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Monsieur le président, membres du comité, je vous remercie de nous donner l'occasion de discuter de nos demandes dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses et de répondre à vos questions. Sont présents à mes côtés aujourd'hui, M. Daniel Nadeau, qui est dirigeant principal des finances, et Mme Patricia Kosseim, qui est avocate générale principale.
J'aimerais, dans un premier temps, vous expliquer nos demandes et, par la suite, vous parler de certaines questions prioritaires à court terme.
Premièrement, je tiens à expliquer les motifs qui justifient ce qui constitue, dans les faits, une réinjection d'un peu moins de 59 000 $ dans notre budget. Comme ma prédécesseure l'a expliqué aux membres de ce comité, le commissariat a dû quitter Ottawa pour s'installer dans de nouveaux locaux à Gatineau, en février 2014. C'est principalement à partir des prévisions fournies par Travaux publics et Services gouvernementaux Canada que nous avons estimé le coût de ce déménagement obligatoire.
Pour couvrir ces dépenses, le commissariat devait obtenir, à partir du cadre financier, un prêt sans intérêt de 4,1 millions de dollars. On parle ici d'un prêt contracté par l'entremise du Secrétariat du Conseil du Trésor et du ministère des Finances. Nous remboursons ce prêt sur une période de15 ans, soit jusqu'en 2028-2029.
Le Budget principal des dépenses le plus récent tient compte du premier paiement que nous avons versé en 2014-2015, soit environ 275 000 $. Cependant, les frais de déménagement se sont révélés moins élevés que prévu. Par conséquent, nous avons remis près de 900 000 $ au cadre financier, et notre remboursement annuel a diminué d'environ 59 000 $. C'est ce dernier montant qui, dans les faits, serait remis au commissariat et réinvesti dans nos activités de programme.
[Traduction]
J'enchaîne maintenant avec l'autre point qui fait l'objet d'une demande.
Comme vous le savez, le commissariat et ses deux partenaires, soit le Bureau de la concurrence et le CRTC, ont le mandat de faire appliquer la Loi canadienne anti-pourriel. Nos responsabilités en vertu de cette loi ont trait à la collecte d'adresses électroniques, qui sont compilées en listes à l'usage des polluposteurs, et à la collecte de renseignements personnels par voie électronique, principalement au moyen de logiciels espions.
Afin de recueillir des rapports et des renseignements sur ces activités et d'autres visées par la loi, le gouvernement a décidé de créer un Centre de notification des pourriels, qui est administré par le CRTC. Vous vous rappellerez sans doute que le plan initial du gouvernement consistait à confier la gestion de ce centre à un exploitant du secteur privé. Cependant, aucune soumission conforme n'a été reçue, et le CRTC a donc décidé d'en assurer la gestion. Le CRTC a également demandé l'aide de ses partenaires afin de soutenir les fonctions d'analyse du centre.
Par conséquent, en 2011, on a convenu que le commissariat financerait un poste d'analyste au centre et, à cette fin, nous avons signé une entente administrative de deux ans, au début de 2014. Les 125 000 $ que nous transférons au CRTC visent à payer le salaire d'un analyste qui travaillera au centre en notre nom. Cet analyste était en poste au moment de l'entrée en vigueur de la Loi canadienne anti-pourriel, en juillet.
Maintenant que le centre est opérationnel, les Canadiens peuvent nous faire part des messages électroniques commerciaux non sollicités qu'ils reçoivent. Le travail de l'analyste a beaucoup aidé le commissariat à identifier les pourvoyeurs de listes d'adresses. En fait, ce travail a déjà permis de déceler des cas potentiels de collecte d'adresses qui feront l'objet d'une enquête.
Permettez-moi maintenant d'expliquer comment je compte ajuster les priorités du commissariat aux nouvelles réalités engendrées par l'émergence d'une économie et d'une société de plus en plus axées sur le numérique. La révolution numérique a véritablement ouvert la porte à un monde nouveau, un monde de nouvelles technologies qui ont le potentiel de profiter à chacun d'entre nous. Mais ce nouveau monde s'accompagne également de nouveaux risques d'atteinte à la vie privée. Prenons, par exemple, la question des mégadonnées. La puissance croissante des ordinateurs et de leurs capacités d'analyse pourraient permettre de mieux cerner les menaces ou les solutions pour la santé publique ou les situations d'urgence. Mais elle peut également mener à des décisions sur des particuliers fondées sur des données ou des renseignements inexacts ou incomplets fournis dans un tout autre but.
