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Bonjour à tous. C'est avec plaisir que je déclare cette réunion ouverte. Je souhaite la bienvenue à chacun d'entre vous à cette 22
e réunion du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes.
La séance d'aujourd'hui se déroule en format hybride, conformément à l'ordre adopté par la Chambre le 25 janvier 2021. Les délibérations seront disponibles sur le site Web de la Chambre des communes. Comme vous le savez tous, la diffusion sur le Web montre toujours la personne qui parle, plutôt que l'ensemble du Comité.
Pour assurer le bon déroulement de la réunion, j'aimerais souligner quelques points. Premièrement, les membres et les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation sont disponibles. Au bas de votre écran, vous pouvez choisir entre les canaux « parquet », « anglais » ou « français ».
Les membres qui sont sur place sont priés de procéder comme ils ont l'habitude de la faire en temps normal, c'est-à-dire lorsque tous les membres sont présents dans la pièce. N'oubliez pas les directives du Bureau de régie interne concernant le port du masque et les protocoles sanitaires.
Avant de prendre la parole, veuillez attendre que je vous désigne par votre nom. Si vous êtes en vidéoconférence, cliquez sur l'icône du microphone pour le mettre en mode actif. Pour ceux qui sont dans la salle, votre microphone sera contrôlé comme il l'est d'habitude par l'agent des délibérations et de la vérification. Nous vous rappelons que toutes les observations des membres et des témoins doivent être adressées à la présidence. Lorsque vous ne parlez pas, votre micro doit être mis en sourdine.
En ce qui concerne la liste des intervenants, comme toujours, le greffier du Comité et moi-même ferons de notre mieux pour maintenir l'ordre des interventions pour l'ensemble des membres, qu'ils participent de façon virtuelle ou en personne. Lorsque je lève la main dans ma boîte, cela signifie qu'il ne reste qu'une minute à votre intervention ou à votre déclaration liminaire.
Sur ce, distingués collègues, conformément au paragraphe 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le 23 mars 2021, le Comité va maintenant commencer son étude de la réponse du gouvernement à la tragédie du vol 752 d'Ukraine International Airlines.
Permettez-moi maintenant d'accueillir et de présenter nos témoins d'aujourd'hui. La première heure, c'est-à-dire de 15 h 30 à 16 h 30, sera consacrée à l'honorable Omar Alghabra, ministre des Transports, et à l'honorable Marc Garneau, ministre des Affaires étrangères.
À compter de 16 h 30 et jusqu'à 17 h 30, nous recevrons, du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement, Sandra McCardell, sous-ministre adjointe; Arif Lalani, directeur général, Direction générale des organisations internationales; Brian Szwarc, directeur général, Opérations consulaires et Michelle Cameron, chef du Groupe de travail PS752.
Du ministère des Transports, nous recevrons Kevin Brosseau, sous-ministre adjoint, Sécurité et sûreté; Patrick Juneau, directeur, Politique et renseignements sur la sécurité aérienne et enfin, John Velho, directeur, Programme de protection des passagers et opérations de ciblage.
Pour commencer la première heure, nous avons le ministre Alghabra et le ministre Garneau.
Je ne sais pas lequel d'entre vous veut commencer, mais celui qui le fera aura la parole pour une durée de cinq minutes. Soyez les bienvenus.
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Je serai heureux de commencer, si vous voulez. Je vous remercie beaucoup.
Monsieur le président, distingués collègues, bonjour. Merci beaucoup de m'avoir invité parmi vous une fois de plus; c'est, je crois, ma troisième apparition depuis ma nomination. Je suis également ravi de me joindre à mon collègue, le ministre Garneau, qui était l'ancien ministre des Transports. Il a travaillé avec diligence sur le dossier de cette tragédie alors qu'il était dans ces fonctions, et c'est en tant que ministre des Affaires étrangères qu'il poursuit aujourd'hui le travail acharné que les Canadiens et les familles méritent à cet égard.
Je suis également accompagné de certains de mes collègues qui pourront prêter main-forte au besoin.
Monsieur le président, je tiens à remercier le Comité de m'avoir donné l'occasion de participer à cette discussion.
[Français]
Je suis heureux de me joindre virtuellement à vous, aujourd'hui.
[Traduction]
Transports Canada est reconnaissant du travail accompli par le Comité sur toutes les questions liées à la sécurité et à la sûreté aériennes, et il est prêt à apporter toute l’aide possible.
Le 8 janvier 2020, l’écrasement du vol 752 de l’Ukraine International Airlines a coûté la vie à 176 personnes. De ce nombre, 138 avaient des liens avec le Canada, dont 55 citoyens canadiens et 30 résidents permanents. La perte d'un si grand nombre de vies est une tragédie sans nom.
Nous honorons la mémoire de ceux qui ont péri et nous offrons nos sincères condoléances à tous ceux qui pleurent les victimes de la tragédie du vol PS752. Nous partageons la douleur des familles, des parents et des amis qui ont perdu des êtres chers. Cette tragédie a laissé chez tous les Canadiens un vide qui ne pourra jamais être comblé, mais plus particulièrement au sein des familles des victimes. Au cours de la dernière année, j’ai eu le privilège de travailler en étroite collaboration avec de nombreuses personnes issues de ces familles, notamment de celles qui sont représentées par l’Association des familles des victimes du vol PS752.
[Français]
Leur force, leur résilience et leur détermination devraient être un exemple pour nous tous.
