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Merci, madame la présidente.
La question n'intéresse pas directement le Comité des transports, mais c'est tout de même une question de transport. Je crois que beaucoup d’entre vous avaient été invités hier soir à la projection de First Man, le premier homme sur la lune. Nous n’étions pas nombreux, mais certains d’entre nous y sont allés. Le ministre a pris la parole et il s'en est très bien tiré, tout comme notre futur astronaute, David Saint-Jacques. Nous avons vu notre astronaute actuel, Ryan Gosling, jouer Neil Armstrong dans First Man. Nous étions là, environ 45 minutes après le début du film, et la fusée venait à peine de décoller. Le bruit était infernal, avec toutes sortes de sons absolument dingues, en plus d'un bip... bip... incessant. Tout à coup, l’écran s’est éteint, les lumières se sont allumées et l'alarme incendie a sonné.
Des voix: Oh, oh!
M. Ron Liepert: Toute la salle, soit quelque 500 spectateurs, nous nous sommes retrouvés à cailler, debout dans la rue. Certains, dont moi, nous ne nous sommes pas donné la peine d'attendre pour voir si l'astronaute alunirait ou pas. J'ignore quel a été le dénouement, mais le fin mot de l'histoire, madame la présidente, c'est qu'on m'a fait cadeau de cette paire de chaussettes.
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Madame la présidente, mesdames et messieurs, je vous remercie de m’avoir invité à comparaître devant vous aujourd’hui. Je suis très heureux que le Comité ait choisi d’étudier cet important sujet qui touche les Canadiens qui vivent à proximité des aéroports.
Le bruit est la première chose que les gens remarquent, dont ils se plaignent ou dont ils discutent au sujet des aéroports avoisinants. Je réside à Markland Wood, le quartier résidentiel le plus proche de l’aéroport international Pearson, qui est actuellement géré par l'Autorité aéroportuaire du Grand Toronto, la GTAA.
Je dois également souligner que tous les quartiers avoisinants sont touchés par le bruit de la GTAA et ne devraient pas être exclus de cette étude. Cependant, mon expérience étant celle d’un résidant d’un quartier concret, je me limiterai à parler des effets de l’aéroport Pearson et de la gestion de la GTAA.
La GTAA a annoncé son intention de doubler le trafic aérien d’ici 2040. Cela signifie qu’il y aura une augmentation proportionnelle du bruit des aéronefs dans l’ensemble. L’aéroport Pearson et de nombreux grands aéroports sont enclavés et ne peuvent pas être élargis pour gagner plus d’espace. La seule forme d'expansion dans une infrastructure existante est d’accroître le nombre de décollages et d’atterrissages, ce qui ne fera qu'accentuer le problème du bruit, qui est déjà grave.
Je crois que si des comités parlementaires comme celui-ci se concentraient uniquement sur la question fondamentale du bruit, vous rendriez un très mauvais service aux Canadiens qui vivent à proximité de ces aéroports. Le bruit n’est que l’un des problèmes auxquels les résidants sont confrontés. À cela s’ajoutent les effets de ces niveaux élevés et répétitifs de bruit sur la santé des êtres humains qui vivent dans les environs, ainsi que l’impact des interruptions de sommeil causées par le bruit des aéronefs.
À ce jour, personne, ni Santé Canada ni des experts-conseils indépendants, n'ont mené une étude sur les effets des niveaux actuels du bruit sur les humains au cours des 10 dernières années ou sur les niveaux de bruit plus élevés qui seront observés à l’avenir, comme le proposent la GTAA et d’autres aéroports. Parler du bruit ne sert à rien si on ne tient pas compte des effets actuels et futurs sur la population vivant à proximité de ces aéroports.
Il est important de mentionner les vols de nuit, un sujet qui préoccupe énormément tous ceux qui résident à proximité d’un aéroport, surtout de l'aéroport Pearson. Les interdictions de vol de nuit devraient être instaurées dans les grands aéroports du Canada. Un certain nombre de grands aéroports dans le monde ont des interdictions de vol de nuit, y compris l’aéroport de Heathrow, le troisième aéroport en importance dans le monde, et l’aéroport de Francfort, le neuvième en importance. Les deux ont des interdictions de vol de nuit, c’est-à-dire aucun vol au-delà de 23 h. Ce devrait être la norme, et non l’exception.
