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Bienvenue à cette 23
e séance du Comité permanent du patrimoine canadien tenue conformément à l'ordre de renvoi du mardi 16 octobre 2007, pour l'examen du projet de loi , Loi modifiant la Loi sur la radiodiffusion (réduction de la violence à la télévision).
Nous accueillons aujourd'hui M. René Caron.
Monsieur, je me réjouis de votre présence parmi nous aujourd'hui. Je crois que vous n'avez pas fait confiance au train cette fois-ci; vous êtes venu en autobus parce que la dernière fois, le train a été à reculons.
Nous allons essayer de limiter cette partie de la réunion à 45 minutes environ. Vous avez une dizaine de minutes pour parler. Je suis désolé que le temps nous soit compté, mais nous devons entendre le témoignage de huit jeunes Canadiens et il faut leur laisser suffisamment de temps.
Bienvenue à notre comité. La parole est à vous.
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Vous avez devant vous un signataire d'une pétition de plus d'un million de Canadiens qui ont réagi, le 6 décembre 1989, à un drame horrible survenu à l'École Polytechnique de Montréal. Quatorze jeunes étudiantes ont été assassinées, dix autres blessées par un tireur déchaîné.
Comme tant d'autres Canadiens, je me suis demandé quelle sorte d'initiative je devrais entreprendre afin qu'un tel massacre ne se répète plus dans notre société considérée alors comme tolérante et non-violente. En apprenant que la jeune Virginie Larivière avait entrepris de faire signer une pétition afin que les télédiffuseurs et le CRTC s'engagent à prendre les mesures nécessaires pour obtenir une réglementation énergique visant à présenter au petit écran, après 21 heures, les monstrueux films violents et les émissions dans lesquelles on s'entre-tue au lieu de s'entraider, j'ai compris qu'il fallait entreprendre un suivi sérieux et positif.
J'ai réuni à Québec, en mars 1990, des membres des Clubs Optimistes, des enseignants et enseignantes, et nous avons décidé de former une association sans but lucratif qui assurerait le suivi à ce million de signataires canadiens. La jeune Virginie Larivière fut reçue par le premier ministre du Canada, qui s'est dit impressionné par l'initiative et assura qu'elle ne sera pas ignorée.
Nous savons tous que les actes de violence ont augmenté, depuis 2001, de 432 p. 100 chez les réseaux privés québécois et que maintenant, plus de 80 p. 100 des actes de violence sont diffusés avant 21 heures. C'est pourquoi, depuis 18 ans, l'Association T.R.O.P.-P.E.A.C.E intervient en milieu scolaire et auprès des parents pour faire de l'éducation populaire, à savoir les faire réfléchir sur ce qu'ils consomment au petit écran, que ce soit la télévision, les jeux vidéo ou l'Internet.
Nous avons formé un partenariat qui prend à coeur cette mission importante et nécessaire, soit les Clubs Optimistes du Québec et de l'Est de l'Ontario, les Chevaliers de Colomb et la CSQ, au Québec.
Puisqu'il ne s'était rien produit de tangible venant des autorités en place, nous nous devions de bouger en vue d'une société meilleure. Comme nous, vous constatez que nos jeunes sont les victimes les plus vulnérables, et des massacres comme celui de Polytechnique sont devenus presque courants chez nos voisins du Sud et même chez nous, au Canada.
L'Association T.R.O.P.-PEACE — « T » pour Travail, « R » pour Réflexion, « O » pour des Ondes, « P » pour Pacifiques, « P » pour Positive, « E » pour Entertainment, « A » pour Alternatives, « C » pour Children, « E » pour Everywhere — réalise et endosse les effets précis et négatifs de la téléviolence, connus et prouvés dans un mémoire déposé au Congrès des États-Unis en juin 2000 par des médecins, des pédiatres, des psychologues et des psychiatres.