En outre, comme on n'a jamais autant recueilli et traité d'informations, les risques d'atteinte à la protection des données deviennent plus prégnants, nous obligeant à faire preuve d'une plus grande prudence et à adopter des solutions novatrices en matière de cybersécurité. Ce ne sont là que quelque-unes des questions très complexes sur lesquelles se penche le commissariat, et qui touchent de nombreuses organisations et personnes.
Compte tenu de l'évolution rapide de notre environnement, nous devons nous fixer de nouvelles priorités en matière de protection des renseignements personnels de façon à répondre aux problèmes les plus pressants. Dans le cadre de cet exercice, le commissariat mobilisera des représentants du monde des affaires, du gouvernement, de la société civile et des universités. Nous formerons également des groupes de discussion afin de recueillir l'opinion du grand public.
Les nouvelles priorités en matière de protection des renseignements personnels qui découleront de ce processus nous aideront à faire un meilleur usage de nos ressources limitées, à mieux informer les parlementaires et à mieux protéger et promouvoir les droits des Canadiens à la vie privée. Je m'attends à ce que ce processus soit terminé d'ici le printemps 2015 et j'ai hâte d'en rendre compte aux parlementaires.
[Français]
Je terminerai en soulignant ce qui sous-tend à la fois notre mandat et la protection des renseignements personnels en général.
Même si le monde change rapidement, la protection de la vie privée est une valeur qui demeure intemporelle. C'est cette valeur qui est au coeur des lois canadiennes sur la protection des renseignements personnels et qui gouverne, par conséquent, le choix de nos objectifs prioritaires.
Je tiens à faire en sorte que nous demeurions à l'avant-garde d'un monde complexe et en évolution rapide, pour permettre aux Canadiens d'exercer un contrôle sur leurs renseignements personnels. Ils pourront ainsi prendre part à l'économie numérique en tant que consommateurs informés et confiants et ainsi adopter de nouvelles technologies sans ressentir de trop grandes inquiétudes.
La protection efficace des renseignements personnels n'a pas à être un obstacle. Elle peut et doit favoriser l'innovation. J'espère que le travail du commissariat sera le plus efficace possible pour aider les organisations à atténuer les risques associés à ce nouveau monde, afin qu'elles puissent profiter des nombreuses possibilités qu'il recèle.
Je vous remercie.
Je suis maintenant prêt à répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Therrien, j'aimerais vous remercier du témoignage que vous avez livré. J'aimerais également souhaiter la bienvenue à tous mes nouveaux collègues du comité, puisque c'est la première fois que nous siégeons ensemble.
Dans le cadre de votre allocution, vous avez dit que la question de la vie privée comportait plusieurs défis. Le monde numérique est en constante évolution. La décision de la Cour suprême dans l'affaire Spencer en est un exemple probant. Vous avez déjà souligné que des ajustements devraient être apportés à la législation canadienne, notamment en ce qui a trait aux projets de loi et .
J'aimerais que vous nous exposiez plus en détail votre point de vue à ce sujet et que vous nous disiez ce que, selon vous, devrait faire le gouvernement pour atténuer les ambiguïtés qui ont fait suite à la décision de la Cour suprême.
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Je vous remercie de la question.
Comme je l'ai expliqué récemment devant un comité du Sénat, la décision qu'a rendue la Cour suprême dans l'affaire Spencer est une avancée très importante en matière de droit à la vie privée. Avant que cette décision soit rendue, il était difficile de savoir si les renseignements que les Canadiens mettaient sur Internet avaient droit à une protection constitutionnelle importante en matière de vie privée. Or, la décision rendue dans l'affaire Spencer dit clairement que les renseignements personnels ultimement reliés aux activités d'une personne sur Internet ont en effet droit à une protection constitutionnelle importante.
