsi, cette année là, le nombre de passagers était de 490 000. En 2016, il a atteint 530 000. L’an dernier, il y en a eu 677 000. Cette année, nous sommes sur la bonne voie pour atteindre 860 000 — ce chiffre pourrait atteindre 900 000, mais nous en prévoyons 860 000. L’an prochain, nous devrions dépasser le million.
Ce que font les transporteurs à très faible coût, principalement Swoop et Flair, signifie que le transport aérien est de plus en plus accessible aux Canadiens ordinaires. Nous parlons régulièrement à des gens dans l’aérogare qui disent: « Je ne prendrais pas l’avion s'il n'y avait pas le tarif bas. » Les transporteurs à très faible coût sont très importants pour les Canadiens, car ils rendent le transport aérien accessible à tous.
Quatre transporteurs nationaux exercent leurs activités dans notre aéroport. WestJet, qui est un solide partenaire depuis 1997, s’est engagé dans cette région et offre de sept à neuf vols quotidiens depuis 1997. Nous avons Air Canada Rouge, qui offre un service saisonnier à destination de Toronto. Nous offrons maintenant des vols vers Edmonton, Calgary, Winnipeg, Hamilton et bientôt Las Vegas, à compter du 11 octobre. Nous aurons trois vols hebdomadaires. De plus, nous avons Flair Airlines, qui avait un partenariat avec NewLeaf Travel et cela a vraiment augmenté le nombre de passagers.
Avec les changements actuels, nous nous adaptons à un modèle d’affaires différent. Nous exploitons l’aéroport d’une manière qui permet à d’autres de faire croître notre région, notre province et notre pays dans l’intérêt du Canada. La marque, c'est le Canada. Nous permettons à d’autres de travailler en partenariat avec nous, surtout les compagnies aériennes et les compagnies aérospatiales, pour améliorer la qualité de vie des compagnies aériennes et faire en sorte qu’un plus grand nombre de personnes décollent d'Abbotsford sans obstacle. Nous sommes un aéroport régional qui veut desservir notre population du point de vue de l’origine et de la destination, alors soit vous partez de là, soit vous y arrivez. Nous voulons continuer de faire croître notre aéroport.
Il y a aussi beaucoup d’entreprises aérospatiales sur notre aéroport. Cascade Aerospace est une installation certifiée C-130 qui entretient la flotte de C-130 Lockheed Martin du Canada. Nous avons aussi des entreprises comme Conair Aerial Firefighting, qui combat les feux de forêt à l’échelle mondiale. Le siège social de Conair se trouve à Abbotsford. Il y a aussi des entreprises comme Marshall Aerospace and Defence Group.
De plus, nous avons trois écoles de pilotage. Il y a notamment Chinook Helicopters, l’une des meilleures écoles d’hélicoptères en Amérique du Nord. Ils ont mis sur pied une division d’aéronefs à voilure fixe il y a environ deux ans. Ils ont vu la possibilité d’un besoin émergeant avec la pénurie de pilotes. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour nous assurer qu’un plus grand nombre de pilotes sont formés et intégrés au système.
Étant donné que notre région et notre aéroport connaissent une croissance record, l’augmentation des investissements dans la route 1 revêt une grande importance. La route 1 est l'axe principal reliant Vancouver à la vallée du Fraser et aux environs, jusqu’à la côte est du Canada. Elle se transforme en stationnement pendant les heures de pointe de la journée. Tout investissement à cet égard aidera non seulement Abbotsford, mais nous tous.
En conclusion, notre réussite économique en Colombie-Britannique et au Canada dépend de notre compétitivité sur la scène mondiale. L’amélioration de nos systèmes de transport permettra à la Colombie-Britannique de continuer à acheminer les produits vers les marchés et à faire croître notre économie.
Pour que l’économie canadienne soit couronnée de succès, le Sud-Ouest de la Colombie-Britannique doit être en mesure d’acheminer les produits, les services et les personnes venant du Canada vers les marchés clés. Il est essentiel de s’attaquer aux goulots d’étranglement et aux embouteillages le long des corridors commerciaux du Canada, en particulier la route transcanadienne dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique. Nous devons avoir accès à des portes de transbordement avancées avec de la logistique et une infrastructure intégrée, nous devons également avoir des réseaux de transport qui facilitent la circulation des marchandises vers les marchés.
