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Je déclare ouverte cette séance du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités.
Bienvenue à tous.
Nous sommes réunis aujourd'hui pour étudier trois plans ministériels pour des organismes qui relèvent du ministre des Transports, ainsi que le Budget principal des dépenses 2019-2020 de ce ministère.
Un certain nombre de crédits ont été renvoyés au Comité le jeudi 11 avril 2019 aux fins de discussion, à savoir les crédits 1 et 5 sous la rubrique Administration canadienne de la sûreté du transport aérien; le crédit 1 sous la rubrique Office des transports du Canada; les crédits 1, 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35, 40, 45 et 50 sous la rubrique ministère des Transports; le crédit 1 sous Marine Atlantique S.C.C.; le crédit 1 sous la rubrique Société des ponts fédéraux limitée et le crédit 1 sous VIA Rail.
Nous sommes ravis d'accueillir l'honorable Marc Garneau, ministre des Transports, ainsi que ses fonctionnaires, qui sont Michael Keenan, sous-ministre, Kevin Brosseau, sous-ministre adjoint, Sécurité et sûreté, Anuradha Marisetti, sous-ministre adjointe pour les programmes et André Lapointe, dirigeant principal des finances.
Pour l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, nous accueillons Mike Saunders, président-directeur général, ainsi que Nancy Fitchett, vice-présidente des Affaires organisationnelles et chef des services financiers par intérim. Nous sommes heureux de vous revoir.
Pour l'Office des transports du Canada, nous recevons Scott Streiner, président et premier dirigeant, et Manon Fillion, secrétaire et dirigeante principale des services corporatifs.
Pour Marine Atlantique, nous avons Murray Hupman, président et chef de la direction, et Shawn Leamon, vice-président des finances.
Enfin, pour VIA Rail Canada, nous accueillons Jacques Fauteux, directeur des relations gouvernementales et communautaires.
Soyez les bienvenus au Comité. Merci de votre présence.
Je vais amorcer la discussion en mettant en délibération le crédit 1 sous la rubrique Administration canadienne de la sûreté du transport aérien.
Monsieur le ministre Garneau, vous avez la parole pour cinq minutes. Je sais que vous ne vous sentez pas bien aujourd'hui. Sachez que nous vous sommes reconnaissants d'être là malgré tout.
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Merci beaucoup, madame la présidente. Je sais que les gens auraient été très déçus que je ne sois pas ici aujourd'hui.
Des voix: Oh, oh!
L'hon. Marc Garneau: Je suis ravi d'être là. Si je tousse et bafouille de temps en temps, ne vous inquiétez pas. Je suis en vie et en bonne santé. Je ne veux pas prendre l'habitude d'avoir un rhume quand je viens ici, mais je vais bien. Je vous remercie.
[Français]
Madame la présidente, membres du Comité, je vous remercie de m'avoir invité à vous rencontrer aujourd'hui. Je suis accompagné des personnes que vous avez déjà nommées.
[Traduction]
Le portefeuille fédéral des transports, qui comprend Transports Canada, des sociétés d'État, des organismes et des tribunaux administratifs, accomplit de nombreux travaux importants.
Pour ce qui est du Budget principal des dépenses du présent exercice, j'aimerais commencer par dire que, pour la quatrième année, Transports Canada participe à un projet pilote dans le cadre duquel nous évaluons l'efficacité de relier les crédits pour subventions et contributions à leurs objectifs.
Pour appuyer l'examen parlementaire du Budget principal des dépenses et, plus généralement, l'examen rigoureux des dépenses du gouvernement, les dépenses prévues par Transports Canada sont présentées dans le Budget principal des dépenses de 2019-2020 conformément au cadre des résultats du ministère.
L'objectif global de Transports Canada est de veiller à ce que notre réseau de transport soit sûr, sécuritaire, efficace, écologique et novateur. Nous tâchons d'atteindre ce but en proposant des lois, des politiques et des règlements, en surveillant et en inspectant l'industrie du transport pour veiller à ce qu'elle respecte ces lois, politiques et règlements, et en finançant des projets qui renforcent le réseau de transport. Aussi, nous collaborons avec divers partenaires, y compris les peuples autochtones, l'industrie, les gouvernements provinciaux et territoriaux ainsi que des organismes internationaux.
Le Budget principal des dépenses de 2019-2020 de Transports Canada se chiffre à 1,86 milliard de dollars. La presque totalité de ce montant est répartie en quatre volets de la façon suivante: 879 millions de dollars pour le transport efficient, 374 millions dollars pour le transport sûr et sécuritaire, 252 millions dollars pour le transport écologique et novateur, et 194 millions dollars pour les services internes. Un montant de 162 millions de dollars est également prévu pour de nouveaux postes budgétaires.
Au Canada, le secteur des transports connaît actuellement une période excitante et enrichissante. L'innovation engendre de nouvelles possibilités et de nouveaux défis. C'est pourquoi nous allouons les ressources nécessaires pour relever ces nouveaux défis, et nous recherchons des moyens de tirer parti des nouvelles occasions d'accroître la sécurité, la sûreté et l'efficacité des transports. Nous cherchons aussi des moyens de réduire l'incidence des transports sur notre environnement.
Dans le budget de 2019, le gouvernement a annoncé un investissement de 300 millions de dollars dans un nouveau programme incitatif favorisant l'achat de véhicules zéro émission afin de nous aider à atteindre notre objectif à l'égard des nouveaux véhicules légers au Canada, soit de réduire l'empreinte carbone de 10 % d'ici 2025, de 30 % d'ici 2030 et de 100 % d'ici 2040. La première tranche de ce montant, qui représente 71 millions de dollars pour l'exercice 2019-2020, est incluse dans le présent Budget principal des dépenses.
[Français]
Transports Canada demande également la somme de 2,1 millions de dollars dans le présent budget principal des dépenses pour la protection des cybersystèmes essentiels dans le secteur des transports. Le budget de 2019 prévoit plus de 12 millions de dollars sur trois ans pour mettre en oeuvre la version modernisée de la Loi sur la sécurité automobile. Cette loi prévoit le recours à des amendes pour renforcer la conformité en matière de sécurité ainsi qu'une plus grande souplesse pour appuyer les essais de sécurité et le déploiement de technologies novatrices.
