:
Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la 11e réunion du Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes.
Le Comité se réunit pour son étude sur l’impact de la pandémie de COVID-19 sur la capacité du gouvernement à fournir de l’information dans les deux langues officielles.
[Français]
Malheureusement, en raison des votes différés à la Chambre des communes cet après-midi, un seul groupe de témoins comparaîtra. J'aimerais demander tout de suite le consentement des membres du Comité pour prolonger cette séance jusqu'à 17 h 50, étant donné que l'équipe technique est disponible.
Y a-t-il objection à ce que nous poursuivions jusqu'à 17 h 50?
Merci beaucoup.
Madame la greffière, y a-t-il des remplacements et y a-t-il des membres avec vous dans la salle?
Pour garantir le bon déroulement de la réunion, j'aimerais vous faire part de certaines règles.
Pour ceux qui participent à la réunion à distance, les députés et les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation sont offerts pendant la réunion. Au bas de votre écran, vous pouvez choisir entre le parquet, l'anglais et le français.
[Traduction]
Avant de prendre la parole, cliquez sur l’icône du micro pour activer votre propre micro. Lorsque vous avez terminé, mettez votre micro en mode sourdine pour minimiser l’interférence.
Je vous rappelle que toutes les observations des députés et des témoins doivent être adressées à la présidence. Si un député souhaite obtenir la parole à un moment autre que la période qui lui est réservée pour poser des questions, il doit activer son micro et dire qu’il désire invoquer le Règlement.
[Français]
Si un député souhaite intervenir dans le cadre du rappel au Règlement d'un autre député, il doit utiliser la fonction « Lever la main ». De cette manière, il indiquera à la présidence qu'il souhaite prendre la parole et son nom s'ajoutera à une liste. Pour lever la main, cliquez sur « Participants » au bas de l'écran. Lorsque la liste apparaîtra, vous verrez, à côté de votre nom, le bouton « Lever la main » sur lequel vous pourrez cliquer.
Lorsque vous parlez, exprimez-vous clairement et lentement, s'il vous plaît.
À moins de circonstances exceptionnelles, tous les participants à distance doivent utiliser un casque d'écoute et un microphone.
Signalez-moi tout problème technique. Veuillez noter que nous pourrions devoir suspendre la séance pendant quelques minutes étant donné que nous devons pouvoir garantir la pleine participation de tous les députés.
En ce qui concerne la liste des personnes qui prendront la parole, la greffière et moi ferons de notre mieux comme d'habitude pour maintenir l'ordre de parole établi pour les députés, qu'ils participent en personne ou à distance.
Je souhaite donc la bienvenue aux témoins à la réunion du Comité d'aujourd'hui et je les remercie aussi de nous avoir envoyé leur allocution.
J'aimerais vous inviter aussi à envoyer un mémoire directement à la greffière pour cette importante étude que nous menons. Vous aurez donc sept minutes et demie pour faire votre discours et afin de gérer le temps, je vous l'indiquerai lorsqu'il vous restera une minute, et quand je présenterai le carton rouge, c'est que votre temps de parole sera expiré. C'est le travail difficile que je dois faire.
Sans plus tarder, chers membres, accueillons d'abord e l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario M. Carol Jolin et Peter Hominuk, et de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique, Mme Padminee Chundunsing, la présidente du conseil d'administration.
[Traduction]
Nous accueillons, du Quebec Community Groups Network, Mme Marlene Jennings, présidente, et Mme Sylvia Martin-Laforge, directrice générale.
[Français]
De la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick, nous recevons M. Alexandre Cédric Doucet, qui en est le président et Ali Chaisson, qui en est le directeur général.
Nous commençons tout de suite par les représentants de l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario. Vous avez sept minutes et demie et je présume que M. Jolin veut commencer.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Bonjour à tous et à toutes.
J'aimerais d'abord vous remercier de m'avoir invité à vous parler dans le cadre de votre étude sur les répercussions qu'a la pandémie de la COVID-19 sur la capacité du gouvernement à fournir de l'information dans les deux langues officielles.
Comme vous le savez, l'année 2020 a été très mouvementée en raison de la crise de la COVID-19. Nous souhaitons d'abord reconnaître le travail du gouvernement du Canada, qui a assuré une communication continue et efficace avec notre réseau depuis le début de la pandémie.
Tout au long de la crise, nous avons travaillé pour recenser les problèmes et les défis de la communauté franco-ontarienne. Seule ou en partenariat avec d'autres organismes, l'AFO a entrepris trois enquêtes sur la situation des organisations franco-ontariennes durant la pandémie. Nous avons également fait un travail de vigie des services en français, et ce, tant au niveau du gouvernement du Canada que de celui de l'Ontario.
À la suite de ces démarches, nous vous remettons aujourd'hui, dans les deux langues officielles, un rapport qui englobe nos observations durant la crise. Ce rapport, comptant neuf recommandations, se penche exclusivement sur le fédéral. Nous complétons présentement un exercice semblable au niveau provincial.