[Traduction]
Nous avons le devoir de tirer des leçons des événements passés. Nous devons faire mieux. Nous le devons aux milliers de victimes et à leurs familles. La priorité du gouvernement du Canada depuis l'écrasement du vol PS752 a toujours été de fournir aux familles et aux proches le soutien dont ils ont besoin. Nous continuons de travailler avec d'autres pays touchés pour que l'Iran soit tenu responsable de cette tragédie et de rechercher la transparence et la justice pour les victimes et les familles.
Le Canada a été au premier rang des efforts déployés à l'échelle mondiale en vue de découvrir toute la vérité sur ce qui s'est passé lorsque le vol PS752 a été abattu, notamment en mettant en relief les lacunes fondamentales de l'enquête iranienne et en exigeant que l'Iran fournisse des réponses aux Canadiens qui ont perdu des êtres chers.
Grâce à l'initiative sur la sécurité aérienne, nous comblons les lacunes dans la manière dont le secteur de l'aviation civile traite les zones de conflit. L'initiative sur la sécurité aérienne engage le Canada à travailler avec des partenaires internationaux à l'amélioration de la sécurité et de la sûreté du transport aérien à l'échelle mondiale. De nombreux progrès ont été accomplis à l'échelle internationale pour faire avancer l'initiative sur la sécurité aérienne du Canada, notamment la création du Comité consultatif sur la sécurité aérienne, la Déclaration d'engagement sur la sécurité aérienne et la tenue par Transports Canada du premier forum mondial sur la sécurité aérienne axé exclusivement sur les risques que les zones de conflit posent aux exploitants de l'aviation civile.
Le budget de 2021 prévoit 9,1 millions de dollars pour l'initiative sur la sécurité aérienne, dont la création d'un bureau d'information sur les zones de conflit permanent, spécialisé et doté des ressources nécessaires au sein de Transports Canada. Ce bureau permettra de renforcer notre capacité à surveiller les zones de conflit à l'étranger et à avertir rapidement les exploitants aériens des risques nouveaux ou émergents.
Nous avons entrepris des engagements avec des dizaines de pays sur la manière de rendre l'espace aérien mondial plus sécuritaire. Nous avons organisé le premier forum sur la sécurité aérienne en décembre, réunissant des pays dans le but commun d'empêcher que de tels événements ne se reproduisent. Les personnes qui voyagent d'une région du monde à une autre doivent avoir la certitude qu'elles ne seront pas exposées à des risques de sécurité et de sûreté que posent les conflits aux opérations aériennes civiles.
Nous reviendrons sur les manquements et les échecs évidents du rapport d'enquête définitif de l'Iran sur l'accident devant l'Organisation de l'aviation civile internationale. Nous examinons également le régime de l'annexe 13, qui a jusqu'à présent fonctionné comme prévu, pour voir si des améliorations peuvent être apportées.
[Français]
La tragédie du vol PS752 était différente.
[Traduction]
Un autre incident terrible du même genre serait impensable. Nous ne devons jamais oublier, mais nous devons nous tourner vers l'avenir. Nous pouvons démontrer notre engagement envers les familles en nous efforçant de prévenir d'éventuelles catastrophes.
Aujourd'hui, le a annoncé une nouvelle politique d'intérêt public pour offrir une voie d'accès à la résidence permanente aux familles en sol canadien des victimes du vol 302 de l'Ethiopian Airlines et du vol 752 de l'Ukraine International Airlines qui étaient des citoyens canadiens ou des résidents permanents. Cette mesure constitue une partie importante du soutien constant du gouvernement du Canada à ces familles. Les familles en sol canadien des victimes qui étaient des citoyens canadiens, des résidents permanents ou des ressortissants étrangers qui ont été jugés admissibles dans le cadre de leur demande de résidence permanente peuvent faire une demande de résidence permanente en vertu de cette politique, laquelle demeurera en vigueur jusqu'au 11 mai 2022.
Le gouvernement du Canada s'engage à soutenir ces familles, qui ont fait preuve de force, de courage et de grâce tout au long de cette période difficile et éprouvante. Chaque tragédie aérienne et chaque perte de vie en est une de trop. C'est pourquoi nous continuons de veiller à ce que les voyages aériens soient meilleurs et plus sécuritaires pour tous les Canadiens, tant au pays qu'à l'étranger.
Afin d'honorer toutes les victimes de tragédies aériennes, le gouvernement du Canada a désigné le 8 janvier de chaque année la Journée nationale de commémoration des victimes de catastrophes aériennes. Ce jour-là, chaque année, nous nous joindrons aux Canadiens partout au pays pour nous souvenir et honorer les personnes qui ont perdu la vie dans ces tragédies et pour pleurer avec ceux qu'ils ont laissés derrière. Nous continuerons de travailler pour veiller à ce que ce type de tragédie ne se reproduise plus jamais.
Je tiens à vous remercier encore une fois, monsieur le président, de m'avoir donné l'occasion de vous rencontrer, virtuellement, aujourd'hui.
[Français]
C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
[Traduction]
C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions. Je vous remercie.
:
Merci, monsieur le président.
Chers membres du Comité, je vous remercie de me donner l'occasion de m'adresser à vous, aujourd'hui. Je suis heureux d'être de retour, comme ministre des Affaires étrangères cette fois.
[Traduction]
Nous nous souvenons tous du 8 janvier 2020. Nous nous souvenons du sentiment de dévastation que nous avons ressenti à la suite de cette tragédie. Nous nous souvenons de notre chagrin face aux incroyables vies perdues. L'écrasement du vol PS752 est une tragédie canadienne.
