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Bonjour. La séance est ouverte.
Je vous souhaite la bienvenue à la 17e séance du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie de la Chambre des communes. Conformément à l'ordre de renvoi adopté le samedi 11 avril, le Comité se réunit pour entendre des témoignages au sujet de questions relatives à la réponse du gouvernement à la pandémie de COVID-19.
La séance d'aujourd'hui se déroule par vidéoconférence et nos délibérations seront diffusées sur le site Web de la Chambre des communes.
J'aimerais rappeler aux témoins et aux membres du Comité d'attendre que je les nomme avant de prendre la parole. Lorsque vous êtes prêts à parler, veuillez activer votre microphone, puis désactivez-le quand vous avez terminé. Quand vous parlez, faites-le clairement et lentement, afin que les interprètes puissent faire leur travail.
Comme à l'habitude, je brandirai un carton jaune quand il restera 30 secondes à votre intervention et un carton rouge quand votre temps d'intervention sera écoulé.
J'aimerais maintenant accueillir nos témoins.
[Français]
Nous recevons François Perron, directeur de CyberQuébec.
[Traduction]
Nous accueillons donc, de Google Canada, Colin McKay, chef, Relations gouvernementales et politiques publiques. D'IBM Canada, nous accueillons Eric Johnson, partenaire, Secteur public de la Colombie-Britannique, Services commerciaux mondiaux. De Mimik, nous entendrons Fay Arjomandi, fondatrice, présidente et directrice générale, ainsi que Michel Burger, dirigeant principal de la technologie.
Chaque témoin fera un exposé de sept minutes et nous passerons ensuite aux séries de questions.
Nous entendrons d'abord M. Perron, de CyberQuébec.
[Français]
Monsieur Perron, vous disposez de sept minutes.
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Bonjour à tous. Je vous remercie beaucoup de m'accueillir à cette rencontre.
Je m'appelle François Perron, et je suis le directeur de CyberQuébec. Je dirige le Centre collégial de transfert de technologie du Cégep de l'Outaouais. Ce CCTT est composé d'une équipe de chercheurs en cybersécurité et figure parmi 59 autres centres d'un réseau qui comporte à ce moment-ci plus de 1 400 chercheurs. Je suis aussi un entrepreneur en technologie, un enseignant et un chercheur. J'ai travaillé à des projets de télécommunications, de transports et d'énergies renouvelables.
En résumé, mon allocution comportera trois parties principales. D'abord, je vais énoncer quelques éléments de contexte, ensuite, je fournirai trois impressions et je terminerai par une petite présentation des principes importants, à mon avis, pour discuter de solutions de géolocalisation.
D'entrée de jeu, pour ce qui est du contexte, les besoins sont présentement exacerbés. Nous vivons tous une période de confinement très nécessaire en réponse à une pandémie qui pousse tous les Canadiens sur le Web. Nos besoins sont universels, et nous savons qu’Internet doit être accessible à tous. J'ai une pensée importante, maintenant, pour les personnes les plus vulnérables. Ce n'est pas nécessairement une question d'âge; l'isolement peut aussi être un facteur, tout comme, peut-être, la capacité à utiliser la technologie. C'est clair qu'en raison de l'éloignement physique et de l'isolement volontaire actuels, nous avons des besoins plus grands. Toutes les sphères de notre vie sont touchées. Nous sommes dans une phase d'accélération, en somme, où la transition attendue vers des services numériques a été catapultée à haute vitesse.
Selon moi, pour que tout cela fonctionne, la notion de confiance en ligne est très importante. La qualité et la sécurité des services numériques que nous consommons s'articulent autour de quelques grands principes, dont la capacité de créer la confiance lors d'une transaction. Les fondements de la confiance en ligne se trouvent d'abord sur la possibilité que nous avons de confirmer à qui nous parlons au cours d'une transaction, ainsi que de laisser des traces non réfutables, qu'on ne pourra pas effacer ou falsifier pour faire des contrats. Voilà quel est le contexte actuel.
Trois impressions se dégagent quand on commence à parler de géolocalisation, notamment en ce qui concerne les récents vols d'identité. Je ne pense pas que nous ayons besoin de rappeler ce qui s'est passé dans l'industrie au cours des derniers mois. Il m'apparaît clair que l'utilisation par l'État d'un identifiant unique — je fais référence au numéro d'assurance sociale — est carrément dépassée. Une fois que cette source secrète qui nous identifie est dévoilée, il n'a pas moyen de la remplacer.
J'ai donc l'impression que, pour être en mesure de bien interagir sur Internet, nous avons besoin maintenant d'un système d'identité numérique. Je pense que ce système aurait avantage à être délocalisé, en multiples parties, peut-être même en logiciel libre, de façon à ce qu'il comporte trois éléments importants.
Premièrement, si un État choisit de donner des informations vérifiables, il doit pouvoir le faire, mais d'autres sources vérifiables doivent aussi être disponibles en ligne.
Deuxièmement, j'aimerais que ce soit le citoyen lui-même qui accumule ces fameuses informations vérifiées et qu'il choisisse de les présenter ou non. Vous allez voir que cette notion de choix reviendra un peu plus tard dans ma présentation.
