:
Bon après-midi, mesdames et messieurs et membres du comité.
[Français]
Je m'appelle Claude Choquet et je représente l'entreprise 123 Certification.
[Traduction]
Je suis président et fondateur de l'entreprise. Ingénieur en soudage, je suis l'inventeur du simulateur de soudage ARC+ qui sert à former des soudeurs.
Ma société, 123 Certification, est un chef de file dans le domaine de la réalité virtuelle et de la simulation. Nous offrons des plateformes virtuelles de formation, d'entraînement et d'évaluation de la dextérité manuelle des soudeurs. Cette plateforme allie écologie et dextérité manuelle car, compte tenu du coût de la formation, elle permet d'améliorer la reconnaissance des compétences professionnelles dans un domaine où la certification de ces compétences est obligatoire.
[Français]
Je vais poursuivre mon exposé en français.
J'ai moi-même inventé la plateforme d'entraînement et de certification de la dextérité manuelle pour le soudage, soit le simulateur ARC+. Étant délégué canadien de la commission XIV de l'Institut international de la soudure pour la formation et l'entraînement des soudeurs, je suis au courant des solutions mondiales pour résoudre un problème touchant la certification du métier.
Cette solution inédite a mené à plus de 25 ans d'expertise dans ce domaine pour résoudre un grave problème de rareté qui a une incidence sur la reprise économique actuelle, et ce, à l'échelle mondiale. Cette innovation unique en son genre est une plateforme d'entraînement de la dextérité manuelle et de la mémoire musculaire, avec une première application pour le métier de soudeur.
[Traduction]
Le soudage n'est plus un produit; c'est un avantage concurrentiel. J'ai en main un outil couramment utilisé par les soudeurs. Il s'agit d'un porte-électrode. Les soudeurs s'en servent tous les jours pour former des chiffres et écrire des mots sur des pièces métalliques. Les personnes qui utilisent cet outil sont payées, à des fins d'imagerie, pour créer des symboles de soudage grâce à une manipulation très précise qui leur permet de faire comme s'ils écrivaient une lettre sur du papier en utilisant des polices de différentes tailles.
[Français]
La mission de 123 Certification est de simplifier le processus de formation et de certification du métier de soudeur dans un contexte où il est difficile de trouver un bon soudeur sur le marché, même si l'offre est élevée pour ce métier. Les entreprises et les écoles de formation s'intéressent à cette nouvelle solution interactive 3D qui comporte des exercices réels permettant aux apprentis d'aujourd'hui d'être formés avec les outils de demain.
123 Certification est le chef de file dans le domaine de la réalité virtuelle et de la simulation. Nous sommes les inventeurs à l'échelle mondiale d'une façon unique d'entraîner, de qualifier et même de certifier la dextérité manuelle à employer dans plusieurs métiers qui utilisent le soudage.
Pour mieux illustrer à quoi sert un simulateur de soudage, voici un exemple où des personnes comme des techniciens en aéronautique doivent exécuter des opérations de maintenance dans lesquelles il y a une opération de soudage manuelle ou semi-automatique. En effet, ceux-ci pourront pratiquer avant de travailler sur des pièces d'avion.
Pourquoi avoir un simulateur? Tout comme le métier de pilote d'avion, il est maintenant possible d'apprendre les bases de la gestuelle du métier de soudeur grâce à la réalité virtuelle. Un simulateur de soudage capte le mouvement du soudeur, le traite en temps réel et reconstitue l’exercice de dextérité manuelle dans des lunettes 3D.
Notre proposition de valeur est de réduire les frais et le temps de formation du soudeur dans le cadre d'une formule très bien adaptée à la réalité d'aujourd'hui en diminuant le temps de formation, le tout en vertu d'une approche verte, et en augmentant la qualité de la formation tout au cours de la progression de son programme d'études.
La démarche est-elle réaliste? Depuis 2009 seulement, nous avons vendu près de 700 unités, dont six au Canada, à savoir au Québec, en Alberta et en Ontario, ainsi qu'aux quatre coins du monde, soit aux États-Unis, en Australie, en Allemagne, au Kazakhstan, en Arabie saoudite, en Inde, en Mongolie et en Chine.
Grâce à l'appui de la communauté internationale et à plusieurs innovations canadiennes issues de notre entreprise, nous avons conçu, développé et livré une solution unique pour le métier de soudeur.
Je vais maintenant parler des enjeux pour notre pays.
