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Je vous remercie, monsieur Vaive.
C'est pour moi un plaisir de retrouver ce comité. Je suis contente d'y voir tous ces visages bien connus, de même que quelques nouveaux visages aussi. Je vous souhaite la bienvenue au PROC.
Je suis contente de vous voir parmi nous, madame Vecchio. Monsieur Lukiwski, je suis contente de vous voir aussi.
Monsieur Doherty, vous avez déjà remplacé vos collègues à ce comité. Je suis heureuse de vous revoir aussi. Il semble que beaucoup d'autres députés étaient déjà membres permanents du Comité à la dernière législature.
Oh! Il y a M. Finnigan qui est également nouveau, mais qui a lui aussi déjà remplacé des collègues. Je suis heureuse de vous revoir.
Madame Blaney, monsieur Turnbull, monsieur Alghabra, monsieur Gerretsen et madame Duncan, je suis heureuse de vous voir tous ici.
Monsieur Therrien et monsieur Tucker, je vous souhaite la bienvenue aussi.
Je crois n'avoir oublié personne pour l'instant.
Nous devons maintenant procéder à l'élection à la vice-présidence, après quoi nous étudierons les motions de régie interne.
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J'espère que c'est comme cela qu'il faut faire. Je baisserai la main dès que j'aurai terminé.
Premièrement, j'aimerais que nous discutions un peu du deuxième tour et des tours suivants. Pour l'instant, on propose d'allouer cinq minutes au Parti conservateur, cinq minutes au Parti libéral, cinq minutes encore au Parti conservateur, cinq minutes encore au Parti libéral, puis deux minutes et demie au Bloc et au NPD.
J'aimerais recommander que les députés du NPD et du Bloc interviennent entre les deux séries de questions des conservateurs et des libéraux, de sorte qu'on accorde cinq minutes au Parti conservateur, cinq minutes au Parti libéral, deux minutes et demie au Bloc, deux minutes et demie au NPD, puis de nouveau cinq minutes chacun aux conservateurs et aux libéraux. C'est une proposition que j'aimerais faire. J'ai l'impression qu'il arrive souvent que nous n'ayons pas la chance d'intervenir au second tour, et c'est une petite injustice que j'aimerais corriger.
Mes autres questions sont assez simples. Juste après la motion sur le deuxième tour, il est question d'autoriser le greffier à distribuer les documents aux membres du Comité seulement lorsque ces documents sont dans les deux langues officielles. Bien sûr, je pense que c'est tout à fait correct. Je me demande seulement comment cela se fera, concrètement, avec le modèle hybride, et quelles méthodes nous utiliserons pour cela.
Ma dernière question porte sur la responsabilité du greffier de prendre les dispositions nécessaires pour fournir des repas de travail au Comité et à ses sous-comités. Je me demande seulement combien de temps à l'avance les membres du Comité devront aviser le greffier de leur demande, dans le modèle hybride, pour qu'il puisse y répondre. Je tiens à m'assurer que nous serons tous très respectueux de son temps quand nous serons là en personne. Bien sûr, un repas nous sera alors fourni, et je ne m'attends pas à ce que ce soit le cas quand je participe à des séances virtuellement, mais j'aimerais être certaine que nous respections tous bien le temps du greffier en ces circonstances sans précédent.
Merci.
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C'est très bien. Je continuerai, alors.
Concernant le Sous-comité du programme et de la procédure, je propose:
Que le Sous-comité du programme et de la procédure soit créé et composé de cinq (5) membres; du président, d’un député (e) par parti; et que le Sous-comité travaille dans un esprit de collaboration.
Je propose aussi, concernant les réunions lorsque le quorum n'est pas atteint, que la présidente soit autorisée à tenir des réunions pour recevoir des témoignages et à faire imprimer ces témoignages lorsque le quorum n'est pas atteint, à condition qu'au moins quatre (4) membres soient présents, dont un (1) membre de l'opposition et un (1) membre du parti ministériel, mais que lors des déplacements en dehors de la cité parlementaire, la réunion commence après quinze (15) minutes, quels que soient les membres présents.
Je propose aussi, concernant les documents...
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Très bien, sommes-nous tous d'accord avec les motions proposées par M. Turnbull?
(Les motions sont adoptées.)
La présidente: Les motions sont adoptées.
Très bien, revenons aux deux motions laissées de côté. Prenons d'abord la première. Elle concerne le temps alloué pour l'allocution d'ouverture et l'interrogation des témoins.
Je pense qu'il y a déjà M. Therrien et Mme Vecchio qui sont inscrits à la liste des intervenants.
Allez-y, monsieur Therrien.
J'ai saisi ce qu'elle désirait, c'est-à-dire que le Bloc québécois et le NPD ne perdent pas leur tour de parole au deuxième tour. Souvent, nous ne nous rendons pas au bout du deuxième tour et c'est effectivement ce qui arrive.
Bien sûr, je suis d'accord pour qu'on insère le Bloc québécois et le NPD plus tôt dans la liste du deuxième tour, de façon à ce que nous soyons assurés d'avoir la parole. Cela dit, je crois que le Comité permanent de la santé a trouvé une façon de garantir d'aller jusqu'au bout du deuxième tour. Je me demande donc s'il ne serait pas approprié de tout simplement épurer le deuxième tour, de sorte à assurer un tour de parole au NPD et au Bloc québécois. Ce serait une possibilité. Je sais que cela s'est fait dans d'autres comités.
Je suis d'accord avec Mme Blaney sur le principe, mais je vous pose cette question.
Rapidement, chers collègues, à titre d'information, je suis de retour au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre. J'ai été membre de ce comité pendant neuf ans, quand j'étais secrétaire parlementaire du leader du gouvernement à la Chambre à l'époque où les conservateurs étaient au pouvoir, mais au cours des cinq dernières années, j'ai présidé le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires. Je mets cela en contexte en disant que pendant mon mandat à titre de président, les mêmes questions ont été soulevées assez fréquemment. À maintes reprises, le Bloc et le NPD n'ont pas pu poser des questions simplement parce que nous manquions de temps.
Ce que je faisais — et c'était une décision unilatérale et très arbitraire de ma part —, c'est qu'à de nombreuses reprises, j'ai réduit le temps de parole des premier et deuxième tours, ce qui permettait au Bloc et au NPD de poser des questions. Par exemple, si nous avions une heure de témoignages et que les deux témoins présentaient des exposés de 10 minutes, il nous restait 40 minutes pour les questions. Je réduisais arbitrairement le temps du premier tour à cinq minutes et celui du deuxième tour à quatre minutes, ce qui laissait au Bloc et au NPD deux minutes chacun à la fin. Cela a très bien fonctionné, mais je dois dire que ce n'était pas garanti. C'était simplement l'approche que j'avais adoptée pour essayer d'assurer l'équité afin que mes collègues du Bloc et du NPD aient le temps voulu pour poser des questions.
De temps en temps, je faisais une autre chose pour prolonger la période réservée aux questions. Si un représentant du gouvernement, qu'il s'agisse d'un ministre ou d'un fonctionnaire, avait préparé un exposé, je demandais au comité son accord pour que le représentant ne le présente pas verbalement. Je demandais au comité de permettre que l'exposé soit annexé au procès-verbal de la réunion comme s'il avait été lu. Cela laissait encore plus de temps aux membres du comité pour poser des questions.
Ce que je veux dire, madame la présidente, c'est que de nombreuses options sont laissées à votre discrétion si votre priorité est que le Bloc et le NPD puissent poser des questions. J'appuie pleinement l'idée. C'est ainsi que je fonctionnais lorsque j'étais président.
Monsieur Therrien, madame Blaney, je ne suis pas sûr qu'il existe un moyen de garantir que votre temps de parole ne soit pas perdu, à moins qu'il y ait consentement unanime. Il faut faire preuve de confiance dans ce comité et d'autres comités. Si les députés du Bloc et du NPD ont confiance en la présidente et estiment qu'elle fera tout en son pouvoir pour que les troisième et quatrième partis à la Chambre aient l'occasion de poser des questions, c'est peut-être la meilleure solution à laquelle nous pouvons arriver.
Vous auriez certainement mon appui, madame la présidente, si vous vous serviez de votre pouvoir discrétionnaire pour vous assurer que le NPD et le Bloc ne sont pas négligés et qu'ils peuvent poser des questions.
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Merci, monsieur Lukiwski. Je suis vraiment ravie de profiter de votre expérience pour notre comité. J'ai eu l'occasion de participer à certaines réunions du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre lorsque vous étiez remplaçant il y a deux législatures.
Je vous remercie de la suggestion. Je pense qu'elle est très bonne. Bien entendu, je souhaite donner à tous les partis la possibilité de poser des questions. J'aime votre idée de pouvoir réduire le temps. Nous avons déjà eu à le faire dans le passé lorsque, pour certains tours, j'ai demandé le consentement du Comité pour réduire la durée des déclarations préliminaires ou le temps alloué à certains des autres partis afin qu'il reste suffisamment de temps à la fin pour que le Bloc et le NPD puissent poser des questions.
Il y a deux ou trois autres interventions, et nous pourrons peut-être ensuite en arriver à une solution.
Allez-y, monsieur Gerretsen.
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Merci, madame la présidente.
