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Très bien, nous allons commencer. Bienvenue à la 19
e réunion du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes.
La réunion d'aujourd'hui se déroule en format hybride, conformément à un ordre de la Chambre adopté le 25 janvier 2021. Les délibérations seront publiées sur le site Web de la Chambre des communes. Sachez que la webdiffusion montrera toujours la personne qui parle plutôt que l'ensemble du Comité.
Afin d'assurer le bon déroulement de la réunion, je voudrais vous exposer quelques règles à suivre. Premièrement, les membres et les témoins peuvent s'exprimer dans la langue officielle de leur choix. Des services d'interprétation sont offerts pour cette réunion. Vous avez le choix au bas de votre écran entre le parquet, l'anglais ou le français.
Les membres qui participent en personne procèdent comme ils le font habituellement lors des réunions qui se tiennent dans une salle de comité. N'oubliez pas les directives du Bureau de régie interne concernant les masques et les protocoles en matière de santé.
Avant de prendre la parole, veuillez attendre que je vous nomme. Si vous êtes en vidéoconférence, veuillez cliquer sur l'icône du microphone pour activer votre micro. Si vous participez par vidéoconférence, veuillez cliquer sur l'icône du microphone pour activer votre micro. Si vous êtes dans la salle, votre microphone sera contrôlé comme d'habitude par les agents des délibérations et de la vérification. Je rappelle que toutes les interventions des députés et des témoins doivent être adressées à la présidence. Si vous n'avez pas la parole, votre micro doit être en mode silencieux.
Pour ce qui est de la liste des intervenants, le greffier et moi-même ferons notre possible pour conserver l'ordre d'intervention des membres qui participent virtuellement ou en personne.
Chers collègues, conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le jeudi 29 octobre 2020, le Comité se réunit aujourd'hui pour poursuivre son étude sur la Banque de l'infrastructure du Canada.
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue à nos témoins.
Tout d'abord, nous accueillons l'honorable Catherine McKenna, ministre de l'Infrastructure et des Collectivités. Madame McKenna, je vous souhaite la bienvenue.
Après Mme McKenna, nous entendrons des représentants du Bureau de l'infrastructure du Canada, soit Mme Kelly Gillis, sous-ministre, Infrastructure et Collectivités; M. Glenn Campbell, sous-ministre adjoint, Investissement, partenariats et innovation; Mme Mary McKay, directrice générale, Financement alternatif, investissement, partenariats et innovation; et Mme Lisa Mitchell, directrice principale, Investissement, partenariats et innovation.
Chers collègues, nous allons commencer la réunion par la ministre McKenna et sa déclaration liminaire de cinq minutes.
Madame McKenna, vous avez la parole.
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Je vous remercie beaucoup.
J'aimerais souligner que je suis à Ottawa, sur le territoire traditionnel non cédé des Algonquins Anishinabe. Je suis vraiment ravie d'être ici avec ma sous-ministre, Mme Kelly Gillis, et son extraordinaire équipe.
Bonjour à tous les membres du comité. Je suis heureuse de vous revoir.
Je vous remercie de m'avoir invitée pour discuter de l'importance d'investir dans les infrastructures pour les Canadiens et du rôle que la Banque de l'infrastructure du Canada joue dans notre plan d'infrastructure. Je remercie également le Comité d'avoir entrepris cette importante étude.
Tout d'abord, j'aimerais souligner que notre gouvernement est déterminé à faire partout au pays des investissements essentiels dans les infrastructures qui nous aideront à rebâtir notre pays, à créer de bons emplois, à faire croître notre économie, à bâtir des collectivités inclusives et à lutter contre les changements climatiques.
Il est certain que la Banque de l'infrastructure du Canada joue un rôle important dans notre plan. Elle s'est déjà engagée pour appuyer des projets d'infrastructure qui contribuent à la création d'emplois et à la croissance, à l'établissement de collectivités inclusives et résilientes, et à l'atteinte de nos objectifs climatiques.
En attirant des investisseurs privés et institutionnels à la réalisation de projets d'infrastructure dans l'intérêt de la population canadienne, la Banque de l'infrastructure du Canada instaure une nouvelle approche qui aura une incidence sur le financement des infrastructures au Canada.
[Français]
La Banque de l'infrastructure du Canada joue assurément un rôle important dans notre plan. Elle s'est déjà engagée à réaliser des projets d'infrastructure qui contribuent à la croissance économique du Canada ainsi qu'à la création de communautés inclusives et résilientes qui aident à atteindre nos objectifs climatiques.
En attirant le secteur privé et les investisseurs institutionnels vers des projets d'infrastructure dans l'intérêt du public canadien, la Banque de l'infrastructure du Canada apporte une nouvelle approche qui aura des répercussions sur le mode de financement des infrastructures au Canada.
[Traduction]
L'année dernière, la pandémie a posé d'innombrables défis aux Canadiens. En plus des répercussions de la maladie, des décès et des mesures de santé publique visant à stopper la propagation de l'infection, nous sommes maintenant confrontés au défi de reconstruire notre économie. Le travail que nous accomplirons et les décisions que nous prendrons dans les mois et les années à venir traceront la voie de notre pays pour les prochaines décennies.
C'est la raison pour laquelle le gouvernement entreprend la première Évaluation des infrastructures nationales du Canada. En cernant les besoins, les lacunes, ce que nous devons prioriser et comment nous financerons les investissements dans l'infrastructure dont nous avons besoin, nous permettrons aux provinces, aux territoires, aux municipalités et aux communautés autochtones de déterminer les projets d'importance primordiale et de les réaliser dans l'intérêt supérieur des Canadiens.
Permettez-moi de prendre quelques minutes pour vous dire où en est la BIC aujourd'hui. La BIC est entrée dans une nouvelle phase de son développement, et dispose d'une équipe de direction forte et compétente. Elle est déterminée à planifier et à mettre en oeuvre 35 milliards de dollars d'investissement dans le but d'obtenir un maximum d'avantages à long terme pour les Canadiens dans cinq domaines prioritaires, soit la production, le stockage et la transmission d'énergie propre et renouvelable; les services Internet haut débit dans les collectivités mal desservies; l'amélioration écoénergétique des bâtiments; les projets d'irrigation agricole pour aider les agriculteurs des Prairies; et les autobus à émission zéro et l'infrastructure de recharge.
Puisque la BIC est une société d'État indépendante, le gouvernement fixe les politiques prioritaires, mais le conseil d'administration de la BIC est responsable de la gestion de l'organisation et des décisions d'investissement. Le mois dernier, j'ai mis à jour l'Énoncé des priorités et des responsabilités de la BIC, afin de veiller à ce que les priorités de l'organisation continuent de correspondre à celles du gouvernement. Aux termes de cet Énoncé, la BIC a désormais un objectif d'investissement total d'au moins un milliard de dollars dans ses cinq domaines prioritaires, pour des projets générateurs de revenus qui bénéficient aux peuples autochtones.
[Français]
De plus, l'automne dernier, notre gouvernement s'est joint à la Banque de l'infrastructure du Canada pour annoncer son plan de croissance, un plan clair pour les trois prochaines années, qui seront cruciales. Le plan de croissance de 10 milliards de dollars sur trois ans sera un élément clé de notre plan pour rebâtir en mieux, grâce à ses cinq grandes initiatives: l'énergie propre, l'accès à Internet à haute vitesse, les bâtiments écoénergétiques, l'irrigation agricole et les autobus à zéro émission.