Il y a des enseignements à tirer de cela. Même si la Cour suprême n'a pas statué sur les niveaux de preuve requis pour que le gouvernement puisse accéder à des renseignements qui constituent une attente raisonnable au respect de la vie privée, dans ces conditions, on peut s'attendre à ce que l'État puisse avoir accès à ces renseignements seulement si c'est fondé sur ce qu'on appelle des « motifs raisonnables de croire », ce qui est généralement la norme applicable en la matière, et non pas sur la base de soupçons.
Je pense qu'il y a un lien entre le caractère sensible donné aux renseignements par la Cour suprême et le niveau de preuve requis pour que l'État puisse avoir accès à ces renseignements.
Je vais en rester là.
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À mon avis, le projet de loi a des répercussions sur la vie privée dans la mesure où, de façon directe, il donne un mandat extraterritorial au SCRS. Cela laisse entendre qu'il y a un partage de renseignements entre les services secrets et certaines agences étrangères. Ce partage de renseignements est une question qui touche très directement la vie privée. Mes préoccupations se situent à ce niveau.
Évidemment, le SCRS fait déjà l'objet d'une surveillance indépendante de la part d'un organisme appelé le CSARS. Par contre, comme vous le savez certainement, il y a eu des recommandations à ce sujet. Dans le cadre notamment de l'affaire Arar, le juge O'Connor soulignait des lacunes dans les mécanismes canadiens de surveillance indépendante. Il recommandait qu'à l'instar du SCRS, toutes les agences gouvernementales impliquées en matière de sécurité nationale fassent l'objet d'une surveillance indépendante.
J'ajouterai que le projet de loi C-44 traite du mandat du SCRS et, indirectement, du partage de renseignements par le SCRS. Or il faut savoir que les renseignements obtenus par le SCRS sont par la suite partagés avec des organismes fédéraux, dont certains ne font pas l'objet d'une surveillance indépendante. C'est le cas, par exemple, de l'Agence des services frontaliers du Canada. C'est cette absence de surveillance par des organismes indépendants qui est préoccupante.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Therrien, de comparaître devant notre comité aujourd'hui. Je ne vous envie vraiment pas votre travail dans les circonstances actuelles: vous avez indéniablement la tâche difficile. Je suppose que quand vous vous réveillez le matin, vous n'avez pas à vous demander ce que vous allez faire aujourd'hui.
Nous le constatons aussi sans équivoque sur la Colline. Nous voulons nous rendre accessibles pour le public, mais il faut aussi tenir compte du fait qu'il y a de mauvaises personnes mues de mauvaises intentions. Cette loi vient rééquilibrer la donne; c'est une loi difficile, c'est le moins qu'on puisse dire. Pour ceux qui s’occupent de la sécurité ou pour une personne comme vous, le commissaire à la protection de la vie privée… C'est assurément un contexte difficile, c'est le moins qu'on puisse dire.
Je constate qu'il y a deux groupes. Je viens de voir un article de CBC sur mon portable, où il est écrit que vous venez d'être la cible d'une attaque informatique de l'armée syrienne. Cela montre que cela touche bon nombre d'entre nous et nos lectures quotidiennes. Tout le monde est touché, en fait. Pas seulement les gens qui lisent les nouvelles chez eux, nous sommes aussi touchés en tant que députés.
Avez-vous les ressources nécessaires pour relever les nouveaux défis auxquels vous êtes confronté? Je crois qu'il est écrit dans votre rapport que la situation présente des défis, mais qu'il y a aussi de bonnes choses qui se dégagent de ces défis.
Pouvez-vous nous parler un peu des ressources dont vous disposez, puisque nous sommes ici pour examiner le budget? En avez-vous assez pour réagir à ce nouveau phénomène?
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Premièrement, pour répondre à la question sur la sécurité et la vie privée, je pense qu'il est possible d'avoir les deux, et cette position oriente beaucoup les observations que j'ai faites sur le projet de loi comme sur le projet de loi . J'estime que la sécurité est très importante, évidemment, et que les législateurs doivent prendre des mesures pour protéger le public, mais qu'il est possible d'assurer à la fois la sécurité et la protection de la vie privée et que l'un ne va pas nécessairement à l'encontre de l'autre.
