Je vous souhaite la bienvenue à la neuvième réunion du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie de la Chambre des communes. Conformément à l'ordre de renvoi du samedi 11 avril, le Comité se réunit pour entendre des témoignages concernant les mesures prises par le gouvernement en réponse à la pandémie de COVID-19.
La réunion d'aujourd'hui se déroule par vidéoconférence et sera diffusée sur le site Web de la Chambre des communes.
Comme c'est toujours le cas, c'est seulement la personne qui parle, plutôt que l'ensemble du Comité, qui apparaîtra à l'écran. Voici quelques règles à suivre afin de faciliter le travail de nos interprètes et d'assurer la bonne tenue de la réunion.
L'interprétation de cette vidéoconférence sera très semblable à celle qui se fait dans le cadre d'une réunion normale. Vous avez le choix, au bas de votre écran, entre la transmission du parquet ou les versions anglaise ou française. Cliquez sur l'icône représentant un globe terrestre pour voir ces options.
Avant de parler, veuillez attendre que je vous nomme. Lorsque vous êtes prêt à prendre la parole, vous pouvez soit cliquer sur l'icône du microphone pour activer votre micro soit garder le doigt sur la barre d'espacement lorsque vous parlez. Lorsque vous relâchez la barre, votre micro se ferme, un peu à la manière d'un walkie-talkie. Je vous rappelle également que tous les membres et les témoins doivent transmettre leurs commentaires par l'intermédiaire de la présidence.
Un député qui souhaite intervenir alors que ce n'est pas à son tour de poser des questions doit activer son micro et déclarer qu'il invoque le Règlement.
Si un député veut prendre la parole pour réagir au rappel au Règlement d'un autre député, il doit utiliser la fonction « Lever la main ». Ce faisant, il signale à la présidence qu'il désire intervenir. Pour ce faire, cliquez sur « Participants » au bas de l'écran. Lorsque la liste apparaît, vous verrez à côté de votre nom que vous pouvez cliquer sur la mention « Lever la main ».
Assurez-vous de parler lentement et clairement, et d'éteindre votre micro lorsque vous ne parlez pas.
Je vous encourage fortement à utiliser un casque d'écoute.
En cas de difficultés techniques — par exemple, si vous avez du mal à entendre l'interprétation ou si vous êtes déconnectés par accident —, avisez immédiatement la présidence ou le greffier, et l'équipe technique tâchera de régler le problème. Veuillez noter que nous devrons peut-être suspendre les travaux à ce moment-là, parce que nous devons nous assurer que tous les députés peuvent participer pleinement.
Avant de commencer, je vous demanderais à tous de cliquer dans le coin supérieur droit de votre écran pour vous assurer que vous êtes en mode vue d'ensemble. Vous devriez ainsi voir tous les participants dans une grille, et tous vos collègues pourront faire de même.
Si vous devez vous absenter temporairement pour une raison ou une autre, veuillez ne pas désactiver votre flux vidéo.
Pour cette séance, je verrai à faire respecter les règles habituelles concernant les observations préliminaires et les questions posées à nos témoins.
Comme toujours, je vous présenterai un carton jaune lorsqu'il ne vous restera que 30 secondes, et un carton rouge lorsque votre temps sera écoulé.
Monsieur Paul Manly, député du Parti vert, est des nôtres aujourd'hui et souhaiterait pouvoir poser des questions à nos témoins. Est-ce que tout le monde est d'accord pour qu'on laisse une période de deux minutes et demie à M. Manly à la fin du deuxième tour de questions?
Merci.
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Merci, madame Rempel Garner. Je crois que l'un des députés libéraux va partager son temps avec M. Manly.
Pour notre séance d'aujourd'hui, la ministre Ng sera la seule à faire une déclaration préliminaire, laquelle sera suivie par les tours habituels de questions des membres du Comité. Des représentants du ministère sont également des nôtres pour répondre à ces questions.
La ministre doit quitter la séance à midi, mais les hauts fonctionnaires demeureront avec nous pour continuer à répondre aux questions.