La ville d’Abbotsford et l’aéroport d’Abbotsford sont ouverts au monde des affaires et nous vous remercions de votre temps.
Nous sommes le deuxième aéroport du Canada en matière d'activité; nous sommes l’un des aéroports internationaux d'Amérique du Nord qui connaissent la croissance la plus rapide, tant pour les passagers que pour le fret. YVR joue un rôle important de carrefour reliant le Canada et l’Amérique du Nord, tant à l’Asie-Pacifique qu'à l’Europe. En 2017, nous avons accueilli le nombre record de 24,2 millions de passagers, ce qui représente une augmentation de 8.4 % par rapport à l’année précédente. Notre terminal a une capacité de 25 millions de passagers; nous nous attendons à atteindre environ 26 millions cette année et 29 millions d’ici 2020, donc nous atteignons effectivement notre capacité.
Au total, 56 compagnies aériennes desservent YVR et relient les personnes et les entreprises à plus de 127 destinations sans escale dans le monde. Nous avons été reconnus comme le meilleur aéroport en Amérique du Nord par le sondage de Skytrax pendant neuf années consécutives, ce qui est un record absolu. Notre secteur du fret a connu une croissance plus rapide que celle du nombre de passagers en 2017 et cela comprend les denrées périssables de Colombie-Britannique à forte demande, notamment les fruits de mer et les fruits. En 2017, nous avons transporté plus de 313 000 tonnes métriques de marchandises, ce qui représente plus de 2,7 milliards de dollars en exportations de marchandises. Une part importante de notre fret transite par d’autres régions du Canada et des États-Unis, principalement par camion. Par conséquent, l’infrastructure de transport terrestre et la capacité frontalière sont essentielles, particulièrement pour nos denrées périssables et nos marchandises en flux tendus.
L’aéroport YVR est un moteur économique clé pour la Colombie-Britannique et le Canada. Il génère plus de 24 000 emplois directs à l’aéroport, soutient plus de 100 000 emplois en Colombie-Britannique et représente une production économique d'une valeur totale de 16,5 milliards de dollars.
Pour faire face à notre croissance rapide, nous avons récemment lancé un plan de développement des activités de 9,1 milliards de dollars. Cela comprend 75 projets au cours des 20 prochaines années. Comme vous le savez, nous ne recevons pas de financement fédéral et, à titre d’organisme sans but lucratif, l’administration aéroportuaire finance son expansion au moyen de la dette, qui est remboursée par des sources de revenus clés comme les redevances d’atterrissage, le commerce de détail et d’autres revenus commerciaux ainsi que les frais d’améliorations aéroportuaires.
L’une de nos autres sources de financement est le revenu généré par notre équipe de solutions novatrices pour les voyages, qui met au point et commercialise des bornes de contrôle frontalier automatisé pour l’entrée et la sortie. Nous les vendons aux aéroports, aux compagnies aériennes, aux ports et aux organismes gouvernementaux partout en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde.
Les frontières et la sécurité ont une incidence énorme sur notre capacité et notre compétitivité. C’est pourquoi l’aéroport de Vancouver a dirigé la mise sur pied de la coalition binationale Beyond Preclearance Coalition, la coalition pour l'élargissement du prédédouanement, qui vise à améliorer davantage les processus frontaliers et de sécurité grâce à une utilisation accrue de la technologie, ce qui améliorera la sécurité et permettra le déplacement rapide des personnes et des marchandises. Cette coalition regroupe plus de 40 organisations œuvrant dans les domaines du transport, du commerce et du tourisme. Tous les modes de transport sont représentés. Nous avons des ports, des aéroports, des lignes aériennes, des chemins de fer, des croisiéristes et du camionnage. Notre coalition a recueilli environ 450 000 $, a organisé un certain nombre de forums, de tables rondes et de sommets et a commandé un Livre blanc intitulé « Beyond Pre-Clearance », qui sera publié la première semaine d’octobre, c'est à dire la semaine prochaine.
Le Livre blanc comprendra des recommandations sur les initiatives à long terme et les partenariats publics-privés pour les investissements dans la technologie, ainsi qu’un certain nombre de projets pilotes à court terme. Nous nous attendons à ce que l’amélioration des services frontaliers et de sécurité ainsi que les économies réalisées soient potentiellement considérables. Si les recommandations du Livre blanc sont adoptées par nos partenaires gouvernementaux, l’aéroport de Vancouver à lui seul pourrait économiser des milliards de dollars en investissements de capitaux prévus.