Nos observations sont en lien avec les thèmes suivants: le retour au pays des voyageurs, les points de presse gouvernementaux, la langue d'étiquetage sur les produits de consommation, le financement des organismes franco-ontariens et la traduction et l'offre sur les réseaux sociaux. Avant d'aborder brièvement chacun de ces points à l'étude, j'aimerais parler d'une conclusion générale. La pandémie a ajouté à l'urgence de moderniser la Loi sur les langues officielles. D'ailleurs, la première recommandation à notre rapport propose que le gouvernement, dans sa modernisation, prenne en compte les recommandations de l'AFO par l'entremise de ce rapport.
L'AFO, tout comme le Commissariat aux langues officielles, a constaté que des aéroports désignés et l'Agence de santé publique du Canada avaient manqué à leurs obligations linguistiques lors du retour des voyageurs au pays. Les aéroports désignés bilingues ont failli à leur responsabilité de servir leur clientèle dans les deux langues officielles, et l'Agence de la santé publique a manqué à ses obligations portant, entre autres, sur l'offre active et l'égalité réelle de ses appels de suivi auprès des voyageurs.
Notre rapport note l'appui de l'AFO à la recommandation 2 du Rapport du Commissariat aux langues officielles portant sur les langues officielles en temps de crise, qui demande au Conseil du Trésor de mettre en œuvre une stratégie contenant des plans et des procédures de chaque institution fédérale en vue de prochaines crises.
Lors de notre vigie, nous avons remarqué que des points de presse du gouvernement du Canada, surtout au cours des premiers jours, se déroulaient en très grande partie en anglais. De plus, les points de presse de l'administratrice en chef de la Santé publique étaient uniquement en anglais. Dans un contexte pandémique, les francophones dépendent des informations données lors de points de presse pour connaître les restrictions et les meilleures pratiques. Pendant une pandémie, ces manquements peuvent être catastrophiques et devenir une question de vie ou de mort. Afin d'assurer une communication égale dans les deux langues officielles, nous recommandons que le gouvernement du Canada désigne le poste d'administrateur en chef de la Santé publique du Canada bilingue.
De plus, par rapport aux points de presse, nous avons constaté des failles dans l'exécution du mandat de Radio-Canada, qui a peu diffusé les points de presse du gouvernement de l'Ontario avec la traduction simultanée. Des Franco-Ontariennes et des Franco-Ontariens m'ont rapporté avoir cherché leurs informations sur la COVID-19 dans les points de presse du gouvernement du Québec ou, en anglais, sur les chaînes de la CBC. Pour ce qui est de la diffusion à la télévision, nos recommandations faites à Radio-Canada ont été rejetées, alors qu'elle avait le mandat de le faire. Notre rapport réitère deux recommandations tirées de notre mémoire remis au CRTC sur le renouvellement de la licence de Radio-Canada.
Durant la pandémie, nous avons aussi constaté des failles en ce qui concerne les normes régissant l'étiquetage bilingue. Il est trop facile pour le gouvernement d'ignorer les obligations linguistiques dans ce domaine, comme Santé Canada nous l'a démontré les 19 mars et 27 avril derniers, en donnant des directives visant à retirer des pans réglementaires régissant l'étiquetage bilingue sur certains produits à risque pour la santé, dont les désinfectants et les antiseptiques. Il est donc très important que le gouvernement précise les obligations en matière d'étiquetage au sein de la Loi sur les langues officielles. Il est trop facile de bafouer les droits linguistiques en suspendant une partie d'un règlement.
La dernière modernisation en profondeur de la Loi sur les langues officielles ayant été faite avant l'ère numérique, la législation est évidemment muette en ce qui concerne les réseaux sociaux.
Nous avons été surpris d'entendre la professeure Stéphanie Chouinard, le 26 novembre dernier, dire que le gouvernement du Canada avait fait ses communications en anglais, dans une proportion de près de 80 %. Nous sommes loin de l'égalité réelle. Le gouvernement du Canada devrait profiter de la modernisation de la Loi sur les langues officielles pour assurer une égalité réelle du français et de l'anglais dans l'univers numérique.
La traduction a également été problématique. Le commissaire aux langues officielles a reçu plusieurs plaintes portant sur l'absence de communications ou prestations de services dans les deux langues de travail. Nous tenons à souligner positivement la première recommandation du commissaire portant sur ce sujet et qui propose, entre autres, la mise sur pied d'un service de traduction express.