J'aime vraiment ce que je viens d'entendre, pour être tout à fait honnête. Si l'on regarde le nombre total de minutes qui sont réservées aux questions, c'est 49 minutes. Si l'on ajoute 10 minutes pour la déclaration préliminaire, cela fait un peu moins d'une heure, soit 59 minutes.
Je serais tout à fait favorable à une réduction de la durée des déclarations préliminaires. Personnellement, je crois que si on ne peut pas faire passer son message en six minutes, je ne sais jusqu'à quel point quatre minutes supplémentaires seraient utiles. En toute honnêteté, je suis sceptique quant à l'idée de changer l'ordre des interventions. Je ne suis pas sûr à cent pour cent que c'est la meilleure option. Je pense vraiment que si nous pouvons limiter, voire réduire la durée des déclarations préliminaires à, disons, six minutes, ce serait une bien meilleure façon de procéder.
J'aimerais entendre ce que les autres ont à dire, mais dans l'état actuel des choses, j'aime beaucoup l'idée de réduire la durée des déclarations préliminaires des témoins.
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Il s'agit d'essayer de garantir que nous nous rendons à la fin des interventions. C'est pourquoi je procéderais de cette façon. À l'heure actuelle, nous disposons de 59 minutes, et il n'y a littéralement aucune possibilité de dépasser la limite de temps, même juste un peu.
Il y a une autre chose que je vous encouragerais vraiment à faire, madame la présidente, et je sais que vous avez été très bonne à cet égard lors de la dernière session. Je vais rendre à César ce qui appartient à César. J'ai aimé ce qu'a fait en tant que présidente lorsque j'ai été suppléant une fois. Il y a un certain nombre d'années, elle a présidé le comité de la condition féminine et elle était très bonne. Dès que les 10 minutes étaient écoulées, elle disait « vous avez terminé, merci ». Elle passait ensuite à la personne suivante.
On peut penser que c'est impoli, mais le fait est que si l'on traite chaque témoin exactement de la même manière, alors on peut dire « excusez-moi, mais je traite tout le monde de la même façon, peu importe si le témoin est conservateur ou libéral », ou quelque chose du genre.
Si nous pouvons en arriver à cela...
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Je le savais. Vous avez probablement déjà envoyé un gazouillis à cet effet également.
Écoutez, encore une fois, nous devons nous faire confiance et croire que nous procéderons dans un esprit de collaboration. C'est la prérogative de la présidente. Il se peut que les propos de certains témoins soient répétitifs. S'il existe un moyen de nous donner plus de temps pour leur poser des questions, je pense que c'est la meilleure façon de procéder.
Il s'agirait aussi pour nous de recevoir les déclarations des témoins à l'avance, de sorte que nous puissions les examiner, plutôt que de les recevoir lorsqu'ils arrivent. Cela est utile et nous donne à nous, les membres du Comité, la possibilité de nous préparer pleinement afin que lorsque les témoins se présentent, nous puissions leur dire « écoutez, nous avons lu vos déclarations préliminaires et nous avons des questions, alors allons droit au but ». De cette façon, le Bloc et le NPD pourront être traités équitablement.
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Je veux rapidement insister sur ce que je disais plus tôt. Je crois que l'objectif global, madame la présidente, c'est d'assurer l'équité pour tous les membres de tous les partis représentés. Ce que je ferais, par exemple, s'il semblait que nous ne pouvons assurément pas compléter le deuxième tour, ni passer au troisième tour, ce serait de couper le temps après que les conservateurs et les libéraux ont pris la parole. Autrement dit, je ne donnerais pas la possibilité aux conservateurs de poser une autre question pour dire par la suite que le temps est écoulé. J'essayerais de faire tout ce que je peux pour que chaque parti dispose d'un temps équivalent, dans la mesure du possible.
Comme vous le savez bien, madame la présidente, il y aura des moments où vous voudrez peut-être réserver 15 minutes à la fin de la réunion pour les travaux du Comité. Cela voudra dire que nous devrons réduire le temps réservé aux questions. Encore une fois, je crois que nous devrions vous donner ce pouvoir discrétionnaire, mais c'est un acte témoignant d'une grande confiance. J'approuve cela, mais je pense que si vous pouviez réduire le temps réservé à chaque tour pour vous assurer que toutes les questions sont posées lorsque c'est possible, c'est probablement la meilleure approche que nous pourrions adopter.
Évidemment, j'espère que les représentants du Bloc et du NPD accepteront cette idée. Cette approche serait adoptée pour les aider eux avant tout, davantage que les libéraux et les conservateurs.
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Je veux remercier tout le monde de cette discussion. Je crois qu'il est toujours important d'avoir de telles conversations. Dans les comités auxquels j'ai participé, j'ai certainement remarqué que, la plupart du temps, les députés du Bloc et du NPD n'obtiennent pas une deuxième intervention. C'est une préoccupation que je continuerai à soulever après la présente discussion, afin que nous ne l'oubliions pas.
Je suis vraiment ravie de la manière dont M. Lukiwski, en tant que président indépendant, a pris une décision. Je comprends également le processus dans le cadre duquel un président travaille. J'ai bien sûr déjà exercé ce rôle dans d'autres expériences professionnelles.
Ce que je dirais, c'est que s'il n'y a pas de changement à cet égard ou que nous n'adoptons pas un processus quelconque, la question sera toujours laissée à la discrétion de chaque président. Bien entendu, nous formons le comité mère. Je pense qu'il est important que nous nous penchions sur la façon dont nous allons guider les autres comités. Je veux remettre un peu cela en question et dire que nous pourrions vouloir examiner ce processus.
Je continuerai à penser que le NPD et le Bloc devraient avoir ces interventions, au milieu. De toute façon, nous ne nous rendons pas souvent à la deuxième intervention des conservateurs et des libéraux. Même là, je ne me fais guère d'illusions sur la possibilité d'obtenir une deuxième intervention.
Espérons que, d'après ce que je constate dans le cadre de cette discussion, nous allons réellement mettre un processus en place plutôt que d'en discuter et de laisser la question complètement de côté. J'espère que nous tiendrons un vote et que nous passerons à autre chose.
À cause de problèmes techniques, j'ai à peine entendu l'interprétation des propos de Mme Blaney. C'est un peu à l'image de ce que nous vivons depuis le début de la pandémie. Malheureusement, malgré tous les efforts des intervenants, des problèmes techniques surviennent parfois. Cela illustre d'autant plus l'importance du débat que nous avons actuellement. En raison de problèmes techniques comme ceux-ci, le temps de parole imparti n'est pas toujours respecté. Ces problèmes causent des retards qui font que les députés du NPD et du Bloc québécois sont largués quand vient le temps de poser des questions.
J'ai confiance en la présidente, que je trouve extrêmement efficace, mais je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas nous assurer de nous rendre jusqu'à la fin du deuxième tour, tout simplement. Cela faciliterait le travail de tout le monde, y compris le sien.
Si nous réduisions de 10 minutes à 6 minutes le temps accordé aux témoins, il y aurait rarement des dépassements de temps et cela assurerait un tour de parole à tout le monde. Je crois que tous les gens autour de la table sont d'accord pour que nous puissions tous prendre la parole de la façon convenue au préalable.
Je ne fais pas un procès d'intention à la présidente, au contraire. Je veux tout simplement lui enlever un fardeau et lui éviter de se retrouver dans une drôle de situation où elle serait incapable de respecter nos demandes. Ce n'est pas ce que je désire pour elle. Elle ne mérite pas cela.
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D'accord. Je vais apporter quelques précisions sur la façon dont nous procéderons. Je vais expliquer la motion qui a été proposée par Mme Blaney. Je ne crois pas qu'il y ait d'amendements à cette motion pour le moment. Nous verrons si elle est adoptée ou non, puis des modifications pourront être proposées si ce n'est pas le cas.
À l'heure actuelle, monsieur Therrien, la motion de Mme Blaney consiste essentiellement à faire passer l'intervention de 2,5 minutes du Bloc et l'intervention de 2,5 minutes du NPD entre les interventions de cinq minutes des partis conservateur et libéral, au deuxième tour. L'ordre serait alors le suivant: Parti conservateur, Parti libéral, Bloc, NPD, puis Parti conservateur et Parti libéral de nouveau. Il s'agit de changer l'ordre des interventions pour qu'ils prennent la parole deux interventions plus tôt.
Voilà la motion dont nous sommes saisis actuellement. Nous allons nous prononcer là-dessus.
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Je crois que ce serait sage et que cela nous éviterait de nous enfermer dans certaines limites, car nous avons déjà fait face à quelques problèmes. Le greffier a raison lorsqu'il dit que nous devons parfois inverser des jours ou changer des choses à la dernière minute lorsque nous menons certaines études, et cela complique la situation.
Tout le monde comprend-il la question qui sera mise aux voix? Il s'agit de la motion sur les allocutions d'ouverture et les questions aux témoins. Les témoins auront cinq minutes pour faire leur allocution d'ouverture et pendant les questions aux témoins, à la discrétion de la présidence, il y aura... et le reste demeure inchangé.
Nous ajouterons également... Monsieur Vaive, où ajouteriez-vous cela? Je crois qu'il faudrait ajouter, après « allocution d'ouverture », un libellé selon lequel, dans la mesure du possible, les témoins devraient fournir au Comité leur allocution d'ouverture par écrit 72 heures à l'avance. Le reste demeurerait inchangé.
Allez-y, monsieur Therrien.
