:
Je souhaite la bienvenue à tous.
Je m'appelle Fabian Manning. Je suis député et je représente la circonscription d'Avalon, à Terre-Neuve-et-Labrador. Je suis également président du Comité permanent des pêches et des océans.
Pour sortir un peu de nos habitudes aujourd'hui, nous commencerons par le maire de Georgetown, M. Peter Llewellyn, qui veut nous souhaiter la bienvenue dans la belle ville de Georgetown.
Je signale à nos témoins que nous avons un service d'interprétation. Vous en aurez peut-être besoin plus tard. Vous n'en aurez peut-être pas besoin tout de suite. Vous avez parfois besoin de services d'interprétation pour comprendre les Terre-Neuviens-et-Labradoriens, mais entre habitants des îles, nous nous comprenons assez bien.
Monsieur Llewellyn.
Mesdames et messieurs, c'est pour moi un honneur de vous accueillir à Georgetown. Je voudrais vous dire quelques mots au sujet de la ville, car je sais que c'est pour la plupart d'entre vous votre première visite dans notre ville.
Ne vous laissez pas tromper par les apparences. Beaucoup de personnes qui viennent à Georgetown déplorent l'absence de pizzerias et de McDonald's — et aussi, bien entendu, des Tim Hortons, dont nous regrettons tous l'absence — et font toutes sortes de suppositions au sujet de notre petite collectivité. J'aimerais que vous sachiez que nous avons un secteur de la pêche et de l'aquaculture prospère, actif toute l'année. Nous vivons sur l'eau et, par conséquent, nos bateaux servent tout l'hiver. Nous sommes un port libre de glaces.
L'autre fait au sujet de notre collectivité est que plus de 10 p. 100 des produits manufacturés de l'Île-du-Prince-Édouard passent par ce petit port et sont en fait fabriqués ici. Nous fabriquons des remorqueurs de haute mer que nous exportons dans le monde entier. Nous avons une usine de transformation des fruits de mer.
En outre, nos origines portuaires remontent à la Confédération. Nous étions en fait le lien avec le continent lorsque le Canada a été formé. Ça venait de Georgetown à Pictou.
Il y a ici le seul collège de soudure sous-marine du Canada Atlantique, qui est un peu plus loin sur cette route. On y accueille des étudiants de tous les pays. Il est aussi directement relié à nos ports. Le collège utilise nos quais pour la formation.
Le nombre d'emplois à Georgetown est supérieur au nombre d'habitants. Plus de 80 p. 100 des emplois sont liés directement à notre port. C'est un des secteurs d'activité les plus importants de Georgetown et, en fait, du comté de Kings.
Ce que nous avons depuis la construction du pont de la Confédération, c'est une liaison directe avec le continent. Comme l'a mentionné votre président, ce sont deux îles, mais la nôtre est une liaison un peu plus efficace et plus logique que Terre-Neuve. J'ai vécu 13 ans à Terre-Neuve.
En fait, ce que nous envisageons pour Georgetown, c'est la possibilité d'établir une liaison maritime avec Terre-Neuve et de créer un point de distribution. J'espère que nous en discuterons tout à l'heure avec certains députés de Terre-Neuve.
Nous aimerions que Georgetown prenne de l'expansion. Des installations de réparation pour la Garde côtière s'y trouvent. Des établissements de recherche sont également établis ici. Par conséquent, c'est une ville qui a beaucoup de potentiel.
En conclusion, les installations portuaires de Georgetown en font un des moteurs économiques de l'Île-du-Prince-Édouard. Nous continuons de faire de la croissance et de prendre de l'expansion dans plusieurs secteurs, tous rattachés à nos installations portuaires — le collège de soudure sous-marine, la construction navale, l'aquaculture et la pêche, les loisirs et le tourisme. Nous avons vraiment besoin que le comité nous aide à faire en sorte que la croissance de cette région de l'Île-du-Prince-Édouard se poursuive par le biais de ses ports. C'est notre lien avec l'histoire, et c'est aussi un des principaux moteurs économiques du comté de Kings — juste ici, à Georgetown.
Soyez les bienvenus à Georgetown. Je vous conseille de ne pas partir d'ici sans avoir fait un petit tour en voiture. J'ai aussi un magasin d'artisanat sur la rue Water.
Merci beaucoup.
:
Merci, monsieur le maire.
Nous sommes vraiment très heureux d'être à Georgetown. Nous sommes effectivement encore déconnectés dans une certaine mesure du reste du Canada et de Terre-Neuve-et-Labrador — de Terre-Neuve en tout cas. Pour être francs avec vous, nous aimons ça, la plupart du temps.
J'habite dans une petite communauté de pêcheurs, St. Bride's, située à la pointe sud de la presqu'île d'Avalon, à Terre-Neuve. C'est une communauté de moins de 500 habitants; par conséquent, je me sens à l'aise dans les petites localités.
Je souhaite la bienvenue aux témoins. Comme je l'ai déjà précisé, nous sommes le Comité permanent des pêches et des océans du Parlement du Canada. L'automne dernier, nous avons entamé une étude sur le programme des Ports pour petits bateaux du ministère des Pêches et des Océans. Inutile de préciser que c'est un programme très important pour beaucoup de circonscriptions représentées par les membres du comité que vous voyez autour de cette table.
Dans ma circonscription, il y a 68 administrations portuaires. C'est de loin le dossier le plus actif dans mon bureau. Nous avons énormément de travail avec les pêcheurs et les administrations portuaires, et aussi avec les collectivités.
L'objet de notre étude est d'améliorer le programme de toutes les façons possibles et de présenter un rapport au Parlement, à la Chambre des communes, afin de donner au ministre une base solide pour aller de l'avant et pour réclamer des fonds supplémentaires pour le programme, ainsi que pour examiner les différents aspects des administrations portuaires. D'après ce que nous avons pu comprendre, elles sont composées de bénévoles qui travaillent avec une ardeur hors du commun pour veiller à ce que les ports soient sûrs et utilisables. Si, en votre qualité de membres des administrations portuaires, vous avez des préoccupations à signaler en ce qui concerne la formation, un meilleur accès au financement, et d'autres questions, nous aimerions que vous nous en fassiez part.
J'aimerais que vous vous sentiez très à l'aise. Nous vous demandons de faire des observations préliminaires, de nous dire qui vous êtes et qui vous représentez, puis nous permettrons à nos membres de poser des questions et de s'engager plus ou moins dans une interaction avec vous, ce que j'aime appeler une conversation, car c'est par une conversation franche qu'on peut apprendre. Il y a très peu d'endroits où nous n'apprenons rien de nouveau, et tout cela sera en fin de compte intégré à notre rapport.
Nous avons produit un rapport provisoire qui a été présenté au Parlement avant Noël, pour aider le ministre et, en tout cas, pour lui exposer nos idées et lui faire des suggestions. Nous espérons présenter le rapport final avant le congé d'été ou avant le déclenchement d'élections. En réalité, nous procédons à cette étude maintenant pour préparer une étude qui sera présentée avant l'ajournement d'été.
Sur ce, je vous souhaite à nouveau la bienvenue à nos audiences. Je pense que nous avons décidé que M. Jenkins ferait le premier exposé. C'est à vous de décider lequel des Jenkins fera l'exposé.
Blague à part, je pense que c'est M. Bobby Jenkins qui prendra la parole.
Bienvenue à tous, encore une fois.
