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Je déclare ouverte la 109
e séance du Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités. Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, nous étudions la stratégie canadienne en matière de transport et de logistique. À quoi ressemblera-t-elle et à quoi devrait-elle ressembler? Nous sommes très heureux d’être ici aujourd’hui dans la région de Niagara pour commencer notre étude.
De 9 heures à 10 heures, nous entendrons les représentants de l’Administration Portuaire de Hamilton, dont M. Hamilton est le président et chef de la direction, et de la Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent, Jean Aubry-Morin, vice-président des relations externes, et Bruce Hodgson, directeur du développement des marchés.
Bienvenue et merci beaucoup. Je vous remercie d’avoir trouvé le temps de venir ici, en cette matinée pluvieuse, mais vous avez l’habitude des matins pluvieux, cela ne fait aucun doute.
Nous allons ouvrir le débat.
Monsieur Hamilton, voulez-vous commencer? Vous avez cinq minutes, après quoi nous entendrons nos autres invités. Ensuite, nous consacrerons le reste du temps aux questions et réponses.
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Merci beaucoup, madame la présidente et membres du Comité. Bienvenue à Niagara. C’est très gentil de votre part de choisir Niagara. Comme j’habite tout près d'ici, c’est le trajet le plus court que j’aie eu à faire depuis de nombreuses années.
Je m’appelle Ian Hamilton. Je suis le président-directeur général de l’Administration Portuaire de Hamilton. L’administration portuaire est l’une des 18 administrations portuaires du pays. Nous agissons en tant qu’entreprise gouvernementale ayant pour mandat de faciliter le commerce et de gérer les biens fédéraux grâce à une bonne intendance.
Nous sommes le plus grand port de l’Ontario. Nous recevons 10 millions de tonnes de marchandises, d’une valeur de 2 milliards de dollars, qui soutiennent les chaînes d’approvisionnement en sidérurgie, en agroalimentaire, en matériaux de construction, en produits pétrochimiques et en fabrication. Le fret qui transite par le port de Hamilton génère 6 milliards de dollars d’activité économique et 38 000 emplois. Nous employons 2 100 personnes sur un terrain de 630 acres où nous avons 130 locataires.
Comme nous sommes à Niagara aujourd’hui, je vais me concentrer davantage sur la région de Hamilton-Niagara. Notre message est assez clair. À l’Administration Portuaire de Hamilton, nous croyons vraiment au potentiel de la région de Hamilton-Niagara. Notre vision est de faire de la région une véritable porte d’entrée canadienne.
Pour ce faire, nous devons mettre sur pied des centres industriels multimodaux qui exploitent vraiment la valeur des actifs de transport, en intégrant les actifs multimodaux tant de l’intérieur que de l'extérieur de la région afin que le tout puisse créer un réseau optimal. Cela comprend le transport maritime, bien sûr, mais aussi le transport ferroviaire, aérien et routier. Du côté routier, je pense que la possibilité de développer une route au milieu de la péninsule, ici, dans la région est bien réelle. J’en reparlerai un peu plus tard.
Notre région a tous les ingrédients nécessaires: la proximité des États-Unis; une communauté d’affaires active et coopérative; des établissements d’enseignement de calibre mondial; des représentants gouvernementaux animés d’un esprit d’entreprise aux niveaux local, provincial et fédéral, notamment ; des terrains industriels à développer; et une grande base d’infrastructure de transport.
Au cours des dernières années, à Hamilton, l’accès à des friches industrielles et à des terrains industriels prêts à être aménagés, appuyé par une infrastructure de transport multimodale, a été la clé de notre succès. Au cours des six dernières années, nous avons attiré environ 350 millions de dollars en investissements de tiers dans les secteurs de l’agroalimentaire, de la transformation des aliments, de la logistique et des matériaux de construction. Nous avons fait du port de Hamilton un véritable centre industriel multimodal. Depuis ces dernières années, nous avons consacré presque autant d’argent à l’infrastructure ferroviaire qu’à l’infrastructure maritime pour créer cet environnement multimodal.
Le problème que nous avons maintenant à Hamilton, c’est que nous n’avons plus de capacité d'expansion. La demande de terrains industriels multimodaux est supérieure à ce que le port peut offrir, mais nous croyons que la région de Niagara peut vraiment aider à répondre à une partie de la demande tout en soutenant la croissance du trafic maritime, l’augmentation du commerce et la croissance de l’économie locale.
Pour réaliser cette vision, il est crucial d'avoir de bons partenaires comme la Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent. Dans la région de Niagara, le canal est essentiel au développement réussi d’un centre industriel multimodal. Il doit être efficace et fiable. La Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent s’acquitte vraiment de cette mission. La force de l’APH se trouve du côté de l’aménagement du territoire, en raison de son expertise dans ce marché très précis de l’aménagement des terrains portuaires et des terrains industriels à forte intensité de transport. Nos deux organisations se complètent parfaitement. Nous partageons les objectifs de faciliter le commerce, de maximiser l’utilisation du mode maritime et de transporter de plus en plus de marchandises dans les Grands Lacs et le Saint-Laurent.
La première étape du développement d’un centre industriel multimodal dans la région de Niagara-Hamilton est la création d’une véritable porte d’entrée commerciale. Il s’agit de commencer à intégrer certains des moyens de transport de la région et de les relier les uns aux autres, à Hamilton et ailleurs dans le Sud de l’Ontario. À l’heure actuelle, la propriété de nos terrains consacrés au transport et aux activités maritimes et industrielles est fractionnée, et bon nombre de ces terrains sont sous-utilisés. Nous considérons que le port de Hamilton pourrait apporter une valeur réelle en intégrant les divers actifs, en investissant dans ceux-ci et en maximisant l’infrastructure de transport, en veillant à ce que les entreprises qui cherchent de l’espace en obtiennent et puissent croître.
Dans le cadre de l’examen de la voie maritime et de l’examen de la modernisation des ports, Transports Canada a cherché des idées sur les changements stratégiques ou législatifs qui pourraient améliorer le fonctionnement du système. Nos commentaires sont inclus, de même que plusieurs recommandations, comme celle de s’assurer que les administrations portuaires ont la capacité de s’associer entre elles, avec les municipalités et d’autres entités, pour acquérir, louer et gérer des terrains dans le cadre de l’effort de création d’un réseau intégré. Un autre point clé est de veiller à ce que les terres industrielles, essentielles à notre croissance économique, soient protégées.
Quand les zones d'emplois disparaissent, c'est malheureusement pour toujours. De plus en plus, les projets de construction résidentielle et les municipalités cherchent à empiéter sur les propriétés industrielles, qui sont essentielles pour faciliter nos échanges commerciaux.
Nous avons d’autres priorités à l’esprit. Beaucoup de gens dans la région, y compris nous-mêmes, appuient fortement l’initiative de la route du milieu de la péninsule et aimeraient que le projet soit réexaminé.
De notre point de vue, les perspectives d’avenir de la région de Niagara sont plus prometteuses que jamais, mais cela signifie qu’il faut améliorer le transport des marchandises et y accorder plus d’attention. La route du milieu de la péninsule est un élément important des initiatives qui permettront à Niagara de réaliser son plein potentiel en tant que véritable porte d’entrée canadienne.
Je me concentre aujourd’hui sur la région de Niagara, mais l'approche visant à établir des réseaux de biens intégrés est celle qu'il faut suivre dans tout le Sud de l’Ontario et pratiquement dans tout le pays. Nous devons nous tourner vers l’avenir et voir comment nous allons soutenir les industries qui créent le plus d’emplois, préserver l’espace dont nous avons besoin pour l’industrie dans le contexte d’un développement urbain de plus en plus intensif et nous assurer que l’utilisation du transport maritime pour contrer la congestion et réduire les émissions de gaz à effet de serre est vraiment exploitée.
À l’Administration Portuaire de Hamilton, nous voulons participer à ce que nous considérons comme un avenir prometteur pour le développement économique, le commerce et le transport durable dans le Sud de l’Ontario, et nous croyons avoir beaucoup à offrir. Nous sommes prêts, expérimentés et motivés, et nous avons hâte de travailler avec vous.
Merci.
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Merci, madame la présidente et mesdames et messieurs les membres du Comité, de nous avoir permis d’être ici aujourd’hui. Nous croyons que la Voie maritime du Saint-Laurent est une artère vitale du corridor Grands Lacs—Saint-Laurent. Aujourd’hui, nous allons vous donner un bref aperçu de notre fonctionnement et de notre structure, ainsi que de certaines de nos activités dans le corridor Welland.
La Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent est une société sans but lucratif qui a été constituée en 1998, en vertu de la Loi maritime du Canada. Dans le cadre de son mandat, la CGVMSL exploite, gère et entretient la Voie maritime du Saint-Laurent et fait la promotion de l’ensemble du corridor Grands Lacs—Saint-Laurent sous la marque Autoroute H2O. Avant sa commercialisation, en 1998, la portion canadienne de la voie maritime était exploitée par une société d’État fédérale. Le gouvernement canadien reste propriétaire des actifs que nous exploitons en son nom.
La Voie maritime du Saint-Laurent est une opération binationale comptant 13 écluses canadiennes exploitées par la CGVMSL et deux écluses américaines gérées par la Saint Lawrence Seaway Development Corporation, une entité du gouvernement des États-Unis. Notre énoncé de mission exprime bien qui nous sommes. Nous servons nos clients en faisant transiter les navires dans un réseau de voies navigables sûr, sécuritaire et fiable, d’une manière rentable, efficace, respectueuse de l’environnement et socialement responsable, afin d’offrir de la valeur à l’économie nord-américaine.
Le corridor Grands Lacs—Saint-Laurent est une autoroute maritime qui s’étend du golfe du Saint-Laurent jusqu’aux Grands Lacs et qui sert de route commerciale au coeur du continent. Les deux provinces et huit États riverains du corridor Grands Lacs—Saint-Laurent constituent la troisième plus grande économie mondiale. À titre d’information, à moins de huit heures de route des Grands Lacs, il y a 150 millions de personnes, ce qui donne accès à un marché très important.
Depuis que la voie maritime a été achevée, en 1959, plus de 2,9 milliards de tonnes de marchandises ont été transportées sur ses eaux. Nous facilitons le commerce avec plus de 50 nations. En considérant l’ensemble de la voie navigable, du golfe du Saint-Laurent jusqu’à la tête du lac Supérieur, le transport des marchandises sur ces eaux soutient 329 000 emplois et 60 milliards de dollars d’activité économique au Canada et aux États-Unis, le tout réparti à peu près également entre les deux pays.
Au cours des 20 dernières années, plus de 1 milliard de dollars a été investi dans le renouvellement des actifs, dont 60 % dans la région de Niagara. Cela a engendré une énorme activité économique, compte tenu de toutes les retombées. En outre, selon l’étude Martin sur les retombées économiques, récemment mise à jour, le transport de marchandises sur le canal Welland soutient environ 50 000 emplois en Ontario, dont un bon nombre dans la région du Golden Horseshoe.
Depuis ses débuts en 1998, la CGVMSL a mis en place d'importantes améliorations dans les opérations de la voie maritime. Elle a aussi réalisé les objectifs que lui ont confiés le gouvernement et les utilisateurs. Grâce aux investissements dans le renouvellement des actifs, la voie maritime affiche constamment un taux de disponibilité supérieur à 99 %. Notre réseau est à libre circulation. Comme nos clients ne prennent pas de rendez-vous, la disponibilité du réseau est essentielle à son exploitation continue.
Nous avons récemment achevé notre programme de modernisation, qui comprend l’amarrage mains libres et l’exploitation à distance des écluses à partir de nos centres d’opérations centralisés. Il s’agit de la plus grande avancée dans les opérations de la voie maritime depuis son ouverture, en 1959. Les éclusages sont devenus plus rapides et plus sûrs. Nous avons ainsi réduit nos frais d’exploitation et accru sensiblement la productivité, augmentant la compétitivité du réseau. Pour le rôle que nous avons joué dans la mise au point de l’amarrage mains libres, nous avons reçu, en 2015, le prix de l'innovation d'avenir dans les transports, parrainé par le Forum international des transports.
Nous avons aussi optimisé la longueur de notre saison de navigation depuis 20 ans, la portant à plus de 280 jours, et nous nous efforçons continuellement de la prolonger.
Nous avons permis le transport d’une vaste gamme de produits, dont le grain, le minerai de fer, le charbon, le sel, la potasse, le pétrole, le vrac liquide, le fer et l’acier, et les marchandises diverses. L’an dernier, 38,3 millions de tonnes de fret ont été transportées sur la voie maritime, soit 9 % de plus qu'en 2016.
Dans le cadre de la marque Autoroute H2O, nous avons un certain nombre d’initiatives de marché qui mobilisent les acteurs de notre industrie, et nous jouons donc un rôle de catalyseur en les rassemblant tous dans un effort coordonné de promotion de la voie navigable.
Nous offrons des programmes d’incitatifs qui nous ont amené pour 37 millions de dollars de nouvelles affaires depuis 11 ans. Nos revenus couvrent nos frais d’exploitation et nous apportent maintenant régulièrement un surplus, qui contribue aux investissements dans le renouvellement des actifs. Cette année, nous prévoyons une augmentation du fret par rapport à l’an dernier, ce qui devrait nous situer aux alentours de 40 millions de dollars, de sorte que nous continuons de voir des résultats positifs. Cependant, nous dirions que les discussions en cours sur l’ALENA, les tarifs douaniers et les guerres commerciales engendrent un certain degré d’incertitude dans les prévisions de fret.
En ce qui concerne l’immobilier, nous gérons les terrains le long de la voie maritime au nom du gouvernement du Canada. L’équipe du développement des marchés continue de rapprocher les exploitants et les investisseurs en vue d'utiliser au mieux les terrains et les installations, y compris les terrains le long du canal Welland, afin de générer de la croissance économique et des possibilités d’emploi.
Deux exemples récents de ce travail sont le réaménagement du chantier naval de Port Weller, qui apporte des emplois et des avantages économiques pour la région, et l’agrandissement du quai 12 à Port Colborne, pour faciliter la manutention des conteneurs et l’accès au marché du Nord-Est des États-Unis. Ce sont deux initiatives très importantes pour nous, en collaboration avec nos locataires et les parties prenantes. Ces deux initiatives ont ajouté 34 emplois à temps plein et 100 emplois saisonniers dans l’économie de la région de Niagara.
Ayant la capacité voulue pour doubler la quantité de marchandises qui transitent par nos écluses et nos chenaux, nous offrons aux Canadiens un moyen de soutenir une croissance économique ambitieuse et la création d’emplois d’une manière que nous considérons très durable.
J’espère que nous avons pu vous montrer aujourd’hui comment la voie maritime contribue à la vigueur d'un corridor commercial national et international. Nous nous efforçons de fournir une route commerciale économique, et nous utilisons des technologies innovatrices pour devenir plus concurrentiels et assurer la viabilité de la voie navigable sur le long terme.
Merci.
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Pour commencer, je tiens à remercier M. Badawey de son aimable hospitalité en nous accueillant ici pour ces deux jours et pour tout ce qu’il fait pour la collectivité.
De ce côté-ci de la table, vous avez affaire à deux gars des Prairies, alors je dirais qu’il s’agit davantage, en ce qui nous concerne, d'une mission d'étude sur la façon dont cela fonctionne. Pardonnez-moi si certaines de mes questions sont peut-être un peu naïves, surtout au début de cette semaine pendant laquelle nous allons parcourir le pays.
Vous avez abordé certains sujets. En particulier, monsieur Hodgson, dans votre exposé, vous avez fait allusion à certaines dispositions de l’ALENA que nous devrions peut-être surveiller et qui vous seraient utiles ou nuisibles, mais aussi à certains des défis interprovinciaux auxquels vous êtes confrontés avec l’Ontario et le Québec en étant situés là où vous êtes. Dans votre exposé, vous avez brossé un tableau complet — je vous en remercie — des répercussions pour l’Ontario. Je suis curieux de savoir si c’est la même chose au Québec. Pourriez-vous parler de ces deux aspects?
Nous allons peut-être partager notre temps, selon la façon dont les choses se dérouleront.
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Merci, madame la présidente.
Avant de poser mes questions, je tiens à préciser que, évidemment vous le savez tous, la région de Niagara—Hamilton est un corridor commercial très dynamique, qui représente plus de 44 % du revenu annuel de l’Amérique du Nord en une journée de route. Dans le même ordre d’idées, nous pouvons également être multimodaux en ce qui concerne le transport maritime, ferroviaire, aérien et routier. Comme nous le reconnaissons tous, il y a des défis à relever. Le système date des années 1950 et est quelque peu archaïque; nous essayons de le ramener en 2018, avec un plan pour les 30 ou 50 années suivantes.
Je vais vous poser des questions à tous les deux en même temps puis vous aurez le temps d’y répondre. Je vais commencer par poser quelques questions à Ian, de l’Administration portuaire de Hamilton.
Ma première question est la suivante: pouvez-vous nous expliquer plus en détail le partenariat entre Hamilton et Niagara et nous parler de votre participation à la mise à niveau du corridor commercial selon les normes actuelles? Ma seconde question est: qui voyez-vous comme autres partenaires? Quelles sont vos attentes à l’égard de la Voie maritime du Saint-Laurent comme partenaire? Quels sont les obstacles que vous pouvez essayer de surmonter par rapport à la situation actuelle, non seulement en ce qui concerne l’eau, mais le transport multimodal?
Ma prochaine question s’adresse à la Voie maritime du Saint-Laurent. Bruce, vous avez beaucoup parlé de votre plan stratégique quant aux exigences et aux aspirations internes qui concernent la croissance future de la Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent. Ce qui m’intéresse encore plus, c’est la façon dont la Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent se présente pour lever ses barrières et devenir un partenaire économique allant au-delà de son propre mandat en vue de contribuer à l’établissement d’un véritable corridor commercial dans l’avenir.
En ce qui concerne le transport multimodal, collaborez-vous avec le transport ferroviaire, routier et aérien pour accroître la fluidité et l’intégration des systèmes de distribution et de logistique? Comment collaborez-vous avec vos partenaires pour faire passer votre portefeuille foncier à un niveau supérieur, grâce à un plan stratégique avec ces partenaires en vue de permettre encore plus d’investissements fonciers au fil du temps? La dernière question porte sur le quai 12. Vous avez parlé du quai 12 et du travail qui se fait là-bas. Pourriez-vous nous donner quelques explications à ce sujet?
Je vais commencer par Ian, puis nous passerons à la Voie maritime du Saint-Laurent.
La première question que vous avez soulevée concernait le rôle de l’Administration Portuaire de Hamilton. Comme nous l’avons mentionné, l’Administration Portuaire de Hamilton a très bien réussi à créer ce que nous appelons une plaque tournante industrielle multimodale. Nous croyons que nous pouvons doter la région de Niagara de ces mêmes compétences en commençant par le développement de certaines propriétés déjà disponibles ici. Nous continuerons certainement d’utiliser Hamilton comme une plaque tournante clé. Je pense que Québec, à l'échelle provinciale, a fait un travail extraordinaire en créant une stratégie maritime. Dans cette stratégie maritime, non seulement on reconnaît les ports, mais on les définit aussi comme des plaques tournantes industrielles multimodales, de sorte que nous ne sommes plus seulement un endroit où transitent les marchandises. Je pense que c’est particulièrement important dans la région des Grands Lacs et du Saint-Laurent, en ce sens que c’est aussi l’endroit où les entreprises s’installent, où les produits sont transformés. Nous voyons à Hamilton des exemples comme le premier moulin à farine construit en Ontario en 75 ans, qui est situé sur une propriété portuaire tout simplement pour profiter des économies réalisées dans la chaîne d’approvisionnement en raison de la proximité des marchés.
Comme je l’ai mentionné, l’Administration Portuaire de Hamilton a fait du bon travail à Hamilton. Nous commençons à manquer de terres et nous croyons pouvoir partager une partie de cette expertise avec la région de Niagara. Ce qui m’amène à aborder le partenariat dont vous avez parlé, particulièrement en ce qui concerne la voie maritime. Nous considérons certainement que la voie maritime, l’un des modes de transport les plus importants, est essentielle dans cette chaîne pour atteindre nos objectifs. L’exploitation efficace de la voie maritime — le transport continu des marchandises, les efforts pour réduire les coûts grâce à un amarrage mains libres et pour le rendre plus accessible, le bilan de sécurité — toutes ces caractéristiques rendent ce point d’accès beaucoup plus attrayant pour le transport des marchandises.
Le défi concerne la capacité, et je pense que c’est parfois mal compris. La voie maritime a certainement la capacité de croître. Le défi consiste à avoir la capacité d’établir des entreprises le long de la voie maritime afin d’attirer de nouvelles entreprises qui utiliseraient la voie maritime. Tant que nous ne pourrons pas ouvrir ces débouchés et créer ces plaques tournantes industrielles, il sera difficile de trouver une proposition de valeur qui attirera des entreprises sur les terres de la voie maritime, ce qui permettrait d’augmenter le nombre de frets sur la voie maritime et, encore une fois, d’utiliser le point d’accès pour accéder aux marchés étrangers.
Commençons par la fluidité. Vous avez posé une question à ce sujet, Vance. Nous passons beaucoup de temps avec nos clients. L’avantage réside dans l’échange de données. C’est là que nous avons été le plus efficace dans notre travail avec les entreprises de chemin de fer et les expéditeurs de l’Ouest canadien, par exemple. Cela contribue à un modèle de fluidité.
En ce qui concerne le canal Welland, nous continuons de travailler avec nos clients nationaux et étrangers sur l’échange de données, parce que nous estimons qu’il est important, du point de vue de la planification, de savoir quand les navires arrivent. C’est un domaine sur lequel nous continuons de travailler, et nous estimons que la technologie sera très importante dans l’avenir.
Nous aimerions garder la fluidité du canal. Évidemment, ce n’est pas toujours possible, comme aujourd’hui. Nous avons probablement un certain nombre de navires qui vont contre le vent aujourd’hui. La sécurité est primordiale pour nous, alors nous continuons d’y veiller.
Ce n’est qu’une observation sur les actifs. Nous avons mis en place un processus très détaillé de renouvellement des actifs. C’est en cours. Avec Transports Canada, nous nous entendons sur un niveau de risque à associer aux actifs, qui est très faible, je dois le dire. Ensuite, nous collaborons avec Transports Canada pour mettre à jour ces actifs selon nos opérations. J’ai parlé plus tôt d’une disponibilité de 99 %. Du point de vue opérationnel, nous sommes disponibles 99,9 % du temps.
Pour ce qui est des terres, je reviens à la cale sèche du Port Weller. Lorsque nous avons travaillé avec le marché, nous avons en fait lancé un processus de demande de propositions très détaillé afin de trouver le meilleur exploitant pour ces installations. Nous avons reconnu très tôt qu’il fallait diversifier les sources de revenus. Le secteur de la réparation des navires est très cyclique, et nous devions trouver d’autres sources de revenus.
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Merci, madame la présidente.
Messieurs, merci d'être des nôtres ce matin.
Je ne sais pas si vous suivez la campagne électorale au Québec, mais quand elle a commencé, les trois sujets principaux semblaient être la santé, l'éducation et le travail. Or, il y a quelques semaines, un quatrième point s'est ajouté, un point à ce point important qu'il pourrait devenir déterminant le jour du vote: il s'agit de toute la question de l'environnement. Quand on parle de développement économique, on entend souvent dire qu'il doit aller de pair avec l'environnement, mais on parle très peu de ce dernier. J'aurais donc quelques questions à connotation environnementale.
La première s'adresse aux représentants de la Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent.
Vous avez dit tantôt que la saison de navigation de la Voie maritime était rendue à 280 jours ouvrables. Cette plus longue saison est-elle due à nos progrès techniques, qu'il s'agisse de brise-glaces ou d'autres choses, ou aux changements climatiques?
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Merci de la question. Permettez-moi de vous donner trois éléments de réponse.
Premièrement, au cours des 18 dernières années, la Corporation a accru son expertise dans l'exploitation de la Voie maritime en hiver. Nous avons notamment mis au point des technologies qui nous permettent de fonctionner dans des conditions hivernales de plus en plus difficiles. Par conséquent, notre saison est passée de 262 à 286 jours, ce qui est désormais notre norme.
Deuxièmement, les changements climatiques nous ont permis d'exploiter la Voie maritime en hiver pendant une période beaucoup plus longue que ce qui était imaginable il y a 20 ans. Les températures de l'eau et du milieu ambiant ont évolué d'environ deux degrés et demi, ce qui nous a permis de prolonger la saison de navigation de façon sécuritaire et continue. Nous souhaitons continuer d'optimiser la saison de navigation dans l'avenir.
Troisièmement, nous avons appris à mieux collaborer avec nos sociétés soeurs, dont la Garde côtière canadienne et son équivalent américain, ainsi que les autres sociétés de pilotage. Cela nous a permis d'optimiser l'utilisation de nos actifs pour prolonger la saison de navigation.
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La poussière est le principal problème auquel nous devons faire face dans le cadre de la relation entre les villes et l’autorité portuaire. Lorsque nous avons élaboré le modèle de durabilité, le point le plus important soulevé par les quartiers était la poussière. C’est l’un des principaux aspects pour l’intégration.
Un exemple concret est la vitesse à laquelle nous couvrons les amas de sel et de poussière, et l’ajout de systèmes de convoyeurs pour que les matériaux puissent être déplacés à couvert, par opposition à l’air libre, et être moins exposés au vent et au risque. Nous pavons certains des sites qui ne sont actuellement pas pavés et qui génèrent de la poussière. Nous avons beaucoup investi dans le balayage des rues et le nettoyage du secteur. On a pris un modèle du port de Québec et on a mis en place un système de surveillance de la poussière pour vraiment comprendre d’où vient la poussière et analyser les données pour voir si on peut mettre le doigt sur les problèmes.
C’est un aspect qui nous préoccupait particulièrement.
L’autre est la circulation des véhicules. Nous avons également passé beaucoup de temps à travailler avec la Ville de Hamilton à son plan directeur des transports pour essayer de comprendre comment gérer le mieux possible la circulation des véhicules surtout celle des camions et comment réduire au minimum les conséquences sur la collectivité et créer des trajets pour les camions qui empêchent cela.
Enfin, il y a beaucoup de communication. À Hamilton, on est en train de construire un nouveau quartier résidentiel à 200 mètres du moulin à farine dont j’ai parlé plus tôt. Il y a beaucoup de communication sur la façon de développer ce quartier. En tirant quelques leçons de ce qui s’est passé à Toronto avec le site Redpath, nous nous sommes demandé comment nous pouvions configurer les immeubles pour réduire au minimum la création de poussière à la source. Dans ce cas, la minoterie a investi près de 10 millions de dollars dans le silo le plus moderne au monde pour réduire au minimum la poussière.
Merci beaucoup à tous d’être venus participer à notre séance d’ouverture. Nous vous en sommes très reconnaissants.
De l’Association des pilotes maritimes du Canada, nous accueillons maintenant le capitaine Mike Burgess, vice-président pour la région des Grands Lacs. Je suis ravie de vous revoir, Mike.
D’Arrimage des Grands Lacs Ltée, nous accueillons Claudine Couture-Trudel, directrice principale, Stratégie et communication, et Bruce Graham, vice-président, Hamilton, Port Colborne.
Nous accueillons James Given, président, et Chris Given, directeur des relations gouvernementales, du Syndicat international des marins canadiens. Nous vous avons entendus à maintes reprises devant le Comité. Bienvenue encore une fois.
Nous allons accorder jusqu’à cinq minutes à ceux qui veulent faire un exposé. Voulez-vous commencer, monsieur Given?