Le budget de 2019 prévoit aussi près de 46 millions de dollars sur trois ans pour appuyer l'innovation et la modernisation du régime de réglementation de Transports Canada. Cela aura une incidence sur les essais commerciaux des systèmes commerciaux d'aéronefs télépilotés et exploités hors visibilité directe, les projets pilotes sur les systèmes coopératifs de circulation en peloton de camions et le Programme de paiement de transfert de sécurité routière, qui sera amélioré.
Je vais également présenter les points saillants du budget principal des dépenses des organismes fédéraux et des sociétés d'État faisant partie de mon portefeuille.
L'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, ou ACSTA, sollicite 875 millions de dollars pour continuer à protéger les voyageurs au moyen d'un contrôle de sécurité efficace, uniforme et de grande qualité.
Un montant de 288 millions de dollars a été annoncé dans le budget de 2019 pour protéger le public et continuer d'assurer la sûreté des éléments essentiels du réseau de transport aérien en 2019-2020.
Dans le budget de 2019, le gouvernement a aussi annoncé son intention de présenter un projet de loi qui nous permettrait de vendre les actifs et les passifs de l'ACSTA à une entité indépendante à but non lucratif. L'enveloppe de financement de 2019-2020 comprend des ressources pour la transition afin d'appuyer ce changement de structure organisationnelle.
[Traduction]
Marine Atlantique demande près de 153 millions de dollars pour offrir, conformément à la Constitution, un service de traversier à longueur d'année entre North Sydney, en Nouvelle-Écosse, et Port aux Basques, à Terre-Neuve-et-Labrador, ainsi qu'un service saisonnier non obligatoire, entre North Sydney et Argentia, à Terre-Neuve-et-Labrador.
Marine Atlantique assure le transport de plus du quart de toutes les personnes se rendant à Terre-Neuve, ainsi que deux tiers des marchandises acheminées dans cette province, dont 90 % des marchandises périssables et des marchandises d'utilité temporaire. Les services de Marine Atlantique sont cruciaux pour les intérêts des entreprises qui font des affaires dans cette région, ainsi que pour les personnes qui voyagent à destination et en provenance de l'île de Terre-Neuve. Il est mentionné dans le budget de 2019 que nous prolongerons le soutien accordé aux services actuels de traversier dans l'Est du Canada, et que nous envisagerons l'achat de trois nouveaux traversiers modernes, dont un pour Marine Atlantique.
[Français]
VIA Rail Canada demande près de 732 millions de dollars dans le présent budget principal des dépenses. VIA Rail, qui est notre transporteur ferroviaire national, veut offrir à ses passagers un service sûr, sécuritaire, efficace, fiable et viable sur le plan écologique. VIA Rail exploite non seulement des trains dans le corridor Québec-Windsor ainsi que des trains long-courriers entre Toronto et Vancouver et entre Montréal et Halifax, mais offre aussi un transport ferroviaire dans les régions et les collectivités éloignées, notamment à certaines qui n'ont pas recours à un autre moyen de transport à longueur d'année.
En conclusion, les ressources financières présentées dans le présent budget principal des dépenses aideront ces organismes, ces sociétés d'État et Transports Canada à entretenir et à améliorer notre réseau de transport, qui est vital pour notre économie et notre qualité de vie. Le réseau de transport est aussi crucial pour assurer notre sûreté et notre sécurité, et c'est en le perfectionnant que nous le rendrons plus sûr et plus sécuritaire.
Nous créons aussi de bons emplois, bien rémunérés, pour la classe moyenne et nous offrons une meilleure qualité de vie à la population canadienne.
C'est avec plaisir que je répondrai maintenant à vos questions.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Je tiens également à vous remercier, monsieur le ministre, ainsi que le personnel de votre ministère, de vous être joints à nous aujourd'hui.
Par où faut-il commencer pour vous interroger sur le Budget principal des dépenses, le Rapport ministériel sur les plans et priorités, l'Office des transports du Canada et l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien? J'ai l'impression qu'on a l'embarras du choix.
À première vue, monsieur le ministre, on peut avoir l'impression que vous avez été très occupé, mais en y regardant de plus près, on constate qu'une bonne partie du gros du travail qui s'est fait a été laissé au ministère ou au secteur lui-même. Je parle ici des mesures législatives que vous avez présentées, des règlements qui ont été publiés dans la Gazette du Canada ou des mesures récentes qui ont été incluses dans la Loi d'exécution du budget.
Prenons par exemple les nombreuses initiatives qui visent l'industrie du transport aérien. Nous avons toujours entendu dire que l'effet cumulatif de ces initiatives — la réglementation sur le temps de service de vol, la Déclaration des droits des passagers aériens, la création récente, par le truchement de la Loi d’exécution du budget, d'une nouvelle entité pour les contrôles de sûreté — et les délais serrés à l'intérieur desquels l'industrie doit s'adapter dépassent la capacité qu'a cette dernière de mettre en œuvre ces changements de façon sécuritaire et uniforme.
De plus, l'industrie continue d'essayer de composer avec la récente immobilisation au sol de son Boeing 737 Max 8 et les changements subséquents que les compagnies aériennes ont dû apporter pour continuer à offrir un service aérien sécuritaire aux Canadiens.
J'aimerais citer partiellement les propos que M. Bergamini a tenus lorsqu'il est passé devant notre comité:
Maintenant, alors que notre industrie est aux prises avec des défis opérationnels majeurs, découlant de l'interdiction de vol des appareils Max 8, la mise en œuvre de nouvelles règles concernant les temps de vols et l'impossible tâche de se conformer avant le 1er juillet aux nouvelles règles normatives touchant les droits des passagers, nous sommes une fois de plus confrontés à un échéancier et à un processus imposés par le gouvernement.
Il faisait référence aux mesures incorporées dans la Loi d’exécution du budget.
Monsieur le ministre, pourquoi présentez-vous cette mesure dans la Loi d'exécution du budget à la fin d'une session et à cinq mois de nouvelles élections, alors que l'industrie est déjà aux prises avec tant d'autres difficultés?
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Merci, madame la présidente, et bienvenue à notre comité, monsieur le ministre. Merci d'être ici aujourd'hui.
Monsieur Garneau, je crois savoir que vous revenez tout juste du Forum économique des Grands Lacs, à Cleveland, en Ohio, où vous étiez présent non seulement en tant que ministre, mais aussi comme président du Comité du Cabinet chargé des questions concernant les relations canado-américaines, la diversification du commerce et le commerce interne.
