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Je déclare la séance ouverte.
Je vous souhaite la bienvenue à la onzième réunion du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes.
La réunion d'aujourd'hui se déroule selon une formule hybride, conformément à l'ordre de la Chambre adopté le 23 septembre 2020. Les travaux seront diffusés sur le site Web de la Chambre des communes. Pour votre gouverne, la diffusion Web montrera toujours la personne qui s'exprime, plutôt que tout le Comité. Pour le bon déroulement de la réunion, je vais expliquer quelques règles à suivre.
Les membres du Comité et les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation sont disponibles pour cette réunion. Vous avez le choix au bas de votre écran entre « anglais » et « français ».
Les membres du Comité présents en personne font comme d'habitude quand le Comité se réunit en personne dans une salle de comité, en gardant à l'esprit les directives du Bureau de régie interne relatives au port du masque et aux protocoles sanitaires.
Avant de parler, veuillez attendre que je vous donne nommément la parole. Si vous êtes en vidéoconférence, veuillez cliquer sur l'icône du microphone pour rétablir le son. Quant aux membres du Comité qui se trouvent dans la salle, leur microphone sera contrôlé comme normalement par la procédure et l'agent chargé de la vérification.
Je vous rappelle que tous les commentaires des membres du Comité et des témoins doivent être adressés au président.
Veuillez couper votre micro quand vous ne vous exprimez pas. Pour ce qui est de la liste des intervenants, le greffier du Comité et moi-même, nous ferons de notre mieux pour maintenir l'ordre de passage de tous les membres du Comité, qu'ils participent à la réunion virtuellement ou en personne.
Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, le Comité se réunit aujourd'hui pour reprendre son étude sur les effets de la COVID-19 sur le secteur du transport aérien.
Avant de présenter les témoins, je vous demande, membres du Comité, combien de temps vous voulez que cette réunion dure. À vous de choisir. Voulez-vous que nous arrêtions à 17 h 30, comme nous le faisons d'habitude, et c'est ce qui est prévu, ou souhaitez-vous prolonger la séance, ce qui serait possible, puisque nous disposons des ressources de la Chambre?
Madame Kusie, du Parti conservateur, avez-vous une préférence? Je poserai la même question à M. Bachrach et à M. Barsalou-Duval.
Madame Kusie.
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Monsieur le président, nous pourrions envisager une demi-heure de plus et terminer à 18 heures. C'est ce que nous avons fait l'autre mardi, je crois, et c'était très bien. Je ne pense pas que nous devions prolonger de deux heures.
Je reconnais, évidemment, que nous arrivons à la toute fin de cette session aujourd'hui et demain, et je suis certaine que les députés ont des affaires à boucler, que ce soit dans leur bureau de circonscription ou ici, à Ottawa.
Aller jusqu'à 18 heures permettra, je crois, à chacun de poser deux séries de questions et permettra, je l'espère, au Comité d'obtenir des témoins les renseignements dont il a besoin. C'est ce que je propose, prolonger la réunion d'une demi-heure, ce qui serait raisonnable.
Je vous remercie, monsieur le président.
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Docteur, je vous souhaite la bienvenue.
Nous avons également le Dr Zain Chagla, professeur assistant, Division des maladies infectieuses, faculté des sciences de la santé, Université McMaster.
De LuminUltra Technologies Ltd., nous avons M. Patrick Taylor, directeur mondial du développement des affaires, Nouveaux marchés.
Messieurs, soyez les bienvenus.
Je ne sais pas qui veut passer en premier, mais j'ai reçu un ordre.
Je pense que je vais commencer par M. Bogoch,
Monsieur Bogoch, vous avez la parole pour cinq minutes.
Merci beaucoup de m'avoir invité à parler devant le Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités des effets de la COVID-19 sur le secteur du transport aérien. Je n'ai pas des tonnes de temps, je vais donc aller droit au but.
Commençons par deux questions clés avant de voir quelques solutions.
La première question est, évidemment, celle de la protection des passagers et du personnel, c'est-à-dire des équipages et des autres personnes qui travaillent dans ce secteur. La deuxième question, bien sûr, est celle de l'incidence des voyages nationaux et internationaux sur la propagation des maladies infectieuses, dont la COVID-19.
Commençons par la première, celle de la protection des passagers et du personnel. En général, du point de vue de la transmission des maladies infectieuses, les voyages aériens sont relativement sûrs. On pense à tort que les gens attrapent souvent des infections au cours de voyages en avion, mais la perception du risque est beaucoup plus élevée que le risque lui-même.
Il y a certainement des cas d'infections, surtout respiratoires, transmises dans les avions et il y a certainement des cas crédibles de COVID-19 tranmise dans des avions aussi, mais il s'agit, en fait, d'événements rares, particulièrement si l'on considère le nombre de personnes qui voyagent. De plus en plus de données, notamment canadiennes, le montrent.
Pourquoi en est-il ainsi? Les avions sont justement les endroits qu'on nous dit d'éviter. Ce sont des espaces clos et bondés, et c'est dans ce genre d'endroit que le virus se transmet le plus facilement, mais les avions sont magnifiquement conçus et les systèmes de ventilation, ajoutés au port du masque universel, rendent les voyages aériens beaucoup plus sûrs. De bonnes données le montrent à l'échelle nationale et internationale, et nous pouvons y revenir plus tard, si quelqu'un le souhaite.