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Je peux fournir un peu plus de détails au Comité au sujet des délais liés aux commandes de repas. En général, il faut donner un préavis de 48 heures au service de traiteur de la Chambre pour les repas d'un comité. C'est habituellement le délai à respecter.
Autrefois, lorsque les membres du Comité se réunissaient en personne, nous avions habituellement un règlement qui nous permettait de prévoir le nécessaire pour nourrir environ 12 membres de comité. Il y avait également quelques repas supplémentaires pour le personnel. Nous commandions généralement ces repas plusieurs semaines à l'avance. Ce règlement visait donc chaque réunion de comité qui se déroulait pendant l'heure du dîner.
Dans ce cas-ci, il faudrait essentiellement m'informer deux jours avant la réunion si vous participerez en personne ou de manière virtuelle, ce qui pourrait vous obliger à modifier votre horaire. Si les membres du Comité souhaitent préciser une échéance dans la motion de régie interne, il faudrait qu'elle soit au moins 48 heures avant le début de la réunion.
Madame Blaney, aimeriez-vous ajouter un délai à la motion?
Je pense que des mains sont levées. Nous pouvons écouter les autres députés.
Somme toute, le greffier ne serait pas tenu de commander de nourriture, et vous pourriez simplement acheter votre propre repas si vous décidez d'assister à la séance en personne. Voilà en gros l'incidence qu'aurait une telle mesure.
La parole est à M. Gerretsen, qui sera suivi de M. Turnbull et de M. Doherty.
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Madame la présidente, j'allais justement en arriver à la même conclusion que vous. J'imagine que les repas servis seraient les mêmes que ceux qui sont préparés et emballés individuellement dans la salle du deuxième étage, à côté de l'antichambre de l'opposition.
Je pense que si nous le voulons, nous pourrions autoriser le greffier à prévoir au besoin quelques repas pour le personnel de soutien. Si c'est la coutume, nous devrions procéder ainsi. En revanche, dans le cas des députés qui viendront en personne, nos séances se déroulent dans l'édifice de l'Ouest. Nous avons donc accès à cette salle au même titre que tous ceux qui sont en service à la Chambre. Par conséquent, pourquoi ne pas apporter nos propres repas lorsque nous assisterons à la séance en personne? Avec tout le reste, je préfère procéder ainsi plutôt que de devoir me rappeler d'informer le greffier 48 heures à l'avance pour lui dire si je serai présent ou non.
C'est ma préférence, mais si nous tenons mordicus à aviser le greffier, je propose que la réponse par défaut soit « non ». Nous devrons alors lui confirmer notre présence pour éviter de nous retrouver avec plusieurs repas commandés parce qu'une personne a oublié de signaler son absence.
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C'est que je n'ai tout simplement pas eu le temps de répondre. Je pourrais proposer une motion, mais je ne l'ai pas encore formulée.
Essentiellement, nous considérons que, pendant la pandémie, alors que le Parlement fonctionne de façon hybride, le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre doit suspendre les services de repas de travail offerts aux députés qui se trouvent sur place, à la Chambre. Si des gens veulent quelque chose à manger, ils peuvent demander à leurs adjoints de le leur apporter et ils le paieront de leur poche. Voilà, c'est tout.
Je propose que le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre suspende les services de repas offerts aux personnes présentes en comité tant que durera la pandémie.
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C'est en toute déférence pour les récentes remarques de Mme Vecchio.
Vous supposez que la prorogation est liée au scandale de WE. C'est une supposition que vous faites pour justifier le reste. Je pense qu'il est très ironique que nous soyons ici, à discuter de ce qui est important pour les Canadiens et, d'une certaine manière, c'est la question qui est au premier plan, alors que l'Ontario a enregistré aujourd'hui le plus grand nombre d'infections liées à la COVID recensées en un seul jour depuis que cette pandémie a commencé à être surveillée. D'une certaine manière, l'opposition, du moins l'opposition officielle pour l'instant, pense que c'est une priorité pour les Canadiens.
Vous savez, je comprends et je respecte le rôle de l'opposition. Je sais ce que les membres de l'opposition veulent faire ici. Je ferais probablement la même chose, si j'étais à leur place, pour essayer d'obtenir des réponses à ce qu'ils considèrent comme étant des questions très importantes. Cependant, à la lumière de ce que M. Turnbull a dit, je ne comprends pas comment cette motion particulière se retrouve devant ce comité. Oui, un certain nombre de comités ont pris fin lorsque la prorogation a commencé. Ces comités peuvent très facilement demander ces renseignements à nouveau. Il n'est pas nécessaire de passer par ce comité. La question ne doit pas nécessairement être renvoyée à ce comité.
Plus important encore, sur le plan de la procédure, je crois savoir que la motion nous a été distribuée au moment où Mme Vecchio en faisait la lecture. J'ai reçu la notification par courriel au même moment. Bravo, c'était extrêmement bien planifié. Le problème, c'est que vous imposez cela à un comité au pied levé.
Vous avez également lu la motion très rapidement, madame Vecchio. J'essayais d'écouter ce que vous disiez pendant que vous la lisiez. Je reconnais que vous nous l'avez fournie, mais elle renferme tellement de détails que je ne peux pas passer au vote maintenant sans avoir au moins eu l'occasion de la parcourir.
J'aimerais pouvoir consacrer mon temps à d'autres choses, notamment parler de ce que les Canadiens veulent vraiment en ce moment. Ils veulent de la sécurité. Ils veulent être soulagés de leur anxiété. Ils veulent comprendre et savoir que leur gouvernement et leur Parlement sont là pour prendre soin d'eux en ce moment. À mon humble avis, ce n'est pas une priorité pour eux. Oui, il y a des questions auxquelles l'opposition mérite d'obtenir des réponses, et ce sera possible en temps voulu.
Madame la présidente, j'ai besoin de plus de temps pour examiner cette motion. Je ne suis certainement pas en mesure de me prononcer là-dessus maintenant, alors qu'il reste littéralement 14 minutes avant la fin prévue de cette réunion. Elle renferme une foule de renseignements. J'allais demander à Mme Vecchio si elle peut nous la lire à nouveau, mais plus lentement pour que nous puissions l'entendre plus clairement.
Vous pouvez me mettre sur la liste des intervenants à nouveau, si nécessaire, car j'ai besoin de plus de temps avant de pouvoir me prononcer sur ce point. Certainement, dans un premier temps, je voudrais la lire attentivement, la comprendre à fond et en discuter adéquatement avec mes collègues pour voir si nous voulons apporter un amendement quelconque. Elle comprend les règles et a siégé à de nombreux comités. Bien qu'il s'agisse des travaux du Comité et qu'elle ait tout à fait le droit de faire ce qu'elle fait, on ne présente pas une motion comme celle-ci au pied levé en pensant que tout le monde se prononcera sur la motion, à moins, bien entendu, d'avoir planifié le tout, et c'était très bien planifié avec l'envoi du courriel.
Quoiqu'il en soit, je lèverai la main à nouveau si je ressens le besoin d'intervenir davantage. Je serais curieux d'entendre ce que d'autres ont à dire.
Je vais en rester là pour l'instant, madame la présidente.
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La raison est au haut de cette motion: « Que, avant que le Comité reçoive un ordre de renvoi, conformément au paragraphe 32(7) du Règlement, au plus tard 20 jours de séance après le début de la session, le Comité doit examiner le document expliquant les raisons de la récente prorogation, en prévision de cette étude. »
Nous avons parlé d'être efficaces à ce comité, si bien qu'il serait utile de demander l'information à l'avance. Je vais contester mon ami, M. Gerretsen, sur le fait qu'il n'a pas eu le temps d'examiner cette motion à l'avance. Nous venons d'adopter trois motions sans avoir eu l'occasion de vraiment les examiner.
Je reviens au paragraphe 32(7) du Règlement, qui se lit comme suit:
Au plus tard 20 jours de séance après le début de la deuxième session d'une législature ou d'une de ses sessions subséquentes, un ministre de la Couronne dépose sur le bureau un document expliquant les raisons de la récente prorogation. Ce document est réputé renvoyé au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre dès sa présentation à la Chambre.
Je mentionnerais également qu'il n'y a pas de consentement pour ajourner à 17 h 30. Personne n'a accepté cela au début de la séance. Oui, des votes auront lieu plus tard en soirée, mais je...
Je veux juste réfléchir à ce que M. Gerretsen a dit à propos des chiffres les plus élevés que nous avons vus. C'est une préoccupation, mais je veux aussi rappeler à tous que la PCU prend fin et que beaucoup de Canadiens se demandent ce qu'il vont faire et comment ils vont payer leurs factures. Malheureusement, le gouvernement a pris la décision d'aller de l'avant avec la prorogation, si bien que la journée où nous devions siéger à la Chambre... J'espérais, personnellement, qu'une loi soit présentée sur la suite des choses pour que nous puissions tenir un débat approprié, faire avancer ces dossiers à la Chambre et soutenir les Canadiens. C'était ma préoccupation. Ce que j'ai malheureusement entendu de la part de mes électeurs, c'est qu'il y a beaucoup de préoccupations et de frustrations profondément ancrées dans les esprits à l'égard du fait que cette méthode adoptée par le gouvernement, qui consistait à faire taire le Parlement, était basée sur le scandale, et je pense qu'il est important de faire la lumière là-dessus.