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Ça va. Je vais aller droit au but, madame la présidente.
Merci, madame la présidente et messieurs les membres du Comité, de nous accueillir ici aujourd’hui au nom du Syndicat international des marins canadiens. Comme beaucoup d’entre vous le savent, le Syndicat représente la majorité des marins non brevetés au Canada qui travaillent à bord de navires battant pavillon canadien. Comme vous le diront sans doute de nombreux témoins qui comparaîtront aujourd’hui, le transport maritime joue un rôle crucial en soutenant l’économie nationale et en acheminant les marchandises vers et depuis les marchés.
Selon toute probabilité, 90 % des marchandises que nous utilisons au quotidien, y compris la majorité des articles dans cette salle, sont arrivées au Canada par bateau. De même, les navires canadiens transportent un grand nombre de produits canadiens destinés à l’exportation par le réseau des Grands Lacs et la Voie maritime du Saint-Laurent, les laissant dans des ports partout au pays, où ils sont souvent raffinés ou entreposés pendant un certain temps avant que des navires étrangers ne les transportent outremer.
Le principal objectif du syndicat canadien est, et sera toujours, l’application de la réglementation canadienne relative au cabotage conformément à la Loi sur le cabotage. Nous croyons que tout développement peut et doit se faire dans le but d’appuyer et de favoriser les travailleurs canadiens d’abord et avant tout.
Le Syndicat ne pourrait appuyer aucune initiative qui nécessiterait le recours à des navires ou des travailleurs étrangers dans le cabotage maritime canadien. L’application de la réglementation sur le cabotage dans le transport maritime national est appuyée par tous les syndicats de travailleurs maritimes au pays, ainsi que par la grande majorité, sinon la totalité, des exploitants de navires battant pavillon canadien.
Cela dit, le Golden Horseshoe et le canal Welland pourraient être la plaque tournante de toute initiative canadienne de transport maritime à courte distance, surtout dans le domaine des conteneurs, lequel est vraiment un secteur inexploité de l’industrie canadienne.
Nous avons tous déjà emprunté le corridor de la 401 et plusieurs d’entre vous ont pris l’autoroute Queen Elizabeth hier, et nous avons tous vu l'encombrement des camions qui transportent des marchandises de Montréal et de Québec vers l’Ontario et dans les secteurs plus éloignés. Avec le développement du transport maritime à courte distance, un seul navire permettrait de retirer des centaines de camions des autoroutes du pays.
La région de Niagara est unique compte tenu de sa proximité avec la frontière américaine que ce soit par camion ou par train. Les chemins de fer se prolongent et croisent d’autres chemins de fer qui mènent directement dans le Midwest américain.
Notre capacité de transborder des conteneurs sur de plus petits navires de transport maritime à courte distance vers des régions comme Chicago, etc. ouvrirait davantage les marchés et les routes commerciales qui ne sont pas encore entièrement établies.
Montréal et les régions plus à l’est fonctionnent presque à plein rendement, mais ont récemment annoncé des projets d’expansion. Pour accroître le commerce, la prochaine étape logique est de développer la région des Grands Lacs pour prendre en charge les petits et moyens navires-porte-conteneurs, que ce soit par des navires existants ou par des remorqueurs et des barges.
L’Europe est bien en avance sur l’Amérique du Nord en ce qui concerne le transport maritime à courte distance et tire parti de ses autoroutes maritimes. L’UE a déjà pris conscience des avantages liés à l’augmentation du transport maritime à courte distance. Par exemple, le transport maritime à courte distance entraîne des escales plus fréquentes dans les ports, ce qui fait augmenter le nombre de navires circulant sur les eaux, les services de chargement et de déchargement, l’entreposage et la logistique dans les ports.
Comme on l’a dit et comme on le dira à maintes reprises, la voie maritime ne fonctionne actuellement qu’à 50 % de sa capacité, de sorte qu’elle pourrait absorber une forte augmentation du nombre de navires circulant sur les eaux et qu’elle en serait probablement heureuse.
Dans le même ordre d’idées, les exploitants maritimes canadiens ont déjà beaucoup investi dans ce marché, et nombre des nouveaux navires qui sont achetés ou construits expressément pour naviguer dans les Grands Lacs et la Voie maritime du Saint-Laurent permettraient de créer un créneau où il y aurait une forte concentration de navires appartenant à des intérêts canadiens et exploités par des milliers de marins canadiens. Ces investissements ne feraient qu’augmenter si une politique de transport maritime à courte distance appuyée par le gouvernement offrait certaines garanties.
Une initiative de ce genre cadre également avec la priorité du gouvernement consistant à investir dans des industries respectueuses de l’environnement.
Comme nous l’avons mentionné, la promotion du trafic maritime permettrait non seulement de retirer des milliers de camions de la route, mais le transport maritime est déjà le moyen de transport le plus écoénergétique et deviendra encore plus écologique avec le règlement de l’OMI 2020 visant à réduire la teneur en soufre du carburant marin à 0,5 % au lieu de la limite actuelle de 3,5 %.
Les investissements stimulent la croissance de l’industrie et créeront encore plus de possibilités d’emploi dans les secteurs du transport maritime et de la logistique. Le Syndicat est fier de représenter les marins de partout au Canada qui occupent des emplois bien rémunérés pour la classe moyenne. Nous recommandons que toute politique future en matière de transport tienne également compte de l’importance de promouvoir et de maintenir cet ensemble de compétences essentielles et le rôle essentiel que jouent les marins canadiens dans notre chaîne d’approvisionnement globale.
Continuons de travailler ensemble, en tant que partenaires, pour que l’avenir de l’industrie maritime canadienne soit à la fois prospère et bénéfique pour les marins canadiens et pour tous les Canadiens.
Nous remercions le Comité de son temps.
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Bonjour, madame la présidente et mesdames et messieurs les membres du Comité.
À titre de pilote chevronné et de membre de la direction de l'Association des pilotes maritimes du Canada, l'APMC, et je suis heureux d'avoir l'occasion de vous entretenir du rôle des pilotes dans le réseau des transports au Canada.
Sauf erreur, vous irez à Vancouver cette semaine, et deux de mes collègues de la région du Pacifique y participeront également à votre étude.
Il incombe aux pilotes de conduire en toute sécurité les navires commerciaux dans les eaux à haut risque désignées. Le pilotage est régi par le cadre prévu dans la Loi sur le pilotage. Au fil des ans, les pilotes ont beaucoup contribué à divers processus législatifs et réglementaires que le gouvernement fédéral a lancés pour améliorer la sécurité et la compétitivité du transport maritime.
L'APMC est membre de l’Association des pilotes maritimes internationaux, l'IMPA, qui représente des pilotes de plus d'une cinquantaine de pays des quatre coins du monde. Soit dit en passant, le président de l'APMC, le capitaine Simon Pelletier, préside aussi l'IMPA depuis 2014, et il vient d'obtenir un nouveau mandat de quatre ans.
D'abord et avant tout, le système canadien de pilotage vise à garantir que la sécurité soit la grande priorité. Les pilotes sont fiers de leur bilan. Chaque année, au Canada, 50 000 missions de pilotage leur sont confiées, et 99,99 % d'entre elles se déroulent sans le moindre incident. Ce bilan quasi parfait, dans un contexte où la taille moyenne des navires augmente constamment sur des voies navigables qui demeurent inchangées, ne contribue pas peu à la compétitivité des corridors maritimes du Canada.
Les pilotes jouent aussi un rôle important pour rendre la navigation plus efficace et l'améliorer. Le plus important, c'est l'efficacité du fonctionnement de la chaîne d'approvisionnement et la quasi-certitude que le pilotage garantit que l'accès à des infrastructures marines essentielles ne sera pas compromis.
Les pilotes ont conçu des pratiques novatrices pour la navigation dans les Grands Lacs et le Saint-Laurent, prolongeant les saisons d'exploitation de la voie maritime et des ports du fleuve, notamment à Montréal. De plus, la navigation nocturne en hiver sur le Saint-Laurent a été grandement améliorée ces dernières années grâce à l'utilisation novatrice, par les pilotes, d'unités électroniques portables de navigation et de pilotage.
Une étude de cas que j'ai communiquée au Comité a confirmé l'impact positif d'une saison de navigation plus longue dans la région des Grands Lacs et le rôle vital que les pilotes jouent à cet égard lorsque des aides saisonnières, comme les bouées éclairées, ne sont pas là pour guider les navires parce que la Garde côtière les a retirées ou ne les a pas encore installées, au début et à la fin de la saison.
Cette étude de cas montre de façon convaincante l'avantage concurrentiel du transport maritime comme moyen le plus rentable de transporter le grain et d'autres denrées, et elle fait ressortir l'apport clé du pilotage à cet égard. Elle fait partie d'une étude plus large qui porte sur la rentabilité du pilotage au Canada. On peut la consulter sur le site Web de l'APMC.
Un autre aspect du corridor maritime des Grands Lacs fait ressortir la souplesse du système du pilotage du Canada et son rôle dans la maximisation de l'efficacité. Malgré le caractère obligatoire du régime canadien de pilotage, les compagnies maritimes canadiennes peuvent éviter d'engager des pilotes et donc de payer des frais de pilotage en se prévalant des dispositions de la Loi sur le pilotage concernant les certificats de pilotage.
En effet, il est possible de délivrer des certificats de pilotage à des officiers de navire canadiens qui ont montré qu'ils avaient des compétences et des connaissances des eaux de la zone de pilotage équivalant à ce qu'on exige d'un pilote. Les compagnies canadiennes se prévalent largement de cette approche dans toute la région des Grands Lacs, et celles d'autres régions du Canada peuvent en faire autant.
En terminant, je sais qu'une de vos préoccupations, c'est ce qu'on peut faire pour renforcer l'efficacité et la compétitivité des corridors commerciaux. Compte tenu de l'important rendement sur l'investissement pour la sécurité et les opérations approuvées, nous estimons que le gouvernement du Canada devrait réaliser les projets d'immobilisation nécessaires pour assurer un déglaçage suffisant et sûr et déployer des bouées qui fonctionnent de façon optimale dans les voies navigables du Canada, et notamment dans la voie maritime des Grands Lacs et du Saint-Laurent.
Merci de m'avoir écouté. Ce sera un plaisir de répondre à vos questions.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Merci à chacun des invités d'être parmi nous ce matin.
Je commencerai par vous, monsieur Burgess. D'abord, j'ai été très impressionné par le bilan que vous dressiez: 50 000 accords de pilotage par année et un taux d'incidents frôlant le zéro, à peu de chose près.
Cet été, en mal de lecture, je me suis offert le rapport Grégoire, qui a soulevé un certain nombre de questions.
Quand on parle d'améliorer l'économie par l'entremise des corridors économiques, j'ai l'impression qu'on cherche souvent à augmenter la rapidité des transports et leur fluidité. On traite la sécurité comme un élément autre, tout aussi important, mais autre. J'ai plutôt l'impression que les deux vont de pair.
S'il y a zéro incident sur la Voie maritime, ou à peu près, cela augmente la fluidité. Dès qu'il y a un incident, le couloir est encombré durant un temps indéterminé. Il me semble qu'un certain nombre de mesures parmi celles proposées dans le rapport Grégoire vont à l'encontre de cela, entre autres lorsqu'il est question d'offrir un marché compétitif pour les pilotes.
Je ne sais pas si pareil marché existe ou a déjà existé; c'est à vous de me le dire. Si tant est qu'il y avait un système compétitif de pilotes sur le Saint-Laurent et les Grands Lacs, à votre avis, y aurait-il un risque qu'un pilote perde son indépendance sous les pressions d'un armateur?
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Merci, madame la présidente.
Je vais vous poser quelques questions et vous donner ensuite le temps de combler les vides.
On a dit plus tôt que la voie maritime est utilisée à 50 % de sa capacité. On a également souligné la nécessité de l’intégration. Je crois que c’est Bruce qui a parlé d’intégration de la chaîne d’approvisionnement.
Je dois dire ceci. Ken s’est penché vers moi et m’a dit qu’il nous a semblé, au cours de nos deux dernières séances, que tout le monde travaillait en vase clos plutôt que d’avoir un plan stratégique plus vaste qui profite de l'apport de tous les partenaires.
Dans cette optique, compte tenu du manque de main-d’oeuvre, des besoins en formation supplémentaire en matière de sécurité, de la nécessité d’une vue d’ensemble de la chaîne d’approvisionnement et, bien sûr, des méthodes qui favorisent la fluidité de la chaîne d’approvisionnement sous l'angle des transports, voici la question que j'adresse à tous les témoins. Quelle contribution pouvez-vous apporter à ce tableau d’ensemble avec vos propres équipes, pour ajouter à la robustesse du secteur commercial ou renforcer le secteur commercial que nous avons ici à Niagara-Hamilton et dans le Sud-Ouest de l’Ontario? Comment pouvons-nous renforcer la grappe économique en utilisant ses systèmes intégrés multimodaux plus solides? De plus, pouvez-vous nous parler de ce que vous faites au juste, au quotidien, qui peut contribuer à ce plan stratégique global?
Commençons par James.
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Merci. C’est une excellente question.
Nous nous sommes rencontrés il y a plusieurs années. Nous avons des conseils des ports maritimes, c’est-à-dire nous, les routiers et différents syndicats actifs dans les transports maritime, ferroviaire et routier. Au cours de la réunion que nous avons eue il y a plusieurs années, nous avons examiné la possibilité d’utiliser cette méthode intermodale dans tout le réseau. Tous les syndicats ont convenu que, pour que les choses fonctionnent et tiennent bon, nous devions envisager des compromis. Nous devons nous pencher sur les ententes à long terme en matière de travail et sur la stabilité.
En ce qui concerne les syndiqués, tout le monde est d’accord. Nous voulons agir. Nous constatons que nous ratons le coche, si je peux dire. À l’heure actuelle, nous voyons des conteneurs passer directement par le canal pour se rendre au port de Cleveland à un rythme plus faible.
À propos des transbordements, le port de Montréal est utilisé à pleine capacité pour la manutention des conteneurs. Il faut transporter ces conteneurs dans notre région et nous donner la possibilité de les expédier par train ou par camion vers le Midwest américain. Nous pouvons le faire à moindre coût et probablement plus efficacement qu’on ne le fait sur la côte Est des États-Unis. Mes excuses à mes partenaires américains.
C’est là que se trouve le rôle des travailleurs syndiqués. Nous voulons conclure des ententes à long terme pour faire progresser le centre logistique, pour faire bouger les choses et garantir la stabilité. Nous sommes déterminés à le faire. On ne peut pas avoir des problèmes de relations de travail tous les deux ou trois ans.
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Je partagerai de nouveau mon temps de parole avec M. Iacono.
Je vais répondre à certaines des questions que mon collègue, M. Jeneroux, a posées un peu plus tôt au sujet du transport du pétrole et des produits pétroliers. Comme vous le savez, c’est une question plutôt importante dans l’Ouest, particulièrement en ce qui concerne l'expansion du pipeline Trans Mountain. Bien des gens déchirent leur chemise lorsqu'il est question de transport transocéanique de pétrole. Pour certains d’entre nous, bien sûr, ce ne sera plus un problème. C’est bien cela, monsieur Aubin?
Quels autres produits est-ce qu’on transporte? Le bitume dilué n'est pas le produit le plus attrayant, mais dans le cas du problème survenu à Lac-Mégantic, c'est du pétrole de Bakken qu'on transportait sur un chemin de fer mal entretenu. Il y a eu une catastrophe là-bas. Nous devons examiner les solutions de rechange.
Qu'est-ce qu'on transporte d'autre à bord des navires à l'heure actuelle qui contribuerait, si on était renseigné, à normaliser l'idée de transporter du pétrole par bateau dans le réseau des Grands Lacs?
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Je vous dirai à qui faire le chèque, si vous voulez nous aider. Ce n’est pas un problème.
Nous avons lancé l’initiative avec nos entreprises membres, nos entreprises partenaires. Comme je l’ai dit, il s’agit de « Devenir un marin ». Cela fonctionne. Nous avons maintenant des apprentis qui vont à l’école pour combler les pénuries, et nous pensons que nous allons atteindre notre objectif. Il y a une pénurie mondiale de gens de mer et l’industrie canadienne fait de son mieux pour y remédier. Nous allons réussir à relever ce défi.
Une chose nous a beaucoup aidés au cours de la dernière année: la rhétorique de l’élimination du cabotage semble avoir disparu, ce qui signifie que nos entreprises sont prêtes à investir dans l’avenir. Lorsque quelqu’un dit qu’il n’y aura peut-être pas de navires battant pavillon canadien dans sept ans, comme on le disait dans le rapport Emerson, il est très difficile pour les entreprises canadiennes d’investir, et il est très difficile pour le grand public et les jeunes de voir un avenir dans le transport maritime.
Nous avons dépassé ce stade, et nous allons de l’avant. Nous en arrivons là où nous devons être. Nous sommes convaincus que nous allons pouvoir combler les pénuries et envisager d'engager des citoyens au lieu de travailleurs étrangers temporaires.
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Bonjour, madame la présidente, bonjour mesdames et messieurs. Je vous remercie de me donner l’occasion de vous adresser la parole aujourd’hui.
Je m’appelle Jim Weakley et je suis président de la Lake Carriers’ Association, dont le siège social se trouve à Cleveland, en Ohio. Au nom de mes membres, je tiens à vous féliciter d’avoir lancé cet important dialogue. Une discussion ciblée et réfléchie sur la chaîne d’approvisionnement canadienne du transport et de la logistique est tout à fait justifiée. Compte tenu de la nature hautement intégrée du réseau nord-américain de commerce et de logistique, ce dialogue doit mettre l’accent sur les questions transfrontalières, le commerce maritime et les possibilités communes entre votre grand pays et le mien.
Pour illustrer à quel point nous sommes interconnectés, lorsqu’un laquier traverse le réseau des rivières Detroit et St. Clair, il traverse la frontière 17 fois. S’il s’agissait d’un pays distinct, le corridor naturel de commerce formé par les huit États des Grands Lacs et les deux provinces canadiennes constituerait la troisième économie en importance au monde. Pour ces raisons, j’interagis régulièrement avec de nombreux représentants du gouvernement du Canada dans le cadre de mon travail.
La LCA a été fondée en 1880 et est l’une des plus anciennes associations commerciales aux États-Unis. Nous représentons les exploitants des navires battant pavillon américain qui naviguent sur les Grands Lacs. Nos membres emploient plus de 1 600 personnes, et nos marchandises génèrent plus de 116 000 emplois, 20 milliards de dollars d’activité économique et 3,7 milliards de dollars en impôts — tout cela en dollars américains. Le système binational de navigation des Grands Lacs crée 237 000 emplois, 35 milliards de dollars d’activité économique et 6,6 milliards de dollars en impôts. Cela permet également aux consommateurs nord-américains d’économiser plus de 3,6 milliards de dollars en coûts de transport.
Nos contributions continues aux Américains et aux Canadiens sont vastes. Nous sommes en faveur d’un accroissement des échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis. Nous recommandons fortement aux deux gouvernements nationaux d’adopter une approche globale à l’égard du corridor de commerce binational des Grands Lacs lorsqu’ils font des investissements, établissent des politiques et prennent des décisions réglementaires. Les mots « harmonisation » et « interopérabilité » sont souvent utilisés lorsqu’il est question du commerce entre le Canada et les États-Unis. La seule façon de réaliser pleinement l’incroyable potentiel économique du commerce entre nos deux pays, particulièrement ici, sur les Grands Lacs, c’est de veiller à ce que les décisions soient prises en tenant compte de ces deux éléments clés.
Une nouvelle stratégie de transport doit tenir compte des besoins essentiels en matière de capacité, comme des services de déglaçage améliorés et plus fiables. Nous devrions également intégrer électroniquement les centres de commandement de la Garde côtière américaine et de la Garde côtière canadienne sur les Grands Lacs, comme ils le font sur la côte Ouest. Pour ce qui est de la réglementation, l’adoption d’une approche binationale à l’égard des émissions atmosphériques, de l’eau de ballast et de la protection des espèces en péril sous l’angle de l’intégration et de l’harmonisation transfrontalières nous permet de stimuler le développement économique et de créer des emplois bien rémunérés des deux côtés de la frontière.
Je vous félicite d’avoir entrepris cette étude importante. Le transport est le lubrifiant qui fait rouler nos économies. Le corridor de commerce binational des Grands Lacs continue d’apporter beaucoup à nos deux pays.
Je serai heureux de répondre à vos questions et de poursuivre les discussions avec les parlementaires canadiens et d’autres représentants du gouvernement.
Merci.
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Bonjour, madame la présidente, bonjour mesdames et messieurs. Je vous remercie de m’avoir invité à comparaître devant le Comité des transports, de l’infrastructure et des collectivités.
Je suis ravi d’être ici, à Niagara Falls, si près du canal Welland, un élément clé d’un corridor de transport national plus grand que, dans son intégralité, jusqu’à l'extrémité du Saint-Laurent, nous appellerons la Voie maritime des Grands Lacs et du Saint-Laurent.
[Français]
Je m'appelle Bruce Burrows. Je suis le président de la nouvelle Chambre de commerce maritime, ou CCM.
La nouvelle Chambre est une organisation qui représente plus de 130 membres du secteur maritime au Canada et aux États-Unis. Nos membres font du travail dans les Grands Lacs, dans la Voie maritime du Saint-Laurent, sur les côtes du Canada et des États-Unis et en Arctique. La CCM travaille à promouvoir une industrie maritime forte et concurrentielle au Canada.
[Traduction]
Avant d’aller plus loin, j’aimerais prendre quelques instants pour inviter personnellement les membres du Comité à participer à la Journée maritime annuelle de la CCM sur la Colline, qui aura lieu cette année le mardi 16 octobre. Les membres de la CCM seront à Ottawa pour défendre l’importance de notre secteur pour les intérêts du grand public canadien. Nous terminerons la journée par une réception publique. Nous communiquerons avec vos bureaux pour vous donner de plus amples renseignements. J’espère avoir le plaisir de tous vous y rencontrer.
Permettez-moi maintenant de souligner l’importance du mode maritime de plusieurs façons, soit son efficacité, sa contribution économique et son empreinte écologique.
En commençant par l’environnement, le mode maritime a une belle histoire à raconter. Les membres de la CCM consacrent leurs efforts à réduire les émissions et investissent dans des carburants de remplacement, par exemple, pour leurs navires. Nous poursuivons notre travail à l’échelle mondiale au sein de l’Organisation maritime internationale, à Londres, pour établir des règles du jeu équitables en matière de normes d’émissions.
À l'instar du secteur du transport aérien, nous sommes mondialisés et réglementés à l’échelle internationale. Si vous comparez les modes de transport, le secteur maritime l'emporte haut la main sur le plan de l’efficacité environnementale. Un litre de combustible peut transporter une tonne de marchandises sur 243 kilomètres par navire, comparativement à 213 par train, et seulement 35 par camion. Du côté des émissions, notre empreinte actuelle est déjà très petite. Un navire typique émet près de 12 grammes de CO2 par tonne métrique par kilomètre, comparativement à 14 pour le rail et à près de 76 pour les camions.
Avec notre nouvel objectif de réduire les émissions de carbone de 50 % d’ici 2050, nous sommes sur la voie de la décarbonisation presque complète dans le mode maritime. À cette grande histoire environnementale s’ajoute l’efficacité du mode maritime. Plus de 90 % des marchandises sont transportées à l’étranger par eau. C’est le moyen le plus efficace de transporter le fret. Avec les bonnes connexions intermodales, nous pouvons maximiser l’efficacité de nos autres partenaires du mode de transport — l’un d’entre eux est ici, le CN —, notamment les chemins de fer et le transport routier. Étant donné que l’ensemble du réseau de voies navigables a une capacité de 50 % et que les volumes de fret du Saint-Laurent ont augmenté de 9 % l’an dernier et de 4 % déjà cette année, nous avons une excellente occasion de tirer parti de ce nouvel élan et d'augmenter la quantité de marchandises transportées par mode maritime pour réduire la congestion sur les autoroutes, tout en gardant à l’esprit que le navire typique représente environ 1 000 camions.
Il y a, je dois le dire, certains défis à la croissance, pour lesquels nous avons des solutions. Je pense en particulier à la nécessité de moderniser et de réformer les services de pilotage, qui sont devenus très coûteux pour les utilisateurs, et à la nécessité de remplacer une flotte vieillissante de brise-glace, comme Jim l’a mentionné.
Au-delà de l’efficacité et de la nécessité d’exploiter les gains récents, quand on regarde les contributions économiques pour l’industrie au Canada, c’est vraiment incroyable. Dans une étude publiée récemment sur les répercussions du mode maritime dans toute la région de la voie navigable, on indique qu’en 2017, au Canada — Jim a parlé du côté américain; c’est la même étude à laquelle nous avons collaboré —, le mode maritime crée plus de 180 000 emplois et nous transportons environ 185 000 tonnes métriques de marchandises chaque année. Cela représente une activité économique d’environ 26 milliards de dollars du côté canadien et des recettes fiscales de près de 6 milliards de dollars dans cette grande région que Jim a qualifiée de troisième économie en importance. Nous sommes en plein milieu d’une économie de 6 000 milliards de dollars. C’est très substantiel.
Comme vous pouvez le constater d’après les chiffres, les eaux intérieures du Canada contribuent largement au succès commercial de notre pays. Ces résultats soulignent l’importance de la voie navigable comme corridor stratégique commercial et de transport, non seulement pour le Canada, mais aussi pour nos partenaires commerciaux aux États-Unis et partout dans le monde. Ce corridor aidera le Canada à accroître ses exportations et à diversifier ses marchés internationaux. Nous espérons que ce corridor vital sera reconnu grâce à des investissements accrus dans l’infrastructure dans la région et à des taux d’utilisation accrus.
Encore une fois, merci d’avoir pris le temps de m’inviter à témoigner aujourd’hui. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
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Bonjour. Je représente l'Algoma Central Corporation. Nous sommes en affaires depuis plus de 100 ans et nous sommes constitués en personne morale au Canada. Nous sommes le plus grand transporteur sur la Voie maritime des Grands Lacs et du Saint-Laurent, avec près de 30 navires qui naviguent exclusivement dans ces eaux, des navires qui ont été construits pour les lacs et la voie maritime et qui ont été optimisés pour l’infrastructure existante.
Nous avons dépensé près d’un demi-milliard de dollars au cours des dernières années pour renouveler notre flotte, ou une partie de notre flotte. De toute évidence, nous avons remplacé les navires plus anciens par des navires plus modernes et plus efficaces, et nous avons amélioré la taille, le rendement du carburant et les émissions.
Notre siège social se trouve à St. Catharines, à quelques minutes d’ici. Nous comptons plus de 1 000 employés, dont au moins la moitié travaillent dans la région de Niagara et le reste au Canada.
En plus de ses activités nationales, Algoma s’est récemment développée à l’échelle internationale grâce à notre expertise dans ce que nous appelons le « transport maritime à courte distance », qui se fait autour des Grands Lacs depuis de nombreuses années, avant même que le terme ne soit populaire. Nous faisons maintenant du transport maritime à courte distance et nous utilisons cette expertise partout dans le monde. Nous possédons ou exploitons plus de 50 navires en Amérique centrale, en Europe et en Asie. Algoma prend de l’expansion et utilise l’expertise de la main-d’oeuvre canadienne pour l’étendre partout dans le monde.
