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Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs.
Je vous remercie de me recevoir de nouveau.
Cette fois-ci, j'espère que mon allocution, qui porte sur l'occupation dynamique du territoire, provoquera davantage d'échanges entre vous et moi.
Je suis le maire de Sept-Îles, une ville à l'est du Québec. Elle est située à peu près au centre du Québec, c'est-à-dire à environ 1 000 kilomètres de Montréal d'un côté et à 1 000 kilomètres de Blanc-Sablon de l'autre côté. Blanc-Sablon, c'est tout près de chez mon ami, M. Parsons, qui vient de parler.
Je vous explique pourquoi je veux vous parler d'occupation dynamique. Entre chez moi et M. Parsons, il y a un nombre important de villages et ceux-ci, lentement mais sûrement, se vident. D'ailleurs, on peut comprendre pourquoi. Imaginez, la route 138, la seule route sur la Côte-Nord, n'est toujours pas terminée en 2021. On nous la promet depuis des décennies. Dans ces villages, les jeunes attendent peut-être leur seule sortie de l'année, et le transport n'est pas au rendez-vous. Pensez-vous que ces jeunes, qui vont faire leurs études ailleurs, ont le goût de retourner dans leur village? Naturellement, la réponse est non. Ce sont des villages de plus en plus isolés et de plus en plus dévitalisés. Il faut améliorer les infrastructures pour qu'il y ait une occupation dynamique du territoire plutôt qu'une occupation de résilience, comme c'est le cas à l'heure actuelle, en attendant la fermeture des villages. Comment revendiquer la légitimité d'un territoire que l'on occupe de façon résiliente, ce beau et grand territoire? J'imagine que c'est la même chose un peu partout au Canada, dans des zones dites un peu plus éloignées.
On commence à envisager la création d'un corridor économique entre le Québec et Terre-Neuve-et-Labrador. On a longtemps parlé uniquement de l'isolement des communautés et l'on a compris que cela ne faisait pas le poids. Aujourd'hui, on ajoute toute la dynamique économique autour de cela. Cette seule route, tout le monde espère qu'elle sera terminée un jour. On espère qu'un gouvernement aura la vision de la terminer, d'ouvrir ce corridor économique et de permettre aux gens d'aller et venir, ce qui les incitera peut-être à rester dans leur village.
On parle également d'aviation. À mon avis, le territoire est complètement désorganisé et, de façon générale, l'aviation au Québec l'est aussi. Les prix actuels étant prohibitifs, on travaille énormément à la mise en place d'un réseau d'aviation. Une étude a été faite à cet égard par l'Institut de recherche en économie contemporaine, IRÉC, lequel a conclu qu'il fallait être novateur, qu'il fallait enlever ses œillères et essayer de voir les choses autrement. C'est un peu le message que je voulais vous communiquer aujourd'hui, soit d'essayer de considérer l'occupation dynamique du territoire d'une nouvelle façon. Selon les résultats de l'étude, il conviendrait de regarder du côté des coopératives, où la population devient propriétaire du mode de transport et qu'elle travaillera donc à s'assurer de conserver ces modes de transport.
Vous comprenez que les défis sont grands. En même temps que l'on néglige ces bouts de territoires un peu partout, on injecte des milliards et des milliards de dollars dans l'élargissement des autoroutes dans les grandes villes. À mon avis, c'est contre-productif, surtout dans un contexte de lutte contre les changements climatiques. Pendant que les parcs automobiles augmentent de façon importante, on n'arrive même pas à avoir une seule route terminée à l'autre bout du territoire, où l'on vient chercher des ressources naturelles.
Le message que je vous transmettrais aujourd'hui, c'est qu'il ne faut pas attendre les crises comme celle que l'on vit actuellement en raison de la pandémie. La façon de relancer l'économie en temps de crise, c'est souvent de miser sur les infrastructures. Répondons donc, à tout le moins, aux besoins des populations les plus éloignées.
Sept-Îles compte environ 26 000 habitants, et c'est un pôle régional. Si tous les villages à l'est de ce pôle ne se revitalisent pas, on en subit tous les contrecoups. Sept-Îles est un pôle, mais elle est de moins en moins alimentée. Par conséquent, il faut avoir une vision.
J'espère que, dans le cadre de vos travaux, vous adopterez une vision pour le développement sur l'ensemble du territoire canadien, car je pense que, minimalement, il faut répondre aux besoins essentiels que sont les possibilités de transport, pour ce qui est notamment du transport par avion et des routes. J'espère que vous serez attentifs à cela.
Il y a aussi tout le volet des communications, dont on parle de plus en plus. Il est clair qu'il faut améliorer l'accès à Internet haute vitesse. Il y a des efforts qui sont faits en ce sens, ce qui va permettre à des gens de travailler à distance, d'un peu partout. Au-delà de cela, il faut faciliter les allées et venues pour faire en sorte que les gens ne se sentent plus isolés, même s'ils sont très loin.
C'était l'essentiel de mon message, aujourd'hui. J'espère que nous pourrons échanger là-dessus.
Je vous remercie de votre attention.
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Merci beaucoup de m'accueillir. Je vous salue, monsieur le président, ainsi que les membres du Comité.
Je suis heureux d'avoir été invité aujourd'hui pour discuter de l'efficacité des investissements ciblés dans les infrastructures pour ce qui est de mettre en place chaînes d'approvisionnement durables et résilientes, gages de prospérité.
L'Administration portuaire de Hamilton-Oshawa, ou HOPA Ports, comme nous nous appelons maintenant, est le plus grand réseau portuaire intégré des Grands Lacs, avec des installations portuaires et maritimes à Hamilton, à Oshawa et maintenant à Niagara. Nous avons pour objectifs de faciliter le commerce international, d'améliorer l'efficacité du transport en Ontario, de réduire la congestion routière et les émissions de gaz à effet de serre et de servir les industries ontariennes qui dépendent du réseau de transport multimodal que nous assurons.
En Ontario, nous ne nous considérons pas nécessairement comme une province maritime, mais nous avons néanmoins un littoral de 10 000 kilomètres sur les Grands Lacs et nous sommes sur l'axe maritime Grands Lacs-Saint-Laurent qui relie le centre industriel de l'Amérique du Nord à tous les marchés dans le monde.
Notre caractère maritime offre un atout géographique que nous tenons peut-être pour acquis, mais ce faisant, nous risquons de perdre ses avantages, surtout la prospérité économique qu'il peut apporter.
À l'Administration portuaire de Hamilton-Oshawa, nous nous sommes efforcés de tirer parti de cette rare combinaison d'emplacements stratégiques, d'infrastructures de transport et de zones industrielles dans les secteurs riverains de Hamilton et d'Oshawa, réussissant à attirer des investissements de plus de 350 millions de dollars au cours de la dernière décennie, à soutenir 2 100 emplois sur place et à manutentionner des marchandises d'une valeur de 3 milliards de dollars, représentant 38 000 emplois en Ontario. En considérant ces avantages qui existent dans tout le Sud de l'Ontario comme des composantes d'un réseau intégré, nous pouvons commencer à explorer des idées novatrices qui contribueront à soutenir la croissance de cette région.
Il faudrait réfléchir à la façon d'utiliser les routes maritimes pour réduire la congestion routière en faisant transiter des camions par bateau sur de courts trajets ou en expédiant par barge, selon la formule juste-à-temps, des matériaux de construction pour les projets d'aménagement dans le secteur riverain urbain ailleurs dans la région.
Nous devons nous assurer de continuer à promouvoir un environnement positif pour l'activité manufacturière, la transformation des aliments et les matériaux de construction, secteurs qui sont parmi les principaux moteurs économiques de notre région.
Comme nous l'avons vu à Hamilton et à Oshawa, il y a une énorme demande de terrains industriels pour ce genre d'entreprises fortement dépendantes du transport, et nous travaillons actuellement à dégager plus de ces terrains de plus grande valeur le long du canal Welland, plus précisément à Thorold, Welland et Port Colborne, en vue d'attirer de nouvelles industries et de nouveaux emplois dans la région.
En tant que principale administration portuaire de l'Ontario, cela fait partie de notre mandat et de notre responsabilité de faciliter le commerce dans notre région. Nous croyons que la meilleure façon d'y parvenir est de commencer à adopter une perspective plus régionale et de puiser dans le riche patrimoine maritime de l'Ontario afin de favoriser notre prospérité future. L'un des moyens d'exercer notre mandat consiste à obtenir un investissement responsable dans l'infrastructure qui offre le meilleur rendement pour l'économie canadienne.
Nous avons été extrêmement heureux de voir, dans le récent budget fédéral, le renouvèlement du Fonds national des corridors commerciaux, un programme très efficace et bien administré. Le FNCC a été un moyen de stimuler l'économie de façon ciblée par le truchement de l'infrastructure. Maintenant plus que jamais, le FNCC peut servir à favoriser des chaînes d'approvisionnement rentables et écoénergétiques, qui sont essentielles à la reprise économique canadienne.
En 2018, l'organisme prédécesseur de l'Administration portuaire de Hamilton-Oshawa a obtenu un investissement de 17,7 millions de dollars du FNCC. Nous avons versé un montant équivalent, et plus encore, pour un investissement total de 45 millions de dollars. Depuis, ce financement a attiré des investissements additionnels de 50 millions de dollars par des tiers dans nos installations.
Pour ce qui est de la conception et des objectifs de ce cycle du FNCC, nous insisterions sur la nature intégrée du commerce dans la région des Grands Lacs.
Nous souhaitons que le programme renouvelé tienne compte du fait que la vocation des ports des Grands Lacs est différente de celle des ports côtiers. Le commerce bilatéral entre le Canada et les États-Unis dans l'ensemble des Grands Lacs est évalué à plus de 6 billions de dollars par année. Surtout dans le Sud de l'Ontario, le centre manufacturier du Canada, les importations de matières premières sont essentielles à la compétitivité en aval des industries canadiennes.
La grande région de Toronto-Hamilton est la région qui connaît la croissance la plus rapide en Amérique du Nord, avec une population de plus de huit millions d'habitants. Par ailleurs, c'est aussi là que la congestion routière est parmi les pires en Amérique du Nord, représentant un coût annuel de l'ordre de 6 milliards de dollars. Nous encourageons le FNCC à mettre l'accent sur l'accroissement des échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis, notamment les importations liées aux chaînes d'approvisionnement industrielles intérieures, comme celles destinées à l'activité manufacturière et à la construction, qui seront essentielles à la reprise économique et à l'emploi.
Une occasion unique se présente à nous de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la congestion attribuable au camionnage en mettant à profit les possibilités du transport maritime sur courte distance. Une meilleure utilisation du transport maritime permettrait de réduire à la fois le nombre de camions sur les routes de la province, la congestion routière, les besoins d'investissement pour l'élargissement des routes et les émissions de gaz à effet de serre. Le transport maritime de marchandises est beaucoup plus efficace sur le plan énergétique et moins coûteux que les modes de transport terrestre. Un seul navire ayant une capacité de charge de 30 000 tonnes peut remplacer près de 1 000 camions.
Les investissements dans le transport maritime sur les Grands Lacs feront progresser la Stratégie de l'économie bleue du Canada, offrant la possibilité de stimuler la croissance dans l'ensemble des secteurs de la pêche, du transport maritime, de la construction navale, de l'énergie, du tourisme et des loisirs.
L'expansion de la capacité commerciale dans les ports des Grands Lacs du Canada est essentielle à la croissance et à la compétitivité des secteurs de l'agroalimentaire, de la construction et de la fabrication. Pour répondre à toutes ces demandes, nous devons commencer à mieux utiliser notre capacité maritime. Ce serait un grand pas en avant pour le commerce, l'environnement et les économies locales du Canada.
À l'Administration portuaire de Hamilton-Oshawa, nous nous préparons maintenant à faire les investissements dont le Canada a besoin pour sortir plus fort de la pandémie. Nous avons déterminé les améliorations d'infrastructures prêtes à mettre en chantier qui auraient le plus de retombées immédiates sur nos économies régionales tout en procurant des avantages à long terme aux chaînes d'approvisionnement du Canada.
Nous envisageons avec optimisme de travailler avec vous pour faire du Canada un pays plus viable, plus résilient et plus prospère, qui tirera pleinement parti de son infrastructure de transport maritime, et en particulier de celle des Grands Lacs.
Encore une fois, je vous remercie chaleureusement de m'avoir donné l'occasion de témoigner devant le Comité. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Il n'est pas étonnant que cette motion ait été présentée par les conservateurs. Bien avant les dernières élections, ils ont fait savoir qu'en matière d'infrastructure, ils voulaient faire des coupes et non bâtir. La plateforme électorale conservatrice de 2019 s'appuyait sur la promesse d'épargner 18 milliards de dollars grâce à des coupes et à des délais dans les projets d'infrastructure, d'un océan à l'autre.