Je suis nouvelle à ce comité. Je sais que notre travail consiste à examiner le processus procédural pour la prise de décisions. J'estime que c'est quelque chose que nous devons examiner. Nous devrions nous assurer qu'en période de pandémie, ce n'est pas le gouvernement qui a choisi de prendre cette décision sur la base d'un processus de prise de décisions politiques.
L'une des choses que j'aimerais également étudier ici, à ce comité, c'est à quoi ressemblerait une élection, potentiellement, dans une situation de pandémie. Comment élaborer un plan national pour examiner la situation dans l'ensemble du Canada? Il y a beaucoup de choses que j'aimerais faire, mais malheureusement, nous avons eu un gouvernement qui nous a réduit au silence et a anéanti toutes nos capacités de concrétiser ces actions. Je ressens vraiment un profond sentiment d'inquiétude, et je veux m'assurer que nous agissons tous ensemble pour répondre aux besoins des Canadiens et ne pas faire taire ceux qui nous ont élus ici, pour la simple raison que le et des ministres étaient dans une situation dans laquelle ils n'auraient pas dû être.
Je suppose que ma question pour vous... Je sais que M. Therrien veut prendre la parole, et je pense qu'il est tout à fait important que tous les partis s'expriment. Si nous ne votons pas sur cette question aujourd'hui, je veux savoir que la présidence s'engage à se renseigner sur la date de la prochaine réunion pour que nous puissions revenir très rapidement pour régler cette question très importante.
Merci.
Quand il a mis fin aux travaux du Parlement en demandant la prorogation, le gouvernement libéral se trouvait dans une situation explosive en raison du scandale UNIS. Le avait démissionné. On sait tout cela, je n'ai pas besoin de relater l'histoire encore une fois. La prorogation a eu pour effet de stopper les travaux des quatre comités qui étudiaient le scandale UNIS. Beaucoup de questions sont donc demeurées en suspens.
Plusieurs ont pensé que l'arrêt de ces études faisait bien l'affaire du , et j'en fais partie. À la rigueur, on pouvait accorder le bénéfice du doute aux libéraux: s'ils avaient décidé de proroger le Parlement, c'était peut-être parce qu'ils avaient de bonnes idées et qu'ils allaient trouver des solutions aux problèmes engendrés par la pandémie actuelle. Nous attendions donc avec impatience le discours du Trône. Or force est de constater que rien dans le discours du Trône ne nous pousse à croire que la prorogation était justifiée. Par ailleurs, on peut estimer que le discours à la nation du était tout aussi vide de sens.
Je pense donc qu'il faut faire la lumière là-dessus. La motion déposée par le Parti conservateur nous donne l'occasion de nous pencher sur ce que les Québécois et les Canadiens veulent savoir: est-ce que l'histoire d'UNIS a poussé un gouvernement en péril à proroger le Parlement dans le but de se sauver et d'éviter de donner de vraies réponses? Je ne peux aucunement être contre cette idée.
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J'ai encore du mal à comprendre la motion de Mme Vecchio, parce qu'elle était tellement longue et qu'elle l'a lue si rapidement. Mme Vecchio a dû s'entraîner à lire aussi vite; il m'était impossible de la comprendre, car c'était extrêmement rapide.
J'aimerais avoir l'occasion de m'asseoir et de lire la motion afin de bien comprendre. Elle semble comporter toutes sortes d'éléments, et je vois mal le rapport avec la prorogation. De mon point de vue, la prorogation semble être très claire. Le mandat que notre gouvernement avait reçu de la population et le contexte avaient radicalement changé, et la prorogation semblait être une occasion de remettre les compteurs à zéro. Je pense que c'était un message très clair.
Je ne sais pas trop comment cela se rapporte à la multitude de documents et de questions que vous avez, mais j'ai certainement l'impression que tout cela est sous-entendu, étant donné le libellé de la motion. J'aimerais décortiquer cela, poser des questions à cet égard et avoir l'occasion d'en débattre, simplement pour m'assurer que tout est parfaitement clair avant de voter sur quoi que ce soit.
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Oh, la sonnerie est à 18 h 30. Très bien; le vote est à 19 heures.
Si nous avons la salle jusqu'à 18 h 30, je suppose que nous pourrions continuer jusqu'à 18 h 30 aujourd'hui si elle est disponible — le greffier s'en occupe — ou jusqu'à ce que la salle soit disponible ou que la sonnerie retentisse, selon la première éventualité. Nous pourrions continuer en suivant la liste des intervenants si je n'ai pas le consentement pour le moment. D'accord?
Monsieur Alghabra, je crois savoir que c'est votre tour.
Monsieur Turnbull, vous veniez de prendre la parole, n'est-ce pas?
Monsieur Alghabra, vous avez la parole.
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…bien-être, et fait progresser les intérêts des Canadiens.
Toutefois, nous évoluons dans un monde et un environnement politiques et je comprends que certains députés souhaitent en faire une question politique. En fait, j'ai aimé son résumé. J'aimerais que la motion soit réduite à ce résumé, là où elle indique que nous voulons seulement étudier le motif de la prorogation. Je pense que si la motion était formulée ainsi, je comprendrais comment elle cadrerait avec le mandat du Comité et comment il incomberait au Comité de l'étudier, et cela ne me poserait absolument aucun problème.
La manière dont on rédige les détails dans ce comité… Et je ne doute pas que beaucoup d'autres comités chercheront à faire la lumière sur l'affaire UNIS et les décisions sous-jacentes. Je suis convaincu que d'autres comités le feront. Je ne comprends tout simplement pas comment on peut nous demander de voter sur une motion qui dépasse clairement le mandat de ce comité, surtout sachant que d'autres comités étudieront cette question. J'ai le sentiment que cette motion va bien au-delà du rôle qu'on attend de nous en tant que membres du PROC.
J'inviterais Mme Vecchio à la reformuler, peut-être, de la manière dont elle l'a expliquée, en soulignant qu'elle veut étudier la prorogation. Je pense que cela convient. Cela semble raisonnable et conforme au mandat du Comité. En outre, elle pourrait peut-être supprimer tous les autres paragraphes qui suivent, car ils visent malheureusement la tenue d'une étude qui dépasse le mandat de ce comité.
J'invite aussi mes collègues à être responsables et réfléchis quant aux sujets d'étude du Comité et au travail qui nous attend. La question de la prorogation est légitime, à mon avis, et je pense qu'il est juste que l'opposition s'interroge à ce sujet, mais je ne vois pas en quoi tous les autres aspects mentionnés dans la motion cadrent avec le mandat de ce comité.
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Merci, madame la présidente.
Je vous demande de traiter ma collègue, Mme Vecchio, et peut-être d'autres, comme vous traiteriez vos collègues libéraux. M. Alghabra s'en est pris à l'une de nos collègues, Mme Vecchio, avec une remarque sournoise, pour ainsi dire. C'est comme cela qu'on appelle cela, par ici.
Écoutez, cela concerne notre comité. Le paragraphe 32(7) du Règlement prévoit qu'un rapport doit être déposé dans les 20 jours suivant la reprise des travaux de la Chambre. Cela nous permettra d'être aussi prêts que possible. Il n'y a pas d'horrible surprise là-dedans. Nos demandes ont été formulées de façon franche et claire. C'est exactement ce que ma collègue, Mme Blaney, a mentionné, et ce que M. Therrien a mentionné. Les Canadiens veulent savoir pourquoi ce gouvernement les a abandonnés, en pleine pandémie mondiale, au moment où ils en avaient le plus besoin, une semaine avant la fin des prestations d'urgence. Pourquoi ce gouvernement a-t-il abandonné les Canadiens? Ils méritent de le savoir.
Nous recevrons le rapport ici, au PROC. Il sera déposé ici. Il nous incombe d'être prêts et de faire preuve de diligence raisonnable. La motion dont vous êtes saisis aujourd'hui... Vous savez, il n'est pas étonnant que les libéraux se livrent à toutes sortes de contorsions au Comité, qu'ils tergiversent et retardent les choses sous prétexte de l'examiner, mais je vous rappelle encore une fois que d'autres motions ont été présentées et adoptées plus tôt aujourd'hui, et ce, sans qu'on ait vraiment eu l'occasion de les étudier au préalable.
Pour répondre au commentaire de M. Turnbull, s'il était possible de demander à ma collègue, Mme Vecchio, de relire la motion, peut-être plus lentement, cela aidera peut-être M. Turnbull à mieux comprendre.
Rien ici ne devrait nous surprendre. C'est très direct. Les Canadiens veulent savoir si la prorogation de six semaines était une honnête remise à zéro, ou si cela visait essentiellement à fuir le scandale UNIS. Je vois certains collègues acquiescer de la tête et d'autres collègues signifier leur désaccord, mais il nous incombe à tous, au Comité, d'essayer de faire ce travail. J'ai toujours dit que, quel que soit le comité dont nous faisons partie — pêches ou transports —, il convient à un moment donné d'agir de façon concertée pour faire le travail. Cela révèle parfois des blessures et des cicatrices de l'intérieur, d'un côté ou de l'autre, mais nous devons avoir le courage de le faire. Encore une fois, l'opposition est totalement disposée à aller de l'avant, évidemment, puis il y a le gouvernement qui essaie bien sûr de protéger ses arrières.