Quant à ce que nous faisons dans la Voie maritime des Grands Lacs et du Saint-Laurent, nous acheminons beaucoup de minerai de fer, tant le minerai canadien extrait dans l’Est du Canada vers la région de Hamilton pour produire de l’acier dans les hauts fourneaux que le minerai extrait au Minnesota, qui traverse la frontière vers Hamilton pour fabriquer de l’acier pour les industries canadiennes. Bien entendu, une partie de cet acier retourne aux États-Unis ou dans la production automobile pour l’exportation aux États-Unis.
Je mentionne cela parce que, lorsque je passe en revue certains des produits que nous transportons, vous verrez un thème. Plus de la moitié des marchandises qu’Algoma touche traversent la frontière. Elles viennent soit du Canada et aboutissent aux États-Unis, soit des États-Unis et finissent au Canada.
Le grain est le deuxième produit en importance que nous transportons. Nous avons plus de 50 chargements de grain à transporter ici en octobre, novembre et décembre, comme on dit. La plus grande partie de cette production proviendra de Thunder Bay et sera entreposée dans des silos de la Voie maritime du Saint-Laurent pour l’exportation, mais une grande partie de cette production est destinée aux minotiers canadiens pour la production de farine et d’aliments au pays.
Nous transportons beaucoup de sel de voirie. Nous sommes le plus grand transporteur de sel de voirie. Nous déplaçons le sel extrait à Cleveland vers la région de Toronto. Nous acheminons le sel extrait à Goderich et à Windsor, en Ontario, vers des endroits comme Milwaukee, Chicago et Green Bay, ainsi que, bien sûr, partout au Canada, jusqu’à Montréal.
Nous déplaçons beaucoup de granulats de pierre pour la construction, ainsi que pour l’utilisation dans les hauts fourneaux afin de retirer les impuretés de l’acier au fur et à mesure de la décomposition du minerai de fer. Nous transportons du laitier pour la production de ciment. Nous transportons du ciment du Canada vers les États-Unis pour la construction. Nous transférons le clinker du Canada aux États-Unis, où il est transformé en ciment à Detroit.
Je vais continuer pendant quelques minutes. Vous saisissez probablement le thème de mon intervention.
Nous transportons les granulats de pierre qui sont extraits en Ontario vers des endroits comme Green Bay, pour l’alimentation des poulets et des choses semblables. Nous transportons aussi beaucoup de pierres extraites aux États-Unis et au Canada, où elles sont utilisées pour leurs propriétés chimiques ainsi que dans le processus de fabrication de l’acier.
Je n’ai pas préparé d’exposé. Faites-moi signe et je conclurai.
J’espère pouvoir répondre à quelques questions plus tard au sujet des goulots d’étranglement à l'égard desquels nous avons des idéese pour les régler. J’ai entendu cela plus tôt. De plus, les gens de mer canadiens sont très importants, évidemment, car ils sont la pierre angulaire de notre industrie. Ce qui est plus important que notre équipement, c’est que nous ayons le personnel nécessaire pour le faire fonctionner. Il serait ridicule de dépenser un demi-milliard de dollars sans avoir formé et qualifié des gens de mer canadiens pour exploiter ces navires pendant les 30 à 35 prochaines années.
Pour ce qui est du pilotage, nous sommes les pilotes autonomes dont Mike a parlé plus tôt. Nous faisons l’autocertification de nos employés. Comme entreprises, nous sommes également à 99,99 % sécuritaires lorsque nous pilotons nos propres flottes. À cette fin, nous travaillons ensemble, en collaboration avec les administrations de pilotage.
Merci.
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Bonjour à tous. Je m’appelle Andrew Fuller et je suis vice-président adjoint des ventes et du marketing pour le transport intermodal intérieur au CN. Nous sommes heureux d’avoir l’occasion de comparaître devant votre comité aujourd’hui pour parler de l’importante question des corridors commerciaux.
La Semaine de la sécurité ferroviaire commence aujourd’hui partout au Canada. Notre équipe de cheminots sera sur le terrain toute la semaine dans de nombreuses collectivités voisines, pour transmettre un message de sensibilisation et des conseils au sujet de notre responsabilité commune en matière de sécurité autour des voies ferrées. Le CN est un fier partenaire de l’Opération Gareautrain, dont la campagne de sécurité ferroviaire 2018 #FINILesVoiesTragiques rejoindra des millions de Canadiens partout au pays. Il y a en fait des panneaux et des affiches dans de nombreuses collectivités où vous pouvez vous engager à appuyer la sensibilisation à la sécurité ferroviaire dans toutes les collectivités du Canada.
Le CN emploie environ 24 000 Canadiens partout au pays et transporte pour plus de 250 milliards de dollars de marchandises sur un réseau ferroviaire nord-américain qui couvre environ 20 000 milles. À titre de rappel, notre réseau s’étend de Vancouver et Prince Rupert, sur la côte Ouest, jusqu’à Halifax, sur la côte Atlantique, et jusqu’à la Nouvelle-Orléans et à Baton Rouge, dans le Sud des États-Unis. Nous desservons des ports sur les trois côtes. Au Canada, nous desservons tous les grands ports, y compris Vancouver et Prince Rupert sur la côte Ouest, et Montréal et Halifax sur la côte Est. Nous desservons également Thunder Bay, transportant du grain et d’autres produits qui circulent sur la voie maritime.
Le CN a une empreinte importante en Ontario, desservant des milliers d’entreprises et soutenant un grand nombre d’emplois locaux. Nous avons les plus grands terminaux en leur genre dans le réseau du CN. Notre gare de triage à Vaughan et notre gare intermodale à Brampton acheminent plus d’un million de conteneurs par année.
Les activités du CN sont très diversifiées, tant en ce qui concerne ce que nous transportons que l’endroit où nous le transportons. Trente-quatre pour cent de notre trafic traverse la frontière canado-américaine, 17 % se déplace au Canada, 25 % est exporté à partir des ports de la côte Ouest et 6 % est exporté à partir des ports de la côte Est. Vous ne savez peut-être pas que le CN exploite également une flotte de navires qui transportent du minerai de fer et d’autres produits dans le réseau des Grands Lacs.
Le CN traverse la frontière canado-américaine à huit endroits, mais nos principaux points d’entrée sont le tunnel ferroviaire du CN entre Sarnia, en Ontario, et Port Huron, au Michigan, et notre franchissement entre Fort Frances, en Ontario, et Ranier, au Minnesota, qui, ensemble, correspondent à environ 85 % de notre trafic transfrontalier. Nous transportons une quantité importante de conteneurs, ce que l’on appelle le trafic intermodal, qui vient de l’Asie par les ports de Prince Rupert et de Vancouver, puis, par Fort Frances, vers le marché américain, à Chicago, à Detroit, et vers le sud, jusqu’à Memphis et au-delà.
Le CN investit massivement pour accroître sa capacité et renforcer son réseau en Ontario. Notre plan d’investissement de capitaux pour 2018 comprend un investissement d’environ 315 millions de dollars pour élargir et renforcer l’infrastructure ferroviaire de l’Ontario. Les investissements en Ontario font partie du programme d’immobilisations record de 3,5 milliards de dollars du CN pour 2018, ce qui représente environ 25 % de notre base de revenus pour 2018 seulement.
Les investissements clés comprennent une nouvelle voie d’évitement sur notre corridor transcontinental dans le Nord de l’Ontario, qui relie Toronto et Winnipeg, et l’agrandissement de la gare de triage intermodale qui améliorera l’efficacité du transport des conteneurs à destination et en provenance des régions du grand Toronto et de Hamilton. D’autres éléments du programme d’immobilisations seront axés sur le remplacement, la mise à niveau et l’entretien de l’infrastructure des voies principales afin d’améliorer la sécurité, la capacité et l’efficacité globales.
Nous travaillons avec tous les ordres de gouvernement pour harmoniser notre capacité intérieure afin de soutenir l’expansion portuaire et la croissance de la population dans les centres de population du Sud de l’Ontario. Pour répondre à l’augmentation de la demande, nous prévoyons investir 250 millions de dollars dans une installation intermodale satellite à Milton, ce qui permettra d’accroître les volumes et d’alléger les pressions exercées par la surcapacité à notre installation de Brampton. Le centre logistique de Milton a été stratégiquement situé pour soutenir l’industrie de la logistique et de l’entreposage dans le secteur Ouest de la région du grand Toronto et de Hamilton. Il soutiendra jusqu’à 1 000 emplois tout en allégeant la pression sur les autoroutes 401 et QEW, que j’ai prises ce matin.
Ce projet est bon pour la circulation des biens et des personnes. Il facilitera le déplacement modal des marchandises du camionnage longue distance vers les trains, ce qui réduira les émissions et la congestion. Le projet fait l’objet d’une évaluation environnementale par une commission d’examen indépendante composée de trois membres, sous l’égide de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale et de l’Office des transports du Canada.
Le CN continuera de prendre des décisions d’investissement qui profitent à la chaîne d’approvisionnement et à ses utilisateurs et de veiller à ce que le produit soit acheminé au marché en temps opportun.
Nous avons hâte de continuer à travailler avec le gouvernement du Canada pour renforcer les corridors commerciaux et, en fin de compte, le réseau de transport à l’échelle du pays.
Merci.
:
J’ai deux points à soulever, si vous me le permettez. Tout d’abord, permettez-moi de dire que nous avons remis à chacun d’entre vous un exemplaire de l’étude de mars à laquelle je faisais référence — c’est le document bleu. Cela démontre clairement, je pense, que tout le corridor maritime est un moteur d’activité important en Ontario et au Québec, en particulier.
Dans ce contexte, vous faites allusion à l’augmentation du nombre de camions, et nous aussi, nous sommes en croissance. J’ai parlé de l’amélioration de 9 % l’an dernier, et elle est déjà de 4 % cette année. L’ouverture de la saison a été assez difficile avec beaucoup de glace, comme mes partenaires ici présents le comprennent très bien. Nous nous attendons à un automne assez robuste et nous sommes en voie de connaître une croissance encore plus importante cette année. Je pense que tous les modes sont en croissance à l’heure actuelle.
Je ne sais pas quelle est la croissance du CN, Andrew, mais je sais que vous êtes en croissance par rapport à l’année dernière.
Ensuite, c’est une question de changement modal, en particulier du côté du camionnage, et de ce que nous pouvons faire pour faciliter un plus grand changement modal. C’est vraiment le coeur de votre question.
Je pense qu’il y a un certain nombre de choses que nous pouvons faire, surtout au niveau provincial, du point de vue des politiques. Nous pourrions peut-être envisager des mesures incitatives et peut-être même dissuasives. Le gouvernement du Québec, si vous ne le savez pas, a mis en place une stratégie maritime très progressiste. Il reconnaît les avantages environnementaux et économiques dont j’ai parlé. Il tient beaucoup à faciliter ce changement modal et, dans la mesure où le gouvernement fédéral peut participer à ce processus, des mécanismes d’imposition pourraient être déployés ici aussi. Je pense qu’il est possible, même au niveau fédéral, de faciliter ce changement.
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Merci, madame la présidente.
Je vais me concentrer sur certains des commentaires qui ont déjà été faits.
En ce qui concerne l’intégration des partenariats transfrontaliers, monsieur Weakley, vous avez dit que nous avons une grappe économique très solide des deux côtés de la frontière, surtout dans la région des Grands Lacs, y compris Niagara-Hamilton et, bien sûr, en Ohio et même jusqu’à la côte Est, au Michigan, en Indiana, puis au Canada, dans la région du Grand Toronto et à Montréal.
Ma première question porte sur la façon dont nous pouvons renforcer cela encore davantage dans le cadre du dialogue que nous aurons sur un corridor de commerce binational comme un seul corridor, et non deux ou trois corridors différents.
Ma deuxième question s’adresse à la Chambre de commerce maritime. M. Burrows a mentionné que nous avons une capacité de 50 % sur la Voie maritime du Saint-Laurent. Comment pouvons-nous régler ce problème? Comment peut-on la porter à 100 %?
Ma troisième question s’adresse à Algoma. Vous avez mentionné qu’il y a des goulots d’étranglement. J’aimerais en savoir plus à ce sujet. C’est la raison pour laquelle nous sommes ici. Le ministre a insisté sur le fait que, dans le cadre du financement et de la planification des corridors commerciaux, il veut nous débarrasser des goulots d’étranglement dans toutes les portes d’entrée et tous les corridors commerciaux du pays. Comment pouvez-vous tous participer à cela ici, à Niagara-Hamilton?
Enfin, je m’adresse aux représentants du CN. Vous avez parlé de la nécessité de régler les problèmes de surcapacité. Je sais que dans ma petite région du monde, nous avons une surcapacité dans une partie de Port Robinson. Cela crée beaucoup de maux de tête pour les résidants, parce que les trains qui traversent la route peuvent parfois prendre jusqu’à une heure, ce qui retarde évidemment le passage à niveau, mais cela exerce aussi une pression sur les services d’urgence s’ils doivent se rendre à certains endroits.
Au bout du compte, étant donné toutes les questions qui ont été posées, j’aimerais aller un peu plus loin et savoir dans quel état d’esprit vous allez vous retrouver lorsque vous répondrez à ces questions, c’est-à-dire travailler ensemble comme un seul corridor commercial, plutôt que de travailler en vase clos, et vous concentrer sur la façon de participer et d'aider à résoudre les problèmes globaux que présente le corridor commercial.
Jim.
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Je vais commencer et parler rapidement, monsieur.
Il y a deux aspects, dont le déglaçage. Si vous regardez les années 1980, sur les Grands Lacs, nous avions 19 brise-glaces entre les gouvernements américain et canadien. Nous en avons actuellement 11. Les États-Unis sont passés de 12 brise-glaces à neuf. Le gouvernement canadien est passé de sept à deux.
Maintenant, et c’est tout à l’honneur des deux gardes côtières, elles gèrent cela comme un système unique. Il y a des Américains qui travaillent dans les eaux canadiennes et vice versa. Le problème, c’est qu’il n’y a tout simplement pas assez de capacité de déglaçage. Au cours de l’hiver 2014, jusqu’à 11 navires se sont échoués dans la baie Whitefish. Environ 20 % du fret total est transporté pendant la saison des glaces, ce qui constitue pour moi le plus gros goulot d’étranglement, et la plus grande occasion d’accroître la capacité du système est d’accroître les capacités de déglaçage.
J’ai aussi parlé de l’intégration des deux centres de commandement. Du côté américain, il y a trois centres de commandement. Au Canada, il y en a un: le centre des opérations régionales à Montréal. Je trouve dommage qu’ils ne soient pas intégrés comme ils le sont à Vancouver. À Vancouver, les Américains et les Canadiens regardent le même écran. Il y a trois raisons principales à cela: la sûreté, la sécurité et l’efficacité. L’efficacité facilite le transport des marchandises d'un côté à l'autre parce que les Canadiens et les Américains ont la même vue d'ensemble. Pour ce qui est de la sécurité, il s’agit d’un renfort opérationnel, et pour ce qui est de la sûreté, encore une fois, c’est la situation opérationnelle commune. Pour que les décisions soient efficaces, il faut que les Américains et les Canadiens aient les mêmes données.
Vous parlez de la capacité, d’une meilleure utilisation, étant donné que nous avons une grande capacité disponible. Permettez-moi de répondre de quelques façons.
Jim a déjà parlé avec éloquence du besoin de déglaçage. Il a tout à fait raison. C’est un gros problème. Les deux flottes des deux côtés de la frontière sont vieilles. Il n’y a presque plus de redondance et de réserve. Chaque fois qu’un navire tombe en panne, ce qui est très fréquent, le ratio des avaries, pour utiliser un terme ferroviaire, est énorme avec notre flotte de brise-glaces.
Le pilotage est une excellente occasion. En fait, je vous encourage tous à communiquer avec le pour lui faire comprendre que la modernisation et la réforme s’imposent depuis longtemps. Allons de l’avant et présentons un projet de loi à la Chambre cet automne ou le printemps prochain pour réformer la Loi sur le pilotage. Nous avons besoin d’un système de pilotage très sûr et efficace, assorti d’une approche harmonisée et réglementaire de part et d’autre de la frontière — c’est exactement ce dont parlait le rapport de Marc Grégoire —, d’importantes réformes de la gouvernance et, surtout, d’une recommandation clé pour la flexibilité du modèle de travail, parce que non seulement les coûts ont augmenté à un rythme effarant, mais les niveaux de coûts ne sont vraiment pas concurrentiels. Nous avons examiné diverses mesures progressives dans le secteur des céréales et nous avons examiné l’industrie des croisières en émergence, et les coûts sont tellement élevés.
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Merci, madame la présidente.
Messieurs, je vous remercie d'être ici ce matin.
Ma première question s'adresse à M. Fuller.
Le Port de Montréal a une approche particulière en ce qui concerne le réseau ferroviaire. En effet, sa compétitivité et sa performance sont liées au modèle Montréal, qui met en avant une certaine indépendance entre le port et les compagnies ferroviaires, dont le CN. D'ailleurs, le financement octroyé par le gouvernement fédéral vise une amélioration de l'intermodalité pour répondre à l'accroissement de la demande.
J'ai trois questions pour vous.
Le réseau du CN est-il en mesure de faire face à l'accroissement du transport ferroviaire de marchandises?
Quels sont les principaux obstacles qui peuvent freiner la fluidité des échanges commerciaux par voie ferroviaire?
Quelles sont les démarches entreprises par le CN pour répondre à ces problèmes?
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C’est une très bonne question. Merci.
Premièrement, oui, nous aimerions beaucoup prendre de l’expansion dans le port de Montréal, comme nous l’avons déjà fait dans ce port et dans de nombreux autres ports du Canada et des États-Unis.
Quant à ce qui doit être fait ou pourrait être un obstacle à la croissance, il faut d'abord s'interroger sur la rapidité de la croissance. S’il y a une bonne planification et un solide dialogue entre les ports, les clients et les transporteurs, comme le CN, cela ne me pose aucun problème. Si la circulation devient trop rapide, nous ne pouvons pas réagir assez rapidement parce qu’il y a beaucoup de choses à faire pour se préparer à la croissance, par exemple de nouvelles routes, l’achat de nouvelles voitures, de nouveaux trains, etc. Avec un préavis suffisant et un dialogue entretemps, il est tout à fait possible de s’adapter, et nous le ferons avec enthousiasme.
Je vais simplement souligner encore une fois un aspect dont il a déjà été question concernant le cloisonnement. Ce qu'il faut surtout savoir concernant l'amélioration de la chaîne d’approvisionnement au Canada, c’est qu’on ne peut pas optimiser la chaîne d’approvisionnement indépendamment du reste. Il doit y avoir une culture commune et un sens de l'engagement pour examiner la situation, prendre des mesures communes et essayer d’améliorer toute la chaîne d’approvisionnement afin de créer la meilleure chaîne d’approvisionnement au monde.
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Monsieur Burrows, tout à l'heure, vous avez fait un commentaire sur lequel j’aimerais revenir, mais j’aimerais d’abord faire quelques brefs commentaires.
M. Jeneroux et moi-même représentons des circonscriptions de l'Alberta. Ce n’est un secret pour personne que les prix du gaz naturel sont extrêmement comprimés depuis quelques années, au point où les producteurs limitent toute nouvelle découverte de gaz.
Nous savons aussi que, si nous voulons collectivement contrôler effectivement les émissions, le plus fort pourcentage d’émissions provient du pot d’échappement. La conversion au gaz naturel pourrait changer considérablement la situation.
Quelqu'un a parlé, je crois que c’était M. Burrows, de l'adoption d'autres sources de carburant pour les navires. Est-ce qu'il y a des possibilités pour le gaz naturel? Est-ce que l'un d'entre vous, dans le secteur du transport maritime, a des conseils à donner aux gouvernements, probablement des deux côtés de la frontière, sur ce que nous pourrions faire pour contrôler les émissions, notamment celles qui sont émises par les camions? Je sais, monsieur Weakley, que c’est énorme aux États-Unis.
J’aimerais simplement connaître vos réflexions et commentaires généraux au sujet des moyens de contrôler les émissions et savoir si le gaz naturel pourrait jouer un rôle à cet égard à l’avenir, que ce soit dans le domaine du transport maritime ou routier, voire même ferroviaire, j'imagine, pour ce qui concerne M. Fuller.
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C’est une excellente question.
La réponse courte est oui. Il ne faut pas oublier que, s'il est vrai que 25 % des émissions de gaz à effet de serre sont attribuables au transport, et surtout au transport routier, qu’il s’agisse d’automobiles ou de camions, il y a peut-être 2 à 3 % d'émissions attribuables au transport maritime. Par conséquent, nous faisons partie de la solution, si on peut passer au mode maritime.
Cela dit, nous continuons de contribuer à ces émissions, et nous faisons de notre mieux pour les réduire. Le GNL ferait partie de la solution. Cette année, nous venons de baptiser deux navires à double combustible de catégorie polaire. Cela peut réduire les émissions de soufre de plus de 99 %, je crois, et il y a aussi une bonne réduction de 20 % des émissions de carbone. Cela ferait aussi partie de la solution pour le carbone. D’autres réductions des particules sont importantes, plus de 30 % sur les particules.
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Je demanderais à nos prochains témoins de bien vouloir prendre place à la table.
J’espère que vous avez réussi à régler ces problèmes pendant que vous étiez tous en discussion. Vance, avez-vous réussi à résoudre certains de ces problèmes?
M. Vance Badawey: Oui.
La présidente: Très bien.
De City of Port Colborne, nous accueillons Scott Luey, directeur administratif; et de la région de Niagara, Jayesh Menon, coordonnateur de la Zone franche.
Y a-t-il un représentant du Partenariat pour le tourisme de Niagara? Il n’est pas ici. D’accord, peut-être arrivera-t-il plus tard.
Messieurs, bienvenue et merci beaucoup d’avoir pris le temps de venir nous parler aujourd’hui.
Monsieur Luey, voulez-vous commencer?
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Certainement. J’ai préparé quelques remarques.
Bonjour, merci de me donner l’occasion de m’adresser à vous cet après-midi. Je suis le directeur général de City of Port Colborne. Nous sommes une petite municipalité d’un peu plus de 18 000 habitants, sur la rive nord du lac Érié, dans la région de Niagara.
L’expérience que j’aimerais partager avec vous aujourd’hui est probablement différente de ce que d’autres vous ont dit. J'aimerais vous parler de l'administration d'une petite municipalité dans un environnement concurrentiel et des initiatives de développement économique, de croissance résidentielle et de prospérité industrielle, commerciale et résidentielle pour notre collectivité.
À Port Colborne, le conseil et le personnel ont pris toutes les mesures qu'il fallait. Ils ont investi dans l’infrastructure, dont l'approvisionnement en eau, le traitement des eaux usées, les loisirs, les routes et les ponts. Nous avons un magnifique nouveau centre de santé et de bien-être, qui comprend deux patinoires de hockey ainsi qu’une piste de marche, une piscine, un gymnase et un centre de conditionnement physique. Les conseils précédents ont créé un parc industriel qui est presque terminé, et la municipalité se prépare à mettre en service davantage de terrains industriels.
Mais ce n’est pas tout. Lorsque le service ferroviaire de notre municipalité a été menacé, nous sommes intervenus pour reprendre les voies et conclure un bail avec un exploitant local. Quand le gouvernement fédéral...
Est-ce que je vais trop vite? Désolé.
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D’accord, je peux aller un peu plus lentement.
Nous avons pris l'initiative dans un autre domaine lorsque le gouvernement fédéral s’est départi du silo céréalier local du lac Érié. La municipalité a pris des mesures pour l’acquérir et a conclu un contrat de location avec un exploitant dans ce cas également.
Parfois, on a l’impression d'être seul par ici. Dans la région de Niagara et à Port Colborne, en particulier, les paliers supérieurs de gouvernement n’ont pas suivi nos efforts. La connectivité routière est nettement insuffisante à Port Colborne, et le canal Welland a été mal administré du point de vue de l’entretien de l’infrastructure existante et du déblocage des terres appartenant à la voie maritime pour offrir des possibilités de développement économique à la municipalité.
Port Colborne est relié aux municipalités voisines, Wainfleet, Welland et Fort Erie, par des routes à deux voies. L’autoroute provinciale 406 se termine à plusieurs kilomètres au nord de la ville. L’accès à la région du Grand Toronto et de Hamilton passe par la 406 et la Queen Elizabeth Way. Ce réseau routier est très achalandé et il est presque saturé pendant les périodes de pointe, mais il n’y a pas d'alternatives en cas de fermeture. Par exemple, jeudi dernier, le Queen Elizabeth Way a été fermé dans les deux directions pendant plusieurs heures, en raison de la chute de lignes électriques. Le goulot d’étranglement est insurmontable pour la circulation des biens et des personnes.
Il y a pourtant une solution. Le couloir prévu antérieur au milieu de la péninsule permettrait de relier le Queen Elizabeth Way entre Fort Erie et Niagara Falls, près de la frontière américaine, aux routes 403, 401 et 402 dans l’ouest de l’Ontario. Il fournirait également un lien redondant vers la région du Grand Toronto et de Hamilton, en parallèle du Queen Elizabeth Way. Le projet doit permettre de relier Niagara, ses entreprises et ses postes frontaliers à la chaîne d’approvisionnement nationale. J’implore le gouvernement fédéral de se joindre à la province pour créer ce lien important dans l’intérêt de tout le pays.
Pour ce qui est de la voie maritime, le canal Welland est l’un des atouts le plus importants de Niagara en matière de transport et de développement économique. Il est administré par la Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent. Le manque d'entretien et l'absence d’amélioration des immobilisations ont eu un effet direct sur le développement économique de Port Colborne. Notamment, au sud de l’écluse 8, près de l’embouchure du canal, il y a une série de quais qui ont été endommagés en raison de la détérioration du calage sous la surface de l’eau. Ces quais représentent des terrains industriels de premier ordre le long du canal, qui pourraient facilement être loués et contribuer à l’emploi et attirer des entreprises dans la municipalité. De plus, près du même secteur, il y a des murs d’amarrage le long du canal qu'on n'a le droit de remplir qu'à des profondeurs insuffisantes pour recevoir de nombreux types de navires, dont des navires de croisière des Grands Lacs qui pourraient amener des touristes au centre-ville.
En plus du manque d’entretien du canal Welland, il y a aussi que le développement économique est entravé par la zone tampon le long du canal, constituée d'un grand nombre de terres appartenant à la voie maritime. La voie maritime a toujours hésité à encourager le développement de ces terres industrielles. Il y a actuellement une pénurie de terres industrielles à Port Colborne et dans la région de Niagara, et pourtant les municipalités de Niagara sont sur la touche, à constater le potentiel des avoirs de la voie maritime sans pouvoir agir pour les exploiter comme des terres d’emploi.
Pour la prospérité de Port Colborne et de la région de Niagara, il est impératif que la voie maritime et le gouvernement fédéral renouvellent leurs investissements dans l’infrastructure du canal Welland et s’engagent à travailler en partenariat avec les municipalités afin de libérer des terrains à vocation industrielle le long du canal Welland. Cet investissement permettra de créer des emplois à Niagara et de créer des actifs de transport multimodal pour former un couloir commercial. Cela permettra d’assurer la fluidité de la circulation des marchandises et de relier la ville et la région à la chaîne d’approvisionnement nationale.
Encore une fois, je vous remercie de me donner l’occasion de comparaître devant vous aujourd’hui.
La municipalité de Port Colborne et la région de Niagara sont prêtes à discuter pour tracer la voie de notre prospérité commune.
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Merci beaucoup de m’avoir invité à témoigner devant le Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités.
Je m’appelle Jayesh Menon et je représente la zone franche de Niagara, située à Fort Erie. C’est la première zone franche établie en Ontario.