Troisièmement, il faut un système repérable et fonctionnel pour tous qui permettra de valider une propriété, une réclamation que quelqu'un pourrait faire, de façon à ce qu'on puisse présenter une réponse à des questions posées de façon officielle qui serait, à la limite, minimale. Le mot « minimal » est très intéressant...
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J'en étais à la troisième partie. Je disais que cela pourrait être très intéressant d'avoir la capacité de présenter des réponses avec une quantité minimale d'information et que ce soit le citoyen qui choisisse quelle information il veut présenter lors d'une transaction. Ainsi, on changerait de paradigme de façon à se diriger vers un nouveau système. Plutôt que d'avoir un seul secret, comme le numéro d'assurance sociale ou une identité numérique fixe, on pourrait faire plusieurs contrats avec plusieurs personnes. Cela permettrait d'échanger de l'information.
De la même façon, cela nous permettrait aussi d'échanger de l'information en choisissant ce qu'on veut divulguer et peut-être aussi en évitant de faire connaître son identité dans ce contexte, en donnant un jeton d'authentification nous permettant de rester complètement anonymes.
Si on envisage ce type de système — et c'est ma deuxième impression forte —, on va devoir aussi se questionner sur la biométrie. Il faudra donc avoir des sources de biométrie qu'on ne sera pas obligé de divulguer complètement, garder la capacité de régénérer d'autres informations biométriques à propos de sa personne et disposer d'une réserve de données biométriques afin de pouvoir créer de nouveaux secrets nous appartenant pour éviter un vol complet de notre identité biométrique.
Ma troisième impression forte est que les renseignements personnels et leur protection constituent une question de souveraineté, de citoyenneté et d'autonomie. C'est le citoyen qui doit comprendre l'importance et la valeur de ses propres données et de sa vie privée. On a probablement du travail à faire à cet égard.
De leur côté, les entreprises doivent emboîter le pas. Au fur et à mesure qu'on trouvera les bonnes règles pour encadrer ce partage d'information, on pourra améliorer la situation. Certains pays ont commencé à le faire. Par exemple, en Europe, le Règlement général sur la protection des données, ou RGPD, prévoit des peines sévères. Si on ne s'occupe pas de cela, des gens migreront ici en espérant abuser de lois qui sont peut-être moins rigoureuses. Nous avons du travail à faire pour rendre la patinoire intéressante pour tout le monde.
En conclusion, je veux simplement vous dire quel devrait être, à mon avis, le rôle de l'État. Il doit gérer sa propre patinoire. Les gens iront jouer au hockey s'ils veulent bien jouer au hockey, mais, sur la patinoire de la vie privée, il doit y avoir un droit à l'oubli. Il faut contraindre les entreprises à dévoiler les incidents où des informations ont été compromises. Nous devons collectivement travailler à créer un écosystème où notre identité numérique pourra être contrôlée par le citoyen.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je suis très heureux d'être avec vous tous dans ces circonstances assez inhabituelles. Il semble que vous avez commencé à vous adapter, mais c'est la première fois que je comparais de cette façon; veuillez donc excuser toute interruption qui pourrait se produire.
Je tiens à vous remercier de me donner l'occasion de vous parler des efforts déployés par Google en vue d'aider nos utilisateurs et les collectivités dans cette période de crise. Depuis la première apparition de la COVID-19, Google vit une période de transition exceptionnelle. En effet, à l'échelle de l'entreprise, nos équipes ont lancé 200 nouveaux produits, fonctions et initiatives en réponse à la crise et aux besoins de nos utilisateurs et de nos collectivités. Nous avons également offert 1 milliard de dollars en bourses et en ressources supplémentaires aux utilisateurs, aux communautés et aux pays, afin de les aider à tenir le coup pendant cette crise et à effectuer cette transition.
Nos principaux efforts visent à tenir les gens informés grâce à des renseignements fiables, à les soutenir dans leur adaptation à un monde en évolution et à apporter notre contribution aux efforts de relance dans le monde entier. Depuis le début, nous avons pris des mesures pour nous assurer que lorsque les utilisateurs recherchent des renseignements relatifs à la COVID-19, ils obtiennent immédiatement des conseils de sources faisant autorité, par exemple l'Agence de la santé publique du Canada, et des renseignements sur les symptômes, les mesures de prévention et les traitements.
Sur YouTube, nous avons commencé à montrer aux utilisateurs des panneaux d'information sur la COVID-19 lorsqu'ils recherchent des renseignements sur l'épidémie. Cela fonctionne sur les ordinateurs de bureau, sur les appareils mobiles et sur la page d'accueil de YouTube dans toutes les vidéos relatives à la COVID-19. En gros, une personne est bombardée par ces panneaux d'information lorsqu'elle utilise le service YouTube. À ce jour, nous avons diffusé des versions de ces panneaux plus de 20 milliards de fois.