Lors de sa dernière enquête sur le recrutement et la formation dans le secteur de la transformation métallique, le comité sectoriel provincial avait mis en lumière le manque de soudeurs au Québec. Ainsi, près de 60 % des entreprises du secteur de la transformation métallique emploient des soudeurs ou des soudeurs-assembleurs. Lors de l'enquête, les 935 entreprises sondées prévoyaient embaucher 1 400 soudeurs ou assembleurs, ce qui représente, si on extrapole ces prévisions à tout le secteur, près de 3 000 embauches prévues pour tout le Québec.
Au même moment, on observe une baisse régulière de la diplomation depuis les 10 dernières années. Par conséquent, les 885 diplômés ne suffiront pas à répondre à la demande des entreprises québécoises de fabrication métallique.
Il est à noter qu'au Canada, en 2010, le revenu moyen généré par un employé en fabrication métallique affecté à la production était de 236 000 $ par année. Il manque près de 2 100 soudeurs, soit 3 000 moins 885. Cela veut dire que le secteur laisserait sur la table, chaque année, près d'un demi-milliard de dollars de revenus dans la seule province de Québec, et ce, à cause d'un manque de soudeurs.
Nos objectifs sont de faire augmenter l'offre de soudeurs et d'optimiser l'utilisation des ressources en place dans les entreprises. Nous proposons une formation aux entrepreneurs et à leurs superviseurs en organisant des activités de soudure couplées à une activité de sensibilisation au métier de soudeur qui valorisera les employés en place et les soudeurs potentiels.
Mesdames et messieurs, députés de la Chambre des communes, vous connaissez sûrement les mêmes défis dans vos propres régions géographiques du Canada. Puis-je vous demander quelques minutes de votre temps afin que je puisse vous entendre parler des enjeux que vous avez identifiés concernant le décrochage scolaire chez les jeunes à la suite de vos échanges avec les différents intervenants que vous avez côtoyés récemment?
Nous participons à un championnat de soudeurs dans 35 villes de France. Celui-ci existe depuis sept ans. Nous participerons aussi, au mois de mai, à un autre championnat dans 15 villes du nord de l'Italie. Nous sommes à la recherche de fonds pour réaliser, l'automne prochain, un championnat au Québec. Il sera appuyé par la communauté manufacturière du Québec et son réseau. Ce même championnat pourrait très bien être organisé dans tout le Canada si nous réussissions à trouver le financement à cet égard.
Nous appellerons cette activité: Formation « Soudage pour les non-soudeurs » et il y aura un championnat du type « Ai-je la main? » ou « Ai-je le don? ». Il s'agira d'une activité de transfert de connaissances et de compétences afin de mettre à jour les expertises de ceux qui sont responsables des soudeurs dans les entreprises. Ainsi, le concours des meilleurs soudeurs s'adresse aux soudeurs de métier et aux aspirants soudeurs qui ne sont pas inscrits à un programme de formation. Ce championnat aura donc pour vocation de valoriser le soudeur de métier et d'attirer de nouvelles vocations.
Ce concours sera donc complémentaire aux olympiades ou trade skills québécoises des métiers et des technologies qui sont réservées aux étudiants et aux étudiantes inscrits à temps complet à des programmes du ministère de l'Éducation. Ce concours constitue une occasion formidable de communiquer de façon ludique de l'information sur le métier de soudeur et de sensibiliser les entreprises aux nouvelles technologies vertes, durables et sécuritaires. En effet, lors des épreuves, on utilisera un simulateur qui sera une véritable plateforme virtuelle de soudage. C'est un vrai défi pour nos soudeurs et c'est aussi un bon moyen de trouver les candidats potentiels.
Nous espérons obtenir les résultats suivants: améliorer les conditions de travail et l'expertise des soudeurs en entreprise; augmenter la qualité et la productivité des soudeurs en entreprise; faire augmenter le nombre d'inscriptions aux formations de soudage; inverser la courbe décroissante au chapitre de l'obtention de diplômes de soudeurs et inverser la spirale négative de l'image du métier de soudeur en montrant que ce métier, souvent perçu comme un emploi de faible technicité oulow tech , est en voie d'être considéré comme un emploi de haute technologie ouhigh tech.
Si vous désirez en savoir davantage sur ce que nous avons réalisé, n'hésitez pas à consulter notre site Web.
Je vous remercie de votre attention. Ce sera pour moi un plaisir de répondre à toutes vos questions.
:
Mesdames et messieurs, bonjour. Je suis très heureuse d'être ici parmi vous aujourd'hui.
