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Tout d'abord, je vous remercie de nous avoir invitées à comparaître aujourd'hui.
Je m'appelle Sheila Kehler. Mon mari, nos enfants et moi exploitons des entreprises familiales: CanAgro Exports Inc. et genAG Inc.
Aujourd'hui, je suis en compagnie de notre fille, Melissa Vancatasamy, directrice des finances et copropriétaire.
Je vais d'abord vous parler un peu de notre entreprise.
CanAgro Exports est la branche d'exportations de notre entreprise. Nous avons 10 employés au Canada et 44 à notre concession au Kazakhstan. Notre siège social est à Winkler, au Manitoba. Nous exportons de l'équipement agricole fabriqué au Canada et aux États-Unis vers le Kazakhstan.
Notre chiffre d'affaires brut est d'environ 25 millions de dollars par année. Nous vendons des tracteurs polyvalents, du matériel de semis Amity, des andaineurs MacDon, des chariots à grains et des herses Elmer, de l'équipement d'irrigation Valmont et des pièces de rechange. Nous vendons également sur le marché du Kazakhstan de l'équipement aratoire Bednar fabriqué en République tchèque et des tracteurs Worldtrac construits en Inde.
Nous pensons également créer une coentreprise pour fabriquer de gros équipements aratoires et de semis pour les agriculteurs chinois qui achètent des terres à l'extérieur de la Chine, ainsi qu'au Kazakhstan, en Russie et possiblement dans d'autres pays.
Nous travaillons également avec la compagnie indienne qui produit les tracteurs Worldtrac. Nous vendons leurs produits aux Kazakhstan et nous voulons bâtir une usine et une chaîne de montage locales pour éviter la taxe sur la valeur ajoutée.
Nous sommes également à l'étape de la conception et de l'élaboration en vue de construire un bloc-moteur et un châssis pour la récolte de la canne à sucre en Inde. Il s'agit d'un projet avec une société indienne de production de sucre qui créera et construira une unité de battage de la canne à sucre qui sera reliée au bloc-moteur que nous allons concevoir et construire au Canada.
GenAG est notre filiale canadienne. Nous avons deux sites au Manitoba où travaillent 40 personnes. Nous sommes en train de négocier l'achat d'un troisième site qui nous donnerait accès à l'ensemble du centre et du sud du Manitoba ainsi qu'à une partie de la Saskatchewan.
Nous importons du matériel aratoire et de semi Horsch de l'Allemagne par l'entremise de sites aux États-Unis, de l'équipement pour la culture de la pomme de terre Grimme et Spudnik de l'Allemagne et de l'Idaho, et de l'équipement d'irrigation Valmont du Nebraska pour les revendre ici au Canada.
En outre, nous vendons de nombreux produits de série restreinte et des pièces de rechange au Canada.
Le fabricant de tracteurs Worldtrac de l'Inde nous a demandé de construire une ligne de montage pour leur produit au Manitoba et de le vendre dans l'ensemble du Canada et de l'exporter dans le Nord des États-Unis et en Islande.
Nous avons commencé à travailler avec des représentants commerciaux de l'Inde au Manitoba sur ce projet.
En tant qu'exportateurs, nous sommes confrontés à certaines difficultés comme l'expédition en temps opportun, les grèves des chemins de fer, une insuffisance de conteneurs disponibles, la saturation des importations dans le monde, etc.
En ce qui concerne le financement, nous faisons affaire avec une seule banque au Kazakhstan qui a peu de liquidités, ce qui nous force à négocier des modalités avec nos fournisseurs jusqu'à ce que nous recevions l'argent.
Nous nous heurtons à des difficultés en raison de la dévaluation de la monnaie dans les pays où nous faisons des affaires. Il y a aussi la taxe sur la valeur ajoutée qui nous force à bâtir des usines et des chaînes de montage locales afin de rester concurrentiels sur les marchés où nous vendons nos produits.
Lorsque le gouvernement élabore ses politiques commerciales, je demanderais qu'il songe à permettre aux propriétaires d'entreprise d'avoir plus d'un passeport lorsqu'ils exportent dans de nombreux pays. Nous ne pouvons pas voyager lorsque nous avons demandé un nouveau visa pour un pays donné. Il nous faut parfois attendre jusqu'à trois semaines pour obtenir un nouveau visa, et ce, pour chaque pays.