Ils ont uni leurs voix pour affirmer que la violence télévisuelle entraîne une hausse de la violence juvénile. Plus de mille recherches ont établi un lien de cause à effet entre l'exposition à la violence télévisée et l'agressivité de certains enfants.
Nous ne sommes pas des spécialistes, mais à l'instar de milliers de parents et d'éducateurs que nous avons rencontrés depuis 18 ans, nous croyons que la téléviolence envahit l'imaginaire des enfants, augmente leurs peurs, nuit aux apprentissages scolaires et contribue finalement à hausser plus tard la criminalité. La téléviolence concourt à rendre les enfants insensibles à la violence réelle et à la souffrance des victimes.
Réglementer la téléviolence ne nie en rien la liberté artistique des créateurs. Il ne s'agit pas de censure, mais nous croyons qu'il devrait y avoir un amendement aux lois déjà existantes pour réglementer les heures de diffusion des émissions violentes, afin de protéger nos enfants.
Nous croyons, n'en déplaise à certains producteurs et télédiffuseurs, à ce qu'en disent des professionnels de la santé. La violence télévisée exerce une indéniable influence sur tous les enfants. Elle ne transforme pas tous les enfants en criminels et elle n'est pas la seule à influencer les enfants, mais les études effectuées conduisent toutes à la même conclusion: les risques qu'elle fait courir à un nombre grandissant d'enfants auront un jour des répercussions sur la qualité de vie et le sentiment de sécurité de l'ensemble de la société.
Je remercie le Comité permanent du patrimoine canadien de m'avoir donné l'occasion de faire connaître l'opinion de milliers de parents et d'enseignants canadiens qui ont à coeur de cultiver aujourd'hui des prises de position sérieuses de non-violence et de respect, et d'inspirer le meilleur chez nos jeunes.
D'ailleurs, l'Optimist International, qui regroupe des centaines de milliers de membres, les véritables amis des jeunes, est sur le point de reconnaître officiellement notre campagne de sensibilisation à la non-violence et au respect, comme l'a déjà fait YMCA Canada.
Il faut voir clair pour réussir à prendre des décisions importantes. C'est le temps plus que jamais. Entre la liberté des télédiffuseurs et la sécurité des enfants, la seconde devrait avoir priorité. Or, ce n'est pas le cas. Les télédiffuseurs refusent de reconnaître cette priorité. Comme des milliers d'autres qui pensent comme nous, la responsabilité de réglementer les heures de diffusion des émissions violentes afin de protéger nos enfants appartient au gouvernement.
J'ai ajouté en terminant un nota bene. Un amendement à la loi sur la réglementation serait, sans équivoque et sans rire, beaucoup plus qu'un amendement raisonnable.
Je vous remercie.
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C'est une excellente question et ça me rappelle de beaux souvenirs.
Mlle Larivière était d'ailleurs parrainée par le Club Optimiste de sa localité. Quand elle a entrepris de faire signer une pétition à travers le Canada, elle avait besoin de collaborateurs pour la faire circuler. Elle n'est pas allée jusqu'à Vancouver frapper aux portes pour faire signer plus d'un million de personnes. Il a fallu, entre autres, que les Clubs Optimistes, les Chevaliers de Colomb et d'autres organismes de clubs sociaux l'aident à faire circuler la pétition, de sorte qu'elle a pu obtenir plus d'un million de signatures. Puis, le premier ministre l'a reçue au Parlement.
C'est ce qui a été l'élément déclencheur de mon initiative. J'ai bien vu qu'il ne se faisait rien en ce sens, par la suite. Je me suis dit qu'il ne nous restait plus qu'à nous rallier pour aller voir et convaincre les enfants, qui sont quand même intelligents, de réfléchir sur ce qu'ils consomment.
