Bienvenue à la deuxième réunion du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie. La réunion d'aujourd'hui est une réunion hybride, conformément à l'ordre de la Chambre daté du 23 septembre 2020.
La réunion sera diffusée sur le site Web de la Chambre des communes.
Sachez qu'en ligne, on voit toujours la personne qui parle plutôt que le Comité en entier.
Je vais énoncer quelques règles à suivre pour que la réunion se déroule bien.
Les membres du Comité et les témoins peuvent parler dans la langue officielle de leur choix. Nous avons des services d'interprétation. Au bas de l'écran, vous pouvez choisir entre le parquet, l'anglais ou le français. Les membres qui participent en personne procèdent comme ils le font habituellement lors des réunions qui se tiennent dans une salle de comité. N'oubliez pas les directives du Bureau de régie interne concernant les masques et les protocoles en matière de santé. Avant de prendre la parole, attendez que je vous nomme. Si vous participez par vidéoconférence…
Une voix: J'ai l'impression que personne ne peut entendre.
La présidente: … cliquez sur l'icône du microphone pour l'activer.
Quant aux personnes qui sont dans la salle, c'est l'agent des délibérations et de la vérification qui va contrôler vos microphones, comme d'habitude.
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Nous reprenons. Je suis désolée des difficultés techniques.
Quand vous ne parlez pas, je vais vous demander de désactiver votre microphone.
En ce qui concerne la liste des intervenants, je l'ai sous les yeux et je vais vous faire savoir que vous êtes le prochain intervenant. Comme je le fais normalement, je vais lever un carton jaune quand il vous reste 30 secondes, et un carton rouge quand votre temps est écoulé.
Juste avant de donner la parole à nos témoins, il y a un point dont nous devons nous occuper.
Les membres du Comité devraient avoir une copie du premier rapport du Sous-comité du programme et de la procédure. Si nous pouvions l'adopter rapidement, nous pourrions ensuite nous concentrer sur nos témoins d'aujourd'hui.
Êtes-vous d'accord pour que soit adopté le rapport du Sous-comité du programme et de la procédure du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie?
Des députés: D'accord.
La présidente: C'est parfait. Le rapport est adopté.
Conformément aux ordres de renvoi 110 et 111, le Comité se réunit aujourd'hui pour étudier la nomination par décret de Lisa Campbell au poste de présidente de l'Agence spatiale canadienne, dont il a été saisi le vendredi 2 octobre, ainsi que la nomination par décret de Marsha Walden au poste de présidente-directrice générale de la Commission canadienne du tourisme, dont il a été saisi le vendredi 25 septembre.
J'invite maintenant Mme Campbell à nous présenter sa déclaration liminaire.
Vous avez un maximum de sept minutes, après quoi nous écouterons la déclaration liminaire de notre deuxième témoin, Mme Walden. Nous passerons ensuite aux questions.
Sur ce, je laisse la parole à Mme Campbell.
Vous avez sept minutes au maximum.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de vous rencontrer virtuellement. J'espère que chacun d'entre vous et les membres de votre famille se portent bien.
Je me suis jointe à l'Agence spatiale canadienne en septembre dernier. Avocate de profession, j'ai travaillé au cours des 30 dernières années environ dans les secteurs privé et public, et j'ai acquis de l'expérience dans les domaines de l'application du droit de la concurrence, de la réglementation sur les données et des marchés publics, entre autres.
Je suis accompagnée aujourd'hui par mes collègues Luc Brûlé, vice-président, Science et technologie, et Mary Preville, vice-présidente par intérim, Politiques du programme spatial.
En guise d'avertissement pour les interprètes, je vais passer à l'autre langue.
[Français]
L'Agence spatiale canadienne a accompli des choses extraordinaires, et nous croyons que le secteur spatial peut contribuer énormément à la reprise économique au Canada, en cette période de crise sans précédent.
[Traduction]
Le travail de l'Agence est axé sur trois domaines.
En premier lieu, le plus évident peut-être, ce sont les activités d'exploration spatiale. Nous dirigeons la participation du Canada au programme de la Station spatiale internationale, le Programme des astronautes canadiens et des missions scientifiques visant à explorer le système solaire.
