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Bienvenue au Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités de la 42
e législature. Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, nous réalisons une étude pour évaluer l'incidence du bruit des avions près des grands aéroports canadiens.
Je souhaite la bienvenue aux membres du Comité et aux témoins.
Nous accueillons Sara Wiebe, directrice générale de la Politique aérienne, Dave Dawson, directeur des Politiques des aéroports et des services de navigation aérienne, Nicholas Robinson, directeur des Politiques et services de réglementation et, par vidéoconférence, Joseph Szwalek, directeur régional de l'Aviation civile — Ontario, et Clifford Frank, directeur associé des Opérations (Ouest), du ministère des Transports.
Nous accueillons aussi Neil Wilson, président-directeur général, Jonathan Bagg, gestionnaire principal des Affaires publiques, et Blake Cushnie, gestionnaire national de la Navigation basée sur les performances, de NAV CANADA.
Merci beaucoup à tous nos témoins d'avoir trouvé le temps de venir partager leurs connaissances avec nous aujourd'hui. Je vous demanderais de vous en tenir à des exposés de cinq minutes, afin que les membres du Comité aient assez de temps pour poser des questions.
Madame Wiebe, allez-y.
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Merci beaucoup d'avoir invité Transports Canada à comparaître devant le Comité. Je veux prendre le temps aujourd'hui de vous communiquer le point de vue de Transports Canada sur l'enjeu important à l'étude. Comme vous l'avez mentionné, madame la présidente, je suis accompagnée aujourd'hui de collègues de notre administration nationale et de deux collègues de notre bureau régional de Toronto qui participent par vidéoconférence.
Comme vous le savez probablement, l'objectif principal de Transports Canada consiste à s'assurer que les Canadiens ont accès à un système de transport sûr, sécuritaire, économique et responsable du point de vue environnemental.
[Français]
À cette fin, au cours des années 1990, le gouvernement a pris une série de décisions visant à améliorer le système de transport aérien. L'une de ces décisions consistait à se soustraire aux opérations quotidiennes et aux choix commerciaux du système de navigation aérienne et des aéroports. En conséquence, NAV CANADA et les administrations aéroportuaires telles que l'Autorité aéroportuaire du Grand Toronto, ou GTAA, sont toutes désormais des sociétés privées à capital-actions et sans but lucratif. Cette décision s'est révélée être un succès.
NAV CANADA et les autorités aéroportuaires exploitant nos plus grands aéroports sont reconnues dans le monde entier pour la qualité de leurs services et leurs installations et, fait plus important, pour l'amélioration continue des niveaux de sécurité. Ces entités se sont révélées plus agiles, innovantes, efficaces et à l'écoute des besoins des parties prenantes. Elles démontrent également ces forces en matière de gestion de leurs affaires.
En ce qui concerne Toronto et ses environs, Transports Canada a observé qu'au cours des cinq dernières années, le degré de transparence, de responsabilité et d'inclusion a considérablement augmenté. NAV Canada et la GTAA travaillent en étroite collaboration avec d'autres intervenants pour trouver des solutions possibles pour réduire l'incidence du bruit des aéronefs dans cette région. Il est important que les parties prenantes, y compris les différents niveaux de gouvernement, l'industrie et les citoyens prennent part à ces discussions, étant donné que nous avons tous un rôle à jouer dans l'atténuation du bruit.
Toutefois, nous pensons que les problèmes spécifiques de bruit sont mieux compris et gérés par les parties prenantes locales. NAV CANADA et les autorités aéroportuaires travaillent avec les politiciens locaux, les groupes d'intérêt et les citoyens et ils mettront au point les meilleures solutions en tenant compte des compromis à faire quant à l'accès au vol, au développement économique et aux impacts environnementaux, y compris le bruit des avions.
[Traduction]
Par exemple, jusqu'à maintenant, l'aéroport Pearson de Toronto a souvent été mentionné dans le cadre des discussions sur le bruit. Cet aéroport fournit des vols quotidiens directs vers plus de 67 % des économies mondiales. De plus, il crée ou aide à créer environ 332 000 emplois en Ontario, ce qui représente 42 milliards de dollars, ou encore 6,3 % du PIB ontarien. D'ici 2030, on estime que l'aéroport Pearson pourrait créer ou permettre de créer 542 000 emplois.
Cela dit, nous reconnaissons que le transport a une incidence sur la vie quotidienne des Canadiens. Nous le comprenons. Même si les transports sont l'épine dorsale de l'économie canadienne, les activités de transport doivent tenir compte des besoins des collectivités tout en respectant les Canadiens et l'environnement naturel. C'est la raison pour laquelle nos fonctionnaires surveillent de près les problèmes de bruit de l'aviation tout en participant aux tribunes appropriées et en encourageant des mesures progressistes.
De façon générale, de nombreuses choses entrent en ligne de compte, et une collaboration continue entre les divers intervenants est requise. Les fonctionnaires de Transports Canada s'efforceront toujours de surveiller l'industrie, de se tenir au courant des nouveautés et d'examiner les approbations et d'assurer la surveillance, au besoin.
Pour terminer, j'aimerais rapidement passer en revue la présentation que nous vous avons fournie. Je peux le faire en deux ou trois minutes, et nous serons ensuite heureux de répondre à vos questions.
Comme vous pouvez le voir sur la deuxième diapositive, les objectifs du document consistent à donner un aperçu des éléments essentiels de la gestion du bruit des aéronefs au Canada, à présenter les différents intervenants en cause et à illustrer l'approche canadienne équilibrée en matière de gestion du bruit des aéronefs.
Sur la troisième diapositive, vous constaterez qu'il y a une diversité d'intervenants qui participent à la gestion du bruit et que leurs rôles et responsabilités varient. Une gestion efficace du bruit des aéronefs exige la collaboration de toutes ces entités. L'industrie est responsable des activités quotidiennes, des décisions opérationnelles et de la communication avec les intervenants locaux, tandis que Transports Canada fournit la réglementation, la surveillance et l'orientation.
