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Bonsoir. Je déclare la séance ouverte.
Soyez les bienvenus à la 16e réunion du Comité permanent des langues officielles. Le sujet à l'étude aujourd'hui est le suivant: Défis du service d'interprétation parlementaire dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
Nous devons suivre un certain nombre de procédures. Je sais que plusieurs d'entre vous, notamment les membres du Comité, les connaissent bien. Toutefois, étant donné que nous recevons des témoins, je me permettrai de présenter ces procédures.
Tout d'abord, je voudrais souhaiter de nouveau la bienvenue à un nouveau membre du Comité, le député de Portneuf—Jacques-Cartier, M. Joël Godin.
[Traduction]
Je rappelle donc à tous ceux qui participent à la séance virtuellement que les captures d'écran ou la prise de photo de l'écran sont interdites, et que cela a été mentionné par le le 29 septembre 2020.
Les députés et les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation sont offerts pendant la séance. Au bas de votre écran, vous pouvez choisir entre le parquet, l'anglais ou le français. Avant de prendre la parole, cliquez sur l'icône du micro pour activer votre micro. Lorsque vous avez terminé, veuillez s'il vous plaît mettre votre micro en mode sourdine afin de minimiser les interférences.
Je rappelle que toutes les observations des députés et des témoins doivent être adressées à la présidence. Lorsque vous parlez, exprimez-vous lentement et clairement.
À moins de circonstances exceptionnelles, tous les participants à distance doivent utiliser un casque d'écoute et un microperche. N'hésitez pas à signaler tout problème technique à la présidence. Veuillez noter que nous pourrions devoir suspendre la séance pendant quelques minutes dans ce cas, étant donné que nous devons garantir la pleine participation de tous les députés.
[Français]
Pour les personnes présentes à l'édifice Wellington, le port du masque est requis, à moins d'être assis, lorsque la distanciation physique n'est pas possible. Si vous désirez attirer mon attention, il faut en aviser la greffière.
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue à nos témoins. Nous accueillons M. Steven MacKinnon, le secrétaire parlementaire de la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement. Nous recevons également, du ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux, M. Michael Vandergrift, sous-ministre délégué; Mme Lucie Séguin, directrice générale du Bureau de la traduction, et M. Matthew Ball, directeur de l'Interprétation et interprète en chef au Bureau de la traduction.
Monsieur MacKinnon, vous disposez de sept minutes et demie pour livrer votre allocution. Chaque parti aura ensuite six minutes pour poser des questions.
Sur ce, je vous cède la parole.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie également les membres du Comité de leur aimable invitation.
Ce soir, je vous parle en direct à partir de la rive québécoise de la rivière des Outaouais. Je suis accompagné des gens que vous venez de présenter et que je ne vais pas présenter de nouveau. Il suffit de dire que c'est avec fierté que, depuis quatre ans, je remplis les fonctions de secrétaire parlementaire dans ce ministère aux côtés notamment des gens qui m'accompagnent ce soir.
Je me réjouis de pouvoir vous parler aujourd'hui de ce que fait notre ministère pour protéger la santé et la sécurité de nos interprètes pendant la pandémie de COVID-19.
Le Bureau de la traduction, qui a environ 87 ans, fait partie de Services publics et Approvisionnement Canada. Il aide le gouvernement à servir la population et à communiquer avec elle en lui offrant des services linguistiques, comme des services de traduction et d'interprétation dans les deux langues officielles ainsi qu'en langues autochtones et étrangères. En plus des langues parlées, il offre un service d'interprétation en langue des signes.
Le travail exceptionnel de nos interprètes est essentiel au bon déroulement de réunions comme celle-ci. Les interprètes travaillent surtout en coulisse. Ils permettent aux parlementaires et à la population de suivre nos délibérations dans la langue officielle de leur choix. Leur travail s'est avéré particulièrement important au cours des derniers mois, comme en témoigne votre intérêt pour ce dossier.
Je sais que je parle au nom de tous les parlementaires et de la population canadienne lorsque je dis merci, un profond merci, à nos interprètes.
[Traduction]
À l’automne 2017, le Bureau de la traduction a créé le Comité consultatif sur l’interprétation des conférences, ainsi qu’un groupe de travail spécial sur l’approvisionnement qui représente le milieu des interprètes pigistes, et ensemble, nous avons tenté de proposer un nouveau mécanisme de passation de marchés.
