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Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonjour à tous. Bonjour, mes amis.
Nous sommes très heureux d'être à nouveau des vôtres. Je suis très heureux d'ailleurs que vous ayez mentionné mon personnel. En fait vous avez eu l'occasion de les accueillir plus souvent que vous ne m'avez accueilli à titre de ministre.
À l'occasion j'entends des collègues parler de leurs comparutions devant un comité, et il en va de même pour les fonctionnaires, et certains disent que ce n'est pas tâche facile. Notre ministère n'a jamais hésité à venir rencontrer le comité Nous essayons de vous fournir tous les renseignements possibles. Je dois dire que nous avons tous été très bien traités, ce d'ailleurs à quoi nous nous attendions, par votre groupe. J'ai fait partie du comité pendant plusieurs années. Par ses travaux il nous aide à atteindre nos objectifs. Je vous en remercie d'ailleurs.
Je suis accompagné aujourd'hui de gens que vous connaissez déjà: Claire Dansereau, la sous-ministre déléguée; George Da Pont, commissaire, Garde côtière canadienne; Cal Hegge, sous-ministre adjoint, Ressources humaines et Services intégrés et évidemment, quelqu'un que vous commencez à connaître très bien, David Bevan, mon SMA responsable de la gestion des pêches et de l'aquaculture.
Je sais que vous avez rencontré mes fonctionnaires à plusieurs reprises dans le cadre de votre étude du Budget principal des dépenses. J'espère que ces échanges vous ont été utiles.
J'aimerais d'abord, au lieu de passer aux détails du Budget principal des dépenses, vous tracez un tableau financier des deux dernières années de façon à présenter une toile de fond, je l'espère, pour notre discussion. Puis, j'aimerais parler des ententes de collaboration entre les pêcheurs et le ministère et enfin je vous dirai quelques mots sur la Garde côtière.
Je suis fier des investissements que nous avons faits pour soutenir le secteur des pêches au Canada et mieux gérer nos océans. Depuis 2006, et jusqu'au dernier budget fédéral, notre gouvernement avait réservé près de 860 millions de dollars pour aider les communautés de pêcheurs au Canada. Nous avons augmenté le budget du MPO de près de 100 millions de dollars par an, et ce sous forme de financement permanent. Nous avons présenté, puis amélioré, les premières mesures d'exonération de gains en capital pour les pêcheurs. Vous en tirez tous des avantages, parce que je suis convaincu que vous acceptez tout le mérite. Nous avons financé l'Initiative de la santé des océans afin d'avoir des eaux plus propres. Nous avons réinvesti dans la science et avons financé des plans de gestion intégrée des pêches commerciales sur les deux côtes. Nous avons prévu un financement afin de renouveler la flottille de la Garde côtière, et nous avons amélioré les mesures de protection et de conservation de l'habitat. Nous avons de plus renforcé les mesures d'application de la loi et des règlements dans le secteur des pêches.
Le projet de loi , une loi sur les pêches modernes, sera sous peu à l'étape de la deuxième lecture à la Chambre des communes. J'espère pouvoir compter sur votre collaboration afin de l'adopter pour qu'elle soit renvoyée au comité où vous pourrez faire ce que vous voudrez. Certains ont dit qu'on voudrait limiter les activités du comité à cet égard. Je tiens à vous assurer que lorsque vous aurez été saisis de cette mesure législative, c'est à vous qu'il incombera de décider ce que vous voulez en faire. Il n'y aura certainement aucune ingérence de mon ministère.
Cette mesure législative fort importante est le résultat de longues discussions qui se sont déroulées au cours des dernières années avec les provinces, les territoires, ainsi que les intervenants du secteur des pêches, les groupes autochtones, les groupes intéressés et d'autres. Le projet de loi a été déposé à la Chambre des commune en décembre 2006, et portait le numéro . Depuis tous les intéressés ont eu accès à la mesure législative. Nous avons organisé de nombreuses réunions lors desquelles nous avons rencontré les groupes intéressés afin d'en expliquer la teneur. Ainsi, près de 400 personnes et organisations nous ont fait connaître leurs opinions et proposé des modifications à son libellé. Nous avons écouté. Lorsqu'il y avait consensus, nous avons pris les mesures qui s'imposaient et modifié le texte. Nombre des principales modifications avaient été proposées par votre comité qui voulait un texte plus clair. Lorsqu'il n'y avait pas consensus à l'égard de certaines suggestions, il faudra reprendre ces propositions à l'étude de l'étape du comité.
J'espère sincèrement que je peux compter sur votre appui et votre collaboration lors de l'étape de l'étude par le comité afin de faire de cette mesure législative le meilleur projet de loi possible. L'expérience m'a appris que le comité peut faire un excellent travail à cet égard, tout comme il l'a fait pour le projet de loi S-215, Loi visant à protéger les phares patrimoniaux.
Quant au projet de loi, je vous encourage à l'étudier et à y apporter les changements que vous jugez nécessaires. Nous voulons avoir le meilleur texte possible. Si on n'y parvient pas nous aurons l'occasion de nous prononcer à la Chambre. Est-ce que nous aurons un texte parfait? Probablement pas; la perfection n'est pas de ce monde. Est-ce que cette proposition est meilleure que la loi qui existe actuellement et est-ce le meilleur texte qu'on peut avoir dans les circonstances? Si vous jugez que le texte est acceptable, nous devrions l'adopter. Si vous n'êtes pas de cet avis, j'accepterai votre décision.
Nous pouvons, tous ensembles, moderniser cette mesure législative pour le mieux-être de l'industrie, des groupes intéressés et des Canadiens. Je vous exhorte à titre de parlementaires à m'appuyer à cet égard.
En février dernier, étant donné l'incertitude économique universelle, nous avons décidé de déposer un budget fédéral prudent. Nous avons cependant annoncé des investissements importants dans le secteur des pêches au Canada. Nous avons annoncé que nous allions investir 22 millions de dollars sur deux ans pour créer un secteur aquacole plus concurrentiel et durable. Nous investissons 70 millions de dollars sur cinq ans, annonce qui a été accueillie chaleureusement par l'industrie aquicole et les provinces touchées. Nous investissons 10 millions de dollars sur deux ans pour assurer la remise en état des ports. Ceux-ci seront éventuellement cédés aux communautés. Comme vous le savez, nous avions investi 45 millions de dollars à cette fin dans le but de nous défaire de ports qui coûtent très cher et qui nous forcent à utiliser de l'argent qui serait dépensé de façon plus judicieuse pour nos propres quais et brise-lames.
Notre gouvernement s'est également engagé à investir 8 millions de dollars au cours des deux prochaines années afin de construire un port commercial au Nunavut, l'un parmi plusieurs qui s'imposent si nous voulons que le Nunavut profite pleinement de ses ressources. Ce sera coûteux mais nécessaire pour permettre aux résidents du Nunavut de gérer convenablement la ressource et d'en tirer pleinement profit.
Le budget annonce également que 720 millions de dollars seront investis pour l'achat d'un brise-glace de classe polaire. Ce montant vient s'ajouter aux 750 millions de dollars annoncés l'année dernière pour l'achat de patrouilleurs semi-hauturiers pour la Garde côtière. Le nouveau brise-glace aura une capacité beaucoup plus grande que son prédécesseur. En plus de ces activités dans les glaces, ce nouveau bâtiment appuiera un nombre de services et de programmes du MPO dans le domaine, par exemple, de la gestion des pêches, des travaux scientifiques et nous permettra d'assurer la présence du Canada dans le Nord.