Si l’on pousse plus loin le thème du bruit et des effets sur la santé humaine, il y a l’effet environnemental de l’augmentation du trafic aérien. Il faudrait aussi coordonner les études sur les effets de la pollution par les gaz d’échappement et les effets environnementaux de l’augmentation du trafic, car nous ne disposons actuellement d’aucune donnée pertinente à ce sujet. Environnement Canada, en collaboration avec Santé Canada, devrait établir des stations de surveillance autour des grands aéroports comme Pearson pour recueillir des données sur le bruit et la pollution. La mesure est essentielle pour la prise de décisions futures sur des sujets importants comme l’augmentation du trafic aérien et ses effets.
Regardons maintenant vers l’avenir. Pourquoi la GTAA veut-elle une augmentation du trafic aérien? La réponse, c’est le revenu. Comme l’a dit Hillary Marshall, de la GTAA, l’organisation a une dette d’environ 5 milliards de dollars. Nous avons une société sans but lucratif qui ne peut survivre que si elle obtient plus de revenus, ce qui s’est traduit par une augmentation du trafic aérien. Avec la croissance démographique, la taille actuelle et les projections de Toronto, nous sommes déjà la quatrième région métropolitaine en importance en Amérique du Nord, ayant dépassé récemment Chicago.
Au lieu d’essayer d’augmenter le trafic aérien dans le même espace à Pearson, pourquoi ne pas ajouter un autre aéroport? Toutes les cinq plus grandes villes d’Amérique du Nord ont au moins deux grands aéroports, à l’exception de Toronto. La GTAA n’appuierait pas cette idée. Elle doit récupérer son énorme dette de 5 milliards de dollars. Nous avons des solutions de rechange comme Pickering, avec des terrains que le gouvernement fédéral possède déjà, ou un aéroport existant à Hamilton, qui pourrait grandir et augmenter la capacité de trafic dans la région de Toronto pour les années à venir.
En conclusion, j’aimerais énoncer les faits.
Le gouvernement fédéral a cédé le contrôle et la gestion de nombreux grands aéroports canadiens à des sociétés privées. Ce n’est pas une question partisane; ce problème a été présent sous de nombreux gouvernements, tant libéraux que conservateurs. Je crois que le bruit dans les aéroports, les effets sur la santé et les questions environnementales devraient être surveillés et gérés par le gouvernement, et non par des sociétés comme la GTAA, qui n’ont qu’un seul objectif, soit l’augmentation des revenus.
Je suggère que dans son rapport, le Comité formule des recommandations en vue de légiférer de sorte que l'on puisse exercer davantage de contrôle sur des entités comme la GTAA et que le gouvernement ait la capacité de contrôler le bruit, les effets sur la santé et la pollution et la façon dont ils affectent les citoyens par et pour lesquels vous avez été élus.
Merci.
Bonjour.
Je m’appelle Richard Hermann Boehnke et je viens d’Etobicoke. Je remercie le Comité permanent de m’avoir invité à lui faire part de mon point de vue sur le bruit des aéronefs.
Mes voisins et moi habitons au sud de l’aéroport international Lester B. Pearson, aussi connu sous le nom de Toronto Pearson ou de « petit timbre-poste » pour les moins aimables. Depuis la trentaine d'années que je fais affaire avec l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto au sujet de son principal élément pollueur, soit le bruit des aéronefs, j’ai conclu qu’il y a deux mesures qui s'imposent pour améliorer la situation des résidants de Toronto à ce chapitre.
En ce XXIe siècle, il faut d’abord que Santé Canada établisse et applique des normes de santé humaine face au bruit des avions. Une fois établies, ces normes doivent servir à créer une allocation fixe et permanente de vols de nuit afin de remplacer la formule variable, qui est de plus en plus répandue de nos jours et qui prévoit un seuil tellement élevé qu'il est garanti que le taux ne pourra jamais être baissé à dessein.