Premièrement, les gens ont besoin d'une vraie protection contre les infections quand ils prennent l'avion. Deuxièmement, ils doivent savoir comment ils sont protégés et la transparence est nécessaire au sujet des risques pour qu'ils puissent prendre des décisions éclairées. Cela redonnera confiance dans le secteur du transport aérien.
J'aimerais parler un instant d'un autre aspect important, qui est l'incidence des voyages nationaux et internationaux sur la propagation des maladies infectieuses, COVID-19 comprise. C'est un problème.
J'étudie la question depuis des années et j'ai examiné comment d'autres infections se déplacent à l'échelle régionale et mondiale en suivant les schémas de mobilité humaine, notamment par les voyages aériens, dans les infections aux virus Ebola, Zika et chikungunya et, plus récemment, à la COVID-19. Nous avons même étudié la propagation internationale de cette infection au début du mois de janvier, avant de savoir qu'il s'agissait d'un coronavirus.
Les personnes porteuses d'infections voyagent et si l'on veut que le secteur du transport aérien reparte à plein régime, il faut le reconnaître et agir en conséquence. Comment faciliter des déplacements sûrs et éthiques et permettre à l'ensemble de la population d'être assurée qu'il ait répondu à ses besoins en matière de sécurité? Nous le pouvons, selon moi, par six grandes mesures.
Premièrement, nous ne devons pas limiter les mesures de sécurité aux seuls avions. Nous devons nous concentrer sur les voyages, du moment où la personne quitte son domicile au moment où elle arrive à sa destination finale. En portant une attention particulière à chaque étape du voyage, comme les transports en commun pour se rendre à l'aéroport, l'enregistrement au comptoir et la file pour embarquer dans l'avion, on renforcera la sécurité des voyageurs et la confiance dans les voyages, ce qui aidera le secteur du transport aérien.
Deuxièmement, il faut éduquer le public, et c'est directement lié au point précédent. C'est une chose d'élargir la sécurité, mais il faut bien le faire savoir aux voyageurs potentiels pour faire en sorte que les mesures soient appliquées.
Troisièmement, il faut intégrer des tests de diagnostic rapide. Il existe de plus en plus de produits, et il faut aussi améliorer les caractéristiques de ces tests. Ils peuvent se révéler très utiles dans le secteur du transport aérien, et ils pourraient être mobilisés de façon extraordinaire.
Quatrièmement, la vaccination au Canada. Elle commencera probablement la semaine prochaine et, manifestement, cela protégera beaucoup les voyageurs canadiens et leur redonnera confiance. Il est probable que les mesures sanitaires seront graduellement levées en 2021, à mesure que la vaccination de la population canadienne avancera. Lorsque plus de Canadiens seront vaccinés, la confiance dans les voyages aériens reviendra, car les passagers auront moins peur d'être infectés par ce virus.
Cinquièmement, la vaccination mondiale. Nous devons soutenir les initiatives de vaccination mondiale, et nous le faisons. Il y a un programme appelé Covax. Il s'agit d'une collaboration internationale qui a pour but d'obtenir des vaccins pour les pays à faible revenu, et le Canada y participe. C'est évidemment la chose éthique à faire, mais les voyages aériens en seront aussi plus sûrs, ce qui renforcera la confiance.
Enfin, sixièmement, nous avons vraiment besoin de la participation active du secteur du transport aérien aux activités de surveillance nationale et internationale des maladies infectieuses. Elle peut prendre différentes formes, comme le dépistage des passagers, l'analyse des eaux usées des avions, l'écouvillonnage de surfaces, etc., mais elle peut aider à combattre, à l'échelle nationale et internationale, la propagation de nouvelles maladies infectieuses, comme nous le voyons avec la COVID-19.
Je vous remercie de votre attention.
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Je vous remercie, mesdames et messieurs, notamment de m'avoir invité aujourd'hui. Je dirai que le Dr Bogoch me coupe un peu l'herbe sous les pieds. Je vais donc revenir sur deux points et me concentrer sur certaines conséquences des voyages aériens pour la lutte contre les infections, pour ajouter à ce qu'il disait.
Comme le mentionnait le Dr Bogoch, les avions semblent une mauvaise idée. Ce sont des tubes creux dans lesquels des gens se retrouvent coincés ensemble pendant beaucoup de temps, mais les avions sont équipés d'un système de ventilation particulier qui est très efficace. L'air descend du plafond jusqu'à hauteur des passagers, puis jusqu'au sol de manière laminaire. Il est mélangé à de l'air extérieur. Il y a des filtres HEPA et il y a un échange d'air toutes les deux ou trois minutes. Pour comparer avec d'autres cadres, dans un foyer typique, il y a deux ou trois échanges d'air par heure. La plupart des hôpitaux visent de 15 à 20 échanges d'air par heure, ce qui est à peu près le cas dans les salles d'opération pour les échanges d'air, la filtration de l'air et le mélange avec de l'air extérieur.