Je serai ravi de transmettre le Livre blanc final au Comité. Cela devrait vous aider dans votre examen des priorités et des stratégies de financement des infrastructures.
Merci encore de m’avoir donné l’occasion de m’adresser à vous aujourd’hui. Je serai heureux de répondre à vos questions.
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Madame la présidente, mesdames et messieurs, je vous remercie de me donner l’occasion de m’adresser à vous cet après-midi. Je m’appelle Geoff Dickson. Je suis président-directeur général de l’aéroport international de Victoria et président du caucus des petits aéroports du Conseil des aéroports du Canada.
À titre d’information, les aéroports canadiens sont des moteurs économiques qui génèrent quelque 79 milliards de dollars de production économique. C’est l’information la plus récente que nous ayons. Au total, 355 000 emplois sont générés directement et indirectement par les activités aéroportuaires, et près de 5 milliards de dollars en taxes fédérales sont générés. À lui seul, l’aéroport international de Victoria génère une production économique de près de 1 milliard de dollarspour la grande région de Victoria.
Je félicite le Comité pour sa vision d’avenir, et je me souviens d’une autre époque, dans les années 1990, où Transports Canada avait eu la clairvoyance de se retirer de l’exploitation des aéroports et de se concentrer uniquement sur le rôle de propriétaire et d’organisme de réglementation. Aujourd’hui, les aéroports canadiens sont passés de 65 millions de passagers dans les années 1990 à 147 millions en 2017.
Les administrations aéroportuaires canadiennes ont investi plus de 25 milliards de dollars dans les aéroports. Je soutiens que sans ce modèle, le manque de fonds publics disponibles pour soutenir cette croissance aurait créé un goulot d’étranglement dans un corridor commercial et les investissements appropriés en infrastructure n’auraient pas été faits. Le gouvernement de l’époque a enregistré un déficit de 135 millions de dollars par année, et cela a été une bonne décision à tous égards.
Malheureusement, nous constatons que l’un des éléments de la chaîne d’approvisionnement de l’aviation n’a pas été abordé, c’est-à-dire l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, qui demeure un organisme gouvernemental. Son financement annuel est attribué sans formule précise. Il n’apparie pas les recettes et les dépenses et ne tient pas compte de la croissance du nombre de passagers dans les aéroports canadiens. Je viens de vous donner certains des chiffres relatifs à la croissance.
Des gens très compétents travaillent pour l’ACSTA, mais leurs mains sont en quelque sorte liées, ce qui entraîne des embouteillages en matière de sécurité, de longues files d’attente, de retards pour les compagnies aériennes, de créneaux horaires qui pourraient ne pas être respectés et d’inconvénients pour les clients. Cela ajoute des obstacles potentiels à la croissance du commerce. Il faut s’attaquer à ce problème.
À l’Aéroport international de Victoria, nous ressentons la vitesse des déplacements engendrée par la croissance nord-américaine et mondiale continue dont M. Bruno vient de parler relativement à l’aéroport YVR. Les plaques tournantes sont des passerelles. Elles ne dépendent pas seulement des économies de marché locales, mais aussi de la solidité générale du système d’alimentation artérielle des aéroports comme l’aéroport international de Victoria.
Bien que notre taille nous permette de faire les investissements appropriés en infrastructure, les petits aéroports de la Colombie-Britannique ne le peuvent pas. Pour continuer de croître, l’aéroport de Vancouver a besoin d’une économie forte et de correspondances sophistiquées partout au Canada, aux États-Unis et à l’étranger, ainsi qu’un trafic adéquat allant et venant des aéroports régionaux, comme Prince George, Kamloops, Nanaimo et Castlegar. Il faut mettre en place des mécanismes financés par le gouvernement fédéral pour veiller à ce que ces aéroports régionaux aient accès aux fonds d’infrastructure nécessaires.