J'aimerais conclure sur cette dernière observation. Certains problèmes qui existaient avant la pandémie ont eu un grand impact sur nos organismes durant les derniers mois. Le sous-financement chronique des organismes franco-ontariens, en comparaison avec ceux du reste du pays, existe encore et a grandement affaibli notre réseau durant la pandémie. Bien qu'on retrouve en Ontario 55 % de la population francophone à l'extérieur du Québec et du tiers des organisations à but non lucratif francophones à l'extérieur du Québec, l'Ontario ne reçoit que 23 % des fonds accordés aux milieux communautaires francophones de l'extérieur du Québec. Les répercussions de ce sous-financement ont été ressenties lors de la pandémie. Nos enquêtes ont démontré qu'environ 10 % de nos organismes franco-ontariens sont en situation critique, qui pourrait entraîner leur fermeture à court terme.
Comme plusieurs, notre réseau a été secoué et fragilisé par la COVID-19. Cependant, son sous-financement avait déjà créé des failles, et ces faiblesses sont devenues évidentes lors de la pandémie. Il serait important que le fédéral s'attaque immédiatement à cette iniquité de financement entre les provinces, et ce, sans pénaliser d'aucune sorte les autres communautés.
Je remercie les membres du Comité de leur écoute et de leur considération.
Je vous remercie, monsieur le président.
:
Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés membres du Comité permanent des langues officielles, bonjour.
Les anciens membres du Comité qui étaient venus nous rencontrer à Vancouver, et que je salue, savent qui je suis. Je voudrais me présenter aux nouvelles personnes qui siègent à ce comité. Je m'appelle Padminee Chundunsing, et je suis la présidente du conseil d'administration de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique.
Je voudrais vous remercier de nous avoir invités à vous faire part de quelques témoignages de ce qui s'est passé sur le terrain, dans notre province.
Commençons par le ministère du Patrimoine canadien. Au mois de mars dernier, dès que les mesures de confinement ont été prises et que les conséquences de celles-ci sont devenues apparentes, surtout dans nos organismes à vocation culturelle et sociale, la ministre Joly et les fonctionnaires du ministère du Patrimoine canadien sont intervenus très rapidement pour expliquer que les financements ne seraient pas interrompus et que les événements pourraient être repoussés à des dates ultérieures sans risque de pénalités. Cela a permis à nos organismes membres de momentanément respirer. Cela dit, la fermeture des centres de petite-enfance ou d'autres services qui permettaient à nos associations de dégager des fonds complémentaires aux subventions a durablement fragilisé nos membres.
Je vais vous parler des communications du gouvernement fédéral. Pour ce qui est de la santé, en Colombie-Britannique, nous avons été très rapidement dans une situation de monde à l'envers. Le palier de gouvernement qui n'a ni législation ni obligations linguistiques, en l'occurrence celui de la Colombie-Britannique, a communiqué plus d'informations en français que le gouvernement fédéral qui, lui, est astreint à la Loi sur les langues officielles.
Cependant, nous ne nous faisons pas d'illusions sur cette embellie, qui relève plus du fait que notre ministre de la Santé soit aussi notre ministre des Affaires francophones, et nous tenons à saluer le travail et la détermination d'Adrian Dix dans ces deux fonctions. Rien ne semble indiquer que le reste du gouvernement provincial et l'appareil administratif soient le moindrement enclins à améliorer de façon significative et permanente l'utilisation du français dans leurs communications.
Le manque d'information en provenance du gouvernement fédéral a eu plusieurs conséquences sur les organisations et les citoyennes et citoyens francophones, particulièrement celles et ceux en situations précaires, tant il était difficile d'accéder à l'information et aux services dès qu'ils ne concernaient pas directement la santé.
Pour ce qui est de l'information sur les programmes d'aide du gouvernement fédéral, celle-ci a été disponible en français de façon très inégale. Certains ont obtenu tout ce dont ils avaient besoin et d'autres s'entendaient dire que ces services n'étaient pas disponibles en français. À ce sujet, nous avons été alertés par des usagers de Service Canada que les services en français, au centre de Vancouver, zone désignée bilingue, n'étaient plus offerts.
Après avoir enquêté et avoir contacté le Commissariat aux langues officielles, qui nous a appuyés dans nos démarches, nous avons appris que les responsables ne jugeaient pas important de rouvrir les services en français. Nous avons donc écrit à la , en mettant Mme Joly et M. Duclos en copie, pour leur faire connaître la situation et demander la réouverture des services en français. On connaît l'importance de Service Canada pour la Prestation canadienne d'urgence et ensuite l'obtention de l'assurance-emploi. À l'heure d'aujourd'hui, notre plainte est restée sans réponse, et nous continuons de recevoir des informations contradictoires sur la disponibilité des services en français.
Ainsi, nous savons, grâce à un de nos membres, qu'environ 40 % des femmes francophones confinées avec un partenaire violent et qui ont participé à un sondage n'avaient pas fait appel aux services d'aide, ne sachant pas qu'ils étaient disponibles.
