Bienvenue à la cinquième réunion du Comité spécial sur les relations sino-canadiennes. Conformément à la motion adoptée le 23 septembre 2020, le Comité se réunit pour étudier les relations entre le Canada et la Chine.
[Français]
La réunion d'aujourd'hui se tient en format hybride, conformément à la motion adoptée par la Chambre le 23 septembre 2020. La réunion est également télévisée et sera accessible sur le site Web de la Chambre des communes.
[Traduction]
Pour assurer le bon déroulement de la réunion, je vous rappelle quelques règles à respecter.
Les députés et les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation sont offerts. Au bas de votre écran, vous pouvez choisir le parquet, l'anglais ou le français. Attendez que je vous nomme avant de prendre la parole et, si vous participez par vidéoconférence, cliquez sur l'icône du microphone pour l'activer.
Je rappelle aux témoins et au ministre, mais je crois qu'il le sait déjà, que si un député vous adresse une question, vous n'avez pas à attendre que je vous présente ou que je vous nomme pour répondre. Toutefois, je devrai vous interrompe quand son temps de parole sera écoulé.
[Français]
Je vous rappelle que toutes les interventions des membres du Comité ainsi que des témoins doivent être adressées à la présidence. Veuillez parler lentement et clairement.
[Traduction]
Votre microphone doit être désactivé quand vous n'intervenez pas.
Je souhaite la bienvenue au ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, l'honorable Marco Mendicino. Il est accompagné de la sous-ministre adjointe associée, Politiques stratégiques et de programmes, Mme Natasha Kim, ainsi que de la sous-ministre adjointe associée, Opérations, Mme Nicole Giles.
Nous vous remercions de vous joindre à nous. Je demanderais maintenant au ministre de nous présenter son allocution d'ouverture.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
[Français]
Bonsoir à tous.
[Traduction]
Je suis très honoré de me présenter devant le Comité. Et merci, monsieur le président, d'avoir présenté mes deux collègues, Mme Giles et la sous-ministre adjointe associée, Natasha Kim.
Je vais vous présenter l'essentiel de mes notes d'allocution, puis je répondrai volontiers aux questions de mes collègues qui siègent au Comité.
Le Canada demeure très préoccupé par l'imposition de la nouvelle loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, y compris par les récents développements au sein du conseil législatif. Notre pays partage de nombreux liens étroits avec Hong Kong et nous continuons d'être solidaires avec sa population.
[Français]
Le Canada demeure profondément préoccupé par l'imposition de la nouvelle loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, y compris par les récents développements au sein du conseil législatif. Notre pays partage de nombreux liens étroits avec Hong Kong et nous restons aux côtés de sa population.
[Traduction]
Par conséquent, à titre de ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, je poursuis mon travail avec mes collègues du Cabinet, en particulier le et, en fait, avec l'ensemble des députés afin de faire face à cette situation et de coordonner les réponses à apporter.
Nous avons récemment annoncé notre nouveau plan des niveaux pour les trois prochaines années, qui continuera d'attirer les meilleures personnes et les plus brillantes du monde entier pour aider à déclencher notre reprise et à faire progresser l'économie canadienne.
Au cours de l'histoire du Canada, l'immigration nous a aidés non seulement à croître, mais aussi à créer des emplois — une entreprise sur trois avec des employés au Canada appartient à un immigrant.
Et alors que nous avons livré bataille à la pandémie, les Canadiens ont été reconnaissants du service et des sacrifices consentis par les nouveaux arrivants qui ont joué un rôle démesuré dans notre réponse: un tiers des professionnels de la santé occupant des rôles clés — comme les médecins de famille et les pharmaciens — viennent de l'étranger.
Alors que nous nous tournons vers la reprise et le renforcement de la main-d'œuvre dont le Canada a besoin pour un avenir prospère, nous continuerons de rechercher des personnes hautement qualifiées de partout dans le monde. Dans ce contexte, j'ai récemment annoncé un certain nombre de mesures à l'intention des étudiants et des jeunes de Hong Kong, ainsi que des améliorations aux programmes d'immigration actuels du Canada, qui demeurent accessibles aux personnes vivant à Hong Kong et qui peuvent fournir des voies d'établissement au Canada.
