Je vous remercie tous de votre présence et de votre disponibilité en ce vendredi après-midi, en particulier pour notre première réunion de la session sur la relance du secteur forestier.
Nous accueillons deux fonctionnaires du ministère des Ressources naturelles. Beth MacNeil est sous-ministre adjointe du Service canadien des forêts, et Jeff Waring est directeur général de la Direction du commerce, de l'économie et de l'industrie au sein du Service canadien des forêts.
Je sais, monsieur Waring, que vous avez déjà témoigné devant nous. Madame MacNeil, c'est peut-être la première fois que je vous rencontre, du moins au sein du Comité.
Merci beaucoup à vous deux d'avoir pris le temps de vous joindre à nous. Nous avons reçu votre mémoire à l'avance, ce dont nous vous sommes reconnaissants.
Je suppose que je n'ai pas besoin de vous expliquer la procédure. Je vais donc vous céder la parole, et nous pourrons commencer.
Merci beaucoup.
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Merci, monsieur le président, et oui, nous nous sommes déjà rencontrés au Comité. C'est pour moi un privilège de comparaître devant vous aujourd'hui. Je vous remercie de m'avoir invitée à nouveau pour vous livrer un compte rendu sur le secteur forestier du Canada.
En mars dernier, je vous ai décrit les défis auxquels était confronté notre secteur forestier, notamment les effets des feux de forêt et des ravageurs forestiers sur notre approvisionnement en bois, le litige commercial sur le bois d'œuvre résineux avec les États-Unis et la baisse de la demande pour le papier d'impression et d'écriture à l'heure de la numérisation partout dans le monde. J'ai souligné l'innovation et la transformation dans le secteur, qui placent celui-ci en excellente position pour devenir un chef de file de la nouvelle bioéconomie circulaire et un fournisseur essentiel de solutions s'appuyant sur la nature afin de faire avancer les objectifs du Canada dans la lutte contre les changements climatiques.
Ces défis et ces possibilités demeurent bien présents. Cependant, le monde a beaucoup changé depuis mars. La pandémie de COVID-19 a eu et continue d'avoir une incidence considérable sur le secteur forestier. Bien qu'il ait été jugé essentiel par les gouvernements, parce qu'il procure des produits de consommation importants pour la population canadienne, comme le papier de toilette, les produits d'hygiène et de soins personnels, les matériaux de construction et de l'équipement de protection individuelle, le secteur a tout de même été touché par une baisse sans précédent de la demande et des prix. Ces facteurs, conjugués aux contraintes de liquidités et aux préoccupations sur le plan de la santé et de la sécurité, ont entraîné des fermetures ou compressions dans plus de 130 usines, partout au pays, touchant plus de 19 000 employés.
En réponse, le gouvernement du Canada a lancé une série de mesures de soutien aux entreprises et aux travailleurs, mesures qui ont été bénéfiques pour le secteur forestier. Par exemple, plusieurs entreprises et associations ont mentionné s'être prévalues de la subvention salariale d'urgence du Canada et des mesures de travail partagé. De plus, le gouvernement a octroyé jusqu'à 30 millions de dollars aux petites et moyennes entreprises, en partenariat avec les provinces, afin de payer les coûts de mise en œuvre des nouvelles mesures de santé et sécurité résultant de la COVID. Cette aide financière contribuera à préserver les emplois et la sécurité des travailleurs et des collectivités locales, et à maintenir l'infrastructure de plantation d'arbres si essentielle pour atteindre nos objectifs climatiques et de nos pratiques d'aménagement durable des forêts, y compris la plantation de deux milliards d'arbres.
À l'heure actuelle, le secteur se redresse, mais la reprise est inégale. Les fabricants de produits du bois, d'emballage et d'hygiène se portent bien, soutenus par la persistance de la demande des consommateurs et la vigueur des marchés de l'habitation et de la rénovation résidentielle. Toutefois, la pandémie a intensifié la numérisation et la baisse de la demande pour les papiers d'impression et d'écriture. Par conséquent, les usines produisant ces papiers traditionnels continuent d'éprouver des difficultés, et certaines demeurent fermées et suspendent les investissements visant une diversification vers d'autres segments de marché.