Les immigrants francophones semblent avoir été plus éprouvés que le reste de la population. Nous avons été informés que des personnes se présentaient au Centre d'intégration pour les immigrants africains pour obtenir de l'aide afin de remplir leur demande d'assurance-emploi, car elles n'avaient pas pu obtenir d'aide en français de la part de Service Canada.
Plusieurs familles africaines francophones ayant de faibles revenus en temps normal se sont retrouvées sans emploi au moment de la COVID-19. Les écoles ayant fermé et les cours ayant été transférés en ligne, les enfants de ces familles n'ont pas pu suivre convenablement leurs cours par manque d'ordinateurs ou de connexion Internet suffisante pour assurer le suivi de tous les cours en ligne. Les écoles francophones n'avaient pas les moyens de fournir un ordinateur par élève ni une connexion Internet haut débit aux familles.
Les familles immigrantes francophones sont généralement utilisatrices du service d'interprétariat pour les consultations médicales. Avec le confinement, les consultations ont eu lieu en ligne et l'interprétariat est devenu difficile. Plusieurs francophones n'ont pas pu consulter leur médecin à cause de cela.
Sur le plan communautaire, la confusion régnait sur qui fait quoi; cela se traduisait en situations absurdes où les fonctionnaires provinciaux et les employés d'organismes sur le terrain refusaient de s'impliquer envers les francophones, en expliquant que le gouvernement fédéral subventionnait tous nos besoins.
Ces manquements spécifiquement liés à la pandémie et ses conséquences sont à ajouter aux autres plus habituels en Colombie-Britannique: le manque de communication de personnes bilingues dans les aéroports, le manque d'agents bilingues à la sécurité et aux services frontaliers et le nombre minimum d'employés bilingues font en sorte que le service est interrompu dès que l'employé en question n'est pas en poste.
Nous devons aussi ajouter l'incompréhension générale, au mieux, et l'animosité, au pire, des fonctionnaires fédéraux locaux quant aux obligations linguistiques.
La pandémie a créé une situation particulièrement difficile pour les immigrants francophones en transition entre deux statuts d'immigration. À la Fédération seulement, nous avons dû mettre à pied deux employés qui étaient arrivés à la fin de leur permis de travail et qui attendaient leur mobilité francophone ou leur résidence permanente. Notre collaborateur devait recevoir sa résidence permanente le 15 juin dernier, elle est arrivée à la fin de septembre. Pendant ces longs mois, il était très difficile d'avoir des informations à jour et pertinentes en français. Il était encore plus difficile de joindre un agent. Au-delà de ces deux cas particuliers, nous avons entendu beaucoup d'histoires de personnes perdant leur emploi à la suite de la perte de leur statut. Or, vu le coût de la vie dans la région urbaine vancouvéroise, elles étaient acculées à l'obligation de quitter le pays.
Le bassin de candidats francophones de notre province n'est pas très important. Alors, il est vital que nos organismes puissent compter sur les compétences déjà en poste sans risquer de les perdre à cause de délais de traitement de leur dossier d'immigration.
Pour conclure, si le ministère du Patrimoine canadien est intervenu très vite pour apaiser les inquiétudes de la communauté et la soutenir, la communication et l'aide des autres ministères fédéraux étaient chaotiques et sporadiques. La Fédération partage le point de vue de la FCFA, à savoir que la gestion linguistique de la pandémie prouve encore une fois que si les francophones ne veulent pas être des citoyens de deuxième classe, il faut moderniser la Loi sur les langues officielles et lui donner plus de mordant, sinon nous serons confrontés à des situations incohérentes, potentiellement humiliantes et certainement dangereuses pour la santé et la sécurité publique.
:
Merci et bon après-midi, membres du Comité.
Je m'appelle Marlene Jennings et j'ai été élue, il y a peu, présidente du QCGN. Je suis accompagnée de notre directrice générale, Mme Sylvia Martin-Laforge.
Pour les nouveaux membres du Comité, je précise que le Quebec Community Groups Network, le QCGN, est un organisme à but non lucratif qui unit un grand nombre d'organismes et d'intervenants de tout le Québec. Nous identifions, explorons et traitons des enjeux stratégiques qui ont une incidence sur le développement et la vitalité du Québec d'expression anglaise.
Le 16 mars, le Québec a imposé un premier confinement pour freiner la progression de la pandémie dans la province. À mesure que le temps passait et que la situation empirait, les Québécois étaient rassurés par les séances de presse quotidiennes du fédéral et du premier ministre provincial. Nous applaudissons la façon dont le premier ministre Legault a donné l'exemple en livrant les messages et en répondant aux questions des médias en anglais à chaque séance de presse qu'il a donnée.
Le commissaire aux langues officielles a mené une enquête sur les langues officielles et les situations d'urgence. Or, 89 % des Québécois anglophones qui ont rempli son questionnaire ont indiqué qu'il était important pour eux d'entendre et de voir leurs leaders politiques parler dans la langue officielle qu'ils privilégient en situation d'urgence. La décision des dirigeants des deux ordres de gouvernement de communiquer les nouvelles et de les rassurer dans les deux langues officielles a été très utile.