Tout cela fait partie d’une stratégie de porte d’entrée cohérente, et même si mes propos portent sur la Colombie-Britannique, la situation est identique pour les plateformes aéroportuaires régionales d’un bout à l’autre du pays. Il existe un programme, le Programme d’aide aux immobilisations aéroportuaires, ou PAIA, qui a aidé à financer les petits aéroports. Toutefois, les niveaux de financement n’ont pas changé depuis 18 ans. À l’heure actuelle, six aéroports dans le réseau national d’aéroports, la PNA — Prince George, London, Fredericton, Charlottetown, Saint John et Gander — ne sont pas admissibles au PAIA, et ils ne sont pas en mesure de répondre à leurs besoins en capital. Ces aéroports n’ont simplement pas assez de passagers pour générer les revenus nécessaires aux investissements en infrastructure.
Des progrès ont été réalisés, et vous méritez des félicitations pour le Fonds national des corridors commerciaux. C’est une initiative extraordinaire, mais ces niveaux sont incertains et imprévisibles. Il faut envisager d’augmenter le niveau de financement actuel du PAIA, qui n’a pas changé, comme je l’ai dit, depuis 18 ans, du moins par rapport à l’IPC historique. Par ailleurs, il n’a pas suivi le rythme de l’inflation en ce qui a trait à l’équipement, le coût de la main-d’oeuvre, le pavage des pistes et les aires de trafic.
La prospérité d’une région est inextricablement liée à sa connectivité avec le reste du monde, et c’est pourquoi il est si nécessaire d’investir convenablement dans l’infrastructure aéroportuaire.
Merci beaucoup de me donner l’occasion d’être ici.
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Eh bien, c’est la même chose.
Je dirais tout d’abord, cependant, que notre aéroport n’est pas nécessairement conçu pour accommoder une capacité excédentaire. Nous avons tendance à concevoir et à construire nos aéroports pour qu’ils devancent la demande juste un peu.
Deux choses sont réellement en jeu. En prenant de l’expansion, YVR a ajouté un vol sans escale à Sydney ou à Melbourne, et cela a été très bon pour le marché des affaires de Victoria. Il s’agit d’un lien rapide. Cela ouvre la porte au tourisme et au commerce.
Ce qu’on finira par voir à l’échelle nationale — il s’agit d’aéroports-pivots, d’une certaine façon, et ils existent toujours — c’est qu’à certains moments de la journée, dans certains marchés, des vols sans escale seront offerts. Leur nombre augmentera, d’abord dans le cas des vols intérieurs sans escale. Air Canada a lancé le vol Victoria-Montréal cette année. La fréquence de vols en direction de Toronto et des Prairies a augmenté. Viendra ensuite une expansion sur les marchés américains.
Je crois qu’il faudra attendre un certain temps avant de voir des vols long-courriers internationaux. Cela se produira probablement dans 10 ou 20 ans.
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Avoir su cela nous aurait peut-être épargné ce voyage.
Ma deuxième question s’adresse à M. Dickson.
Vous avez parlé de la difficulté d’accéder aux fonds fédéraux en raison de la nouvelle norme adoptée après les années 1990, lorsque vous — qui, soit dit en passant, avez fait un excellent travail — avez pris le contrôle des aéroports et avez cessé de compter sur l’argent des contribuables. Les investissements du secteur privé vous ont permis d’atteindre le niveau actuel, soit plus du double du volume de passagers dans les aéroports.
Cela dit — et j’en ai parlé plus tôt avec d’autres délégations — il est maintenant possible, dans les aéroports et dans d’autres organismes fédéraux, comme la Voie maritime du Saint-Laurent, de faire des demandes communes dans le cadre du Fonds national des corridors commerciaux. Essentiellement, à titre de corridor commercial, à titre de méthode ou mode de transport dans ce corridor commercial, et comme partenaire dans une demande, avez-vous envisagé de vous joindre à ce réseau et, par conséquent, à faire partie d’une demande dans le cadre du Fonds national des corridors commerciaux?
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Je vous en suis reconnaissant. Ayant siégé à une commission aéroportuaire pendant près de 15 ans lorsque j’étais maire, je comprends les défis propres aux petits aéroports — sur le plan des immobilisations et même sur le plan opérationnel qui appuie les immobilisations. Le financement à long terme de la dette, etc., est essentiel.
Cela dit, le Fonds des corridors commerciaux peut durer jusqu’à 10 ans, je crois, et les petits aéroports ont ainsi la possibilité de fusionner, de réseauter et de faire partie de l’ensemble des corridors commerciaux. Au sein de ce réseau, ils peuvent présenter une demande, ce qui leur permet d’assurer la durabilité de leur financement d’immobilisations.