Les politiciens conservateurs disent être pour le peuple, mais ils sont loin de l'être, vu qu'ils coupent dans des programmes et des services sur lesquels comptent les Canadiens. Cela étant dit, ce n'est vraiment pas surprenant, car c'est ce que les conservateurs font de mieux.
L'ancien chef conservateur et certains conservateurs comme Doug Ford se sont opposés à nos investissements en infrastructure, et ce, à chaque étape. Les promesses creuses des conservateurs signifiaient dans les faits que les projets d'infrastructure auraient été retardés ou coupés partout au Canada.
Soyons clairs: les conservateurs ne diront pas aux Canadiens quels projets cruciaux portant sur l'eau, l'électricité ou la large bande seraient mis de côté afin qu'ils puissent payer les réductions d'impôt qu'ils proposent pour les riches. Vous n'avez même pas à nous croire sur parole; regardez simplement ce que Doug Ford a fait en Ontario. De l'aveu même du gouvernement Ford, ils ont raté deux saisons de construction en faisant passer des slogans avant des objectifs concrets et en cherchant des victoires politiques là où ils auraient dû plutôt s'efforcer de mettre en branle des projets.
Le financement offert par notre gouvernement était disponible dès le premier jour. Ce que proposaient les conservateurs en matière d'infrastructure n'était rien de moins qu'un rappel de notre propre engagement à bâtir des collectivités plus fortes. Les compressions des conservateurs font mal. Ce sont les familles de chez nous et les communautés canadiennes qui seront touchées par leur plan. La plateforme de l'ancien chef conservateur est un échec. Or, nous croyons pour notre part que des investissements continus dans les infrastructures, et non des compressions, sont essentiels à la vision et à l'ambition que nous avons pour un Canada plus prospère.
Nous mettons en pratique cette croyance en investissant dans divers projets provinciaux. Par exemple, le financement d'un projet comme le REM permettra à un bon nombre de Québécois et de Québécoises non seulement de se déplacer plus rapidement vers leur lieu de travail, mais de le faire en sachant que leur choix est judicieux en ce qui a trait à l'environnement. Il est important de rappeler précisément quels sont ces projets.
Pour la réalisation du Réseau express métropolitain, un engagement de 1,28 milliard de dollars a été annoncé. Le REM prévoit la construction d'un nouveau réseau de métro léger automatisé desservant la région du Grand Montréal. Ce réseau comprendra 26 gares et s'étendra sur 67 kilomètres. Cela doublera pratiquement la longueur du réseau de métro actuel, qui est de 71 kilomètres. Le REM est le plus grand projet de transport public entrepris au Québec au cours des 50 dernières années. Ce réseau sera graduellement mis en service entre 2022 et 2023.
L'engagement d'investissement de la Banque de l'infrastructure du Canada comprend les éléments suivants: un taux d'intérêt de départ du prêt à 1 %, augmentant à 3 % sur une période de 15 ans, et l'engagement de prêt couvrant les risques liés à la construction et au démarrage du projet.
Un projet tel que le REM bénéficiera à tous. En plus du nombre d'emplois créés, il y aura des retombées importantes pour les entreprises et les travailleurs québécois. Près de 2 milliards de dollars seront versés en salaires au Québec et plus de 4 milliards de dollars en contenu local. Cela représente 65 % de la valeur du projet.
Les travaux de construction du REM nécessiteront l'intervention de nombreux corps de métier et de professionnels spécialisés, qu'il s'agisse d'ingénieurs, d'architectes, d'experts en systèmes automatisés des chantiers, de menuisiers, de monteurs d'éléments en acier, d'électriciens, de mécaniciens et j'en passe.
Ma circonscription, Alfred—Pellan, regorge de travailleurs talentueux. Grâce aux travaux de construction du REM, ils pourront mettre à profit leur expérience et leur savoir-faire.
En plus d'être profitable à la région du Grand Montréal sur le plan de la mobilité, ce projet redynamisera l'économie locale de la région. En fin de compte, le projet du REM, soutenu par la Banque de l'infrastructure du Canada, épaule des centaines de familles de chez nous. En plus de créer de l'emploi et de la richesse, le REM va stimuler la création d'un pôle d'excellence et d'expertise en transport collectif automatisé au Québec. L'entretien et la maintenance d'un système à la fine pointe de la technologie contribueront à assurer des emplois permanents de qualité et un nouveau savoir-faire québécois.
Cela étant dit, il ne faut surtout pas oublier de souligner les avantages écologiques de ce projet. En effet, ces investissements favorisent le développement durable et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Des ajustements ont été apportés au trajet afin de réduire l'impact environnemental.
Par ailleurs, lorsqu'on parle du projet du REM, on se doit de mentionner le projet de construction d'une station à l'aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal. Cette nouvelle station et la nouvelle liaison ferroviaire seront ainsi reliées au réseau de métro léger qu'est le REM.
L'investissement de la Banque de l'infrastructure du Canada s'ajoute à son précédent investissement de 1,3 milliard de dollars dans le REM. Il va sans dire qu'une station du REM accessible sera un bien public important. Elle permettra un service rapide et pratique à destination et en provenance de l'aéroport. Que l'on parle de trafic routier local ou des conditions météorologiques...
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Merci, monsieur le président.
Je voudrais reprendre l'intervention que j'ai amorcée juste avant la fin de notre dernière réunion. Je veux simplement mentionner quelques aspects essentiels qui font que, si la motion de l'opposition est adoptée, les Canadiens se retrouveront avec moins d'infrastructures au pays, et les investisseurs institutionnels comme les fonds de pension continueront d'entreprendre des projets ailleurs, mais pas dans notre propre pays pour le bien des Canadiens.
J'avais commencé à énumérer certains projets et investissements qui, à mon avis, revêtent une importance cruciale pour le Canada et les Canadiens à long terme, soit sur une période de 24 à 36 mois. Nous parlons de grands projets qui créeraient quelque 60 000 emplois partout au pays.
Une caractéristique clé de la Banque de l'infrastructure du Canada, c'est qu'elle a de quoi attirer des investissements du secteur privé et des institutions en vue de lancer et de mener à bien certains de ces projets. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan avec les provinces, les territoires, les municipalités et les collectivités autochtones partout au pays, nous verrions des investissements majeurs dans des projets qui profiteraient à tous les Canadiens.
Compte tenu du travail considérable qui a été accompli, la banque prévoit commencer à investir dans d'excellents projets avant la fin des années 2020. J'aimerais vous en décrire quelques-uns et parler de l'intérêt qu'ils revêtent pour les Canadiens d'un bout à l'autre du pays.
Tout d'abord, permettez-moi de parler de la somme de 1,5 milliard de dollars destinée à l'infrastructure agricole. La banque entend investir dans des infrastructures d'irrigation transformatrices qui font grandement besoin dans l'Ouest canadien. Plus concrètement, les avantages de cette nouvelle initiative sont estimés à 700 000 acres de terres nouvellement irriguées, ce qui augmentera la production alimentaire en plus d'améliorer la gestion des ressources en eau. Ce sera pour le plus grand bien de notre approvisionnement alimentaire national, sans parler des possibilités d'exportation.
La croissance du secteur agricole et agroalimentaire peut, comme on sait, se heurter à des obstacles à l'heure d'attirer des investissements à long terme pour financer de grands projets d'infrastructure. L'investissement de la banque de l'infrastructure au chapitre irrigation atténuera les inquiétudes des dirigeants du secteur privé au sujet des risques associés au financement de projets présentant des périodes d'accélération incertaines et des sources de remboursement à haut risque en raison de la fluctuation des prix des denrées agricoles.
Selon les estimations préliminaires, une fois achevés, les projets d'irrigation essentiels pourraient stimuler un investissement supplémentaire de 1,5 milliard de dollars moyennant [Difficultés techniques] et la technologie de précision intelligente connexe, ce qui ne fera qu'augmenter l'efficacité du secteur agricole.
Comme le Canada est un chef de file mondial dans le domaine de l'agriculture et de l'agroalimentaire, il est particulièrement bien placé pour renforcer son avantage concurrentiel tout en améliorant le système alimentaire pour les Canadiens et la résilience des chaînes d'approvisionnement du pays. Nous en connaissons tous l'importance, car, d'une année à l'autre, nous vivons des tempêtes imprévues, des sécheresses et autres phénomènes attribuables aux changements climatiques qui surviennent de temps à autre et qui créent toutes sortes de difficultés pour le secteur agricole. Cet investissement serait en soi très avantageux pour le secteur agricole, c'est certain.
J'aimerais aussi parler des 2 milliards de dollars destinés à la large bande. Cela changerait la donne pour tous les Canadiens, particulièrement pour ceux qui vivent dans des régions rurales et éloignées sans accès au réseau Internet. Ils sont exclus du marché. Ils sont exclus des occasions d'affaires qui pourraient se présenter, et ils ont du mal à recevoir ne serait-ce que le service de base. L'initiative d'investissement de la Banque de l'infrastructure du Canada dans les services à large bande accélérera la connectivité au pays moyennant des projets à grande échelle et à fort impact.
Ces investissements permettront de relier plus de trois quarts de million de ménages et d'entreprises, en particulier dans les localités mal desservies, en créant de nouvelles possibilités de services économiques, ainsi que sur le plan de l'éducation et des soins de santé. Cela aiderait les collectivités, comme la mienne, dans les régions rurales de Terre-Neuve-et-Labrador et les nombreuses autres collectivités que je représente, ainsi que d'autres localités partout au pays, dans le Nord et dans les régions plus éloignées et isolées.
Les projets à large bande dans les régions mal desservies ont des coûts élevés, comme on peut s'y attendre, certes, mais commercialement parlant, elles n'ont pas la densité démographique voulue pour justifier le débours du capital initial. C'est l'argument qu'invoquent invariablement les fournisseurs de services Internet lorsqu'ils parlent de la difficulté de desservir les petites collectivités rurales et éloignées. Ce qui rend les choses si difficiles, c'est la densité. C'est un gros problème et une bonne partie de l'équation lorsqu'il s'agit d'investir dans la large bande dans l'ensemble du Canada rural.
La banque a l'intention de combler cette lacune grâce à un financement à faible coût afin de rendre les projets plus viables. Elle offrira un financement souple et très abordable pour les projets à large bande, reliant ainsi de nombreuses installations qui, autrement, ne seraient pas commercialement viables.
La banque entend mener à bien son plan pour la large bande de deux façons principales.
En un premier temps, elle s'associera à d'autres programmes fédéraux et provinciaux conçus pour encourager une plus grande connectivité à large bande. Bien entendu, c'est déjà un peu ce qui se passe dans les provinces et les territoires. Tout récemment, notre gouvernement a annoncé, en partenariat avec le gouvernement du Québec, un investissement majeur pour accélérer la connectivité à large bande dans le Nord et les régions rurales du Québec.
Deuxièmement, la banque poursuivra les rapports directs qu'elle maintient avec les fournisseurs de services Internet partout au pays dans le cadre de projets qui ne dépendront pas de ces programmes gouvernementaux d'appoint, mais qui peuvent tout de même être viables avec sa participation et son soutien. C'est la clé. Ces projets ne verront pas le jour sans la participation et le soutien de la Banque de l'infrastructure du Canada.
Nous reconnaissons tous que la pandémie a rendu la connectivité à large bande plus importante que jamais. C'est plus important aujourd'hui que nous ne le pensons. Nous voici ce soir, par exemple, à nous rencontrer sur Zoom. Nous l'utilisons tous les jours. Je peux siéger à [Difficultés techniques], dans une région rurale de Terre-Neuve, rencontrer le comité des transports et d'autres comités, et participer à la Chambre des communes ou à d'autres rencontres dans toute ma circonscription, et partout au pays, partout où je veux discuter avec les gens, les électeurs, les résidents, etc. Cette participation est d'une importance cruciale pour que la situation continue d'évoluer et de s'améliorer.
Lorsque nous parlons d'investir dans les services à large bande, c'est quelque chose qui ne se produira qu'avec le genre d'investissements dont nous avons parlé et au rythme que nous avons déterminé, soit avec des connexions majeures partout au pays d'ici 2025, de sorte que d'ici 2030, tous les Canadiens soient branchés à un système à large bande qui leur permettra de participer au marché international et d'ouvrir des entreprises dans de petites localités, notamment dans les régions rurales.