Malgré la pandémie, le secteur forestier canadien demeure un acteur clé pour aider le Canada à atteindre ses objectifs en matière de changement climatique et de reprise économique verte et inclusive. Afin de soutenir la compétitivité du secteur, nous avons lancé, entre avril et juillet de cette année, plusieurs programmes destinés au secteur forestier et ciblant la recherche et le développement, le déploiement d'innovation, la diversification des marchés et des produits, et l'augmentation des possibilités économiques pour les Autochtones.
Pour faire le point sur les progrès réalisés, mentionnons que notre programme Investissements dans la transformation de l'industrie forestière a reçu 70 propositions de plusieurs régions du Canada en réponse à son dernier appel de propositions, ce qui représente une aide financière totale de 500 millions de dollars dans le cadre du programme, avec la possibilité d'un effet de levier multipliant par trois ce montant. Dans un même ordre d'idées, notre Initiative de foresterie autochtone a reçu un nombre record de 112 propositions, pour une aide totalisant 74,5 millions de dollars. Les deux programmes termineront sous peu l'évaluation des propositions.
De plus, notre partenariat avec le principal institut de recherche en foresterie du Canada, FPInnovations, lui a permis de réaffecter rapidement ses effectifs pour répondre à un besoin immédiat de l'industrie: la recherche en vue de produire des supports appropriés de filtration issus de la fibre de bois, avec l'objectif ultime de produire des masques faciaux biodégradables d'utilisation générale à base de bois provenant de sources durables. Grâce à notre partenariat, FPInnovations accélère ses travaux de recherche en vue de développer ces masques biodégradables.
Cet engouement record pour nos programmes fédéraux de soutien à la compétitivité du secteur forestier, et la capacité d'une organisation comme FPInnovations de satisfaire les besoins urgents démontre le désir et la capacité du secteur à jouer un rôle clé afin de répondre aux demandes des marchés domestiques et mondiaux en ces temps extrêmement difficiles.
De plus, j'aimerais souligner que pour un pays comme le Canada, il n'y a pas de solution aux changements climatiques sans l'aide de nos forêts. Des forêts en santé et résilientes représentent une solution naturelle à un climat en transformation.
Le gouvernement s'est engagé à planter 2 milliards d'arbres supplémentaires au cours des 10 prochaines années, une augmentation du couvert forestier qui équivaut à deux fois la superficie de l'Île-du-Prince-Édouard. Nous continuons à mobiliser les intervenants afin de concrétiser cet engagement.
À court terme, le secteur forestier devra encore composer avec les incertitudes et les défis causés par la COVID, mais la pandémie n'a pas changé l'importance fondamentale et le potentiel du secteur dans la reprise économique verte et inclusive du Canada. Elle a plutôt renforcé l'importance de son rôle.
Merci beaucoup.
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Je sais qu'il y a eu des problèmes de connexion.
Je tiens à remercier les représentants de leurs observations. En effet, étant moi-même originaire du Nord de la Colombie-Britannique, je suis conscient qu'une reprise économique reposera essentiellement sur le secteur des ressources, en particulier la foresterie en Colombie-Britannique. La question que je veux vous poser, toutefois, porte sur la décision rendue par l'OMC en août dernier. L'OMC s'est prononcée contre les États-Unis. Il s'agissait d'une décision unanime qui disait, en gros, que les arguments des États-Unis n'étaient pas fondés.
L'OMC a tranché en faveur du Canada à l'unanimité. Cette décision a ensuite fait l'objet d'un appel le 28 septembre 2020. Je voulais simplement savoir ce qu'il en était. Beaucoup d'entre nous, ici dans le nord de la Colombie-Britannique, voient les fluctuations des droits de douane qui sont très injustes pour les producteurs canadiens. C'est un obstacle de 20 ou 22 % à notre compétitivité par rapport à nos voisins du Sud.
Je vous saurais gré de faire le point sur la situation afin que les gens sachent à quoi s'en tenir. Quand cet appel va-t-il être entendu et suivre son cours? C'est une information pour nous tous.
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D'accord. C'est dommage.
