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Bonjour à tous. Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la 14e séance du Comité permanent de l’industrie, des sciences et de la technologie de la Chambre des communes.
La séance d’aujourd’hui se déroule de façon hybride, conformément à l’ordre adopté par la Chambre le 25 janvier 2021. Les délibérations seront disponibles sur le site Web de la Chambre des communes.
Sachez qu'en webémission, on voit toujours la personne qui parle plutôt que l’ensemble du Comité.
Pour assurer le bon déroulement de la réunion, je vais énoncer les quelques règles à suivre.
Les députés et les témoins peuvent s’exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d’interprétation sont disponibles pour cette réunion. Au bas de l’écran, vous avez le choix entre « plancher », « Anglais » et « Français ». Si l'interprétation ne fonctionne pas, veuillez me le signaler pour que nous puissions corriger la situation.
Ne parlez pas sans que je vous donne la parole. Si vous êtes en vidéoconférence, veuillez cliquer sur l’icône du microphone pour activer votre micro.
Je vous rappelle que tous les commentaires des députés et des témoins doivent être adressés à la présidence.
Si vous ne parlez pas, veillez à conserver votre micro en sourdine. Au nom des interprètes, je vous demande de ne pas parler en même temps que les témoins. Attendez votre tour et posez votre question, pour que nous puissions nous assurer d’avoir l’interprétation.
Pour ce qui est de la liste des intervenants, le greffier du comité et moi-même ferons de notre mieux pour maintenir l’ordre de parole des députés, qu'ils participent en présentiel ou en distanciel.
Comme d’habitude, je montrerai le carton jaune quand il vous restera 30 secondes et le carton rouge quand votre temps de parole pour les questions sera écoulé.
Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le mardi 1er décembre 2020, le Comité se réunit aujourd’hui pour entamer son étude sur la capacité de fabrication nationale des vaccins contre la COVID-19.
Je souhaite maintenant la bienvenue à nos témoins.
Nous accueillons aujourd’hui l’honorable Patty Hajdu, ministre de la Santé. De l’Agence publique du Canada, nous accueillons M. Iain Stewart, président. Du ministère de la Santé, nous avons Stephen Lucas, sous-ministre.
Chaque témoin disposera de sept minutes pour son exposé, après quoi nous passerons aux questions.
Sur ce, nous allons commencer par madame la ministre.
Vous avez la parole pour sept minutes, madame.
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Merci beaucoup, madame la présidente. J’apprécie cette occasion de pouvoir parler au Comité de l’intervention du gouvernement du Canada face à la pandémie de COVID-19.
Même si la question particulière de la capacité de fabrication nationale ne relève pas de ma compétence de ministre de la Santé, je me ferai un plaisir de vous parler du travail que fait le gouvernement pour que les Canadiens aient rapidement accès à des vaccins sûrs et efficaces.
Je vais commencer par faire le point sur la distribution des vaccins.
[Français]
Comme vous le savez, les vaccins de Pfizer et de Moderna ont été homologués au Canada, et ils sont maintenant distribués à l'échelle du pays.
[Traduction]
Nous avons réservé jusqu’à maintenant 80 millions de doses de ces deux vaccins. De ce nombre, 1,1 million de doses ont déjà été distribuées aux provinces et aux territoires.
Bien que les retards annoncés récemment par Pfizer aient une incidence à court terme sur le déploiement des vaccins, nous devrions être en mesure de recevoir les quatre millions de doses que nous attendions d’ici la fin mars, ce qui porterait le total des doses reçues de Pfizer et de Moderna à 6 millions d’ici la fin du premier trimestre.
À partir d’avril, le rythme s’accélérera, avec au moins 20 millions de doses livrées entre avril et juin.
C'est à ce moment que les campagnes de vaccination de masse commenceront à s'intensifier dans tout le pays. Nous collaborons avec les provinces, les territoires et nos partenaires autochtones en vue de cette prochaine étape.
[Traduction]
Mais surtout, nous prévoyons d’avoir suffisamment de doses pour vacciner chaque Canadien d’ici la fin de septembre 2021, cela, même si aucun autre vaccin n’est autorisé au Canada. Bien sûr, nous nous attendons à ce que d’autres vaccins soient homologués au cours des prochains mois, pour autant qu’ils répondent aux normes strictes de Santé Canada en matière d’innocuité, d’efficacité et de qualité.
Étant donné l’urgence de la situation, nous avons pris des mesures pour accélérer en toute sécurité le processus d’autorisation. Nous acceptons actuellement les présentations ouvertes pour des vaccins, ce qui signifie que les fabricants peuvent soumettre les données à mesure qu’elles sont disponibles au lieu d’attendre que toutes les études cliniques soient terminées et que les résultats complets soient obtenus. Ce processus accéléré a été utilisé pour l’autorisation des vaccins de Pfizer et de Moderna. Santé Canada évalue actuellement les vaccins d’AstraZeneca et de Janssen selon le même processus.
Nous nous attendons à recevoir d’autres présentations dans les semaines et les mois à venir, et nous sommes prêts si d’autres candidats-vaccins sont homologués.