Le gouvernement a consacré également 20 millions de dollars sur les deux prochaines années afin de terminer la cartographie de fonds marins de l'Atlantique et de l'Arctique. C'est là une question de souveraineté, et ces travaux viennent appuyer notre revendication jusqu'aux limites extérieures de la plate-forme continentale canadienne. Ce financement ne provient pas exclusivement de notre ministère, mais il nous permettra de gérer, de protéger et d'exploiter les ressources halieutiques dans le Nord, tout en aidant le Canada à revendiquer son droit à l'égard de la plate-forme continentale septentrionale.
Comme je l'ai déjà signalé, j'aimerais maintenant vous parler des ententes de collaboration entre les pêcheurs et mon ministère à l'égard de l'utilisation du poisson. Vous avez récemment reçu une réponse de mon ministère suite aux questions que vous aviez posées concernant ces ententes de collaboration. Vous vous souvenez sans doute que les décisions Larocque et APPFA ont été annoncées en 2006. Vous vouliez savoir si les ententes de collaboration signées il y a plusieurs années étaient compatibles avec les décisions de la Cour fédérale. Depuis, en raison de ces décisions, certaines des ententes que nous avions conclues avec l'industrie de la pêche ont été annulées.
En tout, nous avons passé en revue 206 activités et projets qui auraient pu être touchés par les décisions de la cour. En 2006, 68 des 206 ententes que nous avions conclues avec divers groupes comprenaient un volet d'utilisation du poisson pour financer des activités en matière de recherche scientifique et de gestion. Cent trente-huit d'entre elles n'incluaient pas l'utilisation du poisson. C'est ce que nous vous avons dit en février. Vous aviez demandé de plus amples détails et nous vous les avons fournis dans notre réponse.
Bref, 66 des 68 ententes ont pu être poursuivies sous une version modifiée et ne vont pas à l'encontre de la décision de la Cour fédérale. Nous avons réaffecté presque toutes les allocations qui étaient auparavant utilisées dans le cadre de ces ententes de collaboration pour les réintégrer à nouveau dans le total des prises admissibles. En fait ces allocations d'utilisation du poisson ont été retournées au bassin général. Treize allocations sont toujours accordées à une communauté ou une association de l'industrie de la pêche, mais elles ne sont plus utilisées pour aider le ministère à procéder à des travaux scientifiques ou de gestion. Onze ententes de collaboration ne prévoyaient pas l'utilisation de poisson alors que les deux qui prévoyaient justement l'utilisation du poisson ne sont plus nécessaires pour permettre au ministère de poursuivre ses activités scientifiques.
J'ai toujours été convaincu que les allocations de quota de pêche devaient être confiées aux pêcheurs mais, par le passé, des allocations spéciales ont été offertes à certains groupes communautaires. Nous étudions donc actuellement ces allocations afin de nous assurer qu'elles sont bien conformes aux décisions de la Cour fédérale.
Bref, nous recueillons toujours les données nécessaires pour bien gérer les pêches. Cela est possible grâce à une augmentation de 12 millions de dollars par an jusqu'en 2012 dans le budget du ministère; de plus nous utilisons les ressources de l'industrie d'une façon qui est conforme aux décisions de la cour. De plus, en réduisant nos coûts, nous pouvons nous attarder à la collecte de renseignements essentiels pour la conservation des ressources halieutiques et explorer des options non financières qui nous permettront d'atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés.
Je suis convaincu que ces mesures minimisent l'impact sur les programmes et services de mon ministère ainsi que sur les pêcheurs canadiens.
Comme je l'ai mentionné, en terminant, j'aimerais vous dire quelques mots sur la Garde côtière.
Nous sommes tous au courant de la tragédie qui a emporté quatre chasseurs de phoque — Bruno Bourque, Gilles Leblanc, Marc-André Déraspe et Carl Aucoin — à bord du bateau l'Acadien II en mars dernier. C'est une très grande perte pour leurs familles, leur communauté des Îles-de-la-Madeleine et pour le Canada tout entier.
Je sais qu'un de vos collègues, M. Blais, a été durement touché par cet événement. Nous avons eu des entretiens à plusieurs reprises dans les jours qui ont suivi cet incident et il a très bien su représenter ses électeurs dans ce dossier.
Dans les jours suivant l'incident, nous avons envoyé un fonctionnaire de la Garde côtière aux Îles-de-la-Madeleine pour offrir son aide et les renseignements pertinents aux familles en deuil lorsque les corps de leurs êtres chers ont été rapatriés.
J'ai été élevé dans un village de pêche, comme nombre d'entre vous. Renews est beaucoup plus petit que les Îles-de-la-Madeleine, mais lorsqu'il y a une tragédie en mer — chose que nous avons tous vécue — tout particulièrement dans les régions comme celle que représente Bill Matthews — nous savons comment la communauté se sent, en fait, pas simplement la communauté mais toute la région.
Dans des circonstances comme celles-là, les gens veulent des explications et ils les veulent rapidement. Comme vous le savez, la Garde côtière procède actuellement à une révision interne des procédures de sécurité. Cette révision a été confiée à un enquêteur indépendant, le contre-amiral Roger Girouard retraité. Je l'ai rencontré, en passant, et je crois qu'il est le choix parfait pour cette responsabilité. Il sait certainement ce qui doit être fait, comment le faire, et je suis convaincu qu'il fera les choses comme il faut. Évidemment son équipe collaborera avec la GRC et avec le Bureau canadien d'enquête sur les accidents de transport et de la sécurité des transports, qui se penchent également sur la question. Nous voulons que ces enquêtes soient rapides mais elles doivent être bien faites pour que tous les faits soient connus. Nous pourrons alors agir.
Nous avons des gens absolument remarquables au sein de la Garde côtière, des gens qui se dévouent au service d'autrui et qui n'hésitent pas à mettre leur vie en péril si cela leur permet de sauver la vie de quelqu'un d'autre. Cette tragédie représente donc un lourd fardeau pour les membres de la Garde côtière, je peux vous l'assurer. Tous les jours, la Garde côtière fait beaucoup pour aider le Canada. Il ne faudrait pas l'oublier. Même pendant ces périodes difficiles, notre travail se poursuit. Il s'agit quand même là de notre Garde côtière, et les Canadiens sont très chanceux d'avoir accès à ces services.
Merci beaucoup, monsieur le président.
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Je vous remercie de cette question ainsi que des commentaires que vous faites sur l'arraisonnement du
Farley Mowat.
Une des choses très intéressantes qui découlent de la chasse au phoque — et j'inclus également Paul Watson et son groupe qui étaient à bord du Farley Mowat — est que nous avons reçu un appui général de tous. Ce n'était pas un geste politique visant à enquiquiner M. Watson. C'était quelque chose que le Canada devait faire. Ainsi, peu importe les acteurs de cette situation, c'était quelque chose qui devait être fait. J'ai beaucoup apprécié l'appui qu'on m'a accordé.