C’est ironique, étant donné que l’on insiste de plus en plus sur l'importance du sommeil, et presque tout le monde sait que la privation de sommeil entraîne une augmentation de la tension artérielle, de l’anxiété, des changements d’humeur, des difficultés de concentration, etc. L’atteinte de cet objectif en matière de bruit et de santé établirait clairement des réponses scientifiques aux plaintes relatives au bruit dans la collectivité, et permettrait de prévoir les déplacements des aéronefs la nuit, en fonction de données scientifiques sur la santé. Un sommeil sain est un besoin humain fondamental au même titre qu'une bonne nourriture, de l’eau potable et un logement sûr.
De plus, je suis certain que de telles normes sanitaires existent déjà dans l’Union européenne, par exemple, ce qui évite à Santé Canada de consacrer beaucoup de temps et d’argent à des études complexes. Santé Canada doit surveiller et faire respecter ces normes afin que le public ait la certitude que le gouvernement les protège contre les dangers connus attribuables au bruit.
Pour la première fois, on obtiendrait ainsi des indications utiles sur les plans d’expansion qui tiendraient compte des esquisses économiques des planificateurs d’affaires de l’aéroport Pearson de Toronto, qui visent à atteindre leur cible de 90 millions de passagers, mais accordant tout autant d'importance à des considérations relatives à la santé humaine. Après tout, si on trouve que c’est déjà bruyant avec 45 millions de passagers, imaginez ce qu'il en serait avec les allées et venues de 90 millions de personnes chaque année.
Enfin, si ce qui précède n’est pas suffisamment alarmant pour le Comité, il s'agirait de jeter un coup d’oeil sur la question de la sécurité. J’ai constaté que Transports Canada souhaite diminuer sa participation à la surveillance directe des pilotes s'il faut compter avec 45 millions de passagers de plus à leur arrivée à Toronto, et aussi que le système de gestion de la sécurité n’a pas l'appui inconditionnel de ceux qui y participent. On entend également parler de décennies de retard dans l’adoption de ceintures de sécurité pour les autobus scolaires et d’un manque de leadership en ce qui a trait à la formation des conducteurs de camions au Canada. Ensuite, on parle des plans d'expansion de l’aéroport sans avoir fait d’études d’impact. Tout cela inquiète vraiment le public.
D’autres vous ont parlé des problèmes de financement de Transports Canada, des compressions constantes, des plans d’autoréglementation envisagés pour remplacer la surveillance directe dans le poste de pilotage et des préoccupations générales concernant le manque apparent d’accès du public à l’examen des responsabilités de Transports Canada en matière d’application de la loi. Ce ministère a beaucoup de travail à faire et il a sans doute besoin de l’aide du Comité permanent.
Je vous remercie de m'avoir donné l’occasion de vous faire part de mes commentaires et de mes suggestions. Aidez-nous avant que l'expansion ne finisse de se cimenter. Faites imposer des normes sanitaires en matière de bruit.
[Français]
Je vous remercie.
Mon intérêt pour le bruit dans les aéroports vient de deux sources. Tout d’abord, j’habite près de l’aéroport et, deuxièmement, j’ai fait carrière dans les aéroports, ayant passé les 30 dernières années, à Pearson, surtout dans le domaine de la planification. Mon sujet aujourd’hui est l’augmentation des vols de nuit et partant, des aléas qui vont avec, dont l'agacement, la perturbation du sommeil et la détérioration de la qualité de vie.
En 1996, il y avait environ 9 600 vols au cours de la période comprise entre 12 h 30 et 6 h 30. En 1997, la première année complète qui a suivi le transfert de l’aéroport à l'Autorité aéroportuaire du Grand Toronto, la GTAA, le budget des vols de nuit a été fixé à 10 300. À l’heure actuelle, en s’appuyant sur une formule étrange en vertu de laquelle le budget des vols de nuit augmente proportionnellement à la croissance du nombre de passagers, Transports Canada permet qu’il y ait plus de 19 000 vols pendant la nuit.
Comparez ces chiffres à ceux d'autres aéroports. Francfort impose une interdiction absolue. Heathrow en autorise 5 800, mais cela dépend d'un budget de quotas de bruit en diminution. Montréal interdit les gros aéronefs de plus de 45 000 kilos, ce qui réduit la dose de bruit globale.
Bien que l’industrie aéronautique aime souligner que le budget restreint le nombre des vols de nuit, un nombre restreint qui augmente chaque année n’est qu’une limitation temporaire. À long terme, cette limitation devient purement théorique.