Pour ce qui est de l'ampleur des ressources dont je dispose, si j'ai bien compris la question, vous me demandez si j'ai assez de ressources pour faire mon travail, compte tenu de toutes les tâches qui m'attendent, puisque nous sommes évidemment confrontés à de grandes pressions professionnelles. La première chose que je dirais, pour répondre à la question de savoir si nous avons assez de ressources, c'est que je vais faire tout en mon pouvoir pour réaliser notre mandat dans les limites des budgets qui nous sont alloués par le Parlement, parce que bien sûr, cet argent vient des contribuables et que je tiens beaucoup à arriver à atteindre nos objectifs avec ce budget.
Cela dit, les pressions sont très grandes, et je vais n'en nommer que quelques-unes. Premièrement, le nombre de plaintes déposées sous le régime de la Loi sur la protection des renseignements personnels et de la LPRPDE ne cesse d'augmenter. Le gouvernement a des objectifs stratégiques ambitieux, si bien que nous sommes appelés à commenter les mesures législatives, mais que nous devons également présenter nos observations au ministère sur les procédures et les politiques proposées. L'évolution rapide des technologies dans le secteur privé crée évidemment aussi des risques d'atteinte à la vie privée auxquels nous devons réagir. Comme je l'ai indiqué à votre collègue, il importe de veiller à ce que chaque personne puisse exercer son pouvoir sur les renseignements qui la concernent, ce qui signifie que nous avons un rôle d'éducation publique important à jouer. Ce sont donc quelques-unes des pressions auxquelles nous sommes confrontés.
Pour l'instant, je vous dirais que je suis encore en train d'évaluer si nous avons suffisamment de ressources pour atteindre tous ces objectifs, mais je vais faire tout ce que je peux pour les atteindre. Dans ce contexte exigeant, nous devons constamment chercher de nouvelles méthodes de travail pour accroître notre efficacité. Le CPVPC le fait depuis longtemps, et nous sommes toujours beaucoup dans ce mode. Par exemple, les enquêtes, qui représentent environ 50 % de notre travail, font l'objet de méthodes plus efficaces, qui favorisent une résolution précoce plutôt qu'une enquête approfondie sur chaque plainte. Nous essayons d'adopter des méthodes de travail plus efficaces, et cela porte fruit. La productivité augmente, le commissariat réussit à clore un plus grand nombre de dossiers que jamais auparavant, mais malheureusement, l'augmentation du nombre de plaintes surpasse la croissance de notre productivité. C'est un problème auquel nous devons nous attaquer.
Plus particulièrement, le nombre de plaintes déposées sous le régime de la Loi sur la protection des renseignements personnels augmente. Notre délai de réponse à ces plaintes augmente lui aussi, en raison du phénomène que je viens de décrire: le nombre de plaintes augmente plus vite que la croissance de notre productivité. Au début de 2015, nous allons entreprendre une vérification des activités de cette direction pour voir si nous pourrions être encore plus efficaces que nous ne le sommes déjà.
En somme, les pressions sont grandes. J'ai pour objectif de respecter le budget qui m'est accordé. Pour l'instant, je ne demande pas de fonds supplémentaires, mais si j'en viens à changer d'avis, je vais vous le signaler.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci au commissaire et à ses collaborateurs d'être avec nous aujourd'hui.
Je vous félicite du travail formidable que vous faites dans un contexte très difficile. Je me demande même comment vous arrivez à suivre la cadence dans un monde numérique qui évolue très rapidement, et c'est pourquoi je tiens à vous féliciter. Je pense que les Canadiens seront rassurés d'apprendre qu'il est possible en fin de compte de conjuguer sécurité et protection de la vie privée, et je pense que vous en avez fait la preuve.
Vous avez beaucoup parlé de l'augmentation du nombre de plaintes, du nombre de nouveaux projets de loi que vous avez été appelés à commenter, des politiques ministérielles, et bien sûr, des nouvelles technologies. Un dossier qui m'intéresse énormément, c'est celui de la sensibilisation de la population.
Vous avez aussi parlé des nouvelles priorités que vous souhaitez vous donner, et de l'exercice en cours que vous espérez terminer d'ici le printemps 2015. Je me demande si vous pouvez nous en dire un peu plus sur les mesures que vous avez prises à ce jour, sur les participants, si c'est possible pour vous d'en parler. Donnez-nous une idée de l'orientation que vous comptez prendre.