Monsieur le président, je vous remercie de cette invitation à comparaître devant le comité.
[Traduction]
J'aimerais vous proposer de remonter dans le temps pour imaginer l'époque de notre enfance où nous jouions au tir à la corde et où nous établissions des stratégies pour battre l'équipe adverse. Nous avions chacun notre place le long de la corde et nous réfléchissions pour trouver les meilleures personnes à mettre en première, en deuxième et en troisième position. Nous avions tout un but commun. Je voudrais vous demander de garder cette image à l'esprit pendant que nous examinons la possibilité de créer une industrie canadienne de 50 milliards de dollars spécialisée dans les technologies propres.
Comme vous le savez tous, cette possibilité se fonde sur l'important défi que nous devons affronter en matière d'exportations. Dans un contexte où l'endettement des consommateurs est élevé, où les gouvernements se débattent pour équilibrer leurs budgets et où l'entreprise privée n'investit pas ses importantes réserves en liquide, les exportations, tant de marchandises que de ressources naturelles, constituent un élément essentiel de l'économie canadienne. Comme nous le savons, les exportations de pétrole et de gaz, qui représentent actuellement 25 % de l'ensemble de nos exportations, comportent un risque géopolitique. J'ai ici un graphique qui vous permettra de vous familiariser avec la composition actuelle de nos exportations, qui comprennent une moitié de ressources naturelles et une moitié de marchandises. Le compte courant du Canada fluctue tandis que nous essayons de rétablir l'équilibre.
Nous voudrions présenter une modeste proposition touchant les technologies propres. Il s'agit d'une stratégie diplomatique de commerce fondée sur quatre principes: l'engagement, le développement, l'approvisionnement et les marchés de capitaux.
Nous pouvons tous profiter des exportations de technologies propres des PME en mettant en commun toute la capacité canadienne — j'entends par là le MAECD, Environnement Canada, Ressources naturelles Canada et Finances Canada — liée aux technologies propres et aux PME.
J'aimerais commencer par vous donner un aperçu des cinq choses que vous devriez connaître au sujet de l'industrie.
Elle se compose d'exportateurs qui travaillent vraiment fort. Plus de la moitié des recettes vient actuellement des exportations, dont 40 % sont à destination de marchés autres que les États-Unis, ce qui témoigne de la forte mondialisation de l'industrie. Le secteur est en outre l'un de ceux qui croissent le plus rapidement au Canada, ses recettes ayant augmenté de 9 % en 2012 pour atteindre 11,3 milliards de dollars.
Ces entreprises sont tout près de nous. Il y en a plus de 800 dans tous les coins du pays, et aucune n'est trop grande pour faire faillite.
À part les emplois qu'elles créent et les exportations qu'elles réalisent, ces entreprises produisent aussi des carburants qui permettent d'exploiter les forêts canadiennes, des composés propres qui évitent à nos familles d'avoir à manipuler des produits chimiques cancérigènes, des réseaux électriques grâce auxquels nos hôpitaux peuvent continuer à fonctionner quelles que soient les circonstances, de l'énergie pour que les bâtiments dans lesquels nous travaillons puissent produire plus d'énergie qu'ils n'en consomment, de l'eau à utiliser sans gaspillage, des transports moins coûteux que ceux d'aujourd'hui et bien plus encore.
Ces entreprises créent d'excellents emplois, y compris des emplois à temps plein bien rémunérés en très grand nombre, ce qui leur a permis d'accroître leurs travailleurs de 6 % et de faire passer leurs effectifs à 41 000 dans plus de 800 sociétés. Celles-ci consistent essentiellement en PME extrêmement novatrices. En fait, 75 % des dépenses de R-D de l'industrie, qui ont totalisé 3,5 milliards de dollars dans les cinq dernières années, ont été faites par des PME. Ces investissements ne le cèdent en importance qu'à ceux de l'industrie aérospatiale canadienne.
Je vais essayer de vous présenter une comparaison rapide avec quelques autres industries que vous connaissez peut-être mieux, dont l'industrie aérospatiale canadienne, qui emploie 73 000 personnes dans quelque 700 entreprises, qui investit 1,3 milliard de dollars dans la R-D et dont 80 % des recettes proviennent des exportations. De même, l'industrie automobile a des effectifs de 117 000 personnes dans 450 entreprises et tire 75 % de ses recettes des exportations.