Dans l’espoir d’attirer plus de clients, la GTAA a déterminé que la croissance naturelle du budget n’était pas suffisante pour répondre à la demande et a sollicité l'approbation de Transports Canada pour trois augmentations de 10 %, ce que le ministère lui a accordé en 2013. Bien que cette augmentation n’ait pas encore été appliquée, elle demeure autorisée.
J’aimerais illustrer la nature et la gravité du bruit de nuit à l’aide du graphique qui est affiché au mur. Dans le coin inférieur droit, vous voyez un avion survolant un carré, c’est-à-dire la station de surveillance du bruit située dans le parc Garnetwood, qui est juste au nord de Markham, d’où viennent ces deux messieurs, et au sud d’un autre secteur résidentiel de Mississauga, que l’avion survolera en route vers l’aéroport. Le niveau de bruit est de 80 décibels, soit un bruit équivalent à celui d’un réveil-matin.
En dessous, vous verrez un autre avion qui arrivera à la station de surveillance du bruit environ deux minutes plus tard, et ensuite, un autre et encore un autre.
Au milieu, il y a un panneau qui montre de l’information sur l’avion. Il montre l’élévation, qui est de 1 480 pieds. C’est un peu trompeur, parce que c’est calculé au-dessus du niveau de la mer. En fait, il se trouve à moins de 1 000 pieds. Vous remarquerez l’origine de ce vol, qui est Puerto Vallarta, et l’heure, 3 h 18.
Le budget actuel des vols de nuit est déraisonnable. Il doit y avoir une limite absolue au nombre de vols et au bruit maximal permis. Les vols de nuit devraient être traités comme une ressource rare et décroissante à utiliser judicieusement, et non comme une ressource utilisée sans limites. Il est inacceptable que l’industrie profite d'avantages économiques toujours croissants alors que la collectivité supporte tous les coûts sociaux et environnementaux, qui ne font que croître eux aussi.
Certains vols de nuit sont importants pour le bien-être économique de la région, mais il faut concilier les désirs de l’industrie et les besoins de la collectivité. Je doute que l’économie serait en péril si les vols en provenance des destinations de vacances ne pouvaient pas atterrir au milieu de la nuit.
J’ai quelques suggestions d’amélioration. Premièrement, supprimer la disposition concernant l’augmentation annuelle du budget des vols de nuit et celle qui se rapporte aux trois augmentations.
Deuxièmement, sur une période de transition de cinq ans, ramener progressivement le budget des vols de nuit à la limite de 9 600 déplacements qui était en place lorsque Transports Canada a exploité l’aéroport pour la dernière fois et adopter des mesures pour gérer à la fois la dose annuelle totale de bruit et les niveaux de bruit maximaux admissibles pour chaque vol.
Troisièmement, il faudrait imposer une surtaxe substantielle sur les vols de nuit afin que les coûts sociaux et environnementaux véritables des vols de nuit soient reflétés dans le coût total. La mesure devrait s’appliquer à toutes les compagnies aériennes, y compris à celles qui paient à l’heure actuelle une somme fixe annuelle pour exercer leurs activités à l'aéroport Pearson.
Il ne fait pas de doute que l’industrie protestera vigoureusement contre toute modification du régime actuel, car il lui faudra alors prendre des décisions quant aux vols à exploiter et aux vols à laisser tomber.
Il est cependant nécessaire d’apporter des modifications et d’adopter une nouvelle réglementation afin que les intérêts des collectivités situées à proximité des aéroports ne soient plus subordonnés aux intérêts de l’industrie, qu'il s'agisse de Pearson ou de tout autre aéroport .
Merci.
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Merci, madame la présidente. Je vais partager mon temps avec ma collègue, Mme Block.
Je vais poser une question fondamentale à laquelle tout le monde pourra répondre.
Je représente une circonscription de Calgary qui est loin de l’aéroport. Cependant, avec l'aménagement d'une deuxième piste, la trajectoire des vols a changé, et j’ai maintenant des électeurs aux prises avec un trafic aérien qu’ils n’ont jamais eu auparavant. Je ne peux pas faire de commentaires spécifiquement sur Toronto, mais sachez que comme député, je rencontre des gens qui ont ce genre de préoccupations, même si elles ne sont peut-être pas aussi intenses.