Ensuite, et c'est un domaine d'investissement et d'intérêt croissant dans le monde entier, les données précieuses des satellites d'observation de la Terre nous aident à comprendre notre planète, à gérer nos ressources naturelles et bien plus encore. De plus en plus, nous pouvons maximiser l'utilisation des données satellitaires de grande qualité pour répondre aux besoins des Canadiens et assurer leur protection, et pour stimuler l'innovation et le développement économique. La mise en orbite accélérée des satellites commerciaux, la mise en place de technologies de télécommunications encore plus rapides et l'avènement des missions interplanétaires accentuent l'importance des données dans le secteur spatial. Notre mission de la Constellation RADARSAT s'inscrit dans cette tendance. Ses trois satellites fournissent des données pour la recherche sur le climat, la sécurité et les applications commerciales. Il est essentiel d'exploiter toutes les possibilités offertes par ces données pour que le Canada demeure compétitif sur le marché mondial.
Enfin, nous nous efforçons de soutenir la science et la technologie dans de nombreux domaines, notamment l'optique, la santé, la robotique, les télécommunications par satellite et les radars. Nous développons ces secteurs d'innovation au Canada et nous nous préparons à de nouvelles missions.
En 2019, le gouvernement a lancé une nouvelle stratégie spatiale pour le Canada: Exploration, Imagination, Innovation. Avec la brillante équipe de l'Agence spatiale canadienne, nous faisons progresser le programme spatial au Canada et à l'étranger, ce qui place le secteur spatial canadien sur la voie du succès. Le retour sur investissement est énorme dans le secteur spatial, un secteur en croissance. Au cours des 20 prochaines années, la taille de l'économie spatiale mondiale va presque tripler pour atteindre 1 billion de dollars. À l'Agence spatiale canadienne, nous sommes déterminés à faire en sorte que les chercheurs, les entrepreneurs et les investisseurs canadiens puissent tirer parti de ce marché mondial en émergence. Nous voulons les aider à contribuer à la reprise économique mondiale, tout en continuant à générer des retombées socio-économiques ici même au pays.
Ces derniers mois, nous avons multiplié les contacts auprès de l'industrie, des universités et de nos homologues étrangers. Nous avons participé à des conférences internationales de la communauté spatiale du G20 et au Congrès international d'astronautique. Comme le reste du monde, nous nous préparons à des missions passionnantes vers la Lune et plus loin encore.
Nous sommes fiers d'avoir assuré la participation du Canada à la prochaine grande collaboration internationale dans l'espace, le programme de la station spatiale lunaire Gateway. Le Canada fournira le Canadarm3. Nous faisons également partie des huit pays qui ont signé les accords Artémis, il y a quelques semaines. Selon nous, ces accords contribueront à créer un environnement transparent pour l'exploration spatiale, la recherche scientifique et les activités commerciales dans l'espace. Nous continuerons à soutenir le développement de technologies de pointe dans le domaine de l'exploration spatiale, comme l'intelligence artificielle, la robotique avancée et la santé, qui feront l'objet de démonstrations lors de futures missions lunaires.
Ces investissements ont permis au Canada de jouer un rôle essentiel dans des missions internationales, comme OSIRIS-REx, dont vous avez peut-être entendu parler récemment dans les nouvelles. Nous venons de prélever un échantillon à la surface d'un astéroïde. La contribution cruciale du Canada à cette mission a été reconnue dans le monde entier. Notre expertise a permis d'en assurer le succès.
Dans un pays aussi vaste que le nôtre, l'observation de la Terre depuis l'espace nous aide à soutenir les Canadiens, à exercer notre souveraineté et à gérer nos ressources naturelles. Les progrès dans l'apprentissage machine, dans l'analyse des mégadonnées et dans les techniques d'intégration des données révolutionnent le domaine de l'observation de la Terre à un moment où il y a une forte demande de renseignements détaillés sur notre planète.
[Français]
Nous osons imaginer un avenir où tous les Canadiens, quel que soit leur secteur d'activité, ont un accès illimité à des plateformes numériques faciles à utiliser; un avenir où les données sont transformées en renseignements servant, par exemple, à publier des préavis sur la qualité de l'air et la gestion des catastrophes; un avenir où les villes peuvent planifier efficacement des projets d'infrastructures encore plus écologiques et où les organismes de réglementation ou les acteurs de l'industrie peuvent détecter les défaillances des infrastructures; un avenir où les agriculteurs peuvent visualiser la condition et le rendement des cultures, ce qui permet de prévoir la fixation des prix par le marché et peut-être même de mieux gérer les goulets d'étranglement prévus dans les transports.