Niagara est un poste frontalier international qui comprend un solide réseau de transport multimodal. À une époque où les entreprises du monde entier sont aux prises avec des difficultés de plus en plus grandes liées au transport international de biens et de services, les décisions quotidiennes qui ont une incidence sur le commerce et les systèmes de transport sont cruciales. Par ailleurs, cela donne lieu au concept de zone franche, qui demeure une solution viable et fondamentale pour n'importe quelle organisation.
La zone franche de Niagara est un point d’accès unique à l’information sur les politiques et les programmes gouvernementaux en matière d'exportation qui peuvent améliorer considérablement les coûts d’exploitation et la compétitivité globale d’une entreprise. Il se trouve que la zone franche de Niagara est la première en Ontario. Il y en a neuf au pays. Cette zone permet la promotion des programmes fédéraux, provinciaux et régionaux qui appuient le développement des exportations. À Niagara, ce partenariat a été établi entre la région de Niagara et le Niagara Development Corridor Partnership, un consortium constitué en société des bureaux de développement économique de Niagara Falls, St. Catharines, Welland, Port Colborne, Fort Erie et Lincoln. J'en suis l’intermédiaire, et nous travaillons tous en équipe.
Comme coordonnateur de la zone franche, j’ai un double rôle à remplir. Premièrement, j’aide nos entreprises à se renseigner sur les incitatifs et les débouchés commerciaux liés à l’exportation; je suis donc pour elles un accélérateur. Deuxièmement, je facilite les investissements directs étrangers par l’entremise de missions internes et par le biais de centres commerciaux à l’étranger et, par la suite, je dirige des missions à l’étranger pour des marchés circonscrits.
Une zone franche sert d'abord à aider les entreprises à réduire les coûts administratifs et les fardeaux associés au commerce international en facilitant l’accès aux divers programmes commerciaux offerts aux importateurs et aux exportateurs au Canada. Pour vous donner une idée de ce qui s’est passé au cours de la dernière année et demie, nous avons une base de données consolidée de 400 entreprises de divers secteurs, de services manufacturiers et ainsi de suite. J’ai moi-même communiqué jusqu'ici avec près de 150 entreprises, et, à ce jour, nous desservons 42 clients de la zone franche de Niagara.
Ces services attirent généralement les entreprises qui veulent bénéficier de programmes d’exonération des droits ou des taxes ou qui veulent entreposer leurs marchandises dans un entrepôt sous contrôle douanier, mais nous aidons aussi des entreprises désireuses de pénétrer des marchés étrangers. C’est ce que nous appelons les programmes de développement des marchés. Les entreprises viennent ici pour comprendre l’information relative aux incitatifs et programmes gouvernementaux.
J’aimerais vous lire un message du directeur du développement économique, Domenic Ursini, au nom de la région de Niagara. Il a écrit ceci:
Nous aimerions vous parler de deux stratégies fondamentales englobant le secteur des transports. La première concerne un couloir est-ouest qui irait de la frontière, à Fort Erie, jusqu’à l’aéroport de Hamilton.
C’est ce qu’on appelle le couloir du milieu de la péninsule. Voici ce qu'il dit ensuite:
Cette voie de transport essentielle serait le principal moyen de communication pour les véhicules commerciaux qui transportent des marchandises d’une région à l’autre, y compris à l'exportation. De plus, cela réduirait l'encombrement actuel de la circulation pour les piétons qui veulent se rendre au travail ou venir à Niagara pour profiter de ses nombreux attraits touristiques et de sa beauté. Pour concrétiser cette vision souvent évoquée, il faudra la collaboration de la province et du gouvernement fédéral pour faire avancer l’évaluation environnementale et les engagements en matière d’immobilisations pour la construction. Cela permettra de créer d’autres synergies efficaces entre les économies de Niagara et de Hamilton et favorisera les exportations vers les États-Unis. Ce couloir jouera également un rôle dans les efforts de Niagara pour explorer un centre industriel entre Fort Erie et Niagara Falls, le long du QEW. Nous nous faisons d'avance un plaisir de travailler avec votre comité sur cette initiative très importante.
Il y a aussi la création d’un port commercial ici, à Niagara, le long du canal Welland. En collaborant étroitement avec nos collègues de l’Administration Portuaire de Hamilton, nous nous sommes rendu compte que la demande à cet égard dépasse de loin l’offre actuelle. En fait, l’Administration Portuaire de Hamilton a dépassé sa capacité. Un port à Niagara offrirait un emplacement stratégique pour les activités commerciales en raison de sa proximité logistique avec la RGTH et avec les États de l’est des États-Unis. À moins d’une journée de route, Niagara est située près de deux provinces canadiennes, neuf États américains et environ la moitié de la population américaine. Ce port servirait de moteur économique sur le marché de Niagara et offrirait un autre avantage stratégique aux entreprises étrangères et nationales qui envisagent de se relocaliser pour faire du commerce. Enfin, le port s'inscrirait bien dans la zone franche de Niagara et correspondrait à notre engagement à en faire une zone de libre-échange pleinement fonctionnelle. Encore une fois, nous nous faisons d'avance un plaisir de travailler avec le gouvernement fédéral pour mener à bien ces initiatives économiques très importantes.
Merci.
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Merci, messieurs, d’être ici ce matin.
J’aimerais reprendre là où Matt s’est arrêté, au sujet de l’orientation à venir.
J’ai été maire de Port Colborne pendant 14 ans, et je sais que nous avons élaboré beaucoup de plans stratégiques définissant des objectifs. Nous avons essayé d'y associer des actions parce que d’autres partenaires -- mais je ne donnerai pas de noms parce qu’il y en avait beaucoup -- avaient des plans différents.
Cela dit, j’aimerais vous demander à tous les deux à quel point il est important -- dans un sens, cela semble être le thème de ce matin -- que tous les partenaires se réunissent pour élaborer un plan stratégique pour le couloir commercial. Soyons réalistes: ce couloir est très solide. Il est très solide à tous égards, qu'on parle du canal, de la route, du chemin de fer, de l'endroit, et j’en passe. Mais il faut y accorder un peu d'attention. Il faut travailler du côté des immobilisations, mais aussi du côté du fonctionnement, car cela a à voir avec l’intégration de nos systèmes de logistique et de distribution.
Avec ce plan stratégique en place et l’établissement d’autres objectifs, assortis de mesures concrètes, dont du financement, vers qui devrait-on se tourner pour créer cet environnement? Je crois qu’un témoin précédent a dit que c'était une question de « culture commune et de sens de l'engagement ».
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À mon avis, concernant la zone franche, il est essentiel que les entreprises qui s’installent dans la région de Niagara puissent y trouver deux ou trois choses. La première est, sur le plan logistique, le meilleur mode de transport de marchandises.
À l’heure actuelle, dans la région de Niagara, 80 à 85 % des produits dépendent du marché américain. Par ailleurs, si on s'intéresse aux autres marchés, il faut envisager une stratégie à long terme ou à moyen terme.
À cet égard, il est essentiel que nous ayons ce dont j'ai parlé au sujet du couloir du milieu de la péninsule, c'est-à-dire qu'il faut un lien de transport exclusif à partir de Hamilton. On entre dans le canal Welland, on passe par les chutes Niagara et par Fort Erie et on est relié à Buffalo. Cela fait partie d’un projet important.
Au-delà, si on pense aux entreprises désireuses d’investir dans la région de Niagara, c’est l’un des principaux défis auxquels la région est confrontée. D’abord et avant tout, il n’y a pas de terres industrielles. Si elles envisagent un type de projet entièrement nouveau, elles se trouvent effectivement devant un problème d'investissement. C’est bien beau d'avoir une excellente équipe de sélection de sites, etc. Peut-être arriveront-ils à comprendre ce que cela suppose et comment cette banque de données peut les aider à circonscrire le problème, mais nous sommes toujours dans le noir à ce sujet.
Il est essentiel de cerner les possibilités particulières d’identification des terres industrielles, parce que, si on a une voie de transport commune réservée... je vais vous donner un exemple. Vous connaissez peut-être les Émirats arabes unis au Moyen-Orient. C’était une oasis et un désert il y a 25 ans. Tout ce qu’ils pouvaient faire, c’était relier l’est à l’ouest et devenir un couloir stratégique. Aujourd’hui, Dubaï est devenue l’une des villes les plus reconnues et les plus actives en matière de transport. Ils ont tout simplement créé un lien réservé au transport, qui s’appelle Emirates Transport. Cela a permis à plusieurs grappes industrielles de s’épanouir.
Ce que je tiens à vous demander, c'est s’il peut y avoir un genre de soutien coopératif. Nous devrions tous nous asseoir ensemble et circonscrire les secteurs importants et les synergies que nous pouvons exploiter.
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C’est une très bonne question. C’est classique. Je rencontre constamment des investisseurs de pays francophones, etc.
Ce qui est important, c’est que, à l’heure actuelle, la région est sous-commercialisée. Il y a beaucoup de potentiel. Il ne s’agit pas du marketing dans les villes de l’Ontario. Je vais donner un exemple.
Récemment, il y a eu une cérémonie de lancement d'une entreprise qui fait de l’agriculture intérieure.
Tout ce que les dirigeants voulaient savoir, c’était si, en s'installant à Niagara, il y aurait une liaison plus facile pour entrer aux États-Unis. Au-delà, les entreprises pourraient-elles espérer des incitatifs particuliers pour accélérer leur phase d’incubation, en dehors de l’aide opérationnelle, et, à un moment donné, leur permettre d’avoir des occasions de développer leur marché?
Il ne s'agit pas en particulier de la commercialisation à Niagara, parce que nous avons déjà circonscrit ses difficultés; c'est la région qui est encore sous-commercialisée. Si on en fait judicieusement la promotion, cette région est une excellente occasion pour des entreprises internationales de construire des logements. Qui plus est, si nous pouvons créer des grappes particulières... quand je parle de grappes, il y a des entreprises dans le domaine médical qui ouvrent leurs portes aux formulations médicales, ou qui ont des centres modernes de soins du cancer où il y aura un transfert de technologie de l'international au régional grâce à des investissements, à de l'incubation et à des partenariats avec des entreprises locales.
Il y a effectivement des coûts.
Il est intéressant que vous ayez également parlé des coûts sociaux. Le canal coupe pratiquement notre collectivité, soit un tiers d'un côté, deux tiers de l'autre pour la zone urbaine. Nous avons une très grande zone rurale du côté est du canal. C’est à l'opposé du centre-ville et de l’hôtel de ville.
Nous avons trois ponts sur le canal, et il y en a toujours au moins un en service, sauf pour l’entretien courant. La plupart du temps, les trois sont en service, mais, quand un pont est levé pour laisser passer un cargo, il y a toujours moyen de franchir le canal. C’est important pour nous.
Mais cela a une incidence sur la prestation des services à la municipalité et aux résidents. Les camions de pompiers, la gestion des déchets, qui relève de l'administration régionale, et le transport en commun municipal sont parfois touchés par la circulation sur le canal. Il y a une partie de la ville qui est un peu plus marginalisée -- on y enregistre un peu plus de signes de pauvreté, d’itinérance et de problèmes sociaux -- du côté est du canal, alors que la plupart des services communautaires sont du côté ouest.
Je pense qu’il y a un certain coût social pour la municipalité. Les bibliothèques, les magasins, même les services financiers de détail, etc., sont principalement fournis du côté ouest du canal, et ces résidents vivent du côté est.
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Évidemment. Nous avons un bel éventail d'éléments résidentiels au bord du lac et d'éléments commerciaux et industriels au bord du canal. Nous avons un secteur riverain des deux côtés de la municipalité, en passant par le canal et autour du lac Ontario, et, grâce à cela, nous avons constaté une augmentation énorme de la demande d'habitations résidentielles, particulièrement dans le secteur riverain, mais même pour certains chalets et résidences saisonnières.
Au centre-ville, il y a une zone commerciale piétonnière, des boutiques où une partie du commerce de détail se concentre sur l’aspect riverain. Il y a certainement beaucoup de thèmes nautiques dans notre municipalité, jusqu'à l’hôtel de ville, où nous avons des thèmes nautiques dans nos salles de conseil et dans la façon dont nous avons décoré l’hôtel de ville.
Je pense que les caractéristiques naturelles ont été intégrées à la municipalité. Nous avons également l’une des plus grandes marinas municipales de tout l’Ontario, qui a été construite, je le rappelle, grâce à un partenariat fédéral-municipal. Le gouvernement fédéral était propriétaire de ces terres et les a cédées à la municipalité il y a plus de 30 ans. Nous avons cette marina florissante qui attire des gens de tout le sud de l’Ontario et des plaisanciers américains de passage, etc.
Il ne fait aucun doute que l’impact du canal et du lac sur le développement économique a provoqué ce tourbillon parfait propre à créer une collectivité à la fois résidentielle et commerciale.
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Nous avons un déficit d’infrastructure, comme la plupart des municipalités de l'Ontario, et, je dirais, au Canada. Nous essayons de garantir la sûreté de nos routes et de nos ponts. Nous essayons de remplacer les installations municipales régulièrement. Nous avons un beau centre d’opérations, une bibliothèque et un musée. Ils sont tous très à jour.
C'est au centre-ville que notre infrastructure est la plus délabrée. Nous avons un problème... Nous avons un projet de revitalisation du centre-ville, et tout ce qui est souterrain, dont le système d'approvisionnement en eau, le traitement des eaux usées et les égouts pluviaux, ainsi que les routes, les trottoirs et le paysagement urbain, tout sera prévu. C'est un travail de 32 millions de dollars, qui sera une bénédiction économique pour notre centre-ville.
En fait, cela correspond au triple objectif d’écologisation du centre-ville, avec ces services souterrains, ce qui représente un gain économique pour l’ensemble de notre quartier commercial, et c'est important pour la municipalité, et même si la conception n’est pas encore terminée, on a prévu d'intégrer une infrastructure intelligente dans cette nouvelle construction pour améliorer la connectivité et l’innovation au centre-ville, pour la municipalité, pour les touristes, pour les entreprises, etc.
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Je pense que je viens d’obtenir un consensus.
Bonjour, madame la présidente, et bonjour aux membres du Comité. Je m'appelle Richard Comerford, je suis directeur général régional de l’Agence des services frontaliers du Canada, région du Sud de l’Ontario. Je vous remercie de me donner l’occasion de vous donner un aperçu des activités de l’ASFC ici, dans le Sud de l’Ontario.
La région du Sud de l’Ontario de l’Agence des services frontaliers du Canada couvre tout le sud de l’Ontario et englobe les villes de Windsor, Sarnia, London, Fort Erie, Niagara Falls et les collectivités voisines. La région comprend quatre des cinq principales opérations frontalières terrestres au Canada, avec d’importants ponts internationaux, des aéroports de taille moyenne et des services maritimes. Les services de transport de passagers et de fret sont offerts pour les modes de transport routier, aérien, maritime et ferroviaire.
La région du Sud de l’Ontario est responsable du traitement d’environ 40 % du total national des moyens de transport routier employés par les voyageurs et d’environ 60 % du total national de tous les moyens de transport routier commerciaux.
Le commerce et la sécurité demeurent une priorité absolue pour l’ASFC. L’Agence s’est engagée à faciliter les voyages et le commerce au plus faible risque afin de favoriser la prospérité économique, tout en protégeant les Canadiens contre les menaces touchant la sécurité publique au moyen d’une approche axée sur le risque et appuyée par des renseignements préalables à l’arrivée et des renseignements de sécurité.
Nous collaborons avec nos partenaires nationaux et étrangers chargés de l’application de la loi et responsables de la sécurité pour mettre en oeuvre une stratégie frontalière qui repose sur la technologie, l’échange de renseignements et la biométrie, qui permet de créer une frontière intelligente et sécuritaire. L’ASFC a pris un large éventail de mesures pour accroître sa vigilance et maximiser sa capacité d’évaluer les risques associés aux personnes et aux marchandises avant leur arrivée au Canada. L’information préalable sur les biens et les conducteurs au moyen de systèmes d'évaluation des risques stratégique, tout en tirant parti des technologies et des capacités émergentes, est à l’avant-garde des solutions novatrices visant à réduire les délais de traitement tout en maintenant l’intégrité du mandat de l’ASFC.
Il va sans dire que nous devons gérer l’augmentation des volumes de véhicules commerciaux, la demande de services pendant la haute saison estivale et les événements spéciaux qui se déroulent des deux côtés de la frontière. Au cours des cinq dernières années, notre région a régulièrement traité de 57 à 59 % du total national des véhicules commerciaux, et nous avons le plus grand nombre de transactions fiables au pays.
Sur le plan opérationnel, le pont Ambassador se classe au premier rang en matière de traitement commercial au Canada, avec environ 1,5 million de véhicules commerciaux traités au cours de l’exercice 2017-2018. Le pont Ambassador est suivi de deux autres postes frontaliers terrestres du Sud de l’Ontario pour ce qui est des volumes commerciaux nationaux, à savoir le pont Blue Water et le pont Peace, qui ont traité environ 820 000 et 580 000 demandes, respectivement, au cours de l’exercice 2017-2018.
Pour ce qui est du traitement des voyageurs, le pont Ambassador se classe une fois de plus au premier rang à cet égard, avec environ 2,2 millions de voitures à destination du Canada au cours de l’exercice 2017-2018. Viennent ensuite les activités du tunnel Detroit-Windsor et du pont Peace. Dans l’ensemble, au cours de l’exercice 2017-2018, la région du Sud de l’Ontario s'est occupée du dédouanement d’environ 3,3 millions de véhicules commerciaux, 11 millions de voitures et 25 millions de voyageurs.
Comme vous le savez, le commerce et la sécurité demeurent des priorités absolues pour la région du Sud de l’Ontario de l’ASFC. Cela a mené à des investissements dans un modèle de dédouanement à la frontière s'appuyant sur des moyens technologiques qui permettent de moderniser la prestation des services. Cela comprend nos nouveaux programmes élargis pour les voyageurs et les négociants dignes de confiance, qui permettent d'automatiser davantage l’infrastructure et d'accélérer le passage des personnes et des marchandises à faible risque. Cela comprend également de meilleures capacités d’analyse qui permettent de dépister et d'identifier les cibles à risque élevé.
Notre programme de commerce libre et sécuritaire est un programme de dédouanement commercial conçu pour assurer la sûreté et la sécurité tout en accélérant le commerce légitime entre le Canada et les États-Unis. En juillet 2018, l’ASFC comptait 58 519 chauffeurs actifs ayant accès à la voie rapide. Les voies de chargement rapide sont situées au pont Ambassador et au pont Blue Water, et une voie a été prévue au pont Peace en février 2017 comme voie modulable, utilisable comme voie rapide ou comme voie d’inspection primaire ordinaire.
NEXUS est un programme conjoint de l'ASFC et des Services des douanes et de la protection des frontières des États-Unis qui vise à simplifier le passage aux frontières pour les participants, tout en améliorant la sécurité. II est conçu pour accélérer le processus de dédouanement à la frontière tant canadienne qu'américaine des voyageurs préautorisés à faible risque.
Nous avons des bornes NEXUS libre-service automatisées dans les aéroports internationaux, des voies réservées aux frontières terrestres et des systèmes de déclaration préalable d'arrivée pour le mode de transport maritime. NEXUS permet également d'effectuer un filtrage de sécurité accéléré aux aéroports dans les zones d'inspection de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien ou ACSTA réservées aux voyageurs dignes de confiance. En date de juillet 2018, l'ASFC compte 1,7 million de participants actifs au programme.
Le Manifeste électronique est un programme commercial qui permet de moderniser et d'améliorer le dédouanement des marchandises et les processus commerciaux en augmentant la capacité de l'ASFC à détecter les expéditions qui présentent un risque inconnu ou élevé avant leur arrivée à la frontière et en facilitant le passage des expéditions présentant un faible risque. Le Manifeste électronique exigera que les transporteurs et les agents d'expédition envoient par voie électronique à l'ASFC des renseignements commerciaux préalables sur leurs expéditions.
En ce qui a trait à la simplification du traitement commercial, l'Initiative du guichet unique permet aux importateurs et aux courtiers en douane de présenter une déclaration intégrée des importations par voie électronique à l'ASFC pour les neuf ministères et organismes participants. La déclaration intégrée des importations peut être utilisée pour des marchandises réglementées et non réglementées.
Une autre initiative de transformation clé mise en oeuvre dans la région du Sud de l'Ontario est le programme Corridor sécurisé-négociants dignes de confiance au pont Ambassador à Windsor. Le projet pilote sur le corridor sécurisé consistera à évaluer la faisabilité de l'utilisation d'une combinaison de technologies pour accélérer le passage des expéditions à faible risque admissibles aux voies EXPRESS et à simplifier le traitement primaire dans le secteur commercial. Le projet pilote sur le corridor sécurisé commencera au pont Ambassador, ou la modernisation des voies ainsi que le traitement du transport commercial débutera ce mois-ci. En fait, ils ont déjà commencé.
Encore une fois, la région du Sud de l'Ontario déploie des efforts pour s'assurer que ses frontières permettent les voyages et les échanges commerciaux à faible risque et empêchent les activités criminelles. L'ASFC collabore avec ses homologues de l'exécution de la loi en vue de mettre en oeuvre des stratégies reposant sur des initiatives conjointes et le partage de renseignements afin de sécuriser les frontières du Canada.
Au cours de l'exercice 2017-2018, la région du Sud de l'Ontario a effectué 3 307 mesures de saisie. Les stupéfiants, les drogues et autres produits chimiques constituaient le principal produit de base, représentant plus de la moitié des saisies. Les armes à feu, les armes prohibées et les dispositifs prohibés constituaient la deuxième saisie de marchandises la plus répandue dans la région du Sud de l'Ontario.
De même, au cours de l'exercice 2017-2018, la région du Sud de l'Ontario a rédigé 1 161 rapports d'interdiction de territoire en matière d'immigration.
La région du Sud de l'Ontario travaille en collaboration avec le Centre national de ciblage de l'ASFC dans le cadre d'un projet pilote visant à évaluer la technologie de ciblage dans le secteur commercial du mode routier. Le projet pilote de ciblage commercial a été mis en oeuvre au pont Peace à la fin de juillet 2018. Le projet pilote porte principalement sur l'utilisation d'analyses avancées de données et de nouvelles méthodes de ciblage fondées sur des données probantes et sur le renseignement. Un examen final et une analyse du projet pilote devraient être effectués à la fin de 2018.
Oui, madame?
Je suis directeur général de la binationale Buffalo and Fort Erie Public Bridge Authority, qui possède et exploite le Peace Bridge et les postes de douane au Canada et aux États-Unis.
Le Peace Bridge se trouve au terminus de l'autoroute Queen Elizabeth Way, qui est un corridor économique, commercial et touristique clé. Le Peace Bridge fait actuellement l’objet d’un projet de remise en état autofinancé de 100 millions de dollars américains qui sera achevé en juin 2019. Le corridor de l'autoroute Queen Elizabeth Way dessert quatre ponts internationaux entre le Canada et les États-Unis, soit le Peace Bridge, le pont Lewiston-Queenston, le pont Rainbow et le pont Whirlpool Rapids. Ken vous parlera de ces ponts après moi.
En 2017, le corridor de l'autoroute Queen Elizabeth Way s’est classé au deuxième rang au Canada pour ce qui est du volume commercial et des véhicules de tourisme. On y a dénombré près de 10 millions de passages de voitures, et ce, dans les deux sens.
Quand on compare cela aux autres passages, il est étonnant de voir à quel point la circulation passe sur ces ponts. Les camions commerciaux ont franchi près de deux millions de passages. Environ 85 % de toutes les marchandises échangées entre les États-Unis et le Canada sont transportées par voie terrestre, c’est-à-dire par camion ou par train. De tous les échanges commerciaux entre les États-Unis et le Canada, 54 % sont transportés par camion. Le corridor de l'autoroute Queen Elizabeth Way représente 37 % du volume de camionnage au Canada et représente chaque année des échanges bilatéraux d'environ 80 milliards de dollars.
Bien que le trafic commercial soit beaucoup plus élevé sur le pont Ambassador que dans le corridor de l'autoroute Queen Elizabeth Way, la nature de ce trafic est différente, en ce sens qu’environ 40 à 50 % facilite le commerce automobile au sein des entreprises entre les régions de Windsor et Detroit. La composition des marchandises dans le corridor de l'autoroute Queen Elizabeth Way est beaucoup plus diversifiée que celle du pont Ambassador.
Pour vous donner une idée du corridor, et le député Badawey sera d'accord à ce sujet, sur la Queen Elizabeth Way à Grimsby, à mi-chemin entre Hamilton et Niagara Falls, le débit journalier moyen sur une année ou le DJMA, est d’environ 120 000 véhicules. Sur l’autoroute 401 à Chatham, à mi-chemin entre London et Windsor, il est d’environ 23 000 véhicules, comparativement à 120 000 à Grimsby. C’est en fait un contraste assez impressionnant.
La différence, c’est que l'autoroute Queen Elizabeth Way est non seulement un corridor commercial, mais aussi une route de banlieue et le principal canal touristique reliant la région du Grand Toronto aux attractions de Niagara Falls, aux établissements vinicoles de la région de Niagara, aux plages de Port Colborne et Fort Erie, ainsi qu’aux régions de l’Ouest de l'État de New York et de Buffalo.
L'on a beaucoup parlé de la congestion aux frontières, qu’on appelle souvent le resserrement de la frontière, et de son effet nuisible sur le commerce et le tourisme. L’infrastructure joue certainement un rôle, mais il y a des facteurs beaucoup plus importants dans la fluidité de la frontière. Il s’agit des répercussions des ressources et de la gestion douanières, de la dotation en personnel des postes, dont M. Comerford a parlé, des formalités douanières et de la technologie. Les ponts levants, où il n'y a de postes douaniers à ni l'une ni l'autre des deux extrémités, constituent la meilleure façon de décrire ces répercussions.
Par exemple, si vous venez de Toronto, le Burlington Bay Skyway est à huit voies et l'on y dénombre 150 000 passages de véhicules par jour, soit une moyenne de 18 750 véhicules par voie. Le Garden City Skyway, à St. Catharines, a six voies et l'on y compte environ 90 500 passages de véhicules par jour.
Comparons cela au Peace Bridge, avec 14 500 véhicules, ou seulement 4 800 véhicules par voie, ou même au pont Ambassador avec seulement quatre voies, mais avec 18 836 véhicules, soit 4 700 véhicules par voie. Par voie, le problème ne réside pas dans l’infrastructure au-dessus de la rivière; il s’agit des douanes et des formalités qui existent à l'extrémité des ponts dans l’un ou l’autre pays.
Ce que j’essaie de dire, c’est que les passages frontaliers et les corridors commerciaux exigent une approche pluriministérielle au sein du gouvernement et entre les gouvernements, et pas seulement dans le domaine des transports. Il faut briser le cloisonnement entre les organismes et les gouvernements. Par exemple, le gouvernement fédéral dépense plus de 5 milliards de dollars pour le pont Gordie-Howe, sans compter les coûts d’exploitation, qui ne seront jamais recouvrés par les revenus provenant des péages, alors que l’ASFC n’a pas de fonds d’immobilisations pour un programme de portes électroniques pour NEXUS et a demandé aux exploitants de ponts de payer les coûts d’immobilisations.
Aucune somme n’est affectée à un programme de marketing NEXUS, même si le passage de 25 % à 50 % de l’utilisation de NEXUS éliminerait les retards à la frontière au Peace Bridge et probablement à tous les postes frontaliers.