Je veux maintenant souhaiter officiellement la bienvenue à nos témoins. Nous accueillons l'honorable Mary Ng, ministre de la Petite entreprise, de la Promotion des exportations et du Commerce international; et M. John Hannaford, sous-ministre du Commerce international. Nous recevons également trois représentants du ministère de l'Industrie, soit M. Simon Kennedy, sous-ministre; M. Paul Thompson, sous-ministre délégué; et Mme Frances McRae, sous-ministre adjointe, Services axés sur le marché et la petite entreprise.
Nous allons maintenant entendre les observations de la ministre Ng.
Madame la ministre, vous avez 10 minutes.
Merci.
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Merci, madame la présidente.
Merci de me donner l'occasion de parler devant ce comité de certaines des mesures prises pour notre gouvernement pour soutenir les propriétaires de petites entreprises et les entrepreneurs du Canada.
Partout au pays, les petites entreprises sont au coeur des collectivités; elles sont un pilier de notre économie nationale. Elles emploient 8,3 millions de vaillants Canadiens, ce qui représente près de 7 emplois sur 10 dans notre secteur privé. Alors, quand la pandémie a frappé le Canada et le reste du monde, nous savions qu'il fallait tout mettre en oeuvre pour aider ces petites entreprises qui ont besoin de notre soutien pour traverser cette période difficile. Il faut qu'elles continuent d'être des piliers pour nos villes, nos communautés et nos quartiers.
Au cours des dernières semaines, nous avons pu parler, mon équipe et moi, avec des milliers de propriétaires de petites entreprises et d'entrepreneurs dans chaque secteur et chaque région du pays. Ils nous ont dit que notre stratégie en réponse à la COVID-19 devait être souple et équilibrée. Elle doit être souple parce qu'il s'agit d'une situation sans précédent. Il n'y a pas de modèle à suivre. Les circonstances et les défis à relever continuent d'évoluer très rapidement. Notre approche doit aussi être équilibrée parce que nous devons répondre aux besoins des propriétaires de petite entreprise durant ces temps difficiles. Il n'existe pas de solution unique qui convienne à tout le monde,
En raison de leur taille, les petites entreprises ont une forte culture entrepreneuriale, peuvent s'adapter plus facilement et sont plus proches de leur clientèle et de leur collectivité. C'est souvent la clé de leur succès. Mais c'est aussi ce qui les rend plus vulnérables en ces temps plus difficiles. Comme les Canadiens sont confinés à la maison, plus question d'aller manger à son restaurant préféré, de faire une visite à son physiothérapeute ou à son esthéticienne, ou de faire un voyage en dormant à l'hôtel ou dans un gîte.
Si vous êtes entrepreneur et que vous avez tout investi dans un théâtre, un pub ou une boulangerie, vous ressentez tous les effets de la COVID-19. Vous avez sans doute été forcé de fermer vos portes, et vos ventes ont probablement chuté ou cessé complètement.
Quand les gens doivent rester à la maison, il y a aussi de fortes chances qu'ils reportent de grosses dépenses. Si vous vendez des voitures, des appareils électroniques ou des meubles, votre entreprise va beaucoup en souffrir. Il y a aussi les entreprises fournissant des services au quotidien, comme les nettoyeurs, les studios de yoga, les services de garde d'enfants et les salons de coiffure, qui subissent également les conséquences d'une fermeture temporaire obligatoire.
Si vous êtes dans le transport de personnes ou de biens, comme les chauffeurs de taxi et les livreurs, vos revenus ont également baissé. La dure réalité, c'est que la majorité des entrepreneurs et des petites entreprises connaissent de sérieuses difficultés en raison de cette crise qui les a frappés quasiment du jour au lendemain.
Les petites entreprises ont trois obstacles de taille à surmonter pour survivre à cette pandémie. Elles doivent garder leurs employés, restreindre leurs coûts et, bien sûr, payer leurs frais d'exploitation. Notre gouvernement a pris des mesures concrètes et décisives pour les aider à relever chacun de ces défis.