Un aspect qui me travaille, c’est le fait que nous sommes un peu victimes de notre propre succès. L’une des raisons pour lesquelles on a aménagé une deuxième grande piste d’atterrissage à Calgary était la demande. J’ai dit à d’autres témoins l’autre jour que nous avons maintenant trois vols par jour entre Calgary et Palm Springs, et on compte en rajouter deux autres parce qu’ils sont pleins. La demande est donc là. Aussi, la manière d'acheter a beaucoup changé, et le consommateur n'a plus besoin de se rendre à un centre d'achat. Il se fait livrer du jour au lendemain par Amazon.
J’aimerais avoir un commentaire général sur la question que voici: si nous examinons certaines des choses que vous proposez tous, quelles seraient les répercussions sur le milieu des affaires et sur la capacité de livraison rapide que souhaite le consommateur?
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Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je peux être le premier à répondre.
C’est très simple, monsieur. L’aéroport de Hamilton peut alléger la GTAA d'une partie du trafic qu'elle connaît actuellement. Hamilton a été, et demeure, une plaque tournante du fret pour certains transporteurs, dont UPS. La GTAA a obtenu des clients à force de surenchère, au détriment de Hamilton. Je reviens à sa dette de 5 milliards de dollars. Elle doit pouvoir la rembourser, et la seule façon de le faire, c’est d’avoir accès à plus d’entreprises.
Pour répondre à votre question, si nous augmentions la capacité de Hamilton, par exemple, dans la région de Toronto — il s’agit d’une plaque tournante pour le fret —, nous pourrions prévoir un plus grand nombre de vols, car les marchandises sont habituellement expédiées par vols de nuit ou vols nolisés. Au début, Hamilton était un carrefour des vols nolisés, et c’est encore le cas dans une certaine mesure. Cependant, la GTAA soumissionne pour ce genre d'affaires et l'emporte sur les autres aéroports. C’est là le fond du problème.
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Merci, madame la présidente.
Je remercie nos invités d'être parmi nous.
Je vais plonger dans le vif du sujet parce que le temps passe vite.
Transports Canada demande aux aéroports d'avoir des comités de gestion du bruit auxquels siègent des citoyens. Peut-être avez-vous même déjà siégé à un de ces comités.
Ma première question est la suivante. Est-ce cela se résume à un spectacle public, ou est-ce que cela donne réellement des résultats concrets pour les citoyens qui vivent dans le voisinage d'un aéroport?
Vous pouvez répondre à tour de rôle.
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J’aimerais faire un commentaire à ce sujet.
Je crois que vous avez utilisé le mot « façade », et je ne pense pas que ce soit inapproprié. Ces comités ne sont pas des comités qui vont agir, et il n’y a pas de résultats concrets.
À titre d’exemple, la GTAA vient de présenter son plan d’action pour la gestion du bruit. Et, pour ce qui est d’aider ses voisins à dormir la nuit, que va-t-elle faire? Elle va publier un rapport soulignant la nécessité économique des vols de nuit. Elle va également envisager d’augmenter les droits d’atterrissage dans les créneaux de vol de nuit, tout en élaborant des programmes incitatifs pour une flotte aérienne plus silencieuse. Il me semble qu’elle va soutirer de l’argent aux compagnies aériennes pour les vols de nuit et le leur redonner pour qu’elles puissent adapter leurs appareils, ce qui me semble bizarre. Elle parle aussi d’explorer immédiatement les changements à apporter aux restrictions de vols de nuit.
C’est un club de discussion. Il a pour objet d'apaiser le public, mais je ne pense pas que le comité, dans sa forme actuelle, soit un moyen efficace de gérer le bruit. C’est la prérogative du gouvernement, de Transports Canada et de l’industrie, qui ne songent pas tellement à la gestion du bruit.
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Cette idée est venue de la GTAA et de Helios, qui était un consultant embauché par la GTAA pour étudier le bruit.
La répartition du bruit est une méthode par laquelle on prend les secteurs problématiques de la GTAA, c’est-à-dire les pistes est-ouest, et on déplace le bruit. Tout à coup, les pistes nord-sud, qui sont beaucoup plus près de l’aéroport, reçoivent leur part du bruit. En fin de compte, Helios, dans son rapport final publié le 11 septembre, a déclaré que la répartition du bruit était une mauvaise idée. Il s’agit de prendre un problème, de l’étendre et de le répartir. J’exhorte tous les membres du Comité à lire ce rapport; il est très important.