Nous avons travaillé avec des propriétaires d'entreprise européens qui ont deux passeports et peuvent donc en utiliser un pour voyager pendant que l'autre est envoyé pour l'obtention d'un visa.
En ce qui concerne l'aide gouvernementale disponible, EDC nous a apporté une aide extrêmement utile en fournissant une assurance comptes clients à court terme à nos fournisseurs pour qu'ils puissent nous accorder des modalités de paiement d'habituellement 180 jours à compter du moment de l'expédition. Nous avons besoin de ces 180 jours pour nous approvisionner, pour procéder à l'expédition, à l'assemblage et à la vente de nos produits, ainsi que pour percevoir les paiements au Kazakhstan afin de pouvoir payer nos fournisseurs. Cette aide est essentielle puisque les banques ne financent pas les stocks destinés à l'exportation.
L'un des ennuis avec EDC, c'est qu'il faut beaucoup de temps pour établir une relation de travail avec cet organisme. Le roulement du personnel au service de souscription est frustrant puisque chaque nouvel employé a besoin de temps pour comprendre notre entreprise, et c'est souvent du temps dont nous, les exportateurs, ne disposons pas lorsque nous essayons de conclure une transaction avec nos clients.
En outre, il est frustrant de devoir attendre aussi longtemps pour obtenir des résultats d'EDC. Nous avons peu de temps pour faire une vente au Kazakhstan, et parfois, nous ratons une vente simplement parce qu'il faut trop de temps pour obtenir l'approbation d'EDC.
La Société du commerce et de l'investissement du Manitoba nous a également beaucoup aidés en faisant connaître notre entreprise dans des foires commerciales à l'étranger et en travaillant avec nous pour promouvoir de l'équipement fabriqué au Canada, et surtout fabriqué au Manitoba. Nous travaillons avec les délégués commerciaux du Kazakhstan, de la Chine et de l'Inde.
Merci.
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Merci beaucoup, monsieur le président, et je remercie les membres du comité de me donner l'occasion de présenter notre point de vue au Comité permanent du commerce international.
Bien que votre étude porte sur le soutien de la concurrence mondiale et sur les débouchés pour les petites et moyennes entreprises, je compte, après vous avoir brièvement présenté Acadian Seaplants, vous expliquer nos activités d'importation et en quoi le gouvernement peut aider les PME à accroître leurs exportations.
Acadian Seaplants Limited a été établie en 1981 par mon père, qui avait installé alors son bureau dans mon ancienne chambre dans la maison où j'ai grandi. C'est aujourd'hui une compagnie de haute technologie des sciences de la vie qui se spécialise dans la fabrication, la culture et la transformation de plantes marines pour les marchés de l'alimentation, de la santé et des cosmétiques, des aliments pour animaux et des produits agrochimiques du monde entier.
Notre PME exporte pour 60 millions de dollars de marchandises dans plus de 80 pays, emploie 350 personnes dans 8 pays, dont 33 scientifiques, desquels 12 sont titulaires d'un doctorat. Nous avons quatre usines dans le Canada atlantique et une en Irlande.
Notre compagnie a été bâtie à partir de quatre piliers d'investissement.
Le premier, c'est la recherche et le développement. Pour créer et préserver notre avantage concurrentiel, nous avons investi massivement dans la recherche appliquée et le développement et la technologie. Dans la plupart des cas, le Canada ne peut pas être le producteur à plus faible coût, et c'est pourquoi nous avons investi pour faire en sorte que notre volet de l'innovation offre des produits nouveaux et difficiles à copier sur nos marchés étrangers.
Le deuxième pilier, c'est le développement du marché international. Nous avons su très tôt qu'il faudrait exporter si nous voulions que notre entreprise puisse prospérer. Nous étions conscients de la nécessité d'étendre nos activités au-delà de nos frontières et d'investir dans le développement du marché international.
Le troisième pilier, c'est la gestion durable des ressources. Nous y avons investi en employant des scientifiques renommés spécialisés dans les ressources pour diriger l'extraction de plantes marines de l'océan en vue d'en faire des produits à valeur ajoutée. Il fallait nous assurer que nos activités étaient durables pour l'avenir. Chaque année, nous savons que nous récoltons moins que la croissance annuelle d'algues dans l'océan.