[Français]
Permettez-moi de commencer en réitérant mes plus sincères condoléances aux familles.
J'ai eu la chance de parler aux familles à maintes reprises au cours de la dernière année. Chaque rencontre me rappelle le poids de leurs pertes déchirantes. Nous nous souviendrons de leurs disparus.
[Traduction]
Dès le début, le gouvernement s'est efforcé de fournir aux familles et aux proches le soutien dont ils ont besoin.
L'équipe consulaire d'Affaires mondiales a travaillé jour et nuit pour offrir des services et elle a dépêché une équipe en Iran pour fournir une aide locale immédiate aux familles. Les fonctionnaires se sont efforcés de respecter le souhait des familles de rapatrier leurs proches. Ils ont fait appel à des personnes parlant le farsi pour traduire les documents et répondre aux questions. Des services d'aide psychologique, des conseils juridiques et un soutien bancaire accéléré ont été mis en place gratuitement pour les familles. L'obtention de visas a été facilitée pour permettre aux parents de se rendre au Canada pour régler les affaires et soutenir les membres de la famille des victimes, sans avoir à payer de frais. La GRC a coordonné des services de police locaux dans l'ensemble du pays pour offrir un soutien continu à tous les proches.
Afin de réduire le fardeau financier immédiat, alors que les familles devaient faire face à la perte de leurs proches, un montant de 25 000 $ par victime a été mis à la disposition des familles pour les coûts d'urgence. Le Canada a versé une somme égale aux dons privés amassés dans le cadre de la campagne Canada Strong. Des pourparlers ont été entamés avec les compagnies aériennes pour assurer une indemnisation rapide, comme l'exige la loi.
[Français]
Notre appui aux familles continue à ce jour, et nous sommes en communication constante avec elles. En décembre, le premier ministre a désigné le 8 janvier de chaque année la Journée nationale de commémoration des victimes de catastrophes aériennes. Nous offrons également aux membres des familles une voie accélérée pour accéder à la résidence permanente, et nous mettons en place des bourses d'études en souvenir de ceux que nous avons perdus dans cette tragédie.
Dès le lendemain de cette tragédie, le premier ministre a été très clair: les Canadiens et les familles des victimes ont des questions, et ils méritent des réponses de l'Iran. Nous savions pertinemment que l'obtention d'un compte rendu complet des causes de la tragédie, de la part de l'Iran, allait être un processus long et difficile. Son refus de reconnaître sa responsabilité et son manque de transparence n'ont pas inspiré confiance.
[Traduction]
Le gouvernement continue de travailler sans relâche et en coordination avec les autres pays touchés par cette tragédie.
Afin de tenir l'Iran responsable de ses actes, le Canada a créé le Groupe international de coordination et d'intervention pour les victimes du vol PS752 afin d'unir les voix et les efforts de tous les pays en deuil. Nous avons soulevé à plusieurs reprises la question de la tragédie du vol PS752 devant le Conseil de l'OACI, l'Assemblée générale des Nations unies, le Conseil des droits de l'homme des Nations unies et, tout récemment, soit la semaine dernière, devant le G7.
En mars 2020, le gouvernement a nommé l'honorable Ralph Goodale comme conseiller spécial auprès du sur l'écrasement du vol PS752. En décembre 2020, M. Goodale a présenté son rapport dans lequel il pose à 23 groupes les questions essentielles auxquelles nous voulons que l'Iran réponde.
Malgré le rapport final de l'Iran, publié en mars dernier — 14 mois après l'écrasement —, nous n'avons toujours pas un compte rendu complet des événements qui ont mené à la catastrophe.
[Français]
Nous savions qu'il était impossible de faire confiance à l'Iran pour obtenir des réponses fiables. C'est pour cette raison que nous avons mis sur pied une équipe canadienne d’examen et d’évaluation médico-légale. Nous attendons son analyse finale, mais nous comptons obtenir un compte rendu transparent de ce que le Canada sait déjà et une analyse du rapport final de l'Iran présentant les questions qui restent en suspens.
[Traduction]
Nous nous apprêtons maintenant à entreprendre des négociations avec l'Iran pour faire en sorte qu'il accorde réparation complète, y compris un compte rendu transparent des véritables causes de cette tragédie, ainsi que des indemnisations.
Nous entamons ce processus en toute connaissance de cause. Nous viserons à obtenir de l'Iran des réponses étayées par des preuves crédibles, d'abord et avant tout, pour les victimes et leurs familles en deuil. Nous veillerons également à obtenir l'assurance que des mesures concrètes ont été mises en place pour éviter qu'une telle tragédie ne se reproduise à l'avenir.
[Français]
Au cours de ce processus et de ce travail, nous allons maintenir l'attention internationale sur cette tragédie. Nous la soulèverons à chaque échange multilatéral approprié. Notre détermination est inébranlable. Nous n'oublierons jamais cette tragédie, il s'agit de notre promesse solennelle aux familles et aux proches des victimes, ainsi qu'à tous les Canadiens.
Je suis maintenant prêt à répondre à vos questions.
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Je remercie ma collègue de sa question.
À la suite de l'écrasement tragique du vol PS752, nous avons exigé ces réponses de l'Iran. Comme je l'ai dit dans ma déclaration préliminaire, ces réponses ne nous ont pas encore été fournies.