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Une chose est certaine: des activités ont lieu dans toutes les villes où nous allons. D'ailleurs, ces activités figurent dans un guide d'intervention que nous distribuons. Il est publié et renouvelé tous les ans. Un bon nombre de clubs formés d'autres intervenants ont pris des initiatives nouvelles. Par exemple, à Saint-Eustache, il y a tous les ans une marche pour la paix. Des jeunes parcourent une distance de 5 km pour sensibiliser les gens à l'importance de la paix. De leur balcon, les parents peuvent voir que leurs enfants prennent la chose à coeur. C'est un genre de sensibilisation.
Il existe un autre genre de sensibilisation qui, à mon avis, est merveilleux. L'année dernière, dans une école comptant 500 jeunes, on a imprimé un genre de carnet personnel portant le nom de l'enfant. Y étaient indiquées diverses formes de violence auxquelles l'enfant pouvait s'adonner — que ce soit de la violence verbale ou physique — en classe, dans l'autobus, dans la famille ou dans le cadre de jeux, entre autres. Dans une autre section du carnet, il était inscrit qu'au cours de la semaine, l'enfant était fier d'avoir corrigé un ou des comportements, et que la semaine suivante, il entreprendrait une chose ou une autre. On leur fait faire un examen de conscience, et ce, non pas pendant trois jours ou trois semaines, mais bien pendant trois mois.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, monsieur Caron, d'être présent aujourd'hui. Entendre vos interventions m'a fait beaucoup de bien. Depuis que nous avons commencé cette étude, plusieurs témoins ont défilé ici. La majorité d'entre eux ont dit que l'actuel système de « réglementation » fonctionnait très bien, qu'il n'était pas nécessaire d'adopter une nouvelle façon de faire, que le projet de loi était de la censure et qu'en fin de compte, puisqu'il n'y avait pas de problème, il était inutile d'en créer.
J'ai mentionné que 1,5 million de personnes avaient signé la pétition, ce qui démontrait une préoccupation en ce sens de la part de la population. Ça a été balayé du revers de la main, plus particulièrement par un des témoins que je ne nommerai pas. Il a dit que malgré ces 1,5 million de signatures, il n'y avait pas de problème.
Qu'en pensez-vous? Y a-t-il un problème ou nous faisons-nous des illusions?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Merci d'être ici cet après-midi, monsieur Caron. Avant le début de la séance, j'ai appris avec plaisir que vous avez reçu un accueil chaleureux sur la Colline aujourd'hui de la part de vos nombreux admirateurs, qui vous ont reconnu grâce à votre carrière à la télévision. Je suis heureux que votre journée sur la Colline ait bien commencé.
J'ai beaucoup aimé votre exposé. J'ai visité le site Web et pris connaissance du document anglais qui y est publié. Il m'a été fort utile, car il permet de vous comprendre lorsque vous dites que vous considérez la mesure législative non pas comme un moyen de censure, mais de réglementation de la période au cours de laquelle la diffusion d'émissions violentes est autorisée à la télévision.
La réglementation de cette période de diffusion est-elle la seule que vous appuieriez? Envisagez-vous également d'autres types de réglementation de la programmation?
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Vous parlez des radiodiffuseurs. J'ai commencé à faire de la radio à 14 ans, il y a presque 70 ans. À l'époque, la radio se conduisait beaucoup mieux qu'aujourd'hui. Je déplore et je suis malheureux de voir que des radiodiffuseurs, par exemple, permettent à des pseudo-humoristes de sacrer et de dire des énormités en ondes, parce que les enfants ont des baladeurs aujourd'hui et qu'ils entendent ces choses. Je fais le même reproche à l'égard des drames au petit écran, que ce soit à la télé, dans les jeux vidéo. Il y a de bons jeux vidéo, tout comme il y a de bonnes émissions sur Internet.