C'est ce qu'il ressort de nombreuses études. Le ministère de la Défense des États-Unis a réalisé une grande étude dans laquelle, pour simplifier, des mannequins équipés d'aérosols fluorescents postillonnaient, en quelque sorte, pendant le vol. Des capteurs étaient installés tout autour des mannequins. L'expérience a été répétée 300 fois dans différentes positions le long de l'avion. Il s'agissait d'un Boeing, un gros-porteur typique. La conclusion est que 99,99 % des particules étaient filtrées. Elles persistaient six minutes dans l'environnement en quantité détectable, ce qui est, répétons-le, tout à fait remarquable et conforme à ce que nous recherchons dans les établissements de soins de santé.
Ajoutez à cela que nous avons toujours les contrôles universels à bord des avions, c'est-à-dire le port du masque et le dépistage, et certaines compagnies exigent même un test de dépistage pour autoriser l'embarquement. Plusieurs choses rendent les voyages aériens relativement sûrs.
Je parlerai de ma propre expérience. Je travaille à l'Université McMaster. Nous avons fait une étude intéressante sur des passagers de vols Air Canada arrivant à l'aéroport Pearson qui ont été invités à effectuer un test de dépistage autonome nasal ou buccal à des fins épidémiologiques. Environ 0,7 % étaient positifs à l'arrivée. Bon nombre de ces personnes avaient probablement contracté l'infection à leur point de départ, avaient été déclarées négatives et avaient voyagé, mais un nombre significatif de passagers de ces vols, soit autour de 0,5 %, sont vraiment infectieux.
Prenons un vol de 200 passagers, ce qui n'est pas tellement éloigné de ce qu'on aurait dans certains gros appareils, une personne par vol serait positive. Nous voyons tellement d'avis d'exposition. Dans la documentation, il y a une vingtaine d'études de cas sur des personnes qui ont vraiment été infectées à bord d'avions, en particulier dans les premiers temps, quand il n'y avait pas de port du masque, quand on n'avait pas encore pris de mesures et que les personnes n'étaient pas infectées dans leur lieu de destination. Leur seule exposition au virus était pendant le vol. Le nombre de tels cas documentés est très faible, ce qui prouve bien que voyager en avion est relativement sûr, étant donné toutes les mesures de prévention et la ventilation des appareils.
Ces études sont très difficiles à réaliser maintenant en raison de l'ampleur de la transmission générale. Si je prends un vol en Inde et arrive au Canada positif, est-ce que j'ai été infecté en Inde ou pendant le vol? C'est très difficile à dire maintenant à cause de la pénétrance mondiale de la maladie.
C'est mon humble avis. Selon moi, du point de vue de la prévention de l'infection, les vols sont relativement sûrs, du moment que des mesures sont en place. De bonnes données expérimentales laissent supposer que si tout est en place pour prendre un vol, comme le mentionnait le Dr Bogoch, tout ce qui précède et suit le vol présente probablement un risque beaucoup plus élevé que le vol lui-même, du moment que les systèmes de ventilation fonctionnent.
Je pense que cela fera partie du plan de sécurité pour la reprise des vols, la transparence au sujet de ce type d'information, notamment au sujet des risques. Nous entendons parler d'avis d'exposition tous les jours pour les vols à destination et au départ du Canada, ainsi que pour les vols régionaux, et si nous le replaçons dans le contexte du nombre de passagers dont le dépistage se révèle vraiment positif, leur attribution est secondaire au vol, ce qui est plutôt minimal, d'après la documentation mondiale sur les vols dans le monde, même pendant la pandémie.
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Je vous remercie, monsieur le président, de me donner l'occasion de parler au Comité aujourd'hui.
LuminUltra Technologies Ltd. est une entreprise 100 % canadienne qui a son siège social à Fredericton, au Nouveau-Brunswick. Elle a été fondée il y a 25 ans et met depuis longtemps au point des solutions de diagnostic reposant sur la biologie moléculaire, à la fois portables et rapides. L'entreprise, qui est en pleine croissance, est un modèle de réussite canadienne. En 2018, nous avons acquis InstantLabs, de Baltimore, dans le Maryland, et le mois dernier, Source Molecular, de Miami, en Floride.
Avant la pandémie, nous étions une entreprise axée sur l'international dont 90 % des clients se trouvaient à l'étranger. Nous mettions principalement l'accent sur des industries en rapport avec l'eau, comme les secteurs de l'eau potable, du transport aérien et des hydrocarbures.
Je suis basé au Royaume-Uni et je suis entré chez LuminUltra en août 2019 en qualité de directeur mondial du développement des affaires. Aujourd'hui, je vous parle depuis le Mexique, où j'ai pris la parole au congrès annuel de l'association du transport aérien d'Amérique latine et des Caraïbes.
Le 20 mars, LuminUltra a répondu à un appel du Canada visant à constituer une offre canadienne de tests de dépistage de la COVID-19. Le 9 avril, nous avons commencé à livrer 500 000 tests par semaine au gouvernement fédéral et à tous les gouvernements provinciaux dans le cadre d'un contrat passé avec l'Agence de la santé publique du Canada. Nous sommes toujours le principal fournisseur de réactifs pour les tests de dépistage de la COVID-19 des gouvernements canadiens.