Le dernier pilier, c'est notre investissement dans les ressources humaines. Nous avons investi dans nos effectifs. Dans notre compagnie, nous parlons 10 langues. Nous avons des immigrants de première génération qui viennent de 11 pays et travaillent avec nous maintenant en Nouvelle-Écosse. Ils apportent avec eux des compétences techniques et aussi des connaissances des marchés internationaux, parce qu'ils connaissent la langue, la culture et les pratiques commerciales d'autres régions du monde.
Nous avons mis au point une infrastructure internationale grandissante à laquelle participent des scientifiques chevronnés dans la vente et le marketing sur les marchés et le développement des marchés. Nous avons 43 employés à l'étranger. Ce sont des employés à temps plein qui travaillent pour nous au Brésil, en Colombie, au Chili, en Irlande, au Japon, au Mexique et aux États-Unis. Ces gens travaillent pour fabriquer des produits à valeur ajoutée aux fins d'exportation hors du Canada. Nous avons compris très vite l'importance d'avoir un soutien local dans ces pays où nous faisons des affaires, et c'est l'une de nos pratiques exemplaires.
L'année dernière, Acadian Seaplants a acquis la plus grande compagnie de transformation d'algues de l'Irlande. Cela a fait de nous la plus importante compagnie dans notre domaine au Canada, aux États-Unis et en Irlande. Nous avons obtenu l'aide d'EDC, qui administre un programme d'aide aux PME exportatrices au moyen d'un éventail de solutions en matière de financement, d'assurance et de liaison sur les marchés mondiaux.
EDC nous a aidés en offrant des garanties pour les créances commerciales, comme celles dont parlait justement le témoin qui m'a précédé, des garanties pour des acquisitions à l'étranger et des opérations de couverture de change, qui sont certainement un risque important pour les exportateurs.
Le gouvernement fédéral a rompu un cycle en 2009 quand il a élargi les pouvoirs d'EDC et de la Banque de développement du Canada, ce qui nous a énormément aidés. Aussi, quand le secteur privé a plus ou moins tourné le dos à bien des marchés financiers, EDC nous a soutenus et nous a permis de faire ce qu'il fallait pour élargir nos activités. Nous ne serions pas ici aujourd'hui sans l'aide d'EDC.
Le Service des délégués commerciaux du Canada offre un soutien en aidant les exportateurs nouveaux et chevronnés à explorer de nouveaux marchés étrangers. Au fil des années, le service nous a fait profiter de renseignements sur les marchés et nous a présenté des clients. Cela nous a beaucoup aidés au début. Le soutien et l'aval du gouvernement du Canada donnent instantanément de la crédibilité aux compagnies manufacturières.
Je tiens à féliciter le gouvernement pour le travail qu'il a fait sur les accords de libre-échange, et particulièrement celui avec l'Union européenne. Le format de cet accord est tout à fait contraire à celui d'autres accords de libre-échange. De fait, on ne voit dans cet accord que les éléments qui sont exclus. Ainsi, tout le reste devient partie intégrante de l'accord de libre-échange. Il fait en sorte que ce qui est créé dans le futur est couvert par l'accord et que le climat de libre-échange sera maintenu.
En tant que dirigeant d'une entreprise de biosciences qui mène de nombreuses recherches, j'observe un déséquilibre important dans le soutien qu'offre le gouvernement aux programmes de R-D des PME, par rapport au soutien qu'il offre aux exportations. Il faudrait des programmes de la même envergure pour aider les PME à développer les marchés d'exportation. Je pense qu'il est essentiel au succès des PME qu'elles puissent créer des biens et des services novateurs que le monde entier voudra, mais il faut aussi qu'elles soient en mesure de développer ces marchés d'exportation. J'ai quelques recommandations bien précises en ce sens.
Nous avons déployé d'énormes efforts pour amener les acheteurs à visiter notre compagnie, à connaître nos technologies et à voir nos capacités. Ce ne sont pas des missions. Je pense que le gouvernement fédéral devrait s'efforcer de soutenir et d'encourager les PME afin qu'elles incitent les gens à faire ce genre de visites. Bien que rien ne puisse remplacer un voyage en avion pour rendre visite à des clients, c'est aussi une stratégie importante que nous avons appliquée avec beaucoup de succès.