Il s’agit simplement d’une idée qu’on peut leur transmettre. Encore une fois, cependant, comme je l’ai mentionné plus tôt quant aux autres groupes qui ont témoigné aujourd’hui, nous continuerons de prendre des mesures lorsque nous aurons quitté Vancouver. Nous avons l’intention de poursuivre ce dialogue et de veiller à ce que, dans le cadre de la stratégie ou des stratégies sur les corridors commerciaux à l’échelle du pays, nous soutenions non seulement l’idée de mettre en place un plan directeur, mais aussi d’y consacrer des fonds. Cela reconnaîtrait à son tour les conditions relatives aux RCI qui seraient rattachés, ainsi que les mesures de rendement et, à l’avenir, la productivité des différents ports et corridors commerciaux du pays.
Je m’appelle Peter Luckham. Je tiens à souligner que nous sommes ici sur le territoire non cédé des Premières Nations Musqueam, Squamish et Tsleil-Waututh.
Je suis le président du Islands Trust Council qui est une fédération d’administrations locales représentant 36 000 propriétaires fonciers résidents et non-résidents.
La région d’Islands Trust se compose de plus de 460 îles réparties dans le sud du détroit de Georgia et de la baie Howe. Le Islands Trust a pour mandat, en vertu de la législation provinciale, de préserver et de protéger l’environnement et les commodités uniques de la région. A cette fin, nous planifions et réglementons les terres et nous en assurons la conservation et nous coopérons avec d’autres organismes.
Je suis ici aujourd’hui pour solliciter votre collaboration et attirer votre attention sur les conséquences des problèmes de chaîne d'approvisionnement pour les collectivités et l'environnement dans la région d’Islands Trust.
Au cours des 10 dernières années, le nombre de navires transportant du charbon, du grain et des marchandises diverses qui mouillent dans la partie sud des îles Gulf en attendant d’accéder au port de Vancouver a augmenté de façon spectaculaire. La taille de ces navires augmente et le temps qu’ils passent à l’ancre s'étire.
Nous comprenons que ces navires restent à l’ancre parce que l'infrastructure portuaire est insuffisante et que la chaîne d’approvisionnement des chemins de fer présente des problèmes depuis longtemps. Lorsqu'ils sont ancrés, ces navires font beaucoup de bruit et produisent de la pollution lumineuse et atmosphérique; en outre, un mouillage dans le détroit de Plumper est utilisé pour transférer le gypse des navires aux chalands. Cette activité bruyante se déroule la nuit, directement à côté de quartiers résidentiels paisibles et, surtout, échappe à la surveillance d’une administration portuaire.
Outre l'incidence sur la qualité de vie de nos collectivités locales, les risques que les navires commerciaux au mouillage peuvent poser pour le milieu marin, les espèces marines et la santé publique suscitent de nombreuses préoccupations. La situation aurait pu être évitée. C’est aussi un problème qui peut être réglé. Nous croyons que les chemins de fer, le port et le gouvernement n’ont pas suffisamment planifié et investi dans l’infrastructure nécessaire à la croissance des exportations.
On prévoit que l’utilisation des mouillages continuera d’augmenter à moins que le gouvernement fédéral et le port de Vancouver ne mettent en oeuvre des solutions dès maintenant.
Nous avons fait part de nos craintes à l’industrie et au gouvernement fédéral en demandant à l’UMCB d’approuver un plan d’atténuation sur 20 ans visant à réduire la nécessité pour les navires de mouiller.
Pour dire les choses simplement, la vision à long terme du Canada en matière de transport maritime ne devrait pas inclure l'ancrage des cargos et les activités industrielles connexes dans la région d’Islands Trust.
À sa réunion de septembre 2018, le Islands Trust Council a fait la déclaration publique suivante.
Le Islands Trust Council demande au gouvernement fédéral de prendre toutes les mesures possibles pour réduire, voire éliminer, l’utilisation des 33 aires de mouillage commerciaux dans la partie sud des îles Gulf que Transports Canada appelle collectivement la côte sud de la Colombie-Britannique.
Nous sommes déterminés à continuer de travailler de façon constructive avec vous et l’industrie pour résoudre ces problèmes. Notre région abrite une biodiversité importante, elle est d'une beauté unique et sa protection a été reconnue comme un intérêt provincial. Il faut que ce soit dans l’intérêt national.