Passons aux diapositives 4 et 5. Il est important ici de reconnaître les directives internationales fournies relativement à cet enjeu important. Nous nous tournons à cet égard vers l'Organisation de l'aviation civile internationale, l'OACI, dont le siège social est situé à Montréal. Les directives de l'OACI sont axées sur une approche équilibrée en matière de gestion du bruit des aéronefs, et il y a quatre éléments qui se renforcent mutuellement.
:
Merci, madame la présidente.
[Français]
Bonjour tout le monde.
[Traduction]
Comme la présidente l'a indiqué, je m'appelle Neil Wilson. Je suis président et chef de la direction de NAV CANADA. Je suis accompagné aujourd'hui de Jonathan Bagg, gestionnaire principal des Affaires publiques, et Blake Cushnie, gestionnaire national de la Navigation basée sur les performances.
J'aimerais d'abord remercier la présidente, les vice-présidents et les membres du Comité de nous accueillir ce matin.
C'est une réalité regrettable, mais, à notre époque, le bruit des aéronefs est une conséquence inévitable du mode de transport aérien. Cela dit, l'ensemble de l'industrie de l'aviation déploie des efforts importants pour réduire l'incidence de la circulation des aéronefs dans les collectivités. NAV CANADA est déterminé à atteindre cet objectif important en travaillant en collaboration avec nos partenaires sur cet enjeu important: les aéroports, les transporteurs aériens, Transports Canada, l'Organisation de l'aviation civile internationale et, ce qui est important, avec les collectivités.
En tant que fournisseur de services de navigation aérienne privés et sans but lucratif, NAV CANADA est responsable des déplacements sécuritaires et efficients des aéronefs dans l'ensemble de l'espace aérien contrôlé par le Canada, ce qui signifie que nous sommes responsables de plus de 18 millions de kilomètres carrés d'espace aérien qui surplombe l'ensemble du pays et couvre la moitié de l'Atlantique Nord, l'espace aérien océanique le plus occupé du monde. Nous gérons chaque année plus de 3,3 millions de vols pour quelque 40 000 clients, y compris des transporteurs aériens, des transporteurs de fret et des entreprises d'aviation générales et d'affaires.
Nous remplissons notre mandat principalement grâce à la prestation de services de contrôle de la circulation aérienne et d'information de vol, la gestion, la mise à niveau et la publication de produits de renseignements aéronautiques, la prestation d'infrastructures fiables de communication, de navigation et de surveillance et la mise à la disposition des intervenants 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 de systèmes de gestion du trafic aérien de pointe, dont bon nombre ont été conçus ici même au Canada par NAV CANADA pour ensuite être exportés dans le monde entier.
Grâce au travail de nos 5 100 employés répartis dans plus d'une centaine d'installations opérationnelles partout au pays, le Canada affiche l'un des meilleurs bilans de sécurité au monde en matière de gestion de la circulation aérienne. De plus, nous affichons une telle réussite grâce à un modèle d'utilisateur-payeur qui affiche certains des frais de gestion les plus bas et qui compte parmi les plus rentables du monde.
Pour dire les choses simplement, notre service est intrinsèquement essentiel à une industrie qui emploie des centaines de milliers de Canadiens, permet à des millions d'entre nous de communiquer avec le reste du monde et fait avancer l'économie canadienne. C'est la raison pour laquelle, depuis 1996 — quand on nous a donné la responsabilité du système de navigation aérienne —, nous avons investi plus de 2 milliards de dollars dans le but de rendre le transport aérien plus sécuritaire et plus efficient.
Parallèlement, nous sommes aussi déterminés à aider à réduire l'empreinte de l'industrie — en ce qui concerne tant les émissions de gaz à effet de serre que le bruit des aéronefs — et nous investissons aussi à ces fins. Grâce à des innovations technologiques et des améliorations procédurales, NAV CANADA a aidé à réduire la consommation de carburant de l'industrie et les émissions de gaz à effet de serre connexes. Nous estimons que nos efforts ont permis, en 2017 seulement, des réductions des gaz à effet de serre de 1,5 million de tonnes.
En outre, en raison de notre rôle de fournisseur de services de navigation aérienne, nous devons nous assurer que nos procédures de contrôle du trafic aérien respectent les restrictions d'exploitation liées au bruit et les procédures d'atténuation du bruit partout au Canada. NAV CANADA participe régulièrement à des projets de modernisation de l'espace aérien. En mettant en place des procédures de pointe, NAV CANADA cherche à définir des trajectoires d'approche et de départ au-dessus de zones non résidentielles, ciblant les terrains industriels et commerciaux et les terres agricoles. Dans plusieurs cas, nous avons réussi à éloigner en totalité ou en partie les trajectoires de vol des zones résidentielles. Les nouvelles technologies augmentent par ailleurs le recours à des méthodes de descente continue moins bruyantes, ce qui permet aux aéronefs une descente plus fluide en faisant tourner leur moteur à un régime plus bas.
Lorsque je suis devenu président-directeur général en 2016, l'une des premières choses que j'ai faites, c'est de rencontrer certains dirigeants communautaires préoccupés par le bruit des aéronefs à Toronto pour discuter de leurs préoccupations. Nos discussions ont débouché sur un examen indépendant de l'espace aérien, examen que nous avons demandé et qui a récemment été terminé. Dans le cadre de ces travaux, nous avons examiné les méthodes d'atténuation du bruit dans des aéroports de partout dans le monde et sollicité des commentaires des collectivités de la région de Toronto ce qui a donné lieu à une série de recommandations qui sont, selon moi, à la fois utiles et réalistes.