Je peux vous citer de nombreux exemples dans ma circonscription, Bonavista—Burin—Trinity, dans le domaine du tourisme. On profite du réseau pour attirer — avant la COVID, bien entendu — d'énormes foules dans les collectivités de la péninsule de Bonavista, par exemple. Beaucoup de gens ont été embauchés ou employés grâce à l'installation accélérée de la large bande et du fait que ces entreprises touristiques ont pu se faire connaître sur Internet et attirer des gens de partout. Cela a créé des centaines d'emplois dans l'industrie touristique et soutenu de nombreuses collectivités rurales qui, autrement, n'existeraient que grâce à la pêche, ce qui a parfois été difficile.
L'investissement dans les services à large bande revêt une importance cruciale et doit se poursuivre.
Un autre investissement dont j'aimerais parler est très important pour l'avenir de notre planète, de notre pays, car il s'agit des changements climatiques et de ce que nous faisons pour réduire les émissions.
Un investissement de 1,5 milliard de dollars pour des autobus à zéro émission entraînerait un changement radical en ce qui concerne les émissions des autobus à moteur diésel dans les parcs de véhicules de la ville, pour ne citer qu'un exemple. L'investissement de la Banque de l'infrastructure du Canada dans ce domaine accélérera l'adoption de parcs d'autobus modernes à zéro émission et réduira les gaz à effet de serre et les coûts d'exploitation à long terme. Je pense que nous comprenons tous que c'est certainement le cas.
Les problèmes de financement ont cependant souvent limité le développement et l'expansion de réseaux de transport en commun propres. La banque s'attaquera aux obstacles financiers auxquels sont confrontés les propriétaires et les exploitants d'autobus, comme les sociétés de transport en commun et les municipalités, les conseils ou commissions scolaires et les exploitants d'autobus scolaires, en raison des coûts initiaux élevés des autobus à zéro émission et de l'infrastructure de recharge connexe qui les accompagne. Nous ne verrions probablement pas ce genre de changement se produire très rapidement si la transition à zéro émission devait dépendre exclusivement des particuliers et des conseils ou commissions scolaires.
L'initiative de la banque visant à financer l'écart élevé des coûts initiaux des autobus zéro émission par rapport à ceux d'autobus plus polluants — diésel et à essence — permettra de réaliser des économies d'exploitation à long terme. On estime que ces économies sont considérables, car les coûts d'exploitation sur la durée de vie des autobus zéro émission pourraient être jusqu'à 40 % inférieurs à ceux des autobus qui sont alimentés au diésel.
L’initiative, bien sûr, permettrait également d’éliminer les obstacles à la transition et à l’approvisionnement en facilitant une participation pancanadienne, la mise en commun des connaissances et, éventuellement, les achats en grandes quantités, ce qui donnerait probablement lieu à un produit moins coûteux à l’avenir, une fois que nous serons en mesure d’accélérer la prise en compte du genre de technologies et de méthodes d’entretien qui viennent avec ces autobus électriques.
Les investissements dans les transports en commun sont essentiels à la croissance économique et à la réduction des gaz à effet de serre. Ils contribuent à l’objectif du gouvernement du Canada concernant la mise en service de 5 000 autobus zéro émission — des autobus scolaires et autobus urbains — au cours des cinq prochaines années. De toute évidence, 5 000 autobus zéro émission équivaudraient à une réduction considérable des émissions et des gaz à effet de serre qui seraient sinon rejetés dans l’atmosphère et dans l’environnement par les autobus propulsés par des moteurs à essence ou diésel.
Au-delà des priorités immédiates du plan de croissance de 10 milliards de dollars, la BIC continuera de mettre l’accent sur les possibilités existantes et nouvelles de projets de transformation du transport en commun au Canada, comme le train léger sur rail — dont nous avons parlé —, le train régional, le métro et le transport en commun rapide par autobus. Ce sont toutes d’excellentes initiatives qui mèneront à de plus grands réseaux de transport, surtout dans les grandes villes comme Toronto ou Vancouver, ou dans les grandes villes de l’Ouest canadien comme Edmonton ou Winnipeg, etc.
Ces villes bénéficieraient de ce genre de technologie de pointe une fois que nous l’aurons déployée, ce qui ferait une énorme différence, et pas seulement comme moyen de transport public. Pensez simplement à l’impact de la réduction des émissions et à ce que cela signifierait pour les Canadiens qui vivent dans ces villes. Le smog que vous voyez par une chaude journée ensoleillée serait chose du passé, espérons-le — pas totalement, bien sûr, mais il y en aurait certainement beaucoup moins [Difficultés techniques].
Un autre investissement considérable de 2 milliards de dollars pour la modernisation des immeubles afin d'augmenter leur efficacité énergétique s’inscrit dans le plan de la BIC. Il aidera à améliorer l’efficacité énergétique des immeubles existants en collaboration avec les grands propriétaires immobiliers des secteurs privé et public pour moderniser les immeubles afin d’utiliser un éclairage adéquat, des thermopompes et ce genre de choses. Cela rendrait les immeubles beaucoup plus éconergétiques et beaucoup plus fonctionnels en plus, bien sûr, de permettre de les conserver à long terme.
L’initiative de la BIC financera les coûts d’investissement initiaux de la modernisation des immeubles afin d'augmenter leur efficacité énergétique, ce qui permettra de réaliser des économies à long terme grâce à l’efficacité qui en découlera.
Les investissements dans des projets à grande échelle vont certainement attirer des capitaux privés là où les investissements du secteur privé ont toujours été très limités en raison de la nature incertaine des économies prévues. La BIC peut jouer un rôle important dans la démonstration de ce marché et établir les antécédents nécessaires pour attirer des capitaux du secteur privé.
La BIC est en train de créer un instrument de crédit grand public, commercialisé à grande échelle et destiné à attirer de nouveaux participants sur le marché au-delà des grands fabricants d’équipement et des entreprises de services énergétiques qui seraient présents sur le marché limité actuel. L’inefficacité, la consommation d’énergie et les immeubles commerciaux sont une source importante de gaz à effet de serre, de sorte que les immeubles éconergétiques réduiront les émissions de gaz à effet de serre et contribueront à la transition du Canada vers un avenir sobre en carbone.
Le plan climatique du gouvernement du Canada fait de l’efficacité énergétique des immeubles une priorité clé, puisque l’énergie pour chauffer et climatiser les immeubles représente 12 % des émissions de gaz à effet de serre du Canada. De toute évidence, la résolution de ce problème serait un élément important pour atténuer les changements climatiques dans le cas des immeubles commerciaux et publics.
Il y a aussi 2,5 milliards de dollars consacrés à l’électricité et à l’énergie propres. Nous aimons en entendre parler. Dans l’Est du Canada, on parle de la boucle de l’Atlantique quand on parle d’énergie hydroélectrique. L’énergie propre remplacerait les centrales au charbon et créerait de l’énergie plus propre pour l’ensemble du Canada dans différentes régions du pays.
J’aurais pensé que le NPD serait d’accord, et je suis surpris de constater qu’il envisage d’appuyer la motion. Bien sûr, nous avons déjà entendu cela au cours du débat, mais il est important de souligner...
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J’ai eu des problèmes de connexion, alors j’espère qu’il n’y aura pas d’interruption.
Je pense qu’il est vraiment important que tout le monde se rende compte que, bien que cette motion porte sur un projet en particulier, le projet Lake Erie Connector, s'il déraille en raison des conditions que M. Scheer a incluses dans son amendement et que les entreprises se retirent de cet important projet, vous mettez vraiment en péril tous les autres projets qui attendent l'approbation et la confirmation de la BIC. Par conséquent, je pense qu’il est important de bien comprendre quelles sont les priorités et les responsabilités de la BIC, comme l’a très clairement expliqué la ministre tout récemment au nouveau président du conseil.
Je pense que nous pouvons tous reconnaître que l’infrastructure joue un rôle crucial dans l’édification de notre pays et la croissance de notre économie. La Banque de l’infrastructure du Canada est la pierre angulaire du plan du gouvernement du Canada visant à bâtir une infrastructure véritablement transformationnelle dans l’intérêt public, à créer de bons emplois et à passer de façon ambitieuse à la carboneutralité d’ici 2050.
La ministre, L’hon. Catherine McKenna (ministre de l'Infrastructure et des Collectivités), a écrit à Tamara Vrooman, la nouvelle présidente du conseil d'administration de la Banque de l’infrastructure du Canada, pour lui présenter un énoncé à jour des priorités et des responsabilités. Si vous avez eu l’occasion de jeter un coup d'œil aux qualifications de la présidente du conseil d’administration, Tamara Vrooman est tout d’abord la PDG de l’Administration aéroportuaire de Vancouver. Les biographies des autres membres du conseil se trouvent toutes sur le site Web, et ils semblent particulièrement compétents pour être les intendants de la Banque de l’infrastructure du Canada. Ils ont de très bons CV dans les domaines des finances et des marchés publics. J'estime donc qu'il s'agit d'un excellent conseil d’administration.
Le Comité a entendu le témoignage de M. Cory, le nouveau PDG. Il jouit d’une excellente réputation, du temps où il dirigeait Infrastructure Ontario.
Dans sa correspondance à Mme Vrooman, la ministre a énoncé les attentes du gouvernement à l’égard des activités de la Banque dans cinq secteurs prioritaires, soit les transports en commun, l'infrastructure verte, le commerce et le transport, la large bande et les énergies propres. De toute évidence, il s’agit d’un vaste éventail de secteurs importants pour nous tous. La Banque de l’infrastructure du Canada fait déjà des progrès dans ces secteurs prioritaires alors qu’elle met en œuvre son plan de croissance, qui vise à investir 10 milliards de dollars au cours des trois prochaines années dans des initiatives stratégiques telles que les autobus zéro émission et la modernisation des immeubles afin d'augmenter leur efficacité énergétique, ce qui est extrêmement important et prisé, du moins ici en Ontario; l’irrigation agricole; les services à large bande, que le Comité a étudiés; les énergies renouvelables et le stockage de l’énergie.
Bien entendu, ces investissements aideront à faire croître notre économie, à créer de bons emplois, à bâtir des collectivités inclusives et à appuyer les objectifs du Canada en matière de climat.
Pour donner suite à l’engagement du gouvernement de combler le déficit d'infrastructure des Autochtones — et mon collègue, M. Rogers, en a parlé — et pour appuyer la prospérité des collectivités autochtones, le gouvernement a fixé comme objectif à la BIC d'investir au moins 1 milliard de dollars en tout dans ses cinq secteurs prioritaires dans des projets générateurs de revenus qui profitent aux peuples autochtones. Encore une fois, des témoins nous ont dit à quel point c’était un aspect prisé et important.
La banque a récemment annoncé un partenariat pour le projet Stockage d’énergie Oneida. Il s’agit d’un exemple des projets ambitieux que cette nouvelle cible d’investissement pourrait débloquer.
Alors que le gouvernement entreprend la toute première évaluation nationale de l’infrastructure au Canada, la BIC fournira des services consultatifs pour aider à déterminer les besoins dans l’environnement bâti du Canada, particulièrement en ce qui concerne le rôle du secteur privé et des investisseurs. Il s’agit, bien sûr, d’avoir cette base de référence pour mesurer ce que nous avons, où nous voulons aller et ce que nous devons faire pour y arriver.
Ces travaux compléteront les efforts globaux du gouvernement du Canada en matière d’infrastructure durable et pour rebâtir en mieux. Permettez-moi de citer L’hon. Catherine McKenna (ministre de l'Infrastructure et des Collectivités), qui a comparu devant notre comité tout récemment. Elle a dit:
La Banque de l'infrastructure du Canada a en main tous les éléments clés pour offrir aux Canadiens les emplois, la croissance et les infrastructures nationales qui nous mèneront vers un avenir carboneutre. Je suis convaincue que, grâce à sa nouvelle direction et à des priorités claires, notamment un nouvel engagement à cerner les possibilités d'investissement dans de grands projets en partenariat avec les populations autochtones, la Banque contribuera à la reprise économique du Canada et à la mise en place des infrastructures dont nous avons besoin pour la réussite à long terme de notre pays.
Pourquoi voudrions-nous compromettre un objectif ambitieux comme celui que la ministre a énoncé?
La BIC a été créée en tant qu'outil de financement novateur pour répondre aux besoins importants de notre pays en matière d'infrastructure, dans le cadre du plan historique Investir dans le Canada du gouvernement. Elle a été dotée de 35 milliards de dollars pour soutenir des projets d'infrastructure dans tout le pays et pour attirer des investissements de partenaires privés dans le cadre de ces projets.