J'ai moi-même grandi dans une famille qui exploitait une petite entreprise, et je sais que de nombreuses petites entreprises sont familiales. Ainsi, 75 % des petites entreprises canadiennes comptent moins de 10 employés. Bien souvent, chacun d'eux connaît la date d'anniversaire de ses collègues de travail, leur conjoint et le prénom de leurs enfants. À la lumière de ma propre expérience et des conversations que j'ai pu avoir avec des propriétaires de petites entreprises, je sais qu'ils sont nombreux à considérer leur effectif comme une grande famille.
Je sais également que pour qu'une entreprise résiste aux difficultés et se rétablisse plus rapidement après une période difficile, l'équipe doit demeurer soudée. C'est dans cette optique que nous avons instauré la Subvention salariale d'urgence du Canada, une de nos initiatives les plus importantes en ce temps de crise. Grâce à cette subvention, nous permettrons à un plus grand nombre de Canadiens de conserver leur emploi en payant 75 % de leur salaire. Notre objectif est de permettre aux entreprises de conserver leurs employés afin qu'elles disposent des compétences et de l'expertise nécessaires au redémarrage au moment de la reprise économique.
Nous aidons par ailleurs plus de 3,2 millions d'entreprises et de travailleurs autonomes à maintenir leurs coûts à un faible niveau en leur permettant de reporter le versement de la TPS ou de la TVH ainsi que des droits de douane. Nous laisserons en outre plus d'argent à leur disposition au cours des prochaines semaines et des prochains mois en repoussant au 1er juin la date de limite pour la production d'une déclaration de revenus, et en permettant de reporter tout paiement d'impôt dû jusqu'au 31 août.
Nous aidons également les entreprises à assumer leurs coûts d'exploitation et à maintenir leur flux de trésorerie grâce au Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes. Il s'agit d'un prêt sans intérêt de 40 000 $ garanti par le gouvernement, dont 10 000 $ peuvent être radiés si le prêt est remboursé avant la fin de l'année 2022. Ce prêt peut être obtenu dès maintenant auprès des banques et des coopératives de crédit. Lorsque nous avons appris que de nombreuses petites entreprises n'avaient pas accès à cette mesure d'aide parce qu'elles n'avaient pas une masse salariale d'au moins 50 000 $, nous avons abaissé ce seuil à 20 000 $.
Toutes ces initiatives ont un point en commun. Elles visent à aider les petites entreprises à maintenir en poste les gens dont elles ont besoin pour traverser cette période difficile et retrouver le succès à long terme.
Jusqu'à présent, plus de 382 000 entreprises ont vu leur demande de prêt être approuvée. En outre, la décision récente de notre gouvernement d'assouplir les critères d'admissibilité à ce programme permettra à un plus grand nombre d'entreprises d'obtenir cette aide. Votre restaurant préféré pourra ainsi demeurer ouvert et commencer à offrir un service de livraison à domicile. De même, le petit magasin de meubles qui doit renoncer à la clientèle des passants pourra se maintenir à flot et conserver son espace d'entrepôt. L'exploitant d'un gîte pourra lui aussi demeurer en affaires même s'il doit temporairement fermer ses portes.
Pour les entreprises qui ont des besoins opérationnels plus importants, nous avons rendu accessibles des prêts pouvant atteindre 12,5 millions de dollars, encore là par l'entremise des institutions financières.
Les propriétaires d'entreprise nous ont également fait savoir qu'ils avaient besoin d'aide pour payer leur loyer, et c'est exactement ce que nous comptons faire. Comme le l'a annoncé la semaine dernière, nous mettrons en place pour les petites entreprises l'Aide d'urgence du Canada pour le loyer commercial. Ce programme permettra à des propriétaires d'immeubles commerciaux d'obtenir des prêts, y compris des prêts-subventions, pour pouvoir réduire le loyer des petites entreprises. Les questions de loyer sont de compétence provinciale et territoriale. Nous travaillons donc en étroite collaboration avec nos partenaires provinciaux et territoriaux pour régler cet enjeu important. Nous aurons plus de détails à communiquer bientôt.