J'estime aussi qu'il est très important que le gouvernement fédéral trouve des moyens d'aider les PME à faire homologuer leurs produits et services à l'étranger. Bien des industries ont besoin de cette homologation à l'étranger pour pouvoir légalement y vendre leurs produits. Une fois qu'on obtient une homologation dans un pays, il suffit de répéter l'exercice encore et encore. Si le gouvernement fédéral pouvait trouver un moyen d'aider les PME à le faire, cela ouvrirait de nouveaux marchés à l'étranger beaucoup plus rapidement.
Une autre mesure qui pourrait être bénéfique serait la mise en place d'un crédit d'impôt supplémentaire à l'exportation pour les PME. Nous ne souhaitons pas que les entreprises actuelles bénéficient d'un taux d'imposition inférieur, mais seulement que le montant supplémentaire des nouvelles entreprises généré sur une courte période soit assujetti à un taux d'imposition inférieur. Ce genre d'incitatif encouragerait les gens à développer les marchés d'exportation s'ils savaient que les coûts supplémentaires de ces mesures de développement faisaient l'objet de ce crédit.
Diverses mesures très concrètes et précises, à mon avis, pourraient améliorer le sort des PME.
Tout le monde sait que le commerce est un puissant catalyseur de la prospérité canadienne, et il est aussi vrai que les PME du Canada doivent affronter une concurrence féroce dans l'économie mondiale. Quand le gouvernement fédéral élabore des politiques et des programmes, il serait utile de garder à l'esprit ce qui suit. Ce que beaucoup considèrent comme une grande compagnie au Canada reste une petite entreprise à l'échelle mondiale. Nous exportons pour 60 millions de dollars de nos produits dans plus de 80 pays. En Nouvelle-Écosse, nous sommes considérés comme une assez grande entreprise. À l'échelle mondiale, par contre, nous sommes en réalité une très modeste entreprise. Si nous voulons que les PME puissent mener leurs activités à l'échelle mondiale, il faudra trouver des moyens de les encourager à exporter pour 100 à 200 millions de dollars de produits pour qu'elles puissent soutenir la concurrence mondiale.
Le gouvernement du Canada a très bien réussi à promouvoir le Canada. Je vous incite à poursuivre dans cette voie. Nous avons une excellente réputation.
Les entreprises du Canada ont tendance à fuir les risques. Elles doivent comprendre comment gérer ces risques associés aux exportations, et pour ce faire, l'éducation et le mentorat sont utiles.
Le Plan d'action sur les marchés mondiaux est, à mon avis, des plus utiles. L'accent est mis sur la promotion du commerce et sur une politique commerciale ambitieuse. On cherche à enchâsser notre réseau diplomatique international dans la diplomatie économique. Des cibles quinquennales ont été établies pour mesurer le succès des exportations des PME, et il est très important que le gouvernement et les intervenants de l'industrie travaillent de concert pour que le plan d'action suive les tendances mondiales.
Dans vos délibérations, je vous invite à établir des cibles plus audacieuses et à faire en sorte qu'elles soient réalisées. Cela a donné de bons résultats dans notre compagnie.
Je vous remercie.
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Bonjour à vous toutes et à vous tous.
Je m'appelle Normand St-Amour. Je suis un des actionnaires et non le président de la compagnie Eau d'érable Oviva. Ce sont cinq actionnaires qui ont créé cette compagnie.
Il a fallu sept années d'études à la Fédération des producteurs acéricoles du Québec et à l'Université Laval de Québec, par l'entremise de son institut de recherches, pour trouver un procédé qui conserve intégralement l'eau d'érable sans bactéries, donc sans micro-organismes.
En fait, l'eau d'érable est une eau végétale qui sort directement de l'arbre. En faisant bouillir cette eau, nous obtenons du sirop. Notre compagnie voulait garder, au niveau moléculaire, tous les constituants de l'eau de façon intégrale et intacte, c'est-à-dire les électrolytes, les minéraux, les antioxydants et les sucres naturels à longue chaîne, donc des sucres complexes. C'est de la chimie, qui est mon domaine d'études. Il faut que les sucres complexes soient intégraux et n'aient pas été modifiés par un traitement agressif. Après sept années d'études en partenariat avec l'université, nous avons trouvé le bon procédé et avons pu mettre en marché notre produit.