:
Merci, monsieur le président.
Au nom des pêcheurs d'Annandale, j'aimerais présenter nos condoléances aux familles des Îles-de-la-Madeleine qui ont perdu des proches il y a environ deux semaines. Je tenais à commencer par cela.
J'ai ici un mémoire qui a été préparé par les pêcheurs d'Annandale. Par conséquent, si vous le voulez bien, je vous le présenterai.
:
Vous pouvez y aller, monsieur Jenkins.
Nous revenons de deux audiences à Terre-Neuve-et-Labrador et nous avons ici l'interprète qui a pour fonction de traduire nos commentaires pour nos collègues du Québec. Nous parlons parfois un peu trop vite et, par conséquent, si on pouvait réduire la vitesse à environ 50 kilomètres, nous l'apprécierions. À Terre-Neuve, nous avons souvent dépassé la limite de vitesse, et on nous a demandé de parler moins vite, car l'interprétation se fait simultanément. Je vous demande de ne pas perdre ça de vue.
:
Merci, monsieur le président.
Je vous souhaite avant tout la bienvenue à l'Île-du-Prince-Édouard. J'espère que votre visite vous permettra d'apprécier la portée des problèmes auxquels nous sommes confrontés.
Je tiens ensuite aussi à vous remercier pour cette occasion de témoigner et de vous exposer les défis qui se posent à nous, tant en ce qui concerne l'infrastructure portuaire qu'en ce qui a trait à notre collectivité.
Avec les restrictions financières que s'est imposées le gouvernement fédéral dans les années 1990, un changement important a été apporté à la gestion et à l'entretien des ports. Les pêcheurs étaient d'abord sceptiques, mais ils ont finalement été priés ou obligés de s'intégrer à un système d'administrations portuaires.
:
Merci, monsieur Jenkins.
J'aimerais signaler au comité que trois groupes différents feront un exposé; par conséquent, il y aura trois sessions d'une heure. C'est ce que nous avons prévu. Par conséquent, nous ferons un tour de table pour chaque groupe. Je tenais à ce que vous le sachiez.
Monsieur MacAulay, je pense que vous aimeriez faire votre exposé, car nous sommes dans votre région.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
C'est un plaisir que le Comité permanent des pêches et des océans soit venu à Georgetown pour s'enquérir de nos besoins. On est parfois très éloignés de ces choses-là et des personnes qui prennent leur vie en main si les fonds ne sont pas dépensés de façon adéquate... et, dans ce cas, des catastrophes risquent de se produire, comme l'a signalé le témoin précédent.
J'espère qu'avec ce groupe-ci et d'autres groupes du Québec et de l'Est du Canada, nous parviendrons à exercer davantage de pressions sur le gouvernement pour qu'il accorde des fonds supplémentaires.
:
Je suis très heureux que vous soyez venus, car vous avez travaillé dans le secteur des pêches toute votre vie et c'est un domaine que vous connaissez bien; vous comprenez ce qui est en jeu et ce que vous avez investi dans ce domaine.
Vous avez fait mention de plusieurs choses, mais vous avez aussi signalé ce qui pourrait se produire d'ici une dizaine d'années si l'on ne fait pas ce qu'il faut faire. Par là, je veux dire qu'actuellement, on dépense moins de 100 millions de dollars à l'échelle nationale pour la réparation des quais. D'après les chiffres, il faudrait entre 500 millions et 600 millions de dollars pour les remettre en état. C'est un montant considérable, mais ça permettrait de remettre l'infrastructure en état. Nous savons que tous les travaux ne peuvent pas se faire et ne se feront pas en même temps. Nous en avons toutefois besoin, car le mécanisme nécessaire pour dépenser judicieusement les fonds ne serait probablement pas en place.
La question sur laquelle j'aimerais que vous fassiez des commentaires plus précis, messieurs, c'est ce que, d'après vous, il faudrait faire — et nous savons que nous avons besoin des fonds nécessaires — pour remettre les quais dans l'état où ils devraient être ou dans un état le plus approchant possible de cela, d'ici une dizaine d'années, comme l'a fait remarquer Bobby. Il est très inquiet au sujet de ce que sera la situation dans une dizaine d'années. Si nous ne faisons pas bien les choses, dans quel état sera cette infrastructure dans une dizaine d'années?
:
Vous avez parfaitement raison, monsieur MacAulay.
Gregory a aidé à trouver des fonds pour notre port et moi aussi, à l'occasion. Nous nous sommes démenés beaucoup pour obtenir ce que nous avons eu. Comme je l'ai signalé, sans vos interventions, nous n'aurions bien souvent rien obtenu.
Nous ne prenons pas la chose à la légère lorsque nous cherchons des fonds. Il ne s'agit pas de travaux d'ordre esthétique. Ce sont des travaux essentiels. La plupart des pêcheurs, lorsqu'ils cherchent des fonds, n'en cherchent pas pour faire du tape-à-l'oeil. Ils cherchent des fonds pour réparer les installations qui en ont besoin. Ce sont des travaux indispensables. Actuellement, pour Annandale, on cherche des fonds pour réparer un mur est et ces travaux coûteront très cher.
Je laisse maintenant la parole à Gregory; il pourra donner une idée plus précise de la situation, car il en a discuté avec des ingénieurs. Il ne s'agit pas d'un simple rafistolage.
:
Ensuite, comme vous l'avez fait remarquer, quand le montant de l'estimation du coût des travaux passe de 100 000 à 500 000 $, la première chose qu'on sait, c'est que les coûts atteignent des millions de dollars.
J'aimerais que vous fassiez des commentaires sur votre administration portuaire. J'étais là quand les administrations portuaires ont été mises en place, et je n'étais probablement pas le plus grand partisan de cette initiative, mais ça s'est fait. Nous devons probablement reconnaître que c'était une bonne chose, en fin de compte, car ça a donné aux pêcheurs... C'est finalement une bonne solution, pour autant que toutes les parties concernées fassent ce qu'elles ont à faire. Ce qui me préoccupe, et je suis sûr que ça vous préoccupe aussi, c'est que lorsqu'on s'est engagé à mettre en place l'administration portuaire, on vous avait promis qu'on aurait des fonds en suffisance. On savait toutefois que ça n'arriverait pas dans un jour ou deux, ni au cours de la première année.
J'aimerais que vous fassiez des commentaires sur le rendement de l'administration portuaire — vous travaillez gratuitement et vous êtes des bénévoles — et sur les difficultés d'obtenir les fonds nécessaires pour joindre les deux bouts.
Actuellement, les pêcheurs se font essentiellement concurrence. Si je pêche à Annandale et que je dois aller à North Lake pour pêcher pendant tout l'été, parce que le thon est là, je dois payer le montant du droit annuel pour pouvoir amarrer mon bateau au port de cet endroit. Ce n'est pas de la faute des pêcheurs, car ils essaient de récolter suffisamment de fonds pour entretenir tant bien que mal leur port. Par conséquent, chaque fois qu'on change de port, il faut payer le plein montant des droits annuels. Ça représente une somme de 400 à 500 $ par an, par port. Donc, si on y va pour un mois, on doit payer le plein montant des droits annuels. On a déjà payé les droits à notre port et, par conséquent, avant la fin de l'année, il est possible qu'on ait payé pas moins de 2 000 $ pour amarrer son bateau dans différents ports.