À la différence du département d’État, Passeport Canada ne délivre pas de cartes de passeport RFID, même si elles permettraient d’améliorer considérablement les délais de traitement des demandes aux postes. Des lecteurs de RFID sont installés sur le Peace Bridge au Canada pour chaque voie d’inspection, grâce à un financement de 50 % provenant du Fonds national des corridors commerciaux, mais il n’y a aucun engagement à l’égard des cartes de passeport.
De même, des permis de conduire munis de RFID sont disponibles, mais le ministère des Transports de l’Ontario n’en fait pas la promotion. Il n’y a pas qu'au Canada qu'il existe des problèmes; il y en a aussi aux États-Unis. Les douanes américaines exigent une réforme de la réglementation pour rendre obligatoire le manifeste électronique pour tous les camions commerciaux et le paiement anticipé obligatoire de leurs droits de passage à la frontière. Encore une fois, cela faciliterait les exportations du Canada vers les États-Unis.
L'on ne fait pas grand-chose pour régler les goulots d’étranglement des corridors commerciaux à l’extérieur des postes frontaliers. Par exemple, le corridor de la Mid-Peninsula Highway dont on parle depuis des décennies pour réduire la congestion du corridor de l'autoroute QEW n’est pas réglé. Le retard en transit est un retard, peu importe où il se produit.
Je remercie le Comité de m'avoir accueilli. J’espère que mes commentaires vous seront utiles dans vos délibérations.
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Je m’appelle Ken Bieger. Je suis directeur général de la Niagara Falls Bridge Commission.
Comme Ron l’a mentionné, nous administrons trois ponts, dont le pont Rainbow, qui est un pont piétonnier. Il s’agit également d’un pont touristique important qui permet de gérer la circulation automobile. Il y a aussi le pont Whirlpool, notre plus vieux pont. Construit en 1898, il s’agit d’un pont pour voyageurs dignes de confiance réservé aux voitures NEXUS. Ensuite, il y a le pont Lewiston-Queenston, qui est probablement le pont le plus important pour notre groupe. Il s’agit de notre pont routier commercial. Il n’y a pas de piétons sur le pont Lewiston-Queenston.
On nous a demandé d’aider le groupe à trouver des façons de maximiser l’efficacité du corridor commercial du Canada. Je vais diviser mon intervention suivant les trois aspects à privilégier selon moi.
Premièrement, il faut s’assurer que la technologie en place est robuste et que le temps d’arrêt est géré équitablement par quelqu’un qui comprend vraiment le coût du commerce. Comme exploitant de poste frontalier entre, disons, l’ASFC et le gouvernement, nous voyons beaucoup de discussions au sujet du commerce, mais il semble y avoir un décalage lorsqu’il s’agit de mettre en oeuvre certaines des mesures qui sont essentielles pour nous à titre d’exploitants de poste frontalier. La technologie joue un grand rôle. Je pense que nous savons tous qu’il y aura des problèmes de dotation en personnel pour ce qui est du nombre d’agents de l’ASFC, et il en va de même du côté américain pour ce qui est des agents du CBP. La technologie prendra le relais. Nous devons combler cet écart d’ici à ce que la technologie s’améliore.
À l’heure actuelle, nous avons des problèmes avec le système d’information préalable sur les expéditions commerciales. Nous avons eu beaucoup de temps d’arrêt au cours des trois ou quatre dernières années. La situation s’est améliorée récemment, mais cela demeure un problème. De meilleures procédures de redondance en place en cas de temps d’arrêt seraient utiles. Ces camionneurs sont coincés à la frontière lorsque les systèmes informatiques tombent en panne.
La transparence et les paramètres seraient également un grand avantage pour nous. Nous sommes un véritable partenaire de l’ASFC. Je dois dire que le groupe local de l’ASFC fait très bien les choses avec nous en notre qualité d'exploitants de poste frontalier. Les relations sont excellentes entre le Peace Bridge et la Niagara Falls Bridge Commission, mais en améliorant les mesures, même à Ottawa, en ce qui concerne les temps d’attente, les temps d’arrêt et ainsi de suite, nous pourrions communiquer entre nous et être tous sur la même longueur d’onde. Ce que je dis dans mon mémoire, c’est qu’une mauvaise information mène à de mauvaises décisions. Si nous pouvons travailler ensemble en fonction des paramètres en place, et si les deux parties s’entendent sur les temps d’attente et leur raison je pense que cette information partagée serait utile. En fait, nous pensons que le financement de la mise à niveau des systèmes informatiques et technologiques créerait un grand avantage, de notre point de vue.
Ron a parlé de la dotation, tout comme Rick. Encore une fois, la dotation en personnel s’est améliorée en ce qui concerne les temps d’attente ici en 2017, mais l'été 2016 a été difficile pour tout le monde.
Beaucoup de choses expliquent cela. La convention collective échappe au contrôle local. Je pense qu’il doit y avoir une certaine communication, une certaine compréhension, lorsque des décisions sont prises. Il était très important que les agents de première ligne aient des armes à feu. Le fait que tout le monde ne puisse pas être sur les voies d’inspection primaire a causé beaucoup de problèmes au port, et la convention collective cause donc un problème.
En fait, à Ottawa, essentiellement... Je pense que cela nous ramène encore une fois à l’écart entre le commerce et ce qui se passe vraiment en première ligne. C’est formidable que tout le monde soit ici et visite le Peace Bridge demain. En réalité, le fait de se rendre là-bas et de voir le commerce et de voir ces camions traverser met vraiment en évidence le lien qui existe entre les sommes d’argent dont nous parlons lorsque ces mesures sont retardées. Cela revient à avoir un personnel adéquat et à le comprendre de première main, sur la voie d’inspection primaire, par opposition à Ottawa, disons, qui ne comprend pas pleinement les répercussions sur le commerce.
Ron a parlé du pont Gordie-Howe. De toute évidence, du point de vue des exploitants de poste frontalier, nous sommes préoccupés par le fait que les ressources de l’ASFC sont actuellement limitées. Les ressources vont-elles se raréfier lorsque le pont Gordie-Howe ouvrira?
En ce qui concerne les problèmes d’immigration des demandeurs d’asile, les conséquences ont touché les exploitants de poste frontalier. Je ne sais pas s’il y a une autre façon de gérer ou d’améliorer l’efficacité. À l’échelle locale, je sais que tout est fait pour trouver différentes options afin d’améliorer les choses.
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Pour répondre à votre question, je crois que vous faites allusion au « resserrement » de la frontière ou à l’augmentation des temps d’attente à la frontière. Je peux aborder quelques aspects pour répondre à cette question.
La première, comme je l’ai mentionné, concerne les ressources. Depuis avril 2017, nous avons accueilli environ 130 nouvelles recrues dans la région. Il s’agit de prendre ces recrues et de s’assurer qu’elles sont placées stratégiquement aux endroits où nous en avons besoin lorsque le trafic augmente. Du point de vue des ressources, cela a déjà été fait, et nous avons vu la différence en nous assurant de respecter les délais d’attente à la frontière.
L’autre aspect concerne la planification. La planification opérationnelle est très importante lorsque vous gérez une organisation comme l’ASFC. Il est important de comprendre tous les facteurs environnementaux et économiques dont nous devons tenir compte. Par exemple, toute augmentation du dollar générera beaucoup de mouvements transfrontaliers. Comme vous le savez très bien dans votre région, les gens vont certainement traverser la frontière pour aller magasiner si le dollar est plus fort ou à parité avec celui du voisin. Nous appliquons un processus de planification dans le cadre duquel nous examinons ce facteur économique.
Nous examinons également les tendances historiques. Nous les examinons sous l’angle mensuel, hebdomadaire, quotidien et horaire. Nous savons exactement, d’un point d’entrée particulier, combien de véhicules passent à cette heure-là, et nous y affectons des ressources en conséquence. Encore une fois, dans le cadre de cette planification, nous essayons de faire preuve d'une certaine souplesse avec nos ressources en les déplaçant d’un endroit à un autre.
Par exemple — et je vous donne quelques exemples anecdotiques —, lorsqu’un événement sportif a lieu, par exemple à Buffalo, il y aura une vague de voyageurs qui reviennent rapidement après un événement sportif. Il s’agit de s’assurer que nous avons les ressources nécessaires au bon moment pour traiter ces demandes.
La même chose peut s’appliquer au commerce. Le pont Ambassador est notre point d’entrée terrestre le plus achalandé pour le commerce. Nous exploitons 13 voies principales commerciales au pont Ambassador, de 9 heures à 21 heures, et toutes les voies sont ouvertes.
Ce sont des moyens que nous envisageons pour aller de l’avant et pour faire face à l’augmentation du volume, mais ce n’est qu’une partie de la solution. L’autre aspect, comme on l’a mentionné, est l’aspect technologique. Nous devons continuer d’examiner les gains d’efficience grâce aux changements technologiques, comme RFID.
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J’ai une autre perspective à présenter. Nous parlons de technologie, de l’orientation de la technologie et du besoin et, clairement, de l’avenir de la frontière. Nous parlons des frontières de l’avenir et des prochaines années. Ce processus est interminable quand on entend parler de ce qui se passe dans le cadre de certains programmes pilotes au Peace Bridge et à Windsor.
Si vous vous demandez ce que vous pourriez vraiment faire pour aider, entre autres, je faciliterais la relation entre l’ASFC et le CBP. J’occupe ce poste depuis un an et demi. Le Peace Bridge a eu la gentillesse d’organiser une réunion une fois par année, avec l’ASFC et le CBP, où nous avons parlé de la technologie et de la façon dont les choses se déroulent. Quand on fait le tour des 25 personnes présentes dans la salle, on voit à quel point les gens sont enthousiastes à l’idée de pouvoir partager des idées sur l’avenir.
Pendant des années, il a semblé qu’il n’y avait pas cette communication, ce lien, entre les deux pays, et il y a des raisons évidentes qui ont à voir avec les aspects juridiques, mais plus le gouvernement, à Ottawa, pourrait encourager cela du côté canadien — et aussi du côté américain — pour qu’un groupe travaille ensemble... Il n’y a aucune raison pour que tous ces cerveaux de la technologie intelligente travaillent tous séparément alors qu’ils pourraient travailler en collaboration dans un tel domaine.
Madame la présidente et membres du Comité permanent, au nom des membres de notre Chambre de commerce, j’aimerais remercier le Comité de nous donner cette occasion de partager notre réflexion au sujet du corridor commercial et de questions de transport connexes dans la région de Niagara.
Je peux vous dire sans détour que le maintien d’une plaque tournante commerciale dynamique et fluide dans le corridor de la péninsule demeure une préoccupation et une priorité absolue pour nos 2 000 membres. Un grand nombre d’entre eux dépendent de ce corridor pour leur survie commerciale, et nous soulignons l’urgence de réfléchir aux problèmes imminents liés à cette route essentielle. Il est clair que le gouvernement fédéral peut jouer un rôle clé à bien des égards.
La principale préoccupation est le couloir du QEW continuellement congestionné qui relie Hamilton aux postes frontaliers des États-Unis, à Niagara Falls et à Fort Erie. Une véritable stratégie canadienne sur le corridor commercial de Niagara devra régler les problèmes de congestion sur les ponts internationaux de Niagara en fournissant l’infrastructure appropriée et des améliorations systémiques aux passages frontaliers afin de réduire les délais croissants à la frontière.
Plus important encore: il faudrait aménager une route au milieu de la péninsule pour régler les problèmes d’engorgement à partir du QEW et pour rediriger la circulation et le commerce vers un lien éprouvé et viable, pour relier Buffalo à Hamilton, l’aéroport de Hamilton et les grands centres du sud-ouest de l’Ontario jusqu’à Windsor et Sarnia.
On a passé des années à peaufiner et à perfectionner des corridors routiers écologiquement sensibles, relativement peu coûteux et efficaces. Il est temps d’agir. À la suite des évaluations environnementales appropriées qui sont en cours, nous encourageons le gouvernement fédéral à collaborer avec la province et d’autres intervenants pour aménager ce lien le plus tôt possible et pour alléger la congestion chronique des véhicules dans le corridor le long du QEW.
En fait, une grande partie de notre transport dépend maintenant de liens rapides et sans heurts entre les différents types de transport. La région de Niagara possède un excellent potentiel à ce chapitre, avec des terres peu coûteuses et appropriées qui peuvent contribuer au développement, et un bon réseau de transport, des voies ferrées, un accès aux côtes et ainsi de suite. Cela pourrait comprendre de nouveaux liens ferroviaires avec les terrains en développement. Nous exhortons le gouvernement fédéral à utiliser ses mandats, ses moyens de pression et son soutien financier pour y parvenir.
Le développement des rives du canal Welland a également été dans une impasse, pour ainsi dire, le long de dizaines de kilomètres de terres industrielles et créatrice d’emplois de premier ordre. Cela doit changer. C’est là que Transports Canada peut jouer un rôle clé en ouvrant ces zones de façon sensible et en les reliant de façon appropriée aux routes de transport commerciales dans le cadre d’une plaque tournante industrielle plus robuste.
Les liens de transport — les voies ferrées et navigables, le camionnage et les liaisons connexes — doivent devenir plus ouverts, transparents et fonctionnels pour assurer notre sécurité et notre prospérité économiques futures. Il n’est plus acceptable non plus de laisser inexploités les terrains industriels et aménageables le long du canal Welland, si nous voulons ancrer la région dans une zone commerciale étrangère d’une manière qui sera robuste et crédible pour les décennies à venir.
Ainsi, l’avenir de la région de Niagara à titre de corridor commercial d’importance nationale pourra être assuré. Les membres de notre Chambre de commerce pourront alors faire des affaires fructueuses, ce qui favorisera vraisemblablement la création de milliers de nouveaux emplois.
Merci de votre temps.
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Merci, madame la présidente, et merci de m’avoir invité.
Comme on l’a mentionné, je m’appelle Patrick Robson. En fait, je suis planificateur professionnel agréé et membre de l’Institut canadien des urbanistes, alors même si je suis actuellement professeur au Collège Niagara, j’ai été commissaire à la planification pour la région de Niagara pendant un certain nombre d’années, et c’est avec la sensibilité d’un planificateur régional et urbain que je présente mes commentaires aujourd’hui.
Tout d’abord, permettez-moi de faire un bref rappel historique. La notion de corridor commercial à Niagara n’a rien de nouveau. En fait, cela remonte à nos premiers peuples. La région était un carrefour de commerce pour les Premières Nations, et des preuves démontrent que, sous la supervision et la surveillance des Neutres, Niagara a été un centre de commerce pendant des centaines d’années. Les Algonquins y venaient d’aussi loin au nord que la baie d’Hudson. Les peuples Seminole de la Floride et toutes les nations qui se trouvaient entre les deux convergeaient vers Niagara qui était en quelque sorte un carrefour commercial pour toute la partie est de l’Amérique du Nord, et cette région a encore une valeur de localisation essentielle.
La moitié des batailles de la guerre de 1812 ont été livrées dans le théâtre de Niagara, et la raison en est très simple: il s’agissait d’un emplacement stratégique pour le mouvement des biens et des personnes; si vous contrôlez la route, vous contrôlez le continent. Peu importe qui peut crier victoire dans ce conflit, il ne fait aucun doute qu’il a servi de fondement à l’édification de la nation des deux côtés de la frontière, et cela a été suivi de plus de 200 ans de coopération binationale sur de nombreux fronts, dont le commerce n’est pas le moindre.
La construction du canal Welland, qui a commencé dans les années 1820, a ouvert l’intérieur du continent au commerce, et cela continue aujourd’hui. En fait, on a dit que si les huit États des Grands Lacs, l’Ontario et le Québec formaient une seule économie, elle serait la troisième ou la quatrième en importance au monde, alors il s’agit toujours d’un endroit réellement essentiel.
Et plus d’un siècle plus tard, en 1974, l’importance du transport des marchandises et des personnes a été reconnue dans le premier plan stratégique régional de Niagara. Plus précisément, on envisageait un corridor au milieu de la péninsule, dont vous avez entendu parler. En termes de planification, je dirais que la mention d’une route au milieu de la péninsule ne représentait pas tant une nouvelle vision qu’une reconnaissance du fait qu’un corridor commercial existait déjà — le tracé général de l’autoroute 20 en matière de routes; l’infrastructure ferroviaire, comme la ligne de Toronto, Hamilton et Buffalo ou THB, toujours en service; et l’intersection critique des deux avec le canal Welland. Cependant, à cette époque, l’économie locale était florissante dans les secteurs de l’acier et de l’automobile, et l’amélioration de ce corridor n’a pas été revendiquée avec enthousiasme. On l’a examiné de nouveau depuis que le paysage économique de la région a été sérieusement transformé par l’exode d’une grande partie de cette activité industrielle.
Cela nous amène à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Les dirigeants locaux, y compris nos amis de l’ouest de l’État de New York, étaient aux prises avec une transition économique semblable. Ils ont entamé de réels efforts pour trouver des moyens de faire la transition vers un avenir économique renouvelé. Par pure coïncidence, au même moment, l’Ontario envisageait de s’adapter à la croissance future dans la région élargie du Golden Horseshoe. Cela comprend Niagara et Hamilton. Les dirigeants locaux ont réussi à convaincre Queen’s Park de reconnaître le lien commercial que représente la région de Niagara, et ce succès s’explique en partie par le fait qu’ils ont pu faire valoir l’existence d’une importante infrastructure de transport — routier, ferroviaire, maritime et aérien. Lorsque le premier plan de croissance de la grande région du Golden Horseshoe a été approuvé, il y avait ce que j’appelle une désignation spéciale pour le centre économique et la porte d’entrée de Niagara, comme on surnomme cet endroit. Cependant, les détails restaient à préciser à cet égard, ce qui présentait en fait une excellente occasion à l’échelle locale.
J’ai eu la chance à l’époque de diriger le personnel responsable du processus, et nous avons eu plusieurs parrains politiques, notamment M. Vince Badawey, qui était alors maire de Port Colborne et qui est maintenant député de Niagara-Centre. Ils ont élaboré tout un système de politiques avec des outils comme des incitatifs financiers, et tout cela a été élaboré dans le cadre du plan relatif à la porte d’entrée. Ce plan repose sur des hypothèses et des objectifs de base, notamment le fait que nous avons plus de 2 000 hectares de terres industrielles exploitables ou réaménageables qui sont entièrement sous-utilisées et l’existence de cette infrastructure multimodale. Le fait de mettre l’accent sur ce que nous faisons bien dans notre économie — la transformation des aliments dans la région, la fabrication avancée et la logistique — a été un élément important de ce processus. De plus, il est entendu que cette porte d’entrée sert les intérêts économiques régionaux, provinciaux et nationaux. C’était en fait le fondement de l’octroi d’une zone de commerce international par le gouvernement.
Les éléments fondamentaux sont tous en place. Nous avons une reconnaissance fédérale, une désignation provinciale, ainsi que des politiques et des outils à l'échelle locale, mais nous devons assurer la coordination et l’intégration de ces infrastructures de transport. Elles se recoupent, mais cela ne veut pas dire que leur interaction approche même quelque peu leur potentiel collectif. Cela fait partie du défi.
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Il me fait plaisir de vous revoir. Merci de m’accueillir, madame la présidente et membres du Comité.
Bonjour. Je m’appelle Tim Nohara et je suis président et chef de la direction d’Accipiter Radar, une entreprise canadienne de haute technologie située ici même à Niagara, au centre du système de transport de la Voie maritime du Saint-Laurent et des Grands Lacs.
Le système de transport maritime est une autoroute maritime binationale, écologique et essentielle qui traverse la porte d’entrée et le corridor de commerce Ontario-Québec. C’est ici que se font environ 70 % de nos échanges commerciaux avec notre partenaire du Sud.
Pour maintenir et mettre en valeur des actifs commerciaux essentiels, Ottawa doit investir, comme il l’a fait en versant 4 milliards de dollars pour la construction du pont Gordie-Howe. Toutefois, notre compétitivité, la création d’emplois, la résilience aux changements climatiques et au terrorisme, la sécurité et la protection de l’environnement ne sont pas seulement des questions de briques et de mortier. Il s’agit aussi d’investir dans un commerce plus intelligent, et un commerce plus intelligent est à la fois plus écologique et plus sûr parce qu’il maintient la fluidité opérationnelle. Avec un petit investissement, le Canada peut se positionner pour devenir le chef de file mondial du transport maritime intelligent ici même, où la logistique du transport intermodal est optimisée en temps réel.
Cet investissement prendrait la forme d’une technologie partagée relative au domaine maritime qui serait utilisée dans les ports, sur les Grands Lacs et la voie maritime partout en Ontario et au Québec. Elle serait accessible à tous les intervenants du secteur des transports afin de fournir un soutien et faciliter la prise de décisions concertées à l’échelle du système.
Nous avons tous connu des embouteillages sur les autoroutes et les ponts. Nous accélérons sur les voies où la circulation est légère, seulement pour freiner, ralentir ou arrêter pendant des minutes ou des heures là où il y a de la congestion. Nous savons que notre temps de déplacement serait sérieusement réduit si la circulation était répartie plus uniformément et si nous réduisions notre vitesse de peut-être 10 % ou 20 %. De plus, on émettrait beaucoup moins de gaz à effet de serre et il y aurait moins d’accidents.
C’est la même chose pour le système de navigation des Grands Lacs et de la Voie maritime du Saint-Laurent. Un navire de charge ou de croisière peut parcourir plus de 3 000 kilomètres entre Québec et Thunder Bay. En cours de route, le navire se déplace à toute vapeur, pour ensuite subir plusieurs ralentissements, souvent causés par des embarcations de plaisance. Cela entraîne un gaspillage important de carburant, lequel représente la majeure partie des coûts de transport. Si les ralentissements étaient prévisibles, les navires ralentiraient lorsqu’ils naviguent dans ces endroits, ce qui permettrait d’économiser du carburant et de réduire les gaz à effet de serre, mais personne ne sait où se trouvent les embarcations de plaisance.
Les embarcations de plaisance sont beaucoup plus nombreuses que les navires sur cette autoroute maritime, tout comme les voitures sont plus nombreuses que les camions de transport sur nos routes pavées. Les embarcations de plaisance sont souvent responsables de ces ralentissements, car elles bloquent involontairement les voies de navigation et l’accès aux quais. Si les capitaines de port et les gestionnaires du trafic maritime savaient où les embarcations de plaisance causaient des obstacles, on pourrait prendre des mesures pour les disperser afin d’éviter les ralentissements.
Parce qu’il y a beaucoup d’incertitude quant au moment où un navire arrivera à son terminal ou à son poste d’amarrage, l’arrivée juste à temps des manutentionnaires logistiques qui chargent et déchargent le fret à destination et en provenance des navires vers un autre mode de transport, comme le chemin de fer ou le camion, n’est pas possible aujourd’hui. Si le personnel logistique pouvait mieux prévoir les heures d’arrivée des navires, il pourrait coordonner plus efficacement les transferts intermodaux. Vous voyez, une expédition plus intelligente exige une compréhension commune en temps réel de la circulation, notamment dans le cas des embarcations de plaisance, afin que les intervenants puissent participer à la gestion du flux, individuellement et en collaboration, dans l’ensemble du système de transport. Investir dans une technologie partagée relative au domaine maritime serait la façon de combler cette lacune critique en matière de sensibilisation à la circulation sur l’autoroute maritime.
Nous sommes un pionnier et un chef de file mondial dans cette technologie, qui combine les systèmes d’information radar et l’analyse des mégadonnées — l’IA — pour fournir un soutien décisionnel aux intervenants afin qu’ils puissent gérer plus intelligemment leurs activités de transport.
Accipiter travaille en partenariat avec les principaux instituts de recherche en logistique du transport au Québec et en Ontario, avec nos entreprises de transport dans tous les grands ports de l’Ontario et du Québec, avec la Voie maritime, le Conseil de la région des Grands Lacs et d’autres. Cela crée un projet technologique prêt à démarrer qui pourrait sérieusement améliorer et mettre en valeur ce système de navigation des Grands Lacs, de la Voie maritime du Saint-Laurent et de la porte d’entrée continentale, et propulser le Canada au rang de chef de file mondial en matière de transport maritime plus intelligent au profit des Canadiens.
Ce projet est également très bien harmonisé avec le plan Transports 2030 du ministre , le plan de protection des océans et l’initiative de protection des Grands Lacs de la ministre .
J’ai hâte de répondre à vos questions.
Madame la présidente, mesdames et messieurs les membres du Comité permanent, je suis Roy Timms, ancien président de la Niagara Industrial Association, et je représente aujourd’hui nos 220 membres, qui fabriquent pour environ un milliard de dollars de marchandises par année. Les membres de notre association ont préparé ce mémoire pour votre examen et nous vous remercions de nous avoir invités.
Nous croyons en l’avenir de la région de Niagara comme plaque tournante commerciale essentielle du Canada et acteur principal pour le bien-être économique de notre pays. La région de Niagara a un potentiel inutilisé considérable et beaucoup trop de possibilités inexploitées. Cette région est bien positionnée comme corridor de transport stratégique de prochaine génération. Nous sommes situés entre le Canada et les États-Unis et nous nous sommes vantés que la valeur du commerce qui a traversé nos frontières en 2015 était de 105 milliards de dollars. Les trois quarts des 34,6 milliards de dollars d’activité économique de la Voie maritime du Saint-Laurent passent par le canal Welland, qui traverse le centre de la péninsule.
Niagara est situé à un jour de route, dans n’importe quelle direction, d’un marché de 140 millions de personnes au Canada et aux États-Unis. Nous avons également été désignés comme la première zone franche de l’Ontario. Niagara est une plaque tournante et un point de transport intermodal de marchandises. Nous avons un potentiel de croissance important. Notre proximité de la frontière canado-américaine est unique. Nous avons un accès terrestre et maritime peu coûteux et un réseau de voies ferrées de première qualité raccordé aux transporteurs ferroviaires américains. Nous avons aussi une voie ferrée de courte distance sur toute la largeur de la péninsule. Nous avons un réseau routier bien entretenu et une qualité de vie abordable et de classe mondiale pour les nouveaux résidents.
Tout compte fait, cela nous donne un avantage unique sur le plan de la localisation et un potentiel énorme de devenir une plaque tournante qui complète les corridors comme ceux du Grand Toronto tout en réduisant la congestion. L’Ontario et le nord-est des États-Unis devraient connaître une croissance soutenue. La région de Niagara pourrait accueillir une augmentation importante du transport des matières premières et des produits finis canadiens pendant des décennies. Nous sommes convaincus que la création de cette infrastructure commerciale à Niagara est un élément important pour assurer le développement et la durabilité des exportations canadiennes.
Nous croyons que la stratégie canadienne sur les corridors commerciaux devrait tirer parti de toutes ces possibilités et de tous ces avantages naturels en apportant des améliorations aux réseaux routier, ferroviaire, de ponts et de voies navigables, en créant des corridors plus accessibles au secteur industriel de Niagara et aux terres d’emploi.
Nous avons sérieusement besoin d’un accès plus rapide et plus fiable à la frontière américaine par les ponts internationaux congestionnés de Niagara. Cela revêt une importance cruciale. Nous envisageons d’aménager une liaison entre Buffalo et l’aéroport de Hamilton et le corridor Brantford — Kitchener-Waterloo — London au moyen d’une route qui serait située au milieu de la péninsule. Il s’agirait d’une nouvelle route qui est à l’étude depuis un certain temps.
Les intervenants conviennent que ce lien puissant réglerait le problème de congestion et qu’il serait un élément stratégique et essentiel au développement économique futur du sud-ouest de l’Ontario. La route proposée au milieu de la péninsule fait l’objet d’une évaluation environnementale. Nous exhortons le gouvernement fédéral à appuyer ce projet et à le financer.