Pour ce qui est du hareng, si je ne me trompe le Julianne III ne fait pas partie de l'équation cette année. Je demanderai à David Bevan de me reprendre si je me trompe. Nous avons demandé au CCRH d'étudier le hareng. En fait le hareng est l'espèce qui m'a le plus compliqué la vie. Dans une large mesure cela est attribuable à la situation qui caractérise cette espèce, toute est en dents de scie, et aujourd'hui il y a une période creuse, à l'égard du stock du printemps. Le stock d'automne semble être dans un meilleur état. On s'inquiète de la situation et on se demande s'il y aura suffisamment de hareng pour les appâts. En fait, le coût de l'appât n'a simplement pas améliorer les choses.
Les pêcheurs s'inquiètent des stocks de hareng parce que ces stocks sont très importants pour eux. Cependant lorsque nous le pêchons à des fins commerciales, nous obtenons très peu si l'on compare ce que les autres reçoivent dans d'autres régions du pays. C'est pourquoi il faut absolument étudier de très près cette espèce et son exploitation. Il nous faut maximiser la philosophie que nous avons adoptée avec les provinces et les groupes de pêcheurs — il faut obtenir tout ce que l'on peut du hareng et des autres espèces afin de protéger les emplois et d'aider la population.
Nous avons toujours eu un quota établi pour les zones côtières, pour les fileyeurs et les seineurs. Les pauvres vieux seineurs ont été exclus de partout. Ce n'est pas à moi qu'il appartient de décider si c'est une bonne chose ou pas, mais les seineurs n'ont plus d'endroit où se tourner. Cela complique vraiment les choses. Pourtant ils ont un quota.
Je peux vous assurer que nous surveillerons la situation de très près et que peu importe les décisions qui sont prises elles ne nuiront pas aux autres pêcheurs — qu'il s'agisse de gens qui utilisent les seineurs, des chalutiers, et j'en passe. Cependant ils ont un quota. Leur allocation est limitée. Qu'il s'agisse d'un bateau qui fait trois terrains de football ou même dix, ils ne peuvent que pêcher ce qu'ils sont autorisés à pêcher.
David, voulez-vous ajouter quelque chose sur le Julianne III?
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, messieurs, en décembre dernier notre comité a déposé à la Chambre un rapport provisoire au sujet du programme des ports pour petits bateaux. Ce rapport visait à mettre en évidence la nécessité de consacrer plus d'un milliard de dollars supplémentaires, peut-être à ce programme. Nous n'avons pas obtenu ce financement. Au lieu d'un milliard de dollars, nous avons reçu dix millions de dollars, et cet argent servira à démolir certains ports.
Vous avez encore certaines sommes disponibles dans votre budget. Le 2 décembre 2007, on pouvait voir sur le site Web du gouvernement du Canada l'annonce d'un projet relatif au port de Nipper, sur la côte Nord-Est de Terre-Neuve. Sur le site Web du gouvernement du Canada, on disait que le projet serait réalisé au printemps et à l'été de 2008. Cette information vient directement du ministère des Pêches et des Océans et elle est affichée sur le site Web de l'Agence canadienne d'évaluation gouvernementale.
Nous n'avons pas encore reçu d'annonce à ce sujet. Monsieur le ministre, vous avez écrit à l'autorité portuaire l'an dernier que vous accorderiez la priorité à ce projet et que ce dernier serait réalisé dès que l'argent serait disponible. Votre sous-ministre adjoint et votre sous-ministre nous ont dit dans leur témoignage que les projets relatifs aux ports pour petits bateaux étaient à peu près tous approuvés pour cette année. Les dossiers ont tous été envoyés à votre bureau et il ne reste plus qu'à annoncer les projets.
Il faut que ce projet, et plusieurs autres du même genre, reçoive le feu vert si nous ne voulons pas rater la saison de la construction, qui est très brève à Terre-Neuve et au Labrador. Il faut terminer le processus d'appel d'offres et obtenir l'équipement nécessaire. Si vous n'annoncez pas ce projet et les autres projets semblables, ils ne seront probablement pas réalisés.
Pourriez-vous dire à notre comité, à la population du port de Nipper et aux citoyens des collectivités des provinces de l'Atlantique, du Québec et des autres régions qui dépendent des ports pour petits bateaux quand vous allez terminer votre série d'annonces relatives aux ports pour petits bateaux de cette année?
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Monsieur le président, je remercie M. Byrne de sa question. C'est un dossier dont le comité a toujours été saisi. C'est la première question qui a été soulevée le premier jour où j'ai siégé à ce comité, comme je l'ai dit, grâce aux audiences tenues par le comité et aux pressions qu'il a exercées, le gouvernement de l'époque s'était engagé à verser 100 millions de dollars supplémentaires sur cinq ans, soit 20 millions de dollars par an. Ce financement a expiré. L'an dernier, nous avons rendu ce financement permanent, au lieu de le prolonger de deux ou trois années supplémentaires. Nous avons ajouté de façon permanente 20 millions de dollars au budget de base. En outre, nous avons ajouté une somme supplémentaire de 11 millions de dollars. Le nouveau financement est donc accru de 31 millions de dollars par an. Cette année, nous avons consenti 45 millions de dollars sur cinq ans. Cet argent servira aux dessaisissements — car c'est comme l'intérêt sur les cartes de crédit, cela siphonne notre argent — aux réparations et à l'entretien, pour nous défaire des installations dont nous n'avons plus besoin ou que nous ne voulons plus.
Nous avons donc un peu plus d'argent à utiliser. Vous auriez cependant raison de faire valoir que 20 p. 100, 30 p. 100 ou 40 p. 100 de plus, quel que soit le budget dont nous disposons aujourd'hui... l'augmentation est probablement compensée par la hausse des coûts d'exploitation d'aujourd'hui, comparé à ce qu'étaient ces coûts il y a trois ou quatre ans. Nous ne faisons pas beaucoup plus de progrès que par le passé. Nous conservons à peine la tête hors de l'eau.
Vos observations sur les sommes qui sont nécessaires si on veut vraiment — si nous voulons avoir d'excellentes installations partout... Compte tenu de l'évolution des pêches, de l'importance croissante de l'aquaculture et du besoin accru d'installations ou d'utilisation des installations, du fait que les pêcheurs choisissent des bateaux plus grands et que la pêche de certains stocks de poisson de fond est rentable, nous constatons que l'activité est plus forte que par le passé et qu'il y a un transfert de cette activité des petites collectivités vers les plus grandes, très souvent. Tout cela exige de nouveaux investissements.
Vous avez dit que le port de Nipper est une priorité. Nous avons de nombreuses priorités, qui sont toutes sur le même pied, et nous faisons de notre mieux compte tenu de l'argent dont nous disposons.
Pour en revenir au site Web, à moins que l'information soit approuvée selon la méthode habituelle et par le bureau du ministre, ce n'est que de l'information sur l'une des nombreuses tâches que nous faisons. Rien n'est approuvé tant que le ministre ne l'a pas approuvé, qui que soit le ministre.
Compte tenu de cela, si on vous dit qu'un dossier est sur le bureau du ministre... les dossiers qui arrivent sur mon bureau n'y restent pas très longtemps. Lorsqu'un dossier va au bureau du ministre, ce n'est pas la même chose, car cela signifie qu'il y aura un examen final et diverses vérifications pour s'assurer que tout est en ordre. Ces approbations ne sont pas préparées au bureau des ports pour petits bateaux à St. John's et envoyées aux fins de signature. Ces projets s'inscrivent dans un tableau d'ensemble pour tout le pays, dans le budget total pour le Canada, et il faut s'informer auprès de nos conseillers, etc. Nous essayons de faire tout cela rapidement, et nous sommes prêts d'aboutir.