La question, en particulier en ce qui concerne le débat d'aujourd'hui sur le budget, est de savoir comment nous continuons d'investir pour consolider nos corridors commerciaux, ici au Canada. Poursuivez-vous vos discussions avec nos homologues américains pour intégrer et faire valoir ces investissements dans les corridors commerciaux intérieurs, et aussi, une fois ces investissements réalisés et achevés, pour assurer la fluidité et, espérons-le, voir à ce qu'ils intègrent eux aussi une grande partie de leurs investissements dans les corridors commerciaux? Idéalement, nous voulons que les mouvements transfrontaliers se fassent de façon transparente, que ce soit par la route, par les Grands Lacs, par la voie des airs ou par train?
La raison pour laquelle je pose la question, c'est que, dans notre région du Niagara, nous assistons à un exode important du commerce vers les États-Unis. Tout aussi important, sinon plus important, c'est le fait qu'une grande partie de ce commerce passe par la région du Niagara ou vient de l'autre côté de la frontière et se rend ensuite, par exemple, au port de New York, à Staten Island, à Manhattan ou dans d'autres ports, puis s'internationalise.
Par conséquent, il est nécessaire d'avoir cette fluidité, surtout lorsque vous passez la frontière, que ce soit par la route, le rail, l'eau ou la voie des airs. Ces discussions ont-elles lieu?
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Merci de votre question.
Je reconnais que les transports ont une incidence sur la vie quotidienne des Canadiens, notamment le bruit qu'ils génèrent. Bien que les aéroports soient les pivots de l'économie, leurs activités doivent tenir compte des besoins des communautés.
En ce qui concerne le problème spécifique du bruit des aéroports, le gouvernement est sensible aux préoccupations des citoyens qui vivent à proximité de l'aéroport de Montréal et d'autres aéroports partout au pays. Nous continuons à suivre la situation de très près.
La gestion du bruit des aéronefs est complexe. Elle nécessite des efforts combinés de divers paliers de gouvernement et de divers acteurs de l'industrie du transport aérien. Différents groupes sont en cause.
Ce qui m'encourage, c'est de voir l'attention que l'industrie accorde à cette question. Par exemple, NAV CANADA et l'Autorité aéroportuaire du Grand Toronto ont fait appel à des experts reconnus ainsi qu'au grand public pour les aider à trouver des moyens d'atténuer le bruit des aéronefs à l'aéroport de Toronto. Elles se sont engagées ouvertement à mettre en oeuvre la plupart des recommandations que ce groupe d'experts a fournies. Elles établissent des rapports et procèdent à des consultations sur ce travail.
Il y a des choses que l'on peut faire, mais il faut que tous les acteurs travaillent de concert. Je suis très conscient de ce problème parce que l'on m'en parle constamment.
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Nous essayons d'atteindre le juste équilibre dans ce dossier. Comme vous l'avez souligné, le service de Marine Atlantique est essentiel pour les intérêts de Terre-Neuve-et-Labrador, ainsi que pour les gens qui en dépendent non seulement pour leurs déplacements personnels, mais aussi pour le transport de la plupart des marchandises à destination et en provenance de l'île.
Marine Atlantique assure le transport de plus d'un quart de toutes les personnes se rendant à Terre-Neuve, ainsi que des deux tiers des marchandises acheminées dans cette province, dont 90 % des denrées périssables et des marchandises d'utilité temporaire, et nous avons la responsabilité constitutionnelle de maintenir le service entre North Sydney et Port aux Basques.
Marine Atlantique demande 153 millions de dollars pour offrir un service de traversier à longueur d'année, prévu par la Constitution, entre North Sydney, en Nouvelle-Écosse, et Port aux Basques, ainsi qu'un service saisonnier non obligatoire entre North Sydney et Argentia. Dans le budget de 2019, comme vous le savez, il est mentionné que nous prolongerons le soutien accordé aux services actuels de traversier dans l'est du Canada, et que nous envisagerons d'acheter trois nouveaux traversiers modernes, dont un pour Marine Atlantique. Cela viendrait remplacer le Leif Ericson.
Je suis conscient que le service demeure coûteux. Notre approche consiste à subventionner le service obligatoire en vertu de la Constitution, et nous visons à recouvrir 100 % des coûts du service non obligatoire. Nous estimons avoir atteint le juste équilibre, même si certains ne seraient peut-être pas d'accord là-dessus. Nous essayons de faire quelque chose qui assure le maintien du service et qui permet la modernisation de la flotte, en temps et lieu, mais nous devons également tenir compte des dépenses engagées.
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Merci, madame la présidente.
Merci, monsieur le ministre, d'être ici.
J'aimerais revenir un peu sur le transfert de l'ACSTA.
Je ne suis pas ici pour poser des questions au nom des compagnies aériennes, mais nous avons entendu des témoignages très éloquents lors des dernières séances.
Je ne répéterai pas tout ce que ma collègue a mentionné dans sa question initiale, mais je crois que vous devez admettre, monsieur le ministre, que même si, comme l'avez dit — et je vais vous paraphraser —, cette consultation dure depuis longtemps, en réalité, tous les détails de la déclaration des droits des passagers n'ont été adoptés qu'au cours de la présente session. À vrai dire, les détails concernant le transfert de l'ACSTA n'ont été révélés que dans le cadre du projet de loi d'exécution du budget. Bien entendu, les compagnies aériennes ont dû faire face à une situation qui n'est la faute de personne, à savoir l'immobilisation au sol des appareils Max 8.
J'aimerais que vous nous expliquiez un peu plus pourquoi il est si important de faire adopter cette mesure dans le cadre du projet de loi d'exécution du budget, au lieu de veiller à ce qu'elle soit négociée de façon équitable et qu'au bout du compte, les consommateurs n'en subissent pas d'effets négatifs.
:
Monsieur Garneau, les corridors commerciaux sont évidemment très importants. Je crois que vous, votre ministère et l'ensemble du gouvernement l'avez reconnu. Le Comité l'a aussi reconnu.
M. Badawey et moi-même avons lancé une étude sur le corridor commercial de Niagara et le corridor commercial de la côte Ouest. Vous serez ravi d'apprendre que les discussions au sujet de la collaboration entre les divers intervenants du corridor commercial de la côte Ouest se sont énormément intensifiées. J'ai eu le privilège d'assister à la conférence du WESTAC il y a une semaine, et les participants comprennent qu'ils doivent réussir à mieux coordonner leurs activités au lieu de seulement laisser le gouvernement démêler le tout.