:
Merci beaucoup, monsieur MacAulay.
Je pense que M. Bill Drost, le chef intérimaire régional de l'administration des ports pour petits bateaux, est arrivé.
Soyez le bienvenu, monsieur Drost. Nous recevons habituellement la visite d'un représentant de la Direction des ports pour petits bateaux à nos audiences, et nous sommes très heureux que vous vous joigniez à nous ce matin.
Monsieur Blais, vous avez la parole, pour sept minutes.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonjour à tous. Tout d'abord, étant donné que je représente la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine, j'aimerais remercier M. Jenkins de son message de solidarité pour ce qui est arrivé aux pêcheurs-chasseurs des Îles-de-la-Madeleine. Merci beaucoup.
Dans le dossier des ports pour petits bateaux, la situation est telle qu'ils sont comme un toit qui coule et qu'on ne répare pas. Cela risque de s'effondrer. On en est là, et dans certains cas, cela s'est même déjà effondré. Le constat est malheureux. On pourrait blâmer Untel, le gouvernement et ainsi de suite, mais comme vous l'avez mentionné tout à l'heure, il n'y a pas suffisamment d'argent, les gens d'un peu partout sont insatisfaits et tout le monde court pour obtenir du financement. Cela crée une division des forces.
Vous connaissez le principe: pour mieux régner, la division est une bonne méthode. Vous avez suggéré des solutions, comme l'inventaire et un plan de cinq à dix ans. Ce sont effectivement de bonnes solutions, mais lorsque les fonds sont insuffisants, on fait face au problème actuel. Par contre, il faudrait que vous, en tant qu'administrations portuaires, présentiez vos besoins réels. Le ministère peut bien faire son inventaire, mais il va le faire selon sa façon de voir. Il peut arriver qu'un brise-lames évite des dragages à répétition, année après année. Il suffit d'agrandir une jetée pour que cela fasse toute la différence par rapport au dragage, par exemple. C'est ce que je constate notamment aux Îles-de-la-Madeleine ou en Gaspésie. D'ailleurs, au Québec, dans le budget de la prochaine année, beaucoup d'argent sera consacré au dragage, ce qui n'a aucun sens, car on pourrait éventuellement éliminer tout cela en faisant d'autres travaux d'infrastructure.
J'aimerais entendre ce que vous avez à dire sur un point en particulier. On comprend votre ras-le-bol. Moi aussi, ça me fâche et me désole. Cela me déçoit de la part du ministère et même du gouvernement, peu importe le gouvernement en place, parce que les quais sont de responsabilité fédérale. Cela appartient au gouvernement fédéral. Quand quelque chose nous appartient, on doit s'en occuper correctement. De plus, la section du site de Pêches et Océans Canada qui concerne le Programme des ports pour petits bateaux nous dit qu'on cherche justement un usage sécuritaire et efficace. Ce n'est pas le cas. Il y a beaucoup d'exemples comme celui-là.
En ce sens, ce ras-le-bol, cet épuisement des bénévoles ne pourrait-il pas éventuellement faire en sorte que la seule façon, pour vous comme pour d'autres, de relever le grand défi du financement serait de manifester davantage? Quand je parle de manifestation, je sais qu'on peut informer quelqu'un, le sensibiliser, mais à partir du moment où le ministère a l'information et qu'il est sensibilisé au problème, si ça ne bouge pas, il faut « brasser la cabane ».
Ne pensez-vous pas qu'on en est rendu à un point où il faut « brasser la cabane »?
:
Voulez-vous que je fasse des commentaires à ce sujet?
Oui, je suis d'accord avec la plupart de vos commentaires. Nous avons probablement atteint ce point-là. Dans certains cas, nous l'avons peut-être même déjà dépassé.
En ce qui concerne le lobbying, les pêcheurs sont des lobbyistes très habiles. Nous pouvons être très durs. Le problème, c'est que, comme je l'ai fait remarquer dans le mémoire, les fonds ne sont généralement distribués qu'en période électorale. Il faut des fonds en tout temps, et pas uniquement en période électorale. Nous ferons notre part pour tenir le gouvernement fédéral au courant de nos besoins, mais les fonds doivent être disponibles 24 heures par jour et sept jours par semaine. Ils ne peuvent pas apparaître comme par enchantement uniquement parce que des élections ont été déclenchées. Les fonds nécessaires doivent être disponibles. C'est de là que viennent les problèmes que nous avons eus au fil des années. Nous avons dû nous démener pour obtenir des fonds.
:
Et le temps qu'on doit consacrer à tout cela ne peut pas être consacré à autre chose. De plus, ça épuise, ça fatigue. Finalement, dans certains cas, la solution du ministère, c'est d'installer des clôtures sur certains quais parce que les conditions n'y sont pas sécuritaires.
Mon opinion, que je répète le plus souvent possible, est que le quai, ou les infrastructures pour les pêcheurs, pour une communauté comme Georgetown, c'est plus qu'un lieu de débarquement. C'est ni plus ni moins le coeur du village. C'est le coeur d'une communauté. Beaucoup de choses se passent sur un quai. Il n'y a pas que le débarquement: beaucoup d'autres choses s'y passent. À la limite, il y a une saveur culturelle à tout cela, il y a du patrimoine. Il peut aussi y avoir un usage multiple: le tourisme, le commerce, les pêcheurs. C'est tout ça et c'est aussi un lieu de rassemblement. À partir du moment où un village perd son quai, à mon avis, il perd aussi son coeur.
J'aimerais entendre vos commentaires à ce sujet.
:
Merci, monsieur le président.
Ça fait plaisir de se retrouver encore une fois à l'Île-du-Prince-Édouard. Merci pour le beau temps. La prochaine fois, j'apporterai mes bâtons de golf.
Messieurs, pouvez-vous dire environ combien de quais, d'installations ou d'administrations portuaires il y a à l'Île-du-Prince-Édouard? Un chiffre approximatif suffira.
En ce qui concerne les relations avec la Direction des ports pour petits bateaux — je connais le monsieur qui est assis derrière nous —, nous avons appris qu'elles sont très bonnes avec les personnes qui sont sur place, mais le problème est, comme l'a fait remarquer M. MacAulay, de faire passer ce message aux supérieurs des responsables de cette direction, à Ottawa.
:
Si c'est possible, donnez votre nom à notre analyste à la fin de la séance et il vous indiquera où vous pouvez en obtenir des exemplaires. Ce serait intéressant d'avoir vos commentaires sur ce rapport pour voir si nous sommes sur la bonne voie. Vous pourriez toujours nous les faire parvenir.
Une de nos craintes — et je comprends bien ça, car vous êtes tous bénévoles et que la pêche est un métier difficile — est que, si le gouvernement, quel que soit le parti politique au pouvoir, ne porte pas plus d'attention à ce problème, vous pourriez tout simplement laisser tomber les bras, n'est-ce pas? Hier, à Terre-Neuve, une femme a demandé ce qui se passerait si toutes les administrations décidaient que c'est fini et renonçaient à s'occuper des quais. Dans quelle situation se trouverait alors le gouvernement?
C'est un problème très grave. J'aimerais entendre vos commentaires à ce sujet.
:
Merci, monsieur Stoffer.