[Français]
Nous avons signé des accords avec sept sociétés pour réserver des doses de vaccin contre la COVID-19. Ceux-ci prévoient la possibilité d'élargir ces commandes ultérieurement, comme nous l'avons fait récemment avec Pfizer.
[Traduction]
Cette méthode, qui s’appuie sur les conseils du Groupe de travail sur les vaccins contre la COVID-19, nous a permis de réserver rapidement une gamme de candidats-vaccins, car il n’était pas possible de savoir lequel serait le plus efficace ou accessible en premier. Les accords signés prévoient que nous pourrions recevoir jusqu’à 76 millions de doses du vaccin de Pfizer-BioNTech; jusqu’à 40 millions de doses du vaccin de Moderna; jusqu’à 72 millions de doses du vaccin de Sanofi-GlaxoSmithKline; jusqu’à 38 millions de doses du vaccin de Janssen-Johnson & Johnson; jusqu’à 76 millions de doses du vaccin de Novavax; jusqu’à 76 millions de doses du vaccin de Medicago; et enfin, jusqu’à 20 millions de doses du vaccin d’AstraZeneca.
Aujourd’hui, je vous ai parlé des mesures que nous sommes en train de prendre pour que chaque Canadien reçoive rapidement un vaccin contre la COVID-19. Du même coup, nous envisageons l’avenir.
Dès le début de la pandémie, le gouvernement du Canada a reconnu l’importance de la capacité de biofabrication au Canada pour assurer l’accès à l’équipement, aux fournitures, aux médicaments et aux vaccins. Du point de vue du portefeuille de la Santé, un secteur national de biofabrication solide est essentiel pour renforcer la position du Canada face à cette pandémie et aux pandémies futures, et pour maintenir un approvisionnement fiable de vaccins et de traitements sûrs et efficaces à long terme. C’est pourquoi je soutiens pleinement les initiatives du gouvernement visant à renforcer cette capacité, que le décrira lorsqu’il se présentera devant le Comité.
Au Canada, nous avons la chance d’avoir certains des meilleurs programmes de vaccination et systèmes d’approbation réglementaire au monde. Grâce à ces systèmes déjà en place, nous avons pu agir rapidement au début de la pandémie pour faire en sorte que lorsqu’un vaccin contre la COVID-19 serait prêt, le Canada le serait aussi.
[Français]
Ces systèmes bien établis et mis en place au fil de plusieurs décennies nous seront utiles pour vacciner les Canadiens contre la COVID-19.
[Traduction]
Pour l’avenir, nous continuerons à construire et à renforcer cette infrastructure afin d’être aussi prêts que possible à faire face à toute crise de santé publique qui pourrait survenir.
Je vous remercie, madame la présidente.
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Je vous remercie de m’avoir invité à m’adresser à vous aujourd’hui.
J’ai l’honneur de présider l’Agence de la santé publique du Canada depuis le 28 septembre 2020. Je suis heureux d’être ici pour vous parler des activités de l’Agence qui sont liées à l’approvisionnement en vaccins et à leur déploiement.
Comme vient de le souligner la ministre de la Santé, les capacités de production au Canada ne font pas partie du mandat de l’Agence. Par conséquent, je me concentrerai sur le rôle joué par l’Agence pour donner accès à des vaccins sûrs et efficaces contre la COVID-19 à tous les Canadiens dès que possible.
Depuis le début de la pandémie, l’Agence joue un rôle de premier plan, en collaboration avec ses partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux, et les chefs des communautés autochtones, pour coordonner une réaction à l’échelle pancanadienne. Nous cherchons de la sorte à protéger la santé et la sécurité de tous les résidents du Canada, tout en accordant la priorité aux populations à risque élevé. L’intervention du Canada vise à réduire au minimum les maladies graves et les décès, tout en réduisant également au minimum les perturbations sociales.
En ce qui concerne l’achat de vaccins contre la COVID-19, sur la base des conseils du Groupe de travail sur les vaccins COVID-19, le gouvernement du Canada a obtenu suffisamment de doses pour fournir des vaccins à tous les Canadiens. La ministre Hajdu vient de vous énumérer les sources d’approvisionnement en place
Les principes guidant la vaccination au Canada sont axés sur des décisions fondées sur la science, la transparence, la cohérence et l’adaptabilité, la justice et l’équité, la participation du public, l’uniformité et la production de rapports. Ces principes continuent de guider notre action, tout comme le fait de travailler avec des scientifiques et des experts de la santé publique pour nous assurer que les Canadiens ont accès à des vaccins sûrs contre le COVID-19 dès qu'ils seront disponibles.
Notre stratégie d’approvisionnement en vaccins vise à atténuer les divers risques associés à l’offre de vaccins. Jusqu’ici, comme la ministre Hajdu l’a indiqué, nous avons signé des contrats portant sur deux vaccins, qui nous garantiront 80 millions de doses. Comme on parle d’une vaccination à double dose, nous en aurons donc suffisamment pour immuniser 40 millions de personnes, soit l’équivalent de notre population. D’après les projections, nous devrions avoir suffisamment de doses pour y parvenir cette année. Je parle bien sûr des vaccins approuvés par l’organisme de réglementation, soit Santé Canada.