Je suis d'accord avec vous, plus tôt les approbations seront accordées... Souvent, auparavant, les annonces étaient faites au milieu de l'été. Nos annonces seront faites bien avant le milieu de l'été, je les ferai aussi rapidement que possible. Je ne peux pas vous donner de dates, mais c'est une question de jours plutôt que de semaines ou de mois.
Si j'ai bien compris, vous parlez de l'incident de l'Acadien II et de ce que nous comptons faire désormais. Je pensais que vous aviez une question précise que j'avais ratée.
Comme je l'ai dit dans mes remarques préliminaires, nous avons envoyé des gens de la Garde côtière immédiatement après l'incident — il y avait d'autres personnes également, y compris des membres de mon propre personnel. Nous les avons envoyés aux Îles-de-la-Madeleine pour nous assurer qu'ils soient sur le terrain et que la population ait quelqu'un à qui s'adresser pendant que cet incident se déroulait.
Nous nous sommes engagés à ce moment-là — et cet engagement n'a pas changé — à découvrir exactement ce qui s'était passé. Nous avons d'abord constaté que la population s'inquiétait qu'on ait mis fin trop rapidement aux recherches pour retrouver les pêcheurs disparus. Comme vous le savez, puisque vous avez travaillé avec nous à ce dossier, nous avons immédiatement repris les recherches, des recherches très étendues et très complètes, au-delà même de la zone en cause, pour nous assurer de ne rien rater.
J'ai personnellement parlé aux représentants de la famille, le maire, etc. J'ai dit que nous ferions trois choses. Premièrement, nous savions que le Bureau de la sécurité des transports mènerait ses vérifications de sécurité approfondies habituelles, des vérifications à long terme, pour examiner tous les facteurs. La GRC a pris part aux efforts, et nous devrions recevoir bientôt son rapport, puisque c'est le rapport qui sera le moins long à produire. Elle a vérifié si des actes criminels avaient été commis. C'est sur cela que portera son rapport.
Quant à nous, nous avons fait, à l'interne... à l'interne, mais sur tous les aspects, un examen qui est généralement fait à l'interne par la Garde côtière. Compte tenu de la participation de la Garde côtière à ces efforts, nous voulions nous assurer de la transparence et de l'objectivité, et après que des recherches approfondies aient été effectuées, nous avons retenu les services d'une personne qui sait comment traiter avec les gens, qui comprend la vie maritime et qui possède les compétences nécessaires pour faire un tel examen. Comme je l'ai dit, nous avons demandé à M. Roger Girouard de diriger cette enquête indépendante.
D'après mes propres observations et nos discussions avec la population, je crois que les gens comprennent très bien que nous examinons la question sous tous ses angles. Pour ce qui est de savoir ce qui se passera lorsque nous connaîtrons tous les détails, eh bien, de façon purement hypothétique, je puis vous assurer et assurer à la population qu'il n'y a rien... il n'y a pas d'entourloupette ni de cachotterie. Nous faisons une série d'études transparentes et objectives, et non seulement nous n'allons pas nous ingérer dans ces études, mais si nous entendons dire que quelqu'un s'y ingère, nous prendrons des mesures pour corriger le problème. Nous allons nous assurer d'informer la population de ce qui s'est vraiment produit, et par la suite, nous continuerons de travailler avec les gens.
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Monsieur le président, je remercie de nouveau le député de sa question et de ses commentaires.
Je suis entièrement d'accord avec vous. J'ai été surpris, très surpris. Ces déclarations ont été faites sans aucune consultation. Les deux premiers ministres n'ont communiqué ni avec moi ni avec mon ministère avant de faire publiquement de telles déclarations. Je trouve cela déplorable. Même si les gens de l'industrie envisageaient d'interdire l'usage de l'hakapik — il y a eu des discussions au sujet des avantages et des inconvénients, mais cela n'a pas duré longtemps pour les raisons que vous avez mentionnées — les chasseurs renonceraient à cet outil en échange d'un avantage quelconque. Si vous renoncez à quelque chose, qu'obtiendrez-vous en échange? Si vous interdisez simplement l'utilisation de l'hakapik, les autres se contenteront d'applaudir et de dire que c'est très bien.
Nous avons interdit l'abattage des blanchons. Qu'avons-nous obtenu en retour? Rien. Nous avons cessé de pêcher le saumon rouge. Qu'avons-nous obtenu? Rien. Si nous interdisons l'usage de l'hakapik, que se passera-t-il l'an prochain? On utilisera des armes à feu.
Ces déclarations étaient insensées. Je n'y ai même pas réagi, car j'ai pensé que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Je n'ai fait aucun commentaire. Quand on m'a interrogé à ce sujet peu de temps après, j'ai dit simplement que s'il y avait des changements aux méthodes de chasse, ce serait aux chasseurs d'en décider, pas à un premier ministre d'une province ni à moi. Ce sont les chasseurs qui décideront de ce dont ils ont besoin.
Ce ne sont pas seulement les chasseurs des Îles-de-la-Madeleine qui utilisent l'hakapik. Les chasseurs de phoque de l'Île-du-Prince-Édouard l'utilisent également, par exemple. Cet outil peut vous sauver la vie. Bon nombre de nos chasseurs de phoque ont été très choqués par ces déclarations, et ils ont donné des exemples montrant que si un chasseur tombe d'un radeau de glace, l'utilisation de l'hakapik peut être son seul espoir d'y remonter. L'hakapik est utilisé à diverses fins, entre autres pour tirer les phoques et les sortir de l'eau.
On ne peut pas se contenter d'en interdire l'usage pour des raisons de perception. Vous et moi, nous sommes ici pour faire de notre mieux pour aider les chasseurs, pas pour aider les défenseurs des droits des animaux ou les protestataires. C'est notre philosophie et nous continuerons de l'appliquer.
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Merci beaucoup de cette question.
Vous avez raison, vous entendez parler de nos problèmes et de nos inquiétudes quant à certaines espèces sur la côte Est, mais la côte Ouest connaît ses propres difficultés — en ce qui a trait au saumon plus particulièrement. Là-bas, quand on parle de pêche, l'image qui vient à l'esprit est celle du saumon sockeye. Même si certaines des pêches se portent relativement bien, l'une des mesures que nous avons prises il y a 18 mois environ, peu après mon arrivée en poste, c'est-à-dire le plan d'intégration pour le poisson de fond, a donné d'excellents résultats, malgré les critiques initiales. À peu près tous ceux qui ont travaillé à ce plan en ont vanté les mérites.
Nous avons fait beaucoup de travail pour réduire au minimum les coûts de mise en oeuvre d'un tel plan, entre autres. Il a permis à de nombreux pêcheurs de continuer de pêcher les espèces dont ils dépendent tout en partageant les prises accessoires avec d'autres pêcheurs, etc. Il s'agit d'un plan d'intégration complet de l'exploitation du poisson de fond. Il a donné d'excellents résultats. Pour certaines espèces, la pêche est très bonne.
Dans le cas du saumon, nous avons de grands problèmes. Il est difficile de faire des prévisions tant que l'on ne connaît pas les rentrées, mais dans le cas du sockeye, les prévisions sont plutôt sombres pour cette année. En ce qui concerne le partage des poissons, peu importe l'espèce, peu importe que ce soit en Colombie-Britannique ou ailleurs, la conservation est la priorité absolue. Sinon, nous n'aurons pas de pêche à l'avenir.