Madame la présidente, je vous demande simplement de faire preuve de leadership. Nous avons plus d'une heure devant nous. Je pense que nous devrions arriver à mettre la question aux voix. Cela enverrait un véritable message aux Canadiens, soit qu'un autre comité dirigé par les libéraux refuse de bloquer une étude concernant la prorogation ou le scandale UNIS. C'est vraiment ce que veut la population. Nous verrons alors s'il s'agissait véritablement d'une remise à zéro, puis nous pourrons réellement aller de l'avant et faire notre travail. S'ils disent la vérité, il n'y a rien ici qui devrait effrayer les libéraux ou le gouvernement.
Je vais en rester là.
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Excusez-moi. Je crois que j'ai la parole.
De toute évidence, d'après ce qu'il a dit, ils ont conspiré à l'avance pour le faire. Si je dois croire M. Doherty sur parole lorsqu'il dit que tout a été fait de bonne foi, eh bien... Si c'était vraiment de bonne foi, pourquoi ne nous l'avez-vous pas aussi fournie avant la réunion, comme vous l'avez fait, manifestement, si l'on se fie à vos propos? Je ne pense pas que ce soit trop demander.
Comparer cela aux trois motions de régie interne que nous avons présentées, comme le fait M. Doherty, est absolument ridicule. On parle de motions pour déterminer s'il convient de modifier la durée des interventions, comparativement à une motion comportant diverses parties que nous sommes censés pouvoir assimiler et comprendre après une seule lecture. En fin de compte, la question est de savoir si les conservateurs veulent vraiment travailler avec le gouvernement au sein du Comité ou s'il s'agit seulement d'une occasion de chercher la petite bête. Je sais qu'ils cherchent le juteux détail qui, croient-ils, se cache dans tous les documents qu'ils veulent dénicher. Un certain nombre de députés conservateurs ont déjà fait partie d'un gouvernement. Aucun membre de ce comité ne sait si cette arme ultime qu'ils recherchent existe, mais nous savons que la meilleure façon d'obtenir des renseignements, c'est de favoriser la plus grande collaboration possible entre tous les membres du Comité.
À mon avis, la meilleure chose à faire pour aller de l'avant est de poursuivre cette discussion hors ligne. Je veux discuter de cette motion avec mon caucus, comme les conservateurs — et peut-être le NPD et le Bloc — ont pu le faire. D'après les commentaires de M. Doherty, ils ont peut-être eu l'occasion de le faire, et j'aimerais aussi pouvoir en discuter avec mes collègues.
Pour moi, le problème n'est pas que je ne peux pas me prononcer, car d'une façon ou d'une autre, nous pouvons la mettre aux voix. La seule chose qui me dérange, c'est de voter maintenant, parce que j'ai l'impression d'avoir été totalement lésé, à l'instar d'autres collègues libéraux, étant donné la façon dont cela nous a été présenté. Vous me demandez de voter sur quelque chose que je ne comprends pas pleinement. Vous invoquez l'intérêt supérieur des Canadiens. Eh bien, de toute évidence, je ne représente pas les Canadiens si bien que cela lorsqu'on me demande de voter sur quelque chose sans que j'aie eu l'occasion de comprendre ou d'en discuter de façon approfondie avec mes collègues. Sans compter qu'on vient d'apprendre, d'après les propos de la présidente, qu'elle ne sait même pas si cette motion est recevable.
Quoi qu'il en soit, on souhaite toujours procéder au vote dès maintenant, et je ne pense pas que ce soit nécessaire. Nous pouvons le faire à la prochaine réunion. Nous pourrons reprendre cela à la prochaine réunion, peu importe quand elle aura lieu. Si vous voulez que je me prononce là-dessus, donnez-moi au moins l'occasion de la lire attentivement, de la comprendre et d'en discuter avec mes collègues.
Madame la présidente, j'aimerais accepter l'offre de Mme Vecchio. Pourrait-elle relire cette motion, très lentement cette fois-ci, afin que nous puissions vraiment en saisir chaque mot, dans la mesure du possible?
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Oui, monsieur Lukiwski. Nous allons poursuivre avec la liste des intervenants et ensuite, nous pourrions lire la motion avant le vote, le cas échéant.
Je tiens aussi à aborder quelques questions d'ordre logistique ou administratif qui ont été avancées par certains députés plus tôt, au sujet de la durée de la réunion. Comme je l'ai déjà dit, nous pouvons continuer jusqu'à ce que les cloches sonnent, à 18 h 30. La salle est libre. Le greffier a prévu une rotation du personnel. Donc, si vous souhaitez poursuivre après le vote, nous pouvons le faire — c'est au Comité de décider — jusqu'à ce que vous soyez prêts à voter au sujet de la motion ou à ce que vous demandiez le vote d'ajournement. Une personne peut proposer l'ajournement, et nous pouvons reprendre...
Comme je l'ai dit, j'ai besoin de temps. Je ne peux pas trancher. Il semble que la première partie soit recevable, mais je dois avoir le temps de la lire pour prendre une décision. Je ne pourrai pas décider avant la prochaine réunion, à tout le moins. Je réitère mon engagement à commencer avec cette mesure législative, si nous ajournons à un moment donné.
Nous allons poursuivre avec la liste des intervenants...
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Oui. Excusez-moi. Allez-y, monsieur Gerretsen.
M. Mark Gerretsen: Excellent. Merci.
La présidente: Nous entendrons ensuite M. Turnbull, M. Alghabra et M...
Quelqu'un a toujours la main levée. Ma liste est un peu en désordre, je crois. Qui était le prochain intervenant, après M. Gerretsen?
Aussi, je vous rappelle que j'ai un peu perdu le fil parce que nous sommes tout de suite plongés dans le vif du sujet. Je voulais m'assurer que nous allions aborder les motions de régie interne et les adopter aujourd'hui.
J'aimerais revenir à ce qu'a dit Mme Blaney au sujet des nombreux Canadiens inquiets, qui veulent de l'aide. C'est tout à fait vrai. Je ne comprends pas en quoi la motion qui nous est présentée répondra aux besoins des Canadiens.
S'il y a un grand secret que les conservateurs et les autres partis de l'opposition tentent de découvrir, je respecte cela. Je respecte leur rôle à titre de membres de l'opposition et je les encourage à s'en acquitter au meilleur de leurs capacités, de façon juste, en veillant à ce que les députés de tous les partis puissent intervenir, surtout en ce qui a trait aux motions présentées au Comité. Ce n'est pas le cas présentement, parce que nous n'avons pas eu l'occasion d'étudier la motion.
De façon plus importante, si nous revenons aux Canadiens et à l'aide dont ils ont besoin présentement — et si c'est ce qui nous tient le plus à coeur —, nous devrions retourner à la Chambre et débattre du projet de loi , qui vient d'être déposé, plutôt que d'avoir recours à des tactiques dilatoires, comme le font les conservateurs à l'heure actuelle. On ne peut que se demander quel est leur réel objectif. Qu'est-ce qui est le plus important?
En réalité, ce qu'on constate, c'est que les conservateurs ne s'intéressent qu'à l'Organisme UNIS, et je comprends cela. Ils s'attaquent à ce qu'ils considèrent comme étant un scandale, qui rendra les choses très difficiles pour le gouvernement. Je comprends, mais ce que veulent les Canadiens à l'heure actuelle, c'est qu'on s'occupe d'eux. Ils veulent savoir que le gouvernement est là pour eux et que le Parlement travaille pour eux.
Je ne comprends pas pourquoi les conservateurs sont si acharnés. Il semble que ce soit la seule chose qui les intéresse, alors que la situation actuelle mériterait qu'ils cessent de jouer à détester le et à lui lancer des attaques personnelles, pour discuter de politiques. Pourquoi ne proposent-ils pas des solutions s'il y a des choses qu'ils n'aiment pas? Pourquoi ne défendent-ils pas des politiques?
Vous en avez été témoin, madame la présidente, lors de la dernière session parlementaire. Toutes les motions de l'opposition présentées par les conservateurs dépeignaient le comme un être horrible et visaient à creuser ceci ou cela. Les conservateurs devraient plutôt essayer de présenter une mesure législative pour améliorer la vie des Canadiens; ils devraient faire quelque chose pour les Canadiens.
Nous sommes face à un scénario type des conservateurs: ils présentent toutes ces motions dans l'espoir de gagner les élections en rabaissant les autres, plutôt qu'en présentant leurs propres idées. C'est très frustrant pour moi parce que nous voulons parler des gens touchés par la pandémie. Je ne me souviens plus qui de M. Doherty ou de Mme Vecchio a dit il y a quelque temps que les Canadiens voulaient savoir ce que nous faisions pour eux. Oui, ils veulent le savoir, mais j'ai de petites nouvelles pour vous: ce n'est pas le dossier UNIS qui les préoccupe à l'heure actuelle.
Est-ce qu'ils veulent connaître la vérité et savoir qu'il n'y a rien eu de malhonnête dans cette affaire? Absolument, et ils ont le droit de le savoir. Vous avez aussi le droit de soulever la question en leur nom, mais ce n'est pas ce qui leur importe le plus en ce moment. Ce qui est le plus important pour eux à l'heure actuelle, c'est de savoir qu'on s'occupera d'eux tout au long de cette pandémie; que le gouvernement et le Parlement sont là pour eux et que les partis de l'opposition s'assurent que toutes les mesures législatives présentées par le gouvernement sont les meilleures qui soient.