La BIC est une société d'État qui mène ses activités de manière indépendante du gouvernement. L'Énoncé des priorités et des responsabilités est utilisé par les ministres pour communiquer aux sociétés d'État les priorités et les attentes du gouvernement. Bien que le gouvernement fixe les priorités de la BIC, le conseil d'administration de la Banque est responsable de la gouvernance et de la supervision continues de l'organisation, des décisions finales d'investissement, de la planification prospective, et de l'orientation stratégique. Comme je l’ai dit, à mon avis, après avoir examiné les qualifications des administrateurs, ils sont parfaitement capables de le faire.
Comme les autres sociétés d'État fédérales, la BIC doit rendre des comptes au gouvernement, au Parlement, et au public par le biais d'un plan d'entreprise et d'un rapport annuel. Récemment, la BIC a annoncé son Plan de croissance visant à investir 10 milliards de dollars au cours des trois prochaines années dans des projets d'infrastructure qui aideront les Canadiens à retourner au travail et devraient créer environ 60 000 emplois dans tout le pays. Bien entendu, tout cela est lié à l’amélioration de la situation après la COVID-19.
Je pense qu’il vaut la peine d’examiner directement l’énoncé des priorités et des responsabilités lui-même parce qu’il donne une meilleure idée de la façon dont la BIC est chargée d’attirer des investissements privés et institutionnels pour que l’argent des contribuables aille plus loin, quelque chose qui, j’en suis sûre, intéresse vivement nos collègues conservateurs. Il explique également comment l’adoption par notre comité d’une motion comme celle dont nous débattons aujourd’hui nuirait injustement à ce mandat.
Je vais lire la lettre contenant l’énoncé des priorités et des responsabilités que la ministre de l'Infrastructure et des Collectivités a adressée à la présidente du conseil d'administration de la BIC. Elle dit:
En tant que ministre responsable de la Banque de l'infrastructure du Canada, BIC, je suis heureuse de vous fournir le présent Énoncé des priorités et des responsabilités à l'attention du conseil d'administration de la BIC, du président-directeur général et de la direction. Alors que la BIC entre dans la prochaine phase de son développement, cette lettre établit les priorités du gouvernement envers la BIC pour la guider dans ses engagements et dans l'élaboration de son prochain plan d'entreprise et ainsi mettre claires les responsabilités de la BIC envers le gouvernement et le public.
Nous faisons face à une crise sanitaire et économique causée par la pandémie de la COVID-19 et le gouvernement du Canada prend des mesures énergiques et rapides pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens, stabiliser notre économie et stimuler la croissance, et appuyer les collectivités dans l'ensemble du Canada. La reprise du Canada à la suite de cette crise nécessitera l'harmonisation des efforts de toutes les institutions et l'infrastructure continuera de jouer un rôle essentiel pour appuyer la création d'emplois, préparant ainsi le terrain pour la croissance à long terme, la promotion de l'inclusion et la mise en place d'une économie propre et à faibles émissions de carbone. Ce document se base sur l'Énoncé des priorités et des responsabilités précédent daté du 20 décembre 2017, et sur d'autres orientations fournies par le gouvernement, et reflète l'évolution des priorités du gouvernement pour la BIC. La BIC peut et doit jouer un plus grand rôle en cette situation de crise – qui est aussi une période de possibilité pour mieux reconstruire – tout en se concentrant sur la reprise de notre économie et en répondant aux conditions changeantes au Canada et dans le monde.
La BIC a été créée pour s'assurer que les Canadiens profitent d'une infrastructure moderne et durable grâce à des partenariats entre les gouvernements et le secteur privé. Elle accomplit cela au moyen de ses responsabilités de base dans l'investissement, les services consultatifs et la recherche qui tire profit du capital et de l'expertise du secteur privé pour atteindre les résultats publics et obtenir de la valeur pour les contribuables.
La BIC aide à mieux utiliser les fonds publics en investissant dans des projets d'infrastructure dans l'intérêt public qui génèrent des revenus et en élaborant des outils financiers novateurs. Le but est de construire plus d'infrastructure dans l'ensemble du pays. Il est essentiel que la BIC collabore avec les partenaires d'investissement fédéraux, provinciaux, territoriaux, municipaux, autochtones et du secteur privé pour transformer la façon dont l'infrastructure est planifiée, financée et bâtie.
Le modèle de la BIC est une composante du plan Investir dans le Canada, conçu pour répondre aux besoins en infrastructure importants de notre pays et à la pression financière qui est placée sur les ressources du gouvernement. Nous devons attirer de nouveaux investissements de partout. Les familles et les entreprises veulent s'installer et se construire là où, selon eux, l'infrastructure est moderne, propre et résiliente. Le Canada a une excellente occasion pour devenir l'économie à faibles émissions en carbone sur laquelle se ruent les investisseurs mondiaux — si nous continuons de faire des choix intelligents maintenant.
Le gouvernement a attribué, et le Parlement a approuvé, un montant de 35 milliards de dollars pour la BIC afin qu'elle remplisse son objectif et ses fonctions, tel qu'établi dans la Loi sur la Banque de l'infrastructure du Canada. La BIC devrait gérer prudemment son portefeuille pour que les dépenses nettes faites par le gouvernement du Canada demeurent inférieures à 15 milliards de dollars. Vous trouverez dans l'annexe A les priorités du gouvernement pour les investissements, les conseils et les recherches de la BIC, ainsi qu'une orientation sur la collaboration avec le gouvernement.
En tant que société d'État qui exerce ses activités sans lien de dépendance avec le gouvernement, le conseil d'administration de la BIC est responsable de la gouvernance continue de l'organisation et de la supervision de ses activités, de ses décisions d'investissements, et de la planification et de l'orientation stratégique, conformément aux priorités du gouvernement du Canada. La BIC doit être ouverte et transparente envers les Canadiens en ce qui a trait à ses opérations, ses investissements et ses processus décisionnels, tout en respectant la confidentialité des renseignements de nature délicate sur le plan commercial.
Je pense que ce paragraphe répond directement à la motion dont nous sommes saisis et aux questions importantes que bon nombre d'entre nous ont soulevées, concernant le fait que la motion pourrait très bien faire dérailler la confiance des entreprises dans la BIC.
L'énoncé continue comme suit:
La Loi sur la gestion des finances publiques exige que la BIC présente un plan d'entreprise aux fins d'approbation par le Conseil du Trésor afin de s'aligner avec le gouvernement sur une vision stratégique pour l'organisation, ainsi que l'approbation des budgets de fonctionnement et d'immobilisations pour que la BIC ait l'autorité financière pour remplir son objectif et ses fonctions.
L'annexe B décrit en détail:
[...] les responsabilités de la BIC envers le gouvernement fédéral et le public canadien, notamment de s'assurer que les fonctions d'investissements, de conseils et de recherches de la BIC créent des emplois, font croître notre économie et augmentent notre compétitivité tout en créant un avenir plus propre et plus inclusif.
Pour remplir pleinement son objectif et ses fonctions, la BIC devrait mettre à contribution une gamme variée de talents et de points de vue de partout au Canada, en plus de pratiques exemplaires internationales. Cela comprend un engagement continu pour la diversité de la main-d'œuvre dans
— l'organisation, la BIC —
et des efforts pour encourager l'inclusion d'une vaste gamme d'opinions et de points de vue dans la gouvernance et dans le processus décisionnel. En faisant cela, la BIC devrait tenir compte de la diversité des genres, linguistique, culturelle et régionale du Canada, y compris les points de vue uniques des peuples autochtones.
La BIC a une occasion sans précédent de livrer des projets d'infrastructure essentiels et novateurs qui maximisent la valeur pour les contribuables et profitent à tous les Canadiens, y compris de démontrer comment les partenariats entre les gouvernements et le secteur privé créent des emplois et de la croissance, contribuent à bâtir une société plus inclusive et luttent contre les changements climatiques.
[La ministre] s'engage à appuyer [la BIC] et tout le monde à la BIC pour réaliser ces objectifs. [Ses] responsables ministériels, ainsi que ceux dans les ministères partenaires et les organismes centraux, fourniront, comme toujours, à la BIC le soutien dont elle a besoin pour réussir à répondre aux besoins d'infrastructure des Canadiens et de leurs collectivités.
Comme M. Rogers l'a expliqué, les priorités du gouvernement sont nombreuses. Il y a cinq grands secteurs, et je pense qu'il convient de réfléchir sérieusement à leur importance.
Transports en commun, notamment les projets importants de transports en commun et les autobus zéro émission avec une cible à long terme de 5 milliards de dollars en investissements.
Il s'agit en fait d'un sujet dont les témoins qui se sont présentés devant le Comité de l'industrie, des sciences et de la technologie ont beaucoup parlé.
Infrastructure verte, notamment la modernisation des immeubles afin d'augmenter leur efficacité énergétique, de l'eau et des eaux usées avec une cible à long terme de 5 milliards de dollars en investissements.
Commerce et transport, notamment l'infrastructure des corridors commerciaux, des ponts, des services ferroviaires voyageurs et de l'agriculture, avec une cible à long terme de 5 milliards de dollars en investissements.
— dont nous avons tellement entendu parler —
notamment pour les collectivités non desservies et sous-desservies pour la connectivité à large bande avec une cible à long terme de 3 milliards de dollars en investissements.
Énergie propre, notamment les énergies renouvelables, les systèmes énergétiques, le stockage, ... et la transmission avec une cible à long terme de 5 milliards de dollars en investissements.
Parce qu'ils nous permettront de mieux reconstruire, ces cinq secteurs ont une importance cruciale pour le Canada, mais ils nous donneront aussi la possibilité d'être un véritable modèle à envisager pour l'avenir.
Alors que le gouvernement entreprend la première évaluation de l'infrastructure nationale du Canada, la BIC devra participer aux consultations, aux recherches et à la prestation de conseils, particulièrement sur le rôle du secteur privé pour déterminer les besoins et les priorités d'infrastructure à long terme du Canada. Une telle évaluation est considérée comme une pratique exemplaire mondiale et est essentielle alors que notre gouvernement passe à la planification de la reprise et trace la voie à suivre vers la carboneutralité d'ici 2050.
Je vais maintenant me concentrer sur les responsabilités:
La BIC doit rendre des comptes au gouvernement fédéral et au public canadien au moyen des mécanismes établis dans sa loi habilitante, la Loi sur la Banque de l'infrastructure du Canada, ainsi que la législation qui s'applique à toutes les sociétés d'État, notamment la Loi sur la gestion des finances publiques, la Loi sur l'accès à l'information et sur la protection des renseignements personnels et la Loi sur les langues officielles. La BIC a la responsabilité de respecter toutes ses obligations juridiques, y compris l'obligation de consulter les groupes autochtones et de s'assurer que tous les projets ont respecté l'évaluation environnementale et d'autres exigences réglementaires.
Le plan d'entreprise annuel de la BIC devrait établir comment la BIC investira, fournira des conseils et effectuera des recherches dans les secteurs prioritaires, notamment en détaillant les stratégies d'investissement et en s'assurant que les investissements génèrent des revenus et qu'ils respectent l'intérêt public. Le plan d'entreprise devrait expliquer le budget d'immobilisations et de fonctionnement total pour l'organisation, sur une période de cinq ans et devrait continuer de décrire comment la BIC effectuera les vérifications nécessaires et l'analyse alors qu'elle gérera les ressources et le portefeuille d'investissements, y compris dans des scénarios d'investissements indésirables.
Afin de guider l'élaboration des plans d'entreprise futurs, la BIC doit travailler en partenariat avec Infrastructure Canada pour collaborer avec les responsables publics dans les ministères et organismes centraux pertinents pour éclairer l'élaboration du projet et les paramètres des initiatives de financement de la BIC. Cette mobilisation permettra à la BIC de s'aligner avec les priorités stratégiques, d'éviter les chevauchements avec les programmes du gouvernement et d'évaluer les risques associés aux investissements de la BIC.
La BIC doit rendre des comptes au gouvernement et aux Canadiens au moyen de son plan d'entreprise, qui comprendra des stratégies pour atteindre les objectifs et les résultats grâce aux activités de la BIC. Ce travail comprendra le cadre des résultats et de l'exécution avec une articulation claire des caractéristiques, seuils et risques pour les investissements ou les initiatives. De plus, le cadre devrait établir les résultats escomptés d'une initiative en particulier, comme la croissance économique ou la création d'emplois, les répercussions sur la diversité et l'inclusion, et les réductions prévues des émissions de gaz à effet de serre.
La BIC doit produire un rapport annuel sur ses opérations et activités qui est fourni à Infrastructure Canada, au Secrétariat du Trésor et qui doit être déposé au Parlement. Le rapport annuel doit comprendre de l'information sur les finances de la BIC, un rapport de vérificateur et de l'information sur la façon dont la BIC a respecté les objectifs et a atteint les résultats établis dans son plan d'entreprise.