Dans son rapport final, le conseiller spécial, M. Goodale, a dressé une liste de 21 questions essentielles auxquelles il faut encore répondre, notamment pourquoi l'espace aérien est resté ouvert et pourquoi les compagnies aériennes qui décollaient de l'aéroport de Téhéran n'ont pas été informées du renforcement du niveau de sécurité.
Ces questions restent sans réponse. L'Iran n'a pas fourni toutes les réponses que nous attendons, et nous continuerons à faire pression pour les obtenir.
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Merci, monsieur le président, et merci de me recevoir ici aujourd'hui.
Merci, messieurs les ministres, de vous rendre disponibles pour la énième fois devant le Comité et de toujours vous mettre à notre disposition à titre personnel.
Monsieur Garneau, permettez-moi de commencer par vous. Depuis le début de ce tragique incident il y a 16 mois, nous avons tous été témoins de la conduite inadmissible et de l'attitude cavalière du gouvernement iranien à l'égard des familles et de ses obligations internationales. Notamment, nous avons vu le gouvernement iranien détruire au bulldozer le lieu de l'accident au lendemain de la tragédie.
Nous l'avons vu intimider les proches de ceux qui ont perdu des êtres chers. Nous avons aussi vu comment il a tardé à remettre les boîtes noires. Nous avons eu l'occasion de lire son rapport final, qui soulève essentiellement plus de questions qu'il n'apporte de réponses, et qui ne dit rien sur le processus décisionnel à l'origine de cette tragédie. Nous avons également vu le gouvernement iranien ne pas poursuivre les coupables en Iran.
En d'autres termes, tout ce que nous avons vu au cours des 16 derniers mois démontre que le gouvernement iranien a agi de façon éhontée et a fait preuve d'un mépris flagrant pour la procédure régulière et la transparence.
Êtes-vous d'accord là-dessus, monsieur le ministre?
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Oui, monsieur Ehsassi, je suis entièrement d'accord.
Cela a commencé tout de suite, car l'Iran a d'abord nié avoir abattu le vol PS752 et, dans les mois qui ont suivi, comme vous l'avez souligné, le gouvernement iranien a intimidé les proches des victimes. Il a fallu des communications répétées avec l'Iran et des interventions auprès de l'OACI pour que l'Iran envoie les boîtes noires à Paris aux fins d'analyse.
Le rapport que l'Iran a publié est totalement inacceptable du point de vue de la reddition de comptes. Le rapport final iranien affirme qu'il s'agissait d'une erreur humaine, et l'Iran a récemment annoncé qu'il inculpait 10 personnes. Il se contente de rejeter la faute sur des personnes de rang inférieur qui ont manœuvré la batterie de missiles, sans demander des comptes à la chaîne de commandement et aux véritables décideurs, et sans expliquer pourquoi l'espace aérien est resté ouvert et pourquoi les compagnies aériennes n'ont pas été averties de l'intensification des activités.
Le comportement du gouvernement iranien a été franchement inadmissible au cours des 15 derniers mois, et nous allons continuer à le presser de rendre des comptes aux familles.
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Je vous remercie de votre question.
Je suis en contact constant avec les familles. Nous nous réunissons sur une base régulière pour discuter et pour que je puisse répondre à leurs questions et leur présenter un bilan des progrès que nous réalisons. De plus, nous leur envoyons une lettre chaque mois, ainsi que des communications sur une base hebdomadaire. Le et moi avons un contact très important avec les familles.
Nous leur disons que nous cherchons toujours certaines réponses parce que le rapport préliminaire et le rapport final n'ont pas répondu à toutes les questions de façon ouverte et transparente, comme cela devait être le cas. Nous leur assurons que nous allons continuer de travailler dans le but d'obtenir ces réponses, qui sont tellement importantes pour eux.
Entre-temps, nous leur fournissons plusieurs services, que j'ai mentionnés dans mon discours d'ouverture, pour essayer de les appuyer pendant cette période extrêmement difficile.
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Il s'agit de raisons techniques. En cas de tragédie, les règles à suivre sont très claires: le pays soupçonné en premier lieu est celui où s'est produit l'incident. En deuxième lieu vient le pays représenté par la compagnie aérienne et, en troisième, celui ou ceux qui ont construit l'avion.
Dans le cas qui nous occupe, les principaux pays soupçonnés sont l'Iran, l'Ukraine, les États-Unis et la France. C'est la France qui fabrique les moteurs de ce type d'avion.
Comme nous étions sur les lieux à titre d'observateurs experts, nous avons pu comprendre ce qui s'est passé dans l'avion à l'aide des boîtes noires. Cependant, nous n'avons pas obtenu tous les éléments de réponse.
Or ce qui est le plus important de savoir, c'est ce qui s'est passé au sol. Pourquoi des missiles ont-ils été tirés sur cet avion? Qui a donné les ordres? Pourquoi l'espace aérien n'était-il pas ouvert? Les réponses à ces questions ne proviendront pas des boîtes noires et ce sont celles que nous cherchons maintenant.
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Merci, monsieur le président.
Merci aux deux ministres d'être avec nous aujourd'hui.
Avant tout, je veux dire que mes pensées vont aux familles des victimes de cette terrible tragédie. J'espère que les séances de notre comité seront constructives et nous permettront de répondre à leurs questions. J'espère que nous pourrons contribuer de façon positive pour nous assurer que ce genre de choses n'arrive plus jamais.
Vous avez déjà répondu à certaines de mes questions, alors je crois que je vais m'adresser au ministre Garneau.