[Traduction]
Aujourd'hui, nous avons mis en place des éléments de cette vision. Notre expérience avec le programme RADARSAT, grâce auquel nous pourrons capter cette année 250 000 images radar de la Terre, signifie que nous disposons d'une base très solide pour croître. Nous allons doter le Canada des données et des outils d'analyse nécessaires pour l'avenir.
Comme tous les secteurs dans le monde, le secteur spatial a été touché par la pandémie de COVID-19 et par les mesures nécessaires pour la contenir. Nous avons redéfini les priorités de certaines de nos activités et de notre financement pour que l'industrie et le milieu universitaire puissent continuer à innover et à profiter des occasions qui vont s'offrir à l'avenir.
Depuis mars, nous avons doublé les investissements financiers à court terme dans nos programmes scientifiques et technologiques, ce qui représente une hausse de 25 millions de dollars par rapport à ce qui était prévu avant la pandémie et un investissement total de 52 millions de dollars au cours des deux prochaines années.
Ces efforts bénéficieront à 90 projets dans de grandes, moyennes et petites entreprises ainsi qu'à 12 universités d'un océan à l'autre. Ils permettront de faire progresser des technologies spatiales prometteuses, d'appuyer la recherche-développement et de soutenir le développement de concepts innovants, ce qui contribuera à développer les talents et à positionner le secteur sur la voie du succès.
Les technologies d'exploration de l'espace sont au cœur des progrès scientifiques. De nombreux motifs justifient l'exploration spatiale, dont l'approfondissement des connaissances scientifiques, qui est de plus en plus essentiel pour notre société. Une valeur intrinsèque découle de l'exploration spatiale, et les sciences spatiales sont une voie riche à cet égard en raison des défis qu'elles posent. Il nous faut voir et envisager l'espace de manière totalement nouvelle. Il nous faut ouvrir l'accès à l'innovation et à la recherche dans le domaine spatial et, compte tenu des nouveaux environnements et des nouvelles situations ainsi que des grandes inconnues de l'espace, mettre à l'épreuve nos systèmes et nos croyances.
Les progrès scientifiques entraînent inévitablement des progrès dans d'autres domaines, et quand ces progrès s'intègrent dans notre quotidien, ils contribuent au bien collectif et créent de nouvelles industries.
Je vois que mon temps est écoulé. Merci beaucoup, madame la présidente.
L'exploration spatiale nous permet de mieux nous comprendre, de mieux comprendre notre planète et de mieux comprendre l'Univers.
Je vous remercie.
Je vous remercie de m'avoir invitée à prendre la parole devant le Comité aujourd'hui.
Je tiens à souligner que je vous parle depuis les territoires traditionnels des peuples Salish du littoral, c'est-à-dire des nations Squamish, Tsleil-Waututh et Musqueam.
Je m'exprimerai principalement en anglais, tout en faisant certaines remarques en français.
[Français]
Le français est ma deuxième langue. À ma nomination, je me suis engagée à améliorer mon français et c'est un engagement que je prends très au sérieux.
Les deux langues officielles sont largement parlées dans notre entreprise. Je suis très fière de l'équipe, composée à 35 % de gens bilingues.
[Traduction]
J'évolue dans le secteur du tourisme depuis maintenant sept ans, tout d'abord à l'échelon provincial et maintenant au niveau fédéral.
Jamais ce pays et le monde entier n'ont connu de situation aussi désastreuse pour l'ensemble d'un secteur — un secteur qui emploie 1 Canadien sur 10, c'est-à-dire 1,9 million de personnes dans toutes les régions du pays et dont la contribution annuelle au PIB est de 44 milliards de dollars.
Bien que j'aie été invitée à cette réunion pour me présenter et parler de ma récente nomination à titre de présidente-directrice générale de Destination Canada, il m'apparaît impératif de présenter le contexte général du secteur, parce qu'il explique en partie mon dévouement envers ce dernier et la raison pour laquelle j'ai posé ma candidature à ce poste.
J'ai occupé divers postes de haute direction en gestion stratégique et en renouvellement organisationnel, en marketing et en communications, en responsabilité sociale de l'entreprise, en gestion des opérations et en innovation commerciale. J'ai travaillé auprès d'entreprises de nombreux secteurs phares du Canada, mais c'est dans le tourisme que j'ai trouvé ma véritable vocation.