Certaines de ces recommandations ont fait l'objet de vastes consultations publiques menées conjointement avec l'Autorité aéroportuaire du Grand Toronto au printemps dernier. Le processus se soldera par la mise en oeuvre, dès novembre, de nouvelles procédures d'approche et de départ de nuit. Ces mesures d'atténuation feront en sorte que jusqu'à 221 000 personnes de moins seront touchées par le bruit lié aux vols de nuit, selon la piste et la procédure utilisée. À mesure que nous évaluerons ces mesures d'atténuation et solliciterons la rétroaction de la collectivité et des intervenants, nous verrons si d'autres aéroports pourraient bénéficier d'une approche similaire.
Lorsque nous concevons ces améliorations liées à l'espace aérien, nos responsabilités sont décrites dans le Protocole de communications et de consultation sur les modifications à l’espace aérien, qui fournit des directives sur des situations où des consultations publiques devraient être menées et la façon dont il faut les mener tout en favorisant une collaboration à l'échelle de l'industrie.
Nous restons déterminés à travailler en toute transparence autant avec les intervenants de l'industrie qu'avec les collectivités, de façon à cerner les occasions de réduire l'impact de l'exploitation des aéronefs tout en répondant aux besoins actuels et futurs dans l'espace aérien du pays.
Merci, madame la présidente; nous serons heureux de répondre à vos questions.
Lorsque nous examinons les trajectoires de vol dans des collectivités précises, nous avons évidemment à l'esprit l'impact que les changements auront sur les personnes touchées dans les environs des aéroports. Au pays, les aéroports ont tendance à être situés dans de grandes villes, et il y a donc des répercussions lorsque des aéronefs passent par là. Nous tenons compte des économies de carburant et des facteurs liés à la sécurité associés à la modification des trajectoires de vol. Nous interagissons aussi de façon très délibérée et très prudente avec les collectivités touchées.
Nous participons d'un certain nombre de façons différentes, et nos actions s'appuient en grande partie sur le Protocole de communications et de consultation sur les modifications à l’espace aérien, qui définit les responsabilités des aéroports, de NAV CANADA et des autres intervenants de l'industrie. En effet, c'est vraiment un effort conjoint auquel nous participons tous. Lorsque nous procédons ainsi, nous organisons des séances d'information à l'intention des résidents des zones touchées, et le contenu des séances est adapté en fonction de leurs préoccupations. Nous fournissons des renseignements précis sur la façon dont les gens pourront être touchés et au sujet des possibles mesures d'atténuation dans leur région. Nous en discutons avec eux. Nous rencontrons les représentants élus comme vous — à l'échelon national ou aux échelons provinciaux et municipaux — qui représentent d'autres personnes possiblement touchées, de façon à bien comprendre les enjeux. Nous fournissons beaucoup de renseignements en ligne à l'intention des personnes qui ne peuvent pas participer aux réunions en personne que nous organisons dans les collectivités.
Nous essayons de procéder ainsi le plus rapidement et le plus uniformément possible. Au fil des ans, nous n'avons peut-être pas toujours fait un aussi bon travail qu'il aurait fallu. Nous avons appris de ça et nous tentons, jour après jour, de nous améliorer.
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Monsieur Bagg, je tiens à vous remercier. Nous nous sommes déjà rencontrés dans le passé pour parler de ce sujet. Je vais sauter tout de suite dans le vif du sujet.
L'un des effets du bruit de l'aviation, c'est que les voies aériennes ont des répercussions sur les petits exploitants. Ce ne sont pas seulement les avions qui arrivent dans les grands aéroports. Par exemple, l'aéroport de St-Jérôme, CSN3, où il y a une piste de terre battue et une école de saut en parachute, est limité par la voie aérienne T709 à l'ouest, Mirabel, au sud, la voie aérienne T636, au nord et St-Esprit, une autre école de parachute, CES2, à l'est. Il reste donc une toute petite zone à exploiter.
Cela fait en sorte que les avions de l'école de parachute, qui passent souvent et sont très bruyants, passent au-dessus de la même collectivité 20, 30 ou 40 fois par jour.
Vous avez mentionné que Dorval a modifié ses approches en 2012, et T709 est l'une des victimes de cette approche. Elle passe maintenant tout juste à l'ouest de CSN3. Tous les aéronefs de l'école de pilotage Parachutisme Adrénaline passent au-dessus du même lac à Sainte-Anne-des-Lacs, tous les jours, et toute la journée.
Que pouvons-nous faire en tant que collectivité, en travaillant en collaboration avec vous, pour permettre à ces aéronefs de traverser la voie aérienne pour ensuite prendre de l'altitude de l'autre côté? Y a-t-il quoi que ce soit qu'on peut faire ensemble?
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Merci d'être là aujourd'hui.
J'aimerais approfondir un peu la question des plans municipaux officiels. De toute évidence, le manque de discipline jusqu'à présent nous a mis dans la position où nous nous trouvons actuellement en ce qui a trait à l'étalement urbain autour des aéroports.
Cela dit, ce sont les modifications et les décisions de rezonage prévues et officielles qui ont permis cet étalement tout autour de vous. Ma première question est la suivante: le secteur aérien a-t-il tenté de contester certaines décisions dans le cadre de ces processus officiels de modification et de rezonage prévues?
Voici ma deuxième question: avez-vous la capacité de faire appliquer une telle conduite et de vraiment interjeter appel, par exemple, devant la Commission des affaires municipales de l'Ontario, pour obtenir des décisions favorables, arrêter l'étalement et faire en sorte qu'il y ait moins de plaintes qu'il y en a maintenant? À l'avenir, aurez-vous la capacité de le faire de façon à ce que, même si le problème existe déjà, la situation ne continuera pas à dégénérer davantage à l'avenir?
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Voilà qui met fin à notre première heure de témoignages.