Tel qu'exigé par la Loi sur la Banque de l'infrastructure du Canada, [la ministre] entreprendra un examen de la loi habilitante de la BIC d'ici le milieu de 2022 afin de s'assurer que ses dispositions et son fonctionnement permettent à la société de remplir son objectif et ses fonctions, et de respecter les objectifs stratégiques du gouvernement. Il s'agira d'une occasion pour examiner les répercussions de la BIC à ce jour, d'envisager les changements du contexte et des leçons apprises, et de s'assurer que la BIC est bien préparée pour réussir tout au long de son mandat.
Il me semble que cet énoncé des priorités et des responsabilités est extrêmement complet. Dans une certaine mesure, il explique que l'on a affaire à de très grands projets qui exigent énormément de consultations, d'examens et de recherches; il s'agit certainement de projets très longs à réaliser, mais nous sommes sur la bonne voie.
En ce qui concerne le projet de raccordement électrique sous le lac Érié, vous vous souviendrez peut-être, d'après ce qu'on a dit lors de notre dernière réunion, qu'il a en fait commencé en 2014. Donc, à ce stade-ci, le faire dérailler par cette motion en particulier qui demande des renseignements qui, à mon avis, ne servent absolument à rien d'autre qu'à compromettre le travail futur de la BIC...
M. Scheer a dit très clairement ce qu'il pense de la BIC, et j'ai l'impression que le but de cette motion est simplement de faire échouer le projet du lac Érié, d'éventuellement mettre en péril l'avenir de la BIC et, ainsi, de faire en sorte que, ce qu'il ne cesse de dire — à savoir que la BIC est actuellement un échec — devienne une prophétie autoréalisatrice.
Par conséquent, je n'accepterai certainement pas l'amendement ni la motion originale.
Merci, monsieur le président.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je veux commencer mon intervention en faisant référence au rappel au Règlement de M. Bachrach.
Nous nous concentrons tous sur la pertinence de ce que nous disons ici ce soir. La motion elle-même et l'amendement dont nous débattons ouvrent toute grande une porte dangereuse. Ce n'est pas seulement une porte que mes collègues et moi devons maintenant franchir. C'est en fait une porte par laquelle les futurs investisseurs vont sortir, ce qui représentera probablement une grande perte.
L'un des secteurs sur lesquels, nous le savons, la Banque canadienne d'infrastructure se concentre, et où nous avons l'intention d'attirer des capitaux privés et institutionnels, et où, si nous n'y parvenons pas, la situation pourrait être particulièrement préjudiciable, est celui des infrastructures autochtones. La dernière chose qu'il nous faut pour le moment, c'est une motion ou un amendement comme ceux dont nous débattons, qui mettrait en péril la capacité de la Banque canadienne d'infrastructure à construire des infrastructures indispensables dans les endroits qui en ont le plus besoin.
Au cours de réunions précédentes, nous avons parlé du mal que pourraient faire cette motion et cet amendement aux investisseurs et à leur volonté de participer. N'oublions pas non plus le préjudice potentiel pour les futurs bénéficiaires de ces investissements. C'est une affaire très sérieuse.
J'aimerais vous citer brièvement Ehren Cory, PDG de la Banque de l'infrastructure du Canada, qui a dit:
L'Initiative de la BIC est un engagement envers des partenariats collaboratifs, respectueux et bénéfiques avec les communautés autochtones. Le BIC est un outil unique pour combler les lacunes en matière d'infrastructures dans ces communautés grâce à un financement novateur. Ceci est un autre exemple de l'action de la BIC qui se concentre sur les investissements pour fournir des infrastructures novatrices. Lorsque les communautés autochtones se développent et prospèrent de manière durable, tout le Canada en profite.
De plus, comme l'indique un communiqué de presse:
La Banque de l'infrastructure du Canada a récemment annoncé « le lancement de l'Initiative d'infrastructures autochtones (IICA) qui permettra la construction de nouveaux projets d'infrastructure dans les collectivités autochtones. L'Initiative de la BIC générera plus d'investissements dans des projets essentiels à la croissance économique et à la protection de l'environnement dans les collectivités autochtones partout au Canada. »
Voici ce que le ministre des Services aux Autochtones, Marc Miller, avait à dire:
Cela fait bien trop longtemps qu'un déficit en infrastructure existe chez les Premières Nations, les Inuits et les communautés des Métis. Services aux Autochtones Canada salue la nouvelle Initiative d'infrastructures pour les communautés autochtones car elle aidera à faire progresser l'engagement du gouvernement du Canada à combler le déficit majeur en infrastructure tout en soutenant la création de richesses et d'emplois dans les collectivités autochtones.
J'aimerais parler un instant de l'expérience que j'ai vécue au cours de la 42e législature en tant que président du Comité des affaires autochtones et du Nord. À ce titre, j'ai dirigé une étude sur les taux de suicide extrêmement élevés chez les jeunes Autochtones. Dans le cadre de cette étude, les membres du Comité et moi-même — je ne vois aucun de mes collègues du Comité ce soir — avons eu l'occasion de nous rendre dans les collectivités nordiques et éloignées pour comprendre, voir et apprendre directement le genre de problèmes d'infrastructure qui existent là-bas.
Ce fut une expérience qui a changé ma vie. Et je n'exagère pas. Cette expérience a littéralement changé ma vie. Nous avons vu des collectivités où il n'y avait pas d'installations culturellement appropriées pour les cérémonies des couvertures, les cercles de la parole ou les cercles de guérison. Il n'y avait pas non plus d'infrastructures culturellement appropriées — ou, en fait, humainement appropriées — pour les soins médicaux, la protection des femmes et des enfants contre les agressions ou la guérison des toxicomanes. Il n'y avait pas d'infrastructure énergétique convenable, ni d'infrastructure de transport adéquate permettant aux étudiants autochtones qui allaient étudier au sud de retourner chez eux à un prix abordable pour célébrer les fêtes importantes et reprendre contact avec leur famille et leurs aînés. Nous connaissons tous les coûts exorbitants des déplacements entre le nord et le sud du Canada.
Le réveil provoqué par ce voyage m'a envoyé mener ma propre mission. Je me suis rendu à New York pour voir une pièce de théâtre écrite par une compagnie de théâtre d'Halifax, 2b Theatre. La pièce s'intitulait Old Stock : A Refugee Love Story, « Old Stock » étant une expression malheureuse prononcée par Stephen Harper à la veille des élections de 2015, qui distinguait et créait essentiellement deux catégories de citoyens canadiens: les anciens et les nouveaux Canadiens.
Pendant que j'étais à New York, j'ai pris l'initiative d'organiser une réunion aux Nations Unies avec le bureau qui gère les Objectifs de développement durable. J'étais tellement content qu'il soit prêt à m'accorder une audience.
Nous avons longuement parlé d'un certain nombre d'objectifs liés à la réconciliation et des besoins des collectivités autochtones du Canada en matière d'investissements et d'attention. Nous avons notamment abordé l'objectif six, eau potable et assainissement; l'objectif un, pas de pauvreté; l'objectif 17, partenariats pour la réalisation des objectifs; l'objectif 16, paix et justice; l'objectif 14, vie aquatique; et l'objectif 11, que j'arbore sur mon T-shirt chaque fois qu'il est propre — et il n'est pas souvent propre parce que je le porte beaucoup — villes et communautés durables.
Ce fut un moment très important pour moi de visiter ce bureau au 24e étage, probablement, de l'édifice des Nations Unies sur la rive de l'East River. Ce qu'on m'a dit, c'est que dans son travail de réconciliation, le Canada est un chef de file pour le monde. C'était en 2018. Nous avons fait beaucoup de chemin depuis et, bien sûr, nous avons en encore beaucoup à faire, et la Banque de l'infrastructure du Canada se trouve sur le chemin à parcourir pour arriver à la réconciliation.
Ce fut une autre expérience qui a changé ma vie: être assis dans ce bureau avec des professionnels qui ont consacré leur vie aux Objectifs de développement durable de l'ONU et, en particulier, ceux qui travaillent pour les collectivités autochtones.
Comme on l'a déclaré, les collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis « auront l'occasion de collaborer avec la BIC pour faire des investissements novateurs dans des projets visant à combler les lacunes en matière d'infrastructures dans les collectivités autochtones ». Je tiens à citer ce que Perry Bellegarde, le Chef national de l'Assemblée des Premières Nations, a dit à ce sujet:
L'Initiative de la Banque de l'infrastructure du Canada (BIC) est une étape majeure vers la réduction du déficit d'infrastructure chez les Premières Nations. De plus, elle donne la priorité aux projets d'énergie verte…
— comme le projet du lac Érié —
ce qui est cohérent avec l'effort global d'action pour le climat. Je soutiens les efforts que déploie la BIC pour collaborer directement et efficacement avec les Premières Nations, ce qui mènera à des investissements indispensables pour de meilleures infrastructures et une croissance économique durable.
Voilà donc ce qu'a affirmé le Chef national Perry Bellegarde.
Les projets financés par la Banque de l'infrastructure du Canada ont le potentiel de fournir davantage d'énergie à faibles émissions de carbone. Ils ont le potentiel d'accroître la sécurité énergétique, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d'améliorer la connectivité à large bande.
J'aurais dû mentionner que, lorsque nous étudiions les taux élevés de suicide chez les jeunes Autochtones, la connectivité en ligne en était une cause majeure et même fondamentale... Nous avons atterri à Iqaluit et, comme le font beaucoup de personnes, une fois que j'ai trouvé l'endroit où j'allais dormir ce soir-là, j'ai ouvert mon ordinateur portable pour vérifier sur Facebook ce que mes électeurs disaient et qui essayait de me joindre. Je n'ai pas pu me connecter à Facebook. Maintenant, imaginez être une jeune personne dont toute la vie sociale tourne autour d'Internet et ne pas avoir accès à Facebook à cause d'une piètre infrastructure numérique.
Ne banalisons pas le problème en parlant simplement d'infrastructure sociale. C'est aussi l'infrastructure du commerce, de l'innovation, de la santé et de la télésanté. On parle ici d'investissements fondamentaux dont les collectivités des Premières Nations ont besoin pour vivre la vie que les membres de ce Comité, dont je fais partie, tiennent pour acquise tous les jours. Nous ne devons pas croire que cela va de soi. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour permettre à ces collectivités de vivre comme nous le faisons.
Les projets communautaires générateurs de revenus peuvent provenir de n'importe quel secteur prioritaire de la BIC, qu'il s'agisse d'infrastructure verte, d'énergie propre, de services à large bande, de transports en commun, de commerce ou de transport, comme je l'ai mentionné.
Cette Initiative d’infrastructures pour les communautés autochtones, l'IICA, est une étape importante de l'investissement dans des projets d'infrastructures qui profitent aux communautés autochtones. L'un des partis qui siègent à ce comité a souligné l'importance d'investir dans les infrastructures des communautés des Premières Nations. Je voudrais vraiment que ses membres s'aperçoivent que cette motion dangereuse et imprudente et que cet amendement tout aussi imprudent entravent justement l'aide qu'ils promettaient pendant leur campagne et qu'ils préconisent presque quotidiennement à la Chambre des communes.
L'élaboration de cette initiative s'inspire des commentaires de dirigeants, de communautés et d'organismes d'infrastructures autochtones et favorise l'accès au capital pour les projets communautaires. Permettez-moi de citer Natan Obed, que je considère sinon comme un ami, tout au moins comme une proche relation. Le président d'Inuit Tapiriit Kanatami, M. Obed, a souligné:
Il faudra des investissements majeurs à long terme pour bâtir les infrastructures dont les Inuits ont besoin pour prospérer. Des programmes novateurs comme l'IICA s'ajoutent aux outils financiers que nous pouvons utiliser pour commencer à combler l'écart qui existe depuis longtemps en matière d'infrastructures entre l'Inuit Nunangat et d'autres régions du Canada.
Il demande simplement que nous commencions à combler ces écarts. Je vous en prie, ne laissez pas cette motion et cet amendement empêcher la communauté de M. Obed de commencer à combler ces écarts.
Dans le cadre du lancement de l'Initiative sur l'infrastructure des communautés autochtones, la Banque de l'infrastructure du Canada a élargi son équipe spécialisée d'investissement autochtone afin de fournir des conseils, d'élaborer des projets avec les communautés et de faire preuve de diligence raisonnable à l'interne pour appliquer toutes les possibilités d'investissement dans ces projets. En réponse à l'énoncé des priorités et des responsabilités de la , la Banque de l'infrastructure du Canada a rapidement fixé un objectif d'au moins un milliard de dollars pour les infrastructures autochtones dans ses secteurs prioritaires. Je le répète, un milliard de dollars. Cette motion et cet amendement font obstacle à cela.