:
Durant la semaine du 30 mars, une version française d'un « Guide autosoins » de 24 pages sur la COVID a commencé à arriver dans les boîtes postales au Québec. À la page 2 de ce document, il y a un message disant qu'il est également disponible en anglais sur un certain site Web. Le hic, c'est que ce message était en français. Au cours des semaines suivantes, le fait que le guide en anglais était offert en ligne a été communiqué... en ligne.
Même si notre collectivité est en grande partie bilingue, les personnes âgées et d'autres Québécois anglophones vulnérables sont moins susceptibles de savoir parler français ou d'avoir accès à Internet ou d'être capables d'y accéder.
[Français]
Où est Charlie?
[Traduction]
Grâce aux efforts de persuasion du QCGN, le gouvernement du Québec a envoyé par la poste 800 000 exemplaires de la version anglaise du guide aux contribuables québécois qui avaient déjà demandé de recevoir leurs documents de Revenu Québec en anglais. Ces guides ont commencé à arriver dans les foyers anglophones en juin. Des encarts du guide ont aussi été insérés dans les principaux journaux en anglais, avec des annonces publicitaires expliquant où trouver l'information en ligne. Toutefois, le temps que cela se fasse, le premier point culminant de la COVID était derrière nous. Pour beaucoup, cette information est arrivée trop tard.
L'information critique durant une urgence de santé publique doit être diffusée par différents canaux dans le plus grand nombre de langues possibles — y compris et surtout dans une langue aussi répandue que l'anglais — au début de la situation d'urgence pour maximiser le taux de pénétration dans la population. C'est particulièrement vrai en temps de pandémie. Vous savez aussi bien que nous que les virus s'intéressent peu à la langue de leurs victimes. Il est dans l'intérêt de toute la population de s'assurer que tous reçoivent rapidement l'information.
Lorsqu'il y va de la santé et de la sécurité de personnes, la Charte de la langue française n'impose pas de restrictions aux communications publiques dans une langue autre que le français. Le gouvernement du Québec a l'obligation de communiquer dans les deux langues lorsque la santé et la sécurité de Québécois sont en péril. Ne pas le faire met en danger la vie et le bien-être de Québécois et, s'agissant de la pandémie, a exacerbé la propagation du virus.
L'interprétation et la diffusion d'information pour assurer la sécurité durant une urgence nationale comme la pandémie doivent être un domaine dans lequel les gouvernements fédéral et provinciaux collaborent. Ils doivent avoir un message commun, et ce message...
:
Monsieur le président Dubourg, chers membres du Comité, mesdames et messieurs, bonsoir.
Je m'appelle Alexandre Cédric Doucet. Je suis le président de la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick, l'organisme porte-parole des Acadiennes, Acadiens et francophones de la province du Nouveau-Brunswick. Je suis accompagné aujourd'hui par M. Ali Chaisson, le directeur général de la SANB.
Mesdames et messieurs, je suis honoré de vous adresser la parole aujourd'hui à titre de représentant des 20 000 membres de mon organisme et, par extension, des quelque 235 000 francophones habitant dans la seule province officiellement bilingue au pays; le ROC pour les intimes.
Je vous remercie très sincèrement d'avoir invité la SANB à témoigner dans le contexte de la modernisation de la Loi sur les langues officielles en pleine pandémie. Cela est important, car la dernière fois que la Loi fut révisée, en 1988, les parlementaires ont semblé avoir oublié le Nouveau-Brunswick. La SANB est ici afin de s'assurer que cela ne se reproduira pas.
Je ne commencerai pas mon discours d'aujourd'hui en vous parlant de la Déportation des Acadiens, même si la Proclamation royale de 2003, signée par la reine du chef du Canada et par sa gouverneure générale, Adrienne Clarkson, reconnaît les torts causés aux Acadiennes et aux Acadiens, en 1755, jalon tragique dans l'édification du Canada. Toutefois, c'est avec le poids de toute l'histoire de ma nation que j'aimerais débuter ma présentation en traçant une ligne très claire dans le sable:
Je suis un Acadien. Je suis Canadien dans la mesure où le Canada m'aide à demeurer Acadien.
Cette citation n'est pas la mienne, mais bien celle d'un de nos plus grands bâtisseurs acadiens, feu le père Léger Comeau, jadis président de la Société nationale de l'Acadie. Elle résume de manière très succincte et précise la perspective de la SANB sur la nature sous-jacente des relations particulières, parfois rocambolesques, qui existent entre la nation acadienne et l'État canadien quant au contrat social que représente l'ensemble de nos lois, politiques et règlements en matière de langues officielles.