En date du 21 janvier, le Canada avait livré plus de 1,1 million de doses. Les provinces ont quasiment administré, selon les échéanciers, un million de doses qu’elles avaient reçues.
Comme le Comité le sait sans doute, Pfizer va ralentir ses livraisons pendant quelques semaines afin de permettre l'amélioration de ses chaînes de production. Le fabricant tiendra tout de même son engagement de fournir 4 millions de doses d'ici la fin du premier trimestre, le PDG de Pfizer ayant indiqué au que la société était en voie d’y parvenir.
La semaine dernière, le a annoncé que le dernier envoi de vaccins Moderna contenait moins de doses que prévu initialement. Dans ce cas également, la société a été rassurante en indiquant qu’elle livrerait les 2 millions de doses selon son contrat, d'ici la fin mars.
Nous devrions recevoir un total de 6 millions de doses de vaccins Moderna et Pfizer-BioNTech d'ici la fin mars 2021.
De plus, nous avons acheté et distribué aux provinces et aux territoires des fournitures médicales — comme des aiguilles, des seringues, des lingettes, des récipients pour objets tranchants et autres — en quantités suffisantes pour leur permettre d’administrer les vaccins ce trimestre.
En outre, comme la ministre Hajdu l’a précisé, nous avons conclu des ententes d’achat anticipé, en marge de celles concernant Pfizer et Moderna, avec cinq autres candidats-vaccins, dont trois progressent bien dans les étapes des essais cliniques réglementaires au Canada. Vendredi dernier, Janssen, AstraZeneca et Novavax on entamé ce processus. Nous avons conclu des ententes avec tous ces fournisseurs de vaccins et nous nous attendons à recevoir d’importantes quantités.
Nous avons sélectionné un certain nombre de candidats-vaccins produits par différents fabricants, et cela en fonction d’un large éventail de technologies proposées. Par la multiplication des technologies, tout comme par celle des laboratoires participants, nous avons voulu réduire le risque, puisque chaque laboratoire a sa propre chaîne d’approvisionnement. Nous avons aussi voulu nous assurer que les vaccins seraient livrés le plus rapidement possible et que nous en aurions suffisamment pour vacciner gratuitement tous les Canadiens. Comme je l’ai dit, c’est le groupe de travail sur le vaccin qui s’est chargé de tout cela.
Il y a beaucoup d’incertitudes. Je pense que les cas de Pfizer et de Moderna illustrent les incertitudes liées à la fabrication, sans compter qu'au moment de la négociation des APP, il n’était évidemment pas clair quels essais cliniques seraient couronnés de succès ni lesquels seraient approuvés par l’organisme de réglementation.
Le Canada s’appuie sur une stratégie d’approvisionnement fondée sur des données probantes, afin de pouvoir disposer des vaccins en quantité suffisante.
De plus, le processus rigoureux d’autorisation réglementaire de Santé Canada donne aux Canadiens l’assurance que les vaccins mis à leur disposition sont sûrs et efficaces. L’Agence de la santé publique du Canada, en collaboration avec ses partenaires du milieu scientifique et des systèmes de soins de santé, va continuer de contrôler les vaccins qui seront distribués. Nous disposons d'un système bien établi de contrôle de la sécurité des vaccins et nous suivons les approvisionnement de près. Nous en apprenons chaque jour davantage sur la COVID, mais nous devons veiller à en apprendre davantage sur les vaccins et sur la transmission du virus. Nous continuerons donc à compter sur la communauté scientifique et la communauté médicale de la santé pour nous guider à cet égard.
Merci beaucoup.
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Merci, madame la présidente.
Je vais adresser mes questions à M. Stewart.
Je crois savoir que la convention d’achat de Novavax a été annoncée le 31 août 2020. Je regarde un courriel qui fait partie des documents remis au Comité de la santé vendredi. C'est un échange entre Bryan Blom, alors directeur des communications à Travaux publics, je crois, et Cecely Roy, attachée de presse à Travaux publics. Dans cette chaîne de courriels, les deux reviennent sur les différentes versions du communiqué de presse concernant l’annonce de la convention d’achat de Novavax. M. Blom annonce à Mme Roy, après les salutations d'usage, que la mention de la composante du CNRC du PE de Novavax a été retirée.
Puisque vous étiez à la tête du CNRC à ce moment-là, pouvez-vous me dire pourquoi le CNRC s’est retiré d’une entente de production en août ou pourquoi la mention du CNRC a été supprimée.
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Je vais dire quelques mots à ce sujet avant de donner la parole au sous-ministre Lucas qui est responsable de l'équipe de réglementation à Santé Canada.