Dans les régions où l'on trouve des premières nations, la deuxième priorité est la pêche à des fins alimentaires, sociales et cérémoniales. Nous sommes très satisfaits de la participation des premières nations. Au lieu de les tenir à l'écart, comme cela s'est fait pendant trop longtemps par le passé, nous les avons fait participer aux négociations. Elles ont vraiment leur mot à dire dans les décisions. L'année dernière, elles ont manifesté un leadership véritable même dans la pêche à des fins alimentaires, sociales et cérémoniales — pas du côté de la pêche commerciale, mais plutôt dans la façon dont la pêche était faite et son produit partagé avec ceux qui avaient moins, entre autres. Cette année, les premières nations font également certaines propositions, vu que la situation sera difficile et que plus haut en amont, certaines bandes n'auront pas accès au poisson. Elles parlent de partager. C'est louable.
David peut sans doute vous en dire davantage, mais pour certaines espèces — dont le saumon kéta, je crois, il semble que la pêche pourrait être très bonne un peu plus tard cette année. Mais il semble que le saumon sockeye soit l'élément clé, même s'il ne représente qu'un petit pourcentage de l'ensemble de la pêche sur la côte Ouest. Il est comme la morue à Terre-Neuve. Sans morue, il n'y a rien, même si la pêche rapporte davantage que par le passé.
Voulez-vous ajouter quelque chose, David?
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Très souvent, les ministères fédéraux et provinciaux doivent suivre les lois qui les régissent, et ils ont des responsabilités particulières. Quelques-unes sont semblables; quelques-unes sont en réalité identiques, jusqu'à un certain point. Même s'ils n'ont pas ces responsabilités dans certains domaines, ils font comme s'ils les avaient ou ils interviennent, et cela vaut pour les deux paliers de gouvernement.
Dans de cas de notre ministère, pour notre travail, plus particulièrement en ce qui concerne les habitats, où cela se produit souvent, qu'il s'agisse de travailler avec une communauté dans un projet de logement ou de corriger les problèmes causés par une rivière, un pont ou autre chose, ou encore qu'il s'agisse du rôle que nous jouons dans la mise en valeur d'une exploitation minière ou d'une mine, car ce sont des projets dans lesquels nous devenons souvent le ministère principal... Nous avons occupé une place importante dans le dossier des sables bitumineux, même si comme vous le savez, on n'y trouve pas beaucoup d'eau ou de poissons. Il y en a suffisamment pour que nous soyons mis en cause. Nous nous occupons de tout ce qui a trait au poisson ou à l'habitat halieutique.
Quand des facteurs environnementaux sont en cause et que nous faisons des inspections ou d'autres examens, sommes-nous tenus de les faire, Ressources naturelles Canada est-il tenu d'en faire également, puis le secteur forestier, les ministères provinciaux de l'environnement...? Je dirais que non. C'est ainsi qu'en travaillant de concert nous pouvons économiser du temps et de l'argent et, plus particulièrement, alléger le fardeau des promoteurs des différents projets.
Entre autres, nous avons fait des fusions à l'interne et nous avons discuté avec les chefs de nos différentes divisions pour voir comment, dans notre ministère, nous pourrions abréger la marche à suivre. Nous avons ensuite établi des relations clés avec d'autres ministères, surtout avec RNCan et Environnement Canada. Ce sont les ministères avec lesquels nous collaborons très étroitement.
Parallèlement, le ministre de RNCan, M. Lunn, a proposé la création d'un bureau des grands projets, qui atteindrait plus ou moins le même objectif, car toutes les évaluations seraient réunies dans une seule organisation.
Nous avons établi de bonnes relations avec de nombreuses provinces. Je parle plus particulièrement de la Colombie-Britannique, qui a été le pivot de ce projet; nous faisons beaucoup de travail dans cette province. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick s'est montré très coopératif, tout comme celui de l'Île-du-Prince-Édouard et celui de la Nouvelle-Écosse, et nous avons travaillé étroitement avec Terre-Neuve, dans une certaine mesure.
Tout cela dépend des rapports que vous avez établis, quand vous pouvez avoir la latitude voulue, quand ces relations sont suffisamment ouvertes pour pouvoir négocier, planifier et vous entendre à l'avance. Rien ne peut fonctionner si les gens ne travaillent pas ensemble, ne communiquent pas entre eux et que chacun veut tirer la couverture de son côté.
Mais c'est un problème que je ne constate pas souvent. Il y a au contraire beaucoup de coopération. Le moment est venu, Mike, de regrouper toutes ces analyses, que ce soit pour des petits projets de logement ou pour le projet des sables bitumineux, de collaborer avec les provinces et les organisations pour éviter le chevauchement et le gaspillage, et pour établir des normes, que ce soit pour la participation des provinces ou du gouvernement fédéral, tant que ces normes sont respectées, qu'il n'y a pas atteinte à leur intégrité et que l'on peut gagner du temps. Tout le monde en bénéficie, et la population elle-même en sort gagnante.
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Je suis heureux de vous annoncer que je n'étais pas sur ces quais lorsqu'ils...
Des voix: Oh, oh!
M. Scott Simms: ... et que je m'en suis tiré indemne.
J'espère que vous avez un stylo à la portée de la main parce que j'ai plusieurs petites questions. Je vais les poser une après l'autre, puis je vais vous laisser y répondre.
Le MPO a annoncé en septembre dernier qu'à son avis l'Union européenne avait déjà dépassé son quota de turbot ou de flétan noir de 10 p. 100 et la flottille de l'UE a simplement continué à pêcher. Qu'en est-il des quotas de flétan noir accordés par l'OPANO à l'UE en 2007? Quelles sont, d'après le MPO, les prises de l'UE par rapport aux quotas accordés?
Le nouveau texte proposé pour la Convention de l'OPANO comporte des dispositions pour l'examen des objections, dont vous avez parlé. Quelles dispositions et mesures de redressement sont prévues en cas de non-respect des quotas convenus? Vous voudrez peut-être également parler des changements qui ont été apportés.
De plus, votre gouvernement s'est engagé à présenter à la Chambre tous les traités internationaux importants. Je veux donc savoir non pas si mais quand les nouvelles réformes de l'OPANO seront présentées à la Chambre?
De plus, dans quelle mesure votre détermination de prolonger la limite de 200 milles aura-t-elle un impact sur diverses questions comme les quotas de flétan noir?
Enfin, pour passer à quelque chose d'un peu différent, j'ai reçu une lettre sur le dans laquelle l'auteur dit:
Nous recommandons également que le gouvernement renvoie le projet de loi C-32 au comité parlementaire permanent avant la deuxième lecture à la Chambre afin de permettre une vraie consultation et de tenir compte des droits autochtones et des droits issus des traités. Nous vous demandons de nous appuyer à cet égard.
Malheureusement, cela n'a pas été fait. Je poursuis:
Compte tenu des répercussions importantes que pourraient avoir pour les Premières Nations les modifications proposées à la Loi sur les pêches, si le gouvernement ne consulte pas pleinement les Premières Nations, il pourrait en résulter des contestations devant les tribunaux.
Cette lettre est signée par Phil Fontaine, le chef national.