Monsieur le ministre, le 17 mars, vous avez publié conjointement une déclaration dans laquelle vous avez exprimé des préoccupations concernant le rapport final de l'enquête iranienne, et vous avez promis que le gouvernement du Canada allait bientôt divulguer les résultats de sa propre enquête, dont le rapport final, selon ce que vous avez dit aujourd'hui, devrait être publié au cours des prochaines semaines. Y a-t-il d'autres informations que vous pouvez nous donner sur les échéances et sur le moment où nous devrions avoir les résultats de l'enquête?
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Comme cela fait un bon moment que je suis député, je tiens à rappeler à mon collègue que la même demande avait été faite aux conservateurs, à l'époque du gouvernement Harper. Le ministre des Affaires étrangères de l'époque, M. Baird, avait aussi dit que cela était impossible.
Cela étant dit, je veux souligner que la Force Al-Qods, une unité du CGRI, est désignée comme étant une entité terroriste.
Le gouvernement fait preuve d'une très grande prudence au moment de décider si une organisation est une entité terroriste; le processus prévoit des critères très bien définis, et nous devons le respecter.
Cependant, cela ne fait aucun doute que la Force Al-Qods, une unité très active du CGRI, a été désignée — par les conservateurs, d'ailleurs, et nous appuyons leur décision — comme étant une entité terroriste. Nous sanctionnons des membres du CGRI depuis des années.
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Mon prédécesseur, le , avait réussi à unir les cinq sous sa présidence, et ils se réunissent régulièrement depuis. J'ai aussi une rencontre prévue avec eux très prochainement.
Le groupe comprend les cinq pays qui avaient des citoyens à bord du vol et qui sont décédés, mis à part l'Iran lui-même, qui y avait aussi des citoyens. Le but, lorsque ce groupe de coordination a été mis sur pied, était de mettre en place une approche coordonnée pour nos interactions avec l'Iran, en particulier dans le but d'obtenir réparation. On a jugé qu'il serait très important de faire front commun au moment de présenter nos demandes à l'Iran, en adoptant une approche commune pour obtenir ce que nous cherchions.
Le groupe s'est réuni de nombreuses fois. Depuis que je suis devenu ministre des Affaires étrangères, j'ai rencontré individuellement — virtuellement — chacun des ministres étrangers qui sont membres du groupe. Le groupe se réunira bientôt au complet pour que nous déposions ce qu'on appelle un avis de réclamation, c'est-à-dire un avis officiel pour informer l'Iran que nous allons commencer les négociations pour obtenir réparation.
Ce groupe est donc très important, pour que nous ayons une approche commune. Il a très bien fonctionné jusqu'ici.
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Merci, monsieur le président.
Merci aux deux ministres d'être venus témoigner, encore une fois, devant notre comité.
La région de York a été très durement touchée par la tragédie du vol 752 d'Ukrainian Airlines qui a été abattu, étant donné qu'il y a énormément de gens d'origine perse qui y vivent. Ce sont nos amis et nos voisins. Dans ma circonscription de Markham—Stouffville, trois membres de la famille Rahimi sont décédés. La ville de Whitchurch-Stouffville a organisé une vigile à la chandelle, et ce soir-là, il était clair dans les hommages rendus que c'était des gens adorés par la collectivité.
Je suis très contente, monsieur le ministre, que vous gardiez ces lignes de communication ouvertes, autant que possible, à mesure que vous trouvez plus de réponses. Nous avons vu, lors de l'incident du Boeing 737 MAX 8 qui s'est écrasé, qu'il était très important de fournir autant d'information que possible aux familles.
Ma première question s'adresse au ministre Alghabra.
Il est très important que nous puissions prévenir d'autres tragédies comme celles-ci. Je m'intéresse surtout à la façon dont le gouvernement fédéral communique les risques pour la sécurité aux transporteurs aériens. Nous savons qu'il y a beaucoup de zones de conflit autour du monde. Donc, comment se font les choses? Quel genre de communication y a-t-il?
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Je tiens à remercier Mme Jaczek de son engagement auprès des familles. La région de York a manifestement été durement touchée. En plus de la famille immédiate des défunts dans cette région, beaucoup de leurs amis y vivent également. Je m'y suis rendu de nombreuses fois pour rencontrer les familles et les amis des victimes. Je veux vous remercier de votre engagement
Madame la députée a tout à fait raison. Il est très important — et Transports Canada prend ce rôle très au sérieux — de veiller à ce que nous communiquions constamment avec les exploitants aériens du Canada pour leur transmettre de l'information, pour discuter et pour leur fournir de l'information sur les profils de risque et sur les mesures d'atténuation appropriées à prendre.
Nous faisons cela régulièrement, en envoyant des avis aux aviateurs, qu'on appelle un NOTAM ou en utilisant les circulaires d'information aéronautique, un mécanisme de notification que nous offrons aux exploitants aériens.
Je veux souligner que, après ce qui est arrivé, nous avons examiné des façons de renforcer nos mécanismes ou nos systèmes. Transports Canada a récemment créé un bureau d'information sur les zones de conflit, qui est chargé de surveiller les zones de conflit à l'étranger et d'avertir les exploitants aériens en leur donnant de l'information qu'ils n'auraient peut-être pas eue autrement pour assurer la sécurité des passagers.
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Merci, monsieur le président.
Dans les échanges que nous avons eus jusqu'à présent, que ce soit avec M. Alghabra, M. Garneau ou les autres membres du Comité, on est souvent revenu sur l'impossibilité d'obtenir des réponses de l'Iran et sur le fait qu'on n'arrive pas éclaircir le mystère. Les questions des familles, comme on l'a souligné, demeurent sans réponse.