Avant de laisser la parole à M. Kamp pour lui permettre de poser des questions, je signale que notre comité est représenté par les quatre partis politiques de la Chambre des communes et que la plupart de nos membres sont des représentants des communautés de pêcheurs. C'est donc un des rares comités de la Chambre des communes dont les membres s'entendent assez bien, car nous avons des intérêts semblables, dans nos actions et dans nos discussions. Ça nous facilite un peu la tâche.
Je voudrais poser une petite question. Je sais qu'à Terre-Neuve-et-Labrador, toutes les administrations portuaires se réunissent chaque automne et qu'elles tiennent une assemblée générale annuelle pour discuter des préoccupations courantes. Comme vous l'avez fait remarquer tout à l'heure, Bobby, quand vous avez parlé d'un quai, d'une communauté et d'une infrastructure portuaire, on retrouve à peu près les mêmes préoccupations partout. Est-ce que vous tenez une assemblée générale annuelle ou alors que faites-vous... Cette question fait suite à celle de M. Stoffer concernant les interactions entre les différentes administrations.
:
Je pourrais peut-être faire un commentaire sur un problème auquel nous sommes confrontés, monsieur le président.
Souvenez-vous, si vous le pouvez, de l'époque où, enfant, vous alliez acheter quelque chose au magasin du coin pour 25 ¢.
Une voix: Pour 10 ¢.
M. Gregory Norton: C'est exact.
La situation dans laquelle se trouvent les ports de l'Île-du-Prince-Édouard et d'autres ports, de Terre-Neuve, est la même que celle de ces petits magasins. Représentez-vous Annandale, en l'occurrence, comme un petit magasin. Quelques-uns essaient de s'accrocher, mais on a beaucoup de difficulté à s'en tirer, dans le contexte actuel. On voit des magasins à grande surface, comme Wal-Mart et Home Depot, s'établir partout. La situation est exactement la même dans le secteur de la pêche, où les grandes entreprises engloutissent les petites.
La situation n'est pas très réjouissante pour les petites communautés et pour les pêcheurs de toutes les régions du pays. Je ne sais pas très bien si vous pouvez redresser la situation. Il faudra probablement beaucoup de volonté politique et des mesures énergiques pour y arriver, car on sait comment ça va.
C'est donc la situation dans laquelle se trouvent les pêcheurs en ce qui concerne les ports pour petits bateaux. C'est le syndrome du « petit magasin », si vous me permettez l'expression. Il y en avait deux ou trois dans ma localité. Maintenant, il faut probablement faire un trajet de 15 ou 20 minutes en voiture pour trouver un magasin qui pourrait vous vendre un carton de lait.
:
Merci, monsieur le président.
Merci d'être venus, messieurs.
Je viens de la Colombie-Britannique et c'est loin d'ici. Je suis secrétaire parlementaire du ministre. J'aime donc suivre ces questions d'aussi près que possible, en plus de ma participation aux activités de ce comité.
Je pense que vous avez fait remarquer que vous ne receviez des fonds qu'en période électorale. En fait, je ne me souviens pas d'être venu en période électorale dans le cadre de quelque plate-forme que ce soit au cours des dernières années. Il faudra que je vérifie.
Pour votre gouverne, je pense qu'à l'Île-du-Prince-Édouard, il y a 42 administrations portuaires qui gèrent 55 ports. La plupart de ces ports sont des ports de base et 11 d'entre eux ne le sont pas. Je pense en outre que le modèle de l'administration portuaire a été mis en oeuvre en 1987.
Je partagerai le temps dont je dispose avec mon collègue de l'Alberta, qui pourra poser des questions plus précises, mais je voudrais poser la question suivante, en ce qui concerne la période d'avant 1987.
Monsieur Jenkins, je n'ai pas très bien compris d'après vos commentaires si vous aimez ou n'aimez pas le modèle de l'administration portuaire ou si vous pensez qu'il est efficace. Comment procédait-on avant 1987? Pensez-vous que ça allait mieux alors?
D'autres témoins voudraient peut-être faire également des commentaires à ce sujet. Pensez-vous que nous avons le modèle qui convient en ce qui concerne les administrations portuaires?
Je voudrais poser des questions qui portent plutôt sur la diversification et sur les options que les administrations portuaires auraient pour générer des revenus. J'ai entendu dire à Terre-Neuve, et c'est également le type de commentaires qu'ont faits quelques témoins qui sont venus à Ottawa, que les ports pour petits bateaux ne sont pas fréquentés seulement par des bateaux de pêche. Il y a aussi des bateaux de passage, des yachts ou d'autres types de bateaux qui veulent un endroit pour s'amarrer à cause du mauvais temps ou pour d'autres raisons.
Pourriez-vous indiquer au comité le nombre de bateaux de pêche et le nombre de bateaux de plaisance qui sont là toute l'année, et aussi celui des bateaux de passage? J'aimerais avoir une idée de la situation à cet égard à l'Île-du-Prince-Édouard.
:
Merci, monsieur Calkins.
Nous avons fait le tour et, comme d'habitude, je voudrais poser une question.
En ce qui concerne les membres de l'administration portuaire que vous connaissez, y a-t-il parmi eux d'autres personnes que des pêcheurs? Ou alors, s'agit-il uniquement de pêcheurs? Bien.
Je sais qu'à Terre-Neuve-et-Labrador, d'autres membres de la communauté font parfois partie de l'administration portuaire. Je n'ai jamais pêché de ma vie, mais j'étais un des membres fondateurs de l'administration portuaire de ma localité. Ça se fait parfois chez nous. Je voulais seulement essayer d'examiner la question sous un angle différent.
:
Nous reprenons nos travaux. Ceux qui voudraient se joindre à nous à la table peuvent le faire.
J'aimerais accueillir M. Norman Peters, qui fera un exposé. Monsieur Peters, je ne sais pas si vous étiez là lorsque j'ai présenté la session précédente.
Je m'appelle Fabian Manning et je suis député de la circonscription d'Avalon, à Terre-Neuve-et-Labrador. Vous êtes devant le Comité permanent des pêches et des océans du Parlement du Canada. Nous faisons actuellement une étude sur le programme des Ports pour petits bateaux du ministère des Pêches et des Océans.
Dans le cadre de cette étude, nous faisons cette semaine une tournée au Canada Atlantique et au Québec pour entendre les témoignages de personnes comme vous qui travaillent sur le terrain. Nous avons eu l'occasion d'entendre celui des gens du ministère, du directeur général de la Direction des ports pour petits bateaux et d'autres personnes. Ça fait partie d'une étude que nous espérons présenter au Parlement pendant le congé d'été. Notre but est de donner une base au ministre, pour lui permettre d'aller de l'avant, de trouver des fonds et de prendre d'autres initiatives pour améliorer le programme des Ports pour petits bateaux.
Monsieur Peters, il paraît que c'est votre anniversaire aujourd'hui. Le comité tient donc à vous souhaiter un bon anniversaire.
:
Voici un exposé qui porte sur les ports pour petits bateaux, fait par Norman Peters, pêcheur et président de la North Rustico Harbour Authority, devant le Comité permanent des pêches et des océans .
J'aimerais avant tout présenter nos condoléances à nos amis et collègues pour les pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine qui ont péri en mer. Je suis président de la North Shore Fishermen's Association, et nous leur présentons nos sympathies.