J'ai parlé du besoin que j'ai constaté personnellement et que les membres du Comité ont vu eux aussi. Il faut absolument investir dans les infrastructures des communautés autochtones du Canada. Nous ne pouvons pas laisser des motions frivoles et partisanes faire obstacle à cela.
L’hon. Catherine McKenna a affirmé que:
Nous avons une excellente occasion de travailler en partenariat avec les communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis pour construire d'importantes infrastructures qui profitent à leurs communautés sur le plan économique, qui créent des emplois et qui corrigent le manque d'infrastructures chez les Autochtones. C'est pourquoi j'ai fixé une nouvelle cible pour que la Banque de l'infrastructure du Canada, la BIC, investisse au moins un milliard de dollars dans des projets d'infrastructures générateurs de revenus qui avantageront les peuples autochtones et qui seront menés en partenariat avec eux. Je suis très heureuse de constater que, dans le cadre de cette initiative, la BIC fera progresser des projets à plus petite échelle et hâtera l'atteinte de cet objectif.
Je tiens à rappeler aux membres du Comité que la Banque de l'infrastructure du Canada a été créée pour servir de catalyseur — oui, de catalyseur — des projets d'infrastructures générateurs de revenus qui appuient l'intérêt public et qui soutiennent la croissance économique des Canadiens. Elle n'a pas été conçue pour les empêcher. Elle n'a pas été conçue pour obéir aux motions et aux amendements qui font d'elle un obstacle à ce genre d'investissements, comme semblent le souhaiter les partis de l'opposition. L'Initiative sur l'infrastructure des communautés autochtones donne un nouvel élan à la Banque de l'infrastructure du Canada, qui met l'accent sur la mise en œuvre de son plan de croissance en investissant dans les communautés, en investissant dans les projets des secteurs prioritaires et en construisant des infrastructures afin faire croître l'économie à long terme.
Je vais maintenant à rappeler aux membres du Comité ce que David Chartrand, porte-parole national et vice-président du Ralliement national des Métis, a dit:
Le manque d'infrastructures entrave le développement social et économique des communautés métisses dans bien des domaines. Nous sommes convaincus que cette initiative de la Banque de l'infrastructure du Canada est une étape importante pour corriger le manque d'infrastructures dans nos communautés, car le gouvernement du Canada s'est engagé à travailler avec la Nation Métisse pour combler ce manque d'ici à 2030.
Les dirigeants autochtones répètent sans cesse qu'il faut combler l'écart, investir dans les communautés et aider les Autochtones, et la BIC est en mesure de le faire.
À titre d'exemple des progrès de ce plan de croissance, le protocole d'entente récemment annoncé par la Banque de l'infrastructure du Canada sur le projet de stockage d'énergie de l'Oneida est un partenariat entre NRStor Inc. et la Six Nations of the Grand River Development Corporation. Ce sera la plus grande installation de stockage d'énergie au Canada. L'investissement dans les communautés des Premières Nations, la transition du Canada vers une économie à faibles émissions de carbone, la création d'emplois et la création d'une économie inclusive à laquelle tous les Canadiens peuvent participer sont au cœur du mandat de la Banque de l'infrastructure du Canada.
Si vous me le permettez, monsieur le président, j'aimerais m'attarder un instant sur le projet de stockage d'énergie d'Oneida. C'est une occasion incroyable pour le Canada de favoriser la croissance économique des Premières Nations. Un autre domaine dans lequel la BIC fait de grands progrès, comme nous en avons discuté, est celui des projets d'énergie propre, comme Erie Connector et bien d'autres.
Ces mesures profitent aux Canadiens sur le plan économique. Elles profitent à nos citoyens et aux générations futures en luttant contre les changements climatiques.
Si les membres du Comité s'en souviennent, la dernière fois que nous avons fait du porte-à-porte, en 2019, nous n'avons pas entendu que des professionnels à mi-carrière et des retraités nous parler des changements climatiques. Nous avons entendu des étudiants, des jeunes ainsi que des Canadiens plus âgés qui étaient nouvellement convaincus de la gravité des changements climatiques parce que leurs enfants en parlaient. Les familles de partout au pays en discutaient régulièrement autour de la table.
Cette lutte contre les changements climatiques dans le monde entier est très importante. C'est aussi un domaine où de grands fonds de capitaux privés et institutionnels peuvent servir à construire plus d'infrastructures encore plus rapidement au profit des Canadiens. Je le répète, on ne peut pas mener un plan climatique solide si l'on n'a pas une forte économie.
L'action climatique est une proposition de développement économique. Elle créera des emplois, sauvera la planète et assurera un avenir à nos enfants. Si l'opposition obtient ce qu'elle veut et décide de nuire intentionnellement à la capacité qu'a la Banque de l'infrastructure du Canada de remplir sa mission, nous ne serons pas en mesure de fournir notre meilleur rendement. Nous aurons de la peine à respecter notre promesse d'établir une consommation carboneutre.
Je vais vous citer un excellent exemple récent des changements que la Banque de l'infrastructure du Canada a apportés dans le cadre d'un projet d'énergie propre.
Plus tôt cette année, la Banque de l'infrastructure du Canada et Oneida Energy Storage LP ont signé un protocole d'entente sur le projet de stockage d'énergie d'Oneida en Ontario. Oneida Energy Storage LP est une coentreprise regroupant NRStor Incorporated et, comme je l'ai mentionné, la Six Nations of the Grand River Development Corporation. Ce protocole d'entente confirme la collaboration de la BIC avec Oneida Energy Storage LP pour ce projet. La BIC et Oneida Energy Storage LP ont conclu une entente sur l'investissement que la BIC injectera dans le projet. Cet investissement sera confirmé au sortir d’une diligence raisonnable complète et d’une décision finale d’investissement au printemps 2021.
Ce partenariat est un nouveau pas en avant pour la BIC, qui doit fournir de nouvelles infrastructures d’énergie propre dans le cadre de son plan de croissance de 10 milliards de dollars.
Ce projet résout un nombre incroyable de problèmes auxquels nous devions remédier de toute urgence: l'investissement dans les Premières Nations, l'énergie propre, la création d'emplois, la croissance économique et la reprise après la pandémie. Tout est là. C'est à cela que sert la BIC.
Le projet proposé représente le plus important du genre au Canada. Il s’agit d’un parc de batteries qui comprend l’aménagement d’une installation de stockage d’énergie de 250 mégawatts / 1 000 mégawattheure dans le Sud-Ouest de l’Ontario. Ce projet permettrait de produire de l’électricité propre et fiable. L’installation rendrait possible le stockage des surplus d’électricité et d’énergie renouvelable en dehors des périodes de grande consommation. L’énergie pourrait être envoyée dans le réseau de l’Ontario lorsque la demande est à son maximum. Qui plus est, l’installation contribuerait à stabiliser le secteur de l’électricité de l’Ontario en fournissant d’importants services d’équilibrage du réseau.
En aidant à mieux utiliser les actifs existants, on générerait des gains d’efficacité plus importants. Cela rendrait le système d’électricité plus abordable et plus rentable.
Quels seraient les avantages de la participation de la BIC à ce projet? La BIC tisse des liens avec tous les ordres de gouvernement — du moins en l'absence de motions aussi néfastes que celle dont nous débattons actuellement —, les communautés autochtones et les investisseurs privés et institutionnels. Son équipe d’experts en infrastructures mène des analyses de marché. Elle fournit aussi une expertise spécialisée en matière d’exploitation et d’investissement. Cela comprend des modèles financiers novateurs, la structuration de projets et des options d’approvisionnement pour soutenir les promoteurs de projets.
Cette participation repose sur les concepts des relations, de la confiance, de l'équité contractuelle et du caractère raisonnable auxquels cette motion et cet amendement s'opposent.
Voici quelques citations d'appui pour cette approche:
La BIC est enthousiaste de prendre part à ce projet qui a le potentiel de fournir une énergie durable, fiable et abordable aux consommateurs d’électricité en Ontario. Ce projet est fondé sur un partenariat solide entre une entreprise énergétique canadienne novatrice et une communauté des Premières Nations. La BIC est fière de soutenir ce partenariat.
Et nous devrions tous l'être, nous les membres de ce comité.
Dans le cadre de son Plan de croissance, la BIC a pour objectif d’investir 2,5 milliards de dollars dans des projets d’énergie propre partout au Canada d’ici trois ans. La BIC continuera d'encourager les projets qui comprennent une participation significative des communautés autochtones.
C'est ce qu'a dit Ehren Cory, PDG de la Banque de l'infrastructure du Canada.
Annette Verschuren est un nom bien connu dans l'Est. Elle s'est taillé une grande réputation partout au Canada. Elle est PDG et fondatrice de NRStor, et son curriculum vitae comprend de nombreuses autres grandes réalisations. Elle a dit que:
Le stockage de l’énergie change la donne en contribuant à la transition du Canada vers une économie à faible émission de carbone et en faisant de l’Ontario un leader mondial de l’innovation dans le domaine des technologies propres. Nous sommes ravis de travailler avec des partenaires de premier plan afin d’améliorer l’efficacité du réseau à l’échelle. Cela permettra aux contribuables de réaliser des économies significatives. Nous croyons qu’Oneida est le premier de nombreux projets de stockage prometteurs à l’horizon de notre pays.
Le chef élu de Six Nations of the Grand River, Mark Hill, a dit ceci:
Le projet Oneida Energy Storage a le potentiel de contribuer de façon importante à notre mission, qui est l’atteinte de l’autosuffisance économique pour la population de Six Nations.
Permettez-moi de dire quelques mots sur « le potentiel de contribuer de façon importante à notre mission, qui est l’atteinte de l’autosuffisance économique pour la population de Six Nations ».
La réconciliation repose sur l'autonomie gouvernementale, sur l'autodirection. Tout cela dépend de l'indépendance économique. Il faut habiliter les résidents d'une nation à créer des possibilités économiques pour subvenir à leurs besoins, à s'enrichir et à créer pour leurs enfants les mêmes occasions que celles dont nous, les membres de ce comité, jouissons tous.
Matt Jamieson, président-directeur général de la Six Nations of the Grand River Development Corporation, a dit ceci:
Nous sommes ravis de nous associer à NRStor pour développer le stockage de l’énergie comme moyen de réaliser des économies d’énergie tout en fournissant une énergie propre fiable à nos communautés et à nos entreprises.
Il parle ici des communautés des Premières Nations et des entreprises des Premières Nations.
Greg Rickford, ministre de l'Énergie, du Développement du Nord et des Mines et ministre des Affaires autochtones de l'Ontario, a dit ceci:
L’Ontario se trouve dans une position idéale pour profiter des solutions de stockage de l’énergie, et je félicite aujourd’hui Six Nations of the Grand River Development Corporation, NRStor et la Banque de l’infrastructure du Canada d'avoir franchi cette étape importante du projet.
Je crois comprendre, pour avoir participé au débat sur cette motion avec les membres du Comité ces dernières semaines — peut-être depuis deux semaines, peut-être plus —, que les membres de l'opposition aimeraient substituer leurs opinions et leurs convictions à celles de ces dirigeants autochtones, de ces dirigeants de l'infrastructure, de ces dirigeants communautaires. Je trouve cela plutôt insultant.
Nous avons mené des consultations pour créer la Banque de l'infrastructure du Canada. Nous avons mené des consultations pour créer un organisme autochtone d'investissement dans les infrastructures, l'Initiative d'infrastructures pour les communautés autochtones, afin que les communautés des Premières Nations du Canada puissent progresser et pour que leurs dirigeants puissent répondre aux besoins de leurs communautés.
Cela comblera certains des écarts terribles que je vous ai décrits et dont j'ai été moi-même témoin en siégeant au Comité des affaires autochtones et du Nord. Dans les pires cas, ces écarts ont entraîné des suicides et de nombreuses autres horreurs. On les constate dans les communautés autochtones et dans celles des Premières Nations. Ils sont directement attribuables à un investissement insuffisant dans les infrastructures.
C'est ce que nous essayons de changer. Il nous incombe, en 2021, dans le contexte des Objectifs du développement durable des Nations unies, du mandat de la Banque de l'infrastructure du Canada et de l'Initiative d'infrastructures pour les communautés autochtones, de favoriser le progrès de ces programmes et non de les entraver ou de décourager les investissements. N'oublions jamais les utilisateurs finals, les bénéficiaires, les membres de nos communautés partout au pays, des Premières Nations et des autres.