Bon nombre des six principes directeurs — et j'ai travaillé sur ce dossier avec la ministre Foote à l'époque — qui ont été alors convenus entre la Direction générale des approvisionnements de SPAC, le Bureau de la traduction et le milieu des interprètes continuent de nous guider aujourd'hui.
Nous avons convenu que, premièrement, nous devions assurer la conformité avec la politique sur les marchés du gouvernement fédéral en maximisant la flexibilité et l’agilité de manière à pouvoir répondre aux besoins particuliers du milieu des interprètes. Deuxièmement, et c'est très important, nous devions miser sur la qualité des services offerts aux clients. Troisièmement, nous devions stimuler la vitalité économique du milieu canadien de l’interprétation. Quatrièmement, nous devions définir ensemble l’outil d’acquisition le plus pertinent, le plus durable et le plus efficace pour tous. Cinquièmement, nous devions réduire le fardeau administratif que représente la nouvelle solution, à la fois pour le milieu des interprètes et le Bureau de la traduction. Enfin, nous devions reconnaître les pratiques liées à la profession d’interprète de conférence.
[Français]
Le gouvernement prend des mesures importantes pour s'assurer que nos interprètes bénéficient du soutien dont ils ont besoin pour faire leur travail en toute sécurité. Leur santé et leur bien-être demeurent la priorité absolue.
La mise en place des meilleures conditions possible pour le service d'interprétation permet non seulement de respecter les droits linguistiques de tous les Canadiens et de toutes les Canadiennes, mais aussi de protéger en tout temps les professionnels dévoués qui assurent ce service.
[Traduction]
Le Bureau de la traduction travaille en étroite collaboration avec la Chambre des communes, le Sénat, les ministères et les organismes fédéraux ainsi que ses autres partenaires pour assurer l'interprétation des travaux du Parlement et du gouvernement, y compris les séances virtuelles.
[Français]
Je tiens à préciser que le Bureau n'est pas responsable des aspects techniques de la prestation du service d'interprétation, comme la fourniture de l'équipement nécessaire. Cette responsabilité incombe à nos clients, y compris l'Administration de la Chambre des communes, avec qui le Bureau collabore étroitement pour s'assurer que les interprètes ont tout le nécessaire pour fournir un service de qualité.
Même en temps normal, l'interprétation est une tâche exigeante et complexe. Nous savons qu'elle requiert des conditions techniques très précises pour être exécutée en toute sécurité, particulièrement en ce qui concerne la qualité sonore.
La pandémie nous a obligés à trouver des moyens différents pour nous rencontrer et travailler ensemble. Aujourd'hui, plus que jamais, il est particulièrement important de respecter les consignes de sécurité publique. Nous avons de plus en plus recours aux réunions virtuelles, et nous continuons de nous adapter aux nouveaux défis qu'elles posent.
[Traduction]
La santé et la sécurité constituent une priorité de notre gouvernement, et nous mettons tout en oeuvre pour assurer la protection de tous nos interprètes, qu’ils soient employés ou pigistes.
Les interprètes ont pour consigne d'interrompre le service à tout moment si le son pose un risque à leur sécurité.
[Français]
Depuis que les séances virtuelles du Parlement sont devenues la norme, le gouvernement a renforcé les mesures en place pour protéger les interprètes affectés aux réunions comprenant des participants éloignés.
Bon nombre de ces mesures découlent des recommandations faites au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre.
Par exemple, comme vous le savez, le Parlement fournit des casques d'écoute munis d'un microphone aux députés et aux sénateurs, ainsi qu'aux témoins qui comparaissent devant les comités parlementaires. Ces casques permettent d'améliorer la qualité du son et de réduire les incidents de santé et de sécurité.
Par ailleurs, les interprètes bénéficient en permanence du soutien d'un technicien, et des tests de son sont effectués avant les réunions.
[Traduction]
De plus, le Bureau de la traduction a réduit la durée des affectations des interprètes aux séances virtuelles, et ce, sans réduire leur rémunération.
Le Bureau a également demandé aux participants de fournir à l'avance aux interprètes une copie écrite de leur déclaration — comme je l'ai fait ce soir —, dans la mesure du possible, ainsi que de comparaître par vidéoconférence pour que les interprètes puissent voir leurs expressions faciales et ajuster leur ton en conséquence.