L'autre jour, une petite fille me disait qu'elle avait appris cinq langues, dont le russe. Je lui ai demandé où elle avait appris le russe. Elle m'a dit qu'elle l'avait appris sur Internet. Quelqu'un lui avait même montré la prononciation du russe. On ne peut pas dire aux enfants qu'on leur défend de faire quelque chose. On doit utiliser le mot « suggérer », car il suffit que vous défendiez quelque chose à un enfant pour qu'il le fasse. Mais si vous lui suggérez de faire quelque chose, déjà vous l'amadouez et vous le mettez de votre côté. Il va peut-être faire quelque chose.
J'en reviens toujours à mon carnet personnel. Je suis allé féliciter les enfants après leurs trois mois. Mon vieux, un grand gars d'une quinzaine d'années s'est levé et a utilisé une expression que je n'avais pas entendue depuis longtemps. Il a dit qu'il était du genre à péter les plombs. Cela veut dire qu'il est mal engueulé et qu'il se fâche pour tout et pour rien. Il a poursuivi en disant que grâce à certaines personnes, qu'il a nommées, il avait réussi à s'améliorer et tenait à les remercier. Les petites filles étaient tellement surprises qu'elles sont allées l'embrasser. Ce n'était pas « stagé », ce n'était pas préparé. Il y a quand même eu de façon officielle une réaction d'amélioration.
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Monsieur Caron, je tiens à vous féliciter. Je suis certain qu'il y a d'autres sujets qui pourraient vous intéresser à 82 ans. Je vous félicite vraiment pour votre engagement.
J'applaudis également les gens que vous représentez. Vous faites exactement ce qu'il faut venant présenter votre point de vue au Parlement. Vous êtes le porte-parole d'un nombre considérable d'organisations.
Notre comité cherche toutefois à déterminer si ce projet de loi atteindra son objectif. J'aimerais dire, au nom du gouvernement, que ce dernier et ses membres partagent vos préoccupations, mais là n'est pas la question. Nous voulons savoir si cette mesure législative atteindra les objectifs que vous-même souhaitez atteindre.
Pour nous aider dans nos travaux, il faudrait que nos attachés de recherche sachent de quelles source vous tirez les nouvelles informations que vous avez énoncées. Vous avez dit que 80 p. 100 du contenu violent est diffusé avant 21 heures. Vous avez également indiqué, entre autres choses, que des milliers d'études permettent d'établir un lien de cause à effet.
Pouvez-vous aider nos attachés de recherche en citant vos sources?
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D'accord. Eh bien, vous nous aideriez grandement en exposant le contexte à nos attachés de recherche.
Actuellement, les nouvelles technologies posent de légers problèmes; je veux parler des services de diffusion par satellite — comme Bell ExpressVu et Star Choice — et de l'autre volet de la câblodistribution. Il existe une différence de deux heures, sur le fuseau horaire, entre mon lieu de résidence et Ottawa. En fait, la plus grande partie de ma province a un décalage de trois heures par rapport à Ottawa; la différence est de quatre heures et quatre heures et demie de différence par rapport à Halifax et St. John's respectivement.
Ainsi, les émissions dont nous voulons interdire la diffusion avant 21 heure à Halifax sont accessibles aux enfants de Vancouver, en Colombie-Britannique, à partir de 17 heures. Auriez-vous des solutions à proposer pour régler ce problème d'horaire? De toute évidence, des enfants habitant de l'autre côté de notre grand pays ont accès à des émissions violentes avec quatre heures et quatre heures et demie d'avance.
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Si on n'est pas capable de contrôler les prérogatives des télédiffuseurs, comment peut-on imaginer qu'un jour on pourra contrôler les abus qui se commettent par l'entremise d'Internet, entre autres par les fraudeurs et les pédophiles qui sévissent à l'échelle mondiale?
Quand j'étais jeune, je n'aurais jamais cru qu'un jour quelqu'un pourrait provoquer une vraie bagarre entre des jeunes, la capter à l'aide d'un téléphone cellulaire, l'afficher sur Internet et se vanter par la suite de l'avoir fait. Vous allez peut-être trouver mes propos audacieux, mais je pense qu'avec la venue de toutes ces technologies, notre société est devenue malade et dérangée.