Cela étant dit, j'ai davantage une demande qu'une question. Cela concerne la troisième compagnie de chemin de fer de catégorie 1 qui dessert les ports du Grand Vancouver, soit la Burlington Northern Santa Fe. Cette ligne de chemin de fer continue de connaître des difficultés sur le plan de la sécurité et de la fiabilité. La semaine dernière, un emportement par les eaux a forcé la fermeture du chemin de fer durant deux jours, et il y a évidemment le problème de capacité, parce que le chemin de fer longe la côte et traverse une zone résidentielle à White Rock, où la vitesse est évidemment limitée.
C'est une demande que je répète, parce que je l'ai déjà faite auparavant. Je demande environ 300 000 $ pour cofinancer, avec les municipalités régionales et la province de la Colombie-Britannique, une étude pour déplacer la ligne de chemin de fer de la BNSF plus loin de la côte, ce qui permettrait évidemment d'assurer une meilleure circulation des marchandises et de possiblement avoir une liaison ferroviaire rapide le long du corridor de Cascadia.
Je vous laisse y penser, mais je vous invite à faire un commentaire si vous le voulez.
Je remercie tout le monde.
Je dois maintenant lire l'énoncé qui suit: Conformément au paragraphe 81(4) du Règlement, le Comité met maintenant aux voix le Budget principal des dépenses pour l'année financière qui prend fin le 31 mars 2020.
ADMINISTRATION CANADIENNE DE LA SÛRETÉ DU TRANSPORT AÉRIEN
Crédit 1—Paiements à l'Administration pour les dépenses de fonctionnement et les dépenses en capital..........586 860 294 $
ç
Crédit 5—Offrir un meilleur service aux passagers du transport aérien..........288 300 000 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
OFFICE DES TRANSPORTS DU CANADA
ç
Crédit 1—Dépenses du programme..........31 499 282 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
ç
Crédit 1—Dépenses de fonctionnement..........678 526 078 $
ç
Crédit 5—Dépenses en capital..........134 973 337 $
ç
Crédit 10—Subventions et contributions - Réseau de transport efficace..........593 897 864 $
ç
Crédit 15—Subventions et contributions - Réseau de transport écologique et novateur..........65 026 921 $
ç
Crédit 20—Subventions et contributions - Réseau de transport sûr et sécuritaire..........17 842 681 $
ç
Crédit 25—Intégrer l’innovation à la réglementation..........10 079 959 $
ç
Crédit 30—Intervention en matière de sécurité maritime du Canada..........1 128 497 $
ç
Crédit 35—Offrir un meilleur service aux passagers du transport aérien..........4 800 000 $
ç
Crédit 40—Encourager les Canadiens à utiliser des véhicules à émission zéro..........70 988 502 $
ç
Crédit 45—Protéger les infrastructures essentielles du Canada contre les cybermenaces..........2 147 890 $
ç
Crédit 50—Transport routier et ferroviaire sécuritaire..........73 110 648 $
(Les crédits 1, 5, 10, 15, 20, 25, 30, 35, 40, 45 et 50 sont adoptés avec dissidence.)
ç
Crédit 1—Paiements à la société..........152 904 000 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
ç
Crédit 1— Paiements à la société..........731 594 011 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
La présidente: Dois-je faire rapport de ces crédits à la Chambre?
Des députés: Oui.
La présidente: Merci beaucoup.
C'est toujours agréable de vous voir, monsieur Garneau, de même que vos fonctionnaires. Nous vous avons vus souvent depuis trois ans et demi. Merci beaucoup à tous. Je vous souhaite une excellente journée.
Nous prendrons une pause, puis nous examinerons au retour la demande de M. Aubin et la motion de M. Kmiec.
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Je vais être assez bref, parce que j'ai déjà présenté l'essence de cette motion à notre dernière réunion. Je suis un peu surpris par le vote précédent.
Mon propos n'est rattaché à aucune demande particulière. Le point que je veux souligner, c'est qu'il me semble que nous ne sommes pas en train de faire de la politique partisane quand nous demandons à un ministre de se présenter. Malgré tout le respect que j'ai pour les fonctionnaires, je signale que ces derniers sont des exécutants. Ceux qui donnent la commande et amorcent la vision, ce sont les politiciens. En l'absence d'un ministre, pour quelque raison que ce soit, nous devrions pouvoir rencontrer son secrétaire parlementaire. Cela m'apparaît sensé. Ce qu'on veut avoir comme discussion, c'est une discussion sur la vision, de ceux qui prennent les décisions, qui dirigent et qui donnent les orientations.
Pour une raison x, y ou z, il se pourrait que le secrétaire parlementaire ne puisse pas se présenter non plus. Je souhaiterais que, au moins, la présidente et la greffière aient cette liberté, soit de convoquer automatiquement le secrétaire parlementaire pour qu'on gagne du temps et qu'on arrive à l'objectif, soit d'avoir une discussion avec ceux qui prennent les décisions.
Je pense ne pas avoir besoin de relire la motion, elle est suffisamment claire. Voilà ce que j'avais à dire.
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Selon ce que j'en comprends, nous avons déjà pris une décision à cet égard, mais il n'aurait pas été possible de le faire à la date proposée par M. Jeneroux dans sa motion.
Le Comité a déjà pris une décision à ce sujet lors d'une précédente réunion. Nous ne reviendrons donc pas sur cette décision. Merci.
D'accord. Passons au ministère des Transports. Nous étudions maintenant l'utilisation temporaire au Canada, par des Canadiens, de véhicules immatriculés aux États-Unis. Ce sujet nous est proposé par M. Kmiec, et notre collègue s'intéresse depuis un bon temps à cette question.
Le Comité a accepté de donner du temps à M. Kmiec pour présenter et proposer sa motion. Nous l'avons fait avec plaisir.
Nous accueillons des représentants du ministère des Transports: Michael DeJong, directeur général, Intégration des stratégies et programmes multimodaux, et Mario Demers, chef, Importation et inspection de la vérification.
Nous avons aussi des représentants du ministère des Finances: Carlos Achadinha, directeur principal, Division de la taxe de vente, Direction de la politique de l'impôt, et Scott Winter, directeur, Politique tarifaire et commerciale, Division de la politique commerciale internationale, Finances et échanges internationaux.
Nous avons aussi Andrew Lawrence, directeur exécutif par intérim à la Direction de programme des voyageurs à l'Agence des services frontaliers du Canada.