Nous avons tous dû modifier notre façon de vivre en très peu de temps. Chez Google, nous nous sommes rapidement rendu compte que nous pouvions fournir des ressources pour aider les petites entreprises, les parents et les enseignants à s'adapter. Nous avons donc rassemblé ces ressources à l'adresse google.ca/covid19. Je pense que chacun d'entre nous ici aujourd'hui essaie de s'adapter d'une manière ou d'une autre, et c'est donc une ressource utile.
Les éducateurs et les parents doivent relever le défi de l'enseignement à distance à une échelle sans précédent. En effet, plus de 90 % de la population étudiante mondiale a fait face à un type de fermeture d'école. Pour aider les enseignants, nous avons créé la plateforme Enseigner depuis chez vous, un site central qui regroupe des renseignements, des conseils, de la formation et des outils. Aujourd'hui, 100 millions d'étudiants et d'éducateurs utilisent notre produit Google Classroom. C'est deux fois plus qu'au début du mois de mars. Pour les parents, nous avons lancé la plateforme Apprendre à la maison, un centre d'apprentissage amélioré sur YouTube pour enrichir l'apprentissage en famille avec du contenu et des activités supplémentaires.
Pour les employeurs et les employés, nous avons regroupé des outils et des ressources sous notre bannière Grow with Google pour tenter de les aider à rester connectés et productifs, notamment en facilitant la transition vers le travail à distance.
Étant donné que le monde s'efforce de maintenir les relations dans une période d'isolement, notre produit de vidéoconférence, Meet, est maintenant gratuit pour tous. Il y a environ trois millions de nouveaux utilisateurs de Meet par jour, notamment des employés qui travaillent désormais à domicile, des étudiants dans des classes virtuelles et des personnes qui souhaitent communiquer avec leurs amis et leur famille.
Nous savons que, partout dans le monde, les gens recherchent la culture et la communauté. Nous avons lancé, sur YouTube, la campagne Stay Home #WithMe, en collaboration avec plus de 700 créateurs et créatrices du monde entier, pour inciter leurs deux milliards d'abonnés à rester chez eux et à se connecter virtuellement par l'entremise de vidéos comme Bake with Me, Work Out with Me et Jam with Me, qui encouragent les gens à cuisiner, à faire de l'exercice et à jouer de la musique à la maison.
Nous favorisons également des moments culturels ici, au Canada, comme National Canadian Film Day, qui présente des films canadiens sur YouTube, notre initiative Pray With Me, qui permet à des organismes religieux comme l'Archidiocèse de Toronto de diffuser leurs offices religieux en direct et une exposition virtuelle en partenariat avec la galerie McMichael pour célébrer le 100e anniversaire de la formation du Groupe des Sept.
Lors de précédentes réunions de votre comité, vous avez commenté le lancement de l'un de nos nouveaux produits, à savoir les rapports sur la mobilité communautaire. Nous avons mis au point ce type de rapport pour fournir des renseignements sur les mouvements de population qui sont pertinents pour les besoins en matière de santé publique, tout comme nous affichons les horaires des restaurants populaires et les mouvements de circulation dans Google Maps. Ces rapports aident les autorités à se faire une idée générale de la façon dont les exigences en matière de distanciation sociale fonctionnent dans différentes régions du Canada. Ils suivent également des règles strictes en matière de protection de la vie privée, car les données qu'ils contiennent ne révèlent pas les mouvements individuels ou les visites d'établissements précis. En effet, ces rapports utilisent des données relatives à l'historique des déplacements qui sont agrégées, anonymisées et fournies volontairement. Même si les renseignements contenus dans ces rapports ne visent pas à fournir une représentation complète de la propagation de la COVID-19, ils peuvent aider les responsables de la santé publique à répondre à la crise.
J'ai également remarqué que votre comité a discuté de la recherche des contacts. Puisque la COVID-19 peut être transmise par la proximité avec une personne infectée, les organismes de santé publique ont estimé que la recherche des contacts était un outil précieux pour aider à contenir sa propagation. Pour contribuer à cet effort, Apple et Google sont sur le point de lancer une solution de notification d'exposition qui comprend des interfaces de programmation d'applications et une technologie de système d'exploitation qui aideront les autorités de la santé publique à mettre en place un programme de recherche des contacts.
Cet effort concerté permettra l'utilisation de la technologie Bluetooth à faible consommation d'énergie sur les appareils mobiles, qu'ils utilisent Android ou iOS, pour aider les autorités à réduire la propagation du virus. Hier, nous avons annoncé le lancement de cette interface de programmation d'applications pour les notifications d'exposition au virus. Nous offrons donc un outil qui permet aux autorités de la santé publique de construire leur propre application pour qu'elle protège la vie privée et qu'elle fonctionne sans problème sur les deux systèmes d'exploitation.
Ici, au Canada, nous commençons à peine à explorer la façon dont nous allons rouvrir nos collectivités et rétablir des modes de travail et des modes vie au sein de ces collectivités. Chez Google, nous savons que les petites entreprises sont l'épine dorsale de notre économie. Nous avons donc engagé des fonds et des ressources pour aider ces entreprises, qui sont nos clientes, nos partenaires et nos utilisatrices, à tenir le coup pendant la crise de la COVID-19.