Merci beaucoup d'être venus. Nous aurons peut-être des questions supplémentaires à vous poser et nous vous demanderons peut-être de revenir avant la fin de notre étude.
Nous allons suspendre la séance quelques instants pendant que notre prochain groupe de témoins se prépare.
La présidente: Nous reprenons nos travaux.
Nous accueillons M. Sartor, président, et Carmelle Hunka, avocate générale et directrice principale, Risques et conformité, de l'Autorité aéroportuaire de Calgary. Merci beaucoup d'être là.
Nous accueillons aussi, par vidéoconférence, Anne Murray, vice-présidente du Développement des entreprises de transport aérien et des Affaires publiques, et Mark Cheng, superviseur, Bruit et qualité de l'air, de l'Autorité aéroportuaire de Vancouver.
Enfin, nous accueillons Martin Massé et Anne Marcotte des Aéroports de Montréal.
Bienvenue à vous tous.
Nous allons commencer par Aéroports de Montréal.
Monsieur Massé, allez-y.
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Bonjour, madame la présidente, membres du Comité.
Je tiens à vous remercier de nous donner l'occasion de vous présenter nos actions pour la gestion du climat sonore et de répondre à vos questions dans le cadre de l'évaluation de l'incidence du bruit des avions près des grands aéroports canadiens.
En vertu de son bail avec Transports Canada, Aéroports de Montréal, ou ADM, est responsable de la gestion et de l'exploitation de l'aéroport de Montréal-Trudeau et du parc aéronautique et industriel de Mirabel.
Montréal-Trudeau est devenu, au fil des ans, une plaque tournante du trafic aérien et le troisième aéroport en importance au Canada. L'aéroport offre 151 destinations et dessert 37 transporteurs aériens. De ce fait, il est l'aéroport canadien le plus international puisque 41 % de ses passagers voyagent à l'extérieur du Canada et des États-Unis. Montréal-Trudeau contribue de façon importante au développement économique du Grand Montréal, car il génère près de 29 000 emplois directs et compte 200 entreprises actives sur son site.
La gestion du climat sonore est, et a toujours été, une priorité pour Aéroports de Montréal. Le rôle d'ADM est d'assurer un équilibre entre le développement de l'aéroport comme acteur de développement du Grand Montréal et le maintien d'une cohabitation harmonieuse avec cette même communauté. Cela fait partie intégrante de notre mission et nous déployons des efforts soutenus pour assurer cet équilibre.
Nous élaborons nos plans en intégrant les principes du Balance Approach de l'OACI. Nous travaillons également avec nos partenaires afin de réduire l'incidence des activités liées à l'exploitation d'un aéroport international sur les communautés riveraines. Ces partenaires sont les suivants.
Transports Canada est l'organisme réglementaire chargé de veiller au respect de l'application des critères acoustiques et des mesures d'atténuation du bruit. Il a le pouvoir d'infliger des sanctions aux pilotes et aux transporteurs qui contreviennent à ces règles.
NAV CANADA est responsable de la prestation de services de navigation aérienne, donc de la gestion du trafic aérien.
Finalement, les transporteurs aériens sont tenus de gérer les vols selon les heures d'exploitation en vigueur et de respecter les procédures de vols de Montréal-Trudeau. Ils sont également responsables de leur flotte aérienne.
À titre d'autorité aéroportuaire, Aéroports de Montréal est responsable de l'élaboration d'un plan de gestion du climat sonore, de la mise sur pied d'un comité consultatif sur le climat sonore et du traitement des plaintes relatives au bruit.
Dans ce contexte, Aéroports de Montréal a mis en place un système de pistes préférentielles pour les opérations de nuit. Elle s'assure du respect des heures d'exploitation en vigueur pour l'aéroport Montréal-Trudeau et assure un suivi rigoureux des demandes d'exemptions.
Au cours des 15 dernières années, malgré une augmentation importante du nombre de passagers, le nombre de mouvements d'avions est demeuré relativement stable. Il ne faut donc pas conclure que la croissance de Montréal-Trudeau signifie nécessairement une augmentation équivalente ou proportionnelle du nombre de ces mouvements.
Les avions sont plus gros, transportent plus de passagers et sont moins bruyants. En effet, les améliorations techniques et technologiques ont permis une grande réduction du bruit au cours de la dernière décennie.
Pour mesurer les niveaux de bruit, Aéroports de Montréal dispose de huit stations de mesure de bruit, dont une mobile. ADM publie les niveaux continus équivalents de bruit, ou Leq, enregistrés aux différentes stations de mesure de bruit autour de l'aéroport.
Ces stations sont stratégiquement disposées dans les axes de pistes, et les équipements sont installés et calibrés par des professionnels indépendants. Le système est lié aux données radar de NAV CANADA; les bruits sont donc corrélés aux mouvements d'avions.
Les vols de nuit représentent une préoccupation importante pour notre programme de gestion du climat sonore. La gestion des horaires de vols est un exercice complexe pour les transporteurs aériens. D'un côté, la communauté souhaite avoir accès à des destinations variées, au meilleur coût possible, et de l'autre il est primordial de réduire le nombre de vols de nuit.
En plus d'analyser toutes les demandes d'exemptions, ADM applique les restrictions en vigueur pour les horaires de vols à Montréal-Trudeau. ADM rencontre régulièrement les transporteurs aériens qui ont effectué des vols à l'extérieur des heures d'exploitation pour exiger des plans d'action pour remédier à ces situations.
L'aéroport Montréal-Trudeau est ouvert 24 heures sur 24 pour les avions de moins de 45 000 kg. Il s'agit principalement d'avions à hélices ou d'avions de type CRJ.
Les avions plus lourds ont des restrictions en ce qui concerne les heures d'exploitation. Les périodes d'atterrissage et de décollage des jets de plus de 45 000 kg sont restreintes: ils doivent atterrir entre 7 h et 1 h, et décoller entre 7 h et minuit. ADM peut accorder des exemptions, comme il est prévu dans le Canada Air Pilot.