Dans le rapport qu'a déposé M. Goodale, en décembre dernier, on mentionnait qu'en cas de doute sur l'indépendance, la transparence, l'impartialité ou l'efficacité des enquêtes menées par d'autres parties lors d'une catastrophe, le gouvernement devrait envisager rapidement la création d'un instrument d'enquête canadien semblable à l'équipe canadienne d’examen et d’évaluation médico-légale pour s'assurer que le Canada a la capacité d'effectuer ses propres analyses des évènements. De leur côté, les familles réclament d'ailleurs une enquête indépendante.
Avez-vous l'intention de mettre cela en place?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je dois absolument féliciter vos collègues qui sont parmi nous aujourd'hui, car ils soulèvent tous des points extraordinaires, M. Ehsassi en particulier. Il a très clairement mis en relief — mieux que je ne l'aurais fait — les atrocités commises par le gouvernement iranien, qui tente d'entraver et de retarder le processus.
Cependant, le fait est que vous avez l'occasion ici de faire quelque chose d'important, quelque chose d'autre que de donner une bourse, une indemnité ou d'instaurer une journée de commémoration, même si ce sont toutes des choses importantes. Je le redemande: pourquoi attendez-vous les résultats du gouvernement iranien, alors que les familles des victimes ont réellement l'impression que votre gouvernement n'en fait pas assez? Pourquoi ne prenez-vous pas unilatéralement des mesures importantes — je pense aux sanctions Magnitsky —, comme nous en avons parlé? Je crois que vous avez fait du très bon travail pour expliquer le CGRI, mais pourquoi ne prenez-vous pas des mesures unilatérales? C'est quelque chose que je ne comprends pas, étant donné que vos collègues ont clairement dit que le gouvernement de l'Iran... que nous ne pouvons pas nous fier à l'information qu'il va nous donner.
Votre collègue, l'honorable ministre des Transports, monsieur Alghabra, dit que nous espérons que cela n'arrivera plus jamais, mais cela va se reproduire, cela ne fait aucun doute, si nous ne nous engageons pas, en tant que nation, à tenir ces gouvernements responsables de leurs actes. Je vous le demande, qu'allez-vous faire, monsieur le ministre?
:
Merci, monsieur Garneau.
Merci, madame Martinez Ferrada.
Je tiens à exprimer mes sincères remerciements aux deux ministres au nom du Comité. Vous avez tous les deux dépassé votre temps de 20 minutes. Vous nous avez accordé un peu de temps supplémentaire, et nous vous en sommes très reconnaissants. Cela nous a permis d'effectuer deux séries de questions.
Mesdames et messieurs, vos interventions étaient excellentes. Il a été formidable d'entendre chacun d'entre vous.
Sur ce, nous allons laisser partir les ministres. Nous allons maintenant suspendre les travaux pendant trois à cinq minutes, parce que nous devons faire quelques vérifications de son. Je vais laisser le soin au greffier de s'en occuper. Encore une fois, nous allons suspendre les travaux dans l'intervalle.
Merci.
:
Je me ferai un plaisir de répondre.
Effectivement, comme l'a souligné le ministre Garneau, très rapidement après la tragédie du vol PS752, le Canada s'est mis à rassembler un groupe de pays parmi lesquels il y avait des victimes. Nous avons communiqué très rapidement avec le Royaume-Uni, l'Ukraine, la Suède et l'Afghanistan pour qu'ensemble, nous trouvions des réponses à la tragédie qui s'était passée dans le ciel au-dessus de Téhéran.
Au cours des jours suivants, nous avons organisé une première rencontre au niveau ministériel, à Londres, et avons lancé le processus de coordination. Là, nous avons bénéficié des conseils et de la présence du ministre néerlandais, qui avait vécu une tragédie semblable au-dessus de l'Ukraine lors de l'écrasement du vol MH17. Nous avons mis sur pied, dès le début, une forme d'organisation qui existe encore aujourd'hui. Le sous-comité juridique du Groupe coordonne la mise sur pied d'un processus de négociation qui vise, ultimement, à obtenir réparation de l'Iran.
Cela m'amène à dire que, depuis le début, le Canada s'est mis en avant. Nous comptions le plus grand nombre de victimes, soit de citoyens, de résidents permanents ou de proches avec des liens au Canada. Nous avons pris une position de leader, nous nous sommes mis en avant, et nous continuons de le faire.
Ma deuxième question s'adresse à Mme Cameron.
Je vous souhaite la bienvenue au Comité, madame Cameron. C'est un plaisir de vous revoir. La dernière fois que nous nous sommes vus, c'était, je crois, au Liban, à Beyrouth.
Depuis janvier 2020, le Canada a mobilisé ses alliés et partenaires internationaux afin que l'Iran soit tenu responsable de ses actes.
Quelles démarches le Canada a-t-il entreprises, à l'échelle tant nationale qu'internationale?
Pourriez-vous nous parler des interactions entre le Canada et les autres pays sur ces questions?
:
Merci, monsieur le président.
C'était une réponse très détaillée qui a couvert les efforts de notre pays au sein du gouvernement du Canada dans l'ensemble des ministères. J'aimerais juste compléter la réponse.
Nous avons travaillé avec les administrations municipales et les gouvernements provinciaux pour nous assurer que, lorsque des familles viennent nous faire part de leurs besoins... À mesure qu'elles composent avec leur douleur et qu'elles règlent leurs successions, elles viennent nous voir avec un certain nombre de problèmes. Nous travaillons aussi à l'échelle nationale pour nous assurer que les services sont harmonisés entre les divers ordres de gouvernement.