Je veux expliquer brièvement que notre produit a été développé en vue d'être un ingrédient alimentaire rehaussant les saveurs. La propriété des chaînes complexes végétales des sucres naturels est de pouvoir masquer l'amertume. Notre produit rehausse la saveur des autres aliments qu'on y incorpore. C'était le but de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec et de l'Université Laval, quand elles ont fait leur recherche.
Quant à moi, en raison de mes études en chimie alimentaire, je devais faire en sorte que cet excellent nouveau produit santé à maintienne une dose constante de glucose dans le sang des écoliers et des sportifs. Notre produit est bénéfique autant pour les gens qui souffrent de diabète de type 2 que pour les enfants qui fréquentent l'école ainsi que pour les athlètes de haut niveau qui s'entraînent et qui ne veulent pas prendre les sucres raffinés contenus dans du Gatorade et des produits semblables. Notre produit est très bon pour la santé et est performant.
Environ 200 ml d'eau d'érable fournit une quantité régulière et stable de glucose dans le sang pour pouvoir alimenter le cerveau. Ce dernier a besoin d'une dose stable de glucose pour être alerte. Il n'en a pas besoin de beaucoup, mais cette quantité doit être stable. Notre produit serait bon aussi pour les députés de la Chambre des communes afin de rester en éveil durant tous les débats. Notre produit n'est donc pas qu'utile sur le plan sportif.
L'eau végétale est très appréciée en Asie et en Europe, surtout celle du Nord. En Biélorussie, il se vend annuellement 25 millions de litres d'eau de bouleau contenant aussi des électrolytes et des minéraux comme dans l'eau d'érable, mais elle est moins sucrée. Il y a moins de glucose disponible. Notre produit est de meilleure qualité et il y a une bonne demande à cet égard.
Je voulais expliquer un peu notre produit mais, fondamentalement, je suis ici pour signaler certains problèmes relatifs à l'exportation de celui-ci.
Les marchés asiatiques demandent surtout des quantités minimales disponibles qui se chiffrent à des millions de litres. Les entreprises canadiennes doivent maintenir un inventaire minimal de millions de litres, ce qui représente des millions de dollars, afin de pouvoir répondre à la demande du marché asiatique et à celle de l'Europe du Nord, qui sont friands d'un tel produit.
Notre compagnie existe depuis deux ans et, chaque semaine, nous recevons plusieurs demandes d'exportation d'acheteurs internationaux qui nous demandent de leur garantir que nous pourrons leur fournir une quantité donnée de notre produit. Pour ce faire, il faut que nous ayons de deux à cinq millions de litres toujours en réserve.
C'est toute une demande. Au Québec, nous vendons plusieurs dizaines de milliers de litres. Les revenus de nos ventes normales ne peuvent pas justifier un tel inventaire.
L'eau d'érable est comme l'eau de coco, mais elle est canadienne et québécoise. Nous l'avons ici et le goût est vraiment meilleur que l'eau de coco. Elle a de meilleures qualités et, en même temps, elle peut soutenir des athlètes. En effet, nous avons fourni de l'eau d'érable à deux joueurs du Canadien de Montréal pour leur entraînement afin de voir si cela pouvait satisfaire un athlète qui s'entraîne de façon soutenue. Ils ont dit qu'ils étaient en mesure de suivre un entraînement de niveau professionnel avec l'eau d'érable. Elle contient assez d'électrolytes et de sucre pour qu'un athlète puisse offrir de bonnes performances. On a donc une eau de meilleure qualité, qui est meilleure au goût et qui peut concurrencer l'eau de coco sur le plan mondial.
Parlons des réserves. Uniquement dans les Laurentides — qui n'est qu'un petit territoire si on le compare à tout le Canada —, on pourrait produire deux milliards quatre cents millions de litres d'eau annuellement si l'on entaillait tous les érables. Ce n'est probablement pas faisable, mais nous avons une possibilité à cet égard. On pourrait produire des milliards de litres d'eau d'érable. On est en mesure de produire et d'exporter un tel produit. Quatre-vingt-dix pour cent de notre eau d'érable va se vendre à l'extérieur du pays. Ce serait de l'argent qui proviendrait des autres pays.
Ma première demande est celle-ci. Est-il possible d'obtenir du soutien pour avoir des réserves d'eau suffisantes pour développer des marchés et avoir des réserves d'eau suffisantes pour que l'on puisse répondre à la demande?