[Traduction]
La Banque a pris des mesures immédiates pour mettre en oeuvre son Plan de croissance, à commencer par un investissement de 407 millions de dollars dans le plus vaste projet d'irrigation agricole de l'Alberta. Elle a récemment annoncé sa participation dans ce qui sera vraisemblablement la plus grande installation de stockage d'énergie par batteries au Canada, en collaboration avec une collectivité autochtone. La BIC appuie également le REM, le plus grand projet de transport en commun à Montréal depuis un demi-siècle, et cherche à accroître la capacité du pont ferroviaire de New Westminster en Colombie-Britannique pour stimuler le commerce et le transport.
La BIC travaille désormais dans des secteurs prioritaires définis, dans le cadre d'un plan d'investissement et sous un leadership fort afin de jouer un rôle significatif dans la construction de meilleurs projets et d'un plus grand nombre de projets pour les Canadiens de l'ensemble du pays.
[Français]
J'ai bon espoir que les investissements de la Banque de l'infrastructure du Canada contribueront à stimuler la reprise économique au Canada et à construire les infrastructures dont nous avons besoin dans toutes les communautés pour la réussite à long terme du Canada.
[Traduction]
Le plan d'infrastructure du Canada investit dans des milliers de projets partout au pays, créant des emplois et des collectivités plus inclusives.
Merci.
:
Merci et bravo madame McKenna.
Nous allons passer à la première série de questions.
Nous allons commencer par M. Scheer, du Parti conservateur, suivi de Mme Jaczek, du Parti libéral, de M. Barsalou-Duval, du Bloc, et de M. Bachrach, du NPD.
Monsieur Scheer, vous avez la parole pour six minutes.
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Je vous remercie beaucoup.
J'aimerais remercier mon collègue d'en face, qui est également le porte-parole de l'opposition en matière d'infrastructure. Je suis heureuse de vous voir ici. J'ai une liste de projets dans votre circonscription qui, je le sais, vous intéresseraient beaucoup. Nous avons approuvé 43 projets d'une valeur de plus de 763 millions de dollars.
La Banque de l'infrastructure du Canada va de l'avant avec un certain nombre d'excellents projets. L'investissement dans l'irrigation en Alberta est probablement l'un de ceux qui vous tiennent à coeur. C'est un excellent projet du gouvernement de l'Alberta qui reconnaît clairement l'importance cruciale de la Banque de l'infrastructure du Canada pour la réalisation de grands projets et la participation du secteur privé.
Il y a aussi le projet du REM à Montréal.
[Français]
Nos amis de Montréal voient qu'il est en construction, aujourd'hui.
[Traduction]
C'est un autre excellent exemple d'un projet qui se réalise avec la Caisse de dépôt. Je peux vous donner tout un éventail d'exemples de bons projets qui changeront les choses.
:
Madame la ministre, je veux savoir quel est le montant total d'investissement du secteur privé. C'est la question. Nous sommes d'accord. Notre parti a pris des engagements à l'égard du transport en commun, notamment envers le prolongement de la ligne GO. Nous avons pris des engagements en matière d'infrastructure à Montréal et dans ce genre de transport en commun.
Voilà où je veux en venir avec la Banque de l'infrastructure. Elle devait être une institution phare. C'était un projet phare. C'était la nouvelle et brillante façon novatrice du de bâtir le pays. Votre gouvernement a courtisé des investisseurs, les banquiers les plus riches et les gestionnaires des plus importants fonds de couverture afin d'obtenir des centaines de milliards de dollars. Vous avez même organisé une soirée huppée à l'hôtel Shangri-La avec tous les artifices pour essayer d'obtenir 16 billions de dollars en fonds institutionnels qui, selon vous, attendaient simplement un peu partout au monde d'être investis. Jusqu'à maintenant, vous n'avez pas été en mesure de terminer quoi que ce soit.
Votre gouvernement, vos ministres et les dirigeants de la Banque ont tous fait des déclarations ahurissantes selon lesquelles les 35 milliards de dollars des contribuables dont dispose la Banque de l'infrastructure pourraient permettre de débloquer des investissements du secteur privé représentant deux ou quatre fois, et même jusqu'à sept fois, ce montant. Votre site Web contient une douzaine de projets, dont la plupart sont à l'étape du protocole d'entente ou des services consultatifs. Je n'ai pas l'impression que la prestation de services consultatifs dans le cadre d'un projet va attirer et débloquer des investissements du secteur privé.
Où se trouve tout cet argent du secteur privé qui, selon vous, viendrait participer au capital et se substituer à l'argent des contribuables? Autrement dit, quel est le total — pas seulement pour un projet —, mais le total qui nous permettra d'évaluer si vous atteignez vos propres montants visés? Votre objectif est qu'il y aura au moins deux fois, et peut-être quatre fois, plus de fonds grâce à l'investissement du secteur privé. Quel est le total des investissements du secteur privé dans les projets auxquels participe actuellement la Banque de l'infrastructure du Canada?
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Je pense que le député de l'opposition est sans doute suffisamment averti pour comprendre que les projets ne se construisent pas du jour au lendemain, et que les services de consultation ont un rôle à jouer, parce qu'il faut élaborer les projets. Nous allons de l'avant. Et si vous regardez le projet du REM, la Banque y a investi 1,28 milliard de dollars avec la CDPQ. Si vous prenez le projet d'irrigation en Alberta, qui a complété son montage financier en décembre, il comprend notamment 163 millions de dollars en investissements provenant des districts d'irrigation privés.
Mon but est de construire plus d'infrastructures et de meilleures infrastructures, et ce, à un moment où elles ne sauraient être plus importantes. Nous connaissons la pire récession depuis la Grande Dépression. Nous avons beaucoup de chance que notre gouvernement investisse dans l'infrastructure.
Il serait intéressant de savoir si votre parti a l'intention de faire campagne encore une fois en promettant de réduire de 18 milliards de dollars les investissements dans l'infrastructure, notamment en démantelant la Banque de l'infrastructure du Canada.
Nous travaillons à construire davantage. Nous collaborons avec des investisseurs institutionnels du Canada afin d'y arriver et pour avoir un effet de levier sur le secteur privé. Ainsi, nous pouvons gérer les risques et construire un plus grand nombre de projets et de meilleurs projets d'infrastructure. C'est dans l'intérêt des Canadiens.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci, madame la ministre, de votre présence parmi nous avec vos collaborateurs.
Mardi, nous avons entendu de très intéressants témoignages, dont celui de M. Bain de Concert Infrastructure, qui a aussi travaillé pour Infrastructure Ontario et qui a beaucoup d'expérience dans la réalisation de projets. Il a déclaré que, bien entendu, les projets ne se réalisent pas du jour au lendemain. Aussi, comme je pense que nous en sommes tous conscients, la Banque de l'infrastructure du Canada est particulièrement chargée d'évaluer des projets complexes.
Pourriez-vous nous dire comment vous voyez le processus qui a été amorcé il y a quelques années, nous décrire comment il évolue et faire le point sur l'avancement de ces projets?
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C'était effectivement un témoignage vraiment intéressant. Je pense que vous recevez de bons témoins qui présentent des perspectives très diversifiées sur la Banque de l'infrastructure du Canada.
Comme l'a fait remarquer M. Bain, l'occasion réelle consiste à déterminer comment on pourrait réaliser davantage de projets d'infrastructure. Cependant, ces projets s'étendent sur plusieurs années. Mais il faut bien commencer quelque part. Il faut d'abord réaliser des études de faisabilité, signer des protocoles d'entente, et travailler jusqu'à la construction des projets. C'est une occasion réelle.