Certains quais qui ont été construits dans les années 1950 et dans les années 1960 se sont effondrés, comme à Murray Harbour et à Coverhead ou, alors, ils sont sur le point de s'écrouler. Les piliers et les fondations de ces installations se décomposent avec une telle rapidité que le gouvernement ne peut pas suivre à les remplacer. Ce problème a été négligé trop longtemps, si bien que, maintenant, il faudrait faire des dépenses majeures pour les remettre dans un état satisfaisant.
Je n'énumérerai pas tous les malheurs qui frappent les différents ports, mais au cours des rencontres que j'ai eues au fil des années avec mes collègues et des représentants du gouvernement, j'ai pu constater que c'est un défi économique de taille et qu'il entraînerait des pertes économiques considérables pour les pêcheurs et les collectivités, ainsi que pour toutes les autres personnes associées à la pêche si on ne règle pas le problème sans tarder.
En ce qui a trait au financement, je suis conscient du fait que les quais représentent une dépense majeure et que l'argent ne pousse pas sur les arbres. Le financement est certainement le défi le plus fondamental et le plus difficile qui se pose. On a l'impression qu'on attend une catastrophe pour régler les problèmes.
Nous sommes forcés de harceler nos députés pour trouver des fonds. M. McAulay et M. Easter savent ce que c'est et sans leur lobbying et leurs efforts, nous obtiendrions beaucoup moins et notre secteur serait dans une situation bien pire encore. C'est la vérité. Je tiens à les remercier pour leurs efforts. Ceux-ci sont en tout cas appréciés par les pêcheurs de l'Île-du-Prince-Édouard.
Pourquoi devons-nous avoir recours à la mendicité? Au fil des années, plusieurs évaluations ont indiqué que de graves problèmes se posaient dans toute notre infrastructure de quais. Il semblerait qu'on ait les fonds nécessaires pour faire les évaluations, mais pas pour mettre en oeuvre les recommandations qui ont été faites à la suite de ces évaluations. Les pêcheurs n'ont pourtant pas manqué de mettre le gouvernement au courant de leurs besoins. Attend-on un accident pour s'attaquer au problème? Dans la plupart des cas, on fait des réparations de fortune à ce qui était déjà un travail de rafistolage.
Le secteur de la pêche vaut des milliards de dollars et crée des emplois dans les communautés plutôt que dans les centres urbains. En fait, de nombreuses communautés disparaîtraient si c'était la débâcle dans la pêche côtière, car nous n'avons pas les ressources qu'avaient les Terre-Neuviens lors de l'effondrement du secteur de la pêche à la morue. Nous n'avons pas de crabes. Nous n'avons pas de crevettes. Nous n'avons pas de morues. Nous n'avons pas de maquereaux. Nous avons du homard, et nous en prenons soin du mieux que nous pouvons.
Je pense que les finances du gouvernement du Canada sont sollicitées de toutes parts et que nous ne représentons qu'un problème parmi tant d'autres. Le fond du problème, c'est que, lorsque les quais ne sont plus fonctionnels, nous ne sommes plus capables de gagner notre vie. Je vous exhorte à encourager vos collègues à tenter de remédier à cette situation et à fournir les fonds nécessaires pour amener nos ports à un niveau de sécurité raisonnable et les rendre fonctionnels, afin que nous puissions tirer parti des débouchés que nous offre la mer.
En ce qui a trait aux administrations portuaires et aux pêcheurs, le MPO se décharge de toutes sortes de tâches sur eux depuis une dizaine d'années ou plus. Les pêcheurs n'ont pas demandé l'autorisation de créer des administrations portuaires; on le leur a imposé. Nous savions que nous aurions à prendre soin de quais et de brise-lames en mauvais état ou en voie de détérioration, mais on nous a fait croire que si nous ne formions pas les administrations portuaires, on n'investirait plus de fonds dans nos ports.
North Rustico a été un des premiers ports pour lesquels une administration portuaire a été créée. Un système que nous interprétons comme de la cohésion se perpétue. L'année dernière encore, nos pêcheurs, qui avaient demandé le maintien d'un accès traditionnel à l'océan, ont été approchés pour se faire proposer une parcelle de terrain du MPO. Au port, ça représentait en fait déjà de trois à cinq parcelles. Nous voulions que le MPO conserve la propriété du terrain. Nous ne voulions pas prendre la responsabilité de la propriété de ce terrain, car nous n'avions rien à en faire; nous ne savons que faire de ce terrain.
On nous a toutefois fait croire, et on me l'a dit en pleine face, que si nous n'acceptions pas cette parcelle de terrain, elle serait vendue à un autre acheteur. Nous risquerions alors qu'on nous interdise d'utiliser un de nos accès traditionnels à l'océan. Nous vivons dans une région très touristique où de nombreuses personnes se promènent le long de la côte.
:
Merci pour votre exposé, monsieur Peters. Je sais que vous avez consacré un certain temps à sa préparation et que vous y avez mis des efforts.
Comme je l'ai déjà fait remarquer, le but de notre tournée au Canada Atlantique et au Québec au cours de cette semaine est d'écouter les témoignages de personnes comme vous, des pêcheurs et autres travailleurs qui sont dépendants de ces installations et qui ont besoin de ces opportunités pour gagner leur vie. C'est pourquoi nous sommes très heureux d'être à Georgetown ce matin pour entendre les témoignages de personnes comme vous. Merci encore pour votre exposé.
Je donne la parole à M. MacAulay, pour dix minutes.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur Peters, c'est bon d'entendre vos commentaires. Je dois reconnaître que j'ai déjà eu plusieurs occasions de les entendre. C'est bien. Vous comprenez la situation et vous comprenez les besoins du secteur de la pêche.
Je vous comprends très bien quand vous demandez de ne pas vous obliger à mendier. Vous êtes un des segments les plus importants de notre société. Sans votre revenu de pêcheur côtier... et vous avez insisté sur le fait que vous êtes des pêcheurs côtiers. Si nous perdons nos quais et nos ports, notre pêche côtière disparaîtra.
Vous avez en outre fait remarquer qu'il ne faut pas attendre une catastrophe. Certaines tragédies se produisent malheureusement dans le secteur de la pêche, et c'est alors seulement que ça bouge.
Vous nous demandez d'encourager nos collègues à comprendre l'importance que cela a pour l'économie. Toutes les régions de notre pays ont une économie différente. Vous faites partie d'un des segments les plus importants de l'économie locale.
:
C'est vrai. Cela a permis d'économiser de l'argent.
Je dois aussi vous dire que les gens des ports pour petits bateaux sont venus voir notre quai; ils ont envoyé des agents de Travaux publics l'inspecter et ont dit, « Oh mon Dieu, il va falloir tout démolir. Le quai tout entier doit être démantelé. » Un million et demi de dollars pour le refaire.
Nous les avons donc rappelés et avons eu d'autres réunions avec eux. Nous leur avons alors dit, « Nous voudrions que vous veniez voir l'état du dessous. » Ils ont répondu, « Nous n'avons pas le temps aujourd'hui. »
« Il n'y a pas de câbles d'ancrage », de « tie-backs » comme ça s'appelle, ont-ils dit. « Votre quai est condamné. Nous allons le démolir. » Ils déposeraient alors toutes les roches, là, en plein milieu du village; et elles sont très grosses. Ce n'est pas acceptable.
En tout cas, nous avons fini par les convaincre d'aller voir sous le quai. Et, Dieu Tout-Puissant, les « tie-backs » étaient là. Cela ne coûterait pas 1,5 million de dollars, mais tout au plus 400 000 $.