Vous avez dit que le secteur se porte bien en ce qui concerne certains produits, surtout le papier, maintenant que le port du masque est obligatoire. Ce segment du secteur a bénéficié de certains avantages, mais le secteur du papier est en difficulté. Comme j'en ai été témoin à Mackenzie, des usines de papier ont fermé leurs portes. Mon père travaillait dans une telle usine il y a une vingtaine d'années, et cette usine a dû mettre la clé sous la porte en raison de la place difficile qu'occupait le papier sur le marché mondial.
Cette situation est liée, en partie, à l'accès au bois. On nous dit que le bois se fait de plus en plus rare, mais je suppose que ma question pour vous est de savoir s'il existe une stratégie. Lorsque je traverse en voiture le col Pine pour aller de Fort St. John à Prince George, je constate qu'il y a, dans cette région, beaucoup de ce que j'appelle du bois rougeâtre, c'est-à-dire du bois tué par le dendroctone du pin, mais maintenant, nous observons une toute nouvelle vague de bois jaunâtre, ce qui est attribuable au dendroctone de l'épinette. Ce n'est pas seulement quelques arbres ici et là. C'est omniprésent, comme vous le savez sûrement, mais il ne semble pas y avoir de stratégie pour se débarrasser de ce bois.
La raison pour laquelle je vous pose la question, c'est que nous sommes conscients de la possibilité que cela présente. Le bois est là. Nous devrions abattre ces arbres. Nous voyons ce que font les Américains au sud de notre frontière; en effet, ils encouragent le nettoyage des parcs en enlevant le bois mort qui constituera bientôt un énorme volume de bois de chauffage, lequel risque de prendre feu, et nous pourrions être témoins d'un nombre encore plus important de feux de forêt que par le passé.
Quelle est la stratégie nationale? Je comprends qu'il s'agit, à bien des égards, d'un dossier provincial, mais existe-t-il une stratégie nationale sur la manière de traiter ce bois en particulier et de l'utiliser pour ses avantages, de manière à ce qu'il puisse servir à quelque chose de positif, au lieu de le laisser devenir un risque de feu de forêt?
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Il y a plusieurs aspects.
Premièrement, en ce qui concerne l'accès à la fibre, vous avez raison de dire qu'il y a eu un effet cumulatif. Il y a le dendroctone du pin ponderosa. Il y a aussi l'augmentation de la fréquence et de l'ampleur des feux de forêt en Colombie-Britannique. Lorsque je parle à Diane Nicholls, la chef forestière du gouvernement de la Colombie-Britannique, elle me dit qu'il reste encore une quantité importante de fibre forestière, dont une grande partie se trouve sur le tapis forestier. La Colombie-Britannique a commencé à mettre en œuvre certains changements de politique et une réforme réglementaire pour utiliser cette fibre. Le dendroctone du pin ponderosa existait avant mon époque, mais à ma connaissance, on a redoublé d'efforts pour retirer ce bois alors que la fibre avait encore une certaine valeur. Diane Nicholls pourrait témoigner devant le Comité et répondre à cette question précise.
Il est certain que, dans nos programmes fédéraux, comme je l'ai mentionné dans ma déclaration préliminaire, en particulier le programme Investissements dans la transformation de l'industrie forestière, ou ITIF, nous examinons actuellement des propositions. Nous essayons d'orienter ces programmes vers la bioéconomie et d'utiliser toutes les formes de fibres le plus rapidement possible. On peut s'en servir non seulement pour des deux par quatre, mais aussi pour des produits et des biomatériaux de plus grande valeur. Voilà ce que fait le gouvernement fédéral.
Nous avons également un programme national de lutte contre les ravageurs forestiers. Nous effectuons des travaux scientifiques, ainsi que des activités de recherche et de surveillance concernant bon nombre des ravageurs forestiers dans l'ensemble du Canada, en particulier le dendroctone du pin, la tordeuse des bourgeons de l'épinette dans l'Est et l'agrile du frêne.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie de votre exposé d'aujourd'hui. Je suis heureuse que vous ayez pu vous joindre à nous.
Depuis l'arrivée de la pandémie de COVID-19, je suppose qu'il y a eu beaucoup de changements dans les secteurs industriels du pays. Malheureusement, la plupart de ces changements ont été négatifs, surtout dans les secteurs des ressources naturelles, comme la réduction de la demande et la volatilité des prix de certaines ressources.