Je pourrais vous parler de quelques projets... J'ai déjà mentionné le REM à Montréal et le projet d'irrigation en Alberta. Dans ce dernier cas, il s'agit d'un partenariat avec un premier ministre conservateur qui comprend l'importance de la Banque de l'infrastructure du Canada.
Un autre projet vraiment formidable est celui d'Oneida Energy Storage. Il s'agit d'un partenariat avec une collectivité des Premières Nations. Ce sera le plus vaste projet de stockage d'énergie en Amérique du Nord, je crois. Donc, il s'agit vraiment de trouver le moyen de construire plus, mais aussi de faire participer les Autochtones afin qu'ils puissent profiter eux aussi de ces avantages.
J'aimerais mentionner aussi le protocole d'entente sur la liaison hydroélectrique et de fibre optique au Kivalliq. Il s'agit d'une nouvelle ligne de transport de 150 mégawatts sur une distance de 1 200 kilomètres, entre le Nunavut et le Nouveau-Brunswick. Et que dire du projet d'agrandissement de la centrale hydroélectrique de Taltson. Je pourrais continuer encore longtemps. Toute une gamme de projets très divers figurent dans notre liste de priorités.
Comme je l'ai déjà dit, il est question de construire davantage d'infrastructures pour les Canadiens. Lorsque je me rends dans des collectivités aux quatre coins du pays — pour rencontrer des maires, des premiers ministres et des Canadiens — ils me disent souhaiter que l'on construise davantage d'infrastructures et de meilleures infrastructures. Parce que cela permet de créer des emplois et de stimuler la croissance. Ces projets améliorent la compétitivité du Canada; ils améliorent la qualité de vie des Canadiens et, bien entendu, nous rapprochent de la carboneutralité dans le futur. Le changement climatique est l'autre crise que nous traversons. Aujourd'hui, nous vivons à la fois une crise économique et sanitaire, mais c'est sans compter la crise climatique.
La Banque de l'infrastructure du Canada n'est pas le seul moyen de financer nos infrastructures, c'est évident. Mais il s'agit toutefois d'une part extrêmement importante de notre plan et d'une occasion de bâtir un plus grand nombre d'infrastructures et de meilleures infrastructures.
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Je pense qu'il s'agit d'un secteur d'investissement essentiel pour le Canada et pour la Banque de l'infrastructure du Canada. Nous devons nous attaquer à la congestion. Nous devons aussi régler le problème de la pollution atmosphérique causée par les transports, l'une de nos plus importantes catégories d'émissions. En effet, les transports sont responsables de plus de 20 % des émissions que nous produisons. Nous venons tout juste de faire une très importante annonce d'un engagement distinct du gouvernement dans le financement permanent du transport en commun — soit 15 milliards de dollars d'investissements supplémentaires.
Le transport en commun compte parmi l'un des cinq secteurs prioritaires de la Banque. La BIC a 5 milliards de dollars à investir dans des projets. Nous avons vu qu'elle a déjà investi dans le REM, mais il y a évidemment une quantité d'autres possibilités.
Dans son plan de croissance, un plan plus récent axé sur la pandémie et qui vise les trois prochaines années et la création d'emplois et d'une plus forte croissance, la BIC a réservé une somme de 1,5 milliard de dollars pour des autobus zéro émission et l'infrastructure connexe. Je trouve que ces investissements sont incroyablement importants. Je suis sûre que dans votre collectivité, les gens adoreraient circuler dans des autobus zéro émission. Ils sont plus silencieux et plus propres. Et ils sont souvent construits au Canada. Ces autobus témoignent de l'innovation dont font preuve des entreprises canadiennes comme New Flyer, Nova Bus, Lion Électrique et les autobus électriques à hydrogène de Ballard.
Il s'agit d'une véritable occasion pour le Canada de jouer un rôle déterminant en créant des emplois, en stimulant la croissance, et bien entendu, en bâtissant des collectivités plus propres et plus inclusives.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je commencerai par ce que nous venons juste de terminer, c'est-à-dire les questions de Mme Jaczek.
Madame McKenna, vous venez de dire que le but de la Banque n'est pas de privatiser les infrastructures et que les rumeurs selon lesquelles des investisseurs privés pourraient, par exemple, s'enfuir avec des investissements d'infrastructure seraient fausses.
À ma connaissance, rien n'empêche la Caisse de dépôt et placement du Québec de vendre le projet de REM, si telle est son intention.
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Tout d'abord, je suis très heureuse de voir le député. Je sais que le député de l'opposition se préoccupe grandement d'obtenir de bonnes infrastructures pour les Canadiens, et qu'il est favorable à nos priorités qui sont la création d'emplois, la lutte au changement climatique et la construction de collectivités plus inclusives.
Le rôle principal de la Banque de l'infrastructure du Canada est de faire construire plus d'infrastructures. Les Canadiens paient pour ces infrastructures. Nous payons pour les infrastructures au moyen de nos impôts. Nous effectuons beaucoup d'investissements dans les infrastructures. L'occasion que nous offre la Banque de l'infrastructure du Canada, c'est de se pencher sérieusement sur les moyens de construire plus d'infrastructures, parce que le déficit d'infrastructures ou les lacunes en matière d'infrastructures, peu importe comment vous les appelez, sont énormes dans notre pays.
Je le sais, parce que c'est ce que nous disent les économistes. Mais aussi, parce que si j'interroge n'importe quel maire ou premier ministre, il m'énoncera sa liste de projets d'infrastructure et nous aurons la possibilité d'utiliser l'argent des travailleurs.
Si on prend l'exemple de la Caisse de dépôt, il s'agit finalement de l'argent des travailleurs québécois qui sert à la construction de plus d'infrastructures pour les Canadiens. Je dirais que c'est une excellente chose. Ainsi, les travailleurs obtiennent un rendement sur leur capital investi. Il s'agit en fin de compte de leur fonds de retraite.
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Comme je l'ai déjà dit, il ne faut pas se méprendre sur le rôle de la Banque de l'infrastructure du Canada. La Banque travaille en collaboration avec, par exemple, la Province de Québec. Les Québécois ont décidé qu'ils voulaient construire le REM. Ils sont arrivés avec un arrangement, et la Banque de l'infrastructure du Canada a été capable, grâce à un montage financier innovateur, de jouer un rôle dans un projet qui fera toute la différence.
On peut en dire autant de l'Alberta. Il y avait un projet d'irrigation. Donc, tout dépend des partenaires. Dans bien des cas, ce sont les provinces. Elles souhaitent travailler avec la Banque de l'infrastructure du Canada dans le cadre d'un modèle qui semble logique pour la population de leur province. Je trouve qu'il est vraiment important que ce soit le secteur public qui réglemente et détermine les frais d'utilisation, et qu'il en conserve le contrôle.
La question est vraiment de chercher quelles sont les possibilités, parce qu'actuellement — soyons clairs — l'argent des travailleurs canadiens sert à construire des infrastructures en Australie et ailleurs dans le monde.
Je pense que nous voulons aussi nous assurer de tirer profit des économies de ces travailleurs, tout en sachant que le rendement leur servira au moment de la retraite. Mais, comme je l'ai déjà mentionné, ces investissements servent aussi pour toute une gamme d'autres enjeux, notamment bâtir un réseau d'énergie propre, obtenir davantage de...
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J’adhère intégralement à cette priorité.
Nous avons adopté une perspective climatique. En vérité, c’est là une façon de souligner le travail de mon secrétaire parlementaire, M. Andy Fillmore, qui est parmi nous et qui a présenté un projet de loi d’initiative parlementaire.