Nous avons aussi Evan Rachkovsky, directeur de la recherche et des communications à l'Association canadienne des snowbirds.
Enfin, nous avons Tim Reed, qui témoigne, à titre personnel, par vidéoconférence en direct de Calgary, en Alberta.
Bienvenue à tous. Nous sommes ravis de vous accueillir ici aujourd'hui.
Nous entendrons en premier l'exposé du ministère des Transports.
:
Madame la présidente, membres du Comité, je vous remercie de me donner l'occasion de parler de l'utilisation temporaire de véhicules immatriculés aux États-Unis par des citoyens canadiens.
[Traduction]
Je m'appelle Mike DeJong et je représente Transports Canada. J'aimerais prendre un instant pour présenter mon collègue Mario Demers, qui est chef de l'importation à Transports Canada.
Je voudrais décrire brièvement les règles actuelles qui s'appliquent à l'importation de véhicules immatriculés aux États-Unis et fournir une mise à jour sur les mesures en cours pour améliorer ce processus.
En ce qui concerne le processus actuel, la Loi sur la sécurité automobile autorise l'importation au Canada de véhicules achetés aux États-Unis, si ces véhicules sont conformes aux normes de sécurité des véhicules automobiles du Canada. Ces normes établissent les exigences minimales de sécurité pour protéger le public voyageur, notamment les exigences en matière d'éclairage, de freinage et de commandes de direction. La Loi permet aussi l'importation au Canada de véhicules immatriculés aux États-Unis qui sont conformes aux normes équivalentes en vigueur aux États-Unis, à savoir les Normes fédérales de sécurité des véhicules automobiles des États-Unis, et qui peuvent être révisés afin de se conformer aux règles canadiennes.
Même si les normes de sécurité des véhicules automobiles des deux pays sont très similaires, Transports Canada a des exigences uniques dans des domaines où les avantages en matière de sécurité ont été démontrés. À titre d'exemple, les normes canadiennes comprennent des exigences concernant les feux de jour, l'interverrouillage du système d'embrayage pour les véhicules équipés d'une boîte de vitesse manuelle et le système antidémarrage antivol.
Transports Canada gère le processus d'importation par l'entremise du Registraire des véhicules importés, ou le RVI. Un importateur doit confirmer que tout rappel touchant son véhicule a été corrigé et en présenter une preuve au RVI avant l'importation. Une fois au Canada, après avoir payé les frais d'inscription au RVI, l'importateur devra présenter le véhicule pour une inspection finale des normes fédérales. Avant cette inspection, l'importateur doit apporter les modifications nécessaires pour que les véhicules importés des États-Unis soient conformes aux exigences canadiennes.
Le RVI est financé au moyen de frais d'utilisation imposés aux importateurs canadiens de véhicules achetés aux États-Unis. Ces frais ouvrent une série de tâches et de services tels que la vérification de la conformité avant l'achat, les documents liés à l'importation, le suivi et l'avis final aux autorités d'immatriculation provinciales. Le RVI offre également une ligne d'assistance sept jours par semaine et maintient un réseau de plus de 500 centres d'inspection.
Dans le cas d'une importation temporaire, le règlement de sécurité actuel prévoit des options pour les véhicules qui ne sont pas conformes aux normes de sécurité canadiennes. Ces options s'appliquent notamment aux circonstances impliquant des essais de véhicules, des évaluations ou l'évaluation de nouveaux dispositifs de sécurité. Afin de faciliter le tourisme et les mouvements transfrontaliers, les citoyens américains sont autorisés à importer et à exporter temporairement des véhicules immatriculés aux États-Unis, notamment les véhicules de location. Il en est de même pour les citoyens canadiens qui exportent et importent des véhicules immatriculés au Canada.
Actuellement, le règlement de sécurité en vigueur n'autorise pas un citoyen canadien à importer temporairement au Canada un véhicule immatriculé aux États-Unis. Le véhicule doit être plutôt importé à titre permanent. Ce règlement s'apparente à la loi américaine, qui interdit à un citoyen américain d'importer temporairement un véhicule immatriculé au Canada vers les États-Unis.
Le règlement fédéral se base actuellement sur la supposition que, lorsqu'un Canadien importe un véhicule immatriculé aux États-Unis, il le fait à titre permanent. Le ministère est conscient que ce n'est pas toujours le cas et, par conséquent, cherche à modifier le règlement de sécurité de manière à autoriser l'importation temporaire de véhicules immatriculés aux États-Unis par un citoyen canadien lorsqu'il est clair que le véhicule sera retourné aux États-Unis.
Nous modifions actuellement le règlement. Dans le cadre de ces modifications réglementaires, aucuns frais d'inscription au RVI ne seront exigés pour l'importation temporaire de véhicules immatriculés aux États-Unis vers le Canada. Les modifications proposées ont fait l'objet d'une publication préalable dans la Partie I de la Gazette du Canada le 19 mai 2018. Fort de ce progrès, le ministère souhaite finaliser ces modifications et demander l'approbation de la publication finale dans la Partie II de la Gazette du Canada d'ici la fin de l'année civile 2019. En attendant la publication finale, les citoyens canadiens pourraient immédiatement envoyer une demande à Transports Canada, sans frais, pour obtenir un permis d'importation temporaire d'un véhicule immatriculé aux États-Unis vers le Canada.
Merci, madame la présidente.
Madame la présidente, mesdames et messieurs les membres du Comité, merci de nous avoir invités à nous adresser à vous aujourd'hui.
Je m'appelle Scott Winter. Je suis directeur de la politique commerciale et tarifaire au ministère des Finances du Canada. Je suis accompagné de mon collègue M. Carlos Achadinha, directeur principal de la Division de la taxe de vente.
Je vais tout d'abord expliquer les objectifs stratégiques généraux de la structure tarifaire du Canada et de la taxe sur les produits et services, soit la TPS, ce qui sera suivi d'une courte description du traitement des véhicules importés et de la place qu'occupe ce traitement par rapport à ces objectifs.
Les droits de douane sont établis en vertu du Tarif des douanes et sont prélevés sur les marchandises importées, s'il y a lieu, pour diverses raisons stratégiques, y compris la protection des industries nationales et la production de recettes fiscales.
La TPS est la taxe de vente nationale du Canada. Elle est une taxe générale qui s'applique à la plupart des produits et des services qui sont acquis en vue d'être consommés au Canada. La TPS est habituellement prélevée sur les marchandises importées de la même façon qu'elle est imposée aux achats effectués au pays afin que les marchandises importées n'obtiennent pas un avantage concurrentiel lié à la taxe par rapport aux marchandises vendues au Canada.