De plus, la stratégie serait liée au développement de parcelles industrielles commerciales situées le long du canal Welland qui sont vacantes depuis beaucoup trop longtemps. Comme vous le savez, une transition majeure est en cours à la Corporation de gestion de la Voie maritime du Saint-Laurent. Celle-ci fait maintenant l’objet d’un examen fédéral quant aux possibilités de développement.
La région de Niagara est une candidate évidente pour ce genre de changement. D’autres ports le long de la voie maritime se sont développés et ont prospéré, mais les terres le long du canal Welland sont demeurées inexploitées pendant la durée de l’accord.
Je ne veux pas blâmer la Corporation de gestion de la Voie maritime pour cette stagnation, parce que l’aménagement du territoire n’est pas son activité principale, mais il est temps de mettre l’accent sur une nouvelle orientation, avec des chefs de file énergiques qui se concentrent sur un actif fédéral sous-utilisé, soit les terrains d’emplois le long du canal Welland.
Une stratégie de corridor commercial dans la région de Niagara devrait également comprendre une stratégie correspondante d’investissement industriel qui crée des emplois pour modifier le zonage des nouveaux terrains...
Pour changer de sujet un tant soit peu, vous en avez parlé et nous en avons fait l’expérience hier sur la route de l’aéroport jusqu’ici. Des témoins précédents ont parlé de la nécessité ou du désir évident d’augmenter le nombre de déplacements routiers, de routes. J’ai perdu le fil, mais je pense qu’il y a eu au moins une, deux ou trois demandes de routes additionnelles possibles.
Est-ce que vous fixez vos priorités en fonction des demandes municipales avant de les transmettre à la province et ensuite au gouvernement fédéral?
Je viens de l’Alberta, et c’est la méthode que nous semblons suivre habituellement, mais il paraît étrange d’avoir des demandes pour de nouvelles routes et que le gouvernement fédéral interviennent ensuite et dise: « Une route, bravo. Maintenant, la province et la municipalité doivent intervenir aussi. » Cela semble aller dans l’autre sens.
Existe-t-il un problème de classement? Désire-t-on changer la façon dont on classe les choses? Je pense qu’il serait utile d’avoir des faits instructifs sur la façon dont cela fonctionne dans la région.
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Merci, madame la présidente.
Je dois d’abord faire la déclaration suivante. Selon la nouvelle norme relative à la nécessité de diversifier nos échanges commerciaux — pour réduire notre dépendance sur le marché le plus évident, c’est-à-dire celui des États-Unis — il est évident que l’Ontario joue un rôle important dans l’économie du Canada sur le plan de notre PIB. Par exemple, lorsque nous prenons en compte un PIB d’environ 795 milliards de dollars ou 56 900 $ par habitant, il est tout à fait évident que nous contribuons au succès économique du pays.
On a mentionné plus tôt à quel point la voie maritime et nos actifs sont sous-utilisés. Il semble que les capitaux sont là, les briques et le mortier, y compris, bien sûr, les incitatifs. Par exemple, cet endroit a été désigné comme zone franche.
Que peut-on faire de plus? Comment reconnaître officiellement le corridor commercial? Comment participez-vous à cela? Quels sont les investissements nécessaires pour améliorer la performance de l’Ontario, ce qui permettra à notre pays de renforcer sa performance en matière de commerce international?
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Je suis d’accord avec mes collègues, mais je souscris à une approche plus adaptée au XXI
e siècle, c’est-à-dire que nous pouvons faire les choses plus intelligemment.
Nous avons besoin d’une largeur de bande suffisante là où se trouvent les points d’étranglement, mais le transport des marchandises par navire vers les ports, en passant par les terminaux, les manutentionnaires logistiques, les camions, les chemins de fer... Nous construisons un nouveau pont important entre Windsor et Detroit, le pont Gordie-Howe. La façon plus intelligente de procéder serait de supprimer la circulation des camions sur les ponts, de la rediriger vers les chemins de fer et les ports. À mon avis, ce corridor pourrait non seulement donner l’exemple à l’échelle planétaire, mais le Canada pourrait devenir un chef de file mondial en matière de logistique et de transport intermodal.
C’est un élément que j’aimerais invoquer précisément en réponse à votre question. Nous pouvons certainement profiter d’une plus grande capacité aux points d’étranglement, mais nous pouvons être plus intelligents pour ce qui est de tirer parti de l’investissement et de la capacité que nous avons.
Ici, à Niagara, en Ontario et au Québec, j’aime envisager cette autoroute marine comme une autoroute marine continentale. Il existe une excellente occasion de tirer parti de ces atouts par le biais d’une circulation plus intelligente des marchandises et des personnes.
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Oui, monsieur, c’est précisément ce que je dis.
Si vous regardez le CIRRELT, au Québec, qui est un institut de recherche de calibre mondial sur le commerce et la logistique, et le Cross-Border Institute de l'Université de Windsor, ici en Ontario, vous constaterez que nous disposons d'une compétence extraordinaire en matière de logistique, qui n'a rien à envier à celle de nos homologues américains et européens quant à la géolocalisation de camions en déplacement. Nous pouvons mettre la géolocalisation au service des camions. Nous savons où ils se déplacent. Nous pouvons établir des modèles pour les points de distribution — l’exportation et l’importation —, qui comprennent les points d’étranglement et la façon de les éliminer. Cependant, nous sommes dans le noir lorsque nous transposons ces liaisons intermodales au domaine maritime. Nous sommes aveugles dans le domaine maritime.
Le CIRRELT et le CBI ont établi un partenariat avec nous. Ils reconnaissent que si nous pouvions recueillir les données massives qui montrent en temps réel et chronologiquement les connexions entre le terminal et la logistique, les routes et les trains, puis que nous les appliquions au domaine maritime en tenant compte des embarcations de plaisance et autres obstacles du domaine maritime, on pourrait en tirer des données. Elles pourraient être extraites non seulement pour assurer la gestion en temps réel de la congestion de la circulation dans l’ensemble du système, mais aussi pour améliorer la conception, en sachant où se trouvent les obstacles, et ainsi en venir à établir des pratiques exemplaires.
Du côté de la recherche, on dit que nous serions effectivement le chef de file, et de loin, dans un monde où personne ne s’est attaqué à ce problème. Nous avons actuellement toutes les pièces du casse-tête.
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Encore une fois, vos observations sont tout à fait justes, monsieur.
Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que nous disposons aujourd’hui d'une technologie pour appuyer ce que nous appelons la connaissance commune du domaine maritime. Elle a été élaborée au cours des 15 dernières années dans le sillage des événements du 11 septembre, mais on commence maintenant à lui trouver des applications dans les domaines du commerce, de l'expédition et de la gestion logistique.
Le gouvernement canadien a des stratégies dans les plus hauts échelons de tous les ministères fédéraux. En fait, le Groupe de travail interministériel sur la sûreté maritime, qui est un groupe de Transports Canada, reconnaît que les partenaires fédéraux doivent mettre en commun leurs connaissances du domaine maritime.
Nous avons la technologie canadienne. Elle a été mise en oeuvre sous forme d'opérations autonomes à petite échelle et nous sommes prêts à aller de l’avant. Elle ne requiert aucune infrastructure de TI autre qu'un téléphone cellulaire, un appareil mobile ou un ordinateur avec accès à Internet. On l'utilise déjà dans certaines zones à l'intérieur du système, par exemple dans le système de navigation des Grands Lacs et de la Voie maritime du Saint-Laurent. Elle est prête.
C'est le fait d’élargir l’infrastructure de façon à voir l’ensemble du système et des connexions — c’est-à-dire la formation, les ports, les exploitants de terminaux, les utilisateurs de la voie maritime, tous les intervenants — et le fait de donner accès à ces outils aux entreprises de transport maritime et à leurs groupes de planification et de marketing qui leur permettra de prendre des décisions dans leur intérêt. Le fait que les chercheurs leur donnent accès à ces données massives leur permettra d’analyser les scénarios récurrents, de comprendre les variations spatiales et temporelles, puis de concevoir des solutions pour atténuer les problèmes et permettre d'établir des pratiques exemplaires dans ces domaines.
C’est une nouvelle source de données. L'extraction de ces données, aussi bien brutes que plus raffinées, constitue littéralement une toute nouvelle industrie.
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Merci, madame la présidente.
Monsieur Robson, je pense que la plupart de mes questions s’adresseront à vous.
J’ai travaillé pour la Greater Vancouver Transportation Authority. Nous avons fait énormément de conception et de planification. Un principe économique demeure: si on observe que l'offre est limitée pour quelque chose et que son coût est maintenu bas, on finit par devoir rationner. En ce qui concerne les routes, le rationnement prend la forme de congestion. On a beau examiner le concept d’une autoroute au milieu de la péninsule, l’expérience démontre qu’en très peu de temps, la circulation générale y prendra toute la place. La question qui se pose alors est la suivante: quelles politiques ou quels mécanismes stratégiques, en plus des mécanismes technologiques, pourrait-on appliquer pour accorder la priorité à une circulation plus hautement valorisée?
Devrions-nous inclure la tarification routière et la gestion de la demande dans un plus grand portefeuille, car il se passe beaucoup plus de choses dans la péninsule et dans la région du Grand Toronto que le simple transport de biens et de services? Beaucoup de gens sont déplacés à cause du coût élevé du logement à Toronto, alors ils s'installent plus loin et veulent faire la navette. Les enjeux sont multiples, mais la logique veut que, si on la construit, eh bien, elle se remplira en moins de deux, à moins qu'on gère la situation. Quelles sont vos réflexions à ce sujet, dans le contexte de cette région?
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Merci beaucoup de la question.
J’ai déjà parlé de la circulation des biens et des personnes. En fait, c’est dans la région métropolitaine de Vancouver que j’ai entendu une expression extraordinaire sur le transport en commun, et c'est qu'il vaut mieux amener beaucoup de gens à quelques endroits que quelques personnes à beaucoup d'endroits. Je crois que la même chose s'applique à votre question. Par exemple, si nous parlons de la façon de transporter des gens et des marchandises, si l'on traite les deux séparément, quelle est la fonctionnalité de ce que nous construisons?
Il n’est pas nécessaire d’aller très loin. On n'a qu'à se tourner vers les États-Unis. Il y a beaucoup d’autoroutes à accès limité. On ne met pas des échangeurs à tous les carrefours possibles, ce qui favorise la densité de circulation que vous soulignez à juste titre. Il existe d’autres outils de politique publique. Il pourrait en fait s’agir d’une sorte de route à péage qui serait disponible. Mais je pense que le plus important est d'en limiter l'accès aux seuls points de jonction les plus importants.
Nous avons parlé du canal Welland. Ce serait une option toute naturelle. Je ne me rendrai pas populaire en le disant, mais je pense que si on mettait l'accent sur l'aspect limité de l'accès, il y aurait peut-être trois, au plus quatre échangeurs dans toute la péninsule. L’équilibre est une chose que nous pouvons gérer et faire valoir, tout en reconnaissant qu'il s'agit encore d'une voie de circulation.
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Nous devrions le faire. Pour utiliser une analogie avec le hockey, pour jouer plus intelligemment, il faut jouer en équipe. Que l'on soit une société de transport, la voie maritime, le gouvernement, les organismes de réglementation ou Transports Canada, nous avons tous un rôle à jouer. C’est un jeu d’équipe volontaire parce que cela nous rend tous meilleurs. Cela se passe à l’échelle du système et de l’entreprise.
Par exemple, il y a la fluidité opérationnelle dont j’ai parlé dans ma déclaration liminaire sur la congestion due aux embarcations de plaisance. Permettez-moi de vous donner quelques exemples de plus.
Nous avons des préoccupations environnementales. Il y a les changements climatiques et les niveaux d’eau élevés. Au cours des dernières saisons, les niveaux d’eau ont été élevés. Que se passe-t-il? Nous avons des navires, surtout étrangers, qui traversent nos eaux pour le commerce. Le niveau de l’eau est beaucoup plus élevé. Nous avons été inondés ici dans la région. Ils peuvent maintenant transporter plus de marchandises. C’est ce qu’ils vont faire. Ils vont transporter plus de marchandises. Ils ne réduiront pas leur vitesse. Maintenant, la puissance des vagues qu’ils créent dans leur sillage cause d’énormes dommages aux infrastructures riveraines. Une partie du transport plus intelligent consisterait à reconnaître le lien entre le changement climatique et les activités réelles.
Il y a beaucoup d’exemples comme celui-ci qui viennent des intervenants, de la communauté elle-même. Il y a les baleines noires. Nous devons faire respecter la vitesse des navires dans les corridors. Il y a de la glace dans cette région. Nous utilisons l’hydroélectricité en Ontario et au Québec. Nous sommes très fiers de notre production d’hydroélectricité, de notre production d’énergie propre. Pouvez-vous croire que l’efficacité opérationnelle de la production d'énergie dans les barrages est liée à la structure sous-marine de la glace pendant les mois d’hiver, et que cela influence la vitesse des navires pendant les périodes de gel?
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Dans cet exemple, je peux dire que c’est surtout la responsabilité du port de se maintenir, de s’améliorer. Ce ne serait pas une affaire pour le gouvernement.
Deuxièmement, si c’est le cas... Je vais parler de mon port à Montréal, que j’ai visité récemment. Ce sont eux qui m’ont amené le concept de ports intelligents. Quand ils ont dit cela, je leur ai demandé s’ils étaient allés à Laval. C’est la circonscription que je représente, l’une des deux villes intelligentes classées.
Si nous mettons l’accent sur les villes intelligentes, sur quoi les ports mettent-ils l'accent? S’agira-t-il d’une ville portuaire intelligente, ou de quoi s’agit-il exactement? Les gens du port de Montréal iront visiter la ville de Laval, la STL, qui est le système de transport urbain, où ils obtiendront beaucoup de renseignements.
Dans ce cas-ci, étant donné que certains ports utilisent déjà la technologie dans une certaine mesure, y a-t-il un partage d’information entre tous les ports du Canada?
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Merci, madame la présidente.
Je n’ai qu’un bref commentaire. Cela rejoint les commentaires de M. Aubin sur la nécessité de faciliter les choses et de prendre les mesures qui s’imposent afin d'inclure cette technologie et ces idées nouvelles dans une proposition de corridor de commerce stratégique taillé sur mesure pour le sud-ouest de l’Ontario et qui s'inscrirait dans le programme national, dans le cadre de la stratégie nationale de transport.
La question que je vous pose est la suivante: cela dit, dans le but de faciliter cette discussion, comment croyez-vous que nous devrions procéder? Qu’est-ce qu’il faut retenir? Comme dans l’analogie du hockey, c'est le « nous » dont nous avons parlé, appliqué à d’autres domaines.
Monsieur Robson, vous avez parlé du transport des passagers. Le train à grande vitesse constitue un autre exemple. Je sais que M. Aubin s’intéresse beaucoup non seulement à la sécurité ferroviaire, mais aussi au transport des passagers.
Quand on y réfléchira en sortant d’ici aujourd’hui, ce sera mardi demain, quelles sont les prochaines étapes que vous attendez? Aussi, à quoi seriez-vous disposé à participer?
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Je vous remercie de la question. J’ai deux ou trois choses à dire à ce sujet.
Premièrement, nous avons entendu le terme « collaboration ». Nous avons de multiples territoires. Ayant travaillé dans un domaine binational pendant plusieurs années, je constate que la première chose à faire, c’est d’établir des objectifs communs. Si l'on arrive à s'entendre là-dessus, le résultat sera le fruit d’un effort concerté.
Mon autre commentaire est que nous avons aussi parlé de l’intégration des systèmes. L’intégration n’est pas qu'un concept. Elle peut aussi être un verbe, alors à un moment donné, il faut une déclaration ferme pour dire, d’accord, on y va. S’il y a des partenaires, des paliers de gouvernement et des représentants de l’industrie qui veulent faire partie de la solution, ils doivent intervenir et agir. Il faut qu'il y ait une volonté collective et, à mon avis, un certain leadership. Pour ce qui est des politiques frontalières et des programmes qui en découlent, je crois qu’elles constituent un bon déclencheur pour ce genre de mesures intégrées.
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J’ai parcouru le pays et nous avons déployé des solutions aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Je suis un fier Canadien.
Une chose que je reconnais, c’est que cette région... La voie maritime des Grands Lacs est plus vaste que Niagara. Il s’agit de toute la frontière de 3 700 kilomètres au centre du corridor commercial de transport, qui touche tous les points sur son parcours, le Niagara étant évidemment au centre. C’est un atout dynamique très précieux.
Je fais du commerce binational et du commerce international. Je veux être ici, mais nous avons besoin que cette région, que toute cette zone soit reconnue pour ce qu’elle est. Je crois aussi que si elle est reconnue, nous serons en mesure d'apporter une contribution à l’échelle nationale et internationale. Nous sommes également actifs sur la côte Ouest, un peu moins sur la côte Est. Grâce à la contribution que nous pouvons apporter en faisant le genre de travail qui a suscité vos questions, et grâce aux données massives et au travail des établissements de recherche ici à Niagara, au Québec et en Ontario, qui sont exportables partout dans le monde, ce que nous pouvons faire est très impressionnant.
J’aimerais que cela soit reconnu. J’aimerais que tous les partenaires soient reconnus. Vous avez parlé des villes intelligentes. Tous les PDG des ports, grands et petits, participent à cette initiative qui constitue un rêve et qu'ils souhaitent faire reconnaître. Si on nous donne cette reconnaissance, je pense que nous pourrions attirer des investissements. La collaboration constitue déjà un acquis.
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Je suis fière de dire que nous sommes l'aéroport qui connaît la croissance la plus rapide en Amérique du Nord. Près de 600 000 passagers sont partis de Hamilton l'an dernier, ce qui constitue une augmentation exceptionnelle de 80 %, que l'on doit à la stimulation du marché par l'arrivée de transporteurs aériens à faible coût. Le gouvernement fédéral a reconnu la demande croissante des consommateurs pour les voyages à faible coût et a permis l'implantation de nouveaux arrivants sur notre marché.
Nous sommes également le plus grand aéroport de fret de nuit au Canada. Nous facilitons le mouvement des marchandises par tout le pays, dans les collectivités du Nord, de l'autre côté de la frontière et vers les marchés mondiaux. En 2017, notre fret a crû de 14 %, grâce au commerce électronique et aux marchandises de grande valeur et à délai critique, comme les produits pharmaceutiques, les denrées périssables et les pièces d'automobile. Nos partenaires sont nombreux et ils ont choisi Hamilton pour son emplacement stratégique, qui sert de lien essentiel entre le réseau terrestre et les marchés mondiaux. Notre région est vaste. À 12 heures de route, on rejoint des marchés clés comme New York, Chicago et Boston.
La croissance crée une demande de services liés à l'aviation. Les installations d'entretien sont en expansion et ont besoin d'une main-d'oeuvre hautement qualifiée, mais limitée. Les promoteurs dans des industries comme la construction aérospatiale manifestent leur intérêt pour la construction sur nos terrains. De nouvelles possibilités sont attribuées au fait que nous faisons partie de la RGTH, la région du grand Toronto et de Hamilton, qui compte une population de 9,2 millions de personnes, même si nous sommes quand même désavantagés par le fait que nous n'avons qu'un seul grand centre de mobilité, alors que les régions métropolitaines de population comparable aux États-Unis en ont au moins deux.
Nous faisons partie du Réseau des aéroports du Sud de l'Ontario, c'est-à-dire un regroupement des aéroports les plus commercialement importants du Sud de l'Ontario. Plus de 110 millions de passagers et plus d'un million de tonnes de fret transiteront par cette région d'ici 2043. Ces possibilités cadrent avec notre vision, qui est d'être reconnu par le monde comme le meilleur point d'accès au Canada pour le transport abordable des voyageurs et des marchandises.
Trois questions clés permettront, avec votre appui, de concrétiser nos possibilités de croissance.
En premier lieu, il faut une bonne infrastructure de transport. À Hamilton, l'activité augmente et l'infrastructure vieillit, et la remise en état des terrains d'aviation coûte cher. Notre activité 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 appuie les activités de détournement des aéroports de Toronto, ce qui ajoute à la pression exercée sur notre infrastructure pour soutenir la région. Le mouvement efficace des personnes et des marchandises aux postes frontaliers et aux contrôles de sécurité est difficile, et l'ACSTA et l'ASFC, soit l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien et l'Agence des services frontaliers du Canada, doivent prendre l'engagement de réduire les goulots d'étranglement. Le gouvernement doit faire de l'infrastructure une de ses priorités clés en appuyant davantage les possibilités de croissance.
En deuxième lieu, il faut réduire les coûts et assouplir les règles. Les structures fiscales américaines sont beaucoup plus basses et font concurrence à celles du Canada. Chaque année, cinq millions de Canadiens traversent la frontière américaine pour s'embarquer avec des transporteurs à faible coût. Rapatrions donc ces voyageurs.
Enfin, il faut une connectivité intermodale intégrée, un réseau terrestre viable reliant nos aéroports à tous les marchés. Le Mid-Peninsule Highway traverserait la partie centrale de la région de Niagara, parallèlement à l'autoroute Queen Elizabeth Way, et rejoindrait l'autoroute 401 pour atténuer la congestion et ouvrir un corridor commercial clé.
Comme la gouvernance est partagée entre les municipalités et la province, il est difficile d'instaurer des plans pour alléger la congestion et coordonner les améliorations. Les camionneurs diront qu'il faut de trois à neuf heures pour passer la frontière. Cela coûte cher. La congestion routière nuit au transport routier rapide et efficace des marchandises, où chaque minute compte.
Le gouvernement comprend l'importance des corridors commerciaux du Canada, qui sont essentiels au succès des affaires sur le marché mondial. Je tiens à le saluer pour son leadership.
L'aéroport de Hamilton est un maillon essentiel de la chaîne d'approvisionnement du Canada. En même temps que les voyages à faible coût deviennent réalité, et que le transport de fret dépasse les prévisions mondiales, certains pourraient considérer nos récents succès comme une expérience. Mais, depuis 1996, sous la gestion privée d'un aéroport que le gouvernement a jugé excédentaire, nous sommes toujours un créateur d'emplois et un moteur économique pour la région.
Avec nos partenaires, qui ont investi et engagé des millions de dollars en installations et en formation pour l'avenir afin d'assurer le succès et de saisir les immenses possibilités du marché, le gouvernement se doit d'investir dans son réseau de transport vital, dont l'aéroport international John C. Munro de Hamilton est un élément essentiel, comme nous l'avons souligné dans notre allocution d'aujourd'hui.
Merci.
Je m'appelle Andy Gibbons. Je suis le directeur des relations gouvernementales et des affaires réglementaires de WestJet. Je suis heureux d'être ici aujourd'hui pour participer à une discussion utile, qui arrive en temps opportun, sur les corridors de transport et le mouvement des personnes et des marchandises.
Au nom de plus de 14 000 employés du groupe WestJet, je vous remercie de l'intérêt que vous portez à la façon dont nos investissements stimulent l'économie de la région, ainsi qu'à nos recommandations sur la politique gouvernementale dans son ensemble.
Nos investissements dans la croissance depuis plus de 22 ans ont entraîné une baisse des tarifs aériens pour les Canadiens, une stimulation globale du marché et une incroyable création d'emplois dans de nombreux secteurs de l'économie, comme l'aérospatiale, le tourisme et le développement économique régional. Notre succès dans un secteur très difficile où les marges sont minces a été arraché de haute lutte.
Aujourd'hui, je vais me concentrer sur nos investissements actuels à l'aéroport international John C. Munro, que nous avons choisi comme plaque tournante de l'Est pour notre transporteur à très faible coût, Swoop. Abbotsford, en Colombie-Britannique, est notre plaque tournante de l'Ouest. La bonne nouvelle, c'est qu'Abbotsford est dans l'Ouest. Quant à Hamilton, cela dépend évidemment du lieu géographique où l'on se trouve. Le service aérien dans cette région a connu des hauts et des bas, mais grâce à notre précieux partenaire, les nouvelles sont très positives. Les intervenants de notre région demandent depuis des années qu'une entreprise investisse et qu'elle développe ce marché. Nous sommes très heureux de participer à la phase initiale de la réponse à ces demandes.
Avant cela, j'aimerais parler brièvement de certains de nos investissements actuels, qui favorisent l'ensemble des corridors commerciaux du Canada, et de la façon dont nous poursuivons ces objectifs.
Premièrement, nous sommes la porte atlantique du Canada. Nous desservons quatre destinations au Royaume-Uni et en Europe à partir de Halifax et de St. John's. À Halifax, nous offrons le service pour Paris, Londres et Glasgow, et le service quotidien pour Dublin, en Irlande. En créant une porte atlantique, nos investissements stimulent le côté aérien des loisirs.
Deuxièmement, nous avons conclu une coentreprise avec Delta Airlines pour le service transfrontalier canado-américain. Cet accord nécessite une approbation réglementaire des deux côtés de la frontière, mais, lorsqu'il entrera en vigueur, il aura un effet positif sur l'intégration des réseaux aériens canado-américains. C'est un secteur de l'aviation qui bénéficiera d'une concurrence et d'un choix accrus et de notre partenariat avec l'une des meilleures compagnies aériennes au monde pour améliorer les liens économiques et les possibilités entre nos deux pays.
Troisièmement, dans quelques mois, nous prendrons livraison de notre premier Boeing 787 Dreamliner. Pour la première fois depuis la faillite de Canadien, le Canada aura deux transporteurs à horaire fixe sur le réseau mondial. C'est un exploit incroyable pour une compagnie aérienne qui a commencé avec trois avions dans cinq villes en 1996. Nous visons à ouvrir davantage le Canada au monde, et le monde au Canada.
Quant à notre investissement actuel dans la création d'une plaque tournante à faible coût à Hamilton, j'ai quelques notes.
Le service a débuté en juin avec le service intérieur seulement pour Abbotsford, Edmonton, Winnipeg et Halifax. En octobre, le service commencera pour Orlando, Tampa, Fort Lauderdale et Las Vegas, alors que décembre marquera le lancement du service entre l'aéroport international John C. Munro de Hamilton et Montego Bay, en Jamaïque. Aujourd'hui nous fonctionnons avec des facteurs de charge de plus de 95 %. Nous voyons beaucoup de voyageurs qui en sont à leur premier vol et nous commençons à voir des plaques d'immatriculation américaines dans le stationnement de l'aéroport de Hamilton. La réalisation est superbe. Nous en sommes très fiers.
En raison de l'élément transfrontalier très particulier ici dans notre région, la politique gouvernementale en matière d'aviation est cruciale. J'ai quelques notes.
L'aéroport de Buffalo se vante ouvertement d'avoir eu deux millions de voyageurs canadiens l'an dernier. Il cite les droits gouvernementaux et les redevances de tiers; il dit que son aéroport a de très faibles coûts d'exploitation; des temps d'attente de 12 minutes à la sécurité; et du stationnement bon marché. Cet écart de compétitivité n'a rien à voir avec notre compagnie aérienne ni avec celles du Canada. Il est entièrement lié à notre structure de coûts et à notre système d'utilisateur-payeur. J'encourage tous les membres du Comité à visiter le site Web de l'aéroport international de Buffalo Niagara, qui n'a pas peur de parler de toute l'activité économique qu'il vient nous chercher. La structure de coûts avec laquelle opèrent les transporteurs aériens canadiens est importante pour la région et son ambition de continuer à se développer.
Compte tenu de cette importance, nous recommandons ce qui suit au Comité, et nous serions heureux de vous soumettre des instances complémentaires.