Comme nous sommes tous isolés et que nous avons fondamentalement modifié nos habitudes d'achat, les entreprises ont été obligées de réagir et de s'adapter. Google a donc apporté des modifications à ses produits Google Maps et Google Mon entreprise pour aider les entreprises à communiquer plus clairement avec leurs clients et leurs voisins. Nous collaborons avec des réseaux de petites entreprises pour créer et fournir des outils qui permettent d'accélérer cette transition pour les petites et moyennes entreprises. Nous avons établi un partenariat avec Digital Main Street et le programme ShopHERE de la ville de Toronto, afin que les entreprises indépendantes puissent établir une présence numérique gratuitement, ce qui leur permet de surmonter les difficultés qu'elles rencontrent lorsqu'elles tentent de s'adapter à un marché qui évolue constamment.
Chez Google, nous pensons que notre plus grande contribution à cette crise pourrait être d'autonomiser les autres, qu'il s'agisse des enseignants et des petites entreprises qui font fonctionner la société, des chercheurs et des experts en santé publique ou des créateurs et créatrices qui permettent aux gens de rester en contact et qui les divertissent. Nous savons que ce travail est loin d'être terminé, et nous nous engageons à continuer de fournir des produits et des soutiens utiles pour traverser ensemble cette crise.
Je dois souligner que depuis le début de cette épidémie, notre attention et nos équipes se sont concentrées sur la création d'outils et de services, ainsi que sur la révision de nos outils et de nos services existants, afin de soutenir l'ensemble de notre communauté.
Je vous remercie beaucoup, madame la présidente.
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Je vous remercie, madame la présidente et mesdames et messieurs les membres du Comité.
Bonjour, et merci de me donner l'occasion de vous parler d'IBM et de la réponse canadienne à la pandémie de la COVID-19.
Je m'appelle Eric Johnson, et je vous parle aujourd'hui de Vancouver, en Colombie-Britannique. Je suis partenaire chez IBM Canada et j'apporte mon soutien à des clients du secteur public depuis plus de 30 ans. Au cours des 10 dernières années, je me suis surtout concentré sur la santé publique et la surveillance des maladies. Je fais également partie du groupe de travail mondial d'IBM sur la COVID-19.
IBM est un chef de file mondial dans le domaine de la transformation des entreprises, et nous servons des clients dans plus de 170 pays. Ici, au Canada, notre siège social est situé à Markham, en Ontario. Notre présence qui remonte à plus de 100 ans au Canada et notre approche unique en matière de collaboration fournissent aux petites et aux grandes entreprises, aux entreprises en démarrage et aux développeurs les stratégies commerciales et les outils informatiques dont ils ont besoin pour innover et maintenir la compétitivité de l'économie canadienne. Nous sommes guidés par des principes de confiance et de transparence en matière de technologie, dans le but de créer une société plus inclusive.
Pendant la pandémie, notre priorité a été — et continuera d'être — la protection de la santé et de la sécurité des employés d'IBM et de nos clients. À l'heure actuelle, environ 90 % de notre main-d'œuvre mondiale travaille à domicile, sans aucune interruption de notre capacité à soutenir nos clients dans le monde entier. Nous planifions maintenant avec soin un retour progressif sur les lieux de travail, en tenant compte des directives et des conditions des autorités sanitaires et des gouvernements locaux, du rôle des employés, de la disponibilité des tests et de la traçabilité, le moral des employés, etc. Nous avons élaboré un guide mondial de retour au travail qui se fonde sur des données probantes et qui définit un ensemble de principes utilisés pour servir IBM et nos clients.
Depuis le début de la pandémie, nous collaborons étroitement avec les gouvernements du monde entier pour cerner toutes les façons possibles de mettre notre technologie et notre expertise au service des organismes pour les aider à être résilients et à s'adapter aux conséquences de la pandémie, ainsi que pour accélérer le processus de découverte et permettre à la communauté scientifique et médicale de mettre au point des traitements et, en fin de compte, un remède.
En plus des efforts déployés par IBM et ses employés d'un bout à l'autre du pays pour soutenir nos collectivités, je voudrais aujourd'hui souligner trois domaines importants dans lesquels nous explorons l'utilisation de notre technologie et de notre expertise pour accomplir des progrès importants dans cette lutte menée à l'échelle mondiale.
Le premier consiste à mettre la technologie entre les mains des premiers intervenants. Chaque année, IBM lance un appel aux développeurs du monde entier pour qu'ils élaborent des solutions qui répondent à certains des problèmes les plus urgents de notre époque. Cette année, nous avons encouragé les développeurs du monde entier à proposer des solutions qui permettraient de lutter contre la COVID-19 et le changement climatique. C'est peut-être le plus grand effort de développement de logiciels de l'histoire, et IBM a des dizaines d'experts techniques qui font don de code source ouvert et donnent accès à Watson dans le nuage d'IBM.
Le deuxième domaine est constitué de solutions axées sur la résilience des entreprises et la fiabilité des données. Nos solutions en matière de résilience et de continuité des activités axées sur le nuage ont aidé les entreprises à mettre en œuvre des capacités numériques en leur fournissant des outils et une infrastructure de mobilité qui ont permis à la main-d'œuvre de nos clients de passer en douceur au travail à domicile.