Compte tenu de ces considérations et de ces principes, les résidents canadiens qui importent un véhicule au Canada sont tenus de payer les droits d'importation et les taxes applicables au moment de l'importation. Il y a certaines exceptions, à la règle générale selon laquelle les droits de douane et la TPS s'appliquent à l'importation de véhicules, y compris aux véhicules importés temporairement.
Par exemple, les droits de douane et la TPS ne s'appliquent pas aux véhicules importés temporairement par des résidents canadiens afin de transporter leurs propres articles à usage personnel ou domestique au Canada ou à l'extérieur du Canada ou encore en raison d'une urgence ou d'un imprévu.
Sous réserve de certaines conditions précisées par règlement, les résidents canadiens peuvent aussi importer temporairement, en franchise de droits de douane et de TPS, un véhicule immatriculé à l'étranger afin de parvenir à leur destination au Canada et de retourner à un endroit situé à l'extérieur du Canada dans un délai de 30 jours. Ils ne peuvent toutefois pas utiliser le véhicule pour d'autres raisons pendant que le véhicule se trouve au Canada.
Le cadre actuel a été conçu avec pour objectifs stratégiques généraux d'éviter les désavantages concurrentiels ou les iniquités pour les entreprises canadiennes — par exemple, les concessionnaires automobiles dans des collectivités canadiennes frontalières —, ainsi que de réduire au minimum les risques d'évitement des droits et de la taxe, ce qui pourrait avoir une incidence négative sur les recettes publiques et créer des règles du jeu non équitables pour les entreprises canadiennes.
La perception et l'administration des droits de douane et de la TPS sur les marchandises importées, ainsi que les exceptions que j'ai mentionnées pour les véhicules importés temporairement, relèvent de l'Agence des services frontaliers du Canada. Mon collègue de l'ASFC décrira la façon dont son organisation applique et administre actuellement les droits de douane et la TPS sur les importations temporaires de véhicules.
Encore une fois, merci de nous avoir permis de prendre la parole aujourd'hui. Nous serons heureux de répondre à toutes les questions du Comité.
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Bonjour, madame la présidente, mesdames et messieurs les membres du Comité.
Comme le Comité le sait, le mandat de l'Agence est complexe et dynamique. Dans le cadre de la gestion de la frontière, nous appliquons plus de 90 lois et règlements pour le compte d’autres ministères fédéraux, des provinces et des territoires.
En ce qui concerne cette étude sur la faisabilité de permettre aux Canadiens d’importer au Canada, pour une période temporaire définie, des véhicules de promenade immatriculés aux États-Unis dont ils sont les propriétaires légaux, sans avoir à payer de taxes, de droits ou de frais d’importation, l’ASFC ne peut se prononcer que sur son rôle d’organisme d’exécution de la législation frontalière. L’ASFC tire son pouvoir d’examiner, de retenir et de refuser l’entrée de toute marchandise ou de tout moyen de transport — dans le cas présent, un véhicule — de la Loi sur les douanes, soit l’une des principales lois exécutées par l’Agence. Lorsqu’un résident canadien souhaite revenir au Canada avec son véhicule de promenade immatriculé aux États-Unis et qu’il se présente à un poste frontalier terrestre, un agent des services frontaliers doit tenir compte d’un certain nombre de lois et de règlements avant d’admettre le véhicule au pays.
Premièrement, les véhicules importés au Canada doivent répondre aux exigences établies par Transports Canada en vertu de la Loi sur la sécurité automobile. L’ASFC aide Transports Canada en s’assurant que les véhicules peuvent être importés et elle interdit l’entrée aux véhicules inadmissibles. Deuxièmement, en vertu de ses pouvoirs étendus en matière d’aliments, de plantes et d’animaux, l’ASFC inspecte les véhicules automobiles qui entrent au Canada pour s’assurer qu’ils sont propres et exempts d’organismes nuisibles, de terre ou d’autres matières organiques. Les véhicules contaminés se voient refuser l’entrée et sont renvoyés du Canada en vertu de la Loi sur la protection des végétaux, de la Loi sur la santé des animaux et de leurs règlements connexes. Troisièmement, l’ASFC peut, à la demande et au nom d’Environnement et Changement climatique Canada, retenir les expéditions soupçonnées de déroger aux exigences de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999).
Enfin, au nom du ministère des Finances, l’ASFC doit s’assurer que les résidents du Canada qui conduisent des véhicules pour lesquels les droits et les taxes n’ont pas été payés respectent les conditions strictes énoncées au numéro tarifaire 9802 et dans le Règlement sur l’importation temporaire de moyens de transport par des résidents du Canada. Les véhicules importés temporairement sont exempts de droits et de taxes tant que les conditions imposées par le Règlement sont respectées. Pour les véhicules admissibles au Canada qui sont importés de façon permanente, l’ASFC doit évaluer les droits, la taxe d’accise et la taxe sur les biens et services dus à l’État.
Il convient de noter qu’en cas d'urgence ou de circonstances imprévues l’importation temporaire de véhicules inadmissibles par des résidents canadiens peut être autorisée en vertu du Règlement. Actuellement, le traitement des véhicules immatriculés à l’étranger se fait sur papier, et l’ASFC ne tient pas de statistiques ou de données concernant expressément le sous-ensemble de la population que le Comité examine.
J’espère avoir clarifié le rôle de l’ASFC en matière d’exécution de la loi à la frontière pour ce qui est de l’importation temporaire de véhicules par des résidents canadiens. Je répondrai avec plaisir à toutes les questions des membres du Comité.
Merci.
Concernant le dernier point, l'Association a récemment suivi de près l'élaboration et la mise en œuvre de l'Initiative sur les entrées et les sorties, soit le programme d'échange de renseignements entre le Canada et les États-Unis qui devrait être pleinement fonctionnel d'ici la fin de l'année. L'Initiative sur les entrées et les sorties est un programme de la grande déclaration Par-delà la frontière qui a été annoncée en février 2011 et qui vise à renforcer la sécurité collective et à accélérer la circulation des marchandises, des services et des voyageurs légitimes à la frontière canado-américaine et au-delà.