Notre gouvernement n'a pas tardé à agir en mettant en place des mesures d'envergure pour aider les petites entreprises d'un bout à l'autre du pays. Nous avons aussi adopté des mesures ciblées pour aider les entreprises dans les territoires du Nord, les entreprises détenues par des Autochtones et des jeunes, et les entreprises axées sur l'innovation qui sont en démarrage et qui n'ont pas encore enregistré de profit.
Ces mesures aideront les entreprises à traverser la crise. Nous savons toutefois que leur mise en oeuvre n'est que la première étape du processus. Nous devons aussi aider les entreprises à avoir accès à ces mesures de soutien pour pouvoir en bénéficier. Nous avons donc mis à profit le portail Innovation Canada et l'application Entreprises Canada afin de mieux orienter les petites entreprises de sorte qu'elles obtiennent l'aide nécessaire. C'est aussi la raison pour laquelle nous nous sommes associés à la Chambre de commerce du Canada pour créer le Réseau de résilience des entreprises canadiennes afin de veiller à ce que les propriétaires d'une petite entreprise disposent des plus récents renseignements sur l'aide qui leur est offerte.
J'aimerais terminer en remerciant la multitude de petites entreprises qui offrent des services essentiels dans bon nombre de nos collectivités pendant cette période difficile. Mes collègues et moi-même avons entendu de nombreux récits d'entrepreneurs qui sont allés bien au-delà de leur mandat habituel pour redonner généreusement à leur communauté. Je pense aux entrepreneurs qui offrent leurs compétences techniques pour trouver de nouvelles manières de produire des articles essentiels difficiles à trouver en ces temps de crise, aux restaurants qui offrent des repas gratuits aux travailleurs de la santé de première ligne, ainsi qu'aux entreprises innovantes qui trouvent de nouvelles façons de créer pour ces derniers le matériel médical dont ils ont besoin. La résilience manifestée par nos propriétaires d'entreprise et nos entrepreneurs est vraiment sans pareille, et je tiens à les remercier pour leur dévouement.
Nous sommes tous dans le même bateau, et je remercie le Comité de son soutien aux efforts que nous déployons dans ces temps difficiles. C'est ensemble que nous allons pouvoir aider les petites entreprises à traverser cette pandémie et à appuyer la reprise de notre économie. Nous allons continuer à redoubler d'efforts pour protéger ces emplois au Canada et aider ces Canadiens à assurer la survie de leur entreprise.
Merci de m'avoir permis de prendre la parole aujourd'hui. Je serai ravie de répondre à toutes vos questions.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je vais poser la première question, et mon collègue Simon-Pierre Savard-Tremblay posera les suivantes.
D'abord, j'aimerais mentionner que pendant la crise, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante a mené plusieurs sondages auprès de ses membres. Soixante-dix-sept pour cent des répondants ont dit avoir des problèmes de liquidités pour payer leurs fournisseurs, leur loyer, leurs prêts hypothécaires et leurs frais fixes, 65 % sont préoccupés par l'endettement de leur entreprise, 35 % ont peur de devoir fermer leur entreprise de façon définitive et 9 % disent avoir besoin d'aide mais ne pas être admissibles aux programmes.
Ces résultats ont été publiés le 15 avril. Or, depuis, il y a eu l'annonce du 17 avril. Je vous avoue que j'étais quand même satisfait de cette annonce. Je vous ai envoyé un courriel directement, madame la ministre, pour vous dire qu'une partie des solutions, surtout le financement des frais fixes, devrait passer par le réseau des SADC.
Je suis très inquiet du fait que plusieurs de nos entrepreneurs, particulièrement les très petites entreprises et les gens qui se versent des dividendes en guise de salaires, tombent entre les mailles du filet. Une belle annonce a été faite vendredi, mais elle est malheureusement passée sous le radar. Près de 1 milliard de dollars sont offerts à ceux qui tombent justement entre les mailles du filet. Cette aide sera offerte par l'entremise de DEC ou du Réseau de développement des collectivités du Canada.
Cependant, près d'une semaine est passée et on ne connaît pas encore les règles d'admissibilité à ces fonds. Comment ces mesures seront-elles mises en place et qui y aura vraiment droit?