:
Merci beaucoup, Lawrence.
Permettez-moi de dire que je suis ravi de me retrouver ici avec vous, dans votre circonscription, et de pouvoir entendre les préoccupations de certains de vos mandants. Très franchement, ces préoccupations sont très proches de celles qui ont été exprimées devant nous à Terre-Neuve pendant deux jours.
Merci d'être venu.
Votre exposé a été très intéressant. Vous êtes très bien préparé. Je crois que c'est vous qui êtes le mieux placé pour nous dire ce qui se passe car vous êtes un usager, vous êtes directement impliqué dans tout cela, et cela fait une grande différence.
Je voulais simplement poser une question au sujet de deux ou trois points évoqués par vous. Vous dites que lorsque les administrations portuaires ont été créées, on vous a, en quelque sorte, laissé vous débrouiller, sans aucune formation. Je voudrais, si vous me le permettez, que vous donniez plus de détails à ce sujet au comité. Il me semble qu'il aurait dû y avoir des séances de formation pour les personnes qui allaient être impliquées. Pourriez-vous m'expliquer ce qui s'est passé, à moi et aux membres du comité?
:
C'est possible. Au début, certains travaux ont été rapidement exécutés sans doute pour qu'on puisse dire, « Hé, les administrations portuaires; c'est ça la solution, c'est comme ça qu'on va sauvegarder nos quais. » Mais cela a fait long feu. Nous sommes revenus au point de départ; nous sommes obligés, à nouveau, d'appeler les politiciens qui nous représentent. Il n'y a pas de changement.
L'autre jour, j'ai demandé à ma femme quel changement il y a eu depuis la création de l'administration portuaire. L'autre jour aussi, j'ai été obligé de prendre le temps nécessaire pour essayer de trouver trois entreprises pour faire de petits travaux et pour leur remettre une offre à chacune. Cela m'a pris une demi-journée, et je n'ai pas été payé un sou pour cela. Il n'y a pas d'argent pour me payer. Les ports n'ont pas d'argent pour cela. Aucun fonds n'a été créé pour nous permettre de voyager, de visiter d'autres ports, de rencontrer d'autres pêcheurs et de nous réunir. Nous avons bien une réunion nationale, mais...
:
Je suis de la côte arctique, soit la baie James, la baie d'Hudson et la baie d'Ungava. Nous ne connaîtrons probablement pas les mêmes problèmes que vous.
Avez-vous beaucoup d'installations portuaires qui sont munies de brise-lames? Les brise-lames pourraient-ils faire durer les installations et les structures beaucoup plus longtemps?
Dans le domaine de la santé, on a prêché longtemps que la prévention coûte moins cher que la guérison. Il en est de même des infrastructures côtières, routières ou autres. Il faut les entretenir, tout comme on entretient notre maison. En ce sens, je me demande si les brise-lames constituent un entretien préventif.
Combien le dragage vous coûte-t-il par année? Votre administration compte combien de ports pour petits bateaux?
Vous ne devez pas payer beaucoup d'impôt, compte tenu de vos coûts d'exploitation. Il faudrait peut-être faire en sorte que vous gagniez assez d'argent pour payer de l'impôt, à un moment donné.
Là-dessus, je vous cède la parole.
:
Je crois que j'ai compris la question. Je ne suis pas habitué aux petites coques de noix que vous avez ici.
En fait les brise-lames se réduisent au brise-lames principal qui s'avance en mer. C'est lui qui protège actuellement notre port. S'il n'était pas là, beaucoup de maisons auraient disparu. Il y en a qui sont construites à cet endroit-là. Le brise-lames est là, comme son nom l'indique, pour briser les vagues, et le nôtre n'est pas en trop mauvais état, mais ce sont les quais où nous amarrons nos bateaux, à l'intérieur des ports, qui nous posent des problèmes.
Je vais vous donner un petit exemple. D'autres travaux ont été faits, il y a deux semaines. Après avoir cherché, nous avons trouvé trois personnes qui se sont engagées à faire le travail et une qui a fait une offre. Après avoir fait quelques travaux, celui-ci a remarqué qu'il n'y avait pas de mur de retenue, si bien que la glaise continuait à entrer.
:
Notre dernier port a été dragué en 1989. Cela fait bien longtemps.
En ce moment, lorsque nous sortons de Rustico, nous longeons le brise-lames. On ne peut pas trop s'en approcher, après quoi, on est obligé de tourner.
J'ai fait de nombreuses démarches à Charlottetown pour qu'on drague le port, mais tout ce qu'on m'a dit, c'est que j'ai un port très sûr et navigable. J'ai répondu qu'un de ces jours, nous allions percuter le brise-lames, ils m'ont dit qu'il y a un cours d'eau qui passe là et que c'est tout ce dont nous avons besoin.
Écoutez, leur ai-je dit, il y a sept ou huit bateaux qui font des sorties avec des touristes à bord. C'est une petite activité qui est viable. Je la pratique moi-même. Un de ces jours, il va y avoir un gros accident; que se passera-t-il alors? Nous allons perdre des gens parce qu'on n'a pas dragué le port.
Je dois cependant ajouter qu'il ne s'agit pas seulement de notre port. Tous les ports de la côte nord sont ensablés, certains plus que d'autres; si le nôtre l'est, c'est de notre faute. Mais je n'en dirai pas plus. C'est une toute autre histoire, je sais.
Lawrence désigne sa montre du doigt. Lorsque je serai à la Chambre des communes, vous ne me ferez pas ça.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur Peters, je suis heureux de vous revoir et je vous souhaite un bon anniversaire.
Je l'ai déjà entendu en privé, mais je n'ai encore jamais entendu dire à une réunion publique que si vous ne constituez pas une administration portuaire, ou une association portuaire, vous n'obtiendrez pas d'argent pour le port. Est-ce bien cela?
:
Des témoins nous ont dit, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve, qu'il existe des administrations portuaires très proactives et bien organisées. Il y a des gens n'appartenant pas à la communauté des pêcheurs qui sont très actifs ici. Ils sont très dynamiques et ils sont très fiers de ce qu'ils ont fait. Un monsieur de Bay Bulls est extrêmement fier du travail que son groupe et lui-même ont fait; ils sont même parvenus à obtenir d'une compagnie pétrolière qu'elle paie pour un brise-lames, si je ne me trompe. Tous ces gens sont très proactifs à cet égard.
Manifestement, les attitudes et les niveaux d'initiative varient selon l'administration portuaire et la région.
Ce qui m'inquiète le plus, je crois, c'est que si quelque chose arrive dans la mouvance de ces administrations — comme vous l'avez dit, si quelqu'un se fait tuer sur un bateau d'excursion, qu'arrive-t-il? Qui a la responsabilité ultime de la soi-disant sécurité de ces quais et de ces ports? Est-ce vous?
:
Merci, monsieur Stoffer.
Monsieur Peters, votre dernière remarque a piqué ma curiosité. C'est là quelque chose de tout à fait nouveau pour moi, étant donné que, comme les autres, j'apprends au fur et à mesure. Voulez-vous dire que...
Une voix: Vous n'auriez pas dû le lui dire.
:
Je crois bien qu'il va falloir que je revienne et que j'essaie à nouveau.