Il y a un autre enjeu transfrontalier qui a des effets sur nos membres, et c'est le sujet de votre étude au Comité. Cela concerne l'utilisation temporaire au Canada, par des résidents canadiens, de véhicules immatriculés aux États-Unis. Selon le cadre législatif et réglementaire actuel, les résidents canadiens ont seulement le droit d'importer temporairement au Canada des véhicules immatriculés à l'étranger pour transporter des effets personnels ou domestiques à l'intérieur ou à l'extérieur du Canada pour une durée maximale de 30 jours. Dans toute autre circonstance, si vous achetez, louez ou empruntez un véhicule pendant que vous êtes à l'étranger, les lois relevant de Transports Canada et de l'Agence des services frontaliers du Canada ne vous permettent pas d'importer un véhicule au Canada pour votre usage personnel, et ce, même temporairement, à moins de respecter toutes les exigences de Transports Canada et de payer les droits et les taxes fédérales applicables.
Selon nous, les dispositions actuelles sont dépassées et elles ne reflètent pas la tendance dans les deux pays qui cherchent de plus en plus à rendre l'expérience à la frontière la plus harmonieuse et la plus rapide possible pour les voyageurs à faible risque. Nous devons moderniser cette politique, parce qu'elle impose, dans sa forme actuelle, une restriction inutile sur les possibilités de transport des voyageurs canadiens qui sont propriétaires de véhicules immatriculés aux États-Unis.
Plus de 60 % de nos membres partent du Canada en voiture pour se rendre chaque année là où ils passent l'hiver. Normalement, avec l'âge, les snowbirds choisissent de faire l'aller-retour en avion entre le Canada et les États-Unis plutôt que de devoir conduire plusieurs jours pour se rendre à leur résidence d'hiver. Pour avoir un moyen de transport pendant qu'ils sont plus au sud, bon nombre d'entre eux achètent un véhicule immatriculé aux États-Unis. C'est possible dans tous les États du Sunbelt, en particulier en Floride, en Arizona, en Californie et au Texas, et les gens peuvent immatriculer et assurer leur véhicule avec un permis de conduire canadien.
Dans certains cas, ces voyageurs canadiens peuvent devoir retourner au Canada avec leur véhicule immatriculé aux États-Unis. En vertu des dispositions actuelles de la loi, si l'exemption prévue ne s'applique pas dans leur cas, ils doivent importer le véhicule par l'entremise du programme du Registraire des véhicules importés et payer les droits d'importation, les taxes et les frais relatifs au programme. Ces exigences sont logiques pour les propriétaires de véhicules qui habitent au Canada pendant presque toute l'année, mais cela semble excessif pour les propriétaires de véhicules immatriculés aux États-Unis qui restent aux États-Unis jusqu'à six mois par an et qui ont l'intention un jour de vendre leur véhicule aux États-Unis.
Je remercie encore une fois les membres du Comité de leur invitation.
Je répondrai avec plaisir à toutes vos questions.
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Merci, madame la présidente, mesdames et messieurs les membres du Comité, de m'avoir invité à venir vous parler de cet enjeu.
J'aimerais aussi remercier mon député de sa présence et de son dévouement pour cette cause, de même que de son intérêt.
À titre d'information, à l'instar de centaines de milliers de Canadiens, ma femme et moi possédons une résidence aux États-Unis où nous profitons de notre retraite. Nous possédons aussi deux véhicules achetés et immatriculés dans l'État de l'Arizona. Après avoir acheté ces véhicules, j'ai été surpris d'apprendre que nous ne pourrions pas venir temporairement au Canada avec ces véhicules. La seule possibilité en vertu de la loi actuelle, qui est la Loi sur la sécurité automobile, selon ce que j'en comprends, serait d'importer de manière permanente le véhicule, comme vous venez d'entendre plusieurs autres intervenants vous l'expliquer. La Loi sur la sécurité automobile donne l'impression, compte tenu de son titre et de son préambule, qu'elle existe principalement pour des raisons de sécurité. Même si c'est louable et nécessaire, il semble que la Loi ne s'appliquerait pas à un citoyen américain qui souhaiterait venir temporairement au Canada avec son véhicule. Je présume que cela se produit des dizaines de milliers de fois aux postes frontaliers.
Bien que la loi traite en long et en large de l'importation permanente de véhicules, nous devons présumer que, lorsque la loi a été adoptée, les législateurs n'avaient pas pensé qu'un citoyen canadien posséderait un véhicule aux États-Unis et qu'il pourrait vouloir venir temporairement au Canada avec son véhicule. Cela donne une situation ridicule où un citoyen américain jouit dans un tel cas de plus de droits au Canada qu'un citoyen canadien.
Pourquoi un citoyen canadien souhaiterait-il venir temporairement avec son véhicule au Canada? Dans notre cas, l'un de nos véhicules est une voiture sport décapotable, et nous aimerions la conduire à l'occasion durant l'été au Canada.
Voici un autre exemple que ma femme et moi avons vécu. Des amis australiens nous ont offert de venir nous rejoindre à notre domicile aux États-Unis et de faire une promenade panoramique en traversant les États-Unis et l'Ouest canadien avant de retourner en Australie par avion en partant du Canada, et nous retournerions aux États-Unis avec notre fourgonnette. Nous avons appris que la seule manière de le faire aurait été de louer à grands frais une voiture. Par conséquent, notre projet d'escapade en voiture est tombé à l'eau.
Fait intéressant, en vertu de cette loi, nous aurions eu le droit d'entrer au Canada au volant d'une voiture de location, mais pas de la nôtre. La question se pose. Pourquoi une entreprise américaine de location de voitures jouit-elle de ce droit alors que les citoyens canadiens ne peuvent pas le faire?
Dans un autre cas, mon beau-frère n'était pas au courant de ces restrictions et il avait l'intention d'installer son véhicule tout terrain sur une remorque et de l'apporter temporairement au Canada, mais il s'est vu refuser l'entrée au pays à la frontière. Il a dû laisser son véhicule aux États-Unis, conduire jusque chez lui à Calgary, remplir de la paperasse pour l'importer de manière permanente au Canada, retourner chercher son véhicule et enfin le rapporter plusieurs mois plus tard pour le laisser de manière permanente aux États-Unis.