Chers membres du Comité, j'ai 26 ans. La dernière fois qu'il y a eu une révision de la Loi, en 1988, je n'étais même pas né. En préparation du présent discours que je vous adresse, j'ai lu plusieurs documents publiés par la SANB au fils des années. Des mémoires écrits par d'éminents Acadiens qui ont travaillé pour la SANB ou qui en ont occupé la présidence avant moi, dont certains noms vous sont probablement familiers, Me Michel Bastarache et Me Michel Doucet, entre autres.
Mes prédécesseurs sont allés loin, très loin dans les méandres juridiques, dans les calculs politiques, dans les analyses des causes et des conséquences de telle ou telle décision, de telle ou telle modification à la Loi, dans le choix des mots, voire dans le poids des omissions. Je me mets à leur place, et c'est une grande lassitude doublée de déception qui s'empare de moi. Tout ça pour ça! Tant de travail au cours des 50 dernières années pour en arriver à un constat aussi troublant: nous revendiquons toujours la même chose. La Loi sur les langues officielles manque de mordant, et les élus canadiens ont failli à leur devoir envers les communautés de la langue officielle en situation minoritaire.
Ainsi parlait un de mes prédécesseurs dans le mémoire de la SANB présenté en septembre 1975 au Groupe de travail sur les minorités de langue française:
N'eût été les programmes développés par le gouvernement fédéral afin d'assurer la reconnaissance du français, jamais le Nouveau-Brunswick ne serait devenu bilingue. Mais le bilinguisme n'est pas une fin en soi. Ce n'est qu'un mal nécessaire. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il y a, au Canada, des communautés francophones de diverses dimensions et que celles-ci veulent continuer à être ce qu'elles ont toujours été, c'est-à-dire francophones. Ces communautés demeureront francophones avec ou sans le Canada. Si c'est avec le Canada, ce sera dans ce qu'on appelle le Canada bilingue, où les deux éléments linguistiques officiels du pays jouiront de droits réels, complets et absolus.
Dans le contexte actuel, dans cette ère de parole facile et d'actions clairsemées et attentistes, je ne peux faire autrement, je constate que ces phrases résonnent toujours aujourd'hui, 45 ans plus tard, et expriment toute la détermination du peuple acadien de persévérer dans son existence et dans sa spécificité.
Cela dit, je me demande sincèrement, au rythme où vont les choses, si mes futurs petits-enfants seront obligés de revenir ici, devant ce comité, dans 50 ans, revendiquer les mêmes choses?
Connaitront-ils, enfin, une Loi sur les langues officielles modernisée à la hauteur des aspirations de notre grand pays? Seront-ils même encore Canadiens? Pire encore, se seront-ils assimilés à la langue de la majorité?
Comme le dit l'auteur acadien Rino Morin Rossignol:
Tandis que toutes ces belles personnes au Parlement du Canada et à l’Assemblée législative du Niou-Brunswick [sic] se tripoteront les méninges afin de trouver des moyens de donner l’impression de s’occuper des droits des francophones du pays, l’assimilation continuera son p’tit bonhomme de chemin comme si de rien n’était.
Mesdames et messieurs, j'ai presque oublié que nous sommes ici pour parler des langues officielles dans le contexte de la COVID-19.
Voici donc un exemple très révélateur. Au début de la pandémie, le ministre responsable des langues officielles du Nouveau-Brunswick, nul autre que le premier ministre Blaine Higgs, dont la maîtrise du français est pour le moins limitée, a refusé de nommer un interlocuteur francophone ou bilingue afin de s'adresser aux Acadiens et aux Acadiennes dans leur langue lors de ses conférences de presse quotidiennes. Il a même exigé qu'une journaliste de Radio-Canada lui pose sa question en anglais, ce qui a été vaguement réprimandé par la commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick qui préfère une interprétation minimaliste, voire laxiste, des responsabilités gouvernementales en matière de langues officielles. Le français, hélas, demeure une langue de traduction, une langue d'accommodement.
Malgré toutes nos lois et toutes nos institutions politiques, la tragique réalité, c'est que notre gouvernement n'était même pas capable de s'adresser à nous dans notre langue, une langue officielle, lors de la pire crise sanitaire des 100 dernières années. Plusieurs Acadiens ont donc changé de poste pour écouter les points de presse de François Legault afin d'être informés en français. Les autres n'auront eu d'autre choix que d'exercer leur anglais.
Est-ce que c’est ainsi qu’on lutte contre l’assimilation au Canada? Est-ce que la notion même de lutte contre l’assimilation est rendue à ce point taboue, dissimulée par la honte que l’État canadien ressent devant son piètre bilan en matière de défense et de promotion du français? Est-ce que le déni sauvera la face de nos politiques publiques en matière de langues officielles en les inoculant contre l’outrage de cette bassesse historique?