C'est ce qu'a fait le NPD. Je vais leur donner cela. Au moins, ses députés ont cherché des façons d'améliorer la vie des Canadiens depuis le début de la pandémie. En fait, ils ont décidé de voter pour le discours du Trône. Au moins, ils viennent ici avec l'objectif d'améliorer la vie des gens, plutôt que de s'acharner à tuer une carrière politique en particulier.
Je vais en rester là pour le moment, madame la présidente.
J'aimerais entendre l'opinion des autres députés à ce sujet, mais je suis très déçu en tant que parlementaire — en tant que député — de ne pas avoir eu l'occasion d'étudier la motion de manière approfondie afin de la comprendre, d'y réfléchir, d'en discuter avec mes collègues et de savoir pourquoi je vote.
On tente plutôt ici de me prendre de court, et c'est ce que je trouve le plus choquant de la part des conservateurs.
Au bout du compte, comme je l'ai dit, si les conservateurs veulent un vote, ils l'auront, mais je ne vois pas comment nous pourrions procéder maintenant ou après les votes aujourd'hui, parce que nous n'avons pas été traités de façon juste dans ce processus, étant donné la manière dont la motion a été présentée. Je demande d'avoir la possibilité, en tant que parlementaire, d'examiner la motion avec diligence pour ensuite décider de mon vote, après en avoir discuté avec mes collègues.
Je vais en rester là pour l'instant et je lèverai la main à nouveau si je ressens le besoin d'en discuter davantage.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Je n'en suis pas tout à fait certain, mais je crois être l'un des seuls membres du Comité qui était au Parlement lors de la prorogation sous le gouvernement conservateur de Stephen Harper. Pour répondre aux propos de M. Gerretsen, je peux vous assurer qu'on avait alors largement étudié les raisons pour lesquelles le gouvernement conservateur avait prorogé le Parlement. À l'époque, notre comité, le PROC, avait invité de nombreux témoins à parler de la prorogation, de sa nécessité et des motifs qui la justifiaient. Je tiens à dire à ceux qui pensent qu'il s'agit d'un exercice inutile que ce n'est pas le cas.
J'aimerais aussi préciser qu'en fait, même si la motion de Mme Vecchio avait plusieurs sous-catégories, en gros, on ne fait que demander à recevoir des témoins et à obtenir des documents pour étudier les raisons qui ont motivé la prorogation du Parlement par le gouvernement. C'est tout.
Monsieur Gerretsen, je comprends que vous vouliez du temps pour étudier la motion, mais vous savez — tout comme moi et comme M. Alghabra — qu'au cours des 45 dernières minutes de notre débat, les membres du Bureau du premier ministre et probablement aussi le personnel du leader à la Chambre et du whip étudient la motion de près. Ils l'ont examinée. Ils ont une opinion à son sujet. Ils vont vous conseiller au sujet de la motion que vous pourriez appuyer.
Je suis désolé, monsieur Gerretsen, mais votre micro est éteint. Merci d'avoir essayé...
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Non. Cela va dans les deux sens. Je crois que la clé ici, monsieur Gerretsen — que vous ne semblez pas admettre ou comprendre —, c'est que les comités et la Chambre peuvent travailler en même temps de manière indépendante.
Vous vous demandez pourquoi donc les conservateurs vous surprennent avec cette motion alors que nous discutons de sujets comme le projet de loi et le projet de loi — que j'appuie, bien franchement —, et que nous aidons les Canadiens. Même si nous croyons que le gouvernement devra rendre des comptes au sujet de ses dépenses, je ne crois pas que quiconque nie le fait que des millions de Canadiens ont besoin d'une aide financière en ce moment.
La Chambre s'en occupe présentement. Nous allons voter dans environ 30 minutes sur ces deux motions. La Chambre peut faire son travail. Nous n'empêchons aucunement le travail de la Chambre et des parlementaires. Tout ce que nous disons, c'est qu'étant donné que les comités sont reconstitués, nous pouvons nous réunir pour discuter de certains sujets comme la prorogation et d'autres éléments associés aux autres comités qui se sont réunis.
Qu'en est-il du Comité spécial sur les relations sino-canadiennes? Il a été dissous. Ne croyez-vous pas que ce comité est important? Je crois que oui. J'aimerais qu'il reprenne ses travaux, et je crois que c'est le cas de la plupart des Canadiens également.
C'est mon seul point, monsieur Gerretsen. Vous ne cessez de vous dire offusqué parce que nous vous avons présenté la motion sans avis, mais elle n'est certainement pas injustifiée. Il y a eu de nombreuses études sur la prorogation par le passé. Les gouvernements ont prorogé à de nombreuses occasions et les comités en ont étudié les raisons. C'est tout ce que dit la motion de Mme Vecchio. Invitons des témoins et produisons des documents. Posons au gouvernement une question très simple: pourquoi? Pourquoi avez-vous prorogé? Quels étaient les facteurs sous-jacents qui ont motivé votre décision de proroger, ce qui a eu pour effet de fermer le Parlement pendant cinq semaines? C'est on ne peut plus simple.
Vous souhaitez peut-être étudier la formulation de la motion de Mme Vecchio, mais c'est ce qu'elle dit, en gros. Donnez-nous la possibilité d'inviter des témoins, de produire des documents et d'étudier la question. C'est tout.
Je ne sais pas combien de temps vous avez vraiment besoin. Par exemple, je sais que nous allons prendre une heure pour le vote. Il s'agit d'un vote en ligne. Lors des pratiques des derniers jours, il nous a fallu environ une heure pour passer au travers. Vous aurez amplement le temps d'examiner la motion présentée par Mme Vecchio — une ligne à la fois, une disposition à la fois —, alors je ne crois pas que ce soit une bonne raison de reporter le vote. Je crois qu'une fois le vote de 18 h 30 terminé, vous aurez eu l'occasion de lire la motion et de décider si vous souhaitez oui ou non voter à son sujet.
C'est tout ce que j'avais à dire, madame la présidente. Merci.
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Merci, madame la présidente. C'est juste pour tout le monde, comme toujours.
Excusez-moi, chers collègues, mais je suis membre du Comité depuis peu. Je suis surpris par cette motion et j'ai du mal à l'interpréter. Selon ce que je comprends, le rôle du Comité de la procédure et des affaires de la Chambre est d'étudier les règles et pratiques de la Chambre et de ses comités, les questions de privilège, etc. Quel est le lien ici?
Je comprends que vous faites référence à l'article 32(7) du Règlement au début de la motion — M. Doherty et Mme Vecchio y ont fait référence à de nombreuses reprises également —, qui prévoit déjà que le dépôt de documents expliquant les motifs de la prorogation doit se faire à la Chambre, et que ces documents seront ensuite renvoyés devant le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre. Pourquoi avons-nous besoin d'une motion s'il s'agit déjà d'un article du Règlement?
C'est le processus par lequel on passera, tandis que selon ce que je comprends de la lecture faite par Mme Vecchio, qui a été très rapide — et je dois admettre que je n'ai pas tout compris, et que j'aimerais qu'elle la relise, si possible... J'ai seulement l'impression que la motion soupçonne la raison.
Si l'intention était bel et bien celle invoquée par M. Lukiwski et que vous souhaitez seulement comprendre les motifs qui ont mené à la prorogation, alors pourquoi en présumer les raisons en ce qui concerne la documentation? J'ai cru comprendre qu'un volet avait trait à l'aide pour le loyer commercial. Quel est le lien avec la prorogation? Je n'ai absolument... cela ne fait aucun... Cela sous-entend qu'il y a un certain lien dans la motion, mais il me semble qu'on cherche des raisons que je ne comprends pas tout à fait.
J'aimerais vraiment qu'on puisse débattre de chaque point dans chaque disposition et qu'on examine la motion avec soin, parce qu'à l'heure actuelle, selon ma compréhension restreinte... J'en confesse: je vous dis en gros que je ne comprends pas tout à fait pourquoi c'est nécessaire alors qu'il y a déjà un article qui prévoit le dépôt de documents pour expliquer la prorogation. Pourquoi avons-nous besoin d'une motion alors que nous savons que d'ici 20 jours, cela va se passer de toute façon et que le Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre aura l'occasion d'examiner les documents en comité?
Ma question s'adresse à vous d'abord, monsieur Lukiwski, puis à Mme Vecchio. J'aimerais vous entendre à ce sujet.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je voudrais revenir aux commentaires qu'a formulés notre collègue, M. Gerretsen, au sujet de l'équité. J'espère qu'il était aussi énergique et qu'il avait le même ton exalté lorsque le gouvernement a décidé de proroger le Parlement pendant cinq ou six semaines. Où était l'équité envers les Canadiens qui se trouvaient au cœur de cette pandémie et qui en arrachaient? Où est l'équité envers les propriétaires de petites entreprises dans ma circonscription qui ont encore de la difficulté à avoir droit à l'une des prestations d'urgence, ou envers le parent seul ou bien la personne qui est sans emploi? Où est l'équité dans ces cas-là?
Où était l'équité pour les 338 députés du Parlement, « qui travaillent en collaboration pour le Canada » ou représentent leurs circonscriptions et leurs électeurs, lorsque le gouvernement a décidé de suspendre les travaux pendant six semaines? Où était l'équité à ce moment-là? Où était M. Gerretsen avec ses arguments?
Je ne veux pas faire fi de ce que vous avez tous vécu au cours des six ou sept derniers mois durant cette pandémie, mais je peux vous dire ce qui s'est passé dans ma circonscription, qui a été très durement touchée par la crise, en ce qui a trait aux pertes d'emplois et aux personnes qui ont tout simplement tout perdu.