Pour revenir à l'intention du gouvernement, je tiens à vous lire ce que Catherine McKenna, la , a dit:
Les projets d’énergie renouvelable menés en partenariat avec les communautés autochtones, comme le projet Oneida Energy Storage qui comprend comme partenaires la Banque de l’infrastructure du Canada, Six Nations of the Grand River Development Corporation et NRStor Inc., sont un excellent exemple de la façon dont notre économie va croître et dont les investissements tournés vers l’avenir peuvent aider les Canadiens à atteindre leurs objectifs économiques et environnementaux. Les investisseurs, ici au Canada et dans le monde entier, cherchent à s’implanter et à créer des emplois dans des endroits qui innovent de cette manière et qui peuvent les aider à réduire leurs émissions de carbone tout en augmentant leur compétitivité.
La ministre parle d'attirer des capitaux étrangers, des investisseurs de l'extérieur de nos frontières, pour aider à améliorer nos communautés. Elle cherche à nous aider à relever les défis de l'avenir, à lutter contre les changements climatiques, à nous remettre des fléaux économiques de la pandémie, à bâtir une économie qui rallie tout le monde, afin que nous puissions tous prospérer de façon égale et que personne ne soit laissé pour compte. Nous ne nous concentrons pas seulement sur les gens qui sont susceptibles de réaliser des profits, mais sur ceux qui doivent survivre et que ces projets peuvent aider à survivre.
Une des raisons pour lesquelles je suis surpris de voir cette motion présentée par les conservateurs, c'est que leurs frères et soeurs idéologiques des Prairies parlent très positivement de la Banque de l'infrastructure du Canada et de sa capacité de lancer de nouveaux projets importants.
Je ne sais pas pourquoi le NPD et le Bloc suivent le sillage des conservateurs à ce sujet. Ils nous l'expliqueront peut-être, ils nous diront pourquoi ils veulent bloquer, par exemple, l'investissement dans les communautés autochtones.
Toutefois, pour le moment, le gouvernement de l'Alberta, de concert avec la Banque de l'infrastructure du Canada et huit districts d'irrigation, modernise l'infrastructure d'irrigation afin de créer des emplois, d'accroître la production agricole et de diversifier la transformation des aliments à valeur ajoutée.
Nous parlons ici d'économies du XXIe siècle. Il s'agit d'amener la main-d'œuvre d'un mode de production en déclin à un mode de production en croissance afin que l'économie de l'Alberta continue de croître. Un investissement de 815 millions de dollars permettra de moderniser les infrastructures du district d'irrigation et d'accroître la capacité de stockage de l'eau, ce qui créera jusqu'à 6 800 emplois permanents directs et indirects et jusqu'à 1 280 emplois dans le secteur de la construction.
En effet, Jason Kenney a dit:
Cet investissement historique dans les infrastructures d’irrigation créera des milliers d’emplois et soutiendra la reprise économique de l’Alberta, tout en renforçant notre avantage concurrentiel.
Et il a ajouté:
L’agriculture est le cœur de l’économie de l’Alberta, et comme la demande mondiale de produits agroalimentaires continue de croître, nos producteurs et nos districts d’irrigation seront mieux placés pour répondre à cette demande pour les générations à venir.
Encore une fois, il parlait de l'expansion historique de l'irrigation en Alberta grâce à la Banque de l'infrastructure du Canada.
Michael Sabia, l'ancien président de la Banque de l'infrastructure du Canada, a dit ceci:
La Banque de l’infrastructure du Canada est très heureuse de pouvoir investir plus de 400 millions de dollars dans les infrastructures en agriculture afin de développer l’économie de l’Alberta et de créer des emplois. Ce projet est la plus grande expansion de l’irrigation dans l’histoire de l’Alberta. Notre investissement est un exemple de la mise en œuvre de notre Plan de croissance de 10 milliards de dollars. Nous sommes impatients de développer d’autres projets avec le gouvernement de l’Alberta, d’investir dans ses infrastructures et de renforcer et de diversifier l’économie de la province.
Catherine McKenna, ministre de l'Infrastructure et des communautés, a dit ceci au sujet de ce projet:
L’annonce d’aujourd’hui concernant l’investissement dans le secteur de l’irrigation montre les résultats immédiats et tangibles qu’obtient la Banque de l’infrastructure du Canada via son nouveau Plan de croissance de 10 milliards de dollars sur trois ans qui vise à améliorer la vie des Albertains et des Canadiens. En cette Action de grâce, nous pouvons nous réjouir que les nouvelles améliorations apportées au secteur agroalimentaire de l’Alberta, qui est déjà diversifié, stimulent la production alimentaire. Elles vont renforcer la sécurité alimentaire du Canada et élargir les possibilités d’exportation. Grâce à son plan Investir dans le Canada, le gouvernement du Canada contribue à la mise en place d’infrastructures publiques modernes et durables, à la création d’emplois et à l’amélioration de la compétitivité du Canada à l’échelle mondiale.
Devin Dreeshen, ministre de l'Agriculture et des Forêts de l'Alberta, a dit que:
Cet investissement visionnaire dans l’agriculture est rendu possible grâce au partenariat entre le gouvernement de l’Alberta, la Banque de l’infrastructure du Canada et les districts d’irrigation. Cette expansion permettra la construction de centaines de kilomètres de pipelines, contribuera à hauteur de 436 millions de dollars par an au PIB de l’Alberta et créera plus de 8 000 emplois. Les plus de 200 000 acres de nouvelles terres agricoles irriguées créées grâce à cette expansion représentent environ un tiers de l’ensemble des terres agricoles de l’Île-du-Prince-Édouard. L’Alberta a commencé et restera toujours une puissance agricole.
Revenons à ce qu'il dit ici. Il s'agit d'un « partenariat entre le gouvernement de l’Alberta, la Banque de l’infrastructure du Canada et les districts d’irrigation ». Si l'on avait demandé à l'un de ces trois partenaires, comme le demande la motion, de montrer les détails concurrentiels d'un projet d'infrastructures ainsi que des renseignements commerciaux confidentiels et des renseignements exclusifs pour ouvrir la porte à son projet, je crois que ce partenaire se serait empressé de sortir par cette porte au lieu d'y entrer.
, ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, a dit ceci:
Il s’agit d’une évolution majeure pour les agriculteurs de l’Alberta. Grâce à la Banque de l’infrastructure du Canada en collaboration avec nos homologues provinciaux, cet investissement permettra aux partenaires du secteur privé d’augmenter considérablement la superficie des terres irriguées dans le Sud de l’Alberta. Pour les producteurs de céréales, de légumineuses et d’autres cultures, cela permettra non seulement d’augmenter le rendement de leurs cultures, mais aussi la durabilité de leurs opérations.
La BIC a déclaré que:
La signature d’un protocole d’entente et d’un accord de principe pour que la BIC investisse environ 407,5 millions de dollars dans ce projet — qui seront remboursés par les districts d’irrigation — représente une approche innovante pour financer une classe d’actifs unique.
Les projets se concentrent sur l’amélioration de l’efficacité de l’acheminement de l’eau et sur la possibilité d’irriguer plus d’hectares avec une même quantité d’eau.
Autrement dit, la modernisation et la construction de nouvelles infrastructures d'irrigation accroîtraient la superficie irriguée, augmenteraient la production des cultures primaires, amélioreraient l'efficacité de l'utilisation de l'eau, augmenteraient la capacité de stockage de l'eau, amélioreraient la sûreté de l'eau. Elles assureraient une protection contre les inondations, ce qui favoriserait à long terme l'activité de transformation à valeur ajoutée. Le gouvernement de l'Alberta versera 244,5 millions de dollars et les districts d'irrigation 163 millions de dollars dans cet important projet.
Dan Shute, président du conseil d'administration du District d'irrigation de l'Ouest, a déclaré que:
C’est un jour historique pour le District d'irrigation de l'Ouest et pour l’agriculture irriguée. Nous effectuons un investissement générationnel pour assurer la productivité et la stabilité des exploitations agricoles albertaines à long terme. Grâce à ce financement, nous allons étendre l’irrigation, augmenter l’efficacité de l’approvisionnement en eau et rendre le service que nous fournissons à nos utilisateurs d’eau encore plus sûr.
Deux mois seulement après l'annonce de cet investissement, toutes les transactions financières étaient conclues, et les travaux ont pu commencer.
C'est ce qui est en jeu ici lorsque nous parlons d'Erie Connector et de l'importance de préserver la confidentialité législative de cette entente. Voulons-nous que ce projet aille de l'avant? Voulons-nous qu'il ne soit adopté qu'après de longues procédures judiciaires? Voulons-nous y mettre fin à cause d'une divulgation de renseignements commerciaux de nature délicate? Voulons-nous qu'il soit bloqué devant les tribunaux parce que cette motion demande à la Banque de l'infrastructure du Canada d'enfreindre sa propre loi et de violer la confiance des investisseurs et des partenaires du projet? Voici ce qui est en jeu:
[En décembre], la Banque de l’infrastructure du Canada, BIC, le gouvernement de l’Alberta et huit districts d’irrigation ont officialisé une entente pour le projet d’irrigation en Alberta grâce à un investissement de 407,5 millions de dollars de la BIC.
Le gouvernement de l’Alberta y injectera la somme de 244,5 millions de dollars, et les districts d’irrigation verseront 163 millions de dollars pour la construction d’infrastructures d’irrigation modernes et pour une augmentation considérable de la superficie des terrains irrigables.
La clôture des transactions financières signifie que toutes les étapes contractuelles ont été franchies. Tous les partenaires ont travaillé avec diligence pour conclure les transactions après avoir signé un protocole d’entente en octobre. Ce projet qui vise à augmenter la capacité d’irrigation est le plus important de l’histoire de l’Alberta. Il contribuera à la croissance économique de la province ainsi qu’à la création d’emplois.
Écoutez, dans ce paragraphe même, on lit que cela « signifie que toutes les étapes contractuelles ont été franchies. Tous les partenaires ont travaillé avec diligence pour conclure les transactions ». Ils ont signé un protocole d'entente pour créer le plus grand projet d'expansion de l'irrigation de l'histoire de l'Alberta.
La confiance est primordiale dans les ententes de cette ampleur qui visent à attirer des investissements privés et institutionnels. Ces investissements amélioreront la vie des Canadiens que nous représentons tous, qui nous ont élus et envoyés ici pour que nous les représentions.
Lorsque l'entente a été conclue, Ehren Cory, PDG de la Banque de l'infrastructure du Canada, a dit ceci:
La BIC concrétise son engagement d’investir 407,5 millions de dollars pour accroître les infrastructures d’irrigation dans le Sud de l’Alberta. Il s’agit d’une entente novatrice qui créera des emplois et de nouvelles infrastructures. Aujourd’hui marque notre première clôture financière dans le cadre du Plan de croissance, notre premier investissement en Alberta et notre première occasion d’investir en agriculture. Ce n’est qu’un début, et nous espérons avoir l’occasion d’attirer de nouveaux investissements en Alberta.
« Ce n'est qu'un début », n'est-ce pas ce que Natan Obed a dit? Commençons à aider ces collectivités. Ne manquons pas ces occasions semant la peur. Ne laissons pas les investisseurs s'enfuir comme des lapins et courir vers d'autres occasions d'investissement qui n'apporteront pas autant d'avantages au public.
Devin Dreeshen, ministre de l'Agriculture et des Forêts, a dit ce qui suit au sujet de la conclusion de cette entente:
Cette entente est d’une très grande importance pour les agriculteurs, les éleveurs et les transformateurs d’aliments de l’Alberta. Notre province est un chef de file dans l’industrie agricole canadienne. L’augmentation du nombre d’acres irrigués générera plus d’investissements et d’emplois locaux tout en nous donnant la capacité de nourrir une population mondiale croissante. L’irrigation contribue déjà jusqu’à 3,6 milliards de dollars au PIB de l’Alberta. Cette entente accroîtra la diversification de notre économie, ce qui est une bonne nouvelle pour les Albertains et pour les familles des agriculteurs de l’Alberta.
Eh bien, c'est toujours le cas. En notre époque où les prix du pétrole sont bas, où les sociétés délaissent l'extraction du pétrole, de grandes sociétés comme Suncor et d'autres dans l'Ouest font de nouveaux plans d'avenir qui ne dépendent pas du pétrole. Les Albertains ont besoin de nouveaux débouchés. La Banque de l'infrastructure du Canada, de concert avec d'autres programmes fédéraux, peut offrir ces débouchés. Elle doit offrir ces débouchés.