Je crois savoir que vous y étiez favorable. Comme vous êtes un nouveau venu ici, il se peut que votre prédécesseur y ait donné son appui. L’analyse de tout projet d’un montant supérieur à 10 millions de dollars, ou s’inscrivant dans le volet de l’infrastructure verte, comporte une prise en compte de la perspective climatique. C’est un sujet auquel j’ai consacré beaucoup d’efforts. C’est sans aucun doute quelque chose qui est de la plus haute importance et nous devons également veiller à ce que la prise en compte de cette perspective se manifeste dans l’ensemble de nos activités, lors de l’analyse de chacun des projets, sans pour autant alourdir l’administration de ces projets, parce que nombre de ceux réalisés dans les provinces, les territoires et les municipalités, qui relèvent du Programme d’infrastructure, ne disposent pas d’énormes moyens et il faut donc que nous leur facilitions la tâche. C’est de la toute première importance et je suis ravie de constater que les États-Unis ont adopté la même attitude.
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Le projet de loi d’initiative parlementaire portait sur des projets de 10 millions de dollars et plus, mais nous finançons quantité de projets plus petits.
Comme je l’ai dit, je travaille très fort sur ces questions et je suis ravie de collaborer avec le député d’en face en adoptant une approche très pragmatique parce que je suis d’accord avec vous. Je conviens que chaque projet devrait subir sa propre évaluation de la perspective climatique. Il y a cependant de la résistance. Je vous dirai que certaines provinces et certaines communautés plus petites ont de la difficulté à se doter des moyens requis pour soumettre un projet à une évaluation de la perspective climatique, et je crois qu’il faut que nous gardions cela à l’esprit. C’est toutefois ainsi qu’il nous faudra procéder.
Je conviens avec vous qu’il nous faut zéro émission d’ici 2050. Nous devons aller au-delà de notre objectif de 2030, et nous avons l’occasion d’y parvenir parce que nous savons dorénavant construire des édifices à zéro émission. Les problèmes posés par les rénovations dans les collectivités plus petites et éloignées sont plus complexes, mais nous avons néanmoins les technologies nécessaires dans de nombreux cas et il nous faut, dorénavant, adopter de cette perspective climatique, nous doter des incitatifs adaptés et nous diriger vers un avenir plus propre.
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Je vous remercie, monsieur le président, et je vous salue, madame la ministre. Je suis ravie de vous voir à nouveau.
Madame la ministre, je vais reprendre là où je m’étais arrêtée la dernière fois que nous nous sommes rencontrées alors que nous avions débattu de la rémunération des cadres supérieurs. Nous avions alors parlé du cas de M. Pierre Lavallée qui, lorsqu’il a quitté la Banque de l’infrastructure du Canada, en avril 2020, alors que la pandémie était déjà là et bien là, a reçu, comme cadre supérieur, une indemnité de départ de 600 000 dollars alors que nous nous dirigions vers la pire crise économique jamais subie par le Canada.
Je sais, bien évidemment, que son prédécesseur, M. Michael Sabia, était parti en octobre. Pourriez-vous, madame, dire au Comité si M. Sabia a également reçu, au même titre, une indemnité de départ extravagante.
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Vous me répondez donc par la négative, madame la ministre. Merci beaucoup.
Ma seconde question porte sur un projet que vous avez évoqué plusieurs fois et dont vos collègues nous ont aussi entretenus lors de notre dernière réunion. Il s’agit du projet d’irrigation agricole de l’Alberta. En vérité, à chaque fois que j’entends le nom de ce projet, j’ai l’impression qu’il y a un hiatus parce que je ne vois pas comment vous pourriez imaginer qu’un projet de la Banque de l’infrastructure puisse remplacer toute une industrie, que votre gouvernement, alors que vous étiez à la barre, a détruite, et je parle ici du secteur des ressources naturelles. C’est le résultat de l’adoption des projets de loi et , ainsi que de la taxe sur le carbone.
Tout juste hier, votre gouvernement a eu une occasion d’aider à compenser les effets de ces mesures en apportant son appui au secteur agricole, que vous prétendez vouloir aider avec le projet d’irrigation agricole de l’Alberta. Il vous suffisait pour cela de voter en faveur du projet de loi , mais votre gouvernement et vous vous y êtes opposés. Vous avez voté contre.
Comment est-il possible que vous imaginiez qu’un simple projet destiné à l’Alberta répare toutes les destructions subies par l’industrie sous votre gouverne au cours des cinq dernières années?
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Merci, monsieur le président.
Merci, madame la ministre, d’être venue nous rencontrer aujourd’hui.
Je tiens également à vous remercier pour vos commentaires sur la perspective climatique et sur la poursuite de votre travail pour l’améliorer et la consolider à l’avenir. Soyez-en remerciée.
Tout d’abord, , votre critique, s’est plaint qu’il n’y ait pas assez de projets et qu’ils n’aillent pas assez loin, ce qui ne l’empêche pas de vouloir couper 18 milliards de dollars à même le Fonds des infrastructures. Cela aurait représenté environ la moitié du budget de la Banque de l’infrastructure du Canada. Nous avons ensuite entendu Mme Kusie nous faire part de sentiments étranges sur la lutte contre les changements climatiques et l’importance de fixer un prix du carbone dans ce pays et de nous diriger vers une économie à faibles émissions de carbone.
Je me demande si, en combinant ces deux propositions, vous pourriez expliquer au Comité pourquoi c’est maintenant le bon moment, alors que nous sommes en pleine pandémie, alors que la participation au marché du travail est faible et que nous faisons face à une crise climatique. Pourquoi est-ce plus que jamais le bon moment pour investir dans des infrastructures vertes et intelligentes destinées à nous aider à nous diriger vers une économie à faibles émissions en carbone au lieu de nous escrimer à couper les budgets.
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Je pense que vous avez soulevé là un point vraiment important.
Je me préoccupe beaucoup de l’usage qui est fait de l’argent des contribuables. J’estime que chacun de leurs dollars que nous investissons doit produire des retombées multiples. Que comptons-nous en retirer, en particulier maintenant alors que nous sommes en pleine crise économique, la plus importante depuis la Grande Dépression? Nous devons créer des emplois. Nous nous sommes engagés, comme gouvernement, à en créer un million. Il nous faut retrouver la croissance.
Il nous faut également des communautés plus inclusives et de meilleures infrastructures. Par « inclusives », je n’entends pas seulement des communautés autochtones ni des communautés racialisées; je veux dire que les régions rurales ont également besoin de bonnes infrastructures.
Il nous faut ensuite nous assurer de nous attaquer aux changements climatiques, parce qu’ils sont bien réels. Au sujet de cette idée voulant que s’attaquer aux changements climatiques nuise à l’économie, je pense qu’il nous suffit d’examiner l’économie au sud de notre frontière. Les États-Unis ont décidé de s’attaquer activement aux changements climatiques, parce que c’est un domaine dans lequel il y a d’importants débouchés. C’est dans ce domaine qu’on enregistre la croissance, qu’il y a des emplois. C’est ce que nous devons faire.
Cependant, ce que je trouve inquiétant est de me dire que, si nous avions un gouvernement conservateur, il amputerait les budgets d’infrastructures. C’est vraiment la mauvaise chose à faire. Il nous faut investir en infrastructures, et si vous regardez ce que nous avons fait depuis que nous sommes touchés par la pandémie, en mars dernier… Toutes les semaines, je convoque les dirigeants de mon ministère pour passer en revue tous les projets que nous sont soumis. Nous en avons approuvé 1 864, d’une valeur de 2,85 milliards de dollars, depuis mars dernier.