Dès le début, nous savions qu'il serait nécessaire d'accélérer le processus d'approbation de toute une gamme de fournitures médicales, notamment de vaccins et de produits thérapeutiques et, bien entendu, de dispositifs médicaux, de tests et de composants. Nous avons été en mesure d'accélérer la cadence de l'organisme de réglementation à plusieurs égards. Il fallait notamment s'assurer qu'il possédait les ressources financières et humaines requises pour accroître sa capacité d'examen des demandes. Nous avons donc augmenté le personnel et la capacité. Comme vous le confirmera le sous-ministre Lucas, pour l'approbation des vaccins, il y a des employés qui travaillent littéralement 24 heures sur 24, sept jours sur sept, au sein d'équipes affectées aux vaccins, afin de faire un examen exhaustif des données et de les comprendre le plus rapidement possible.
J'ajouterais que l'approbation réglementaire continue des vaccins est un processus très important. En général, d'après ce que j'ai appris en travaillant dans ce portefeuille, la mise au point d'un vaccin peut exiger jusqu'à 10 ans de travail, entre sa conception et son approbation, parce qu'il faut évidemment présenter des données à chaque étape du développement et effectuer un certain nombre d'essais cliniques pour vérifier l'efficacité et innocuité du vaccin. Le mécanisme d'approbation continue permet aux fabricants de vaccins de présenter des données très rapidement, dès qu'ils les obtiennent, et il nous évite d'avoir à examiner une montagne de données à l'étape de l'approbation réglementaire. Nous pouvons examiner les données à chaque étape, au fur et à mesure qu'elles nous sont présentées.
Ce mécanisme permet des échanges très rapides entre les fabricants et Santé Canada, par exemple s'il y a des données manquantes, s'il est nécessaire de les préciser, ou de les présenter à nouveau ou encore s'il existe des incohérences entre les données. Au lieu d'avoir à attendre longtemps dans certains cas pour obtenir les données, le fabricant peut réagir très rapidement.
Si vous le permettez, je vais demander au sous-ministre Lucas de vous en dire plus sur ce processus.
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Si vous le permettez, je vais commencer et le sous-ministre Lucas vous donnera ensuite plus de détails.
Oui, nous collaborons avec d'autres organismes de réglementation avec lesquels nous échangeons, au besoin, des données, de l'information et des résultats d'analyse. Bien entendu, chaque pays a son propre processus d'approbation et le Canada est considéré comme un modèle en matière de réglementation. Cela profite également aux sociétés pharmaceutiques parce que, bien entendu, lorsque leur produit est approuvé au Canada, bon nombre de petits pays qui n'ont pas la même capacité d'effectuer leur propre examen, se fient à la validation du Canada, pour ainsi dire. C'est aussi très avantageux pour le fabricant. Nous collaborons régulièrement avec l'Union européenne, la FDA et d'autres instances qui entretiennent des relations de longue date avec les responsables de la réglementation de Santé Canada.
Je vais maintenant laisser la parole au sous-ministre Lucas.
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Je vous remercie de votre question.
Je pense que oui, d'une certaine façon, peut-être
[Traduction]
Comme nous l'avons vu, la crise a donné lieu à une intense concurrence entre les pays, parfois pour exactement le même produit ou la même solution. Dès les tout débuts, comme vous le savez, la question de l'équipement de protection individuelle a suscité de fortes tensions partout au pays. Rappelez-vous qu'aux premiers jours de la crise, très peu de pays produisaient le genre d'équipement dont nous avions besoin. Je pense que le problème était le même pour les médicaments.
Il est clair que le monde entier se rend compte que l'économie mondiale existera toujours. En tant que ministre de la Santé, j'estime que les efforts que nous déployons pour renforcer notre capacité de production nationale sont très importants, non seulement pour lutter contre la COVID-19, mais aussi pour nous donner les moyens d'affronter d'autres crises à l'avenir.
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Je suis d'accord. Notre en avons plus que ce dont nous avons besoin. Notre responsabilité première consiste toutefois à nous assurer que nous pourrons vacciner tous les Canadiens. Nous n'avons ménagé aucun effort.
L'un des avantages de notre approche a été de parier, si je peux m'exprimer ainsi, sur une gamme de candidats prometteurs, sur les conseils du groupe de travail sur les vaccins. J'en ai déjà parlé à la Chambre. Nous avons au Canada d'excellents bénévoles qui possèdent une expertise en pharmacologie, en immunologie et dans d'autres domaines pertinents et qui conseillent le gouvernement canadien sur les candidats-vaccins en développement qui semblent prometteurs et sur lesquels nous devrions miser. C'est exactement ce que nous avons fait.
Vous n'êtes pas sans savoir que nous participons également au mécanisme Covax dont le but est de veiller à ce que le monde entier soit vacciné. Il y a une possibilité, si jamais le Canada n'a plus besoin de doses supplémentaires, que nous puissions contribuer encore davantage au Covax, soit au moyen de nos options ou d'autres mécanismes.
Je suis d'accord avec vous...
Le 31 août 2020, le Cabinet du premier ministre a publié un communiqué annonçant la production de 250 000 doses de vaccins par mois dès novembre 2020 à la nouvelle installation du Conseil national de recherches du Canada à Montréal et jusqu'à deux millions de doses par mois d'ici l'an prochain, c'est-à-dire d'ici 2021.
Par ailleurs, le 24 novembre 2020, le a annoncé que l'accès des Canadiens aux vaccins contre la COVID-19 serait retardé parce que le Canada n'a plus de capacité de production nationale de vaccins.