Ce sont des cas réels. Nous pouvons aussi facilement imaginer d'autres scénarios. Par exemple, si une citoyenne canadienne qui conduit sa voiture immatriculée aux États-Unis doit de toute urgence retourner au Canada et qu'elle ne peut pas prendre l'avion pour des raisons de santé, par exemple, qu'elle ne peut pas acheter de vol, qu'elle n'en a pas les moyens ou que le trafic aérien est cloué au sol, elle ne pourrait pas... Je dois dire que j'avais cru comprendre que cette personne ne pourrait pas conduire son propre véhicule, mais nous venons tout juste d'entendre qu'en cas d'urgence les citoyens canadiens sont autorités à entrer au Canada avec leur véhicule. Je ne le savais pas.
Je mène des enquêtes et je communique depuis près de cinq ans maintenant avec des fonctionnaires du gouvernement au sujet de cet enjeu. Durant cette période, un employé du ministère des Transports a mentionné qu'il est difficile de s'assurer qu'un véhicule importé temporairement au Canada quitte le pays. La même question se pose dans le cas d'un citoyen américain. J'ai tout de même offert un processus simple et facile à mettre en œuvre pour régler cette question.
Comme mon temps devant le Comité est limité et que cette réunion porte sur un problème législatif et non la mise en œuvre, je vais m'abstenir de vous présenter la procédure que j'ai proposée. Si vous voulez plus d'information, vous avez ma proposition et des copies des lettres que j'ai envoyées au en janvier 2019 et en septembre.
En 2017, M. Kmiec a gentiment offert d'appuyer une pétition présentée au Parlement à ce sujet. J'ai été informé que je n'aurais besoin que de la signature originale de 25 citoyens canadiens. Après avoir expliqué ce fait au sujet des pétitions, j'ai facilement réussi à obtenir 100 signatures. Personne n'a refusé de signer la pétition. Bon nombre de ces gens possèdent une propriété aux États-Unis, et bon nombre d'entre eux possèdent des véhicules aux États-Unis. Je crois que nous pouvons affirmer que la majorité des signataires étaient stupéfaits d'apprendre la façon dont leur droit était restreint. M. Kmiec a ensuite lu et présenté notre motion au Parlement en 2017.
En résumé, je demande au Comité de lancer un processus pour faire rectifier cette erreur dans la loi afin de rétablir les droits des Canadiens qui ont été, par inadvertance, éliminés sans raison apparente.
Il est gratifiant de voir des fonctionnaires de divers ministères participer à la séance. Je suis un haut dirigeant du secteur privé à la retraite qui a connu une longue carrière dans le domaine administratif. Je suis donc à même de comprendre pleinement le processus administratif relatif à la mise en oeuvre d'une politique ou, dans le cas présent, d'une loi. Cependant, comme je le sais pertinemment en raison de ma carrière, ce sont le processus et l'administration qui suivent les politiques et non l'inverse.
J'admets que ce problème touche une part infime de la population. Je me demande toutefois sur quel calcul on se base pour décider quand on fait fi des droits des citoyens. Je fais confiance à votre jugement de parlementaires pour faire ce qu'il faut, sans égard au nombre de citoyens canadiens touchés.
Je vous remercie de votre attention. Je pourrai également répondre aux questions.
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Je remercie de nouveau les membres du Comité, particulièrement ceux du côté du gouvernement, d'avoir permis la tenue de la présente rencontre. Comme vous l'avez entendu de la bouche de mon électeur de la formidable circonscription de Calgary Shepard — ce n'est pas la meilleure, car je sais que tout le monde affirmera que la sienne est la meilleure, mais elle est formidable —, il m'a fallu cinq ans pour arriver à obtenir une audience d'un comité. C'est le bon côté de la chose.
Je tiens à remercier également les fonctionnaires de témoigner. Je sais que nous vous avons éloigné de vos ministères un jour de semaine pour traiter de ce qui est un problème très circonscrit, comme moi et M. Reed l'admettons nous-mêmes.
Je vais maintenant passer aux facettes moins reluisantes de l'affaire. J'ai ici toute la correspondance échangée entre le cabinet du ministre et M. Reed, qui me l'a remise, ainsi que la réponse — fort insatisfaisante — que j'ai reçue à propos de la pétition.
Voilà ce qui arrive quand des problèmes comme celui-ci ne sont pas résolus immédiatement, quand un résidant du Canada soulève un problème très technique relativement à un bien privé.
Monsieur DeJong, vous avez indiqué que vous attendiez parce qu'à la fin de l'exercice, le règlement d'application de la Loi sur la sécurité automobile sera modifié pour permettre aux Canadiens d'importer temporairement leurs véhicules immatriculés aux États-Unis. Je crois toutefois comprendre qu'ils doivent d'abord demander un permis. Ils ne peuvent pas simplement se présenter à la frontière. Ils devront préalablement demander un permis au gouvernement du Canada, remplissant un formulaire en fournissant l'information relative à la plaque d'immatriculation.
Pourriez-vous nous en dire plus sur la manière dont cela fonctionnera?
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Je vous remercie de témoigner aujourd'hui. Je vous en suis reconnaissant. Je tiens à vous remercier aussi du travail que vous avez certainement accompli dans ce dossier depuis quelque temps.
Je veux aussi vous remercier, monsieur Kmiec, d'avoir mis ce problème en lumière. Même s'il s'agit d'un problème très circonscrit qui ne touche certainement qu'une poignée de personnes au pays, c'est important, que cela concerne une, cent, mille ou un million de personnes. Je vous remercie d'avoir porté la question à notre attention. Je vous remercie également d'avoir présenté la motion qui a recueilli un appui unanime. Vous n'étiez pas présent lors de la dernière réunion quand j'ai présenté les modifications que je voulais faire apporter à la motion. Je voulais simplement que vous sachiez que mon but était d'accélérer les choses pour vous. Même si nous sommes parfois assis de côtés différents de la table, nous travaillons ensemble dans l'intérêt de personnes comme celles avec lesquelles vous discutez de la question depuis plusieurs mois.
La question que je poserai à M. Kmiec sera très brève et fort simple.
Dans le cadre du dossier que vous avez présenté et du travail qui est en cours, le ministère a très clairement indiqué qu'il s'emploie à modifier le règlement sur la sécurité. Vous avez établi un échéancier pour les modifications proposées, et même si elles ont fait l'objet d'une publication préalable dans la Partie I de la Gazette du Canada le 19 mai 2018, vous entendez maintenant, d'ici la publication finale, clore le dossier avant la fin de l'année. Un grand nombre de problèmes pourraient ainsi être résolus.
Monsieur Kmiec, êtes-vous satisfait de la direction que le ministère a empruntée?