Nous pourrions commencer par nous pencher sur ce que les télédiffuseurs présentent à nos jeunes, voir à ce que la réglementation soit respectée et qu'elle soit claire, non seulement pour les législateurs mais aussi pour le public en général.
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Je demanderais à chacun de s'asseoir, s'il vous plaît.
J'aimerais accueillir nos jeunes témoins. Vous n'avez aucune raison d'être nerveux. Je suis moi-même grand-père, et il n'y a rien à craindre. Mes petits-enfants ne sont pas aussi vieux que le plus âgé d'entre vous; ils ont environ l'âge des plus jeunes.
Je voudrais souhaiter la bienvenue à tous les jeunes témoins qui sont venus aujourd'hui. Je vais commencer par vous donner quelques informations afin de faciliter la discussion.
Comme vous le savez peut-être, notre comité examine le projet de loi, qui prévoit de nouvelles dispositions pour limiter la quantité de contenu violent diffusé à la télévision.
Nous sommes ici aujourd'hui pour entendre votre opinion, puisque vous êtes ceux qui savez le mieux ce que vous aimez regarder et pourquoi. Plusieurs de nos réunions, jusqu'à présent, ont porté sur les jeunes et sur la mesure dans laquelle les émissions de télévision qui leur sont destinées doivent être mieux supervisées. Nous avons également entendu dire que les jeunes regardent des contenus de plus en plus violents sur lnternet, sur des sites Web comme YouTube. Pour cette raison, certains considèrent qu'il est plus important que les jeunes apprennent à choisir eux-mêmes des émissions plutôt que nous décidions pour eux.
Nous vous avons invités parce que nous voulons entendre de votre bouche quelles sont votre expérience et votre compréhension des émissions que vous aimez regarder. Nous aimerions savoir ce que vous pensez de la nécessité de réglementer la diffusion pour vous protéger du contenu inadéquat, particulièrement des émissions qui contiennent de la violence. Nous aimerions également savoir qui a guidé vos choix d'émissions.
Nous espérons que la séance sera productive et instructive pour nous tous.
Je vous remercie beaucoup d'être venus aujourd'hui.
La sonnerie retentira à 17 h 15 parce qu'un vote est prévu à 17 h 30; n'en tenez pas compte, nous poursuivrons la séance. Nous espérons continuer presque jusqu'à 17 h 30 parce que nous n'avons qu'à aller jusqu'au au bout du couloir et nous voulons profiter au maximum de votre présence.
Lorsque nous vous poserons des questions, levez la main, comme à l'école, si vous avez une réponse, et j'essaierai de vous donner la parole. Tâchez de répondre le plus brièvement possible. Je vais demander aux gens autour de la table de poser des questions aussi concises que possible.
Avant tout, j'aimerais que vous vous présentiez. Dites-nous simplement votre nom et votre âge, s'il vous plaît.
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Merci, monsieur le président, et merci aux membres du comité d'avoir accepté ma suggestion.
[Français]
Je remercie Maxime, Myriam, Jordan, Victoria, Jacqueline, Patrick et Noémie d'être présents aujourd'hui. Je remercie également leurs parents de s'être prêtés à l'exercice.
[Traduction]
Vous pouvez parler en anglais ou en français et vous pouvez suivre ici.
[Français]
Nous devons examiner un projet de loi dans lequel on demande qu'il y ait moins de violence à la télévision avant 21 heures. Après 21 heures, on considère qu'il n'y a pas de problème. Nous avons écouté des professeurs, des parents, des gens qui font des émissions de télévision, et nous avons pensé qu'il serait intéressant de vous écouter également.
[Traduction]
J'aimerais connaître vos habitudes. J'ai parlé à l'un d'entre vous.
[Français]
J'ai parlé à Patrick. Il m'a dit qu'il écoutait — j'espère que je ne te mets pas dans le pétrin face à ton père — Trailer Park Boys, qui joue après 21 heures le soir.