Je terminerai en disant que, de concert avec son comité consultatif sur le climat sonore, Aéroports de Montréal continue de s'employer à élaborer des mesures d'atténuation du bruit pour la collectivité montréalaise. À cet effet, un important plan d'action sera présenté prochainement aux membres de ce comité.
Ce plan regroupe 26 actions dans sept catégories: restrictions sur les vols de nuit; utilisation d'avions moins bruyants; procédures de réduction du bruit à l'atterrissage et au décollage; publication de rapports et d'indicateurs plus pertinents pour les communautés; mise à jour de la politique de gestion des plaintes; planification du territoire; et enfin, implication des communautés riveraines.
Notre objectif est de réduire l'incidence des activités liées à l'exploitation d'un aéroport, d'inciter les transporteurs aériens à utiliser les avions moins bruyants et de réduire le nombre de vols durant les heures restreintes d'exploitation.
Parce que les résidants des grandes villes sont exposés à différents types de bruits provenant de diverses sources, par exemple, des réseaux routiers, des véhicules routiers, du rail ou des avions, il importe de bien définir ces sources.
Dans ce contexte, concernant la catégorie relative à la planification du territoire, je tiens à rappeler qu'ADM souscrit à la recommandation de la Direction de la santé publique de Montréal de mettre en application l'action 18.1 du Plan d'urbanisme de la Ville de Montréal qui prévoit, entre autres, la mise en place d'un comité de concertation avec le ministère des Transports du Québec ainsi qu'avec les différentes sociétés et entreprises de transport de marchandises, notamment le CP et le CN, l'administration portuaire de Montréal et Aéroports de Montréal pour limiter les nuisances sonores dans les milieux de vie résidentiels. Nous avons invité la Ville de Montréal à plusieurs reprises à le mettre sur pied en l'assurant de notre collaboration.
Je vous remercie.
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Bonjour, madame la présidente, et bonjour aux membres du Comité.
Je vous remercie de m'avoir invité aujourd'hui pour vous présenter le point de vue de l'Autorité aéroportuaire de Calgary.
Pour commencer, je tiens à souligner que la gestion du bruit à l'aéroport YYC est une priorité, puisque la ville fait maintenant tout le tour de son aéroport principal.
Les aéroports de partout dans le monde sont confrontés à des défis similaires lorsqu'il est question du bruit de la circulation aérienne. Les aéroports sont la plaque tournante des arrivées et des départs d'aéronefs, mais ces aéronefs appartiennent aux transporteurs aériens du monde et sont exploités par eux tandis que les arrivées et les départs sont dirigés par NAV CANADA. C'est un aspect contextuel important dans le cadre de nos discussions d'aujourd'hui et dans le cadre de l'étude que vous réalisez.
J'aimerais aujourd'hui vous présenter trois considérations importantes du point de vue de l'Autorité aéroportuaire de Calgary: notre contribution économique à la ville de Calgary, les renseignements au sujet de nos activités, leur incidence sur nos collectivités locales et notre approche en matière de gestion du bruit et, pour terminer, un point de vue concret sur les appels liés au bruit provenant de nos collectivités.
J'espère démontrer de quelle façon l'autorité surveille continuellement le rendement pour trouver un juste équilibre entre les activités aéroportuaires et les préoccupations de la collectivité, surtout en période de croissance comme c'est le cas aujourd'hui.
De prime abord, je crois qu'il est essentiel que le Comité comprenne que les aéroports internationaux représentés ici aujourd'hui sont d'importants moteurs économiques et d'emploi dans leur ville respective. À Calgary, l'aéroport YYC participe à hauteur d'environ 8 milliards de dollars annuellement au PIB de la ville, et 24 000 Calgariens travaillent directement dans les installations de l'aéroport. Près de 50 000 emplois sont créés et maintenus grâce à nos activités, et notre aéroport a poursuivi sa croissance malgré les difficultés économiques en Alberta des dernières années, affichant une croissance de 3,8 % en ce qui concerne le volume de passagers en 2017 et un taux de croissance de 7 % jusqu'à présent en 2018. Je dois également souligner que la croissance de la demande émanant de nos transporteurs de fret est cruciale pour la viabilité économique et pour la ville de Calgary. L'année dernière seulement, nous avons affiché une augmentation de 7,7 % du volume de fret.
Le moteur économique que sont les aéroports pour nos villes doit être une considération majeure dans le cadre de votre examen de l'incidence du bruit des avions. Malgré l'augmentation du nombre de passagers, nous avons en fait constaté une réduction du nombre total des déplacements d'aéronefs de 2016 à 2017 en raison de la mise à niveau des aéronefs. En moyenne, les déplacements quotidiens ont diminué, passant de 636 à 615.
En 2017, plus de 95 % des vols à l'aéroport YYC avaient lieu entre 6 heures et minuit, ce qui signifie que moins que 5 % des vols — ou, en moyenne, seulement 29 des 615 vols par jour — arrivaient à l'aéroport YYC ou en partaient de minuit à 6 heures.
Même si tous les aéroports sont confrontés à des défis semblables, il est important de comprendre que chaque aéroport doit tenir compte de ses préoccupations locales et que ces dernières peuvent être uniques à un aéroport ou à une collectivité.
À l'aéroport YYC, nous misons sur un programme de surveillance active du bruit. En fait, nous possédons 16 stations de surveillance du bruit un peu partout dans la ville. Il existe un important engagement communautaire grâce à des réunions de comité consultatif et des portes ouvertes communautaires spéciales. Nous menons des enquêtes actives en cas de préoccupations liées au bruit. Nous communiquons régulièrement des renseignements concernant les activités à l'aéroport de Calgary pouvant avoir une incidence sur le bruit, comme la fermeture de pistes ou des travaux de construction pouvant entraîner une modification de la trajectoire des avions. Enfin, nous travaillons en collaboration avec NAV CANADA et les principaux transporteurs aériens pour discuter des innovations et des pratiques de pointe au sein de l'industrie en matière de gestion du bruit des aéronefs dans les aéroports.