J’en appelle à votre courage et à votre responsabilité en tant que femmes et hommes d’État. L'avenir, c’est maintenant qu’il se dessine. Nous sommes véritablement à la croisée des chemins, et c'est à vous de décider quelle direction prendra le grand projet canadien.
Je vous remercie.
:
Je remercie tous les témoins.
Vos mots et vos histoires nous ouvrent les yeux à la situation des minorités, surtout pendant cette pandémie.
En tant que député de la Colombie-Britannique, je remercie Mme Padminee Chundunsing de ses efforts et des efforts de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique. Je leur en suis très reconnaissant.
Vous avez dit plusieurs choses. On a bien entendu votre frustration. Vous avez parlé de la réponse du gouvernement fédéral comme étant choquante, sporadique, humiliante et dangereuse. Ici, la région de Vancouver est censée être une zone bilingue.
C'est facile à dire, mais pendant cette pandémie, on a vraiment vu qu'il ne s'agissait que de mots. La situation était très difficile pour les immigrants francophones. Ils étaient perdants.
Pouvez-vous nous dire si une modernisation de la Loi sur les langues officielles aurait pu nous aider pendant cette pandémie?
:
Merci beaucoup, monsieur le président. Je vais partager mon temps de parole avec mon collègue M. Arseneault.
J'aimerais remercier nos invités d'avoir accepté de venir témoigner à ce comité.
Au début de la pandémie, on a constaté combien la diffusion de l'information par l'entremise des points de presse quotidiens du était vitale pour transmettre l'information pertinente à la population canadienne. Vous y avez tous fait référence à plusieurs égards.
Certains d'entre vous, comme M. Jolin, par exemple, ont parlé des difficultés que nous avons eues ici, en Ontario. L'Ontario a le plus grand bassin de francophones à l'extérieur du Québec. J'ai été très déçue, parce que, en tant que députée fédérale, j'ai reçu beaucoup de plaintes au sujet du manque de disponibilité. Il a fallu plus d'un mois avant qu'on arrive à avoir des points de presse en français. En matière de santé et de sécurité, il revenait aux provinces de donner cette information.
Je félicite M. Legault. Certains d'entre vous y ont fait référence. Il a quand même respecté la minorité linguistique anglophone du Québec en terminant ses points de presse en anglais.
Ma question s'adresse particulièrement à vous, monsieur Jolin.
La pandémie nous a appris à travailler avec d'autres outils, comme ceux que nous utilisons ce soir pour nous rencontrer de façon virtuelle. Je sais que tout le monde n'a pas accès à ces technologies. Je voudrais savoir quel est votre point de vue. Comment pourrait-on utiliser la technologie d'aujourd'hui pour améliorer l'offre des services en français, au niveau fédéral, mais aussi au niveau provincial? J'aimerais entendre vos recommandations, que j'appuie fortement.
:
Je vous remercie de votre question.
Nous avons vu, dans le rapport du commissaire aux langues officielles, la possibilité de créer une équipe de traducteurs express. Il faut savoir qu'avec la technologie aujourd'hui — je prends pour exemple ce que nous faisons à l'AFO —, nous pouvons être trois ou quatre personnes à travailler ensemble à un même document. Je ne vois pas pourquoi, avec ce que nous connaissons maintenant et ce qui est disponible, quelqu'un ne pourrait pas traduire un texte en même temps qu'un autre le compose. Je pense aux communiqués, par exemple.
La raison que nous évoquons, c'est l'urgence. Nous voulons produire des documents le plus rapidement possible. J'ai déjà vu une présentation du Bureau de la traduction du Canada, qui nous disait qu'aujourd'hui, avec la technologie et la qualité des outils qui permettent la traduction, ce n'est plus nécessairement de traducteurs que nous avons besoin, mais de gens qui font simplement de la relecture. C'est également beaucoup plus rapide.
Il est temps que nous nous mettions à la page et que nous puissions produire des documents dans les deux langues officielles, en situation d'urgence comme en situation normale, pour que nous recevions les communications simultanément. Vous l'avez mentionné, c'est une question de respect et de sécurité publique. Il faut emprunter cette voie, nous n'avons pas le choix, et la technologie nous permet de le faire.
:
Je vous remercie, madame Lalonde.
Je dispose de très peu de temps pour poser ma question et pour entendre la réponse.
De façon impartiale et objective, je vais me tourner vers l'Acadie du Nouveau-Brunswick. En fait, je me tourne vers la jeunesse et la relève. Monsieur Doucet, vous avez fait une belle allocution, tout à l'heure.
En 2015, lorsque je suis arrivé au Comité permanent des langues officielles, en même temps que M. Bernard Généreux, on entendait exactement la même chose. En fait, la pandémie est venue accentuer les lacunes et les faiblesses. Tous les exemples entendus ce soir sont assez éloquents.