Savez-vous combien de projets le gouvernement conservateur a approuvés durant les quatre années pendant lesquelles il était majoritaire? Il y en a eu 975. En un an, en plein milieu d’une pandémie et en étant minoritaires, nous avons approuvé 1 864 projets alors que le gouvernement conservateur précédent, en quatre ans, n’en avait approuvé que 975.
Nos projets prennent place dans toutes les régions du pays, dans les circonscriptions conservatrices, bloquistes, néo-démocrates et libérales, et dans les communautés rurales aussi bien qu’urbaines. Ces projets aident à créer de bons emplois, à développer les économies locales, à s’attaquer aux changements climatiques et à améliorer la qualité de vie des Canadiens. C’est ce que nous voulons faire.
Pendant la plus grande récession que nous ayons subie depuis la Grande Dépression, et en faisant face à une crise climatique, nous devons mieux rebâtir, et c’est ce que nous allons continuer à faire. C’est ce que je continue à faire tous les jours, et nous allons collaborer avec la Banque de l’infrastructure du Canada pour chercher à tirer le meilleur parti possible des investissements du secteur privé, pour construire un plus grand nombre de meilleures infrastructures. Je crois que, plus tard, lorsque nous regarderons en arrière vers cette époque, nous nous dirons: « La pandémie a été terrible mais, devinez quoi, nous sommes parvenus en une génération à provoquer des transformations dans la construction des infrastructures qui entraîneront des différences majeures dans les vies des Canadiens, et qui se répercuteront sur notre prospérité et sur notre capacité concurrentielle, et qui contribueront également à la lutte contre les changements climatiques. »
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Madame la ministre, certains membres du Comité ont dit des choses erronées, et je tiens à remettre les pendules à l’heure. Premièrement, lorsque les libéraux essaient de dénoncer les promesses que notre parti a faites aux dernières élections, il ne faut pas oublier que 40 % des crédits d’infrastructure qui ont été alloués pendant les premières années de votre gouvernement, c’est-à-dire en 2017 et en 2018, n’ont pas été utilisés. Autrement dit, ils n’ont jamais été dépensés. Les fonds n’ont jamais été débloqués. Les audits internes de votre propre ministère ont sonné l’alarme dans plusieurs domaines. Le vérificateur général est même en train d’étudier le plan d’infrastructure que votre gouvernement est en train de déployer.
Deuxièmement, vous dites, madame la ministre, que les grands projets nécessitent beaucoup de temps. Vous avez raison, cela est indéniable. Il est évident qu’il faut plus que quelques jours ou que quelques semaines pour mettre en œuvre un grand projet d’infrastructure. Mais vous reconnaîtrez quand même que depuis quatre ans, la banque devrait avoir des résultats à nous présenter. L’ancien PDG a reçu une prime qui, selon les directives du Conseil du Trésor, n’est réservée qu’aux personnes dont la performance dépasse les attentes. Je ne sais pas quels résultats vous escomptiez de la banque, mais étant donné qu’elle n’a mené à bien aucun projet et que l’ancien PDG a même reçu une prime pour cela, vos attentes devaient être bien faibles.
Le Fonds partenariats public-privé que le gouvernement conservateur précédent avait mis en place pour faire précisément ce dont vous parlez, à savoir débrider les investissements privés, a permis de financer une longue liste de projets qui ont été menés à bien en peu de temps.
Le plan de gestion de l’eau et des eaux usées de la région de Kananaskis a été annoncé en 2012 et achevé en 2014. Dans votre ville de Hamilton, le projet des biosolides a été annoncé en 2017 et achevé en 2020. Dans ma ville de Regina, la construction d’une grande voie de contournement a fait l’objet d’un appel d’offres en 2014, les travaux ont commencé en 2015, la première phase a été inaugurée en 2017 et le projet a été achevé en 2019. L’aéroport d’Iqaluit...
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Non, c’est correct. Pour la deuxième série de questions, nous avons eu Mme Kusie, M. Fillmore...
Je suis désolé, je vous prie de m’excuser. En donnant directement la parole à M. Scheer, j’ai sauté votre tour et celui de M. Bachrach. Je vous présente toutes mes excuses.
Quand M. Scheer aura terminé, je vous donnerai la parole à tous les deux, messieurs Barsalou-Duval et Bachrach.
Encore une fois, je vous prie de m’excuser.
Monsieur Scheer, allez-y.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je viens d’énumérer plusieurs projets de grande envergure. Ce sont des projets comme ça qui ont des retombées économiques importantes. Ils font appel aux investissements privés. Or, c’est grâce à l’ancien Fonds partenariats public-privé, que votre gouvernement a supprimé pour le remplacer par la Banque de l’infrastructure du Canada, que ces projets ont pu être menés à bien. Pour une raison pour une autre, vous avez décidé que le Fonds partenariats public-privé, ce n’était pas bien, et vous avez créé votre propre système.
En annonçant la création de ce système, c’est-à-dire la Banque de l’infrastructure du Canada, vous avez prétendu qu’il aurait un effet multiplicateur de deux voire de sept… L’un de vos collaborateurs a même revendiqué un effet multiplicateur de 11, c’est-à-dire que pour chaque dollar investi par le contribuable, vous auriez 11 dollars investis par le secteur privé.
Jusqu’à présent, le seul investissement privé dont vous pouvez vous enorgueillir est le Réseau de Montréal, mais c’est un projet qui avait déjà reçu le feu vert. Le financement du gouvernement fédéral était déjà prévu. La Banque de l’infrastructure du Canada n’a fait que se substituer au mécanisme de financement qui existait déjà.
Avez-vous d’autres exemples — parmi tous les projets de la liste — qui montrent que le financement du gouvernement fédéral a eu un effet multiplicateur sur les investissements privés? Cet effet multiplicateur est-il toujours de 2, de 4 ou même de 7 pour chaque dollar du contribuable?
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Tout à l'heure, nous avons terminé notre tour de questions sur la question de l'indépendance de la Banque de l'infrastructure du Canada par rapport au gouvernement. Je trouvais cela surprenant qu'une subvention qui devait être accordée au REM se soit transformée en prêt. Une décision gouvernementale a sûrement dû être prise, car je suppose que ce n'est pas la Banque de l'infrastructure du Canada qui a décidé de convertir la subvention.
Si nous allons plus loin, M. Sabia, après être passé par la Banque de l'infrastructure du Canada, est devenu sous-ministre des Finances. C'est quand même tout un rapprochement avec le gouvernement.
Dans la dernière mise jour économique, vous avez annoncé, si je ne me trompe pas, qu'il pourrait peut-être y avoir de l'argent à investir dans la station du REM de l'aéroport de Montréal. Toutefois, c'est le gouvernement qui l'a annoncé, et non la Banque de l'infrastructure du Canada.
Prenons un autre exemple, celui de VIA Rail. Il y a un peu plus d'un an, en juin 2019, vous avez annoncé que vous alliez consacrer 55 millions de dollars à l'examen approfondi du projet. Depuis ce temps, votre gouvernement est complètement silencieux, de même que la Banque de l'infrastructure du Canada.
Cette fois-ci, allez-vous vous cacher derrière l'indépendance de la Banque de l'infrastructure du Canada pour ne pas autoriser le projet?
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Merci, monsieur le président.