À l'aéroport de Calgary, nous avons le soutien de la ville et de la province dans le dossier de la gestion du bruit grâce au respect d'un règlement sur la zone de protection entourant l'aéroport international de Calgary. Il s'agit d'un règlement provincial qu'on appelle l'AVPA et qui réglemente le développement dans les zones urbaines de Calgary et d'Edmonton en fonction des courbes de bruit dans notre ville découlant du trafic aérien. Le développement du paysage urbain de Calgary a en grande partie tenu compte de ces courbes de bruit, et on a veillé à ce que les projets résidentiels soient à l'écart des courbes de bruit les plus élevées.
Le troisième point que j'aimerais aborder concerne les appels que nous recevons à l'aéroport concernant le bruit. À l'aéroport YYC, nous avons continué de recevoir des appels concernant le bruit et la fréquence de la circulation aérienne depuis l'ouverture de notre nouvelle piste en 2014. Nous avons reçu plus de 5 700 appels en 2017, une réduction de 11 % comparativement à 2016. Cependant, il est très important de comprendre qu'un très grand nombre d'appels vient d'un très petit groupe de personnes. À l'aéroport YYC, cinq personnes ont fait 72 % de tous les appels reçus en 2017. On parle de 4 100 appels provenant de cinq personnes. Deux d'entre elles ont appelé plus de 2 700 fois, ce qui représente 48 % des appels reçus. Dans une ville de 1,2 million d'habitants, nous avons reçu des appels de moins de 3 % de la population, soit environ 400 ménages.
La restriction du trafic aérien d'un aéroport, comme on l'a vu en Europe, ne fait qu'une chose: il déplace le trafic aérien vers un autre aéroport. La demande restera la même, et elle sera comblée d'une façon ou d'une autre.
Nous ne pouvons pas éliminer le bruit, mais nous avons adopté une approche équilibrée en matière de gestion du bruit, en tenant compte à la fois des besoins du public — qui exige plus de choix en matière de destinations de voyage et qui commande de plus en plus de choses en ligne — et les résidents des collectivités au-dessus desquelles passent les avions, tout en prenant aussi en considération le rôle important que jouent les aéroports dans le développement économique de nos villes.
Je serai heureux de répondre à vos questions. Merci.
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Bonjour, madame la présidente, et merci de me donner l'occasion de m'adresser au Comité aujourd'hui.
Les grands aéroports canadiens sont gérés par des organismes locaux sans but lucratif. En vertu de ce modèle unique, nous ne recevons aucun financement du gouvernement et nous ne sommes pas redevables à des actionnaires. Nous réinvestissons tous nos profits dans nos aéroports.
À l'aéroport YVR, l'aéroport international de Vancouver, ce modèle repose sur notre engagement à l'égard des collectivités avoisinantes, ce qui inclut la gestion du bruit dans les aéroports de façon à trouver un juste équilibre entre le besoin d'un transport aérien sécuritaire et pratique 24 heures sur 24 et une vie urbaine agréable.
Notre mandat consiste à offrir des avantages économiques et sociaux aux résidents de la Colombie-Britannique et à exploiter l'aéroport dans le meilleur intérêt de la région, tout en faisant de la sécurité notre priorité absolue.
L'aéroport YVR est un moteur économique clé pour la région. Nous facilitons une production économique totale de 16,5 milliards de dollars et une participation de 8,5 milliards de dollars au PIB. L'an dernier, nous avons accueilli plus de 24 millions de passagers. En outre, il y a 24 000 emplois à l'aéroport.
Le bail foncier conclu entre l'Autorité aéroportuaire de Vancouver et le gouvernement fédéral exige que nous assurions la gestion du bruit associé aux activités de l'aéroport dans un rayon de 10 milles marins autour de l'aéroport. Nous y arrivons grâce à un programme complet de gestion du bruit, qui compte un certain nombre d'éléments principaux: un plan quinquennal de gestion du bruit, l'engagement des intervenants, le maintien de procédures d'atténuation du bruit, la surveillance du bruit et le suivi des vols et la prestation de renseignements pour répondre aux questions et préoccupations émanant de la collectivité.
Nous mettons actuellement à jour notre plan quinquennal de gestion du bruit, que nous soumettrons à Transports Canada d'ici la fin de l'année. Pour y arriver, nous interagissons avec les résidents et les intervenants pour obtenir leurs commentaires de manière à adapter les initiatives dans notre région. Même si les principaux éléments sont communs, chaque solution doit tenir compte des enjeux et conditions uniques et locales des différents aéroports.
Comme vous pouvez vous en rendre compte, la question du bruit des aéronefs peut être très technique, mais il n'y a en fait que trois façons principales d'y voir: l'aéronef lui-même, le moment et l'endroit où passent les avions et la façon dont ils le font et les résidents, c'est-à-dire là où ils vivent et l'environnement dans lequel ils vivent.
Pour ce qui est de l'aéronef en tant que tel, l'idée est ici de réduire le bruit à la source. Le nombre de certifications relatives au bruit et aux émissions des aéronefs sont établies par l'OACI, et l'aéronef doit respecter ces normes pour être exploité au Canada.
Au fil des ans, les transporteurs aériens ont investi des centaines de millions de dollars pour moderniser leur flotte. Les nouveaux aéronefs sont plus propres et plus silencieux et produisent moins de bruit et d'émissions.