En 2013, je suis devenue présidente-directrice générale de Destination British Columbia, qui était à l'époque une toute nouvelle société d'État provinciale. J'y ai dirigé des stratégies d'avant-garde pour favoriser le développement touristique, de même que des programmes de marketing au rendement fondé sur les données qui ont été reconnus à l'échelle nationale.
Ces efforts ont été réalisés dans une grande mesure en collaboration avec Destination Canada ainsi qu'avec nos partenaires provinciaux, régionaux et municipaux. Nous faisions tous partie du volet tourisme d'Équipe Canada.
[Français]
Quand Destination Canada cherchait à pourvoir le poste de PDG, j'ai senti que je devais présenter ma candidature, parce que je savais que le secteur allait devoir relever des défis. Toutefois, je dirais que les possibilités qui s'offrent à nous sont une source de motivation encore plus grande.
[Traduction]
Je suis profondément convaincue que le tourisme améliore la qualité de vie de tous les Canadiens. Il fait vivre les restaurants et les lieux de divertissement que nous fréquentons, les galeries d'art et les musées que nous visitons, les festivals et aquariums où nous emmenons nos enfants, et il soutient une grande diversité d'emplois locaux qui ne peuvent pas être exportés. Du personnel hôtelier aux pilotes d'hélicoptère, le tourisme est le secteur qui emploie le plus de jeunes et de femmes au Canada.
Aujourd'hui, le secteur risque toutefois de perdre plus de la moitié des emplois liés à l'économie touristique. Après cinq années de croissance — et à l'aube de ce qui devait être une décennie de forte croissance —, nous prévoyons que le secteur ne retrouvera pas avant 2024 les niveaux de 2019.
Les recettes touristiques sont particulièrement touchées par la pandémie de COVID-19. C'est la saison estivale qui génère la plus grande partie des recettes dans notre industrie, mais elle a été catastrophique. Les répercussions ont une étendue extrêmement vaste. Pensez à des événements merveilleux de notre sphère sociale, tels que le Stampede de Calgary, le Festival Juste pour rire de Montréal, le Sunrise Festival d'Inuvik et tant d'autres qui ont été annulés.
Pensez à l'ensemble plus large des secteurs faisant partie intégrante du tourisme, notamment les compagnies aériennes, les croisières et les restaurants, qui sont en grande partie fermés ou qui fonctionnent à perte. Ces secteurs soutiennent les fleuristes, les agriculteurs, les pêcheurs et les festivaliers. Le tourisme génère des retombées économiques, socioculturelles et environnementales dans les collectivités, grandes et petites, de tout le pays.
Depuis le début de la pandémie, le travail à Destination Canada a rapidement évolué. Normalement, notre rôle consiste à nous concentrer principalement sur le volet « exportation » de l'économie touristique, les activités de marketing international et les efforts visant à stimuler la demande et à réaliser des travaux de recherche servant à informer l'industrie et le gouvernement.
Nous avons réalisé tout de suite que la reprise commencerait à l'échelle hyperlocale et nous avons consacré 30 millions de dollars au marketing national en fournissant des fonds aux provinces et aux territoires — qui ont fourni des sommes équivalentes — pour maintenir notre présence et appuyer les collectivités locales.
[Français]
Nous avons également changé d'orientation sur le plan national en travaillant avec nos partenaires.
Nous savons qu'en 2019, les voyageurs canadiens ont dépensé 40 milliards de dollars à l'étranger. La situation actuelle nous offre une occasion unique de bénéficier au pays de ces dépenses généralement faites à l'étranger.
[Traduction]
Nous continuons de fournir à notre industrie et au gouvernement des données et des prévisions au moment opportun afin d'éclairer leurs décisions et de les aider à définir les politiques. À l'échelle internationale, nous nous efforçons de maintenir nos relations avec nos comptes principaux afin que le Canada demeure en tête de liste dans notre filière lorsque les voyages internationaux pourront reprendre en toute sécurité.
Pour ce qui est du tourisme, la reprise représente un défi national qui exige une collaboration approfondie, à tous les niveaux de l'industrie et du gouvernement, afin de réaliser pleinement son potentiel. Ensemble, nous pouvons repenser notre industrie pour qu'elle renaisse de ses cendres et devienne plus compétitive — un secteur qui contribuera encore plus vigoureusement au bien des collectivités et de la population de notre pays.