Le défi de taille que représente la pandémie a aussi créé des possibilités économiques. En travaillant avec une entreprise canadienne pour constituer cette offre, le gouvernement nous a permis de favoriser la croissance de l'emploi et d'avoir des retombées économiques ici, au Canada. Depuis le début de la pandémie, nous avons embauché plus de 60 employés, notre effectif est maintenant de plus de 140 personnes et nous avons construit et ouvert à Fredericton un centre de production ultramoderne.
En mai, nous avons lancé un test de surveillance environnementale complet pour la COVID-19. Il comprend l'analyse de prélèvements sur les surfaces et des eaux usées pour détecter la présence du virus. Il est possible ainsi de savoir si une personne infectée a été en contact avec un espace, qu'il s'agisse d'une salle d'attente ou d'un avion considérés comme points de transmission possibles. Ce test de surveillance, qui est non invasif, peut donner un aperçu important de la santé de la population en contact avec ces espaces.
Le 27 novembre, Santé Canada a approuvé notre test clinique complet. Nous proposons maintenant une solution complète de bout en bout pour le dépistage chez les humains, y compris les fournitures, les dispositifs de test et les produits chimiques nécessaires pour réaliser le dépistage. Contrairement à d'autres tests rapides, notre test s'appuie sur la technologie de la PCR. Les tests PCR sont la norme, car ils permettent d'avoir rapidement des résultats exacts et, contrairement aux tests antigéniques, ils s'avèrent beaucoup plus efficaces, notamment pour ce qui est de repérer les porteurs asymptomatiques ou présymptomatiques.
Nos dispositifs de test PCR vont de petits appareils portatifs à utiliser sur le terrain, capables d'analyser jusqu'à 16 prélèvements en moins de deux heures, à une unité de grande capacité capable d'analyser 96 prélèvements en moins de deux heures. Il est tout à fait possible d'adapter cette solution et plusieurs machines peuvent fonctionner en parallèle pour analyser autant de prélèvements que nécessaire, toujours avec des résultats en moins de deux heures.
LuminUltra travaille depuis de nombreuses années avec le secteur du transport aérien afin de comprendre les possibilités et les défis particuliers qui sont les siens. Nous voyons qu'il utilise le dépistage pour faire face aux problèmes importants de la COVID-19, y compris dans des pays de toute l'Europe où des tests PCR sont réalisés dans les aéroports au débarquement des passagers, à qui on demande de s'isoler en attendant pendant quelques heures leurs résultats.
En appuyant des investissements dans une capacité de tests PCR supplémentaire, on permettra aux Canadiens de faire des déplacements essentiels plus en sécurité, car il sera possible de réaliser plusieurs types d'analyse, y compris des surfaces et des eaux usées, afin d'avoir, par une méthode non invasive, un tableau plus complet de la santé des interactions. Il sera possible alors de réduire les longues périodes d'isolement, grâce à des épreuves cliniques fiables et mesurables, et d'établir des pratiques exemplaires à un moment où plus de vaccins seront disponibles, en veillant à ce que des protocoles de test soient en place avant le début des voyages et à ce qu'ils soient compris et respectés.
Le secteur du transport aérien est durement touché par la pandémie mondiale. La nouvelle d'un vaccin est certes prometteuse, mais nous devrons continuer de faire des dépistages pour être certains de ne pas exposer nos collectivités à un risque potentiel.
Nous sommes fiers de faire partie de la solution de dépistage de la COVID-19 au Canada depuis le début de la pandémie et nous espérons pouvoir utiliser notre solution canadienne pour aider le Canada à survivre pendant le reste de la pandémie, puis à se redresser et à prospérer lorsque viendra le retour à la normale.
Je répondrai volontiers à vos questions.
Je vous remercie, monsieur le président.
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Oui. Les chercheurs ont publié environ un mois de données de leur étude pilote initiale. Ils en examinent encore les données d'octobre.
Le taux de positivité au septième jour des personnes dont le test est négatif le jour de leur arrivée n'est toujours pas insignifiant. Il est faible, mais je crois que 0,2 % ou 0,3 % des personnes ont un test négatif dans ce premier lot, 0,3 % pour être précis.
Je crois que si on soumet à un dépistage la plupart des personnes à ce stade, il est évident qu'on isole immédiatement celles dont le test est positif, c'est-à-dire la majorité des personnes qui sont infectieuses à l'arrivée. Elles ont probablement été infectées dans les jours qui précèdent leur venue dans le pays. Ensuite, vous avez une période de sept jours pour les personnes qui ont peut-être été exposées au virus pendant leur transit dans les aéroports, des personnes qui ont croisé le virus et dont le test PCR devrait être positif.
En procédant à un dépistage le septième jour, on devrait repérer la majorité des cas. Est-ce qu'on risque d'en laisser échapper entre 1 % et 2 %? Certainement, mais dans le fond, même les CDC ont mis à jour leurs directives pour les personnes exposées à la COVID-19, pas dans les voyages aériens, mais simplement exposées de manière générale à quelqu'un qui fait probablement partie des personnes le plus à risque. Les CDC estiment qu'un dépistage le septième jour est suffisant pour autoriser quelqu'un à sortir de la quarantaine. Donc, en étant réaliste, ce devrait être la même chose après un vol, puisque le risque est même bien moindre. Il ne s'agit pas d'une exposition à proprement parler, mais d'un risque aléatoire.