En plus des efforts internationaux que Mme McCardell a décrits, je voudrais aussi souligner, parce que cela vaut vraiment la peine de le rappeler, que, avec nos partenaires du groupe de coordination avec qui nous nous unissons, nous avons été à même de présenter une déclaration solide au Conseil des droits de l'homme. Nous avons été en mesure d'obtenir un appui concernant la résolution annuelle des droits de l'homme portant sur l'Iran, ce qui comprenait les échecs de l'Iran à propos du vol PS752. Tirant profit de nos alliés et de nos partenaires internationaux, nous avons aussi présenté des arguments convaincants aux ministres du G7, au G7, à l'égard du fait que le PS752 montrait les violations continues des droits de la personne de l'Iran.
J'aimerais juste ajouter cela en guise de complément d'information.
:
Je vais commencer à répondre, et peut-être que mes collègues d'Affaires mondiales aimeraient parler de l'avis public.
Tout d'abord, je dirai que nous savions, à la lumière de l'activité et des tensions accrues dans cette région, que le conflit avait connu une escalade. Ce jour-là, nous avons parlé à Air Canada, qui était notre seul transporteur aérien canadien survolant cette région en provenance de Dubaï. Il avait décidé de changer d'itinéraire afin de ne pas survoler cette région précise, en raison des tensions qui y régnaient. Nous avons parlé avec Air Canada et nous sommes aussi entretenus avec la FAA. La FAA avait publié un avis — nous appelons cela un NOTAM, un avis aux navigants — environ trois heures avant le décollage du vol PS752.
Pour revenir à votre question directe, ce qui a été dit précisément aux passagers à bord de cet avion, je l'ignore. Encore une fois, nos échanges se sont faits avec Air Canada. Nous avons aussi envoyé de l'information sur Twitter pour dire que le Canada et Transports Canada surveillaient activement la région cette nuit-là en raison de la préoccupation.
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Je vais traiter de quelques aspects liés à cette question.
Premièrement, le rapport qui a été publié par l'Iran, son rapport d'enquête final, portait sur les mesures qui avaient été prises, mais je pense qu'il a laissé des lacunes importantes et des questions dans nos esprits en ce qui concerne les mesures que le pays avait prises pour s'assurer que l'espace aérien était sécuritaire.
Deuxièmement, les ministres ont parlé du rapport judiciaire. Je ne veux pas en préjuger, mais l'objectif est de pouvoir raconter toute l'histoire au sujet des mesures qui ont été prises, ce qui, à mon avis, permettra d'effectuer une évaluation appropriée de la sécurité de cet espace aérien dans l'avenir.
Enfin, je dirais que, aujourd'hui, le Canada a par rapport à l'Iran et à l'Irak un NOTAM qu'il n'avait pas pour cet espace le 7 janvier 2020. Des mesures ont été prises, et d'autres doivent être prises, assurément.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie tous les représentants de répondre à nos questions.
Monsieur Brosseau, j'aimerais poursuivre sur une série de questions que j'ai amorcée avec le . Cela concerne les différents niveaux, si vous le voulez, de notifications qui sont fournies aux compagnies aériennes, sur le risque de survoler des zones de conflit.
Si je l'ai bien compris, un certain nombre d'avis différents peuvent être envoyés. Le niveau le plus strict est l'interdiction. Toutefois, à tous les niveaux avant une interdiction, l'évaluation du risque ultime est toujours la responsabilité de la compagnie aérienne, de l'entreprise. Je m'interroge au sujet de ce qui incite ces entreprises à continuer de voler dans des situations à risque élevé et comment cela devrait être géré pour qu'elles répondent de manière appropriée à un niveau de risque donné.
Je ne sais pas si ma question est claire, mais une décision est prise par rapport au fait de savoir si un vol va avoir lieu. Elle repose sur tous les renseignements que les compagnies détiennent, mais évidemment, il y a un intérêt à poursuivre cette activité. Elles ont un intérêt financier en jeu.
Selon vous, comment l'initiative sur la sécurité aérienne gère-t-elle ce processus décisionnel?
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Merci, monsieur Bachrach, de cette question. Permettez-moi de préciser les fondements d'une partie du processus décisionnel en premier lieu.
Vous avez raison de dire que la plupart des compagnies aériennes possèdent un certain type de fonction de sécurité qui prendra une décision en fonction d'une évaluation du risque quant à savoir si un vol particulier est sécuritaire ou non et peut avoir lieu.
Le pilote a aussi une très lourde responsabilité au moment de déterminer s'il est sécuritaire pour lui — ou elle — de voler ce jour-là, et il s'informera au sujet des NOTAM et des diverses autres conditions qui existent dans l'espace à ce moment particulier, ainsi que du contrôle de la circulation aérienne et évidemment, de l'État où l'aéroport, dans ce cas-là, se trouve. Un certain nombre de joueurs différents ont des responsabilités importantes.
Je reconnais votre argument, et je dirai, en tant que représentant de l'organisme de réglementation au Canada, que la sécurité en fait partie et nous insistons dans le cadre de nos règlements, dans le cadre des systèmes de gestion de la sécurité, etc., pour faire valoir que cela doit être la principale préoccupation. Parmi les divers freins et contrôles qui font partie du processus, comme je l'ai dit, il s'agit de fournir l'information appropriée pour s'assurer que tous les décideurs sont correctement informés et ont un accès opportun aux meilleurs renseignements possible.