J’espère avoir répondu à votre question.
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J'ai très peu de temps, alors je vais tâcher d'être assez succinct.
Nous savons que la région du Grand Toronto est un moteur économique pour le pays. Elle continue de croître très rapidement, et la GTAA, en parallèle, cherche à étendre ses activités et à accroître sa rentabilité au détriment des quartiers locaux. Tout cela revient à la question de la reddition de comptes.
La GTAA est un monopole régional et il semble qu'il n'y ait pas de reddition de comptes. Elle n'est pas intéressée, comme on l'a dit, à partager le trafic aérien avec Hamilton. Elle cherche à accroître sa rentabilité. L'un des points qui a été mentionné, c'est d'en faire une plaque tournante de nuit pour les vols en partance du Moyen-Orient et de villes en Amérique du Nord. Je suppose que Hamilton pourrait servir de plaque tournante. Les passagers ne viennent pas à Toronto. Ils ne font que changer d'avion pour aller à Houston, par exemple. Je suppose que Hamilton pourrait s'occuper non seulement du fret, mais aussi de ce genre de vols de nuit, mais cela briserait le monopole régional de Pearson.
J'aimerais parler de la reddition de comptes. Il semble que la GTAA n'ait pas de comptes à rendre, que le gouvernement fédéral n'assure pas la surveillance et que Nav Canada change les vols sans souci des répercussions sur les quartiers, bien qu'il s'agisse également d'une société indépendante sans but lucratif. Que faut-il faire pour responsabiliser ce monopole régional, qui augmente ses bénéfices au détriment de la qualité de vie dans les collectivités locales?
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Je ne suis pas tout à fait d'accord. Le marché, c'est Toronto. Le marché, c'est Pearson. C'est là que les affréteurs veulent être. Je ne suis pas d'accord pour dire que Pearson attire les affréteurs de vols nolisés autant que ceux-ci désirent prendre pied à Pearson. WestJet était à Hamilton et voulait prendre de l'expansion. Pour cela, il fallait être là où se trouvent les gens.
Je pense que l'aéroport de Hamilton a un rôle à jouer, mais qu'il doit définir son propre rôle en fonction de son propre marché.
La croissance de l'aéroport Pearson et de sa plaque tournante internationale s'explique en partie par la structure tarifaire de la GTAA dont bénéficient deux grands transporteurs aériens. Ceux-ci paient un montant fixe et ils peuvent exploiter autant de vols qu'ils le veulent, y compris des vols de nuit. Plus leurs vols sont nombreux, plus leurs coûts unitaires diminuent.
En ce qui concerne les vols de nuit, je pense qu'il devrait y avoir une majoration substantielle pour que le coût environnemental et social réel soit pris en compte dans le coût total.
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D'accord. Je vais procéder assez rapidement.
Je représente une circonscription qui s'appelle Mississauga—Streetsville et qui, sur votre carte, chevauche la route 40 à Meadowvale et les routes 45 et 48 près de Streetsville. Cette question est donc certainement une préoccupation pour mes résidents.
Nous avons l'aéroport de Hamilton, qui est sous-utilisé; Pickering est un peu plus loin à l'extérieur de la région du Grand Toronto, mais nous avons beaucoup d'espace juste au nord de la 407 et de l'escarpement, et Metrolinx a des plans préliminaires pour y amener la voie ferrée.
Devrait-on discuter de la possibilité de l'implantation d'un aéroport derrière l'escarpement, vers le nord?
Je vais commencer par vous, Peter.
Nous avons été contraints par le temps aujourd'hui du fait que nous devons être à la Chambre à 10 heures.
Les témoins peuvent rester un instant.
Plutôt que de passer à huis clos, je vais demander au Comité s'il accepterait de tenir une séance supplémentaire pour notre étude et d'y inviter Transports Canada, Air Canada et WestJet. Ils nous ont manifesté un certain intérêt, et n'oublions pas que ce problème les concerne également.
Est-ce que tout le monde est d'accord pour prévoir une autre séance avec certaines des compagnies aériennes et Transports Canada?