Sous la direction de Mme Stoddart, le commissariat s'était donné quatre priorités, qui répondaient très bien aux besoins de l'organisation pendant son mandat. Comme je suis en poste depuis peu, je pense que le moment est bien choisi pour les revoir, et on avait même prévu le faire avant mon arrivée. Je veux revoir les priorités à la lumière du nouvel environnement et des nouveaux enjeux qui en découlent. J'ai l'intention de consulter les intervenants dans divers secteurs de la société sur les priorités que nous devrions nous donner au cours, disons, des cinq prochaines années.
Nous mènerons des consultations dans cinq villes canadiennes en janvier et février, peut-être mars, auprès de divers secteurs: le secteur privé, très certainement, qui sera touché par la LPRPDE, la société civile, les chercheurs, les groupes de consommateurs, et aussi des groupes de discussions au sein de la population, parce que je pense que la population a aussi son mot à dire sur les questions qui la touchent. Nous aimerions avoir le point de vue de quelques représentants de la population pour connaître leurs préoccupations afin de pouvoir en tenir compte au moment d'établir nos priorités. Je veux que le processus de consultation soit inclusif.
À la fin des consultations, nous nous assiérons pour évaluer comment intégrer le tout dans nos nouvelles priorités stratégiques, ce qui est directement en lien avec la réunion d'aujourd'hui. Nous voulons nous assurer d'utiliser au mieux nos ressources, et en remettant nos priorités au goût du jour, nous serons en mesure de le faire.
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Merci, monsieur le président. Je comprends votre rôle et l'obligation de devoir limiter le temps d'intervention.
Monsieur Therrien, je vous remercie de votre présence et je vous félicite de votre nomination. J'ai eu l'occasion de rencontrer à quelques reprises votre prédécesseure, Mme Stoddart, qui faisait un très bon travail. Je suis certain que vous serez également en mesure de relever ce défi. J'ai quelques questions à vous poser concernant votre budget.
Celui de l'année dernière était de 29,1 millions de dollars. Cette année, le Budget principal des dépenses (B) est de 24,3 millions de dollars. Il s'agit donc d'une réduction de 4,8 millions de dollars. J'étais assez étonné de voir ces chiffres.
Un peu plus tôt, on a mentionné que le budget n'avait pas augmenté, mais qu'il a même diminué. Si je comprends bien les chiffres, les prévisions sont donc celles qui font état d'un budget réduit, .
Par ailleurs, en 2013, il y a eu une augmentation de 17 % des plaintes liées à la LPRPDE comparativement à 2012. Croyez-vous avoir les ressources nécessaires pour exercer votre mandat, considérant les réductions de près de 5 millions de dollars par rapport à l'année dernière?
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La plus grande partie de la réduction est liée aux coûts du déménagement qui ont été encourus l'année dernière et qui ne reviendront pas, sauf sous forme du remboursement du prêt qui est d'environ 200 000 $ par année pendant 15 ans.
Cependant, environ 4 millions de dollars qui ont été dépensés l'année dernière n'auront plus à être dépensés. La différence entre 29 millions de dollars et 24 millions de dollars se situe à environ 5 millions de dollars. Cela veut dire 4 millions de dollars pour le déménagement et un autre million de dollars lié aux compressions associées au budget de 2012-2013. Il s'agissait du programme de réduction des dépenses qui affectait l'ensemble des ministères et organismes fédéraux dans une proportion d'environ 5 %.
Le commissariat n'était pas visé expressément par cette mesure. Toutefois, avant mon arrivée, on a considéré que, par souci d'équité, on devait participer au même effort. La contribution du commissariat à cet exercice est de 1,1 million de dollars et il s'agit d'une compression récurrente.
Sera-t-il plus difficile de réaliser nos objectifs? Évidemment, il faut redoubler d'efforts en matière d'efficacité. Au bout du compte, malgré les compressions et grâce aux mesures d'efficacité qui ont été adoptées, nous avons été en mesure d'augmenter la productivité de nos enquêtes. Il y a donc plus d'enquêtes complétées qu'auparavant.
Encore cette année, nous pensons que le nombre de dossiers complétés va augmenter même si nous sommes assujettis à ces compressions. Nous pensons être en mesure de répondre à la demande malgré les compressions en question.