Il s'agit évidemment de mesures extraordinaires à prendre dans les circonstances. Pourquoi le gouvernement n'a-t-il pas décidé de renvoyer le projet de loi au comité avant la deuxième lecture?
Pourriez-vous d'abord répondre à ma question sur le flétan noir et ensuite à celle sur la nouvelle Convention de l'OPANO?
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Nous travaillons avec des groupes et des organismes locaux et nous avons des fonds d'investissement sur les deux côtes qui sont utilisés aujourd'hui pour la mise en valeur du saumon. Nous avons un certain nombre de personnes qui sont extrêmement dévouées. Hier, en fait, j'ai remis des prix de pêche récréative à des personnes qui consacrent essentiellement leur vie à ce genre de choses. Un grand nombre d'entre elles sont à la retraite et consacrent une grande partie de leur temps à ce genre d'initiatives, mais certaines sont très actives; certaines sont des jeunes.
Par ailleurs, on a fait beaucoup de travail dans les écoles. Je considère que c'est une initiative louable, et j'encourage certainement les députés, s'ils en ont l'occasion, d'aller dans les écoles pour parler de préserver la ressource et de connaître la joie d'observer nos poissons, à partir de la rive. Que vous soyez là pour pêcher ou pour contempler la nature, cela n'a pas d'importance; voir le soleil se coucher et la truite sauter, ou le saumon... Ce genre de choses ne peut pas s'acheter. Plus on encourage les gens à se livrer à ce genre d'activités, plus ils vont s'intéresser à l'organisation.
Le gouvernement ne peut pas tout faire. Nous pouvons fournir une certaine aide financière, nous pouvons fournir des compétences, nous pouvons fournir une orientation, mais lorsqu'on essaie d'améliorer l'environnement, on fait face à de nombreux défis.
L'un des aspects que je n'ai pas abordés lorsque je vous ai parlé auparavant des préoccupations concernant certains stocks de saumons, c'est la prédation. C'est au cours de mes récentes visites en Colombie-Britannique que j'ai entendu pour la toute première fois des préoccupations à ce sujet.
Les premières années, on ne parlait jamais de prédation, certainement pas sur la côte Est, mais dans pratiquement toutes les rivières à saumon ou les ruisseaux à truite, vous avez un troupeau de phoques ou d'otaries installé à l'embouchure de ces cours d'eau. Comme Morrissey Johnson l'a déjà dit, ils ne nourrissent pas de navets.
Par conséquent, nous devons veiller à l'équilibre de la nature. Si vous avez tout un groupe de gros prédateurs simplement installés là en entendant qu'on leur livre la nourriture, nos stocks risquent d'être rapidement décimés.
Il nous faut la participation de tous les intéressés. Et je crois que nous sommes en train de l'obtenir; j'en suis persuadé. Mais c'est un travail qui comporte plusieurs volets: depuis les écloseries en passant par le nettoyage de l'habitat même jusqu'à l'adoption de lois et de règlements qui protégeront l'espèce.
Monsieur le président, je ne suis pas nécessairement d'accord avec mon collègue. Lorsque je dis « sur mon bureau », je parle de choses que je peux moi-même contrôler et lorsque je reçois quelque chose à signer ou à lire, ou quoi que ce soit, je m'en occupe aussi rapidement que possible.
M. Blais parle de discussions découlant d'un forum organisé par le ministre des Pêches du Québec que j'ai coprésidé avec lui, comme nous l'avons fait à Terre-Neuve, au Nouveau-Brunswick et, dans une moindre mesure, à l'Île-du-Prince-Édouard. Il y a eu également une table ronde en Nouvelle-Écosse à laquelle je n'ai pas participé directement. Tous ces forums ont été organisés par les gouvernements provinciaux. Nous y avons participé en tant que coprésidents et nous avons coopéré avec eux, comme nous l'avions annoncé.
Ces tables rondes ont réuni tous les intervenants de l'industrie de la province, à l'exception... Certaines personnes au Québec qui n'ont pas participé sont venues à la table par après et coopèrent très bien depuis. À Terre-Neuve, c'est certainement le cas, au Nouveau-Brunswick tout le monde a participé — les pêcheurs, les transformateurs, les distributeurs, les villes, ils étaient tous là. Après de longues discussions franches et sincères entre eux, ils ont créé des comités pour préparer un plan d'amélioration des pêches.
Dans tous les cas, on a retenu le concept de l'océan à l'assiette, ce qui veut dire qu'on examine la ressource dans l'océan, puis on détermine le meilleur moyen de la pêcher lorsqu'elle présente la meilleure qualité, sans nuire à d'autres espèces — par exemple, en évitant le crabe à carapace molle lors de la pêche au crabe, etc. Puis on détermine comment débarquer la pêche en bon état, comment elle sera transformée, combien de poissons il faudra aux transformateurs à tout moment, le meilleur moment de le vendre. Tout cela repose sur le bon sens et nécessite une coordination, mais c'est quelque chose qu'on ne fait pas encore. Tout le monde voulait aller en mer attraper autant de poissons que possible, le vendre aussi rapidement que possible, toucher quelques dollars et s'inquiéter plus tard pour l'avenir.
Cela change, et la situation est plus difficile et les gens se rendent compte qu'on peut retirer davantage d'une ressource moins abondante à la condition de bien la gérer. C'est l'engagement que nous avons pris et c'est ce que nous faisons.
Cela suppose la prise de décisions collective. Il y avait beaucoup à faire à terre; les pêcheurs eux-mêmes et les transformateurs avaient beaucoup de choses à faire. Bon nombre de ces activités sont réglementées au niveau provincial. Le gouvernement du Québec a déposé son rapport tout récemment. C'est un très bon rapport, très énergique, et nous pouvons participer à bon nombre d'activités qu'il mentionne.
Nous avons parlé de ce que nous pouvons faire en mer. La première chose à faire c'est de travailler avec les gens pour déterminer le meilleur moment d'ouvrir les saisons de pêche et pour nous assurer qu'ils obtiennent leur part du poisson. Au Québec, nous avons parlé du partage régional, que nous sommes en train d'élaborer en tenant compte des nouvelles espèces. Vous verrez, au cours des prochains jours, que la répartition des quotas sera fondée sur une répartition régionale permanente, comme le Québec l'a demandé, afin d'assurer la stabilité. D'autres veulent la même chose.
Nous avons parlé des problèmes de la crevette. Nous avons proposé de nous en occuper autant que possible, puisque le prix a pratiquement doublé cette année, de sorte qu'on ne connaît pas la même crise que l'an dernier.
Nous avons donc avancé dans les dossiers qui sont de notre ressort. Dans certains cas, nous allons devoir travailler avec les provinces, avec les pêcheurs eux-mêmes, avec les marchés, etc. Ce n'est pas quelque chose que le gouvernement fédéral ou provincial peut imposer. On ne peut pas dire: « Voici ce que vous devez faire. Vous avez le poisson; vous devez en prendre telle quantité et voici où vous allez le débarquer ». On ne peut pas faire cela. Les pêcheurs ont besoin d'une certaine marge de manoeuvre.
Comme on l'a constaté à Terre-Neuve, nous pouvons leur donner la chance de profiter d'un système de jumelage, pour réduire leurs coûts en travaillant ensemble, ainsi que la possibilité de racheter d'autres entreprises afin d'améliorer leur situation, ce qui ne leur était pas possible auparavant. De notre point de vue, il s'agit de mieux gérer la ressource, etc.