Commençons par les passeports immunitaires. Je crois que nous devons sonder les Canadiens parce que les avis sont très partagés sur la question. J'y vois certainement des avantages et aussi des inconvénients, et surtout des problèmes d'équité importants.
En ce qui concerne la surveillance des avions, je verrais un partenariat public-privé. C'est essentiel. Nous savons que la mobilité humaine est responsable d'une telle part de la transmission des maladies infectieuses à l'échelle nationale et internationale. Voyez la saison grippale inexistante que nous connaissons jusqu'ici. Je ne veux pas être trop présomptueux parce qu'elle vient de commencer, mais nous voyons que la mobilité humaine contribue beaucoup à la propagation des maladies infectieuses. Il faut des partenariats public-privé, que ce soit avec l'IATA ou avec d'autres organismes, dans le cadre d'un programme officiel à définir.
Pour ce qui est des populations prioritaires, je suis tout à fait d'accord avec le Dr Chagla. Les personnes en première ligne qui font partie du fonctionnement essentiel de la société devraient être prioritaires — ce qui comprend les enseignants et d'autres catégories que le Dr Chagla a mentionnées —, mais les équipages pourraient certainement en faire partie. Ils ne seraient pas aussi prioritaires que les personnes à risque de graves infections, comme les résidents des établissements de soins de longue durée, les populations autochtones et d'autres groupes qui étaient mentionnés dans les lignes directrices du CCNI comme étant les premiers à vacciner.
Je remercie tous les témoins de leur présence et de leur excellent témoignage. Je remercie en particulier les deux médecins de ce qu'ils font dans les médias d'information. Je vous ai entendus tous les deux et je pense que vous aidez vraiment les Canadiens à interpréter la situation en ce qui concerne la COVID-19.
Docteur Bogoch, vous avez mentionné les précautions prises par les compagnies aériennes. Vous savez que les compagnies aériennes canadiennes ont suivi les recommandations de l'IATA. Les mesures recommandées ont été instaurées en juillet. Vous-même et le Dr Chagla avez mentionné le système de filtration et le port du masque. Il y a aussi la vérification de la température.
En regardant les données, pouvez-vous...? De toute évidence, aucune de ces mesures, comme les prises de température, n'est dangereuse. Selon vous, quel est le type d'intervention le plus utile? On dirait que la filtration et l'échange d'air, par exemple, sont les plus importants. Le confirmez-vous?
Il y a quelques points à souligner. J'ai aidé à formuler les recommandations en question de l'IATA. Bon nombre ont été évoquées en mars à Singapour, ce qui a été mon dernier voyage avant que tout s'arrête. Je les connais donc et, à mon avis, elles sont très sérieuses parce qu'elles résultent d'une large consultation avec l'Organisation mondiale de la santé et l'OACI aussi.
Ensuite, je ne crois pas qu'une seule mesure rendra les choses sûres. Il faut, en fait, un ensemble de mesures prises en même temps pour que les voyages aériens soient plus sûrs. Comme je l'ai mentionné, je crois vraiment que nous devons nous concentrer sur le segment qui va du point de départ au point de destination et sur tout ce qu'il y a entre les deux. C'est ainsi que nous garantirons la sécurité. Bien entendu, le secteur du transport aérien n'est en mesure de faire que certaines choses, mais si nous mettons l'accent sur une démarche plus holistique qui inclut l'éducation, nous pouvons rendre les voyages plus sûrs et améliorer la confiance.
Par rapport aux avions eux-mêmes, le système de filtration de l'air et le système de ventilation sont remarquables. Si nous y ajoutons le port du masque universel, ce qui est également très utile, et une bonne gestion de la foule à l'embarquement et au débarquement, alors que le système de ventilation ne fonctionne peut-être pas, nous avons des éléments qui donnent de très bons résultats. Évidemment, l'hygiène des mains est importante aussi et toutes les autres mesures de santé publique dont nous avons parlé, mais ces mesures seraient les plus performantes, selon moi et, encore une fois, elles doivent être appliquées en même temps.
Un dernier point, en ce qui concerne la vérification de la température, il est très intéressant — et ne riez pas — qu'au début, on ne prenait pas la température dans les aéroports canadiens, alors que tout le monde s'en étonnait et le réclamait. Ensuite, on a pris la température et tout le monde disait que c'était inutile. C'est une question d'optique. On ne va pas... Avec cette infection, il faut avoir la bonne fièvre, au bon endroit et au bon moment, et c'est beaucoup une question d'optique. Je ne crois pas que ce soit une mauvaise chose. Cela peut rassurer un peu plus les gens par rapport aux déplacements, mais en soi, vérifier la température des passagers ne rend pas les voyages aériens plus sûrs.