Enfin, le 26 novembre, le CNRC a publié un communiqué annonçant que l'usine ne sera pas prête avant le milieu de 2021 parce que le Conseil a réalisé à l'automne que l'espace alloué ne répondait pas aux exigences des « bonnes pratiques de fabrication ».
Monsieur Stewart, le a-t-il induit les Canadiens en erreur lorsqu'il nous a promis, le 31 août, que nous aurions 250 000 doses de vaccins par mois dès novembre 2020, et, si ce n'est pas le cas, comment expliquez-vous ce revirement?
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Merci beaucoup, madame Lambropoulos.
Je vais commencer par céder la parole à Iain Stewart, parce qu'il y a dans la réponse à cette question un recoupement avec l'Agence de la santé publique du Canada, ou le sous-ministre Lucas pourrait aussi répondre, pour nous donner un point de vue sur le processus d'approbation réglementaire.
Évidemment, plus nous nous rapprocherons des recommandations du fabricant, mieux ce sera pour nous. En fait, le vaccin a été approuvé conformément à la recommandation du fabricant. Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI), puis le Comité consultatif spécial de Mme Tam ont réexaminé la question pour déterminer que l'écart maximal entre la première et la deuxième dose devait être de six semaines.
Nous comprenons qu'il y a un vif désir de vacciner les gens le plus rapidement possible, mais nous voulons évidemment nous assurer que le vaccin est aussi efficace qu'il doit l'être pour les personnes vaccinées.
Je vais demander au sous-ministre Lucas de commencer.
Madame la ministre Hajdu, ma prochaine question s'adresse également à vous.
Nous avons acheté des vaccins Moderna et Pfizer. Nous avons dit que les deux prochains qui seront peut-être bientôt approuvés et auxquels nous aurons peut-être accès sont ceux d'AstraZeneca et de Johnson & Johnson. Avec ceux que nous avons actuellement, nous aurons vacciné tous les Canadiens au plus tard en septembre. C'est la promesse qui a été faite jusqu'à maintenant.
J'envisage ici le meilleur scénario. Si ces deux autres vaccins devaient être approuvés et si d'autres devaient aussi l'être plus tard, quelle serait la façon la plus rapide de vacciner les Canadiens?
Je pose la question parce que nous ne savons pas nécessairement combien de temps dure l'immunité une fois qu'une personne a reçu les deux doses. Nous savons que le vaccin est efficace pendant un certain temps, mais nous ne savons pas combien de temps exactement. Plus vite les Canadiens seront vaccinés, mieux ce sera pour le Canada à long terme. Je me demande quel serait le meilleur scénario?
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Merci, par l'entremise de la présidence.
Je précise que ce n'est pas la stratégie du gouvernement de se concentrer uniquement sur ces deux entreprises. Ce sont certainement deux entreprises très prometteuses, et ce sont les deux premières dont les vaccins ont été approuvés.
Le député a raison. Même si nous n'approuvions aucun autre vaccin, nous en aurions tout de même assez avec ceux de ces deux entreprises pour vacciner tous les Canadiens conformément à nos contrats actuels. Nous ne nous arrêterons pas à deux, bien sûr. Comme le député l'a déjà dit, les vaccins d'AstraZeneca et de Johnson & Johnson sont en attente d'approbation. Récemment, Novavax a également présenté une demande d'approbation réglementaire dans le cadre de notre processus d'approbation en continu.
Ce sont là de bonnes nouvelles pour les Canadiens, parce que la variété n'est pas seulement importante sur le plan du nombre de doses, mais dans certains cas, les vaccins sont plus efficaces pour une population que pour une autre. Les fabricants de vaccins peuvent avoir mené des essais, par exemple, sur des populations plus jeunes, alors que d'autres n'en ont peut-être pas fait. Cette variété est importante pour que le Canada atteigne ses objectifs en matière d'immunisation et offre cette option aux provinces et aux territoires également.
Vous avez parlé de garantir le plus de variété possible, mais je veux me concentrer sur la variété de production. Bien sûr, nous avons parlé d'AstraZeneca et la production nationale fait les manchettes aujourd'hui.
Nous savons qu'AstraZeneca s'est engagée à fournir son vaccin à titre non lucratif pendant toute la durée de la pandémie et qu'elle était ouverte aux partenariats de fabrication. En fait, l'Australie, le Brésil, le Mexique, l'Argentine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud, la Chine et d'autres pays ont tous négocié des accords de licence pour fabriquer le vaccin d'AstraZeneca chez eux, et ils le font aujourd'hui.
Pouvez-vous nous dire pourquoi le Canada n'a pas réussi à obtenir un accord de licence semblable pour fabriquer le vaccin d'AstraZeneca au Canada?
Ma dernière question s'adresse à M. Stewart.