Je souhaite la bienvenue à la ministre et à ses collaborateurs.
Madame la ministre, j'ai été maire et président de l'association des municipalités de la province de Terre-Neuve-et-Labrador et, pendant quatre ans, j'ai été membre du conseil d'administration de la FCM. Nous avons souvent eu l'occasion de demander au gouvernement fédéral d'investir dans des méga infrastructures et nous n'avons pas reçu beaucoup d'appui de l'ancien gouvernement conservateur. En revanche, la FCM est ravie du soutien qu'elle a reçu de notre gouvernement depuis 2015.
Madame la ministre, l'accès à l'Internet à haute vitesse, surtout dans les zones rurales du Canada, est d'une importance cruciale. On s'en est particulièrement rendu compte pendant la pandémie de COVID-19, car les gens ont été obligés de faire du télétravail, de suivre des cours à distance, de se faire soigner en mode virtuel, entre autres.
L'accès à Internet haute vitesse fait partie des secteurs d'investissement prioritaires de la BIC, ce qui devrait contribuer à remédier au problème. Que pouvez-vous nous dire là-dessus, madame la ministre?
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En tant qu'ancien maire, vous savez combien les infrastructures contribuent à la qualité de la vie. À l'heure actuelle, l'investissement dans l'Internet à haute vitesse fait partie des grandes priorités. Ce n'est pas seulement une question de productivité, c'est aussi une question d'équité. C'est la raison pour laquelle notre gouvernement fait des investissements sans précédent dans l'Internet à haute vitesse, qui fait partie du programme d'infrastructures dont je suis responsable.
La Banque d'infrastructure du Canada en a fait une priorité essentielle, et par conséquent, c'est un secteur dans lequel elle va investir pendant les trois prochaines années. Elle a prévu 2 milliards de dollars pour des mégaprojets d'Internet à haute vitesse. Il faut des mégaprojets, car il y a beaucoup de gens à connecter.
La banque a aussi un objectif à plus long terme, soit 3 milliards de dollars pour les collectivités insuffisamment ou mal desservies. Elle est en train de chercher des opportunités à saisir, en collaboration avec notre gouvernement et avec d'autres gouvernements. C'est vraiment le moment d'agir. Tout le monde doit être à pied d'œuvre, car les choses doivent s'accélérer rapidement. Nous avons dit que notre objectif était que tous les Canadiens soient connectés à l'Internet à haute vitesse, le plus rapidement possible.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je souhaite la bienvenue à notre ministre et à nos invités.
Madame la ministre, il y a une chose vraiment importante pour les Québécois, c'est le projet de REM.
J'aimerais vous poser une question, et je vous serais reconnaissant de nous donner une explication détaillée.
Nous avons entendu, particulièrement de la part des conservateurs, beaucoup de critiques selon lesquelles la Banque de l'infrastructure du Canada ne fait rien. Cela m'étonne, parce que je représente une circonscription de la région de Montréal et que, dans cette ville, le système de transport en commun du REM est un projet d'envergure. La Banque de l'infrastructure du Canada contribue à financer le REM, un projet qui progresse et qui crée des emplois.
J'espère que vous pourrez parler un peu de l'engagement de la Banque de l'infrastructure du Canada dans le projet de REM et que vous pourrez aborder la façon dont les conservateurs le présentent.
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Je remercie mon collègue de la question.
Je ne pense pas que ce soit seulement les conservateurs. Le Bloc québécois pose aussi des questions, se demandant si c'est un bon projet, alors que les gens de Montréal et du gouvernement du Québec me parlent d'un projet très important pour eux. C'est le plus grand projet des 50 dernières années pour Montréal.
Personnellement, je veux voir une expansion du REM, et il y a de grandes chances que cela se produise.
Je vais vous donner des chiffres. Le REM bénéficie d'un investissement de la Banque de l'infrastructure du Canada de 1,3 milliard de dollars. Il s'agit d'un projet visant la mise en place de 26 stations sur 67 kilomètres. Cela signifie que 26 communautés seraient desservies par le REM. C'est un très grand projet.
Il y a un aspect vraiment important pour notre gouvernement et pour moi-même, c'est la quantité de tonnes d'émission de gaz à effet de serre qui est générée, et ce projet représente une réduction de 680 000 tonnes de ces gaz sur 25 ans.
Par ailleurs, comme je l'ai dit, nous avons besoin d'emplois. Ce projet crée 34 000 emplois.
C'est un très bon exemple de la façon dont nous pouvons changer les choses en travaillant avec la Banque de l'infrastructure du Canada, avec les provinces, comme le Québec, avec les villes, comme Montréal, et avec les citoyens.
Il ne s'agit pas seulement, de chiffres, mais de la vie des gens. Imaginons une personne qui doit se rendre au travail. Elle n'aurait pas à subir les nombreux problèmes d'engorgement que connaît Montréal. Le fait d'utiliser le REM signifie qu'elle reviendrait plus rapidement à la maison pour être avec ses enfants.
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Merci, madame la ministre.
Merci, monsieur Rogers et monsieur El-Khoury.
Nous allons maintenant entamer notre deuxième heure.
J'ai les noms de M. Scheer, du Parti conservateur, pour cinq minutes; de M. El-Khoury pour cinq minutes; de M. Barsalou-Duval pour deux minutes et demie; de M. Bachrach pour deux minutes et demie; de M. Shipley, du Parti conservateur, pour cinq minutes; et enfin de M. Sidhu, du Parti libéral, pour cinq minutes lui aussi.
Madame McKenna, je crois savoir que vous avez un autre engagement, par conséquent je vous remercie beaucoup d'être venue aujourd'hui.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais revenir quelques instants sur ce qu'a dit la ministre, à savoir que la mission de la Banque de l'infrastructure du Canada était de construire des infrastructures. Or, jusqu'à présent, la banque n'a mené à bien aucun projet. En comparaison, le Fonds partenariats public-privé du gouvernement conservateur avait, lui, permis de mener à bien plusieurs projets, notamment 25 mégaprojets d'infrastructures en l'espace de sept à huit ans. Si la Banque de l'infrastructure du Canada veut faire mieux, il faut reconnaître qu'elle a bien mal commencé.
Les fonctionnaires vont peut-être pouvoir répondre à certaines des questions que la ministre a préféré esquiver. En tout cas je l'espère. La ministre a parlé du projet Réseau de Montréal. C'est bien beau, mais nous savons tous que c'était un projet qui avait déjà été approuvé et qu'il aurait de toute façon été financé, selon d'autres formules ou d'autres enveloppes budgétaires. La Banque de l'infrastructure du Canada n'a donc rien débloqué puisque ces investissements avaient déjà été décidés.
À part le projet du Réseau, quelqu'un peut-il me dire combien d'investissements privés, à 100 millions de dollars près, la Banque de l'infrastructure du Canada a réussi à attirer?
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Merci, monsieur le président.
Comme l'a dit la ministre, le projet de REM avec la CDPQ prévoit un investissement de 3 milliards de dollars du Régime de rentes du Québec. Et la BIC est actuellement en discussion avec des partenaires privés pour le financement d'autres projets.
Quant à la question qui suivait, je pense que les représentants de la BIC, qui doivent comparaître devant votre comité dans quelques semaines, seront mieux placés pour vous donner des précisions sur le volume des investissements privés.
J'aimerais corriger certains chiffres en ce qui concerne le Fonds partenariats public-privé. Ce fonds est devenu Infrastructure Canada, si bien que c'est nous qui supervisons aujourd'hui les protocoles relatifs aux 25 projets public-privé. Quatre d'entre eux ne sont pas encore achevés, dont deux qui le seront cette année. La construction d'infrastructures prend beaucoup de temps. Ces projets se poursuivent et ce sont d'excellents projets.