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Le principal test de dépistage rapide disponible sur le marché canadien à l'heure actuelle est le Panbio d'Abbott. Il s'agit d'un essai à flux latéral. Cela ressemble beaucoup à un test de grossesse. On fait un prélèvement nasopharyngé. À ma connaissance, Santé Canada envisage d'approuver les écouvillons nasaux afin que le prélèvement soit un peu plus tolérable. On le met dans un tube, on verse quelques gouttes sur un test de grossesse, en quelque sorte, et on attend le résultat de 15 à 20 minutes.
La sensibilité — et encore une fois, il s'agit d'une approbation, en comparaison du test PCR — chez les personnes symptomatiques est d'environ 75 % et la spécificité de 95 %. Cela dit, la sensibilité est meilleure chez les personnes dont la charge virale est importante. Une des choses qui ont été découvertes dans l'étude de McMaster... comme nous le savons, les tests PCR ont tendance à rester positifs pendant un certain temps chez certaines personnes. Cela ne correspond pas à leur infectiosité, mais à l'excrétion virale.
C'est à double tranchant, en fait. Si on fait passer un test PCR à quelqu'un qui revient, on a un temps d'attente et on obtient des données qui ne sont peut-être pas utilisables. Le Dr Smieja, qui participait à cette étude, a repéré beaucoup de personnes qui se situaient à ce que nous appelons des seuils de cycle élevé dans des charges virales très faibles. Ces tests de dépistage rapide permettent de repérer les personnes intéressantes d'un point de vue clinique, des personnes qui sont, en fait, infectieuses et qui constituent une menace pour la population, plutôt que les personnes au stade très précoce de la maladie et à la toute fin quand elle n'est pas infectieuse.
Nous étudions les tests effectués dans les établissements de soins de longue durée et les tests pratiqués aux fins de surveillance dans d'autres populations, et nous savons que nous ne voulons pas nécessairement faire passer ce test à quelqu'un qui est symptomatique. Mais si quelqu'un est asymptomatique, qu'il se sent bien et que le test est positif, je traite cette personne comme si elle était positive parce qu'elle est probablement asymptomatique, infectieuse et qu'elle se promène dans la collectivité.
C'est à double tranchant. Selon moi, ces tests, comme le mentionnait le Dr Bogoch, ont vraiment un rôle dans ce type de dépistage, pour réduire les besoins de laboratoire. Encore une fois, si on les utilise en série, ils sont efficaces aussi, du moment qu'ils sont faits correctement. En plus, je le répète, la formation peut se faire en dehors d'un laboratoire, pas dans le laboratoire.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Ma première question s'adresse à M. Bogoch.
Tout à l'heure, en réponse à une question, vous avez dit que le vecteur principal de propagation de la maladie était le déplacement des personnes.
Vous avez aussi dit — je ne sais pas si c'est vous, mais je suis certain que M. Chagla en a parlé — que les systèmes de filtration d'air qu'il y a dans les avions et le fait de porter le masque faisaient en sorte qu'il y avait assez peu de chances d'attraper la COVID-19 dans un avion.
Cependant, malgré tout, s'il y a un déplacement de personnes — avant ou après le vol —, il y a un risque de propagation plus élevé.
Seriez-vous d'accord avec moi là-dessus?
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Oui, je serais tout à fait d’accord.
Je peux poursuivre, si vous le voulez.
Oui, pour ce qui est du vol lui-même, la transmission peut certainement se faire dans un avion. Il y a eu des cas crédibles de transmission de la COVID-19 dans des avions. C’est une chose que nous devons reconnaître. Elle est simplement beaucoup moins probable que ce que les gens pensent.
Il est certain que les autres composantes d’un voyage sont aussi très importantes. Il ne faudrait pas se concentrer uniquement sur cette petite partie du casse-tête, c’est-à-dire l’avion lui-même. Si nous réfléchissons de façon plus globale, nous pouvons améliorer la sécurité des voyages et insuffler une plus grande confiance dans le secteur de l’aviation en examinant toutes les étapes du voyage, c’est-à-dire la façon de se rendre à l’aéroport, de monter à bord de l’avion et de quitter l’aéroport.
Nous pouvons analyser séparément — si tout le monde a le temps plus tard — chacune de ces étapes et examiner comment elles pourraient devenir plus sécuritaires. J’y ai réfléchi avec mes collègues, et nous avons également rédigé des documents à ce sujet.
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Oui, il ne s’agit que d’un test, il faut donc considérer les résultats et le type de patient qui passe le test. Si la probabilité que cette personne ait la COVID-19 est faible — elle est asymptomatique et elle se sent bien — et que le test est négatif, oui, la sensibilité dit que nous pourrions échapper quelques personnes et que ce résultat négatif pourrait en fait être positif, mais la probabilité que cette personne soit positive n’est pas très élevée au départ.
Il y a aussi l’utilisation de tests en série, un peu comme ce qui se fait à Calgary — le deuxième jour et le septième jour. Cette méthode aide aussi à accroître la sensibilité. Même si le premier test est réalisé trop tôt, vous avez encore le temps de déceler une charge virale plus élevée lors du deuxième test et obtenir un résultat positif.
Encore une fois, ces tests ne sont pas parfaits. Les personnes seraient traitées comme des cas positifs, mais elles passeraient quand même un test PCR. Nous avons d’autres modèles de maladies infectieuses pour lesquelles nous faisons un test de dépistage suivi d’un test de référence dans le cas des résultats positifs. Il y a certainement des façons de les utiliser sans nécessairement obtenir des faux positifs.