[Français]
Pour assurer des services d'interprétation de qualité dans des conditions sécuritaires, le Bureau de la traduction met en avant plusieurs initiatives de recherche qui visent à élaborer des solutions fondées sur des données probantes. Par exemple, il mène un projet de recherche sur la fatigue et la charge cognitive liées au travail d'interprétation à distance en collaboration avec l'Université de Genève, en Suisse.
[Traduction]
Le Conseil national de recherches du Canada a par ailleurs mis à l'essai un nouveau limiteur de son actif. Cet appareil peut protéger les interprètes contre les chocs acoustiques, mesurer les niveaux sonores auxquels ils sont exposés quotidiennement et leur permettre d'éviter des doses quotidiennes excessives.
[Français]
Le Conseil national de recherches du Canada a également présenté au Bureau des résultats préliminaires d'une analyse confirmant que les niveaux sonores au Parlement ne dépassent pas ceux qui sont prescrits dans la réglementation fédérale sur l'exposition au bruit. Les tests et l'échantillonnage se poursuivent dans un souci d'offrir des conditions de travail plus sécuritaires.
Je tiens aussi à souligner qu'à la recommandation du Bureau de la traduction, le Parlement du Canada a remplacé toutes ses consoles d'interprétation par des modèles équipés de limiteurs de son intégrés qui répondent aux normes internationales.
[Traduction]
Enfin, le Bureau est à élaborer une norme de protection auditive pour les interprètes en collaboration avec des experts en santé et en sécurité de SPAC et des audiologistes externes.
[Français]
L'arrivée de la pandémie de la COVID-19 a changé brusquement la manière dont les services d'interprétation sont fournis. Bien que nous ayons été loin d'être prêts à passer totalement au mode virtuel, le travail entrepris pour améliorer les conditions des services d'interprétation était déjà bien entamé. Par conséquent...
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je souhaite la bienvenue à notre témoin et à ses partenaires.
Monsieur MacKinnon, nous vous remercions d'être présent au Comité.
Vous voyez tous les défis que pose l'interprétation en temps réel. Notre réunion a commencé un peu plus tard.
D'entrée de jeu, je voudrais vous remercier de la sensibilité que vous manifestez à l'égard de nos interprètes. Nous avons déjà eu deux rencontres à ce sujet. Aujourd'hui, c'est la troisième. Le Comité a jugé nécessaire d'aller au fond des choses.
Il est vrai que vous nous fournissez des casques d'écoute, mais nous avons appris que nous pourrions avoir une qualité supérieure, notamment pour les gens qui travaillent au Parlement. Il ne s'agit pas d'avoir un son en stéréo, mais une meilleure qualité sonore pour les interprètes, qui doivent entendre et interpréter en même temps, ce qui représente une difficulté additionnelle.
Monsieur le secrétaire parlementaire, notre première suggestion serait de fournir des casques d'écoute de qualité. Certains interprètes ont seulement une oreillette. On peut imaginer le travail de nos interprètes.
L'autre volet que j'aimerais aborder est celui du Parlement hybride. Ce soir, je suis à Lévis, vous êtes à Gatineau et notre président est à Montréal. Nous savons qu'il y a deux types de rencontres. Certaines ont lieu en personne et d'autres sont virtuelles. Dès qu'une personne est en mode virtuel, comme moi ce soir, considérez-vous qu'il s'agit effectivement d'une rencontre virtuelle, un peu comme le suggère la définition du Parlement européen?
Nous voulons nous assurer qu'il y a un nombre suffisant d'interprètes. Nous recommandons qu'il y en ait trois pour une plage de quatre heures. J'aimerais que vous nous parliez de cela. En effet, je vous sens très soucieux de vous assurer que les interprètes, qui sont les oreilles de la Chambre, nous offrent un service très important de la meilleure façon possible.
Merci beaucoup, monsieur Blaney. Je vous remercie tous de vous préoccuper du sort, de la santé et de la sécurité au travail des interprètes. Je les remercie profondément, encore une fois, de leur travail.
Comme je l'ai dit dans mon discours, c'est le Parlement et nos clients qui fournissent les casques d'écoute et tout le matériel technique que nous utilisons dans le cadre de notre travail et que les interprètes utilisent. Je suis certain que ce serait une bonne idée de leur faire parvenir votre suggestion. Évidemment, nous faisons régulièrement des recommandations à nos partenaires en ce qui touche l'équipement technique qui est offert aux interprètes et l'utilisation qui en est faite.