IBM et The Weather Company ont créé une nouvelle carte des incidents précise, ce qui permet une compréhension hyperlocale sans précédent de la pandémie en utilisant des données sanitaires provenant de sources fiables. Cette carte est mise à jour toutes les 15 minutes dans le nuage d'IBM.
IBM Watson Assistant for citizens a été créé pour les gouvernements locaux et régionaux et les agences de santé. Il combine des années d'investissements dans l'intelligence artificielle et la reconnaissance vocale pour créer des robots conversationnels qui peuvent aider à guider les citoyens dans une situation en évolution et libérer ainsi des ressources importantes. Cet outil est actuellement utilisé par un certain nombre d'organismes à l'échelle mondiale, dont la ville de Markham, en Ontario.
La solution d'IBM pour la surveillance des maladies est mise en œuvre dans sept provinces et un territoire du Canada. Elle offre un modèle de données unifiées pour gérer les données sur l'immunisation, les données d'inventaire des vaccins et, dans certaines provinces, les éclosions. Nous nous concentrons actuellement sur les exigences provinciales en matière de santé, en vue d'aider à intégrer les multiples sources de données provenant de la recherche des contacts et des résultats de laboratoire aux bases de données de santé publique provinciales existantes, afin que ces données puissent être utilisées par nos clients comme source unique fiable pour l'analyse, la production de rapports et la modélisation prédictive. En outre, nous aidons déjà les provinces à se préparer aux prochains événements de vaccination de masse qui devront avoir lieu une fois qu'un vaccin aura été mis au point.
Enfin, nous ouvrons la voie à la découverte d'un remède grâce aux superordinateurs. En collaboration avec le Bureau des politiques scientifiques et technologiques de la Maison-Blanche et le ministère américain de l'Énergie, IBM a contribué au lancement du consortium de traitement informatique haute performance de la COVID-19. Ces systèmes de traitement informatique haute performance permettent aux chercheurs d'effectuer un très grand nombre de calculs en épidémiologie, en bio-informatique et en modélisation moléculaire. Ces expériences prendraient des années à réaliser avec les plateformes informatiques traditionnelles. Depuis l'annonce du consortium, le 22 mars dernier, nous avons reçu 55 propositions de recherche des États-Unis, de l'Allemagne, de l'Inde, de l'Afrique du Sud, de l'Arabie saoudite, du Royaume-Uni, de l'Espagne et de la Croatie.
Voilà quelques-unes seulement des initiatives que nous avons lancées. IBM appuie également les professeurs, les étudiants et les familles des universités du Canada, en leur offrant des moyens et des ressources pour affronter tout de suite cette réalité nouvelle. IBM a élargi à tous l'offre, à titre gratuit, de ses ressources pédagogiques en ligne, notamment IBM Skills, Open P-TECH et la collection « IBM AI Education » pour les enseignants.
L'accent, désormais, est mis sur la reconstruction et la relance. On insiste sur la cybersécurité, la gestion élargie des opérations d'urgence, les programmes sociaux et les technologies qui appuieront la focalisation sur le mieux-être mental des Canadiens.
Indiscutablement, cette pandémie est un puissant facteur de rupture et elle constitue une tragédie sans précédent, mais c'est également un tournant capital, l'occasion d'un bilan de nos capacités et la possibilité de s'en sortir plus forts.
Merci.
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Merci, madame la présidente et chers et estimés membres du Comité.
Je me nomme Fay Arjomandi et je suis accompagnée de Michel Burger, notre dirigeant principal de la technologie. Je suis la cofondatrice, la présidente et la directrice générale de Mimik, une entreprise productrice de logiciels basée à Vancouver. Depuis 10 ans, Mimik met au point une technique hybride d'infonuagique périphérique, qui confère aux appareils et aux applications une capacité infonuagique pour augmenter la protection du caractère privé des données, comprimer les coûts infrastructurels et radicalement améliorer les interactions en temps réel. Écologique, cette technologie décloisonnera les communautés rurales. Elle donne déjà plus de moyens d'action à certaines sociétés innovantes des technologies de la santé, des technologies financières, de l'intelligence artificielle, des voitures intelligentes et des villes connectées.
Je vous suis reconnaissante de votre invitation à venir présenter mon point de vue de concitoyenne, d'entrepreneuse et de technologue. Notre plateforme est déjà évaluée par de grosses entreprises, dans le cadre de la solution de retour au travail et elle suscite de bonnes réactions dans certaines des communautés autochtones, mais nous croyons que, avec votre appui, elle pourra servir, partout au Canada et dans le monde, à la recherche des contacts.
La COVID-19 a tué beaucoup de Canadiens et elle frappe notre économie et les moyens de subsistance de nos concitoyens. Elle a attaqué notre mode de vie. La recherche des contacts est essentielle à la mise en oeuvre d'une distanciation sociale intelligente qui permettra le retour sans danger des citoyens au travail et la résurrection de notre économie. Cependant, elle suscite des craintes — surveillance, atteinte à la vie privée et stigmatisation. Avec raison, parce que les solutions appliquées par d'autres pays les confirment exactement. On pourrait dire que ces solutions seront une autre attaque contre notre mode de vie.