J'espère que cela répond à votre question.
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Il y a un certain nombre d'options. Je viens de parler des négociations sur les réparations et de la façon dont nous avons l'intention de les utiliser, en coopération avec les quatre autres pays en deuil, pour aller de l'avant et faire pression sur l'Iran afin qu'il donne des réponses et que cette situation ne se reproduise pas, ainsi que pour obtenir une indemnisation. C'est la voie la plus importante, à long terme, pour atteindre nos objectifs au moyen du droit international.
Tel que le ministre Garneau l'a mentionné, nous n'avons pas hésité à saisir toutes les occasions qui se sont présentées dans les forums multilatéraux et les conférences internationales pour souligner l'importance du vol PS752 et faire pression sur l'Iran afin qu'il fasse davantage pour donner des réponses aux familles.
Le ministre Garneau a parlé du G7. C'était justement la semaine dernière. En mars, nous avons fait une déclaration conjointe avec la Suède, le Royaume-Uni et l'Ukraine au Conseil des droits de l'homme, où nous avons exactement pressé l'Iran de respecter ses obligations et de répondre aux préoccupations des familles. Nous disposons également de cette option et nous continuerons à travailler en étroite collaboration avec ce groupe de coordination à l'avenir.
Il y a plusieurs points sur lesquels nous nous penchons, en plus des mesures préventives dont nous avons parlé dans le cadre du travail sur la sécurité aérienne et sur l'annexe 13.
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Tout d'abord, je suis d'accord avec vous pour dire que cette offre est insuffisante.
Il y aura un processus de négociation. Le sous-comité juridique de ce groupe de coordination a déjà élaboré une proposition de négociation commune, afin que nous puissions travailler ensemble pour offrir aux familles un ensemble de réponses et de mesures financières qui correspondent à ce qu'elles méritent. Il est certain que rien ne pourra compenser la perte de leurs proches. Je pense que nous en sommes tous très conscients.
En ce qui concerne la façon dont cela va se dérouler, il existe évidemment des précédents dans d'autres tragédies où des États ont versé des indemnisations — quelques-uns sont soulignés dans le rapport de M. Goodale — qui permettent d'établir une certaine forme de comparaison lorsqu'un avion est abattu.
Tout cela sera pris en considération par les équipes juridiques, tant au Canada que dans les autres pays avec lesquels nous collaborons. De manière plus générale, ce travail est en cours et, évidemment, nos équipes ne seront pas en mesure de donner trop de détails puisqu'il s'agit d'une négociation en cours.
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Monsieur le président, nous avons fait venir un certain nombre de témoins aujourd'hui, de sorte qu'il y a beaucoup de gens qui pourront nous aider.
Je dirais simplement que la compétence de la Cour internationale de justice n'est pas automatique. Il y a plusieurs étapes que nous devons franchir avant d'y avoir recours.
La première partie consiste à s'engager dans les négociations que j'ai décrites — et des négociations de bonne foi. Nous devons manifester une volonté et une coopération réelles avec nos partenaires du groupe de coordination pour mobiliser l'Iran et négocier en vue d'obtenir un résultat convenable, acceptable et approprié pour les familles.
Ensuite, nous devons demander à un décideur, qui peut être le Conseil de l'OACI ou un autre mécanisme d'arbitrage, de se prononcer sur ces négociations. Alors seulement, si cela n'est pas satisfaisant, nous pouvons avoir recours à la CIJ.
Le droit international prévoit une série d'étapes qui doivent être franchies avant de pouvoir recourir à la Cour internationale de justice. Il y a déjà eu des cas où cette procédure n'a pas été suivie et où la Cour a, très franchement, refusé catégoriquement d'entendre l'affaire.
Je tient à préciser que nous allons suivre ces procédures. Les équipes juridiques de cinq pays sont très investies dans ce dossier, et je sais qu'elles n'hésiteront pas à se tourner vers la CIJ si ces négociations de bonne foi concernant les réparations n'aboutissent pas à un résultat satisfaisant.
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Merci, monsieur le président.
Ma question s'adresse à M. Szwarc.
En fait, nous avons compris que, lors des discussions entre le ministère des Affaires étrangères et l'Iran, il y aurait eu une volonté de la part de l'Iran de mentionner l'importance pour eux de rétablir des relations consulaires avec le Canada.
Selon vous, est-il approprié, de la part de l'Iran, de demander des concessions ou de formuler des revendications, dans un contexte où des victimes et des gens ici veulent avoir des réponses?
Dans le fond, si nous cédons à cette façon de faire, est-ce que nous n'envoyons pas le message que nous récompensons les auteurs d'agressions?
Personnellement, cela me rend mal à l'aise. J'aimerais vous entendre davantage au sujet des circonstances et du contexte.
Selon vous, comment peut-on gérer ce genre de situation?
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Merci, madame McCardell.
Monsieur Bachrach, je vous remercie également de votre dernière intervention.
Merci à tous les témoins. Vous avez fait appel à toute l'équipe aujourd'hui, et nous vous en sommes très reconnaissants. Nous avons eu de très bons échanges entre vous et les membres, et je tiens à vous en remercier.
Aux membres également, merci pour la réunion d'aujourd'hui. C'était un excellent dialogue. Profitez bien de la semaine dans votre circonscription la semaine prochaine. Nous vous reverrons la semaine suivante.
Sur ce, je profite de l'occasion pour lever la séance. Bonne soirée.