Je vais vous donner trois exemples de ce que nous comptons faire dans cette optique. Premièrement, nous chercherons à attirer de récents diplômés et travailleurs de Hong Kong possédant les compétences dont nous avons besoin pour soutenir notre économie maintenant et dans le futur. Deuxièmement, nous accorderons la priorité aux voies d'immigration existantes pour les membres des familles, les étudiants et les travailleurs. Troisièmement, nous introduirons plusieurs mesures ciblées pour améliorer les protections offertes par notre système d'asile.
Globalement, ces mesures serviront les objectifs de notre nouveau Plan des niveaux d'immigration, car nous cherchons à attirer les gens les plus brillants et les plus talentueux.
[Français]
Ces mesures appuient les objectifs de notre nouveau plan des niveaux d'immigration, car nous cherchons à attirer les gens les meilleurs et les plus brillants du monde.
[Traduction]
Afin d'attirer des Hongkongais de l'étranger, nous allons accélérer l'obtention de permis de travail pour les diplômés récents qui souhaitent venir travailler ou poursuivre leurs études au Canada. Ainsi, les nouveaux diplômés de Hong Kong pourront présenter une demande urgente de permis de travail ouvert valide pour une période maximale de trois ans. Les demandeurs admissibles doivent avoir obtenu leur diplôme d'un établissement d'enseignement postsecondaire canadien ou étranger reconnu au cours des cinq dernières années. Si la demande est approuvée, leur conjoint ou partenaire, ainsi que leurs enfants, pourront également demander un permis d'études ou de travail.
Évidemment, nous ne voulons pas qu'ils travaillent ou étudient au Canada pour une période temporaire seulement. Nous voulons qu'ils envisagent de rester, et c'est pourquoi nous créerons deux nouvelles voies d'accès à la résidence permanente dans le cadre de cette initiative. Voici en quoi consistent ces voies d'accès.
Le premier volet est ouvert aux résidants de Hong Kong qui sont au Canada et qui ont obtenu leur diplôme d'un établissement d'enseignement canadien reconnu au cours des 3 dernières années et qui ont terminé au moins 50 % de leurs cours au Canada. Le deuxième volet s'appliquera aux résidants de Hong Kong qui sont au Canada et qui ont obtenu un diplôme d'un établissement d'enseignement canadien ou d'un établissement d'enseignement postsecondaire étranger reconnu au cours des cinq dernières années, et qui comptent une année d'expérience de travail à temps plein au Canada au cours des trois dernières années.
Une fois admissibles aux termes du permis de travail ouvert de trois ans, les Hongkongais peuvent alors être admissibles au volet un ou deux, ou aux programmes de résidence permanente existants. Ces mesures représentent une excellente occasion d'accueillir des Hongkongais qui contribueront à l'édification de notre pays. Nous prévoyons accueillir les premiers demandeurs admissibles au programme au début de 2021.
[Français]
Cette mesure représente une excellente occasion d'appuyer les Hongkongais qui peuvent contribuer à bâtir notre pays de l'avenir. Nous prévoyons appuyer les premiers nouveaux diplômés dans le cadre de ce programme au début de 2021.
[Traduction]
Les ressortissants étrangers, y compris les résidants de Hong Kong au Canada, continuent d'avoir accès au système d'octroi de l'asile. Tous les demandeurs d'asile admissibles bénéficient de l'application régulière de la loi et de la possibilité de justifier les raisons pour lesquelles ils ont besoin de la protection du Canada. De plus, en raison de l'évolution des conditions à Hong Kong qui pourraient mettre certaines personnes en danger, nous avons mis en place une exemption à l'interdiction de 12 mois concernant l'examen des risques avant renvoi, ou ERAR, pour les ressortissants de Hong Kong. Dans des circonstances normales, les personnes qui ont reçu une décision défavorable relativement à leur demande d'asile ou à une demande d'ERAR antérieure ne seraient pas admissibles à un ERAR pendant au moins 12 mois.