Ensuite, on peut se tourner vers les procédures d'exploitation et les processus de contrôle du bruit. On parle ici des trajectoires empruntées par les avions et de la façon de voler. Les aéroports misent sur des procédures d'atténuation du bruit qui incluent des restrictions la nuit et la préférence donnée à certaines pistes. NAV CANADA gère l'espace aérien et a mis en place des procédures pour réduire au minimum les vols au-dessus de zones peuplées. Les compagnies aériennes forment leur équipage de façon à ce qu'il adopte des techniques de vol adaptées aux collectivités.
Le dernier élément sur lequel on peut mettre l'accent concerne les gens qui entendent les bruits, là où ils vivent et leurs attentes. Nous travaillons en collaboration avec les différentes villes pour gérer — grâce à la planification de l'utilisation du territoire — le nombre de personnes qui vivent dans des zones très bruyantes. L'aéroport YVR soutient les lignes directrices de Transports Canada qui découragent l'utilisation non compatible de terrains dans les zones près des aéroports.
Où en sommes-nous? En 1998, il y avait 369 000 atterrissages et décollages d'aéronefs, et nous avons accueilli 15,5 millions de passagers. L'année dernière, il y a eu 39 000 atterrissages et décollages d'aéronefs de moins, et nous avons accueilli presque 9 millions de passagers de plus. Pour mettre les choses en perspective, il y a eu 50 % plus de passagers et 10 % moins de déplacements d'aéronefs comparativement à il y a 20 ans, et tous les aéronefs utilisés aujourd'hui sont plus silencieux qu'avant.
Pour ce qui est des plaintes liées au bruit, en 2017, nous avons reçu 1 293 plaintes liées au bruit de 253 personnes. Quatre personnes ont été responsables de 64 % de nos plaintes, dont deux qui vivent à plus de 23 kilomètres de l'aéroport. À titre de comparaison, la région du Grand Vancouver compte environ 2,8 millions d'habitants.
En ce qui concerne les activités de nuit, 3 % de nos activités annuelles sur piste ont lieu entre minuit et 6 heures, pour une moyenne d'environ 27 atterrissages ou décollages par nuit en 2017. Ces vols incluent des vols de passagers et des services de messagerie. Pour gérer le bruit causé par ces opérations nocturnes, nous avons mis en place des procédures et des restrictions, y compris un processus d'approbation pour les départs d'avion à réaction, la fermeture de notre piste Nord entre certaines heures et l'utilisation préférentielle d'une piste pour que les atterrissages et les décollages se fassent au-dessus de l'eau lorsque c'est possible.
Les résultats de notre sondage révèlent que nous possédons le soutien de la collectivité pour accroître nos services aériens tant que nous continuons de gérer le bruit des aéronefs. Nous avons réussi à le faire grâce au solide cadre fédéral qui a été mis en place et à la marge de manoeuvre dont nous bénéficions pour appliquer des solutions locales.
Merci de m'avoir donné l'occasion d'expliquer pourquoi nous réussissons aujourd'hui.
Nous serons heureux de répondre à vos questions.
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Merci de votre question.
Je ne crois pas être en mesure de déterminer qui a raison dans le débat. Chose certaine, à Aéroports de Montréal, la majorité du transport de grandes cargaisons est traitée à l'aéroport de Mirabel, et le transport de petites cargaisons, à Montréal-Trudeau.
Est-ce la bonne décision? Le sort a voulu que nous ayons deux aéroports à gérer. Les entreprises cargo souhaiteraient-elles se rapprocher du centre-ville? C'est probablement le cas, mais, pour une question de gestion, on préfère garder le transport de grands volumes de marchandises à Mirabel.
Vous savez, maintenant, dans le modèle d'affaires relatif aux liaisons directes de passagers, la possibilité de transporter des marchandises dans la soute de l'avion fait partie intégrante de l'analyse de rentabilité, et cela passe évidemment par Montréal-Trudeau.
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Merci, madame la présidente.
Je me permets de faire une remarque avant de commencer mes questions. Pendant les discours des témoins qui ont comparu par vidéoconférence, le son était tellement mauvais qu'il était à peu près impossible pour les interprètes de faire leur travail. Lorsque le Comité reçoit des invités par vidéoconférence, je me demande s'il ne vaudrait pas la peine de faire un test de son avant le début des audiences pour s'assurer que la communication est bonne. Je referme ici ma parenthèse et je laisse cela à votre réflexion, madame la présidente.
Je vais poser mes questions à Aéroports de Montréal, parce que c'est le territoire que je connais le plus. J'invite cependant les autres témoins à ne pas hésiter à intervenir s'ils se sentent interpellés par les mêmes questions.
Certains éléments de votre présentation m'ont particulièrement intéressé, notamment quand vous dites que vous collaborez avec plein d'organismes, dont Transports Canada. Ce ministère est l'organisme réglementaire chargé de veiller au respect de l'application des critères acoustiques. J'ai posé la question à peu près 12 fois pour savoir ce que sont ces critères acoustiques. L'acoustique est un concept clair pour le musicien que je suis: cela se mesure en fonction de décibels, de fréquences, de réverbération ou même d'insonorisation. Chaque fois que j'ai posé la question, cependant, personne n'a su me fournir de critère acoustique clair ni de norme scientifique chiffrée. Seriez-vous en mesure, M. Massé, de me préciser les critères acoustiques que vous tentez de faire respecter?
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Merci, madame la présidente.
J'ai un certain nombre de questions et je vais donc vous demander des réponses relativement courtes. Si vous souhaitez fournir des précisions à l'une ou à l'autre, n'hésitez pas à nous envoyer une note afin qu'elle puisse être consignée au compte rendu.
Dirigeons-nous d'abord et avant tout vers l'Ouest.
Bonjour, madame Murray et monsieur Cheng.
Les habitants de toutes les collectivités, y compris certains des nôtres, ont appris qu'Amazon ouvrira une nouvelle et très grande installation; ils se frottent les mains et disent « youpi ». Ensuite, les gens à l'aéroport disent bon, ça y est, plus d'aéronefs avec plus de fret, etc.