Monsieur Stewart, il y a eu un rapport, et je ne crois pas me tromper en parlant d'un rapport cinglant, sur les leçons retenues à l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC). Il s'agissait d'un audit exhaustif. Pour parler franchement, ce rapport a révélé de graves lacunes dans la capacité de l'ASPC, y compris un manque d'expertise médicale supérieure nécessaire pour appuyer Mme Tam. On y expose la lenteur de la mise en place de cette expertise et on souligne qu'elle est fort probablement encore insuffisante pour fournir le soutien nécessaire. Il y a eu des lacunes dans les compétences essentielles, une capacité limitée, un manque d'intervention en cas d'urgence, une expertise en gestion insuffisante, et ainsi de suite.
Je vais préciser ma pensée un peu plus. L'une de mes plus grandes préoccupations était la conclusion selon laquelle Mme Tam recevait souvent de l'information dans le mauvais format, avec des inexactitudes. Or, un gouvernement qui veut prendre des décisions fondées sur les données scientifiques ne peut évidemment pas se fonder sur des renseignements erronés. Est-ce toujours un problème à l'ASPC ou a-t-il été réglé?
J'ai seulement deux ou trois choses à dire. Certes, le a dit aux Canadiens que nous nous débrouillions bien lorsqu'il s'agit de lutter contre cette pandémie et de distribuer des vaccins, mais certaines statistiques confirment toutefois que ce n'est pas le cas. Selon un groupe de réflexion australien, le Canada se classe maintenant au 61e rang sur 98 pays pour ce qui est de la lutte contre la COVID.
De plus, selon les données recueillies par l'Université d'Oxford dans Our World in Data, le Canada se classe maintenant au 20e rang mondial pour ce qui est de la distribution de vaccins par habitant, et nous accusons un retard par rapport à de nombreux pays, qui font un bien meilleur travail.
Bien entendu, on rapporte aujourd'hui que le refuse de dévoiler aux parlementaires les modalités de tous les contrats pour les vaccins qui ont été acquis.
Comme ministre de la Santé, pouvez-vous nous assurer que ce manque de transparence n'est qu'à court terme, et que nous aurons enfin droit à la transparence que ce a toujours promise aux Canadiens?
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Je suis heureux de vous entendre parler de compétence partagée. Évidemment, la distribution des vaccins a été confiée aux provinces, et elles ont fait leur travail. Elles doivent garder quelques vaccins pour la deuxième dose, et ce sont elles qui disent que votre gouvernement ne distribue pas les vaccins assez rapidement.
Pourriez-vous nous parler des millions de doses qui seront disponibles d'ici la fin du troisième trimestre? Nous en sommes maintenant au premier trimestre. Nous sommes au beau milieu de la pandémie. La population a besoin de ces vaccins maintenant. Je ne pense pas que les gens soient aussi confiants que vous le laissez entendre.
Oui, il y a probablement un site Web. Encore une fois, on peut y entendre les assurances du , qui s'est montré peu digne de confiance à cet égard. Aujourd'hui, vous dites que nous devrions parler à un autre ministre. Je me demande si les ministres se parlent, parce que les réponses que nous obtenons aujourd'hui ressemblent à celles que nous obtenons à la période des questions. Nous n'obtenons aucune réponse.
Pouvez-vous dire au Comité ce que veut dire le premier ministre lorsqu'il dit que tout va bien pour le Canada?
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Merci beaucoup, madame la ministre, de comparaître devant notre comité.
Madame la ministre, il me semble, compte tenu de toutes les activités en cours, que notre gouvernement a adopté une approche pangouvernementale. Il s'agit essentiellement de trois volets différents, que nous avons chacun mis en oeuvre de façon indépendante. Premièrement, nous avons obtenu l'accès à des vaccins de calibre international. Deuxièmement, nous avons investi dans les vaccins et les thérapies les plus prometteurs au Canada. Troisièmement, nous avons fait des investissements stratégiques pour rebâtir la capacité intérieure du Canada.
Est-ce une évaluation juste? Je comprends que vous êtes responsable de différentes dimensions de cet enjeu, mais serait-ce une bonne façon de résumer l'approche de notre gouvernement?
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Par l'entremise de la présidente, oui, je dirais qu'il y a eu énormément de travail dans tous les ordres de gouvernement pour préparer la prochaine étape de la vaccination, qui, comme vous l'avez souligné, sera principalement axée sur le volume.
Au début du premier trimestre, nous savions que nous n'aurions pas une grande quantité de vaccins, mais nous estimions aussi que c'était une bonne occasion d'accélérer notre processus de vaccination, parce que cela permettait aux provinces et aux territoires de mettre en place l'infrastructure voulue, particulièrement pour les nouveaux vaccins qui nécessitent un entreposage extrêmement froid.
Lorsque nous commencerons à recevoir des vaccins qui sont plus classiques, dirais-je, en ce sens qu'ils n'exigent pas les mêmes considérations en matière d'entreposage, ils pourront être déplacés plus facilement. Dans certains cas, il s'agit de vaccins à dose unique. Nous savons que les provinces et les territoires ont une grande expérience de ce genre de vaccination. Évidemment, il y a un certain nombre d'intervenants qui sont enthousiastes à l'idée d'apporter leur aide, et ce travail se fait avec le Centre national des opérations pour veiller à ce que les provinces et les territoires aient une solide planification en place. Bien entendu, nous sommes là pour les aider à planifier leurs besoins.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je serai bref. D'après ce que je comprends aujourd'hui, jeudi sera une journée bien remplie, parce que nous n'avons presque pas eu de réponses à nos questions. MM. Davies et devront bien se préparer.