David, il y a peut-être autre chose à ajouter. Est-ce que nous avons touché à tout?
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Merci, monsieur le président.
Je m'excuse auprès des membres du comité et du ministre pour mon retard ce matin. J'avais des affaires personnelles à régler.
Tout d'abord, monsieur le ministre, je tiens à vous remercier ainsi que votre ministère pour vos efforts en faveur des chasseurs de phoques. Je sais que cet hiver a été très difficile à cause du groupe de Paul Watson. Pour ma part, je pense que vous avez très bien géré la situation et je vous en remercie.
En outre, je vous remercie aussi pour les prix de la pêche récréative annoncés hier, il y a une personne dans ma circonscription qui est très heureuse aujourd'hui. Et merci aussi pour la Loi sur la protection des forts patrimoniaux. Votre ministère a très bien travaillé avec notre comité et avec d'autres et vous méritez nos félicitations.
Mes questions portent sur un sujet un peu différent. Premièrement, comme vous le savez, on a annoncé la fermeture de la pêche au saumon quinnat sur la côte Ouest cette année, quoique je n'ai pas entendu dire que les États-Unis ou les gouvernements des États allaient indemniser leurs pêcheurs. Si le Canada prend la même décision, ou s'il n'annonce pas une fermeture se contentant de ne pas annoncer l'ouverture, est-ce que les pêcheurs de ces collectivités peuvent s'attendre à une indemnisation?
M. Bevan connaît déjà ma deuxième question puisque je lui ai déjà posée. Dans le Grand Nord, est-ce que les pêcheurs de Grise Fiord, Arctic Bay et Resolute Bay qui voudraient avoir accès à la pêche au flétan noir de l'autre côté de la ligne zéro A — et M. Bevan a indiqué que la ligne ne pouvait pas être déplacée puisque c'est une question technique qui relève de l'OPANO — pour profiter des possibilités économiques qu'offre cette ressource dans cette région?
Ma troisième question, monsieur, concerne non seulement le MPO, mais aussi les provinces, puisqu'elle porte sur la Loi sur les mines et particulièrement de l'annexe 2. Comme vous le savez, on avait prévu la destruction de deux lacs de Terre-Neuve — deux au Nunavut — et nous apprenons qu'il y en aura d'autres au pays, où des sociétés minières peuvent utiliser des lacs d'eau douce comme bassin de décantation et de stockage des stériles et boues. Nous nous inquiétons tous, évidemment, de la protection de l'habitat des poissons et de la ressource halieutique elle-même. Je me demande si vous avez prévu de modifier cette loi. Dans le tout nouveau , même s'il est prévu qu'on ne peut tuer du poisson que dans le cadre de la pêche, un décret peut néanmoins donner au gouverneur en conseil le pouvoir de tuer des poissons par tout autre moyen. Malheureusement, le fait d'utiliser des systèmes aquatiques sains pour en faire des bassins de décantation et stockage des stériles et boues est un autre moyen de tuer le poisson.
Je me demande si vous pouvez répondre à ces questions, monsieur. Je vous remercie de nous accorder de votre temps ce matin.
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Merci beaucoup, Peter. Je suis ravi de vous voir. Et je vous remercie de vos propos et de votre appui pour ce que nous avons fait pour les pêcheurs de phoques. Vous avez été très ouvert et très franc à ce sujet et vous nous avez apporté votre appui personnel. Je vous remercie également de l'appui que vous avez donné au projet de loi sur les phares à travers les étapes du processus. Vous l'avez appuyé fermement tout au long du processus. Je vous en suis reconnaissant.
Pour ce qui est de la fermeture de la pêche au saumon quinnat, pour le moment nous ne savons pas quel effet elle aura. Nous savons ce qui se passe aux États-Unis; nous verrons ce qui en découlera. Pour le moment, il n'y a aucun plan d'indemnisation. L'indemnisation est toujours la première chose dont il est question chaque fois qu'on parle d'un ralentissement et c'est une pente savonneuse. Mais nous savons que des gens dépendent de cette pêche pour gagner leur vie et il y a parfois moyen de les aider autrement. Mais c'est une chose qu'on réglera en temps et lieu.
L'accès au flétan noir dans le Grand Nord est probablement en train de devenir un problème. Il y a quelque temps, nous avons effectué des transferts entre les flottilles de pêche... Comme des sociétés se joignaient à la pêche, ou s'en retiraient, les quotas de pêche faisaient la navette entre les grandes sociétés, comme c'est toujours le cas à l'intérieur du quota. Il n'y a eu aucune perturbation ni modification au sein du secteur des flottilles, juste des répartitions internes.
Le Nunavut est extrêmement mécontent. Terre-Neuve semblait mécontent. Je les ai mais en garde, parce que ça c'est toujours fait de cette façon, c'est un moyen d'assurer que le poisson est pris par des Canadiens et débarqués dans des ports canadiens dans l'intérêt des Canadiens. Le Nunavut était mécontent parce qu'il pensait que n'importe quel changement aurait pour effet que tout le poisson serait attribué au Nunavut.
La contiguïté est une belle chose. C'est l'une des principales raisons pour lesquelles nous attribuons les ressources. Mais la dépendance historique est aussi très importante. Si une ressource est mise en valeur au large de la Colombie-Britannique et que quelqu'un d'autre en reçoit le bénéfice, la Colombie-Britannique ne sera pas heureuse. C'est elle qui devrait en profiter en priorité.
L'un des problèmes dans le Nord, c'est qu'il y a une abondante ressource de flétans noirs et de crevettes et, comme nous le disions tout à l'heure, il n'y a pas de quai pour débarquer la pêche. Ce qui arrive, et vous avez déjà examiné cette question, c'est qu'une grande partie de cette ressource est vendue en mer à d'autres entreprises qui fournissent très peu d'emplois — je reprends les mêmes arguments que vous formulez depuis des années —, puis ils débarquent le poisson et le transportent vers d'autres pays où, dans certains cas, ils sont vendus sans droit de douane, de sorte que le seul avantage que nous tirons de cette ressource ce sont les redevances versées à un groupe.
Cela me préoccupe. Bien que nous essayions d'optimiser les bénéfices pour les habitants du Nord — cela ne fait aucun doute — je m'inquiète s'il s'agit de prendre quelque chose à d'autres Canadiens pour le donner à des sociétés étrangères. À mesure que nous ouvrons les pêches et que le Nord devient plus accessible, nous voulons nous assurer que ce sont les habitants de la région qui en profiteront, et non pas les Danois, les Finnois ou quelqu'un d'autre. Je pense que vous serez d'accord avec moi, car c'est une bataille que vous menez de longue date.
Comme vous, je pense qu'il faut agir. Des actions ont été entreprises et d'autres le seront. On peut agir assez rapidement, et les pêcheurs eux-mêmes peuvent faire quelque chose.
On en revient à la maximisation des ressources, pêcher au meilleur moment, et pêcher pour obtenir des produits de qualité afin de recevoir le meilleur prix possible. Si nous envoyons sur le marché un produit de piètre qualité, les prix diminuent et tout le monde est perdant. Donc, je pense que les pêcheurs sont vraiment, vraiment en train de changer leur méthode de pêche afin de s'assurer d'attraper un produit de qualité. Et puis, il y a les entreprises de transformation, etc., qui doivent participer, puisqu'elles font partie de tout le processus, et font partie de la philosophie générale de l'océan à l'assiette.