Les Canadiens veulent savoir pourquoi le gouvernement a fait cela. Où était l'équité à ce moment-là?
Où était-elle? Pourquoi est-ce qu'il fallait proroger le Parlement pendant six semaines pour ensuite présenter un discours du Trône comme celui que nous avons entendu? Lorsque les choses semblaient aller de travers pour le gouvernement, qui a décidé de faire cela? Qui a choisi de repartir à zéro?
Je le répète, M. Gerretsen, dans son petit cubicule, dans sa cabine, semblait avoir de la difficulté à se contenir. M. Alghabra a décidé de s'en prendre à notre collègue, Mme Vecchio. Si on veut parler d'équité...
Il a dit que, chaque fois qu'un député de l'opposition prend la parole, c'est pour parler du , le montrer du doigt et le calomnier. Ce ne sont pas les députés de l'opposition qui lui ont fait faire des choses contraires à l'éthique — et il en va de même pour ses ministres. C'est lui-même ou ses ministres qui ont fait de telles choses. Ce n'est pas nous qui les avons mis dans cette situation. Ils l'ont fait eux-mêmes. Les Canadiens veulent savoir pourquoi, en plein cœur d'une pandémie, notre gouvernement a décidé de faire taire les personnes qu'ils ont élues pour les représenter.
Nous avons l'occasion en ce moment de soulever la question. Comme mon collègue M. Lukiwski l'a dit de façon si éloquente, nous demandons simplement la tenue d'une étude. Conformément à l'article 32(7) du Règlement — et M. Turnbull l'a mentionné et nous avons cité cette disposition un certain nombre de fois — le rapport sera présenté bientôt. Nous voulons l'étudier, mais nous voulons nous préparer. Nous voulons entendre des personnes qui étaient à la table et qui ont pris cette décision. Nous voulons étudier le rapport non caviardé qui expose les raisons pour lesquelles cette décision a été prise.
Des comités dominés par les libéraux ont étouffé la question à chaque étape. Vos réactions et vos commentaires aujourd'hui ne sont pas différents de ce à quoi vous nous avez habitués. Est-ce qu'il y a eu collusion entre les partis de l'opposition? Non, pas du tout. Cela démontre bien que les députés de l'opposition font tous la même chose, qu'ils écoutent leurs électeurs et qu'ils ont les mêmes préoccupations qu'eux. Les Canadiens veulent connaître les raisons.
Il n'y avait pas d'équité lorsque le vote sur la prorogation a eu lieu. Le gouvernement a agi de façon autoritaire. Nous l'avons vu à maintes reprises durant son mandat agir de façon autoritaire. Il aime parler d'équité, mais il reste que ce sont les gens dans nos collectivités qui souffrent.
Où est l'équité alors que les producteurs de bois d'œuvre et les producteurs de produits forestiers dans ma circonscription ne bénéficient toujours pas d'un accord sur le bois d'œuvre? Les régions que Mme Blaney et moi-même représentons ont été durement touchées par le ralentissement dans l'industrie forestière en raison de l'incertitude causée par le gouvernement et sa politique. Qu'il s'agisse du secteur pétrolier et gazier ou de celui des ressources naturelles, tous ces secteurs ont été durement touchés. Où est l'équité envers ces industries?
Monsieur Gerretsen, lorsque vous parlez d'équité, j'ai beaucoup de mal à vous écouter parler à ce sujet, du haut de votre tribune, et affirmer que, chaque fois que les conservateurs ou les autres députés de l'opposition prennent la parole, c'est pour critiquer le et ses politiques. Eh bien, je dois dire que c'est notre travail.
Notre travail consiste aussi à collaborer avec le gouvernement. Je pense que cette motion ne dit rien de plus que ce qu'elle demande. Elle demande qu'on obtienne les documents et qu'on fasse comparaître devant nous les personnes qui ont joué un rôle central dans la décision de proroger le Parlement pendant six semaines pour qu'elles nous en expliquent les motifs. J'encourage les membres du Comité à creuser la question. C'est notre travail. Nous devons faire mieux pour les Canadiens.
Je pense que Mme Vecchio, bien qu'elle ait lu rapidement sa motion... J'ai eu l'occasion de la lire en même temps qu'elle en faisait la lecture... Je la comprends bien. Je n'avais pas eu l'occasion d'en prendre connaissance avant la réunion. Elle n'est pas différente des motions concernant le Règlement ou de celles portant sur la comparution des témoins ou la période des questions.
Monsieur Gerretsen, vous pouvez parler d'équité tant que vous le voulez, mais je dois dire que le respect et l'équité sont des choses qui ne sont pas gagnées d'avance. C'est donnant donnant. Vous êtes peut-être en train de publier un commentaire dans Twitter en ce moment ou d'envoyer des messages au Cabinet du premier ministre au sujet de ce que vous devriez faire, mais je pense que nous devrions aller de l'avant avec le vote. Il faut étudier la question pour montrer aux Canadiens qu'il n'y aura pas un autre comité dominé par les libéraux qui empêchera les Canadiens de découvrir ce qui s'est réellement passé.
Je vais m'arrêter là.
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Je vous remercie beaucoup. Je vais commencer par quelques points simples.
Je voudrais dire à M. Alghabra et à M. Gerretsen, qui ont affirmé que les conservateurs veulent seulement parler de l'affaire UNIS, qu'avant la prorogation, je présidais le comité de la condition féminine, qui a travaillé d'arrache-pied pour effectuer une excellente étude. Nous avons abordé la question de la violence faite aux femmes. Nous avons discuté des refuges et de l'économie féminine. Nous avons parlé de toutes ces choses.
Une journée avant que la lettre soit prête, il y a eu prorogation, alors je peux dire à tous les députés qui travaillent très fort pour faire entendre la voix des femmes de partout au Canada qu'il n'est pas toujours question de l'affaire UNIS, car, personnellement — et ne mettez pas en doute mon intégrité —, je vais toujours me battre pour les Canadiens.
Vous pensez peut-être qu'il est tout le temps question de l'affaire UNIS, mais permettez-moi de vous rappeler que le Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire s'est penché sur des mesures de soutien pour les producteurs de volailles et d'oeufs. Cela n'a rien à voir avec l'affaire UNIS.
En ce qui concerne les relations sino-canadiennes, eh bien, nous savons tous qu'elles sont difficiles, et je sais qu'il y a eu une demande pour un débat d'urgence, car certains groupes sont en train de se pencher sur le génocide qui a lieu actuellement en Chine.
Nous avons également discuté des relations commerciales du Canada. C'est l'une des études qui étaient en cours.
Le comité des ressources humaines, auquel j'ai siégé de temps à autre — et je sais pourquoi — travaillait très fort sur certaines études. Il a discuté du logement, de la pauvreté et des banques alimentaires. Il s'est penché sur tous ces excellents sujets. Le Comité a dû mettre fin à tout ce travail lorsqu'il y a eu prorogation.
De son côté, le comité de la sécurité publique menait une étude sur le racisme systémique au sein des services policiers au Canada, mais malheureusement, la prorogation a mis un terme à cette étude et à toutes les autres, alors tout le travail qu'avaient accompli les comités... Vous pouvez bien déclarer que nous parlons uniquement de l'affaire UNIS, mais je peux vous dire qu'en fin de compte, l'affaire UNIS m'importe peu. Ce qui est important, c'est d'avoir un gouvernement éthique qui propose de grandes mesures législatives que je peux appuyer. C'est cela qui m'importe.
En ce qui a trait à l'équité, si M. Gerretsen souhaite en parler, je dois dire que je vous ai présenté le projet de loi et le projet de loi ce matin. Nous allons voter à trois heures mercredi matin sur ces deux mesures législatives alors que nous sommes de retour à la Chambre des communes. Il nous reste 48 heures avant le vote, et vous vous préoccupez d'obtenir un document là-dessus. Je suis désolée, mais cela n'arrivera pas.
Il faut comprendre que la prorogation a mis fin à tout le travail exceptionnel qui était en cours. Beaucoup de travaux exempts de partisanerie visaient à faire en sorte que les Canadiens soient en mesure de se nourrir, que les producteurs de volailles obtiennent une compensation au terme des négociations du nouvel ALENA et de l'AECG, mais vous pouvez fermer les yeux pour ne pas voir le tableau d'ensemble et dire ensuite que les conservateurs ne s'attardent uniquement qu'à l'affaire UNIS.
Pendant que les députés conservateurs, néo-démocrates, bloquistes et libéraux effectuaient du bon travail au sein de ces comités, les haut placés au Cabinet du premier ministre ont décidé de fermer le Parlement. Nous demandons d'obtenir des documents qui expliquent les raisons pour lesquelles il y a eu prorogation, et je ne crois pas que ce soit injustifié, particulièrement lorsque nous savons que le Règlement l'autorise.
Je vais terminer avec une simple citation, et nous savons tous qui a formulé ces propos parce que vous l'appuyez tous lorsque vous soutenez le gouvernement libéral:
Monsieur le Président, j'espère que les futurs premiers ministres répondront aux questions de tous les députés et non pas seulement à celles des chefs des partis. J'espère que les futurs premiers ministres n'abuseront pas des lois omnibus et n'utiliseront pas la prorogation pour éviter des situations fâcheuses.