Devant cette réalité, en tant que députés, nous sommes obligés de donner des réponses complètement floues aux gens de notre région qui ont besoin d'aide et qui sont en détresse. À quel moment connaîtrons-nous les règles d'admissibilité et le détail de ces mesures visant à leur venir en aide?
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Merci, monsieur Lemire. Je veux vraiment vous remercier des efforts que vous déployez pour défendre les entreprises et du travail que vous accomplissez dans votre région dans le Nord du Québec.
Dès le départ, nous avons dit que nous allions aider les entreprises à traverser cette période, ce qui signifie les garder intactes et les aider à maintenir leurs équipes. Je sais qu'il y a des entreprises qui comptent, en particulier, sur les prêts offerts aux petites entreprises. Sachez que nous sommes à l'écoute et que nous continuons à faire ce travail.
En ce qui concerne les agences de développement régional, en particulier au Québec... Nous venons d'investir un peu plus de 600 millions de dollars dans les agences de développement régional partout au pays, de même que par le Réseau de développement des collectivités du Canada. C'est bien connu dans la région en ce qui concerne le soutien aux petites entreprises et, avec les nombreuses mesures que nous avons mises en place, il s'agit de faire en sorte qu'aucune entreprise ne tombe entre les mailles du filet et que nous les aidons au cours de cette période très importante et difficile. Encore une fois, je vous remercie de votre travail et des efforts que vous déployez pour défendre les entreprises.
La dernière chose que je dirais, c'est que l'information sur tous les progrès accomplis est accessible à Innovation Canada, ou dans l'application Entreprises Canada. Je sais à quel point cela peut être difficile, car il y a...
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Madame la ministre, je vous remercie de votre présence.
Comme vous le savez, l'association des restaurateurs du Canada a dit récemment que la moitié des restaurateurs indépendants ne s'attendaient pas à rouvrir leur restaurant. La Chambre de commerce de la Colombie-Britannique a également indiqué que plus de 50 % des entreprises qui sont fermées actuellement ne s'attendent pas à rouvrir.
Nous savons à quel point le loyer est important. L'Australie est aussi une fédération, comme le Canada. Elle a travaillé avec les États et ils sont parvenus à s'entendre. Mon collègue, , et moi avons proposé une entente il y a deux semaines. Nous étions ravis de voir le , cinq jours plus tard, s'engager à mettre en place un programme de réduction des loyers. Le problème, c'est que c'était il y a neuf jours. Demain, nous serons à une semaine du moment où la moitié des entreprises de notre pays ne pourront pas payer leur loyer. Nous sommes sur le point de perdre la moitié de nos petites entreprises.
L'une des électrices de ma circonscription, Amy Hadikin, est propriétaire de Kickstart Fitness, à Parksville. Elle s'est présentée et les portes étaient verrouillées. Elle a pu négocier le paiement pour son bail à loyer hypernet — 1 700 $ —, et elle n'a aucun revenu actuellement. Elle doit payer pour faire déverrouiller les portes et gagner du temps.
Il faut que les entreprises sachent quand vous allez mettre en œuvre cette entente. C'est la semaine prochaine. Allez-vous conclure une entente avec les provinces d'ici la fin de la semaine pour venir en aide aux entreprises? Elles ne veulent pas obtenir un prêt. Elles veulent des subventions pour les aider à s'en sortir. Elles ne peuvent se permettre de s'endetter davantage, sinon, elles abandonneront.
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Je vous remercie beaucoup de votre question.
Certainement. Nous sommes dans une situation sans précédent, et c'est très difficile pour un grand nombre de personnes à l'échelle du pays. J'ai personnellement parlé à de nombreuses personnes et les membres de mes équipes ont fait la même chose — nous avons parlé à des milliers de personnes. Il ne fait aucun doute que cette situation est très difficile. Tous nos efforts visent à les aider à tenir le coup pendant cette période sans précédent.
J'aimerais également mentionner les propos du président du Conseil canadien des affaires, qui représente de nombreuses entreprises canadiennes. En effet, il a dit qu'avancer trop rapidement risquait de provoquer une résurgence du virus, ce qui aurait des répercussions négatives sur la santé des Canadiens et la relance de l'économie.