Premièrement, pour assurer le passage des personnes aux postes frontaliers dans les aéroports du Canada, le Comité devrait recommander un examen des services de facilitation dans une optique d'équité intermodale, de normes de classe mondiale et de compétitivité-coûts. Cela devrait comprendre l'ASFC et l'ACSTA.
Deuxièmement, pour assurer l'accès mondial du Canada aux marchés par la voie des airs, le Comité devrait recommander au gouvernement de se pencher sur la structure de coûts de l'aviation canadienne, en vue de réduire les obstacles à la croissance. Cela devrait comprendre tous les droits imposés aux voyageurs canadiens et être exhaustif.
Je serais heureux de répondre à vos questions à ce sujet.
Je vous remercie de votre intérêt et du temps que vous avez pris pour nous entendre aujourd'hui. Nous attachons du prix à notre relation avec les collectivités et les élus à tous les paliers de gouvernement, et les apprécions.
Merci beaucoup.
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Merci d'utiliser des dollars WestJet pour réserver votre vol.
Des voix: Oh, oh!
M. Andy Gibbons: Nous vous en sommes très reconnaissants.
C'est une grande question. Il y a quelques années, la Chambre de commerce du Canada a dit que le coût des voyages était, pour elle, l'un des 10 principaux obstacles à la croissance économique. Nous n'aimons pas en parler sous l'angle strictement commercial. C'est un enjeu économique plus vaste.
Vous voulez savoir par où commencer. Je pense que nous devons commencer par une étude des redevances et des suppléments de tiers sur les billets canadiens. Alors, nous pourrons avoir la même compréhension de la situation. Transports 2030, le plan de transport du gouvernement, parle de coûts. Il dit que les coûts moins élevés offriront plus de possibilités de voyage et aideront le Canada à attirer plus de voyageurs.
C'est donc un objectif partagé, mais il y a des décisions à prendre. Le fait de lier directement le droit pour la sécurité des passagers en est un exemple. Si l'on examinait de très près l'incidence de la tarification du carbone pour l'aviation, on verrait que c'est probablement le deuxième facteur. Troisièmement, je pense que nous avons hâte de voir des changements possibles à la gouvernance des aéroports et à la reddition de comptes au public. C'était dans le rapport Emerson. Nous nous réjouissons à la perspective d'un changement à cet égard.
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Il ne va pas en Asie. Ses plans de croissance envisagent cette possibilité. Il a 55 accords intercompagnies et de partage de codes avec d'autres transporteurs dans le monde, de sorte qu'il se peut qu'il livre quelque chose de point à point au Royaume-Uni, puis qu'il se rende directement en Asie à partir de ce point.
Côté capacité, Hamilton opère 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et nous n'avons pas de couvre-feu. Nous avons une infrastructure capable d'accueillir tous les aéronefs à fuselage large que nous voyons actuellement, ce qui appuie la croissance du fret passant par l'aéroport. Nous avons certainement une capacité de croissance. Les effets de l'augmentation de l'activité de fret exercent une certaine pression sur notre infrastructure. Nous envisageons de maintenir cela, mais nous sommes en mesure de compléter notre activité de transport de passagers par le fret, habituellement en effectuant des vols de 22 heures jusqu'à l'arrivée de DHL avec le dernier vol, au matin, vers 6 heures.
Le potentiel de croissance est immense. Il y a une connectivité, par contre, une fois que le chargement arrive à notre aéroport par la voie des airs ou qu'il arrive par le réseau routier. C'est là qu'il pourrait y avoir des contraintes plus tard, pour permettre à nos exploitants et à nos partenaires de maintenir leurs plans de croissance. Nous ne pouvons nous concentrer que sur l'infrastructure de l'aéroport, pour nous assurer qu'elle est sécuritaire et efficace pour ces virages rapides. Plus tard, le défi sera peut-être de savoir dans quels délais ces marchandises peuvent arriver à l'aéroport et en partir pour les destinations prévues.
Madame Puckering, vous avez beaucoup parlé — et nous en avons beaucoup parlé aujourd'hui — d'infrastructure: de briques et de mortier, de collaboration, de stratégies opérationnelles, etc. Une des choses que j'ai remarquées dans le passé, surtout dans le secteur alimentaire et aujourd'hui dans notre industrie, avec le fret, l'automatisation et différents terminus, est le besoin et l'avantage de la traçabilité.
M. Nohara a parlé de technologie. Pourriez-vous nous expliquer comment la technologie pourrait faire qu'une traçabilité plus efficiente pourrait être une orientation stratégique à prendre pour l'avenir lorsque nous étudierons notre corridor commercial? S'agissant de l'intégration de la logistique de distribution dans le grand tableau à l'échelle nationale et, par conséquent, à l'échelle internationale, comment la technologie pourrait-elle nous permettre d'être performants et d'améliorer notre performance commerciale dans le monde? Selon vous, quel rôle cela pourrait-il jouer dans la stratégie globale?
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C'est une très bonne question. Il y a quelques éléments différents.
Pour ce qui est du financement de la sécurité, nous avons toujours préconisé que l'argent perçu au titre du droit pour la sécurité des passagers du transport aérien soit affecté directement aux services de contrôle dans les aéroports du Canada. Ce n'est pas ça actuellement. L'argent va ailleurs. La vaste majorité est affectée au contrôle. Je ne veux pas donner une fausse impression, mais il y a un élément qui n'y est pas. Nous avons demandé qu'il soit directement lié, étant donné que c'est le modèle d'utilisateur-payeur.
Quant au recouvrement des coûts pour les services de l'ACSTA, il y avait deux éléments dans le projet de loi . L'un permettait aux grands aéroports de faire l'appoint, et l'autre aux petits aéroports d'acheter ces services. Tant que nous n'aurons pas réglé l'élément dont j'ai parlé au départ, nous n'aimons pas cette tendance. Si le gouvernement offre à d'autres secteurs des services qui sont financés sur les fonds publics, la tendance du recouvrement des coûts a de quoi inquiéter, et elle devrait être particulièrement inquiétante lorsqu'il s'agit des déplacements régionaux.
Votre troisième partie concernait les voyages régionaux au Québec. Cela a été très difficile pour nous. Nous avons annoncé récemment la fin du service entre Montréal et Québec. Ce qui n'est pas typique de notre entreprise. Typiquement, lorsque nous lançons un service régional, les tarifs baissent jusqu'à 50 % et le marché global est stimulé à hauteur de 70 %. C'est vrai dans la plupart des régions du pays. Ce n'est pas vrai pour cette route. Nous en avons aussi abandonné une autre. L'expansion n'a pas été aussi bonne. Nous ne voulons jamais faire cela, mais c'est un marché très difficile pour notre entreprise.
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... combien d'Ontariens sont d'accord pour payer plus cher ailleurs, afin, essentiellement, de compenser ces coûts?
Je ne vous conteste pas. Je ne dis pas que vous passez le chapeau du mendiant. Je pense qu'il serait vraiment nécessaire d'avoir un survol plus complet de l'impact économique, des retombées ou de l'effet multiplicateur de l'offre de l'aéroport, tant sur le plan de la valeur réelle des services que sur le plan social et environnemental. Il ne s'agit pas seulement de réduire les droits, etc. Il faut aussi investir davantage dans l'infrastructure et tout le reste. Je pense qu'il y a un argumentaire à présenter, si l'avantage net ou la valeur nette est là.
Pour cela, nous devrions peut-être en savoir un peu plus sur... J'ai demandé à l'un des autres témoins s'il y avait eu une étude sur l'origine et la destination des camions qui entrent dans la région et en sortent. C'est la même chose pour vous. Où cela va-t-il? Votre aéroport, de fait, est-il positionné géographiquement pour être le plus efficace, ou y a-t-il d'autres gains d'efficience à tirer de ce système également? Cela dépasse votre structure de coûts et tout le reste, mais, encore une fois, d'un point de vue holistique, quel est le plus grand avantage pour la région et pour l'ensemble du Canada?
Dans la région métropolitaine de Vancouver, d'où je viens, l'aéroport YVR a été extrêmement dynamique et a investi dans le transport en commun rapide, par exemple, pour conduire les voyageurs à l'aéroport et les ramener en ville sans qu'ils aient à conduire. On a ouvert un grand centre commercial parce qu'il y a du terrain disponible. Est-ce le genre de choses que l'on envisage ou qui soit à votre écran radar pour Hamilton?
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Votre question portait-elle précisément sur le bruit et les effets sur la santé de l'augmentation de la capacité et du nombre de vols?
C'est une très bonne question. Je ne suis pas très proche de cela dans mon rôle pour ce qui est du bruit et de la gestion du bruit. Je sais qu'il s'est fait beaucoup de travail, et que le ministre et sa prédécesseure dans le gouvernement précédent ont vraiment mis les aéroports du Canada au défi de mieux s'adapter à ces difficultés.
L'une des grandes solutions, bien sûr, est l'achat des avions les plus économes en carburant, les plus modernes et les moins bruyants. Si l'on compare notre Boeing 737 MAX, ou même un Boeing 737-800, à un 600 ou un 200 ou quelque chose comme cela, on voit effectivement une grande différence. Je parle d'une réduction de l'ordre de 10, 20 ou 30 %, tant au niveau des émissions qu'au niveau du bruit.
Nous estimons que l'investissement est la meilleure façon d'attaquer le problème, et cela nous oblige à être rentables et entreprenants. Il y a donc cela, mais je ne peux pas faire trop de commentaires sur les protocoles relatifs au bruit. Nous participons à certaines de ces activités au niveau des associations de l'industrie, mais je me ferai un plaisir de vous trouver plus de renseignements à ce sujet.
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Je vais seulement vous lire ce que dit l'aéroport de Buffalo et quelle est sa proposition de valeur.
Il y a deux éléments sur son site Web: « Gagner du temps » et « Économiser de l'argent ». Sous « Gagner du temps », on lit: « Le temps d'attente moyen au point de contrôle de Buffalo est de 12 minutes seulement. Si vous partez de l'aéroport Pearson de Toronto, on vous demande d'arriver trois heures avant votre vol. » Ce n'est pas la même chose à Buffalo. « Pas d'autre arrêt pour les douanes et l'immigration. » C'est pour les destinations américaines. Le choix est positionné. J'ai l'air de lui faire de la publicité, et je vais m'arrêter là.
Ce qu'on dit à Buffalo, c'est que, pour un vol transfrontalier au départ de l'aéroport Pearson, il faut passer par le prédédouanement, etc., alors que pour un départ de Buffalo, il suffit de traverser la frontière avec sa carte NEXUS, et l'infrastructure est là. Ensuite, on est à Buffalo, libre et sans tracas, avec un sandwich Chick-fil-A. Et l'aéroport international de Buffalo Niagara se trouve à quelques milles à peine de la frontière canadienne et de l'autoroute Queen Elizabeth Way.
Côté finances, on dit que l'aéroport de Buffalo vient au 23e rang aux États-Unis pour les tarifs aériens les plus abordables. Le stationnement ne coûte pas cher. Il n'y a pas de taxes ni de droits internationaux pour les vols à destination des aéroports américains, parce que ce n'est plus un vol international. Voilà. Ce sont quelques facteurs de la dynamique particulière du marché que nous devons examiner, et cette dynamique se fait sentir ici comme partout ailleurs au pays.
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J'aimerais revenir sur ce que j'ai dit plus tôt aujourd'hui. Pour ce qui est de certaines des questions que le Comité posait, j'ai bien remarqué qu'il faut reconnaître qu'une frontière est une rue à deux sens. Ainsi, même si le Comité s'attache à ce qui se passe au Canada, en tant que gardiens de la frontière internationale, avec cinq membres du conseil nommés par le gouvernement du Canada et cinq autres nommés par l'État de New York, nous sommes les propriétaires pour le service Customs and Border Protection, le CBP, et l'ASFC.
Nous travaillons actuellement avec diligence avec le CBP pour relocaliser au Canada certaines de ses opérations douanières du côté américain en vertu de l'accord de prédédouanement. Par contre, nous ne déplaçons pas de personnel car, malgré ce dont il est question dans l'accord de prédédouanement, à la frontière terrestre, il est très clair que les douanes américaines n'ont pas de pouvoir d'arrestation ni de pouvoir d'application générale de la loi. C'est comme dans les aéroports, sauf que dans les aéroports, on fait appel à la GRC. Cela n'est pas acceptable à la frontière terrestre, parce que, lorsqu'il s'agit de voitures et de camions chargés de diverses choses, le CBP doit avoir tous les pouvoirs d'exécution.
Nous essayons d'avoir tous les éléments de ce que nous appelons l'inspection préalable, c'est-à-dire les lecteurs de plaques d'immatriculation, la reconnaissance faciale, les données biométriques correspondant à une carte EXPRES, et l'inspection radiographique des camions. Tout cela se trouvera au Canada, et nous travaillons avec le CBP parce que nous avons les terrains des deux côtés de la frontière. Nous demandons au gouvernement du Canada l'assurance que la loi nous permet de faire ce que nous faisons. Nous croyons avoir ce pouvoir en vertu de l'accord de prédédouanement, mais il y a certains éléments pour lesquels nous aurons besoin d'aide.
Par exemple, ce que les douanes recherchent comme procédure normale d'exploitation, tant à la frontière mexicaine qu'à la frontière nord, c'est une inspection non intrusive au passage, ce qui signifie qu'un camion peut passer dans une installation de radiographie où la dose de rayonnement dans la cabine est très faible, comme 1/400 d'une radiographie dentaire, alors que la remorque subit la pleine puissance.
Nous ferions tout cela au Canada, sauf que nos lignes directrices ne permettent pas ce type d'inspection. C'est un détail technique, mais cela ferait une énorme différence dans le service de la frontière.
Il est important que le comité des transports et l'ASFC, la sécurité publique et les autres entités fédérales reconnaissent que la législation au Canada doit tenir compte de la réalité frontalière, parce que cela a une incidence sur les exportations canadiennes à destination des États-Unis.
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Merci, madame la présidente.
Une question a été posée plus tôt, je crois, à Ron, au sujet du personnel des douanes dans les esplanades. Pour notre nouvelle travée, la seule chose que nous avons à faire, c'est construire le pont. Le nouveau pont à six voies sera relié à l'esplanade douanière existante. Nous allons apporter des modifications à l'esplanade commerciale de l'ASFC du côté canadien.
À l'heure actuelle, un camion à inspecter doit être escorté sur quatre kilomètres jusqu'à une installation hors site, ce qui pose évidemment un problème de sécurité. L'ASFC demande depuis longtemps que nous ramenions l'opération à l'esplanade, ce que nous allons faire. C'est l'une des phases du projet.
Il n'y aura pas d'autre personnel de l'ASFC parce que le pont est simplement relié à l'esplanade existante. J'ai travaillé 10 ans au pont Blue Water. Nous avons fait la même chose lorsque ce pont a été jumelé. Il était relié à l'esplanade des douanes existante. C'est pourquoi notre projet ne coûtera que 500 millions de dollars, parce qu'il s'agit seulement du pont et de l'esplanade.
Ron a abordé quelques points. Je pense qu'il y a quelque chose à noter au sujet des volumes de trafic transfrontalier. Nous faisons tous partie de la Bridge and Tunnel Operators Association, qui a un site Web où se trouvent toutes les statistiques. Nous lui envoyons tous nos statistiques, pour une mise à jour mensuelle.
Pour votre gouverne, entre 2000 et 2017, à notre pont, le trafic automobile a diminué de 50 % et, au cours de la même période, le trafic de camions a diminué de 27 %. Ron a fait allusion à certaines des raisons qui expliquent cela, avec le changement dans le secteur manufacturier. Au pont Ambassador, bien sûr, nous sommes très présents dans le secteur automobile. Il est un gros utilisateur de notre pont, qu'il s'agisse de fournisseurs de produits finis ou de produits de volet un, de volet deux ou de volet trois. C'est très important et je pense que depuis le début de l'année, il n'y a pas grand changement. Pour tous les ponts et tunnels, pour les exploitants des passages Ontario-Michigan, Ontario-New York, de 2000 à 2017, le trafic automobile est en baisse de 38 % et celui des camions de 20 %, de sorte que le trafic total a reculé d'environ 35 %.
Pourquoi le trafic automobile est-il en baisse? Le phénomène s'explique par une combinaison de divers facteurs. L'Initiative relative aux voyages dans l'hémisphère occidental, que les États-Unis ont lancée en 2009, rendait obligatoire le passeport ou NEXUS. Cela a éliminé beaucoup de voyages spontanés par-delà la frontière, de voyages de personnes voulant simplement aller au concert ou au restaurant. Si un voyageur du sud des États-Unis se trouvant dans la région de Detroit se disait: « Allons donc faire un tour au Canada », il n'a probablement pas de passeport.
Chose plutôt intéressante, les Canadiens représentent environ 75 % du trafic transfrontalier de voitures, ce qui a eu une grande incidence sur les achats transfrontaliers. Je le sais parce que j'ai une femme et deux filles et que je vis tout près de la frontière. C'était une grosse affaire dans les années 1990, car nous n'avions pas de Target ni de Lowe's au Canada à l'époque. Aujourd'hui, nous avons accès à tout cela au Canada. La raison pour laquelle nous allions aux États-Unis, c'est qu'on y trouvait de la variété et de meilleurs prix.
Bien sûr, cela fluctue considérablement avec le dollar canadien — s'il est en baisse. J'avais l'habitude de dire que, si je me rendais à Windsor et demandais à quelqu'un quel est le taux de change, on me le dirait probablement. Si vous allez à Detroit et que vous posez la question, on vous dira: « Le taux de change de quoi? » Les Canadiens suivent la situation de près et ils sont très au courant.
Au Peace Bridge, pendant ce temps, le trafic automobile est en baisse de 39 % et celui des camions de 19 %. À Queenston-Lewiston, le nombre des voitures a reculé de 27 % et celui des camions de 22 %. Voilà certaines tendances intéressantes.
Ron a expliqué que ce ne sont pas les voies du pont qui posent problème. C'est très juste. M. Comerford, de l'ASFC, a dit qu'il y a 13 voies pour les camions au pont Ambassador qui entrent au Canada. Je peux vous dire que lorsque chacune de ces 13 voies est ouverte au bon moment, je peux aller me coucher parce que la circulation est fluide. Si l'on en ferme une seule, cela refoule 50 camions par heure, sur une distance de plus d'un mille, sur l'autoroute.
De nos jours, les refoulements que nous observons — comme les autres exploitants pourront vous le dire — ne sont pas tant attribuables aux volumes. Il n'y a pas assez de personnel. Les ordinateurs tombent en panne. C'est comme si tout le monde se rendait à l'épicerie et qu'un ordinateur tombait en panne. Le petit commis ne sait pas compter la monnaie à vous rendre parce que tout est fait pour lui. Il doit passer en mode manuel, ce qui ralentit les choses considérablement. Ces choses-là nous inquiètent.
Le gouvernement canadien et le gouvernement américain ont parlé de l'importance du commerce pour les deux pays. Il faut passer de la parole aux actes. Il faut financer l'ASFC, que ce soit pour le personnel ou pour la technologie. M. Comerford a parlé de certaines des nouvelles technologies que nous testons au pont Ambassador, par où des camions entrent au Canada.
Il ne dira pas ces chiffres, mais je vais vous les donner. Il faut environ 60 secondes à un camion rapide pour dégager la ligne d'inspection primaire. Avec ce nouveau corridor sécurisé — et je l'ai vu à ses débuts — il faut environ 23 secondes. Trois camions peuvent passer là où un seul pouvait passer auparavant. C'est une énorme différence. Cela leur permet aussi de réduire le personnel. On économise sur leurs ressources en utilisant la technologie et les programmes des négociants fiables.
Nous travaillons avec tous les intervenants à la frontière. Nous travaillons avec l'ASFC et le CBP car nous voyons les choses aller dans les deux sens. Nous siégeons à quelques groupes de travail avec chaque organisation sur la façon d'améliorer les choses à la frontière. Nous ne nous plaignons pas. Ron fait ses diatribes de temps à autre, mais nous travaillons avec lui à chercher des moyens de gagner quelques secondes à chaque inspection. Quand nous avons 12 000 camions et peut-être 12 000 voitures par jour, cela fait une grande différence.
Ce sont quelques points que je voulais signaler.
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Merci, madame la présidente.
Merci encore au Comité permanent. Nous vous sommes reconnaissants d’être venu dans la région de Niagara. Je vous en remercie.
Je tiens simplement à indiquer pour mémoire que la Ville de Welland soutient et s'aligne sur les autres municipalités de Niagara et les autres intervenants clés que vous avez entendus aujourd’hui qui veulent vraiment concevoir un plan qui fera de Niagara un corridor de commerce clé de l’économie canadienne ainsi qu’une porte d’entrée vers les marchés mondiaux. Pour y arriver, nous devons éliminer certains goulots d’étranglement du système et pour cela, nous avons besoin du soutien du gouvernement fédéral et d’autres partenaires.
Dans le cas de Welland, je dirais que nous avons connu un certain regain de vie ces dernières années. Welland, comme d’autres lieux de production industrielle, a été durement touchée, il y a 10 ou 15 ans, lors de la restructuration et de la récession à l'échelle mondiale, mais au cours des trois dernières années, elle a réussi à attirer près de 1,5 million de pieds carrés de nouveaux espaces industriels. L’une des entreprises qui a déménagé à Welland, c'est GE. Elle a depuis vendu son usine à Advent International, mais le fait est là: Welland et Niagara offrent les programmes, les incitatifs, la proximité de la frontière américaine et la main-d’oeuvre qui permettent d'attirer des entreprises de cette envergure.
Les entreprises attirées par Welland et celles à venir aiment Welland et Niagara. Elles aiment avoir d’autres options que la QEW. Elles aiment avoir une option ferroviaire. Elles aiment avoir une option maritime. Nous avons rencontré l’Administration Portuaire de Hamilton, et plus précisément Ian Hamilton. Je crois comprendre qu’il a fait une présentation ici, ce matin. Nous avons eu des discussions avec lui en vue d’un partenariat avec l’administration portuaire et avec l’Administration de la voie maritime pour créer un nouveau quai le long du canal Welland. Il y a une demande pour des terres maritimes à usage industriel. Comme M. Hamilton vous l’a peut-être dit ce matin, l’Administration Portuaire de Hamilton n'a plus de place. Je crois qu’ils ont 60 entreprises sur leur liste d’attente. Cela ne veut pas dire que toutes ces entreprises s’installeraient à Niagara le long du canal Welland, mais je soupçonne qu’une grande partie d’entre elles le ferait. Par conséquent, nous estimons qu’il y a une possibilité de partenariat entre l’Administration de la voie maritime et nos amis assis plus loin à cette table, l’Administration Portuaire et d’autres organes municipaux.
Je dois dire que nous avons eu une rencontre avec le pour discuter de cette proposition. Nous avons également eu des discussions avec son cabinet et je pense que notre idée a été bien reçue par le ministre comme moyen de vraiment mettre en valeur et tracer ce corridor de commerce au sein de l’économie canadienne.
L’autre question que je voulais aborder sans trop élaborer est l’importance et la nécessité de trouver une solution de rechange à la QEW. Vous avez probablement entendu parler aujourd’hui d’une route qui passerait au milieu de la péninsule. C’est un plan vraiment important pour Welland, Niagara et le milieu des affaires. Je ne m’étendrai pas sur le sujet et je me contenterai de dire que la QEW n’est plus une option. Elle nuit à la compétitivité des entreprises. Nous estimons qu’il est temps que les partenaires municipaux et les gouvernements fédéral et provincial fassent un investissement stratégique dans l’infrastructure de l'avenir dont l’économie canadienne a besoin et qui, encore une fois, positionnerait Niagara et Hamilton comme un secteur clé du corridor de commerce au Canada, mais aussi, comme je l’ai dit plus tôt, comme une porte d’entrée clé vers les marchés mondiaux.
Je serai heureux de répondre à vos questions.
Merci, madame la présidente.
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Merci, madame la présidente.
Je veux simplement répéter certaines choses et insister sur d'autres qui ont déjà été dites, notamment que le monde change très rapidement aux frontières. Pendant toutes les années où je me suis intéressé aux frontières, il n'était question que d'ajouter des infrastructures et du personnel. Ce qu'on constate, c’est que le coût de l’infrastructure devient prohibitif et qu’il est extrêmement difficile de trouver et de former du personnel.
La bonne nouvelle, c’est qu’il y a eu d’énormes progrès dans le domaine de la biométrie, et je crois que la biométrie sauvera la situation, car elle permettra une identification meilleure et plus rapide des personnes qui traversent la frontière. On sait que la personne qui se présente à la frontière et dont un agent de l'ASFC ou de la douane américaine compare la photo et la personne devant lui a environ 60 % de chances d’être réellement reconnue comme telle. La biométrie assure une concordance de 99 %, et la biométrie est instantanée.
La douane américaine fait d’énormes progrès dans ce domaine; des projets pilotes de biométrie auront lieu aux postes de Peace Bridge cet été, ce qui permettra une vérification plus rapide des conducteurs. La bonne nouvelle, c’est qu’on peut ainsi traiter plus de gens avec le même personnel et qu’on n’a pas besoin de nouvelles infrastructures. À l’heure actuelle, aux postes du pont Lewiston, sur l’esplanade, vous engagez des dépenses de 90 millions de dollars. C’est beaucoup d’argent. Vous ajoutez des voies et, bien sûr, il arrivera un moment où ce ne sera plus viable.
Il y a des choses qui peuvent être faites. Je résumerai en disant que parmi les mesures essentielles qui peuvent être prises, il y a, premièrement, l'investissement massif du Canada dans la biométrie, car les États-Unis ont une très bonne longueur d’avance à cet égard. Je pense qu’ils vont franchir une étape vraiment intéressante et ils sont en train de l'installer dans les aéroports.
Deuxièmement, le Canada a vraiment besoin de mettre en place une carte-passeport pour profiter de la technologie RFID. J’en ai parlé il y a cinq ans. Lorsque le représentant de Passeport Canada a montré un nouveau passeport — il en était très fier —, je lui ai demandé à l’époque s'il existait une carte-passeport. Il m'a regardé comme si j’avais deux têtes et m'a répondu que cela ne faisait pas partie de leurs priorités. C’était il y a cinq ans.
L'installation de la technologie d’identification par radiofréquence dans toutes les voies, ce qui progresse actuellement, le travail sur la biométrie et une nouvelle carte-passeport contribueront grandement à faire avancer les choses à la frontière.
Merci.
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Pendant la séance d’aujourd’hui, j’ai entendu parler à maintes reprises essentiellement de la capacité à rejoindre divers groupes d'intérêt de la région et à s’entraider.
J’aimerais réaffirmer que la voie maritime, dans son mandat d’intendance d’une ressource partagée, a essentiellement la possibilité d'entrer en contact avec les différentes parties et de participer afin de voir comment améliorer l’économie, la vie communautaire, la vie sociale et l'environnement immédiat. C’est un mandat clair pour nous et dans la partie 3 de la Loi maritime du Canada.
De plus, une question a été posée plus tôt aujourd’hui au sujet de la capacité du Canal Welland d'offrir ce qui serait pour nous une optimisation ou la prolongation de la saison de navigation. Une réponse a été fournie, mais j’aimerais ajouter quelques renseignements.