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D'accord, mais comme je l'ai dit, il y a plusieurs projets dont la réalisation, de A à Z, a nécessité moins de quatre ans. Je peux vous le confirmer, ça vous évitera d'aller le vérifier.
Entendons-nous bien. Le projet de Montréal, à mon avis, ne devrait pas être inclus dans les réalisations de la Banque de l'infrastructure du Canada étant donné qu'il avait déjà reçu le feu vert et que le financement de la caisse de dépôts avait déjà été arrangé. En fait, la BIC a tout simplement déplacé des dollars du fédéral qui auraient été débloqués d'une façon ou d'une autre.
Cela est d'autant plus important que l'étude porte sur la banque elle-même. Le vérificateur général fait enquête sur la mauvaise gestion d'autres budgets liés aux infrastructures. Cette étude porte expressément sur la Banque de l'infrastructure du Canada.
Le gouvernement a décidé d'y investir 35 milliards de dollars de l'argent des contribuables en nous disant qu'avec cette somme, il allait attirer au moins 70 milliards, voire 105 milliards de dollars d'investissements privés. Il nous a même dit, et cela variait selon le jour et le niveau d'excitation du porte-parole, que le gouvernement pourrait attirer 11 fois plus d'investissements privés, pour une somme totale supérieure à 380 milliards de dollars.
Encore une fois, entendons-nous bien. Je sais que la BIC relève de la ministre et qu'elle est en activité depuis maintenant quatre ans. Mis à part le projet de Montréal, pouvez-vous me dire, à 100 milliards de dollars près, combien d'investissements privés cette mise de fonds initiale de 35 milliards a permis de générer?
Dans l'Énoncé des priorités et des responsabilités, les secteurs d'investissement prioritaires sont le commerce et les transports, les transports en commun, l'infrastructure verte et, plus précisément, surtout en raison de l'urgence, l'Internet à haute vitesse dans les collectivités rurales et éloignées, sans oublier l'investissement de 1 milliard de dollars dans les communautés autochtones.
Enfin, j'aimerais mentionner, à l'instar de la , l'Évaluation des infrastructures nationales du Canada et la nécessité de bien comprendre, à l'appui de données probantes, ce qui est important et là où sont les besoins, afin que la Banque de l'infrastructure du Canada soit en mesure d'accompagner notre action dans la mesure où son modèle le permet.
Voilà les grandes orientations que la ministre a exposées au conseil d'administration, dans son Énoncé des priorités et des responsabilités.
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Ma deuxième question s'adresse à M. Campbell.
Monsieur Campbell, le Canada compte parmi les investisseurs les plus importants du monde en matière d'infrastructure, notamment grâce à ses importants fonds de pension publics. Toutefois, dans le passé, il y a eu relativement peu d'investissements dans les infrastructures au pays.
Étant donné que le rendement généré par ces fonds sert à assurer une retraite sûre et respectable à des centaines de milliers de Canadiens, il semble avantageux pour tous d'investir davantage dans des projets canadiens. Nous avons déjà vu un exemple de réussite, quand la Banque de l'infrastructure du Canada s'est jointe au plus grand fonds de pension québécois pour investir dans le système de transport en commun du REM, à Montréal.
Selon vous, qu'est-ce que la Banque de l'infrastructure du Canada doit faire ou continuer de faire pour attirer plus d'investissements dans le Fonds de pension du Canada?
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En commençant par les essais avec les témoins et l'utilisation de casques d'écoute et ainsi de suite, notre pratique consiste à faire des essais avec tous les témoins avant leur comparution devant le Comité. Nous ne ménageons aucun effort pour fournir un casque à chaque témoin. Il n'est pas toujours possible de le faire à temps. Nous avons un service de livraison express de ces casques d'écoute et la Chambre fait tout son possible pour les livrer aux témoins. S'ils se trouvent dans une grande région métropolitaine, nous pouvons leur livrer le lendemain matin. Sur ce point, en ce qui concerne les essais avec les témoins, si le Comité souhaite les codifier pour en faire une pratique, c'est très bien, mais je soulignerai que nous le faisons déjà, juste pour rassurer tous les membres que c'est effectivement le cas.
En ce qui concerne les autres motions, M. Bachrach a soulevé une question à propos des amendements spontanés. D'un point de vue administratif, pour essayer d'assurer le soutien du Comité, ma préoccupation est de savoir qui fournira ce service de traduction. Ce n'est pas vraiment le rôle des interprètes ici présents. Il est impossible de traduire directement certaines motions, en particulier lorsque vous vous engagez dans l'examen de projets de loi et ainsi de suite. En fait, des traducteurs spécialisés travaillent sur ces documents.
Ce n'est certainement pas le rôle du greffier de le faire. Le greffier ne pourrait pas traduire des documents en comité. Nous ne sommes pas des traducteurs agréés. Cela dit, ce ne sont là que quelques-unes des préoccupations administratives.
En ce qui concerne les motions, le Comité a une motion de routine selon laquelle tous les documents, bien sûr, ne doivent être distribués que par le greffier et seulement lorsque ces documents sont disponibles dans les deux langues officielles. On pourrait s'attendre à ce que cela soit fait dans la quasi-totalité des cas que je peux envisager ici en comité.
J'essaie de penser à tout autre point pertinent.
Il y a aussi un problème avec le Bureau de la traduction. Nous avons parfois des groupes d'intervenants ou autres qui nous fournissent des mémoires traduits. Ils sont peut-être déjà publiés sur leurs sites Web. Il pourrait s'agir de publications que le groupe d'intervenants a déjà publiées dans les deux langues. Parfois, ces documents sont protégés par des droits d'auteur et il pourrait donc être un peu compliqué de les envoyer au Bureau de la traduction, mais bien entendu, si le Comité le souhaite, nous pouvons le faire.
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Merci, monsieur MacPherson.
(La motion est adoptée par 11 voix contre 0.)
Le président: Merci, chers membres.
Merci, monsieur le greffier et merci à l'auteur de la motion, monsieur Barsalou-Duval.
Nous allons maintenant revenir à l'intervenant, M. El-Khoury.
Vous avez encore la parole, il vous reste environ quatre minutes.
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Je vous remercie de ces questions.
Pour ce qui est des projets importants, plusieurs des secteurs prioritaires pour la Banque de l'infrastructure du Canada sont des secteurs verts.
Si l'on prend l'exemple du transport en commun, on constate que la réduction des émissions de gaz à effet de serre procure des bénéfices très importants sur le plan du climat. Dans le plan d'entreprise de la Banque de l'infrastructure du Canada, on explique les engagements pris envers la réduction des émissions de gaz à effet de serre. On examine ce qu'on peut faire dans ce secteur, les mesures positives qui pourraient être prises et les moyens susceptibles d'assurer la transparence à cet égard.
Plusieurs autres projets relatifs aux priorités visent l'énergie propre et la transmission. Ces derniers aspects ont une incidence considérable au chapitre de l'environnement, car ils permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
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Tout d'abord, après que le Parlement a approuvé l'affectation de 35 milliards de dollars, dans son cadre financier et sa politique budgétaire, le gouvernement a établi que les 35 milliards de dollars représentaient une dépense nette de 15 milliards de dollars et celle-ci était étalée dans le temps.