La plateforme de Mimik peut servir à une recherche efficace des contacts sans violer la vie privée des citoyens ni l'anonymat des malades et, en même temps, elle permet d'éviter, en cours de route, de nombreux pièges.
La recherche efficace des contacts doit comporter trois qualités importantes.
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La première concerne l'adoption. La technique est peu adoptée si les citoyens craignent que leurs données personnelles, même si elles sont peu nombreuses, ne soient centralisées par une entité extérieure ou que des tiers ne les localisent et ne connaissent l'historique de leurs contacts. Des pays comme la Corée du Sud et Singapour ont eu recours à l'usage de la force pour assurer le respect des mesures. Au Canada, ce serait impensable.
Grâce à notre plateforme, chaque dispositif d'accès ou appareil-client, comme un téléphone intelligent, agit comme son propre système de serveurs capable de recevoir, de stocker et d'envoyer l'information. Le système détecte l'exposition par la combinaison de plusieurs technologies, notamment l'adresse réseau et la proximité Bluetooth. Le journal de ces expositions est enregistré, il fait l'objet de calculs et d'un traitement local, sur chaque appareil, ce qui supprime le besoin d'envoyer cette information dans un système central. Tous les appareils restent anonymes, et la seule source de données, ce qui confie au citoyen la maîtrise absolue de ses données.
La deuxième qualité concerne l'anonymat de l'action. Certaines des meilleures tentatives de recherche des contacts au moyen d'applications préservent l'anonymat jusqu'à l'identification d'un cas positif. Mais, dès qu'un utilisateur donne une réaction positive, l'autorité centrale peut accéder à la totalité du journal de ses contacts. Le nœud du problème, dans ce cas, ne concerne pas les données de l'utilisateur positif, mais, plutôt, la violation du caractère privé des contacts d'autrui avec l'utilisateur. Au contraire, notre plateforme peut vérifier la validité de l'identité d'une personne ayant donné une réaction positive puis utiliser un jeton pour envoyer des alertes au journal des expositions de façon anonyme, directement à partir d'un appareil de l'utilisateur.
La troisième qualité, peut-être la plus capitale, est l'adaptabilité de toute solution de recherche des contacts, c'est-à-dire éviter des points d'échec. Nous constatons plusieurs défauts majeurs dans les tentatives actuelles de recherche des contacts. En voici quelques-uns.
D'abord, beaucoup d'applications exigent que l'utilisateur s'inscrive, au départ, auprès d'une autorité sanitaire centrale. Non seulement cette exigence crée-t-elle des problèmes sur la question de la protection de la vie privée, mais elle introduit de la complexité, puisque les utilisateurs à proximité pourraient ne pas être inscrits auprès de la même autorité sanitaire.
Ensuite, certaines méthodes exigent l'ajout de caractéristiques propres à la COVID-19 dans les systèmes d'exploitation de l'appareil. C'est inutile. De plus, cela aggrave le tourment du démontage. On peut craindre qu'une fois implantée dans un téléphone, une fonction ne soit impossible à extirper, ce qui peut empêcher l'adoption de la technique.
Ensuite encore, des applications ayant des journaux de traçage dans un système central ont besoin de se connecter souvent avec ce système pour le consulter. Cela crée une charge importante sur le réseau, cause de toutes sortes de problèmes.
Enfin, ma conclusion est qu'une technique hybride d'infonuagique périphérique a été mise au point pour l'échange de données et des opérations qui respecte l'anonymat tout en permettant une surveillance centralisée, dissuasive d'une mauvaise utilisation de nos réseaux de communication par des joueurs mal intentionnés. Elle peut fonctionner en douceur, d'une autorité sanitaire, d'une technologie et d'un réseau à l'autre. Qui plus est, en supprimant la nécessité d'envoyer ou de sauvegarder l'historique de la recherche des contacts dans des systèmes centraux, nous pouvons protéger la vie privée des citoyens, éviter de surcharger les réseaux et mettre en œuvre une solution vraiment évolutive partout au Canada dans le secteur de la santé et d'autres secteurs.
Comme je viens de le dire, l'adoption, l'anonymat et l'adaptabilité sont les trois qualités importantes, les trois A de la recherche des contacts. Chaque citoyen mérite une solution ainsi cotée triple A.
Merci. Je répondrai avec plaisir à vos questions.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Nous, les Canadiens, nous sommes devant un dilemme majeur. Nous avons préconisé le confinement solitaire de nos personnes âgées les plus fragiles, sans leur prodiguer de soins convenables et en les privant du droit de recevoir des visiteurs. Notre société est vraiment confuse.