Pour ce qui est de la définition de « rencontre », comme je l'ai dit dans mon discours, nous avons dû nous adapter en cours de route. Des mesures ont été prises au fur et à mesure. Le Bureau de la traduction et les interprètes pigistes ont dû adapter plusieurs choses, notamment le contrat qui nous lie. Ce dernier a été modifié en décembre, mais rétroactivement, pour couvrir la période débutant presque au début des séances virtuelles. Malheureusement, cette entente ou ces contrats arrivent à échéance.
Des discussions et des pourparlers informels sont en cours. J'ai moi-même participé à ceux-ci avec des intervenants et des représentants des interprètes pour discuter de ces enjeux. Ce processus de consultation formel qui a été déclenché le 5 février par une demande de renseignements est toujours en cours. Cela va naturellement se transformer en demande de proposition en vue de signer un contrat le 1er juillet qui va mieux encadrer et prévoir les circonstances virtuelles que vivent les interprètes.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie d'avoir invité nos collègues du Bureau de la traduction et de Services publics et approvisionnement Canada à participer à cette étude très importante.
Le Bureau de la traduction prend très au sérieux l'augmentation du nombre d'incidents en matière de santé et sécurité. La grande majorité des employés salariés du Bureau de la traduction ont rapporté des incidents. La majorité d'entre eux font état de fatigue excessive et de maux de tête, mais également d'acouphènes, de maux d'oreille et d'hypersensibilité.
Pour pallier cela, comme M. MacKinnon l'a mentionné, le Bureau a mis en place immédiatement des mesures très rigoureuses. Il a aussi entamé un programme de recherche pour obtenir des données probantes sur l'impact que cela a sur les interprètes, non seulement à court terme, mais également à long terme. Comme nos collègues de l'AIIC l'ont mentionné lors de leur comparution, le 2 février, il existe très peu de données probantes, de données scientifiques sur les effets et l'impact que cela a sur la santé auditive des interprètes.
Je vais pour parler de quelques-unes de nos initiatives. Nous élaborons et nous mettons en œuvre un programme de protection auditive des interprètes. Cela comprend de la formation, de la recherche et des tests dans différents domaines incluant notamment l'acoustique, la fonction de l'interprétation et l'audiologie, qui sont faits par des experts, des médecins qualifiés.
Nous avons immédiatement mis en place et distribué des limiteurs sonores internes et externes, qui sont utilisés afin de protéger les interprètes contre les chocs acoustiques. C'est une autre mesure que nous avons adoptée.
Comme le secrétaire parlementaire l'a mentionné, nous avons raccourci la durée des journées de travail et nous avons augmenté la période de repos entre les affectations.
Nous vous avons informés de la situation, et je suis ravie de voir le sérieux avec lequel vous prenez la santé et la sécurité des interprètes. Par exemple, vous faites de tests de son au préalable avec les interprètes. Nous vous en sommes vraiment reconnaissants.
De plus, les comités ont des consignes: le port du casque d'écoute avec microphone intégré, comme l'a mentionné M. Blaney, la connexion avec câble à Internet et le souci de l'environnement dans lequel on est, c'est-à-dire de minimiser les bruits et de demeurer en sourdine lorsqu'on n'intervient pas.
Outre les tests de sons que nous faisons, il y a maintenant toujours un technicien de son et un coordonnateur sur place en cas de problèmes, ce qui est une avancée.
Aussi, nous avons donné la directive aux interprètes d'interrompre le service s'ils sentent que leur santé et sécurité est à risque. C'est vraiment important, parce que nous voulons éviter qu'ils augmentent le volume, ce qui pourrait causer des chocs acoustiques.
Je pourrais vous donner plus de détails sur la recherche en cours si vous le vouliez, mais nous collaborons étroitement avec nos collègues de la Chambre des communes responsables des aspects technologiques.
Je vous remercie.
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Je vous remercie de votre question.
Pour ce qui est de l'équipement, nous communiquons les exigences pour assurer la santé, la sécurité et la qualité du son à nos partenaires de la Chambre des communes, qui sont responsables de vous fournir l'équipement, honorables députés. Nous allons donc transmettre à nos collègues de la Chambre des communes le fait que les casques d'écoute doivent être conformes.
Au début de la pandémie, nous nous sommes ajustés assez rapidement. De nouvelles générations de casques d'écoute ont déjà été déployées et nous essayons de suivre cette évolution.