L’hon. Catherine McKenna de nouveau, a dit à la suite de la signature de cette entente en citant le ministre de l'Alberta:
L’investissement de 407 millions de dollars de la Banque de l’infrastructure du Canada dans l’irrigation en Alberta va stimuler la production alimentaire, apporter de la durabilité à long terme aux agriculteurs et créer des milliers d’emplois. La plus grande expansion de l’irrigation en Alberta va de l’avant. Dans le cadre de son nouveau plan de croissance de 10 milliards de dollars sur trois ans, la Banque de l’infrastructure du Canada donne des résultats immédiats et tangibles pour les Albertains et les Canadiens.
J'ai l'impression que mes collègues ministériels et moi-même avons déjà fait valoir que cette motion est imprudente et va à l'encontre des raisons pour lesquelles nous avons été élus pour servir nos électeurs. Cette motion nuirait aux investissements dans les communautés au moment même où ils sont les plus nécessaires, en période de crise climatique, de crise économique et de crise d'équité et d'inclusion. Il faut donner à ces projets toutes les possibilités d'aller de l'avant et ne pas laisser l'opposition les entraver dans l'espoir partisan de marquer des points au cours de ce qui pourrait être une année électorale.
J'espère vraiment que mes collègues de l'opposition réfléchiront profondément à tout cela. Peut-être qu'un seul paragraphe parmi tous ceux que j'ai cités ce soir pourrait les convaincre, pourrait briser leurs défenses, de sorte qu'ils y réfléchiront tranquillement devant leur tasse de café demain matin. J'espère qu'ils y penseront ce soir à tête reposée et qu'ils comprendront que des communautés sont en jeu ici et qu'elles ont vraiment besoin de cet investissement.
Mes amis du Québec savent que les gouvernements du Canada et du Québec ont récemment annoncé un investissement majeur dans le Réseau express métropolitain, le REM, à l'aéroport international Montréal-Trudeau. Puisque nous débattons d'une motion qui vise à empêcher la Banque de l'infrastructure du Canada de réaliser de nouveaux projets, examinons une autre annonce récente qui n'aurait peut-être pas eu lieu sans la Banque de l'infrastructure du Canada: la promesse de construire le nouveau REM, la station REM de l'aéroport international Montréal-Trudeau.
Pour contrer les répercussions sans précédent qu'a eues la pandémie de la COVID-19 sur tous les secteurs de la société, les projets d'infrastructures seront essentiels à la reprise économique. Remontons à la Grande Dépression sous Franklin Delano Roosevelt, qui a réagi à cette dépression en instituant la Nouvelle Donne. Les investissements générationnels substantiels dans les infrastructures communautaires transforment les collectivités, remettent les gens au travail et favorisent la reprise économique. Ils rebâtissent les collectivités pour les générations futures afin qu'elles puissent vivre heureuses, prospères et épanouies dans des collectivités merveilleuses et fonctionnelles.
Ces projets vont créer des emplois bien rémunérés. Ils vont faire croître l'économie. Ils vont améliorer la vie quotidienne des Québécois et de tous les Canadiens et leur bâtir un avenir meilleur. La construction du Réseau express métropolitain, la station REM de l'aéroport international Montréal-Trudeau, contribuera à réduire la congestion routière et à améliorer l'accessibilité et la connectivité à l'aéroport en offrant un lien durable sur le plan environnemental entre le centre-ville de Montréal et l'aéroport.
Je suis certain que les membres du Comité savent que d'autres villes du monde font des investissements très semblables en reliant leurs aéroports. La consommation foncière a tendance à les situer en périphérie de...
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Merci, monsieur le président.
Je parlais justement du genre de projets qui sont menacés par une motion aussi irresponsable.
Nous voulons que le Canada soit un pays concurrentiel sur la scène mondiale. Nous voulons que nos villes contribuent à diriger l'économie.
Comme nous le savons, l'activité économique et le succès de nos villes contribuent à financer les investissements dans les collectivités de tout le pays. Les villes de partout au monde — Paris, Vancouver, Toronto, Montréal et autres — se sont concentrées dernièrement sur la connectivité à leurs aéroports — qui, pour des raisons de consommation foncière, se situent généralement en périphérie, dans les banlieues et dans les régions ex-urbaines — par train à grande vitesse.
Cela transforme... Tous les membres du Comité ont probablement eu l'occasion de se rendre en voiture de l'aéroport Pearson au centre-ville de Toronto par une nuit pluvieuse sur ces misérables autoroutes à 12 voies. N'auriez-vous pas préféré vous asseoir dans un beau train et glisser silencieusement en vous reposant un peu, en réfléchissant à ce que vous avez fait pendant la journée ou en lisant le journal? C'est ce qu'on fait dans les villes du monde. C'est ce que promet le projet REM, le Réseau express métropolitain, qui offrira un lien écologique durable entre le centre-ville de Montréal et l'aéroport.
Pas plus tard que le mois dernier, , ministre des Transports, , ministre de l'Infrastructure et des Collectivités, , leader du gouvernement à la Chambre des communes et lieutenant du Québec, M. Pierre Fitzgibbon, ministre de l'Économie et de l'Innovation du Québec, Mme Chantal Rouleau, ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de Metropolis et de la région de Montréal et le président-directeur général de la Banque de l'infrastructure du Canada, M. Ehren Cory, ont annoncé ensemble un plan financier de 500 millions de dollars pour aider l'aéroport de Montréal à construire la station REM à l'aéroport international Montréal-Trudeau.
Si certains d'entre vous n'ont pas bien entendu ces noms, je me ferai un plaisir de les répéter, monsieur le président.
La construction de la station REM, un projet d'une valeur estimée à 600 millions de dollars, sera dirigée par l'aéroport de Montréal, avec la contribution financière des organismes suivants: Transports Canada investira jusqu'à 100 millions de dollars dans le cadre d'un programme visant à appuyer les grands aéroports, comme l'indique l'Énoncé économique de l'automne de novembre 2020. Le gouvernement du Québec, par l'entremise d'Investissement Québec, accordera un prêt pouvant atteindre 100 millions de dollars à l'aéroport de Montréal. La Banque de l'infrastructure du Canada accordera un prêt pouvant atteindre 300 millions de dollars pour compléter son investissement précédent de 1,3 milliard de dollars dans le REM. L'aéroport de Montréal y investira jusqu'à 100 millions de dollars en plus de son remboursement des prêts consentis par la Banque de l'infrastructure du Canada et par le gouvernement du Québec.
L'aéroport international Montréal-Trudeau joue un rôle important dans l'économie de Montréal et dans la vie des Montréalais. La station de cet aéroport est la pierre angulaire de la vision du REM depuis le début du projet. Je suis certain que tous les membres du Comité et les autres personnes qui nous écoutent ont eu l'occasion d'atterrir à l'aéroport Trudeau, puis de se rendre à divers endroits de Montréal depuis cet aéroport. Je suis sûr qu'ils auraient préféré ne pas se retrouver prisonniers dans une auto privée en pleine circulation de l'heure de pointe.
Ce projet reliera avec fluidité l'aéroport et le réseau de transport en commun de Montréal. Il profitera à la grande région métropolitaine en améliorant la mobilité et la connectivité et contribuera aux activités que mènent le Québec et le reste du Canada pour contrer la menace des changements climatiques.
Nous n'avons pas encore entendu ce que L’hon. Omar Alghabra a dit au sujet de ce type d'investissement. C'est le ministre des Transports de notre gouvernement qui a dit:
Alors que le Canada voit se profiler la relance économique, le transport et le tourisme seront des éléments cruciaux pour rebâtir en mieux. Notre gouvernement a ouvertement promis de traiter en priorité les projets d’infrastructures essentielles dans les aéroports canadiens. Ce financement annoncé aujourd’hui garantira que les Montréalais et tous les Canadiens profitent d’un service de transport vers l’aéroport international Montréal-Trudeau qui soit à la fois efficace et propre.
Catherine McKenna est de retour, et voici ce qu'elle avait à dire au sujet du REM:
L’annonce d’aujourd’hui, selon laquelle le projet de la nouvelle station du Réseau express métropolitain à l’aéroport international Montréal-Trudeau pourra aller de l’avant grâce à l’appui du gouvernement fédéral et de la province, ainsi qu’à un investissement de 300 millions de dollars de la Banque de l’infrastructure du Canada, démontre notre engagement à l’égard de ce projet crucial pour Montréal et l’importance d’intégrer l’aéroport au vaste réseau de transport en commun. Nous nous réjouissons des investissements continus dans le transport en commun au Québec, qui permettent de réduire la congestion, de créer des emplois, de stimuler la croissance économique, de lutter contre les changements climatiques et d’améliorer la vie des Québécois.
Pablo Rodriguez — vous reconnaissez peut-être ce nom; c'est le leader du gouvernement à la Chambre des communes et le lieutenant du Québec — a dit:
Aujourd’hui, la collaboration entre les gouvernements du Canada, du Québec et la Banque de l’infrastructure du Canada nous permet d’annoncer que la station du Réseau express métropolitain sera construite à l’aéroport international Montréal-Trudeau. Comme nous le faisons depuis le début, nous allons continuer de travailler avec Québec et avec nos partenaires pour aider les Québécois.
M. Pierre Fitzgibbon, ministre de l'Économie et de l'Innovation du Québec, a dit:
L’entente entre les gouvernements du Québec et du Canada ainsi qu'avec la Banque de l’infrastructure du Canada permet de concrétiser un projet stratégique pour Montréal qui permettra à l’aéroport international Montréal-Trudeau de compter sur des infrastructures modernes. Je suis convaincu que tous les Montréalais, les Québécois et les voyageurs ont hâte d’utiliser la nouvelle station du REM de l’aéroport, qui ouvre aussi une fenêtre sur tout le Québec.
La ministre des Transports et ministre responsable de la métropole et de la région de Montréal, Mme Chantal Rouleau, a dit ceci:
Dans le contexte de la pandémie, qui a eu des conséquences majeures sur le secteur aéroportuaire, la participation du gouvernement du Québec et des autres partenaires financiers dans ce projet est essentielle. Montréal, comme toute autre métropole, doit être dotée d’un réseau structuré en transport collectif intermodal. Cette station et tout le déploiement du REM représentent justement des maillons solides du système de transport collectif de la grande région métropolitaine. Voilà pourquoi nous estimons que l’accès direct à l’aérogare par le REM, et donc la construction de la station, est indispensable.
J'aimerais terminer en citant deux autres témoignages. L'un d'entre eux, ce qui n'a rien d'étonnant, vient de M. Ehren Cory, président-directeur général de la Banque de l'infrastructure du Canada, qui a dit ceci au sujet de ce projet:
La Banque de l’infrastructure du Canada est fière d’être un investisseur clé au projet du REM et de contribuer d'une meilleure manière à relier les résidents de Montréal à leur aéroport. Montréal et le Québec ont des plans ambitieux en matière d’infrastructures propres et durables, et la Banque de l’infrastructure du Canada se réjouit d’être un partenaire clé dans le domaine du transport en commun et dans bien d’autres domaines. Il s’agit d’une occasion d’accélérer la réalisation des projets qui soutiennent la croissance économique et qui protègent l’environnement. Ensemble, nous pouvons exercer une réelle influence sur la création de collectivités à consommation carboneutre et de villes durables de calibre mondial.
L'élément clé de ce qu'il a dit — et vous l'avez entendu —, c'est que la Banque « se réjouit d’être un partenaire clé dans le domaine du transport en commun » comme celui-ci, « et dans bien d’autres domaines ». Eh bien, j'espère qu'il aura la chance d'être un partenaire clé. J'espère qu'il ne se fera pas couper l'herbe sous les pieds par cette motion irréfléchie.
Je vais terminer en citant M. Philippe Rainville, président et chef de la direction d'Aéroports de Montréal, qui a dit:
En répondant à l’appel du financement par prêt, la Banque de l’infrastructure Canada et le gouvernement du Québec, en plus du gouvernement du Canada par sa généreuse contribution directe, ont fait preuve d’une solidarité exceptionnelle dans ce dossier qui fait en sorte que nous pouvons enfin dire que nous accueillerons le REM à l’aéroport international Montréal-Trudeau. Leur apport financier était essentiel à la construction de notre station. Pour Aéroports de Montréal, il était impensable de passer à côté de ce projet qui verra une option fiable et durable de transport collectif desservir l’aéroport international Montréal-Trudeau, comme c’est le cas dans toutes les grandes métropoles du monde. La station de l’aéroport est hautement stratégique dans le réseau du REM, car elle permettra d’accroître la compétitivité de Montréal, mais aussi d’assurer l’attractivité du site aéroportuaire pour les passagers et les employés de la collectivité. Le projet du REM est aussi un projet structurant qui profitera à l’ensemble de la communauté québécoise.
Monsieur le président, j'ai hâte de prendre ce train rapide entre l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau et le centre-ville de Montréal.
Je vais m'arrêter ici.
Merci beaucoup.