Pourriez-vous nous décrire les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les travailleurs et les entreprises de l'industrie forestière canadienne?
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Je dirais que les répercussions ont été d'une très grande portée, mais en fait, nous avons constaté un changement depuis le début de la COVID jusqu'à maintenant. Je vais vous donner quelques exemples.
Tout d'abord, comme je l'ai dit, la pandémie a entraîné, d'une façon ou d'une autre, des fermetures permanentes ou des réductions de production dans 130 usines au Canada, dans toutes les régions du pays, ce qui a touché 19 700 employés.
L'industrie forestière comporte trois sous-secteurs: les produits en bois massif, les activités d'exploitation forestière et les usines de pâtes et papiers. Ce que nous avons constaté au début dans le sous-secteur des produits en bois massif, surtout en ce qui concerne le bois d'œuvre, c'est que le prix était de l'ordre de 200 $ par mille pieds-planche. Ce chiffre a, en fait, augmenté pour atteindre, il y a quelques semaines, un record d'environ 1 000 $. Malgré une baisse — je crois que, cette semaine, le prix était d'environ 560 $ —, nous avons assisté à une formidable relance pour ce qui est des produits en bois massif et des activités d'exploitation forestière.
Ce qui me préoccupe le plus, c'est le côté papier. Je pense que l'industrie continue d'éprouver des difficultés, et je ne vois aucune amélioration des conditions. Avec le travail à domicile et l'augmentation de la numérisation, ce segment du sous-secteur des pâtes et papiers est vraiment en difficulté à l'heure actuelle.
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Je vais revenir rapidement à Mme MacNeil. Je ne sais pas si nous pouvons demander aux analystes et aux recherchistes de faire un portrait de ce qui s'est fait en matière d'investissements dans le secteur forestier. Cela pourrait nous donner un coup de main dans nos délibérations.
Madame MacNeil, vous avez parlé du conflit du bois d'œuvre et des liquidités qui sont nécessaires. J'ai parlé à plusieurs intervenants, et on m'a dit que l'accès aux liquidités était difficile et que le programme fédéral était inadapté, parce qu'il faut être en faillite technique pour avoir accès au programme de soutien du gouvernement fédéral. Mon collègue M. Zimmer a soulevé tout à l'heure le problème du conflit et a parlé de la réponse positive que nous avons eue de la part de l'OMC.
Selon vous, en respectant la marge de manœuvre dont vous disposez pour répondre à cette question, ne serait-il pas favorable de développer un programme de garantie de prêts sachant pertinemment que nous allons gagner cette guerre commerciale à la fin des processus judiciaires?
Merci, madame MacNeil, d'avoir bien voulu comparaître devant nous encore une fois. Il est toujours agréable de vous revoir et de vous entendre.
Comme vous le savez, l'étude que nous entreprenons aujourd'hui vise notamment à déterminer comment le secteur forestier peut aider le Canada à atteindre ses objectifs climatiques en réduisant ses émissions. Je sais que le gouvernement s'attribue le mérite de la séquestration de carbone dans nos forêts lorsqu'il calcule ses réductions des émissions. J'ai oublié les plus récents chiffres à ce sujet, mais je crois qu'ils se situent quelque part entre 20 et 40 mégatonnes. Je ne sais pas du tout comment on procède pour effectuer ce calcul ou si l'on utilise simplement un algorithme magique.
Peut-être pourriez-vous m'aider à comprendre comment tout cela est calculé. Je présume que les réductions d'émissions indiquées sont en fait des diminutions supplémentaires résultant des mesures prises par le gouvernement et l'industrie pour changer les façons de faire du passé. Si ce n'est pas le cas, nous sommes en train de nous attribuer le mérite d'une séquestration du carbone qui s'effectue d'elle-même depuis des millénaires pendant que nos émissions sont à la hausse. Nous nous vantons de réductions de l'ordre de 20 mégatonnes alors que pendant les années où les incendies de forêt sont ravageurs, contrairement à ce qui s'est passé cette année, la Colombie-Britannique à elle seule enregistre des émissions de l'ordre de 200 mégatonnes en raison des grands feux.