Pour ce qui est des résultats négatifs, oui, c’est le bon contexte. Les tests en série sont utiles, mais il serait certainement possible que quelques cas positifs ne soient pas dépistés ici et là. Par contre, cette probabilité est beaucoup moins chez les personnes qui présentent peu de risque d’être positives au départ. Si je suis dans une salle d’urgence et que j’obtiens un résultat négatif pour quelqu’un qui a de la fièvre et qui tousse, je ne vais pas me fier à ce résultat. Si je me promène dans la rue et que je fais un prélèvement sur une personne dont la probabilité d’avoir la COVID-19 est de zéro et qui se sent bien, alors, oui, je vais avoir confiance en ce résultat négatif.
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Merci, monsieur le président.
Le Comité a beaucoup parlé des répercussions de la COVID-19 sur le secteur de l’aviation, et de nombreuses questions ont été posées jusqu’à maintenant au sujet des tests rapides.
Je vais m’attarder davantage à la question des vaccins, parce que pour ramener les compagnies aériennes et le secteur de l’aviation à la normale — une expression intéressante souvent évoquée ces jours-ci —, nous devons nous attaquer à la pandémie elle-même, ce que nous espérons faire grâce au vaccin.
Docteur Bogoch, je vais vous poser de nombreuses questions, et je dois admettre que j’ai hâte d’échanger avec vous.
Docteur Bogoch, vous êtes devenu un peu une vedette de la COVID-19 dans les médias. Je savais que je vous ferais sourire un peu. Vous êtes presque une célébrité et je suis sûr que beaucoup de gens vous reconnaissent, parce que moi, je vous reconnais.
Je regarde beaucoup les nouvelles, je suis un peu un accro des nouvelles et j’ai reconnu votre nom dès le départ, et j’avais hâte de vous parler. Vous avez fait de l’excellent travail au cours des derniers mois. Vous avez informé beaucoup de gens.
Après avoir reçu les deux vaccins — je dis les deux parce que je parle de ceux que nous recevons actuellement et qui nécessitent deux doses — les gens pourront-ils voyager sans restrictions relatives à la quarantaine?
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Je pense que nous verrons un impact important beaucoup plus tôt que ce que les gens pensent. Si nous parvenons à vacciner les personnes de notre groupe de stade 1, qui inclut les populations autochtones, les résidents des établissements de soins de longue durée et les fournisseurs de soins de première ligne, nous réduirons énormément le nombre de décès causés par la COVID-19.
Nous savons qu’environ 80 % des décès au pays se produisent dans les établissements de soins de longue durée. En protégeant les résidents et le personnel, nous contribuons évidemment à sauver des vies, mais nous allégeons aussi énormément les pressions exercées sur notre système de soins de santé, ce qui a d’énormes répercussions et avantages pour tout le monde.
Nous verrons beaucoup d’amélioration peu après le début de la vaccination, donc peut-être d’ici février. Fait intéressant, même après la première dose de ces vaccins, nous commençons à voir qu’il y a une protection assez importante contre l’infection. Elle n’est pas aussi bonne qu’après les deux doses, mais c’est beaucoup mieux que rien, certainement, et nous pourrions donc constater des résultats plus rapidement.
Nous voulons vraiment qu’environ 60 à 70 % de la population canadienne soit vaccinée pour atteindre ce que nous appellerions une immunité collective, c’est-à-dire que si le virus était introduit, il ne pourrait pas se propager très facilement dans la collectivité.
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Oui, je ne suis pas surpris qu’elles fassent l’objet de beaucoup de publicité, parce que le monde surveille la situation de près. Ces réactions allergiques ne m’inquiètent pas vraiment, mais nous devons être ouverts, honnêtes et transparents sur ce que nous savons et sur ce que nous ne savons pas.
Nous allons voir ce genre de choses se produire. Nous savons que les deux personnes qui ont eu des réactions allergiques avaient toutes deux des EpiPen et certaines allergies graves. Nous devons en apprendre davantage à ce sujet, mais en fin de compte, je pense que nous devons décider que les personnes qui semblent avoir de graves réactions allergiques à un composant du vaccin, quel qu’il soit, ne seront pas admissibles à la vaccination. C’est assez évident, et c’est une chose intelligente à faire.
Nous savons aussi, bien sûr, que d’autres vaccins sont en préparation, ce qui permettra aux personnes susceptibles d’être allergiques aux composants du vaccin actuel de recevoir d’autres vaccins qui seront disponibles dans peu de temps. Nous pourrions entendre parler du vaccin Moderna très prochainement ici au Canada.
Oui, c’est un petit accident de parcours, mais ce n’est pas du tout catastrophique. Je crois que nous allons assister au déploiement du vaccin Pfizer et d’autres vaccins au Canada.
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C’est une bonne question.
Encore une fois, comme l’a dit le Dr Bogoch, je serais heureux de prendre l’avion en ce moment, compte tenu des différents aspects. À l’heure actuelle, le facteur de risque le plus important est la destination, surtout lorsque nous savons ce qui se passe dans d’autres parties du monde, plutôt que le vol en soi et le fait d’être conscient des autres étapes.