Nous sommes guidés par la science et les conseils médicaux. Notre priorité est de ralentir et de freiner la propagation de cette maladie. Ce faisant, nous devons appuyer nos entreprises. Nous devons appuyer nos plus petites entreprises, c'est-à-dire les entrepreneurs qui ont passé leur vie à créer une occasion d'affaires. Je suis moi-même immigrante et j'ai grandi au sein de l'une de ces entreprises; je comprends donc que cette situation est très difficile, mais aussi que ce travail acharné est le travail de toute une vie.
En résumé, que tentons-nous de faire? Nous tentons de sauver des emplois et des entreprises. Nous tentons d'aider les Canadiens à tenir le coup pendant cette période difficile, et nous les aidons. Nous devons donc suivre les conseils qui nous sont donnés pour veiller à aider les Canadiens tout en assurant leur sécurité maintenant et à l'avenir.
Je crois que je parlerai au sous-ministre. J'aimerais seulement faire valoir quelques points.
Il est très important de se doter d'une stratégie de relance, car dans le centre-ville de certaines petites collectivités, toutes les petites entreprises sont fermées. Entre-temps, dans des villes plus grandes, tous les magasins à grande surface sont ouverts et remplis de clients qui achètent des articles qui sont habituellement aussi vendus dans nos petites collectivités. C'est la raison pour laquelle il est très important d'élaborer une stratégie de relance de l'économie.
Je viens d'une région rurale du Canada. Nous savons que c'est différent dans les endroits où la densité de population est beaucoup plus élevée. Je crois que c'est un élément essentiel. Les dirigeants de ces petites entreprises savent comment mettre en place des mesures de distanciation sociale. Ils connaissent les méthodes d'isolement, etc. Malheureusement, on ne leur donne pas la chance de les mettre en œuvre. Honnêtement, ils ont de la difficulté à survivre à certaines des mesures qui ont été imposées. C'est l'un des points principaux que je souhaite aborder aujourd'hui.
Encore une fois, je sais que la semaine dernière, le gouvernement s'est engagé à élargir l'accès au crédit aux petites et moyennes entreprises pétrolières et gazières d'un bout à l'autre du Canada. À ce jour, on n'a annoncé aucun montant précis et on n'a pas discuté des mécanismes financiers que le gouvernement prévoit utiliser à cette fin. Nous savons à quel point c'est un enjeu sérieux pour les petites et moyennes entreprises de ma province, c'est-à-dire l'Alberta. En effet, des milliards de dollars en investissement ont disparu en raison d'autres événements qui se sont produits au sein du gouvernement au cours des cinq dernières années, mais la situation actuelle est encore plus grave et désespérée.
Quand ce secteur essentiel à l'économie canadienne peut-il s'attendre à ce que le gouvernement respecte l'engagement qu'il a pris la semaine dernière et qui consiste à fournir une aide concrète en liquidités? Je ne cherche pas seulement à savoir quels organismes ou ministères fourniront l'intérêt. Les petites et moyennes entreprises doivent savoir quand cette aide en liquidités arrivera et quels montants seront versés.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Je remercie les fonctionnaires qui se sont déplacés pour répondre à nos questions et la ministre, qui, je le comprends, a dû partir.
Sachez d'abord que, dans ma circonscription, les petites entreprises sont nombreuses et font beaucoup parler d'elles. Beaucoup se réjouissent vraiment de bon nombre de mesures de soutien mises en place. Je vous remercie aussi de tout votre travail acharné en coulisses. C'est certainement pour vous tous une période agitée.
Manifestement, ces petites entreprises en voient de toutes les couleurs et, effectivement, nos mesures les ont aidées jusqu'ici, mais elles affrontent visiblement un avenir incertain, comme nous tous. Elles se demandent quelles autres mesures on leur offrira une fois le prêt de 40 000 $, par exemple, employé.
Envisagez-vous d'accorder un deuxième prêt, pour le même montant? Envisagez-vous d'autres mesures pour les appuyer?