Je vous demande de porter attention à ces questions importantes dans le cadre de votre examen.
Je vous remercie de m'avoir donné la parole aujourd'hui. Si vous avez des questions, je serai heureux d'y répondre.
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J'avais pensé à interroger certains responsables des ports à ce sujet et je n'en ai pas eu la chance. Je suis heureux que vous en ayez parlé. Il s’agit de savoir si nous sommes les victimes de notre propre succès à attirer le commerce international, tant entrant que sortant, je suppose.
Aujourd’hui, et en fait plus tôt cette semaine dans la région de Niagara, nous avons surtout parlé des lacunes et de l’absence, si vous voulez, de planification intégrée.
Le port de Vancouver en soi, en particulier l’inlet Burrard et les zones qui, de toute évidence, auraient une incidence sur les aires de mouillage dont vous parlez, seront exploités à pleine capacité. Il n’y a pas grand-chose de plus que l’on puisse faire sans des investissements étonnamment importants qui enfreignent complètement les lois sur les rendements décroissants.
Avez-vous pensé à des options comme le port de Nanaimo, ou même le port d’Alberni ou celui de Squamish dont les installations sont peut-être sous-utilisées et où nous pourrions réacheminer certains de ces navires, évidemment avec les chaînes d’approvisionnement appropriées pour leur donner ce dont ils ont besoin?
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Je vous remercie de vos commentaires.
Nous sommes certes intéressés à trouver des solutions. On a beaucoup parlé de l’utilisation d’autres ports, en particulier le port de Nanaimo, qui se trouve également dans notre région. Nous serions intéressés à en discuter. De toute évidence, il faudrait aussi en discuter avec les autorités de ces autres ports.
La grande préoccupation ici, c’est qu’un terrain de stationnement dans la partie sud des îles Gulf, qui deviendrait, comme c'est proposé, une zone de parc national dans le cadre du programme des aires marines nationales de conservation, ne semble pas cadrer avec l'utilisation qui est actuellement visée.
Je vous l’accorde, la solution n’est pas facile. Nous ne demandons pas que cela cesse immédiatement, mais nous voulons voir une vision et un plan pour diminuer et, en fin de compte, éliminer la présence de ces navires d’un endroit qui semble tellement ne pas convenir à cela, de notre avis à nous qui y habitons.
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Oui, c’est la solution ultime. Aucun navire ne pourrait s'ancrer sauf ceux qui ont besoin d'un port sûr ou qui doivent mouiller d'urgence en raison d'une situation qui échappe au contrôle du capitaine du navire. Nous admettons et acceptons que dans ces cas-là, c'est une nécessité.
Je dirais qu'au fil des ans, depuis l'époque où j'habitais sur l'île Thetis, il y a une trentaine d'années, on a toléré cette activité et on a compris, dans une certaine mesure, que c'était dans l'intérêt national. Aujourd'hui, avec le nombre de navires, la durée du séjour et la sensibilisation plus grande aux répercussions potentielles de ces navires, les gens veulent simplement qu'ils disparaissent.
Dans l’ensemble, je ne pense pas que ce soit une demande déraisonnable. S’il est nécessaire d’assurer le service de ces navires pour exporter des marchandises canadiennes, ce qui est à notre avantage à tous, alors nous devons trouver une meilleure façon de contrôler les navires. Ils s’ancrent parfois non seulement pendant des jours, mais aussi pendant des semaines et même, dans certains cas, des mois.
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Je vous remercie d'être parmi nous.
Cette question me préoccupe beaucoup. Je l'ai d'ailleurs posée ce matin aux représentants de l'Administration portuaire Vancouver-Fraser. Ils m'ont dit, en guise de piste de solution, que cela devait passer par deux mesures: tout d'abord, un gain de productivité dans le chargement et le déchargement des navires au port même et, ensuite, un investissement important dans les infrastructures, de façon à pouvoir faire plus et plus rapidement.
Cela peut ressembler à un cercle vertueux, mais je crains que, le jour où ces deux objectifs seraient réalisés — soit un gain de productivité et des investissements dans les infrastructures —, la circulation des navires serait accrue. En effet, il serait alors possible de traiter une plus grande portion de marchandises.