Madame la ministre, pendant tout l'automne dernier, vous nous avez dit avoir un magnifique portefeuille de vaccins garantis à l'échelle mondiale. Des sept sociétés, cinq d'entre elles ne seront pas prêtes à fournir des vaccins avant l'été prochain, notamment Novavax. Cette dernière produira 2 millions de doses par mois. Il semble que le en fera l'annonce cet après-midi. Au moment où nous nous parlons, les deux principaux fournisseurs n'ont pas été en mesure de respecter leur engagement depuis le début de l'année. Quelle assurance avez-vous, hormis une assurance, non pas écrite, mais verbale, que les vaccins seront livrés dans les prochains mois?
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Ma première question porte sur le processus d'approbation des vaccins. Évidemment, sans capacité de fabrication au pays, nous dépendons des importations et, par nécessité, il est vraiment important d'approuver ces vaccins le plus rapidement possible.
Un de mes électeurs, le Dr Doan, a demandé pourquoi l'approbation d'AstraZeneca a été retardée, et pourquoi, dans le cas de l'Union européenne, de l'Australie et du Royaume-Uni, dans une situation de crise comme celle-ci, une pandémie mondiale, nous ne nous fierions pas à un organisme de réglementation international unique. Lorsqu'il y a un groupe d'organismes de réglementation dignes de confiance, les trois dont j'ai parlé, pourquoi ne pas accélérer l'approbation de ces vaccins essentiels?
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Je peux commencer, puis je donnerai la parole au sous-ministre Lucas.
Très franchement, la réponse est que nous ne comparons pas des pommes et des oranges, dans bien des cas. Par exemple, AstraZeneca peut être produit sur plusieurs sites dans le monde. Lorsque Santé Canada approuve un vaccin, il ne tient pas seulement compte de son efficacité et de son innocuité, mais aussi des données sur la fabrication qui vont de pair avec l'endroit où les doses destinées au Canada seront produites, ainsi que des données sur les lots individuels que le Canada achète.
Il semble que nous approuvions tous le même vaccin, mais en fait, un vaccin produit en Inde par rapport à un vaccin produit au Royaume-Uni ou aux États-Unis peut avoir des données de fabrication différentes qui doivent être analysées du point de vue de l'innocuité.
Je vais demander au sous-ministre Lucas de vous donner plus de précisions.
Madame la ministre, chacun sait maintenant, je pense, que votre gouvernement a refusé de publier le moindre mot des contrats que vous avez signés avec des fabricants de vaccins, alors que des pays comme les États-Unis, le Brésil et l'Union européenne ont rendu publique une grande partie de cette information. D'autres pays divulguent les détails des contrats qu'ils ont signés.
Votre gouvernement a dit qu'il serait transparent par défaut. Les principes de la gestion de crise exigent une communication directe.
Vous prétendez que vous avez obtenu les doses dans le cadre de contrats présumément à toute épreuve, et que c'est fait. Cela nous amène à nous demander, madame la ministre, s'il n'y aurait pas quelque chose, dans ces contrats, que vous ne voulez pas que les Canadiens ou l'opposition voient, vu que vous les cachez.
Pourquoi ne divulguez-vous pas au moins des renseignements de base sur ces contrats, s'ils sont si solides et appuient les plans d'approvisionnement que vous avez annoncés?
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C'est une excellente question.
Nous nous intéressons beaucoup à l'idée d'une sorte de document d'attestation de vaccination. À mesure que les gens seront vaccinés, on en aura de plus en plus besoin, alors c'est un excellent point.
Comme vous le savez et comme on en a parlé ici aujourd'hui, ce sont les provinces et les territoires qui administrent la vaccination sur le terrain, et chaque province ou territoire a son propre système de documentation pour savoir qui a été vacciné et qui a besoin d'une deuxième dose. Notre travail à nous est d'assurer la diffusion de ces données. Dès qu'elles nous parviennent, nous les affichons sur notre site Web.
En ce qui concerne les aspects négatifs, par exemple, les effets indésirables, il y a un réseau bien établi pour communiquer le plus rapidement possible ce qui est arrivé. Heureusement, jusqu'à maintenant, il y a eu très peu de problèmes.
Nous pouvons compter sur un système bien établi et, par l'entremise du Centre national des opérations, nous mettons l'information à la disposition de chacune des administrations qui participent à la campagne.
Madame la ministre, cela a été toute une année pour vous. Personnellement, je tiens à vous remercier de toutes les réponses que vous nous donnez aujourd'hui et de ce que vous avez fait au cours de la dernière année, en répondant de manière calme et réfléchie à tellement de questions différentes.