Ma deuxième demande est simplement de fournir aux entrepreneurs des cours de langues afin d'être en mesure de dialoguer facilement avec nos exportateurs. Peut-on avoir quelque chose qui serait adapté à quelqu'un qui a un horaire chargé? Nous ne sommes pas présentement en mesure d'avoir des cours à ce sujet.
Combien de temps me reste-t-il, monsieur le président. Je présume que ma période de dix minutes est presque terminée.
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Merci beaucoup, monsieur le président. Je suis ravi d'être ici.
Novadaq est une compagnie d'imagerie médicale. Vous connaissez, pour la plupart, ce qu'est l'imagerie médicale. Les IRM, les tomodensitomètres et les échographies sont toutes très courantes dans l'industrie de la santé pour diagnostiquer des maladies complexes chez les patients.
Nous sommes un peu différents. Quand on pense au diagnostic d'un patient qui souffre du cancer, on a recours à l'imagerie dans le but de traiter le patient. Mais qu'en est-il des patients qui ont eu un diagnostic quand ils vont dans la salle d'opération pour être traités par un chirurgien de nos jours? Le chirurgien n'a pour outil que ses yeux, ou les souvenirs qu'il a emmagasinés pour extraire la tumeur, réparer les vaisseaux lors d'une intervention cardiaque, etc.
Novadaq est une innovation canadienne, car nous amenons l'imagerie dans la salle d'opération, au chirurgien, où il peut visualiser le flux sanguin pour déterminer s'il est normal, où se trouvent les cellules cancéreuses dans certains cas, où sont les tissus nécrosés, ou encore où sont les tissus qui ont un métabolisme plus élevé que ce qu'ils devraient être.
Pour la première fois, les chirurgiens sont en mesure de visualiser et, ainsi, de traiter le patient. D'après les statistiques, nous avons jusqu'à maintenant traiter plus de 100 000 patients, pour la plupart en Amérique du Nord. Et comme, généralement, le premier traitement peut suffire pour ces patients, statistiquement, nous avons probablement sauvé 500 vies, sinon plus. Nous avons probablement permis d'économiser des centaines de millions de dollars, sinon plus, puisque le fait de réussir ces chirurgies du premier coup réduit les coûts de santé.
À plusieurs égards, nous sommes la voie de l'avenir. Notre compagnie est en train de changer la chirurgie de l'avenir. Nous sommes très bien reçus dans le monde chirurgical.
Permettez-moi de vous exposer certains faits au sujet de notre compagnie.
Nous avons été constitués en société en avril 2000. La propriété intellectuelle initiale de notre compagnie est venue du Conseil national de recherches. Elle a été créée à Winnipeg. Aujourd'hui, nous avons un capital financé d'environ un milliard de dollars. Nous sommes inscrits à la fois à la bourse de Toronto et à NASDAQ. Nous sommes donc une entreprise à double cotation. Nous employons quelque 300 personnes à l'échelle mondiale, dont 150 au Canada. La plupart de nos employés ont fait de longues études et gagnent de 100 000 à 200 000 $ ou même plus. Ce sont donc des employés très bien rémunérés, de la classe moyenne supérieure.
Autre chose unique à notre sujet, c'est que nous avons investi environ 400 millions de dollars dans la mise au point de cette technologie et la création de notre entreprise. De ce montant, environ 300 millions ont été importés des États-Unis.
Ce qui est intéressant à notre sujet, c'est que nous détenons notre propriété intellectuelle, mais l'argent pour créer notre compagnie est venu de l'extérieur. De fait, plus de 95 % de nos ventes se font à l'extérieur du Canada. Nous exploitons le talent canadien avec l'argent des autres et notre entreprise s'épanouit au Canada.
Notre chiffre d'affaires est de 50 à 65 millions de dollars à l'heure actuelle. Nous figurons parmi les compagnies d'instruments médicaux nord-américaines dont la croissance est la plus rapide, à raison de 30 à 40 % par année. Nous prévoyons que cette croissance va encore s'accélérer avec le temps, donc nous emploierons encore plus de Canadiens de la classe moyenne ou supérieure. Nous avons le potentiel de générer des revenus de l'ordre de centaines de millions de dollars, et même, très franchement, de milliards de dollars en raison de la valeur de notre entreprise.