Y a-t-il aussi un problème du côté de la circulation des navires?
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Je répondrai d’abord à votre deuxième question, parce qu’il y a effectivement beaucoup de questions et de préoccupations au sujet de la façon dont les navires traversent la mer des Salish.
Les navires arrivent de l'extrémité inférieure des îles Gulf et remontent presque jusqu’à Nanaimo, dans des plans d’eau très étroits ou de petits chenaux.
Je fais beaucoup de plongée autonome autour des îles Gulf. Il y a énormément de hauts fonds et de rochers à proximité de la trajectoire de ces navires. On laisse entendre que ces navires représentent des dangers pour la navigation parce qu’ils se déplacent lentement, même si certains pensent qu’ils se déplacent trop rapidement. Il y a aussi des kayakistes, d’autres bateaux, de l’équipement et des engins de pêche, des pêcheurs commerciaux et ainsi de suite. Cela suscite des préoccupations au sujet de la navigation.
De plus, en cas d’erreur humaine ou de défaillance mécanique, on s’inquiète des possibilités de reprise du navire. Je reconnais que l’administration de pilotage a des capitaines très professionnels en charge des navires lorsqu’ils transitent, mais le problème, c’est que si une erreur mécanique ou humaine entraîne une perte de puissance ou de propulsion du navire de quelque façon que ce soit, il pourrait y avoir des risques entre les îles.
En ce qui concerne votre première question, vous avez tout à fait raison. C’est pourquoi nous avons demandé une vision sur 20 ans, un plan d’atténuation. Je pense que nous devons améliorer l’infrastructure et la capacité du port pour diriger ces navires différemment.
Il y a des suggestions au sujet de ce qu’on appelle « aller à la bouée », de sorte qu’un navire dans la baie English, par exemple, pourrait se rendre à une bouée d’amarrage, s’amarrer, peut-être faire l’entretien, mais aussi augmenter la densité des navires qui sont directement disponibles au port. Cela réduirait le nombre de transits qu’un navire doit faire entre les ancrages des îles Gulf au port. Le navire irait du port à la baie English, puis il disparaîtrait.
En outre, l'un des problèmes actuels, qui pourrait changer avec le temps, c'est que les navires transportent des cargaisons différentes. Ils arrivent au port, au terminal, pour charger un grain ou une marchandise en particulier, puis ils retournent au mouillage jusqu’à ce que le produit suivant soit disponible et reviennent ensuite. Il y a donc parfois pas mal de déplacements.
Il est certain que si vous augmentez la capacité — la nature humaine semble vouloir augmenter la demande et fournir plus de produits —, je pense que c’est là que nous avons besoin d’un bien meilleur plan à long terme pour assurer l'expédition à partir du port de Vancouver.
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Je pense qu’il serait inapproprié de me risquer à suggérer une collectivité voisine où ils pourraient aller, mais je dirais que les îles de la baie Howe se trouvent dans la région d'Islands Trust, alors je ne veux certainement pas qu’ils s’y trouvent non plus.
Je dirais aussi que très peu de navires jettent l’ancre dans cette région, parce que je suppose que c’est peut-être plus dangereux que même dans la partie sud des îles Gulf. En fait, l'usine de gaz naturel liquéfié, qui sera installée à Woodfibre, suscite beaucoup de préoccupations en ce sens que les navires qui transporteront le GNL y passeront. Je pense que la probabilité que ces navires montent dans cette direction est faible, voire nulle.
Vous avez demandé si les administrations portuaires existantes devraient prendre une partie de cette capacité. En réfléchissant à votre question de tout à l’heure, je sais que l’un des problèmes est évidemment d’acheminer le produit brut de Vancouver vers les ports insulaires, ce qui serait problématique en soi, parce qu'il faudrait qu'il y ait une composante ferroviaire qui se rende à l’île de Vancouver et ensuite à Port Alberni, par exemple.
Quant à savoir où ils iraient, nous ne connaissons pas la réponse. Nous nous tournons vers le gouvernement pour trouver des solutions et je pense qu’au bout du compte, l’administration portuaire, si elle a la capacité de s'occuper d'une certaine quantité de marchandises, n’est pas différente d’une épicerie ou d’un magasin de vêtements qui doit avoir un stationnement pour ses clients et, à notre avis, les îles Gulf ne sont pas une aire de stationnement de navires qui convient.