Peux-tu nous dire, Patrick, comment tu écoutes Trailer Park Boys?
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, tout le monde. Merci beaucoup d'être venus. Je vais vous parler en français, mais vous pouvez me répondre en anglais, cela ne me pose aucun problème.
Patrick, Victoria, Jacqueline et Noémie, vous avez dit regarder des films ou jouer à des jeux violents, mais que vos parents ne contrôlent pas vraiment cette activité. En tout cas, vous, Patrick, allez sur Internet pour voir des films qui sont diffusés après 21 heures. Considérez-vous que, comme vous êtes grand maintenant, vous pouvez contrôler vos choix d'émissions de télévision, de jeux, et ainsi de suite? Vous êtes quand même des adolescents.
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Je crois que de plus en plus de gens au Canada ont accès à Internet haute vitesse.
J'aimerais aussi savoir si vous avez un ordinateur dans votre chambre. Ceux qui en ont un, voulez-vous lever la main?
Je vois que trois d'entre vous ont un ordinateur dans leur chambre. C'est pour votre usage personnel, j'imagine, et vous avez tous accès à Internet haute vitesse.
Est-ce que tout le monde a le câble ou la télé par satellite à la maison? Parce que si vous avez Internet haute vitesse, je présume que vous avez aussi le câble ou la télé par satellite à la maison.
Est-ce qu'un d'entre vous n'a ni le câble ni la télé par satellite à la maison?
Je crois que vous savez pourquoi on vous pose ces questions. On vous pose ces questions parce qu'on croit qu'il y a trop de violence à la télévision, et qu'il devrait y en avoir moins.
Ce que je veux savoir, autant pour les plus jeunes que pour les plus vieux, c'est si vous êtes capables de comprendre la différence entre la violence qu'on voit dans la réalité aux nouvelles et la violence qu'on voit dans les films. Si oui, pensez-vous qu'il y a trop de violence? Si vous croyez qu'il y a trop de violence, que croyez-vous que l'on devrait faire? Est-ce que tout le monde peut me répondre rapidement?
Victoria, tu peux me dire quelque chose?
Nous avons encore un peu de temps.
Une voix: On nous a dit que vous aviez des questions.
Le président: Pépé devrait poser une question.
Voulez-vous savoir ce que pépé a eu pour Noël? Une console PlayStation 2. Savez-vous à quoi il joue? Il joue au golf avec mémé et comme celle-ci s'exerce davantage que lui, elle le bat régulièrement.
Je dois dire que je regarde comment mes enfants — qui sont eux-mêmes des mères et des pères — se comportent avec nos petits-enfants. Ils leur imposent certaines restrictions quant à ce qu'ils peuvent regarder ou non.
Je suis très heureux que nous ayons pu vous accueillir aujourd'hui. Je comprends bien où vous vous situez et la place qu'occupent les parents dans nos familles. Je félicite vos parents pour leur ténacité et la manière dont ils vous ont tous élevés. Vous avez été des témoins formidables pour nous aujourd'hui.
Je me dois de remercier M. Bélanger. C'est sa dernière réunion au sein du comité du patrimoine. Il va prendre un certain recul par rapport aux travaux de notre comité, mais je veux lui dire un grand merci pour sa suggestion.
Je vous remercie beaucoup et je remercie vos parents pour vous avoir permis d'être des nôtres aujourd'hui pour nous livrer vos intéressants témoignages. Vous avez été très honnêtes dans vos réponses aux membres du comité.
Merci encore.
Je vous invite à profiter des rafraîchissements, biscuits et autres trucs à grignoter qui vous attendent. Ne vous gênez surtout pas.
Nous devrons bientôt emprunter le couloir pour aller voter en Chambre.
Je vous remercie encore. Vous avez été des témoins extraordinaires pour notre comité aujourd'hui.
[Applaudissements]
Le président: La séance est levée.