Évidemment, nous avons tiré des leçons de l'année écoulée. Je me demande si vous pourriez nous résumer, une fois la pandémie passée et le temps venu d'appliquer les leçons que vous aurez apprises en tant que ministre de la Santé, de nous résumer, dis-je, les domaines au sein de votre ministère, et des nombreux organismes qui relèvent de votre ministère, où il y aurait lieu d'améliorer la dotation en personnel, ou peut-être la collecte de données, ou quoi que ce soit qui puisse nous être utile à l'avenir.
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Merci beaucoup de vos bons mots. Oui, nous sommes effectivement en train de faire un bilan général des leçons apprises tout au long de la pandémie.
Je vais dire à titre privé, comme je l'ai déjà dit en public, ce qui ne surprendra donc aucun de mes collègues, qu'ayant travaillé en santé publique au Thunder Bay District Health Unit pendant neuf ans avant d'entrer en politique — et je sais que vous avez aussi été ministre de la Santé au niveau provincial, en santé publique —, je pense que ce que nous savons tous maintenant à propos du retraçage des contacts, de la protection, de la prévention et de la promotion est souvent très peu reconnu comme étant absolument essentiel à la santé d'une collectivité. Nous consacrons beaucoup d'argent à la prestation physique des soins de santé, aux systèmes de soins, aux hôpitaux, aux médecins, à toutes ces choses qui nous viennent à l'esprit quand on parle de santé, mais en général, la santé publique, dans le meilleur des cas, peut obtenir 2 % du budget de santé d'une province ou d'un territoire, peut-être un peu plus ou un peu moins. Elle joue pourtant un rôle essentiel en protégeant la santé des citoyens. Au niveau fédéral, nous cherchons maintenant des façons de donner à l'Agence de la santé publique du Canada une place à sa mesure ici dans la famille des ministères et des organismes, parce que le rôle de prévention et de protection que joue la santé publique depuis des siècles est extrêmement important.
Nous avons non seulement aidé les provinces et les territoires à retracer les contacts, par exemple, grâce à des spécialistes formés à Statistique Canada, mais nous avons aussi apporté de nombreux autres soutiens à la prestation des soins de santé, selon leurs compétences: l'aide de la Croix-Rouge dans les foyers de soins de longue durée, l'expertise en épidémiologie et dans d'autres domaines de recherche.
Je vois le drapeau rouge.
Nous avons été là pour les provinces et les territoires, non seulement avec les 19 milliards de dollars de la relance sécuritaire, mais aussi avec une aide concrète dans les collectivités aux prises avec des crises majeures.
Cela met fin à notre troisième série de questions et au temps dont nous disposons avec la ministre Hajdu et M. Stewart. Je tiens à vous remercier tous les deux de votre présence aujourd'hui.
Je crois comprendre que le sous-ministre reste avec nous pendant les 18 dernières minutes de la séance, afin de répondre à d'autres questions du Comité, le cas échéant.
Je vous remercie tous deux de vos efforts et je remercie aussi vos équipes. Nous vous sommes très reconnaissants d'avoir bien voulu répondre à toutes nos questions aujourd'hui.
Sur ce, nous entamons le prochain tour, d'abord avec les interventions de cinq minutes.
Monsieur Généreux, c'est à vous.
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Madame la présidente, je signale tout d'abord qu'il est d'une importance cruciale pour la lutte contre la pandémie de continuer d'appliquer toutes les mesures de santé publique, conjuguées au dépistage et au filtrage, au retraçage des contacts et à l'isolement des personnes atteintes et de leurs contacts, ainsi qu'à la vaccination.
En ce qui concerne les provinces et les territoires, nous avons pris bien soin de diffuser l'information sur l'utilisation de ces tests, nous avons fourni des directives en octobre et nous avons créé des tribunes pour échanger sur la façon de les utiliser et sur les leçons apprises.
L'utilisation des tests augmente de jour en jour. Par exemple, à l'automne, la Nouvelle-Écosse a improvisé des campagnes de dépistage de l'antigène dans des lieux comme des bars et des restaurants de centre-ville, et elle a fait du bon travail. L'Ontario a fait de même dans des milieux de travail, avec le concours des employeurs. Nous voyons cela augmenter et nous aidons de nos conseils les provinces et les territoires en organisant des rencontres avec des experts en la matière.
Je termine en disant que nous avons fourni d'autres directives par l'entremise du groupe d'experts sur le dépistage que la ministre Hajdu a convoqué. Il vient de publier un rapport...
Voilà qui met fin à la séance d'aujourd'hui.
Je tiens à vous remercier, monsieur Lucas, du temps que vous nous avez consacré aujourd'hui. Je remercie également les interprètes, les informaticiens, les analystes et nos greffiers de leur soutien.
Jeudi, nous accueillerons les ministres et pour répondre à d'autres questions. Compte tenu de l'intérêt que suscite l'approvisionnement, je suggère que tous les membres qui participeront à cette réunion y soient de bonne heure afin que nous puissions vérifier le son et commencer à l'heure prévue pour que tout le monde ait le temps de poser des questions. Nous venons également d'apprendre que le groupe de travail sur les vaccins viendra nous rencontrer au cours de la semaine du 15. Le greffier nous tiendra au courant de toute nouveauté d'ici là.
Sur ce, la séance est levée.