M. Norman Peters: Il faudra que vous reveniez. Nous vous accueillerons en musique.
M. Blaine Calkins: Mais je suis allé là-bas et j'ai amené mes fils avec moi parce que j'adore la pêche. C'est la raison pour laquelle je me soucie profondément de l'avenir de la pêche dans tout notre pays. J'ai vraiment passé d'excellents moments là-bas.
Je comprends cependant ce que vous voulez dire. Je voulais simplement dire que c'est fantastique. Je sors là un peu du sujet, mais j'ai fait les calculs. Si je me souviens bien, vous faites des sorties de deux heures environ, trois fois par jour, avec 13 ou 14 pêcheurs. Vous n'avez pas toujours 14, mais c'est à peu près cela.
:
À ma connaissance, le quota qui était utilisé... Je ne me souviens plus à bord de quel bateau j'ai posé la question, mais il s'agissait d'un quota qui avait été acheté à un pêcheur autochtone et qui avait été partagé entre les membres du groupe de pêcheurs qui organisait ces sorties. Je ne sais pas exactement comment cela fonctionne.
Mais nous nous sommes un peu éloignés du sujet. Je tenais simplement à dire que cela a été pour moi une belle expérience et que je l'ai beaucoup appréciée.
J'ai déjà posé cette question. J'ai vu tous les homardiers qui se trouvaient là. Je n'ai vu aucun bateau d'excursion pour touristes à North Rustico ou à Stanley Bridge, uniquement des gens qui sortaient en mer par leurs propres moyens. Il est possible que des gens du coin aient utilisé là une embarcation de plaisance, mais je n'ai pas vu de yachts.
:
Je souhaite encore une fois la bienvenue à nos témoins.
Pour ceux d'entre vous qui n'étaient pas là tout à l'heure, et pour préciser les choses, je m'appelle Fabian Manning. Je suis député représentant la circonscription d'Avalon à Terre-Neuve-et-Labrador. Je suis président du Comité permanent des pêches et des océans, ici présent.
Le comité est composé de représentants des quatre partis politiques de la Chambre des communes, les conservateurs, les libéraux, le Bloc québécois et le NPD. Nous avons fait venir Peter Stoffer de la Nouvelle-Écosse pour être bien sûr d'être au complet.
L'automne dernier, nous avons entrepris une étude du Programme des ports pour petits bateaux du ministère des Pêches et des Océans. Nous avons alors entendu des représentants du ministère, les directeurs régionaux de tout le Canada et nous avons soumis un rapport d'étape à la Chambre. Nous sommes maintenant en passe de terminer cette étude et présenterons notre rapport final à la Chambre des communes avant le congé d'été.
Nous nous sommes rendus dans le Canada atlantique et au Québec cette semaine pour entendre des personnes comme vous qui travaillent sur le terrain, les administrations portuaires elles-mêmes, au sujet des préoccupations et des problèmes que vous pouvez avoir en ce qui concerne l'infrastructure, le fonctionnement des administrations portuaires elles-mêmes, les besoins en matière de formation, bref tout ce qui peut venir à l'esprit. Considérez ceci comme une conversation que nous pourrions aussi bien tenir en nous promenant sur le quai. La plupart des membres du comité ici, y compris moi-même, représentent des régions rurales du Canada; nous attachons beaucoup d'importance aux audiences que nous tenons et sommes très intéressés par ce que vous avez à nous dire; sentez-vous donc tout à fait à l'aise.
Je crois que M. Steele va présenter des observations au nom de l'administration portuaire.
Monsieur Steele, vous avez la parole.
:
Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, au nom de la Naufrage Harbour Authority, je tiens à présenter nos condoléances à M. Raynald Blais pour la perte des membres de sa circonscription, lors du tragique accident survenu il y a quelques semaines.
Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité. Je m'appelle Gérard Steele. Je suis pêcheur au port de Naufrage, et c'est moi qui vais faire un exposé ce matin. Je suis accompagné de Darrel Lesperance, président de l'administration portuaire, et de Lewis Miller, vice-président de l'Administration portuaire de Naufrage.
Tout d'abord, je profite de l'occasion pour remercier votre comité de nous avoir permis de comparaître devant vous aujourd'hui, car il nous semble important d'expliquer les conditions et les besoins opérationnels de notre port. Vous n'ignorez sans doute pas que chaque port a ses propres difficultés.
Je vais vous faire un petit historique de notre port, depuis que nous sommes devenus une administration portuaire, il y a dix ans environ, et que nous en assumons Ie fonctionnement et la gestion. Depuis, notre comité, formé de pêcheurs bénévoles, a fait des progrès vers l'acquisition d'un financement pour les budgets de ports pour petits bateaux, qui nous permette de réparer et de moderniser certaines sections du quai et aussi de draguer le port de façon continue.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur Steele, c'est un honneur que de vous avoir parmi nous aujourd'hui. Nous avons déjà fait un certain nombre de choses au fil des ans et M. Lesperance et M. Miller,...
Nous cherchons à convaincre le gouvernement de l'importance, premièrement, de vos quais et de plusieurs autres quais de la province pour l'économie de l'Île-du-Prince-Édouard — ce qu'ils signifient pour les collectivités, ce qui risque de se produire si nous ne les avons plus, ce qui se passe s'ils sont consolidés, ce qui se passe si les pêches sont... Nous entendons tout cela et nous voulons nous assurer que cela ne se produira pas, parce que sans, vous savez, il n'y a pas de ruralité à l'Île-du-Prince-Édouard.
Je tiens à partager le temps qui m'est dévolu, de sorte que je n'en dirai pas plus.
J'aimerais vous demander, Gérard, des détails concernant le prolongement des quais. Vous estimez que dans l'ensemble cela se traduirait par des épargnes à long terme, puisqu'il y aurait des économies sur le dragage. Est-ce exact? Il y a également la question de la sécurité.
:
Oui. À l'heure actuelle, notre port doit être dragué au moins deux fois par an. Si vous examinez les photos, vous verrez M. Lesperance qui se tient en plein milieu. Comme nous le savons, il n'est pas si grand que cela et il se tient dans de l'eau qui lui vient à la hauteur du genou.
À l'heure actuelle, il est même impossible de sortir. Nous estimons que si le quai était prolongé en eau un peu plus profonde et d'une longueur égale, cela éviterait la formation des barres de sable. Si vous examinez encore une fois les photos, vous verrez la barre de sable au bout du quai le plus court. Elle est entièrement exposée.
L'hon. Lawrence MacAulay: De même que M. Lesperance.
M. Gérard Steele: Essentiellement, nous pourrions y pêcher en canot, peut-être.
:
Mais tout cela ne doit pas nous faire oublier la très importante question de sécurité. Les photos ont été prises par beau temps, mais que se passe-t-il lorsqu'il y a un coup de vent, pendant une tempête? Que se passe-t-il lorsque vous êtes en mer et que vous n'avez pas d'autre choix? C'est la raison pour laquelle nous voulons que des gens comme vous viennent nous rencontrer. Et nous estimons également que ce type de financement éliminerait les problèmes.
Darrell, je sais que lorsque vous faites du dragage vous faites face à certains problèmes. Le premier est d'obtenir le financement. Le plus difficile est toujours d'obtenir des fonds. Lorsque vous obtenez des fonds, la façon de disposer des résidus du dragage peut être compliquée par l'intervention des environnementalistes.