Je ne sais pas si vous pourriez m'aider à mieux comprendre comment la contribution du secteur forestier est prise en considération dans le calcul de nos émissions de carbone.
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Merci. Je crois que Werner Kurz est sur notre liste de témoins, ou tout au moins en tout cas sur celle du NPD.
Vous avez mentionné le programme Investissements dans la transformation de l'industrie forestière. On m'a beaucoup parlé au cours des derniers mois dans ma circonscription de projets d'usine de gaz naturel, un combustible renouvelable produit actuellement à partir de résidus forestiers. Comme vous le savez, une grande partie de ces résidus — en Colombie-Britannique, tout au moins — sont brûlés à ciel ouvert à la fin de l'année, une opération qui émet davantage de carbone dans notre atmosphère que toutes les voitures de la province réunies. Il serait grandement bénéfique que nous puissions éliminer ou réduire ces émissions.
Pouvez-vous me dire si le programme ITIF contribue au financement de tels projets novateurs qui verront des usines utiliser ces résidus pour créer du gaz naturel renouvelable, plutôt que de simplement les brûler dans l'atmosphère?
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C'est une très bonne question.
Dans le discours du Trône du mois dernier, le Canada a réaffirmé son engagement à planter deux milliards d'arbres. Nous attendons une décision budgétaire en ce sens, mais, dans l'intervalle, soit depuis la fin de l'automne dernier, nous continuons — mon équipe et moi-même — à approcher des partenaires potentiels.
Ces nouveaux arbres vont s'ajouter à ceux prévus par les exigences en vigueur et à ceux que les entreprises et les provinces se sont déjà engagées à planter. Il ne s'agit donc pas pour nous de payer pour les arbres que ces entités sont déjà légalement tenues de planter en vertu des régimes réglementaires des différentes provinces.
J'ajouterais que les dernières années ont aussi vu le gouvernement appuyer, au moyen du Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone et du Fonds d'atténuation et d'adaptation...
Monsieur le président, j'allais ajouter que, depuis novembre de l'an dernier, nous entrons en contact avec d'éventuels partenaires et accomplissons tout le travail préparatoire nécessaire pour bien articuler notre plan. On ne peut donc pas dire que le gouvernement est resté les bras croisés. Au moyen du Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone et du Fonds d'atténuation et d'adaptation en matière de catastrophes, le gouvernement du Canada a financé au cours des dernières années la plantation de 150 millions d'arbres dans toutes les régions du pays, un travail qui sera terminé d'ici 2022.
Il faut aussi tenir compte du fait que la saison de plantation d'arbres au Canada a été mise en péril par la pandémie. Il y a malgré tout 600 millions d'arbres qui ont été plantés cette année. Comme certains coûts ont augmenté dans une proportion pouvant atteindre 20 %, le gouvernement du Canada est en train de rendre disponibles, par l'entremise de Ressources naturelles Canada, des fonds de 30 millions de dollars pour aider à défrayer les coûts engagés pour planter tous ces arbres cette année.
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Je vous remercie. Je vais faire vite, monsieur le président.
J'aimerais dire à ma collègue Mme Harder qu'on peut remplacer tous les produits de la pétrochimie par la chimie du bois. On ne le fait pas en coupant des arbres, on le fait en utilisant les résidus forestiers. C'est ce dont on parle quand on parle de la bioéconomie. C'est essentiel. J'espère que, au cours des prochaines semaines, avec nos amis de l'innovation, nous serons capables de faire cette démonstration, qui m'apparaît comme étant fondamentale.
Madame MacNeil, concernant les 2 milliards d'arbres, j'ai consulté certaines personnes. On sait que, planter des arbres pour qu'ils séquestrent le carbone, cela se fait en utilisant une certaine technique. On ne peut pas planter des arbres n'importe où. On ne peut pas le faire n'importe comment et il y a une maximisation qui peut se faire suivant les sols et les types d'essences. Cela prend une connaissance assez approfondie et je me demande où en sont les démarches, puisqu'il n'y a pas encore de résultats probants là-dessus.
Où en sont les démarches concernant les 2 milliards d'arbres qui devraient être plantés? Avez-vous parlé à des spécialistes relativement à cette question?