Les résidants de Hong Kong qui risquent d'être persécutés et qui ont fui vers un autre pays peuvent également être admissibles aux programmes de réinstallation existants du Canada, y compris le Programme de parrainage privé de réfugiés et le Programme des réfugiés pris en charge par le gouvernement.
Le Canada reconnaît le droit aux manifestations pacifiques, à la liberté d'expression et à la liberté de réunion. La participation à des manifestations pacifiques n'est pas considérée comme une infraction au Canada. Par conséquent, les arrestations ou les condamnations à l'étranger pour avoir participé à des manifestations pacifiques ne sont pas des motifs d'interdiction de territoire au Canada. Il ne sera interdit à personne de présenter une demande d'asile légitime au Canada en raison d'une accusation en vertu de la nouvelle loi sur la sécurité nationale. Une telle accusation n'empêchera non plus personne de se prévaloir de toute autre voie d'accès à l'immigration.
Comme vous le savez, le s'est engagé à donner une réponse pangouvernementale à la loi chinoise sur la sécurité nationale à Hong Kong. Les mesures que j'ai récemment annoncées complètent celles que le gouvernement a déjà communiquées. En instaurant de nouvelles mesures d'immigration qui complètent également celles de nos partenaires internationaux et en misant sur nos voies d'accès et nos programmes existants, nous offrons des options et des possibilités aux résidants de Hong Kong qui soutiennent la croissance économique du Canada et sa prospérité.
[Français]
En introduisant de nouvelles mesures d'immigration, qui complètent celles de nos partenaires internationaux, et en nous appuyant sur nos programmes et parcours existants, nous offrons des options et des possibilités aux résidants de Hong Kong tout en soutenant la croissance économique du Canada.
[Traduction]
Nous continuerons d'entretenir les nombreux liens qui unissent le Canada et Hong Kong, et de soutenir les Hongkongais.
Je vous remercie de m'avoir demandé de me joindre à vous aujourd'hui. Je serai très heureux de répondre à vos questions.
[Français]
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie beaucoup, monsieur le ministre. Personnellement, je suis très heureux que vous soyez là. Vous savez probablement que nous avons entamé ce segment de notre étude sur Hong Kong animés par un sentiment d'urgence, compte tenu de l'application de la loi sur la sécurité nationale sur le territoire de Hong Kong. Cette loi fait en sorte que les défenseurs de la démocratie sur le territoire de Hong Kong sont maintenant à risque et qu'ils cherchent des façons, le cas échéant, de trouver refuge quelque part.
Le plan que vous avez annoncé permet de combler une lacune qu'on avait observée. Les Britanniques ont mis en place un certain nombre de mesures pour accueillir des gens de Hong Kong qui étaient présents au moment de la rétrocession. Or cela exclut d'emblée tous les jeunes qui n'étaient évidemment pas nés au moment de la rétrocession, lesquels ne peuvent pas se prévaloir de ces mécanismes qui ont été mis en place pour trouver refuge au Royaume-Uni.
Du propre aveu du , les mesures visant à accueillir des ressortissants jeunes et diplômés venant de Hong Kong ne constituent pas des mesures humanitaires, dans la mesure où cela laisse de côté beaucoup de jeunes qui ne sont pas nécessairement diplômés ou, comme le disait notre collègue tout à l'heure, des défenseurs de la démocratie peut-être un peu plus âgés.
Qu'avez-vous en tête pour ces gens plus jeunes ou plus âgés qui ne sont pas couverts actuellement par les mesures que vous nous avez annoncées?
Ici, à Truro, en Nouvelle-Écosse... Quand j'étais petite, il y avait trois familles d'origine chinoise. Aujourd'hui, beaucoup de jeunes femmes et de jeunes filles d'origine chinoise vivent ici, dont ma nièce. Elles ont grandi ensemble, dans notre système, et elles ont pu s'entraider. Elles se sont intégrées sans problème et elles ont été très bien accueillies. Nous sommes prêts à en recevoir beaucoup d'autres. Nous adorons les voir parmi nous. Beaucoup d'entre eux travaillent et c'est vraiment formidable. Nous célébrons le Nouvel An chinois et nous avons beaucoup d'autres fêtes du genre. C'est une bonne chose pour les Néo-Écossais qui connaissent moins les coutumes chinoises.