Comme à ce moment, la nature et le profil des projets n'étaient pas clairs, une enveloppe approximative de quelques milliards de dollars par an a été réservée en fin de période. Je n'ai pas ces chiffres à ma disposition, mais au départ, le montant était plus petit et il a fini par se situer autour de 2 à 3 milliards de dollars par an après 10 ans.
C'était le plan financier, si vous voulez, qui était jumelé à un plan opérationnel pour la mise sur pied de l'entité, avant d'aller consulter les provinces, les territoires, les municipalités, les groupes autochtones et les investisseurs sur la nature des projets. L'intention du gouvernement était d'ajuster ce profil financier budgétaire en fonction de la réponse, ce qui n'est pas inhabituel pour la mise sur pied de ce type d'entité.
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Je dirais que lorsque nous avons fait un retour, et en tant que responsable pour aider le gouvernement et la nouvelle société à établir ce plan, c'était prospectif. Cela allait vraiment dépendre de la réaction du marché à savoir si un projet allait être exécuté dans le cadre d'un accord bilatéral intégré ou de la BIC. Étant donné les détails de la BIC et le fait que son offre n'était pas disponible, par exemple, pour une municipalité, il n'y avait aucun moyen de savoir quel projet pourrait être présenté. Certains grands projets étaient en cours, comme le REM, mais ceux-ci devaient encore être négociés et structurés.
Nous avions prévu, sur la base de l'expérience acquise, y compris avec PPP Canada et d'autres, qu'il faudrait peut-être plusieurs années pour trouver un projet ou des structures potentielles. En général, le secteur privé souhaite intervenir tôt et participer à la conception avant que le projet soit mis en oeuvre. C'est pourquoi nous avions prévu qu'il faudrait peut-être un certain temps pour que les structures se mettent en place.
Mon dernier point est que la BIC a, depuis, un mandat consultatif et éducatif. Ils savaient dès le début qu'une grande partie du rôle de la Banque consisterait à aider les municipalités, les provinces et les groupes autochtones à imaginer la puissance que cet outil pourrait avoir et la façon de s'associer au secteur privé. Au plan opérationnel, nous avons mis davantage l'accent sur cette sensibilisation et sur le développement plutôt que nécessairement mettre en place les systèmes qui permettraient de gérer les investissements, ce qui, nous savions, allait prendre du temps.
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Merci, monsieur le président.
Merci, madame Gillis, monsieur Campbell, madame McKay et madame Mitchell, d'être avec nous aujourd'hui. J'aimerais remercier votre ministère pour le travail important que vous faites pour les collectivités à la grandeur du Canada, surtout ici à Brampton: l'investissement récent de 45 millions de dollars du gouvernement fédéral dans le transport en commun de Brampton, qui représente le plus important investissement dans le transport en commun de Brampton depuis plus de 10 ans. Si je comprends bien, le gouvernement libéral fédéral investit 13 fois plus que l'ancien gouvernement dans le transport en commun, ce qui aidera de nombreuses communautés à travers le Canada, alors merci pour ce travail fantastique.
Madame Gillis, j'ai lu des articles sur des projets d'énergie propre dans tout le pays et sur la façon dont ils peuvent réduire les émissions de gaz à effet de serre et nous aider à atteindre nos cibles de réduction des émissions. La Banque de l'infrastructure du Canada s'est engagée à investir 5 milliards de dollars dans des projets d'énergie propre dans tout le pays, et 2,5 milliards de dollars au cours des trois prochaines années.
Pouvez-vous nous parler des types de projets que la Banque de l'infrastructure du Canada envisagera de financer dans le domaine de l'énergie propre?
Sous la rubrique de l'énergie propre, comme la sous-ministre l'a dit, il y a des projets d'énergie renouvelable. Par exemple, la BIC entreprend une mission consultative auprès des Territoires du Nord-Ouest, à la fois avec les services publics du territoire et des groupes autochtones, sur la façon d'accroître les mégawatts, et l'énergie propre, dans cette région au fil du temps et d'attirer des investissements privés pour les aider à gérer une partie de leurs risques techniques, mais aussi pour fournir plus efficacement de l'électricité dans le Nord.
Par exemple en Colombie-Britannique, il est question à la fois de projets d'énergie renouvelable et de lignes de transmission, à l'appui des Premières Nations, et de la façon de produire de l'énergie propre pour créer les conditions propices à l'exploitation du gaz naturel qui est en plein essor dans le centre de la Colombie-Britannique. Encore une fois, nous n'en sommes qu'à l'étape du dialogue, mais nous commençons à voir une réelle réceptivité de la part des services publics lorsqu'ils prennent conscience de l'intérêt d'un partenariat. De même, il y a des discussions entre le Manitoba et la Saskatchewan sur la façon dont les deux parcours se conjuguent et sur la façon d'agir avec un peu plus d'audace — en délaissant les mécanismes traditionnels que les services publics ont utilisés — et de faire appel à des partenaires.
Enfin, il y a la boucle de l'Atlantique que ma sous-ministre, Mme Gillis, a évoquée, et dont je m'occupe, étant donné que plusieurs ministères soutiennent cet effort, y compris nos propres outils d'infrastructure pour voir comment un réseau de lignes de transmission peut prendre de l'énergie propre du Labrador ou du Québec pour aider le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse à délaisser la production d'électricité à partir du charbon. Je pense qu'il est clair que le risque et l'ingéniosité doivent être gérés des deux côtés. L'intégration de partenaires et de capitaux privés dans une partie de ces équations peut alléger le fardeau du consommateur et du contribuable.
Pour revenir à un commentaire précédent, de nombreux grands investisseurs institutionnels qui gèrent des régimes de retraite cherchent à recycler le capital des retraités et d'autres capitaux dans ces actifs à long terme et à s'associer concrètement aux gouvernements pour réaliser des objectifs de politique publique. Aujourd'hui, même pour des fonds privés, vu leur tendance à répondre aux demandes des investisseurs en faveur d'investissements qui tiennent compte des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance et de la lutte contre les changements climatiques, cela cadre vraiment avec la présence de partenaires dans les domaines de l'énergie propre et de la distribution. C'est une solution gagnant-gagnant si nous pouvons le faire, et nous avons besoin de la BIC pour le faire, en grande partie parce que ces transactions complexes ont besoin de cet équilibre et de cette structuration pour qu'elles fonctionnent.
Ce domaine est très prometteur. Ces projets sont importants et complexes de toute façon, et je pense qu'il s'agit d'un domaine dans lequel la BIC peut apporter beaucoup de valeur.
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Merci, monsieur Sidhu, et merci à tous les autres.
Deux choses avant de laisser tout le monde partir. Premièrement, je tiens à remercier les membres du Comité pour leur participation et leurs questions. Les réponses de la ministre McKenna et le dialogue avec elle, et avec son équipe ont été tout aussi importants, sinon plus.
Je vous remercie pour le temps que vous nous avez accordé et de votre participation aux interventions.
Enfin, pour les membres du Comité, nous devons passer aux étapes suivantes avec notre rapport sur les effets de la COVID-19 sur l'industrie aérienne. Nous aurons besoin des instructions de rédaction de chaque parti. Je demande à chaque parti — libéraux, conservateurs, Bloc et NPD — de nous faire parvenir ses instructions de rédaction au plus tard jeudi prochain, le 4 mars, afin que nous puissions les remettre aux analystes qui nous reviendront, bien entendu, avec une ébauche.
Est-ce que tout le monde est d'accord? Y a-t-il des questions? Non.
Monsieur le greffier, voulez-vous ajouter quelque chose?