Je me demande si, dans le contexte du Vancouver métropolitain, l'aéroport YVR entretient une quelconque collaboration stratégique avec Abbotsford afin de déterminer s'il est possible de gérer non seulement le problème du bruit lié aux vols de fret supplémentaires, mais également l'horaire des vols pour s'assurer qu'ils arrivent à des heures moins critiques et d'envisager peut-être le transport terrestre qui intervient inévitablement après l'atterrissage d'un avion-cargo.
J'ai une question générale. Collaborez-vous avec Abbotsford pour examiner les grands enjeux stratégiques dans notre région? Pourriez-vous parler de la croissance aussi?
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Je vous remercie, madame la présidente.
Merci à vous tous d'être ici aujourd'hui. Merci d'être venus de Calgary et de Montréal. Pour les gens à Vancouver, même si vous n'êtes pas ici, c'est un plaisir de vous voir ce soir.
J'aimerais commencer avec vous, monsieur Sartor. À Edmonton, nous avons également un aéroport sensationnel. Cependant, nous sommes aussi en train de songer à construire cette troisième piste. Selon la personne à qui vous parlez, cela semble imminent, mais ce n'est pas encore tout à fait là où vous en êtes. Toutefois, nous sommes dans une situation différente. Je ne pense pas avoir reçu une seule plainte dans ma circonscription — et celle-ci va jusqu'aux limites de la ville —, car elle est encore à bonne distance de l'aéroport.
En ce qui concerne les leçons apprises — il s'agit peut-être de consultations avec la collectivité —, avez-vous un conseil que vous pourriez peut-être me communiquer, pour le moment où nous nous engagerons dans cette voie, qui, je l'espère est imminent?
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Certainement. L'aéroport de Calgary occupe son emplacement actuel depuis 1937. La ville n'était qu'un lointain groupe de maisons et d'entreprises. Ce qui est arrivé, c'est que la ville a grandi autour de l'aéroport au fil du temps. Une chose a été extrêmement utile en Alberta, et il s'agit d'un phénomène unique à notre province: la zone tampon d'un aéroport. Elle a été mise en place en 1972, je pense. Effectivement, on a étudié ces prévisions d'ambiance sonore, en fonction des avions à l'époque, en 1972, et on a déclaré que tout type d'ensemble résidentiel d'une importance quelconque — écoles, lieux de culte, entre autres — ne devait pas être construit ici.
Donc oui, la ville est construite tout autour, mais malheureusement, même avec ces prévisions d'ambiance sonore... Les prévisions d'ambiance sonore sont très bénéfiques, car elles obligent la municipalité, si elle souhaite construire à cet endroit, à collaborer avec l'aéroport. À moins d'un accord entre la municipalité et l'aéroport, la législation, qui est provinciale, l'emportera. C'est un véritable avantage.
Cela dit, nous n'avons pas modifié ces prévisions d'ambiance sonore depuis 1972. En réalité, bien que les aéronefs soient devenus plus silencieux, la population s'est beaucoup densifiée autour de l'aéroport. Même avec une bonne législation, le défi... L'important, de façon réaliste, est un ensemble de normes acoustiques qui auront du sens pour les maisons construites sur les trajectoires de vol. Nous y travaillons actuellement avec la municipalité. Je ne pense pas que nous aurions l'occasion de le faire si nous n'avions pas ce que nous appelons le moyen ou l'outil appelé zone tampon d'un aéroport.
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Ma question s'adresse à M. Massé.
Je représente une circonscription à Mississauga, dans la RGT, la région du Grand Toronto. Je vous ferai part de mes observations, mais ma vraie question sera: « Quelles leçons pouvons-nous tirer de Mirabel? »
Ce que j'ai observé, c'est que l'aéroport Billy-Bishop ne peut pas vraiment atteindre son plein potentiel parce que les résidents ne veulent pas de bruit là-bas. Nous sommes un peu déconnectés. J'aime l'aéroport Pearson; je passe par là, et il va grandir. Je ne sais pas si l'infrastructure dans les villes sera en mesure de gérer cet essor, à moins que nous puissions avoir un service ferroviaire là-bas et que les gens utilisent les moyens de transport pour passagers.
Pickering est un peu loin, tout comme Hamilton. Une solution, me semble-t-il, serait un aéroport au nord de l'escarpement. Ce serait près de Hamilton et de l'aéroport Pearson et s'étendrait à Guelph et à Kitchener.
Que pouvons-nous apprendre de l'expérience de Mirabel?
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Personnellement, j'estime qu'il serait assez ridicule de ma part de m'immiscer dans ce débat, mais en ce qui concerne Mirabel, comme je l'ai déjà mentionné à votre collègue, le fait est que nous n'avons jamais eu les systèmes de navettage. Les avions peuvent maintenant aller à Mirabel. Nous avions également le sentiment que Montréal avait perdu sa position en tant que plaque tournante du trafic aérien jusqu'en 2013-2014, quand Air Canada a décidé de revenir à Montréal en tant qu'aéroport-pivot.
Somme toute, pour la collectivité, il n'était pas logique d'avoir deux aéroports non reliés, sans l'aspect « navettage » — ayant toujours une liaison aérienne, mais sans le système approprié. Cela n'avait aucun sens.
Maintenant, nous savons que nous aurons un système de navettage, le REM, le Réseau express métropolitain, qui assurera un transport sûr, sensé et fréquent pour l'ensemble de la région, non pas seulement depuis le centre-ville.
[Français]
C'est, je crois, un concours de circonstances et l'apport de tous les joueurs qui ont fait en sorte que la concentration à Dorval soit, pour cet aéroport, la seule façon de jouer le rôle de moteur économique pour la grande ville de Montréal.