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Je vous remercie de la question.
Monsieur le président, en ce qui concerne l'initiative visant à planter deux milliards d'arbres et le moment de son lancement, nous collaborons déjà avec les provinces qui ont des forestiers professionnels agréés, ainsi qu'avec l'industrie. Ce n'est pas seulement... Il faut deux ans pour faire pousser un jeune plant; il s'agit de faire pousser les bons plants, de choisir les lieux, de choisir la bonne espèce pour les lieux et de les préparer. Ensuite, une fois qu'ils ont été plantés, nous devons les surveiller pour nous assurer qu'ils poussent. Nous collaborons avec les provinces, et nous avons des capacités à l'interne, au Service canadien des forêts du ministère de Ressources naturelles.
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Je vous remercie encore une fois.
Je vais passer à un autre élément central de cette étude, soit le volet sur la valeur ajoutée, la façon dont nous aidons l'industrie forestière au moyen de ce mécanisme lorsqu'elle traverse une période difficile, notamment lorsque les États-Unis imposent des tarifs illégaux. Les gens qui siègent à ce comité avec moi depuis un certain temps savent que j'ai toujours dit le bois massif est l'un des meilleurs outils pour y parvenir. Nous pouvons transformer nos deux-par-quatre et nos deux-par-six en un produit de plus grande valeur et créer plus d'emplois pour chaque arbre abattu.
Dans mon comté, il y a l'entreprise Structurelam, à Penticton. Il s'agit vraiment d'un chef de file dans ce domaine en Amérique du Nord. Kalesnikoff, à Castlegar, a construit une très grande usine toute neuve. Nous avons entendu parler de l'entreprise Chantiers Chibougamau, au Québec, et elle fait cela également.
Je sais que dans le passé, le gouvernement fédéral a soutenu cette initiative par des projets pilotes et par la recherche. J'espère qu'il y aura un nouveau code du bâtiment fédéral qui appuiera davantage cette idée. Je me demande si vous pouvez prendre ce qu'il reste de mes deux minutes et demie pour parler du bois massif et nous dire comment il peut aider le secteur forestier du Canada à traverser cette période.
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Merci, monsieur le président.
Merci, madame MacNeil, de comparaître à nouveau devant notre comité.
Dans votre déclaration préliminaire, vous avez mentionné que le gouvernement fédéral a octroyé jusqu'à 30 millions de dollars aux petites et moyennes entreprises du secteur forestier afin de les aider à payer les coûts de mise en œuvre des nouvelles mesures de santé et sécurité liées à la COVID. Je sais à quel point c'est important. J'ai entendu une usine de ma circonscription parler des coûts supplémentaires qu'elle doit payer.
J'espère que vous pouvez nous donner un peu plus de renseignements sur la manière dont cet argent est distribué.
Je me souviens très bien qu'après les Jeux olympiques, il y a eu une grande mission commerciale dans diverses régions de l'Asie visant à faire la promotion du bois en tant que matériau de construction et, en particulier, comme M. Zimmer y a fait allusion, la promotion de l'utilisation du bois endommagé par le dendroctone du pin en vue de tirer profit d'un produit qui autrement serait gaspillé.
À ce sujet, vous avez mentionné durant votre exposé que le secteur est en excellente position pour devenir un chef de file de la bioéconomie circulaire. Je me demande comment le ministère des Ressources naturelles définit l'économie circulaire.
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Je vous remercie, monsieur Waring et madame MacNeil. Monsieur Weiler, je vous remercie également. Votre temps est écoulé.
Je pense que la référence de M. Cannings à la résidence Brock Commons suscite un sentiment de nostalgie chez les membres du Comité qui sont ici depuis longtemps. C'est une bonne note sur laquelle terminer.
Je vous remercie tous les deux d'avoir pris le temps de comparaître devant nous un vendredi.
Je vous remercie tous pour votre patience. C'est la première fois que je présidais une réunion virtuelle et, tout compte fait, je crois que tout s'est bien déroulé. Je n'ai pas coupé qui que ce soit ni même moi-même. Nous allons travailler ensemble pour nous assurer que nos délibérations se déroulent sans heurts.
Je vous remercie tous pour votre collaboration...