J'en suis conscient, tout autant que vous l'êtes, mais j'aimerais que vous expliquiez le plus rapidement possible ce qui a été fait et en quoi cela constituerait un actif.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Tout d'abord, j'aimerais vous remercier du message de sympathie que vous m'avez livré juste avant la rencontre et maintenant. M. Dickson, que vous connaissez très bien et qui a permis de sauver deux marins, est considéré comme un héros aux Îles-de-la-Madeleine. J'imagine qu'il l'est aussi dans toute la communauté maritime. Je vous remercie beaucoup de ce message de sympathie et de solidarité.
En ce qui a trait à votre dossier en particulier, je pense qu'il illustre très bien les principaux défis auxquels on fait face actuellement et qui sont nouveaux. La grosseur, la grandeur ou la largeur des bateaux a changé. Ce faisant, les installations qu'on avait auparavant et qu'on a actuellement ne suffisent pas. On est parfois obligé d'installer les bateaux en rang d'oignon pour réussir.
Il y a aussi les changements climatiques. On sait que les marées et les vagues existent, mais avec les changements climatiques, les tempêtes sont pires que celles qu'on avait auparavant. Compte tenu de votre situation géographique, cela peut probablement causer davantage de problèmes. Je ne pense pas que la solution — et j'imagine que vous êtes d'accord avec moi — soit de déménager le quai ou l'infrastructure en question. La solution est évidemment l'argent.
J'aimerais entendre ce que vous avez à dire sur les changements climatiques, les tempêtes et les bateaux. Effectivement, les bateaux sont beaucoup plus gros et plus larges, et les tempêtes sont beaucoup plus fortes qu'auparavant.
Avez-vous remarqué, au cours des dernières années, que vos problèmes sont devenus de plus en plus criants?
:
Je sais que les tempêtes se lèvent beaucoup plus rapidement. Au cours de l'année écoulée, je ne sais combien d'orages j'ai dû subir, en été, sans qu'ils soient accompagnés de vent, mais il y a parfois des vents importants pendant les orages. À l'automne, nous avons d'importantes tempêtes.
L'absence d'une couverture de glace pose aussi un problème pour plusieurs ports. La glace protège la côte, mais lorsqu'il n'y a pas de glace et qu'il y a beaucoup de vent, particulièrement s'il pleut... Notre île n'est qu'une particule de sol qui s'érode facilement et le sable se déplace facilement. Sans une couverture de glace, les problèmes sont beaucoup plus apparents. Il semble y avoir de moins en moins de glace, bien que vous ne puissiez le penser en regardant les conditions aujourd'hui. Les glaces semblent se former plus tard au cours de l'hiver. Jusqu'à cette année, les choses étaient beaucoup plus faciles.
:
Je pense que nous avons tous une opinion, mais qui a le choix? Nous ne pouvons que nous plaindre. Quelqu'un doit faire quelque chose. Nous avons eu l'opportunité de faire part de ce problème à votre comité et nous espérons que vous pourrez faire quelque chose, autrement, à qui pourrons-nous nous adresser?
Lewis, j'estime que ce problème de sable est pire. Nous étions capables jusqu'à maintenant d'enlever le sable de la plage, mais maintenant, il y a beaucoup de préoccupations environnementales. Nous ne pouvons enlever autant de sable que nous le faisions auparavant. Il y a bien d'autres intervenants dans ce dossier. Il s'agit d'une plage magnifique, d'une plage sablonneuse d'un mille de long et, comme l'a signalé Norman, il est très agréable de s'y rendre un dimanche après-midi, mais quand votre neveu doit s'accrocher au bordage du bateau, la situation n'est pas aussi rose. Il faut envisager le problème de tous les points de vue.
Il y a une chose dont les gens de Terre-Neuve nous ont parlé l'autre jour. Une femme de l'île Fogo a été très impressionnée lorsque j'ai demandé qui la remplacerait quand elle déciderait de quitter son poste? C'est toujours la question qui se pose. Si le gouvernement investit un certain montant dans un port en particulier, vous devez déterminer si les fonds doivent servir à ceci ou à cela, à Annandale ou à North Rustoco. La dernière chose que j'aimerais voir, ce sont les gens des administrations portuaires, les gens qui sont amis dans une industrie concurrentielle comme la pêche, se quereller pour le même montant d'argent.
:
Merci, monsieur le président.
Merci, messieurs, d'être venus. Il fait bon être ici. Je suis de la Colombie-Britannique.
Je commence donc. Je n'ai que quelques questions, et mon collègue, M. Calkins, en aura sans doute quelques-unes lui aussi.
Vous êtes tous des pêcheurs de homard, si je comprends bien. Est-ce que les pêcheurs de homard de l'Île-du-Prince-Édouard gagnent relativement bien leur vie, ces jours-ci?
:
Il n'y a pas eu d'étude, mais je puis vous dire qu'aucun ingénieur au monde ne pourrait venir ici et me donner davantage de preuves que les trois personnes qui sont assises ici peuvent vous en donner. Nous observons la situation depuis que nous sommes enfants. Si vous examinez la photo du dessus, prise dans le port de Naufrage, et que vous examinez la jetée est, ou la jetée du côté droit, celle qui va vers le large, vous pouvez voir qu'elle se situe dans le brise-lames et à peine au-dessus de la rive. Il est logique de dire que cela se remplira. Il faut aller plus vers le large.
À mon avis, la structure a été mal conçue au départ. J'ai une assez longue expérience de la façon dont le sable est déplacé par les courants et les marées, la lune et ainsi de suite; il se déplace d'Ouest en Est, parce que les marées prédominantes vont vers l'Est. Si la structure de l'Est était parallèle à la structure de l'Ouest, le sable serait emporté et s'arrêterait à l'Est de la structure Est, qui se trouve hors de notre voie de navigation. Cela est bien connu des gens qui sont ici, puisque nous observons cela en tout temps.
:
Je crois que cela pourrait être l'occasion d'un débat intéressant.
Comme vous le savez, le programme des administrations portuaires a plusieurs objectifs. J'estime qu'il y a des avantages et des inconvénients. Les avantages sont que les utilisateurs auraient leur mot à dire sur ce qui se passe dans leurs ports, que les droits qui sont perçus leurs appartiendraient plutôt que d'aller dans un fond commun sans jamais revenir. Je crois que l'inconvénient serait que l'on s'attendrait des administrations portuaires qu'elles prennent charge de tout ce qui s'appelle entretien mineur, peu importe ce que cela signifie. Je comprends votre frustration.
Monsieur Calkins, si vous avez quelque chose à ajouter...
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Darrell, comme vous le savez, vous et l'administration portuaire insistez depuis longtemps, tout comme je l'ai fait, pour que cela se produise. Comme vous pouvez le constater, si vous travaillez ensemble et vous continuez d'exercer des pressions, les choses bougeront. Tout cela montre que si vous exercez des pressions sur le gouvernement et sur nous, les choses peuvent évoluer. Vous avez fait un exposé merveilleux ici aujourd'hui. Il est extraordinaire d'obtenir des fonds pour le dragage, mais nous voulons aussi que ces fonds servent là où ils devraient servir — au prolongement de la jetée — afin que nous n'ayons pas à dépenser les mêmes fonds à chaque année. SI vous faites un prolongement des deux côtés du quai, il ne sera plus nécessaire d'intervenir. Nous continuerons de faire des pressions et de nous assurer que les choses avancent. Je puis vous assurer qu'en bout de ligne les choses évolueront.
Je vous remercie beaucoup, les gars.