En ce qui concerne le bassin des interprètes, il y a 74 interprètes salariés au Bureau de la traduction. Soixante-trois d'entre eux sont affectés aux langues officielles, cinq le sont aux langues étrangères et six le sont aux langues des signes. En ce qui a trait aux langues officielles — ce qui intéresse le plus ce comité —, 25 de nos interprètes travaillent en cabine anglaise et 38, en cabine française.
En ce qui a trait à la pénurie, nous comptons énormément sur la contribution des interprètes pigistes du secteur privé. Cela inclut les membres de l'AIIC, mais aussi les interprètes pigistes non représentés ou indépendants. Plus de 100 interprètes au Canada ont réussi le processus d'accréditation rigoureux du Bureau de la traduction.
Pour ce qui est de votre troisième question, qui portait sur la définition du mode virtuel, je vais laisser mon collègue, M. Matthew Ball, vous offrir de l'information à ce sujet.
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Je vais faire cela rapidement, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'être présents.
Je suis nouveau à ce comité. Ce que j'entends ce soir, c'est que tout est beau. On maîtrise tout et tout va bien. On s'occupe bien de nos interprètes, il n'y a pas de problème. Cela fait 10 mois qu'il y a une pandémie, et on fait de la mise au point afin qu'on soit encore mieux outillé, mais il n'y a pas de problème.
Pourtant, vendredi dernier, le Comité permanent de la santé a siégé. Je ne veux pas prêter d'intentions à mes collègues du Parti libéral, mais il y aurait eu de l'obstruction. Or, à 16 h 30, on a suspendu la réunion. Le Comité est d'ailleurs encore suspendu, et on fait porter l'odieux aux interprètes.
S'il y a un problème de disponibilité d'interprètes, pourquoi est-on en train d'en chercher de nouveaux interprètes?
J'aimerais que vous nous disiez quels sont les contraintes et les problèmes que vous vivez depuis le début de la pandémie?
Qu'avez-vous fait concrètement et qu'allez-vous faire rapidement?
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Je vous remercie beaucoup de votre question.
Le rôle du Bureau, en vertu de son mandat législatif, est de fournir le service linguistique. On parle beaucoup d'interprétation ce soir, mais nos traducteurs préparent présentement le compte rendu de cette rencontre, et ils travailleront jusqu'à ce que ce soit complété. Nous fournissons les services linguistiques au Sénat, à la Chambre des communes et aux ministères fédéraux, qui sont nos clients.
Dans l'exemple que vous utilisez, notre client est l'Administration de la Chambre des communes. Tous nos clients, incluant l'Administration de la Chambre des communes, sont responsables des plateformes informatiques et du matériel informatique qui est nécessaire pour que nos professionnels puissent offrir leurs services. C'est la même chose en ce qui concerne l'Administration du Sénat, par exemple.
Pour assurer la qualité du son, il faut une chaîne intégrée très complexe. Il y a plusieurs facteurs. Vous en avez parlé le 2 février également. Il y a les humains, la technologie, le transfert de l'information et du fil audio, par exemple. Le Bureau de la traduction est l'expert en ce qui concerne la représentation des professionnels et les employeurs. Nous avons aussi recours à un bon pourcentage de pigistes du secteur privé. Nous comptons aussi sur la contribution des interprètes que nous trouvons dans la société canadienne.
En réponse à cette question, j'aimerais vous donner très rapidement un peu d'information au sujet du processus d'accréditation du Bureau de la traduction. Ce processus très rigoureux est reconnu internationalement comme étant un des processus les plus rigoureux sur la planète.
Le processus d'accréditation qui est utilisé par le Bureau est un critère minimal pour offrir les services du Bureau. Nous nous assurons que les interprètes sont capables d'interpréter dans leur langue maternelle, ce que nous appelons la langue A, et dans la langue B, qui est l'autre langue officielle.
Nos interprètes, ceux qui sont accrédités et employés du Bureau, ont la capacité de fournir un service de qualité et ont passé un test à cet égard. Par « qualité », on entend que c'est en conformité avec la Loi sur les langues officielles.
Plusieurs interprètes choisissent d'interpréter dans les deux langues, mais nous ne forçons personne, tant nos employés que nos interprètes pigistes, à le faire. Nos interprètes qui ne se sentent pas assez à l'aise pour faire de l'interprétation dans la langue B ont le droit de refuser de le faire.