Cette étude du département de la Défense était intéressante parce qu’elle portait beaucoup sur les particules fluorescentes et leur mesure, de la filtration et de la période pendant laquelle elles sont demeurées dans l’air en quantité détectable. C’était environ six minutes ou deux échanges d’air.
Si vous transposez ça sur une carte de probabilité, alors, oui, plus longtemps vous êtes à bord d’un avion et à côté d’une personne qui est activement contagieuse, plus vous pouvez commencer à voir cette exposition. Au fur et à mesure que la charge virale et l’excrétion se poursuivent, les échanges d’air se poursuivent.
L’étude du département de la Défense des États-Unis parle de 54 heures à côté d’une personne contagieuse. Je pense que cela dépend probablement de la charge virale de la personne, du contexte, de la proximité avec cette personne, si elle est masquée ou non, et tous les facteurs de ce genre. Il y a certainement un lien avec la dose. Les vols plus courts sont probablement moins risqués que les vols plus longs dans lesquels l’exposition aux particules est simplement plus grande, même avec les échanges d’air.
En fait, on va dans des pays à faible incidence épidémiologique ou à faible nombre de cas, et à cet égard votre risque ne diffère pas du mien pour se déplacer quotidiennement à Toronto et ensuite à Hamilton.
En ce qui a trait aux pays tels que la Nouvelle-Zélande et l'Australie, à mon avis il faut certainement en tenir compte. La difficulté est qu'il faudrait se tenir au courant de l'épidémiologie entourant la maladie. Des éclosions locales se produisent à différents endroits. Il existe de nombreux pays où nous ne savons rien de l'épidémiologie. Cette étude est intéressante parce qu'elle révèle que des voyageurs reviennent de pays étrangers prétendant être à très faible incidence, alors que celle-ci est en réalité peut-être plus élevée que prévu.
Aussi, en pratique, je ne peux pas prendre l'avion à destination de la Nouvelle-Zélande à partir de l'aéroport Pearson. Je devrai prendre un vol de correspondance à un aéroport, probablement à Hong Kong ou à Dubaï ou quelque part en cours de route. C'est correct, parce que j'étais dans un pays à faible incidence, par contre j'ai fait escale à l'aéroport dans un pays à incidence élevée et y suis resté pendant 12 heures avant de revenir.
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Le problème qui se pose pour dire un nombre exact, c'est que le PCR est la norme d'excellence, la comparaison d'une norme d'excellence est donc difficile à faire avec une norme d'excellence.
Certaines des données préliminaires de la Chine laissent entendre une exactitude qui se situe entre 70 et 80 %. Ces tests étaient vraiment mal conçus, et contenaient de nombreux réactifs différents et de nombreux aspects différents. Ils étaient médiocres. Une meilleure exactitude se situe probablement entre 90 et 95 %. Encore une fois, cela dépend du lieu où vous les effectuez et du contexte de leurs infections. À un stade précoce ou à un stade tardif, des cas peuvent nous échapper.
D'après les données des laboratoires de santé publique de l'Ontario, lorsque les gens sont testés, dans les rares cas de tests effectués en série — je crois qu'il s'agit de l'ordre de 8 000 cas, où les gens ont subi le test deux fois, c'est ce qui arrive souvent dans les hôpitaux en cas de grands doutes — environ 2,5 % des résultats sont passés du négatif au positif au test suivant, alors nous échappons des cas.
Encore une fois, il s'agit de la norme d'excellence, il est donc difficile de dire ce qui est mieux dans ce sens.
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Merci, monsieur Rogers.
Je saisis cette occasion pour remercier le Dr Bogoch, le Dr Chagla, M. Taylor et tous les députés.
Nous avons eu une rencontre très productive, les questions étaient excellentes et ont dégagé beaucoup d'information utile. Je suis convaincu que ceux qui suivent nos délibérations ont beaucoup appris, car les renseignements fournis ont été nombreux.
C'est notre dernière réunion avant la période des Fêtes. C'est ce soir que commence la Hanoukka. Avant de lever la séance, je veux souhaiter une joyeuse Hanoukka et un joyeux Noël à toutes les personnes qui célèbrent ces fêtes, et bien sûr un heureux temps des Fêtes à tous.
Même si parfois, en politique, nous avons tous différentes manières et différents idéaux, nous sommes toujours des Canadiens, et de ce fait, nous avons certes des valeurs en propre. Ce sont les valeurs qu'on attribue évidemment aux bonnes personnes, aux bons amis, aux bons voisins. Je le répète sans cesse: la politique n'est qu'accessoire. Nos amis et concitoyens du Canada demeurent une préoccupation principale.
Cela dit, je souhaite à tous de joyeuses Fêtes avec vos familles, en toute sécurité. N'hésitez pas à vous reposer et à vous accorder un peu de répit. Il s'en est passé des choses depuis notre retour en septembre. J'ai très hâte de vous revoir tous à notre retour vers la fin de janvier. Bon congé à tous. Au plaisir de se revoir dans quelques semaines.
La séance est levée.