Ce que nous devons faire également, et ce que nous avons fait depuis notre arrivée il y a deux ans... Une grande partie des crevettes s'en vont sur le marché européen. Nous n'avions que 7 000 tonnes métriques qui s'y rendaient à un taux faible et ensuite nous devions payer 20 p. 100 de tarif sur le reste. Nous l'avons triplé à 20 000 tonnes métriques et nous avons réussi à complètement éliminer ce tarif, ce qui est certainement utile.
L'an dernier, les pêcheurs de votre région ont rencontré des problèmes pendant une certaine période parce que les entreprises de transformation ne les payaient que 27 ¢ la livre même si l'on payait beaucoup plus au Nouveau-Brunswick et à Terre-Neuve. C'était la même crevette et les mêmes marchés en général. Cette année, ils ont débuté à 52 ¢, ce qui est près du double de l'an passé. Je sais que vous allez dire que le carburant a augmenté, etc., mais c'est quand même une bonne augmentation, et c'est un cas où nous n'avons pas eu à intervenir au niveau des frais pour un cas particulier, parce qu'il y a beaucoup de cas particuliers là-bas.
Ce que nous avons dit, et je le répéterai clairement, c'est que toute la tarification est complètement inadéquate. Souvent, nous fixons les frais alors les prix sont relativement élevés, et au cours des deux dernières années, il y a eu une appréciation du dollar canadien, ce qui a eu un effet important sur le produit que nous envoyons aux États-UNis, ce qui est une grande partie de nos produits. Tout le monde en pâtit. Les prix du carburant ont monté en flèche. Cela fait mal, et nous sommes toujours ce grand méchant gouvernement qui perçoit les mêmes frais qu'il y a quelques années.
Nous nous sommes engagés l'an dernier à changer toute la tarification, et ce processus est en cours. Si les frais étaient fixés par mon ministère, nous pourrions les changer en une journée. Mais ce n'est pas le cas, et la tarification doit suivre tout le processus gouvernemental. C'est un processus long et idiot — désolé d'utiliser ce terme — et nous sommes en train de l'examiner. En fait, je pense que la vérificatrice générale dans son dernier rapport parle de la tarification. Donc, je comprends votre position.
C'est ce que nous pouvons faire. Nous allons changer les barèmes tarifaires. Les frais seront proportionnels aux profits nets, ils doivent l'être. Sinon, les gens paieront un prix fort.
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Premièrement, je vais revenir sur la question que vous m'avez posée plus tôt, concernant la Loi sur les mines et les effets sur les bassins.
Dans de nombreuses exploitations minières, la meilleure façon de traiter les résidus, c'est avec l'eau, et la seule eau disponible dans de nombreuses parties du Canada rural, ce sont des bassins ou des cours d'eau où il y a des truites. Pour la première fois, nous avons rejeté cette année deux demandes à cause de l'effet sur les poissons et leur habitat, le dommage causé aurait dépassé ce qui était acceptable, aurait dépassé les avantages d'un tel projet. Donc, on ne dit pas du tout oui à tous les projets.
Par ailleurs, si l'on peut prendre des mesures d'atténuation, ce qui est essentiel pour nous, c'est qu'il n'y ait pas de perte nette pour les poissons et leur habitat. Voilà le coeur de l'affaire. Si les gens veulent en discuter, nous sommes prêts à le faire. Notre approche, c'est qu'il n'y ait pas de perte nette.
Est-ce que l'on bloque des projets importants et de la création d'emplois, parfois parrainés par des gens des régions rurales qui ont peu d'occasions de développement, et souvent des groupes de premières nations, lorsque pour un projet il y a différents groupes qui ont des positions opposées? Cela dépend. Si c'est près de leurs résidences, l'attitude est différente. L'essentiel, si vous êtes pour avoir un effet sur un secteur où il y a du poisson, sur l'habitat du poisson ou les stocks de poissons, c'est la possibilité de compenser dans un secteur voisin pour qu'il n'y ait pas de perte nette mais qu'il y ait des avantages pour les gens à long terme. Si ce n'est pas possible, la réponse sera non, comme ce fut le cas déjà deux fois cette année. Pouvons-nous avoir le meilleur des deux mondes? S'il n'y a pas de grandes perturbations, c'est probablement possible, mais c'est à ce moment-là que la ligne est mince et il faut tout prendre en compte.
Quant à la liberté d'information...
Beaucoup d'entre vous désirent des quais et des brise-lames. J'ai suggéré à mes collègues de Terre-Neuve, étant donné la nouvelle attitude du premier ministre provincial, qui est prêt à aider financièrement l'Ontario, que nous avons de nombreux quais et brise-lames qui pourraient aider le Québec et d'autres provinces. Mais vous devrez payer pour leur déménagement; c'est la seule condition.
Des voix: Oh, oh!
L'hon. Loyola Hearn: Nous pourrions résoudre cette situation avec le quai de Digby. Il est assez grand pour aider 10 d'entre vous à n'importe quel moment. Bien sûr, c'est un monstre qui se trouve dans un secteur de pêche important.
Le nom de Digby est connu par toutes les collectivités de pêcheurs, certainement dans le Canada atlantique et peut-être dans le monde. Il y a ce grand quai que le gouvernement précédent a vendu à des intérêts privés. Cela n'a pas fonctionné. Je ne sais pas si l'argent a été utilisé pour réparer le quai ou non; apparemment, peu de choses ont été faites.
Puis, le quai s'est trouvé en ruines et les pêcheurs recherchaient un autre endroit pour débarquer. Le gouvernement a dû intervenir et transférer le quai à un groupe local qui s'en préoccupait vraiment, ou même je pense l'a racheté, même si le propriétaire d'origine avait déjà été payé. Mais ça, c'est une histoire qu'ils doivent régler eux-mêmes.
Nous allons rencontrer cette semaine le ministre des Transports et le ministre de l'APECA, qui est le ministre de la Nouvelle-Écosse, pour en discuter. Nous avons des plans, nous allons nous occuper des gens de la région de Digby. Nous allons le faire, même si ces gens ont été laissés pour compte. Nous allons nous assurer qu'ils ont un endroit pour débarquer.
Quant à la côte Ouest, Mme Bell a soulevé cette question lors de notre dernière présence ici, et suite à cela j'ai discuté avec mon bon ami — et c'est vrai — le ministre Penner, de la Colombie-Britannique. Nous avons travaillé en très étroite collaboration sur de nombreux projets sensibles, et il a toujours été prêt à assumer sa part du fardeau. Nous avons discuté de la meilleure façon de nous occuper de la situation.
On entend toutes sortes d'arguments: il vaut mieux ne pas y toucher, ou peu importe. Il semble que la chose la plus sécuritaire et sûre à faire soit de retirer les possibles contenants de carburant, le réservoir et un autre contenant qui contient du carburant. Nous en sommes arrivés à un accord collectif pour payer le coût de cette mesure.
Voilà qui devrait régler la situation. La seule préoccupation qu'il nous reste, c'est que les baleines passent par ce secteur. Nous devrons retirer les conteneurs avant qu'elles viennent, ou nous devrons attendre qu'elles soient passées, au cas où quelque chose se produise qui ait un effet sur les baleines. Nous voulons l'éviter.