Votre ministère a dévoilé un plan des niveaux ambitieux, que je qualifierais même d'historique, en vue d'augmenter le nombre de nouveaux arrivants au Canada. De toute évidence, cette mesure est nécessaire parce que notre société est vieillissante. La Nouvelle-Écosse est particulièrement touchée par le vieillissement de la population et nous avons besoin des immigrants.
J'ai toujours considéré que l'immigration était un moyen incontournable pour augmenter notre population et renforcer nos communautés. Pouvez-vous nous expliquer de quelle manière les mesures destinées aux résidents de Hong Kong s'intégreront à votre plan des niveaux?
Nous savons, et le gouvernement le sait aussi, que la Chine mène des opérations d'influence clandestines et subversives au Canada et dans d'autres pays démocratiques afin notamment de surveiller et de garder sous leur emprise des étudiants chinois titulaires d'un visa.
Tout à l'heure, monsieur le ministre, vous nous avez dit que le Canada avait un système de contrôle rigoureux pour l'octroi de visas aux étudiants qui viennent au Canada. Pourtant, plusieurs incidents survenus l'an dernier dans la région du Grand Toronto contredisent cette affirmation. Un de ces incidents s'est produit au campus de Scarborough de l'Université de Toronto, et un autre à l'Université McMaster.
Au campus de Scarborough de l'Université de Toronto, la Canadienne d'origine tibétaine Chemi Lhamo a reçu des menaces de mort de la part d'étudiants chinois titulaires d'un visa qui étudiaient aussi sur ce campus. La raison de ces menaces était qu'elle avait été élue présidente de l'association étudiante du campus de Scarborough. Comme elle craignait pour sa sécurité, l'Université de Toronto a pris des mesures pour assurer sa protection.
Combien d'étudiants ont vu leur visa révoqué?
:
Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier le ministre, aussi, pour sa courtoisie.
Nous savons que les règles procédurales des comités prévoient au moins deux choses: les témoins doivent répondre aux questions, et pour citer M. Bosc dans le texte, il est dit très clairement que les membres sont exhortés à traiter les témoins « avec courtoisie et équité ». Il me semble que l’on a eu tendance à oublier cette recommandation à quelques reprises au cours de cette réunion.
Cela étant dit, l’un des membres du Comité a laissé entendre que des personnes accusées ou reconnues coupables de violation des droits de la personne seraient autorisées à venir au Canada. Si j’ai bien compris, pour commencer, ce n’est pas au ministre de l’Immigration qu’il incombe d’effectuer les vérifications de sécurité, mais plutôt au ministre de la Sécurité publique.
Cependant, peut-on raisonnablement en conclure que vous allez autoriser des personnes qui ne satisfont pas aux contrôles de sécurité à entrer dans notre pays?
:
Je vous remercie, monsieur le président.
J'aimerais à mon tour saluer Mme Kim et Mme Giles, qui sont toutes deux sous-ministres adjointes associées.
Je vous remercie d'être présentes. C'est un sujet très important.
Dans l'annonce qu'a faite le ministre la semaine dernière, on a pu constater une certaine ouverture à l'idée d'alléger le processus. Il a parlé du processus concernant les diplômés, les travailleurs, les familles ainsi que les demandeurs d'asile.
À un moment donné, lors de son discours, il a dit que, dans des circonstances normales, les personnes qui ont reçu une décision défavorable relativement à leur demande d’asile ou à une demande d’ERAR antérieure ne seraient pas admissibles à une ERAR pendant au moins 12 mois.
Pourquoi avait-il besoin de préciser cela?
:
Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, mesdames, de demeurer avec nous à cette heure tardive. Nous vous en sommes très reconnaissants.
Comme je l'ai évoqué auprès du ministre lors de notre dernier échange, manifestement, des éléments doivent encore être développés et je suis convaincu que vous y travaillez. On vous fera probablement des recommandations auxquelles vous pourrez travailler par la suite. Toutefois, un élément a été soulevé par nos collègues et moi-même jusqu'à présent.