Actuellement, notre principal marché est bien entendu les États-Unis. Nous sommes dans tous les grands hôpitaux américains. Il y a là les 50 centres d'oncologie considérés comme les plus importants des États-Unis, et dans chacun d'eux, notre technologie constitue la norme de traitement. Environ un millier d'autres hôpitaux américains emploient notre technologie. Celle-ci est par ailleurs incorporée à ce qui est considéré comme la fine pointe de la technologie, la chirurgie robotisée, et sans notre technologie, le robot ne pourrait pas exécuter certaines de ses fonctions les plus essentielles.
En résumé, nous représentons une invention canadienne, créée avec le talent canadien. Nous changeons la façon dont la chirurgie se fait, et dont elle se fera à l'avenir. Nous avons fait ce qu'il fallait en important du capital et en exportant nos produits à l'échelle mondiale. Pour ce qui est du soutien, j'aimerais vous parler du premier appui que nous avons reçu du Canada.
Tout d'abord, l'innovation est venue du Conseil national de recherches. L'aide qu'il nous a fourni pour créer la compagnie et le soutien qu'il nous a offert au début, avec la recherche et le développement dont nous avions désespérément besoin, ont été déterminants. Je remercie le gouvernement du soutien qu'il fournit au conseil.
Deuxième chose qui nous a été très utile, ce sont les bureaux de développement des entreprises des consulats dans le monde entier. Ils nous ont beaucoup appuyés. Je peux vous donner des exemples précis. Nous avons eu une première rencontre au Japon, à l'ambassade du Canada. Cette rencontre a donné lieu à un accord fantastique. Nous sommes sur le point de mettre le produit sur le marché japonais cet été. Taïwan est un autre bon exemple. Le consulat a organisé un déjeuner avec de grands distributeurs et nous avons pu choisir ceux qui nous convenaient. Il y a eu d'autres démarches, en Chine et en Australie, et je pourrais vous donner toute une liste d'autres pays. L'Inde a été une grande réussite. En novembre dernier, le consulat et le consul général ont personnellement accordé des entrevues aux journaux locaux, constituant ainsi pour nous d'extraordinaires plateformes pour nous lancer. Le marché, là-bas, évolue très rapidement.
Très franchement, je n'ai que du bien à dire de vous en ce qui a trait à l'aide qu'a reçue notre entreprise.
Pour ce qui est de nos besoins, je pense que le premier besoin est un peu inusité.
Comme je vous l'ai dit, nous existons grâce au talent canadien. Nous avons au Canada d'excellentes technologies et techniques, mais le fait est que pour ce qui est des talents nécessaires en imagerie et en gestion pour bâtir une compagnie mondiale comme la nôtre, il faut pouvoir importer des gestionnaires de l'extérieur du Canada aussi. Je vous demanderais, quand vous examinerez les conventions fiscales et les traités de péréquation fiscale, d'essayer de les harmoniser avec d'autres dans le monde. Il est difficile de faire venir des gens, surtout des États-Unis. Je suis moi-même né aux États-Unis et je suis devenu citoyen canadien, mais je pense être l'exception plutôt que la règle. Je suis maintenant fier d'être citoyen canadien.
La deuxième chose, c'est que je sais que vous avez entendu les dirigeants de compagnie aujourd'hui parler de l'aide fournie par EDC. En dépit de tous ses efforts, EDC n'a pas pu beaucoup aider une compagnie comme la nôtre. La raison à cela, c'est qu'il n'y a pas de précédent pour notre entreprise. Nous créons le marché. Ces marchés n'existaient pas auparavant. Nous enseignons aux chirurgiens comment faire des opérations qu'ils n'ont jamais faites auparavant. EDC n'y voit qu'un risque. Nous lui demandons de regarder le marché américain, de voir comment les États-Unis adoptent notre technologie et de superposer cela au profil de risque dans le monde en développement en vue de nous aider à être en mesure de fournir les ressources nécessaires au marché de distributeurs à l'échelle mondiale. C'est à mon avis un élément. Comme Jean-Paul l'a très bien dit, il faut être un peu plus audacieux et il serait très utile de pouvoir utiliser ces marchés correspondants comme point de référence.
Sur ce, je suis maintenant prêt à répondre à vos questions.