Merci.
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Merci, madame la présidente.
Je tiens à remercier notre témoin et à la féliciter de sa nomination au poste de présidente-directrice générale de Destination Canada. Elle accède à cette fonction à un moment critique pour notre secteur du voyage et du tourisme.
J'ai eu le plaisir de passer en revue le rapport sur l'état de l'industrie. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il contient des chiffres effarants. Vous indiquez que, si la frontière demeure fermée jusqu'à la fin de 2020, une perte de recettes touristiques de 61 % est à prévoir. Dans ma propre collectivité, Niagara Falls, c'est environ 70 %. Vous prévoyez également que le retour aux niveaux de 2019 ne se produira qu'en 2024. Vous précisez que si c'est le cas, « notre économie devra essuyer une perte catastrophique ». Ce sont les mots employés par votre propre organisme.
Nous avons perdu environ 354 000 emplois. Selon Statistique Canada, nous pourrions perdre jusqu'à 500 000 emplois d'ici la fin de l'année. On peut lire, dans votre rapport, que « [d]'autres emplois disparaîtront si rien n'est fait pour remédier à la situation ».
Madame Walden, est-ce que Destination Canada — votre organisme, où vous travaillez avec le gouvernement fédéral — vous a consultée en vue de l'élaboration d'un plan de relance du secteur touristique en particulier?
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Je n'y étais pas à ce moment, mais les gens m'ont parlé des difficultés qu'engendre toute compression budgétaire.
En examinant notre financement au fil des ans et les dépenses en cours dans le monde, je vous dirais que nous sommes dans une nouvelle économie de l'espace, car les gouvernements et le secteur privé, comme vous avez pu le constater, investissent massivement dans toutes sortes de domaines: l'exploration spatiale, l'orbite terrestre basse, l'acquisition de sources de données. Nous sommes d'avis que le Canada doit se positionner pour être dans la course. Nous devons donc avoir suffisamment d'expertise à l'interne pour superviser les contractants que nous embauchons, et aussi pour soutenir nos ambitions sur la scène internationale.
Le Canada exerce réellement une influence considérable. Lorsqu'on pense aux tables de discussions auxquelles nous sommes invités — je participais dernièrement au International Astronautical Congress —, et même si le Canada est un pays relativement petit, il profite d'une excellente réputation en raison de ce qu'il apporte à la table, notamment sa vaste expertise dans le domaine de la robotique et celui de l'intelligence artificielle. Nous sommes un partenaire fiable et digne de confiance, et nous voulons préserver notre réputation non seulement pour servir le travail que nous sommes en mesure d'accomplir, mais aussi pour servir notre économie.
En effet, l'économie de l'espace génère au pays des revenus annuels de près de 6 milliards de dollars, contribue 2,5 milliards de dollars au PIB et emploie directement 10 000 travailleurs, principalement en science, technologie, ingénierie et mathématiques, qui sont, comme vous le savez, des emplois très bien rémunérés, et indirectement 11 000 travailleurs.
Comme je l'ai mentionné dans ma déclaration, il s'agit d'un secteur de l'économie que l'on s'attend à voir croître. Nous avons des inquiétudes au sujet des dépenses futures. Au sein du G7, nous nous situions auparavant dans la tranche médiane, mais nous sommes maintenant dans celle du bas. Des gens très dévoués au sein de l'Agence me parlent souvent de cet enjeu.
Merci.
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Merci, madame la présidente.
Ma première question s'adresse à Mme Walden.
Tout d'abord, je vous remercie de vos efforts en français, que je tiens à souligner. Je vous en suis particulièrement reconnaissant.
J'aimerais connaître votre degré de satisfaction quant aux programmes en place.
En juin, la a annoncé une aide particulière pour les provinces de l'Atlantique et le Québec. Des 30 millions de dollars annoncés pour le Québec, 13,5 millions de dollars étaient destinés aux petites et moyennes entreprises de l'industrie touristique. Comme on le sait, ces dernières ont été largement touchées.
Dans votre réponse, j'aimerais que vous parliez aussi de votre satisfaction à l'égard du programme de subvention salariale. Est-ce qu'on pourrait le bonifier pour qu'il couvre l'ensemble d'une année? On sait que les entreprises touristiques tirent la majorité de leurs revenus durant l'été. Cette période est passée, et il faut que l'industrie touristique soit prête à réagir lorsque la saison 2021 arrivera.