Aveuglément, nous avons suivi les nouveaux conseils de notre ministère de la Santé, que les faits ont réfutés, et nous sommes prêts à nous convaincre nous-mêmes que si l'État connaît nos faits et gestes quotidiens, c'est une bonne chose. Ma nièce a été obligée d'apprendre la mort de son mari par la fenêtre d'un centre de soins de longue durée. Jusqu'ici, ce que nous avons fait, c'est d'infliger des punitions cruelles et inhabituelles.
Parmi les nombreuses causes d'inquiétude, l'une d'elles concerne le partage des compétences. La dernière chose que les Canadiens réclament, c'est une méthode identique pour tous, qu'imposerait un gouvernement central à la Big Brother.
La santé relève des provinces. La méthode suivie pour soigner des populations urbaines denses est complètement différente de celles qu'on emploie dans les populations rurales. Si les provinces emploient une méthode efficace, ne devrions-nous pas la leur laisser plutôt que de leur dire de s'adresser à une entité nationale anonyme? Voilà mon sujet de préoccupation. Les provinces devraient agir à leur guise. Mais, la crainte la plus grande est que l'État fédéral ne s'arroge leur compétence.
Monsieur McKay, vous avez frayé avec des joueurs importants du monde entier. Quelles observations formuleriez-vous à ce sujet?
Comme beaucoup de Canadiens, je pense que les techniques de recherche des contacts pourraient très bien nous conduire sur une pente glissante, comme nous en préviennent les représentants de Mimik. Dans les endroits où ces applications ont été mises au point, on ne sait rien de leur longévité, de la durée d'emploi des renseignements rassemblés ni de leurs utilisateurs.
Mimik, si j'ai bien compris, vous avez mis au point une application censée répondre aux inquiétudes concernant le respect de la vie privée. Vous en avez parlé. Récemment, le commissaire à la protection de la vie privée du Canada a publié une déclaration conjointe concernant les applications de recherche des contacts, et j'en souligne l'essentiel: « Les gouvernements devraient indiquer clairement le fondement et les modalités se rapportant aux mesures exceptionnelles. Les Canadiens devraient être pleinement informés des renseignements qui seront recueillis, des utilisations prévues, des personnes ou des organisations qui y auront accès, de l'emplacement où ils seront stockés, des mesures prévues pour les protéger pendant la période de conservation ainsi que du moment où ils seront détruits. »
Savez-vous si des gouvernements, ailleurs dans le monde, ont adopté les principes que le commissaire a exposés? De plus, qu'arriverait-il si l'une de ces applications était l'objet d'une intrusion? Qui serait responsable?
Je pose la question aux représentants de Mimik.
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Merci, madame la présidente.
J'ai une question à laquelle chacun des témoins devra répondre. Elle comporte une partie a) et une partie b). Je vais la poser, après quoi je parcourrai la liste pour que chacun puisse répondre comme il se doit.
En mars 2018, j'ai proposé la première déclaration canadienne des droits numériques. Je cherchais à amorcer le processus et la discussion sur une modernisation plus officielle de nos règlements, nos lois et nos organismes. Ainsi, les Canadiens seraient convaincus que leurs droits numériques seront respectés autant que leurs droits physiques. C'était une question d'autonomisation, de contrôles et d'enjeux tels que la neutralité du Net. Une série d'éléments différents entraient en ligne de compte, mais le plus important était la prévisibilité, je suppose, de façon à ce que les entreprises, les organismes à but non lucratif, les gouvernements et d'autres institutions du monde entier comprennent que les Canadiens sont protégés d'une manière bien précise et concrète, grâce au pouvoir de la loi.
Toutes sortes d'enjeux différents se sont présentés dans la réponse à la COVID, compte tenu de ce qui est discuté, et même au sujet de la traçabilité. Hier soir, nous avons entendu un témoignage intéressant sur la fraude, un sujet fort important. Cet élément fait partie de la question.
J'examine certains des enjeux, et je me tourne par exemple du côté du Bureau de la concurrence au sujet de l'information en ligne. Le Bureau vient d'infliger une amende de 9 millions de dollars à Facebook — c'est 5 milliards de dollars aux États-Unis — pour avoir berné les Canadiens au moyen de tiers demandeurs, et en permettant la dissémination de renseignements personnels. Au Canada, le Bureau de la concurrence a condamné Facebook à une amende de 9 millions de dollars seulement, comparativement à 5 milliards de dollars.
Le commissaire à la protection de la vie privée a déjà dit expressément avoir besoin de plus de ressources et d'argent pour faire son travail et relever les défis. Prenons le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes. Même avant la situation actuelle, il a déjà fallu des lustres pour obtenir une réponse ou une décision, de même que pour faire appliquer la loi sur les questions d'intérêt public liées à l'utilisation d'Internet, aux tarifs des services et à l'expansion des services.
Mes questions à l'intention de nos invités sont les suivantes: a) Seriez-vous porté à accepter, à appuyer ou à rejeter une déclaration des droits numériques qui pourrait être proposée d'une certaine façon, avec la participation de tout le monde, dans le but de parachever un point de vue et d'avoir au moins une base solide et facile à comprendre de ce que ces droits signifient pour chaque personne, et aussi pour les responsabilités des entreprises? b) Les organismes gouvernementaux et leurs dispositions législatives respectives doivent-ils être modernisés ou mis à jour? Vous n'êtes pas tenus d'entrer dans les détails, mais j'aimerais en savoir plus sur ces questions.