Comme M. Doherty l'a déclaré et comme tout le monde l'a dit — et je crois que Mme Blaney l'a mentionné aussi —, nous sommes revenus pour un discours du Trône qui, selon ce que nous pensions, allait nous renverser, car nous croyions que le gouvernement allait effectivement passer à l'action.
Tout ce que vous avez fait, c'est fermer la porte puis la rouvrir. Rien n'a changé durant ces six semaines. Tous ces programmes dont vous parlez figuraient dans le bulletin parlementaire que j'ai diffusé il y a quatre semaines. Ce bulletin remonte à quatre semaines, alors ne venez pas me dire que tout est nouveau. Tous ces programmes existaient déjà. La mesure concernant les refuges découle des discussions que nous avons eues sur ce sujet. Il n'y a rien de nouveau.
Nous voulons savoir pourquoi il y a eu prorogation. Les Canadiens ont le droit de le savoir. Personnellement, l'affaire UNIS m'importe peu. Je suis plutôt préoccupée par le fait qu'il y ait des lits dans les refuges pour le bien des Canadiens, et j'estime que le gouvernement et la Chambre des communes peuvent tout accomplir. Nous pouvons adopter le projet de loi et le projet de loi au cours des 48 prochaines heures. Nous pouvons entreprendre une étude sur l'agriculture et sur ce qui se passe en Chine. Nous pouvons le faire parce que le Parlement compte 338 députés qui sont ici pour faire leur travail.
J'espère vraiment que vous demanderez pourquoi il y a eu prorogation, et si ce n'est pas en raison de l'affaire UNIS, prouvez-nous-le. C'est bien simple.
Je vous remercie.
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Pardonnez-moi. Je vous remercie, madame la présidente.
Je ne présente pas mes excuses, mais permettez-moi de dire qu'il est très important pour moi de ne pas attaquer personnellement mes collègues. Il est impératif que nous puissions tenir un débat musclé et avoir des échanges constructifs à propos de ce qui nous tient à cœur et de ce qui, à nos yeux, tient à cœur aux Canadiens. Nous pouvons ne pas être d'accord. Nous pouvons le faire savoir, mais il ne faut pas le voir comme une attaque personnelle.
Il y a bien entendu une différence entre critiquer, être en désaccord et faire une attaque personnelle. Nous le savons tous. Par exemple, M. Doherty a passé tout son temps de parole à dire que les libéraux ne se préoccupent pas le moins du monde des petites entreprises. Je ne le prends pas comme une attaque personnelle. Je le vois comme un désaccord politique dans le cadre d'un débat politique. Il est vrai que je ne suis pas d'accord avec lui, mais je ne le prends pas comme une attaque personnelle.
Mes commentaires au sujet de la motion ne constituent pas une attaque personnelle envers Mme Vecchio. Il est très important de ne pas qualifier ainsi des désaccords au sein des membres du Comité, car cela ne contribuera certes pas à créer un climat positif et favorable à la tenue d'un débat musclé qui doit toutefois demeurer respectueux.
Je veux que ce soit très clair. J'encourage mes collègues à demeurer respectueux, mais cela n'empêche pas la tenue d'un débat musclé. J'ai beaucoup de respect pour tous mes collègues qui siègent au Comité.
Je tiens particulièrement à reconnaître la contribution de M. Lukiwski. J'ai travaillé avec lui lorsque j'étais dans l'opposition. Il a toujours été très respectueux envers moi et tous nos collègues et il a toujours eu de la classe. Je ne suis pas en train de dire que les autres membres du Comité n'agissent pas de la même façon, mais je parle de lui en raison de ses interventions. J'aimerais bien qu'il soit d'accord avec moi sur le fait que le Comité peut effectivement étudier la prorogation, mais que le débat ne porte pas là-dessus. Ce n'est pas à propos de ce point que nous sommes en désaccord.
Quelqu'un peut-il m'éclairer? Je vais prendre comme exemple le point suivant:
(g) un ordre du Comité au gouvernement pour qu'il prépare un procès-verbal et le remette au greffier du Comité, dans les dix jours suivant l'adoption de cette motion, précisant (i) quels critères les fonctionnaires ont utilisés pour déterminer que seul l'organisme UNIS pouvait administrer la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant, (ii) quels individus étaient responsables de la définition des paramètres de la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant, (iii) qui était présent à toute réunion où les paramètres de la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant ont été discutés, et (iv) si la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant a été approuvée dans le cadre du processus de soumission habituel du Conseil du Trésor et, dans la négative, quelles étaient les variations;
En quoi cela a-t-il rapport avec la prorogation et les décisions à l'origine de la prorogation? Si nous convenons d'étudier la prorogation et les raisons qui l'expliquent, et si nous trouvons des raisons qui nous amènent sur une voie ou une autre, je suis certain que le Comité décidera de convoquer certains témoins en fonction de ce qui lui aura été présenté. La motion ne prévoit pas qu'on attende d'avoir les documents, d'entendre les témoignages et d'obtenir un rapport du gouvernement. Elle demande d'emblée que l'on convoque certains témoins, qu'on fasse telle ou telle chose, qu'on communique avec Rob Silver.
J'aurais voulu que la motionnaire emploie un langage simple pour proposer plutôt que le Comité entreprenne un examen des raisons qui ont motivé la prorogation et qu'il convoque des témoins qui ont joué un rôle dans la prise de décision. Je pense que quiconque, même des membres du Parti libéral — et peut-être que certains d'entre nous ne sont pas à l'aise avec un tel examen — auraient beaucoup de difficulté à s'opposer à une telle motion, car cela fait partie du mandat du Comité.
Je comprends que l'opposition souhaite demander un examen sur les raisons de la prorogation. La question de savoir si le discours du Trône comporte ou non des éléments nouveaux est matière à débat, et je serais ravi d'inviter des experts et des témoins pour en discuter.
Je suis certain que vous ne souhaitez pas que j'énumère tous les autres points, mais je peux le faire pour que l'on constate qu'il est très difficile pour toute personne raisonnable qui nous écoute d'en comprendre la pertinence. Si nous procédons à un examen et que nous découvrons que c'est pertinent parce qu'un témoin ou un autre a mentionné l'affaire UNIS ou a dit quoi que ce soit d'autre, alors nous pourrons approfondir notre examen.
La plupart des choses que vous demandez dans cette motion, madame Vecchio, seront étudiées par d'autres comités qui ont le mandat de faire ces études. Je pense que c'est juste. Laissons le soin à ces comités de décider des sujets qu'ils souhaitent étudier, mais, à mon avis — et j'ai hâte d'entendre non seulement l'opinion de la présidente, mais aussi celle du greffier —, la plupart des éléments de cette motion ne relèvent pas du mandat de notre comité.
Peut-être que les députés conservateurs pourraient envisager de reformuler leur motion, car je crois que, telle qu'elle est rédigée en ce moment, elle est complexe et multidimensionnelle, alors, il faudra du temps pour l'étudier et il faudra, il me semble, obtenir un avis éclairé sur la question de savoir si tout cela relève ou non du mandat du Comité.
Je vous remercie, madame la présidente.
Je crois que la sonnerie se fera entendre très bientôt. Je tiens d'abord à dire qu'à titre de whip, je vais devoir aller m'organiser.
Selon moi, il y a quelques éléments importants. Premièrement, je pense à tous ces étudiants au Canada qui n'ont pas obtenu l'aide qu'ils méritent grandement. Je trouve cela très frustrant et j'estime qu'il nous faut des explications à cet égard.
J'aimerais également que Mme Vecchio lise la motion plus lentement, car les délais qui y sont fixés font partie des principaux éléments que j'ai entendus. Je pense que ces délais sont liés à l'obligation qu'a notre comité de mener à terme cet examen, alors, c'est pourquoi je m'intéresse à la façon dont ces délais s'enchaînent.
J'espère que nous passerons au vote très bientôt. C'est tout ce que j'ai à ajouter.
Je souhaite que nous avancions, que nous obtenions un résultat et, en fait, que nous entreprenions une étude le plus tôt possible. Comme je l'ai dit, il s'agit d'une motion très complexe, en raison du simple fait qu'elle comporte plusieurs parties. Elle est très simple au début, mais elle devient ensuite très complexe. J'aimerais avoir du temps d'ici la prochaine réunion pour l'étudier. Je dois examiner l'article 108 du Règlement pour voir si toutes les parties de la motion relèvent du mandat du Comité avant que nous procédions à un vote sur la motion.
Je pense que la chose la plus productive et efficace à faire à ce stade-ci serait d'examiner la motion pour que nous puissions avancer dans une direction. Je crois que ce qu'il vaut mieux faire en ce moment, et c'est ce que je vais faire, c'est lever la séance d'aujourd'hui. Nous nous réunirons à nouveau très bientôt et nous reprendrons là où nous étions rendus. Cela me laissera suffisamment de temps pour tout examiner et prendre une décision au sujet de la motion. Ensuite, nous pourrons passer au vote. Est-ce d'accord?
M. Tom Lukiwski: Madame la présidente, j'ai besoin d'une précision.
La présidente: Je vais lever la séance.
M. Tom Lukiwski: Je veux seulement savoir, madame la présidente, si vous avez une idée de la date de la prochaine réunion.
La présidente: Je vais essayer d'envoyer un avis de convocation pour la tenue d'une réunion le plus tôt possible cette semaine.