Bien qu'on se montre tout à fait disposé à accueillir des défenseurs des droits de la personne, des journalistes et des travailleurs humanitaires qui seraient inquiets pour leur propre sécurité compte tenu de l'application de la loi sur la sécurité nationale, pour le moment, on ne voit rien qui ait été mis en place par le ministère pour faire face à une affluence extraordinaire et inattendue de demandes d'asile venant de Hong Kong. J'ai posé la question au ministre il y a quelques instants, parce qu'on avait posé la question au consul général à Hong Kong.
Présentement, un travail est-il effectué dans les officines gouvernementales pour permettre justement de répondre à une demande qui pourrait devenir plus importante de la part de demandeurs d'asile qui ne sont pas nécessairement Canadiens, mais qui souhaitent effectivement trouver refuge au Canada?
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Merci de votre question.
Permettez-moi d’abord de répéter, encore une fois, que de nombreuses voies sont offertes pour s’engager dans le système d’immigration du Canada. Parmi les voies de protection disponibles, comme nous l’avons mentionné, il y a la voie de la réinstallation. D’après notre cadre juridique, qui reproduit le modèle de la convention sur les réfugiés des Nations unies, si une personne n’a aucune autre solution durable et si elle a fui son pays d’origine, elle devient admissible à la réinstallation, soit par l’intermédiaire d’une recommandation du HCR ou grâce à des répondants du secteur privé ayant accepté de la parrainer. C’est là le cadre général adopté par le Canada concernant la réinstallation de réfugiés.
Quant au processus de demande d’asile depuis le Canada, cela signifie qu’une personne se trouvant déjà au Canada peut y présenter une demande d’asile. Ces mesures de protection existent, et ce processus est mené par la CISR, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié.
En plus de cela, les autres volets économiques, ainsi que les volets de la réunification familiale et les nouvelles mesures qui ont été annoncées la semaine dernière, offrent des voies d’immigration à ceux qui se trouvent à Hong Kong et qui souhaiteraient venir au Canada eux aussi.
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Merci, madame Dancho. Merci, monsieur le président.
Pour commencer, j'aimerais formuler un commentaire, et je ne m'attends pas à ce que personne ne réponde.
D'après les témoignages que nous avons entendus aujourd'hui, l'annonce faite la semaine dernière par le ministre Mendicino ne me semble pas à la hauteur de la détérioration de la situation à Hong Kong. Elle ne me semble pas non plus à la hauteur de la réponse de nos alliés. Le Royaume-Uni, par exemple, a offert une voie de résidence et de citoyenneté à quiconque vivant à Hong Kong est titulaire d'un passeport britannique d'outremer. Au Royaume-Uni, le Home Office estime qu'environ 2,9 millions de personnes, soit près de la moitié de la population de Hong Kong, seraient admissibles à emprunter cette voie vers la résidence et la citoyenneté. Je tiens à ce que cela soit inscrit au compte rendu à titre de commentaire sur l'annonce faite la semaine dernière.
J'aimerais passer à la question de la délivrance de visas par IRCC. Nous savons tous que la Chine mène des opérations secrètes et subversives au Canada. D'après le Globe and Mail, des agents des services secrets chinois sont entrés au Canada avec des visas de touriste pour mener des activités qui constituent une menace pour la sécurité nationale du Canada.
En outre, en mars dernier, le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement du gouvernement du Canada a déclaré que des agents de la Chine « ciblent les communautés ethnoculturelles, cherchent à corrompre le processus politique, manipulent les médias » ici même, dans ce pays, et que cela « pose un risque important pour les droits et les libertés des Canadiens ». Il a ajouté que le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement et IRCC manquent de coordination dans leur réponse à ces menaces.
Ma question est simple. IRCC a-t-il effectué des changements quelconques depuis mars dernier dans sa manière de coordonner ses activités avec d'autres entités dans la communauté de la sécurité nationale et du renseignement au Canada?