Je vais y aller dans l'ordre des présentations. Peut-être pouvons-nous commencer par le représentant de CyberQuébec. D'une part, seriez-vous porté à accepter, à appuyer ou à rejeter une déclaration des droits numériques? D'autre part, pensez-vous que les organismes gouvernementaux ont besoin d'être modernisés, ou bien que leur capacité est suffisante à l'heure actuelle?
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Je vous remercie de votre question.
En effet, je crois me souvenir de votre projet de loi et du moment où vous l'avez déposé. Il y a de nombreux éléments complémentaires à la discussion que nous avons eue entourant la réforme des lois canadiennes sur la protection des données, jusqu'à ce que la crise nous frappe.
Je tiens à souligner que nous avons assurément parlé de la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques, ou LPRPDE, mais aussi de la Loi sur la protection des renseignements personnels, surtout dans le contexte de nos propos d'aujourd'hui entourant la modernisation. Comme de nombreux témoins l'ont indiqué, nous sommes conscients de la nécessité d'obtenir le consentement explicite des utilisateurs pour l'usage, puis le retrait des données qui ont été partagées, dans des circonstances précises. Je pense donc que je vais répondre par l'affirmative à votre question. Je crois que les voies commencent à s'ouvrir.
Pour répondre à votre deuxième question, nous avons vu dans la décision du Bureau de la concurrence qu'il y a déjà des rôles particuliers, des responsabilités et des sanctions au sein de notre système. Vous laissez entendre dans votre question que les organismes n'ont peut-être pas la vitesse et la portée que certains d'entre nous souhaiteraient. Chose certaine, Google déploie des efforts à l'échelle mondiale pour uniformiser les règles du jeu en matière de protection des données et de protection des consommateurs; nous participons à ces discussions. Il y a certainement de l'espace pour grandir au Canada.
Je vais poursuivre dans la même veine que M. Patzer et M. Erskine-Smith.
J'aimerais commencer par m'adresser à M. Johnson, d'IBM, puis passer à M. McKay.
Je suis ravi de vous revoir. Je sais que vous avez contribué à nous guider à Washington, quand le comité INDU est allé y faire une visite au cours de la dernière législature. Une grande partie de ce que nous faisons mise sur la coopération et la coordination avec les États-Unis. Nous travaillons à notre stratégie numérique, notamment à la charte du numérique, et examinons la possibilité d'alourdir les sanctions et de raffermir les pouvoirs d'application. Je sais que nous avons travaillé avec des organisations comme IBM à certains éléments de notre stratégie touchant la gestion, l'anonymisation et l'agrégation des données, de concert avec Statistique Canada.
Dans le contexte de notre collaboration avec les États-Unis, nous avons des traités visant les données, et IBM se trouve manifestement des deux côtés de la frontière — en fait, de l'autre côté de nombreuses frontières —, ce qui nous permet d'avoir un accès international à des occasions de partage adéquat de données. Est-ce que vous pourriez nous parler du travail qu'IBM fait concernant la gestion et le stockage de grandes quantités de données?
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Merci, madame la présidente.
Bienvenue à tous les témoins. Tout ceci est très informatif.
Nous plongerons en profondeur dans la technologie ainsi que dans la protection de la vie privée. L'un des aspects qui continuent de faire problème pour moi est une chose qui a été mise en lumière par Mme Arjomandi quand elle a parlé de la cote triple A, et c'est l'adoption.
Permettez-moi de vous dire ce qui me pose problème et de mettre cela en perspective. La population canadienne se situe autour de 35 millions de personnes. Même si nous essayions d'obtenir le taux le plus faible d'adoption, soit environ 60 %, il faudrait qu'environ 21,5 millions de personnes participent. Si nous regardons notre population âgée de plus de 15 ans, ce pourcentage correspond probablement à environ 100 % de notre population adulte. En Ontario, nous avons environ 14,5 millions de personnes, ce qui donnerait environ 9 millions de participants. À un niveau inférieur, dans la région de York, nous avons 1,2 million de personnes, ce qui signifie environ les trois quarts d'un million de participants. À Richmond Hill, nous avons un peu plus de 200 000 personnes, ce qui signifie que 120 000 personnes devraient participer.
Précisons qu'environ 20 % de notre population vit dans des régions rurales et éloignées. Cela correspond à environ 8 millions de personnes, dont 4,5 millions de personnes devraient participer pour que nous puissions atteindre les 60 %. Et que dire du fossé numérique et des difficultés que nous avons quant à l'activation de la plateforme?
Je sais que vous avez pour la plupart choisi de ne pas répondre à cette question, mais je veux revenir là où le député Erskine-Smith s'est arrêté. Pourquoi ne devrions-nous pas envisager, dans des circonstances comme une pandémie, un modèle fondé sur l'option de retrait? Le gouvernement et les organisations de la santé rendraient obligatoires l'adoption et l'utilisation de l'application.
Commençons par Mme Arjomandi.