Si, en modernisant la Loi sur les langues officielles, on ne pouvait changer qu'une seule chose pour améliorer et assurer ces communications en temps de pandémie ou en cas d'urgence, comme des feux de forêt ou des inondations, par exemple, que changeriez-vous, et pourquoi le feriez-vous?
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie tous les orateurs, cela a été très intéressant. J'ai été estomaqué en entendant le rapport de la Colombie-Britannique.
Ma question s'adresse plus particulièrement à M. Doucet, de la Société nationale de l'Acadie du Nouveau-Brunswick.
Vous avez parlé de la spécificité du Nouveau-Brunswick. La Loi sur les langues officielles a été établie sur une forme de symétrie. Dans la version de 1988, alors qu'un statut spécial dans la Charte pour le Nouveau-Brunswick, cela ne s'est pas reflété dans la Loi sur les langues officielles.
Pensez-vous qu'il soit réalisable que le statut spécifique du Nouveau-Brunswick soit reconnu? Vous dites que le principe du « là où le nombre le justifie » est un frein pour les Acadiens. Vous avez réussi à obtenir des services en français dans l'ensemble des municipalités, mais vous ne pouvez pas le faire au fédéral.
J'aimerais que vous nous en parliez.
:
En matière d'incongruité, il y a différents niveaux de portée. Cela peut paraître étrange qu'une province canadienne, en l'occurrence le Nouveau-Brunswick, possède des dispositions en matière de langues officielles dépassant largement les obligations du gouvernement fédéral sur le même territoire. C'est de cela qu'on parle, quand il est question d'incongruité. On peut la mesurer dans la partie IV de la Loi sur les langues officielles, la partie concernant la prestation des services au public. On y dit « là où le nombre le justifie ». C'est au fédéral. Or cette limite n'existe pas au Nouveau-Brunswick.
Ainsi, toute modification ou modernisation de la Loi devrait également permettre aux citoyens et citoyennes du Nouveau-Brunswick de comprendre que l'accessibilité des services dans les deux langues officielles est la même au fédéral qu'au provincial. Il s'agit d'un exemple parmi beaucoup d'autres.
Pour aller plus loin, si on parle d'asymétrie, nous ne serons jamais prétentieux ou gourmands au point d'utiliser la spécificité du nombre d'une province contre celle d'une autre province, tout en sachant que cette dernière est peut-être moins bien dotée sur le plan des droits linguistiques et qu'elle n'a pas accès aux mêmes services.
Que pensons-nous de cela?
La modification ou la modernisation de la Loi fédérale devrait permettre à l'ensemble du Canada, mais en particulier au Nouveau-Brunswick à cause de la spécificité de sa loi provinciale en matière de langues officielles, l'accélération des services afin qu'ils soient beaucoup plus répandus là où les questions du recensement définissent que telle ou telle région est plus susceptible de recevoir un service, sans qu'elle soit freinée par cette même disposition.
:
Je veux vous remercier de votre témoignage et du travail que vous faites.
J'aimerais poser une question à M. Doucet.
Je veux tout d'abord vous remercier de votre témoignage passionné au sujet des Acadiens que vous représentez. En tant que députée qui a déjà été plus jeune que je ne le suis maintenant, je veux reconnaître que votre argument sur le fait que la Loi sur les langues officielles n'a pas été modernisée depuis avant votre naissance montre à quel point c'est choquant ainsi que l'urgence de moderniser cette loi.
Vous avez clairement dit que vous vouliez voir la Loi sur les langues officielles être modernisée dans les plus brefs délais. Nous appuyons totalement cette demande. Vous avez insisté sur le fait que la Loi doit être modifiée au plus vite.
Monsieur Doucet, vous l'avez bien dit aussi, les Acadiens ont été laissés pour compte depuis le début. Le livre blanc de la ministre est un constat d'échec du gouvernement.
J'aimerais recueillir vos pensées sur le livre blanc proposé, qui va remplacer le projet de loi sur la modernisation de la Loi. Que pensez-vous de ce remplacement?
C'est tout le temps que nous avons pour la période de questions.
Je remercie tous les témoins de leur participation et de leur collaboration parce que nous avons continué au-delà de 17 h 30.
Je remercie donc chaleureusement MM. Carol Jolin, président, et Peter Hominuk, directeur général, de l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario; à Mme Padminee Chundunsing, présidente du conseil d'administration, de la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique ; à Mmes Marlene Jennings, présidente, et Sylvia Marint-Laforge, directrice générale, du QCGN; et enfin, à MM. Alexandre Cédric Doucet, président, et Ali Chaisson, directeur général, de la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick.
Encore une fois, je vous remercie beaucoup. N'hésitez pas à nous envoyer toute autre information que vous jugeriez utile.
J'en profite aussi pour remercier toute l'équipe technique, les analystes, la greffière et tout le monde de cette belle séance.
Sur ce, bon retour et bonne soirée à vous tous.
Merci d'avoir participé à notre séance. Au revoir.