Nous savons que des changements climatiques sont en cours. Nous savons que cette situation offre, je dirais, une température plus élevée qui nous permet de jouir de conditions plus douces pendant l’hiver, mais ces changements entraînent aussi de plus fortes fluctuations du temps. Au cours des 12 dernières années, en gros 7 d'entre elles auraient rendu très difficile l’exploitation du canal Welland en plein mois de janvier. Il faut parfois mesurer le risque par rapport à l'avantage d’une saison plus longue. Cette partie de la réponse n’a pas été donnée plus tôt aujourd’hui.
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J’aimerais ajouter quelque chose et peut-être revenir sur un point. Au cours de notre discussion, j’ai mentionné l’Organisation maritime internationale de Londres et la nécessité d’avoir des règles du jeu équitables pour les émissions. C’était un commentaire en passant et je ne suis pas entré dans les détails, mais maintenant que nous en avons l’occasion, je pourrais peut-être vous en dire un peu plus. Je pense que c’est extrêmement important pour assurer le succès du nouveau corridor national.
À l'instar du secteur du transport aérien, celui du transport maritime est réglementé à l’échelle internationale, et ce, de façon très semblable. Le transport aérien est assujetti aux règles de l'OACI et de l’IATA, l’OACI étant l’Organisation des Nations Unies qui établit la norme et l’IATA, l’association de l'industrie. Parallèlement, notre secteur est assujetti aux règles de l’OMI et de la CIMM, la Chambre internationale de la marine marchande. En fait, je siège à la Chambre de commerce du Canada qui fait partie de la CIMM et je brandis régulièrement mon drapeau canadien. Si je soulève cette question, c’est que le principe éthique veut que le transport maritime commande une approche globale — le transport aérien et le transport maritime sont les deux parties d'un tout —, sinon certaines autorités pourraient prendre un avantage concurrentiel ou mettre en désavantage. L’idée est d’assujettir aux mêmes règles l’ensemble de l’industrie, à l’échelle mondiale.
La communauté internationale décourage l'action régionale isolée et le Canada fait planer une telle menace. On craint de plus en plus que les Canadiens fassent le saut et se dirigent vers l'action régionale. Si c’est le cas, la taxe sur le carbone placera l’industrie canadienne du transport maritime en mauvaise position à l'échelle internationale ou américaine. Si la taxe sur le carbone se répercute jusqu'en bas de l'échelle, selon la façon dont elle s’applique, elle pourrait toucher et s’appliquer à l’industrie du transport.
En ce moment, nous participons au système d’échange de crédits d’émissions de carbone. Le gouvernement est en train d’y mettre fin. Qu’est-ce qui va le remplacer? C’est la question laissée sans réponse pour l'instant. D’un autre côté, sur le plan international, nous participons grandement — en fait, le Canada pilote en quelque sorte — la création de ce nouveau programme qui vient d’être accepté, qui vise à réduire les émissions de moitié d’ici 2050. Ce programme très offensif et ambitieux demandera beaucoup de mesures intéressantes, certaines réglementées. En fin de compte, une partie du programme entraînera l’obligation de verser une redevance sur le carbone. Tout cela se fera à l’échelle internationale, de sorte qu’une mesure du Canada ajoutée à cela pourrait nous défavoriser. Elle menacerait la prospérité amenée par le nouveau corridor national, la Voie maritime des Grands Lacs et du Saint-Laurent, et pourrait certainement avoir une incidence sur notre capacité de relever le défi et de profiter de l'occasion de retirer encore plus de camions des routes et d’amener un plus grand nombre à passer aux moyens de transport par voie maritime, où tout le monde admet que nous avons une occasion sur le plan environnemental.
De façon détournée, cette taxe sur le carbone pourrait avoir l’effet contraire, pourtant nous voulons générer plus de trafic, comme nous l’avons dit plus tôt, loin des routes encombrées, où les voitures sont de grosses pollueuses de l’environnement, entre autres.
Je voulais simplement soulever cette question auprès du Comité parce que c’est peut-être un sujet sur lequel on veut poursuivre la discussion.
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Je vais faire suite à la question de Ken et être un peu plus direct.
Je ne vais probablement pas me faire beaucoup d'amis à la table, mais après avoir écouté aujourd’hui l'Administration de la Voie maritime du Saint-Laurent, les multiples administrations portuaires, les multiples commissions et administrations de ponts, sans parler d'un grand nombre d’administrations municipales, j'en conclus que ce secteur est suradministré. Je ne prétends pas savoir précisément qui est responsable de quoi, mais il me semble qu’il y a beaucoup de gens qui travaillent pour ce que j’appellerais des organismes quasi gouvernementaux et je ne sais pas quelle est la valeur ajoutée du fait qu’ils sont tous indépendants les uns des autres.
Dans une vie antérieure, il y a 10 ans, j’étais ministre de la Santé en Alberta. Il y avait neuf régies régionales de la santé. Il y avait quatre autres corps constitués, entre autres le bureau de lutte contre le cancer et la commission de lutte contre l’alcoolisme et la toxicomanie. D’un trait de plume, tout cela est disparu et nous avons créé une instance unique, l'Alberta Health Services, qui est responsable de la prestation des soins de santé dans toute la province. Les coûts ont baissé. La collaboration a augmenté. Le service n’a certainement pas diminué.
L’une des conclusions que j’ai tirées, à moins que quelqu’un puisse me prouver le contraire, c’est que ce secteur semble être administré par trop d'organes.
C’est tout ce que j’ai à dire. Si quelqu’un veut faire un commentaire, qu'il ne se gêne surtout pas.
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Avec tout le respect que je vous dois, monsieur, lorsque vous étiez en Alberta, vous aviez le contrôle total et vous avez pu le faire d’un trait de plume.
Prenez la Commission du pont de Niagara Falls. Elle a été créée en 1939 par une résolution conjointe du Congrès américain. Les membres du conseil d’administration sont nommés par le premier ministre de l’Ontario et par le gouverneur de New York. C’est une entité internationale. Elle fonctionne sous les auspices du gouvernement des États-Unis en vertu des règles de ce même gouvernement et de la Loi sur les sociétés extraprovinciales de l’Ontario. Le Peace Bridge a été créé par le Canada et c'est un lien international; du côté américain, c’est l’État de New York. Pour simplement fusionner ces deux entités, la Commission et le Peace Bridge, il faudrait l’accord de l'administration des États-Unis, de l’État de New York, de la province de l’Ontario et du gouvernement du Canada.
Les autres commissions de ponts le long de la frontière ont leurs propres chartes. Je ne connais pas très bien la voie maritime, mais je suppose que c'est la même chose. Le fait est que ces commissions sont extrêmement bien dirigées. Elles ont le strict minimum de personnel et elles fonctionnent très efficacement. L'organe traite avec les douanes des deux côtés de la frontière. Pour les ponts qui traversent la frontière internationale, s'il n'y avait pas des douanes de part et d’autre, la circulation serait fluide. Tous les jours, des milliards de dollars de marchandises traversent la rivière.
Pour ce qui est de la situation, prenons l'exemple de l’Initiative relative aux voyages dans l’hémisphère occidental: avant sa mise en oeuvre, on franchissait le pont en 30 secondes environ, le temps de passage en moyenne. Les gens traversaient le pont pour aller manger au restaurant. Ils traversaient pour aller manger une pizza ou des ailes de poulet. Ils allaient de l'autre côté de la frontière pour n’importe quelle raison qui vous vient à l’esprit. C’était une grande communauté. Tout a changé avec l’Initiative relative aux voyages dans l’hémisphère occidental. Si vous parlez à la Commission des parcs du Niagara, elle vous dira que la circulation a coulé à pic.
Après les événements du 11 septembre, le temps de passage moyen est passé à deux minutes. La circulation transfrontalière s’est brusquement arrêtée en fait; elle est maintenant d'une minute environ, en moyenne, et si vous avez NEXUS, vous pouvez probablement réduire le temps de passage à environ 27 secondes.
Le problème, ce n’est pas le nombre d’organisations, mais plutôt de faire en sorte que les groupes à la frontière, c’est-à-dire les agents des douanes des deux côtés de la frontière, travaillent en harmonie de manière à assurer le traitement des voyageurs avec une très grande efficacité. C’est de cela qu’il s’agit.
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Je pourrais peut-être revenir sur les commentaires de Lew et sur votre autre question.
Nous travaillons effectivement ensemble. Nous travaillons tous ensemble pour le bien commun. Notre objectif est de rendre la frontière efficace et sécuritaire. Il ne faut pas oublier la sécurité. On ne peut jamais remettre en question la sécurité. J'ai été agent de la PPO pendant 20 ans, alors je le sais, mais il est question de la façon de faciliter le commerce tout en respectant les objectifs de l'ASFC et du CBP.
Le fait que nous ayons chacun nos responsabilités à la frontière ne nuit pas à l'efficacité, parce que nous avons tous le même objectif. Le regroupement des responsabilités ne ferait pas de différence, mais nous reconnaissons qu'il y a de nombreux intervenants. Je dirais que dans le cas des responsabilités frontalières, tout est multiplié par deux.
Une personne atteinte de maladie mentale a menacé de sauter de notre pont ce matin. Une cinquantaine de navires de croisière se trouvaient là. Vous avez eu tout en double, tous les intervenants canadiens, tous les intervenants américains qui se trouvaient là, et tout le monde travaillant ensemble pour le même but. C'est une situation très complexe. On se rend compte qu'il y a ces interventions externes à la frontière, ce qui complique les choses.
C'est pourquoi nous avons la Bridge and Tunnel Operators Association. Beaucoup d'entre nous appartiennent à ce qu'on appelle la Can/Am Border Trade Alliance, dont vous avez sûrement entendu parler. Elle représente les responsables des services frontaliers, des services douaniers des deux côtés. Elle représente aussi les courtiers et les camionneurs. Elle rassemble toute la communauté des services frontaliers pour trouver des solutions que nous pouvons proposer au gouvernement.
Il y a le Groupe de travail sur les questions frontalières de transport, qui est constitué de représentants de Transports Canada et de la Federal Highway Administration. Nous en faisons partie et nous participons aux réunions. Il y a la Border Trade Alliance. Pensez à tous les acronymes possibles, nous en faisons partie, pour essayer d'avoir les bons contacts et de faire en sorte que les choses fonctionnent mieux à la frontière.
Il y a les lois du Congrès. Pour le pont Ambassador, la Canadian Transit Company a été constituée en vertu d'une loi du Parlement en 1927. Je ne pense pas que le fait que tous les modèles de gouvernance soient différents a un effet sur la façon dont nous faisons notre travail. Nous travaillons tous ensemble, parce que si je trouve une idée qui facilite les choses pour mon pont, cela aidera Ron pour le sien et, comme Ken l'a dit plus tôt, pour le sien aussi. Nous travaillons tous ensemble dans un but commun.
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Merci, madame la présidente.
La journée d'aujourd'hui a été très intéressante. Nous avons très bien compris les intérêts individuels des différents participants, mais le message que j'ai reçu, c'est qu'il faut établir une stratégie qui tient compte des participants individuels, y compris les gens qui n'étaient pas ici et les mandats dont ils sont chargés, ainsi que de la nécessité de travailler ensemble pour compléter et renforcer les corridors commerciaux à l'échelle locale et nationale. Cela se situe à l'échelle locale dans la région, et au-delà, dans tout le Sud de l'Ontario, et bien sûr, cela s'inscrit dans le cadre d'une stratégie ultime concernant un corridor commercial national.
En deuxième lieu, et c'est ce que j'ai retenu de la réunion d'aujourd'hui, il faut en arriver, oui, à une compréhension des besoins individuels. Toutefois, il a été reconnu que le plan directeur du corridor commercial ne peut se concrétiser que si tout le monde y contribue. Ma question est donc très simple, et je pense que quelqu'un l'a posée plus tôt. Comment y parvenir?
Le ministre peut effectivement entamer un processus, ce qu'il a déjà fait, c'est-à-dire la stratégie concernant le corridor commercial, probablement multiplié par six. À l'heure actuelle, nous avons trois corridors commerciaux reconnus. Il y a d'abord celui de l'Asie-Pacifique, puis de l'Ontario et du Québec, et enfin de la région de l'Atlantique, mais comment pouvons-nous élargir cela? Comment pouvons-nous donner plus de substance à ces corridors commerciaux dans le contexte des actifs dont nous disposons?
Il est irréaliste de penser que le va aller au-delà de ce qu'il a déjà fait et travailler individuellement avec les différentes régions, pour des raisons évidentes. Toutefois, ce qui est réalisable et réaliste, c'est que nous avons des gens comme les responsables de son ministère, les responsables des autres ministères et ce comité, qui peuvent effectivement lancer ce processus. Encore une fois, je vous pose la question: que faisons-nous maintenant? Que pensez-vous de la façon dont nous pouvons y parvenir et, à court terme, comment pouvons-nous élaborer une stratégie de corridor commercial qui n'est pas appropriée seulement pour la région de Niagara-Hamilton, mais, au bout du compte, qui peut s'appliquer au Sud-Ouest de l'Ontario et, bien sûr, contribuer à la stratégie globale concernant un corridor commercial, ainsi qu'à l'examen de la modernisation des ports que le ministre a également reconnu?
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Je vais essayer, puisque personne d'autre ne semble vouloir le faire.
C'est un bon point. Lorsque les gens qui connaissent bien la frontière se réunissent dans un bar pour prendre une bière, ils savent bien qu'Ottawa et Washington n'ont absolument aucune idée de la façon dont les choses se passent. Je suis heureux que vous alliez jeter un coup d'oeil au pont Peace, et je vous invite à venir au pont Ambassador n'importe quand. Vous devriez y aller en premier. C'est un endroit remarquable.
Vous pouvez consulter les statistiques. J'en ai énuméré beaucoup. Cependant, tant que vous ne vous rendez pas à la frontière et que vous ne voyez pas ce qui se passe là-bas, pour des responsables des politiques et des décideurs comme vous, cela est essentiel. Les gens que j'ai amenés à la frontière des deux pays disent: « Oh mon Dieu, je ne me rendais pas compte. » Vous pouvez parler aux gens sur le terrain et aux directeurs des services frontaliers qui sont là. Les bureaucrates qui prennent une décision dans un cubicule à Ottawa ou à Washington n'en voient pas l'effet et, souvent, nous ne sommes pas consultés. Cela sort de nulle part et nous nous disons: « Oh mon Dieu, nous allons avoir des bouchons sur des milles et des milles si nous mettons cela en oeuvre. » C'est pourquoi nous essayons de surveiller ce qui se passe et de nous opposer au besoin.
Le volet éducation est vraiment important pour vous. Je sais que vous connaissez bien les questions frontalières, mais il y a des gens qui se trouvent loin d'un poste frontalier, mais qui en dépendent dans leur circonscription et dans leur économie. Peu importe d'où vous venez au Canada, il est vraiment important de se rendre sur place et de comprendre. Adressez-vous à nous et aux responsables douaniers locaux des deux côtés de la frontière et vous entendrez leurs points de vue sur ce qui se passe.
C'est une suggestion, en tout cas.
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Merci, Stan. Toute la journée, j'ai entendu le même message au sujet des enjeux, des besoins et des souhaits en matière d'investissements, de politiques, de lois, de technologie, de données et d'intégration. Je parlais aux analystes plus tôt. Je pense qu'ils ont bien saisi également, dans l'ensemble, les messages individuels des participants aux séances d'aujourd'hui.
Cependant, la raison pour laquelle nous sommes venus ici, c'est pour ajouter à la valeur globale. Mettons la politique de côté et attaquons-nous aux vraies choses. La raison pour laquelle nous sommes venus ici, et la raison pour laquelle nous allons nous rendre dans la région Asie-Pacifique et, espérons-le, à Montréal et dans la région de l'Atlantique plus tard, c'est pour ajouter à la valeur globale de ce que le ministre essaie d'accomplir, ce qui se fait attendre depuis longtemps. Je pense que le rapport Emerson l'a indiqué, tant dans le cadre de la stratégie nationale des transports que de la modernisation des ports des corridors commerciaux.
Je vais vous poser la question un peu plus directement. C'est peut-être de la rhétorique, parce que certains d'entre vous ont déjà répondu à cette question. Encore une fois, en ce qui a trait au message à retenir de la séance d'aujourd'hui, y a-t-il une volonté de votre part et de la part des autres participants avec qui vous travaillez quotidiennement de passer à l'étape suivante, en vue d'établir le plan directeur du corridor commercial pour Niagara et Hamilton, et même pour l'étendre jusqu'au Sud-Ouest de l'Ontario, jusqu'à Windsor-Detroit, et même jusqu'à l'extrémité inférieure de la région du Grand Toronto?
Il s'agirait d'un plan directeur qui tiendrait compte du réseau multimodal et de la Voie maritime du Saint-Laurent, par exemple, ainsi que du CN, du CP, des routes et des aéroports, etc. Êtes-vous tous prêts à vous asseoir à cette table au cours des prochains mois pour travailler à ce plan directeur?
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Certainement, en ce qui concerne le pont Peace, oui, absolument. Nous parlons d'un corridor commercial depuis 20 ans. Si vous vous adressez à n'importe lequel des responsables des postes frontaliers, je pense qu'ils vous diront tous la même chose. Il y a certainement une volonté, parce que nous avons reconnu que c'est la seule façon d'assurer l'efficacité à la frontière.
Encore une fois, il faut revenir à ce que j'ai dit plus tôt. On ne peut pas se contenter d'un corridor commercial. Il faut traiter avec l'Ouest de l'État de New York. Il faut traiter avec les États-Unis, parce qu'on ne peut pas faire les choses à moitié. Il faut s'attaquer à l'ensemble de la question. Parfois, je pense que nous laissons de côté la vue d'ensemble et que nous oublions que cela commence par des petites choses qui ont beaucoup de sens et par une compréhension de l'incidence qu'a la politique canadienne à la frontière.
Par exemple, les discussions sur l'ALENA sont en cours. Si le Canada modifie la règle de minimis en vertu de l'ALENA, cela pourrait avoir un impact énorme à la frontière, peut-être pas positif pour l'économie canadienne, mais en tant que responsables d'un poste frontalier, nous pourrions obtenir beaucoup de revenus si le seuil de minimis passait de 20 $ à 400 $. La majeure partie de la population canadienne habite à quelques centaines de milles de la frontière. Il se pourrait très bien que les gens se mettent à traverser la frontière en grand nombre, mais qu'est-ce que cela signifie pour le secteur de la vente au détail? Pour nous, c'est formidable. C'est plus de revenus de péage. Ce sont toutes des conséquences. Encore une fois, il faut comprendre ce que cela signifie.
Il en va de même avec la taxe sur le carbone. Si la taxe sur le carbone fait augmenter le prix de l'essence de 40 ou 50 ¢ le gallon, vous allez voir des gens traverser la frontière pour faire le plein. Ce n'est pas la même chose que les Américains qui viennent ici, et je pense que c'est ce que vous attendez vraiment d'un corridor commercial, c'est-à-dire que cela fonctionne bien dans les deux sens.
Nous voulons certainement participer, mais il faut savoir ce que les décideurs canadiens doivent comprendre au sujet de la façon dont les choses fonctionnent et prendre les petites mesures qui ont du sens. Cela n'a aucun sens pour le Fonds national des corridors commerciaux, dont le gouvernement... dont nous sommes les bénéficiaires. Nous obtenons 2,5 millions de dollars. C'est un petit montant d'argent dans l'ensemble. Nous mettons en place l'identification par radiofréquence dans toutes les voies. Saviez-vous que l'ASFC ne savait même pas que nous allions recevoir cet argent? On parle de comprendre ce que fait quelqu'un d'autre. Ils ne savaient même pas que nous le faisions. Le gouvernement ne sait pas ce que font sa main droite et sa main gauche. C'est frustrant.
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Tout d'abord, notre pont a 89 ans ou quelque chose du genre. Il a quatre voies. Nous ne construisons pas un nouveau pont à six voies en raison du volume de circulation. Nous appartenons au secteur privé. Nous avons examiné tous les chiffres et tout le reste. En fait, Ron avait l'intention de doubler la capacité de son pont, mais compte tenu de l'achalandage, il ne le fera pas. Les esplanades vont être améliorées.
Nous voulons remplacer le pont parce que l'autre est vieux et pour avoir une voie supplémentaire pour les négociants fiables — NEXUS et EXPRES —, une voie réservée pour eux. Il ne vous sert à rien d'avoir une carte NEXUS si vous êtes derrière une file d'usagers qui ne l'ont pas. En fait, c'est assez frustrant. Si une voie est réservée et permet d'atteindre rapidement la guérite, cela améliore l'efficacité à la frontière et contribue à vendre le programme.
C'est un vieux pont et nous voulons le remplacer. Nous voulions réhabiliter le vieux pont et l'utiliser comme voie auxiliaire, tout comme nous l'avons fait pour le pont Blue Water. S'il y a un accident grave sur le pont, vous détournez la circulation sur l'autre pont, ou encore vous l'utilisez pour des événements spéciaux ou des véhicules d'urgence. Il y a des véhicules d'urgence qui traversent la frontière, des ambulances qui vont à Detroit. Notre permis de la Garde côtière américaine dit que nous devons « entretenir et préserver » le pont Ambassador existant, notamment parce qu'il s'agit d'un site historique. Selon notre permis canadien, nous devons obtenir des autorisations pour le démolir avant même de pouvoir commencer à construire le nouveau.
Je ne suis pas ingénieur, mais je sais qu'on ne peut pas démolir la moitié d'un pont. Nous sommes un peu coincés dans ce dilemme et nous essayons de dire aux États-Unis: « Parlez de cela au Canada, parce que nous ne faisons qu'exploiter le pont, et que ce problème dépasse notre compétence. » Ils peuvent faire ce qu'ils veulent, mais pourquoi démolir une infrastructure en bon état, alors que nous pouvons dépenser l'argent du secteur privé et ne pas le construire...?
En ce qui concerne le pont Gordie-Howe, si vous mettez de côté la politique, les poursuites et tout ce qui se passe, la circulation n'est tout simplement pas suffisante. Je pourrais vous fournir le rapport d'une étude réalisée par l'Université Western Washington il y a quelques années. On a cherché à savoir pourquoi tous les volumes de circulation diminuaient et on a tenté de comprendre pourquoi. On a examiné les usagers du pont — comme je vous l'ai dit, 40 % de notre circulation est liée à l'industrie automobile — puis on a examiné ce qui se passe dans l'industrie automobile au Canada.
J'ai grandi à Windsor. Nous avions une usine de transmissions GM là-bas. Tout cela a disparu maintenant. Si l'on regarde les chiffres sur le commerce, si l'on regarde l'infrastructure, il n'est pas question de montants en dollars. Nous avons un excédent de 3 milliards de dollars. Lorsqu'il est question des camions, je dirais que 100 camions peuvent transporter les transmissions de 1 000 voitures. Un seul camion peut contenir un logiciel pour 1 000 voitures.
Pour ce qui est de l'infrastructure, avec le personnel de l'ASFC et du CBP, nous comptons le nombre de véhicules, et non la valeur de ce qu'ils transportent. Beaucoup de gens confondent les deux. Lorsqu'il est question de volume de circulation, ils disent que le commerce est à la hausse. Oui, mais ce sont des montants en dollars. Nous regardons plutôt ce qui traverse concrètement la frontière.
Il n'y a pas suffisamment de volume maintenant pour soutenir deux ponts. Ce sera désastreux pour nous et pour le pont Gordie-Howe.
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Je vous remercie de la question. En fait, si j'ai dit cela, ce n'est pas ce que je voulais dire.
Le fait est que c'est les deux. Le gouvernement américain a beaucoup de difficulté à doter les 2 000 postes parce que beaucoup de gens ne réussissent pas le test de sécurité. Il y a diverses raisons pour cela. Ils ont eu de la difficulté à doter ces postes du côté américain. Du côté canadien, c'est une question d'argent. À partir du moment où vous décidez de former un nouvel agent de l'ASFC, jusqu'au moment où vous terminez le processus et que cette personne entre en poste, il faut probablement presque une année.
Nous avons parlé... J'ai travaillé à la Commission du pont de Niagara Falls pendant huit ans et demi. Au cours de ces huit années et demie, l'un des principaux défis était lié au fait que nous avions dépensé des sommes énormes pour construire des infrastructures et de nouvelles voies et que nous n'avions pas de personnel. Un exemple parfait est l'esplanade Queenston sur le pont Lewiston-Queenston: 150 millions de dollars et toujours un ralentissement de la circulation sur le pont. Les nouvelles voies n'étaient pas ouvertes parce qu'il n'y avait pas assez de personnel.
De plus, 2017 a été une année horrible à la frontière en raison du manque de personnel. On a pris les choses en main à cause de nos protestations. Les choses vont raisonnablement bien, ce qui est une bonne nouvelle. Ce que j'ai essayé de dire, c'est que ce n'est pas viable à l'avenir en raison du coût de l'infrastructure et du personnel. Il n'y aura jamais assez d'argent.
La seule option, et j'ai dit que c'était une très bonne nouvelle, c'est que des progrès énormes ont été réalisés en matière de biométrie et d'autres systèmes informatiques, qui permettront de traiter plus de voitures avec moins d'agents.
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Merci, mesdames et messieurs, de m'accueillir.
Tout d'abord, je m'appelle Ted Luciani. Je suis maire de la ville de Thorold, au coeur de Niagara.
La chose la plus importante que nous avons à Thorold — et les deux messieurs à ma gauche et à ma droite vous le confirmeront puisque j'ai travaillé avec eux pendant des années — est probablement le canal Welland, qui passe directement chez nous. Sur les huit écluses, quatre se trouvent à Thorold. Les navires doivent franchir l'escarpement, et ils passent par Thorold.
Notre relation avec la voie maritime, et nous avons une excellente relation avec la voie maritime, consiste à développer davantage de terres à des fins industrielles. Nous avons certaines industries, mais je pense que les municipalités qui longent le canal — il y en a quatre en tout, soit St. Catharines, Thorold, Welland et Port Colborne — envisagent toutes de développer beaucoup plus de terres le long du canal pour une utilisation industrielle ou commerciale.
De plus, du point de vue du développement, nous avions à Niagara une stratégie de « croissance vers le sud ». Autrement dit, la nouvelle autoroute qui traverse l'escarpement — Vance vous le dira; il en a probablement déjà parlé — permettra l'ouverture d'un nouveau corridor commercial entre Welland et Port Colborne, qui ira jusqu'à l'aéroport de Hamilton. Cela devrait permettre à des municipalités comme Welland et Port Colborne de développer des industries le long de cette route. Nous, à Niagara, essayons de créer des emplois à Niagara, et nous ne pouvons pas le faire si nous n'avons pas une infrastructure comme l'autoroute et l'accès aux terres longeant le canal pour pouvoir faire du développement là-bas.
Je vais terminer là-dessus.
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Merci, madame la présidente.
Je tiens à vous remercier tous encore une fois, et même les participants qui ne sont pas ici en ce moment. Je pense que le Comité a entendu aujourd'hui une équipe formidable, forte et appréciée en ce qui concerne la création d'un corridor commercial, compte tenu de tous les témoins qui sont venus et de ceux qui ont donné leur opinion sur la façon dont ils peuvent participer individuellement, non seulement dans leur propre intérêt, mais aussi dans l'intérêt de toute la région du Sud-Ouest de l'Ontario, et contribuer à la stratégie globale du corridor commercial national.
Je pense que nous reconnaissons tous la valeur des gens présents ici, à Niagara, à Hamilton et ailleurs, et aussi loin que Windsor. Encore une fois, je vous remercie de votre participation. Égoïstement, dans une certaine mesure, je m'attends aussi à ce que ce dialogue se poursuive et à ce que, par conséquent, nous soyons en mesure d'établir ce plan et de passer aux étapes suivantes.
Merci à tous encore une fois.