Si vous voulez plus de détails, je peux demander à M. Ball de vous en fournir et de vous dire comment cela se passe dans la cabine. La proportion est correcte, le total d'interprètes en langues officielles est de 63. De ce nombre, 25 travaillent dans la cabine anglaise et 38, dans la cabine française.
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Je vous remercie de cette question.
En fait, la question de la qualité du son est nouvelle pour nous tous. Nous connaissons bien la quantité du son, c'est-à-dire les niveaux de pression. Nous savons combien de décibels pendant combien de temps posent un risque à la santé auditive, mais nous en savons moins sur la qualité du son. Il y a beaucoup d'aspects de la qualité du son à propos desquels nous essayons d'en apprendre davantage en ce moment.
Justement, Mme Séguin a fait allusion au projet de recherche que le Bureau a parrainé avec l'Université de Genève, en Suisse, avec le Conseil national de recherches du Canada. Nous essayons de mieux comprendre la question de la qualité du son et la façon dont elle aurait une incidence sur la santé auditive.
Nous savons, d'après les rapports que déposent les interprètes, permanents et pigistes, qu'il y a certainement un problème. Nous voyons le nombre d'incidents. C'est pour ces raisons que nous aimerions comprendre davantage la question de la qualité.
Il est certain que la plateforme Zoom pose des problèmes, mais elle est utilisée partout au monde pour l'interprétation et les rencontres virtuelles comme celles-ci. Par contre, il existe d'autres plateformes, et nous faisons aussi des tests avec elles pour voir si elles ont une incidence sur la qualité du son. Cela dit, il n'y a pas que la plateforme; il y a aussi le microphone, la stabilité de l'Internet, et ainsi de suite.
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Je vous remercie beaucoup de votre question.
Au Canada, au Bureau de la traduction, les effets et les répercussions longitudinaux d'une exposition à une qualité de son qui est moins qu'optimale n'ont pas été bien répertoriés. Nos collègues de l'AIIC qui se sont présentés devant vous ont fait la même constatation.
Premièrement, le Bureau de la traduction investit des ressources pour recueillir ces données probantes pour aider non seulement le Canada et le Bureau de la traduction, mais aussi pour être prêt et collaborer avec l'AIIC et les interprètes non représentés en leur faisant part de ces résultats. C'est un engagement. Nous nous engageons à en partager les résultats une fois que la recherche sera faite.
Deuxièmement, nous avons adopté de nouvelles mesures. Avant, lorsque l'interprétation se faisait en personne, nous exigions de l'interprétation pendant six heures consécutives. Nous avons maintenant réduit cela à un maximum de quatre heures. En moyenne, nos interprètes pigistes et nos employés passent trois heures à faire de l'interprétation de façon active.
Nous avons donc réduit les heures de travail, parce que nous reconnaissons les risques inhérents que cela comporte. En même temps, nous avons aussi mis en place d'autres mesures, par exemple, des limiteurs de son. Nous appuyons nos employés et nos pigistes qui décident d'interrompre le service en leur donnant le droit de le faire. Comme vous l'avez remarqué, cela se produit. Si les interprètes ne peuvent pas vous entendre, ils ne peuvent pas interpréter ce que vous dites.
Nous offrons cette couverture, cet appui. Nous sommes ravis de voir que les députés et les honorables sénatrices et sénateurs ont très bien compris cela, qu'ils sont indulgents et patients. Nous voulons...
En ce qui concerne l'article de Mme Lattanzio, il faudrait le faire parvenir à la greffière dans les deux langues officielles afin qu'il puisse être distribué aux membres. Les analystes en prendront connaissance également.
Monsieur Beaulieu, nous ne sommes pas à huis clos présentement. Nous allons donc tenir compte de votre intervention.
Permettez-moi de remercier les témoins de leurs témoignages de ce soir, qui ont été très éclairants. Je veux commencer par Mme Lucie Séguin, qui est directrice générale du Bureau de la traduction. Je remercie également M. Michael Vandergrift, le sous-ministre délégué, et M. Matthew Ball, qui est directeur de l'Interprétation et interprète au Bureau de la traduction.
Au nom de tous les membres du Comité, je veux aussi remercier toute l'équipe technique, les interprètes, la greffière et les analystes de nous avoir aidés ce soir pour que nous puissions tenir cette séance très importante.
Sur ce, je lève la séance immédiatement.
(La séance est levée.)