Finalement, les mesures du FARR, c'est-à-dire le Fonds d'aide et de relance régionale, étaient-elles suffisantes?
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Je vous en remercie grandement, madame la présidente.
Tout d'abord, madame Walden, je vous félicitais pour les efforts que vous faites pour améliorer votre français. Je tenais à le faire remarquer.
Ma question concerne votre degré de satisfaction quant aux programmes en place.
En juin, la a annoncé plusieurs millions de dollars pour l'industrie touristique, particulièrement au Québec et dans l'Atlantique. Dans ce contexte, on parlait d'une enveloppe de 30 millions de dollars pour le Québec, dont 13,5 millions de dollars réservés aux petites et moyennes entreprises de l'industrie touristique.
À mon avis, les revenus tirés pendant la saison estivale constituent le nerf de la guerre. Cette saison a été bonne, mais il faut également préparer celle de l'année prochaine. On sait que la rentabilité économique des entreprises repose en grande partie sur la saison estivale.
Les mesures mises en place, notamment le programme de subvention salariale et le FARR, sont-elles bien adaptées à votre industrie?
Quelles mesures pourraient être prises pour bonifier l'aide aux entreprises touristiques et assurer leur survie?
:
Je vous remercie de la question.
[Traduction]
L'industrie du tourisme a pu profiter d'une vaste gamme de programmes qui l'ont beaucoup aidée, qu'il s'agisse de la Subvention salariale d'urgence, qui a permis à de nombreuses entreprises partout au Canada de demeurer ouvertes en s'efforçant d'être profitables, ou encore du Compte d'urgence pour les entreprises canadiennes, un programme de crédit très utile, et de l'Aide d'urgence pour le loyer commercial.
Tous ces programmes visaient justement à aider les petites et moyennes entreprises, qui constituent la majeure partie de l'industrie touristique, à survivre pendant ces mois de vache maigre. Comme vous l'avez dit, il y a eu quelques éléments positifs pendant l'été, mais la saison a quand même été très difficile pour la plupart des entreprises, car la capacité d'accueil des lieux d'hébergement et des restaurants était grandement réduite en raison de la distanciation sociale.
Nous pouvons nous attendre à ce que les quatre ou cinq prochains mois soient extrêmement difficiles pour notre industrie. Tous nos partenaires au pays continuent de préparer des programmes pour garantir un redémarrage très solide, tant au pays qu'à l'international, si les frontières ouvrent de nouveau et que les autorités sanitaires considèrent qu'il est sécuritaire de voyager.
Il y a eu, bien sûr, beaucoup d'activités au Canada atlantique, dont certaines ont profité d'un solide appui des programmes fédéraux, notamment de Destination Canada. Il n'existe sans doute rien pouvant régler tous les problèmes que connaît l'industrie touristique à l'heure actuelle, mais la vaste gamme de programmes offerts par le gouvernement en général a été très utile. Je pense que nous avons bon espoir de pouvoir survivre pendant les prochains mois et de connaître un bon redémarrage, si les conditions sanitaires le permettent, au début du printemps.
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Merci, madame la présidente.
Comme vous l'avez mentionné, je remplace mon collègue, M. Masse. Malheureusement, je ne suis pas arrivé en temps pour les exposés, mais j'aimerais vous féliciter toutes les deux de votre nomination.
Dans la région que je représente et qui se trouve dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique, le tourisme constitue assurément une importante part de notre économie. C'est une région du monde d'une beauté époustouflante, et je sais que Mme Walden la connaît bien.
Ma question porte sur la réconciliation. La crise de la COVID-19 a, à bien des égards, créé des liens entre les collectivités autochtones et non autochtones pour les amener à protéger nos citoyens, mais elle a aussi, à d'autres égards, créé des tensions. Nous avons vu des nations autochtones dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique annoncer la fermeture de leurs territoires pour protéger leurs communautés, ce qui a parfois nui à l'industrie du tourisme.
Je me demande si Mme Walden pourrait nous parler du rôle des dirigeants fédéraux, qui ont été assez silencieux lors de ces situations, pour régler ces problèmes et arriver à des compromis qui soient bons et sécuritaires pour tous.