Nous croyons que, d'ici 2022, l'industrie canadienne des technologies propres aura 100 000 emplois directs dans quelque 700 sociétés dont les recettes s'élèveront à 50 milliards de dollars. Leurs dépenses de R-D se chiffreront à 2,2 milliards de dollars et elles tireront des exportations 80 % de leurs recettes. Nous croyons qu'il y a quelques parallèles très intéressants à établir entre ces secteurs.
Qu'est-ce qu'une stratégie diplomatique de commerce? Elle signifie engagement, développement, approvisionnement et marchés de capitaux. Tous les ministères doivent travailler ensemble en mettant à contribution toutes les composantes du MAECD.
Il y a d'abord une stratégie d'engagement parce que les technologies propres constituent un secteur stratégique quand nous parlons de commerce. Lorsque nous engageons des discussions bilatérales avec la Chine, l'Inde, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et tous nos autres partenaires stratégiques, n'est-ce pas au tour du Canada de participer au commerce engendré par les technologies propres? L'un des moyens à envisager réside dans la réglementation.
Nous avons au Canada l'un des cadres réglementaires les plus larges et les plus profonds du monde. Beaucoup de marchés émergents se constituent un cadre de réglementation. Pouvons-nous les aider à le faire comme première étape de développement des relations commerciales?
Deuxièmement, nous avons besoin d'une stratégie de développement international et de changement climatique, qui doit être à la fois multilatérale et bilatérale. Le développement international et le changement climatique ont constitué la base d'importantes industries aussi bien dans le G8 que dans le G20. Le financement multilatéral doit participer à l'atténuation des effets du changement climatique. Nous devons absolument y veiller, mais il a aussi servi à renforcer la capacité industrielle et continuera de le faire à l'avenir. Depuis des années, nous sommes invités à détacher des experts en technologie à la Banque mondiale. Accepterons-nous jamais ces invitations?
En ce qui concerne l'approvisionnement, je voudrais mentionner quatre exemples: les facilités de crédit accordées par EDC, les retombées industrielles et régionales des entrepreneurs canadiens du secteur aérospatial, les achats du gouvernement fédéral américain auprès des PME et les achats auprès des PME qui se produisent dans l'économie sociale de l'Union européenne. Il importe de noter que les déploiements rapides des industries fondées sur l'innovation constituent un tremplin pour les exportations des entreprises de ce secteur. Comment les États-Unis et l'Union européenne font-ils profiter les PME des investissements d'infrastructure? Que devons-nous en penser? Comment est-ce qu'EDC structure son approche pour amener les clients de ses facilités de crédit à créer des occasions pour les PME exportatrices de technologies propres? Comment les entrepreneurs militaires du Canada s'acquittent-ils de leurs obligations en matière de retombées industrielles et régionales dans le cas d'une industrie comme celle-ci?
Les marchés de capitaux constituent le dernier élément de la stratégie. Les technologies propres exigent du capital pour fournir des produits clés en main. Pouvons-nous faire des exportations des PME l'équivalent des mises en chantier au Canada? Devons-nous produire des rapports réguliers sur les exportations réparties selon la taille de l'entreprise? À l'heure actuelle, les exportations selon la taille de l'entreprise sont invisibles pour les économistes. Il en est de même des produits environnementaux, qui constituent une autre occasion complètement différente en matière de technologies propres et d'exportation.
Ne perdons pas de vue que ce sont les messages transmis par les économistes des banques et des régimes de pension qui amorcent les nouveaux marchés de capitaux. Nous avons ainsi l'occasion de créer des emplois, de réaliser des exportations et de renforcer l'économie dans un environnement très sain, en faisant fond sur une industrie hautement compétente que nous avons déjà.
J'attends avec intérêt les questions que vous aurez à me poser.
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Monsieur le président, membres du comité, c'est seulement en commençant à me renseigner sur l'historique des exportations de Cravo que j'ai compris tout ce qu'ont réalisé les intervenants qui ont participé au succès de notre processus d'expansion. C'est une bonne histoire. Ce sera un plaisir pour moi de la partager avec vous.
Comment une petite société canadienne peut-elle faire la transition entre 2 % d'exportations en dehors des États-Unis en 2008 et 62 % six ans plus tard?
Je vais commencer par situer le contexte. Cravo est une entreprise familiale créée il y a plus de 30 ans. Nous concevons, fabriquons et vendons des structures à toit rétractable à notre usine de Brantford, en Ontario. Nous avons des brevets couvrant des procédés et des produits. Nous expédions nos structures en pièces détachées, qui sont assemblées et installées sur place. Nos toits rétractables permettent aux agriculteurs d'optimiser les conditions de croissance de leur récolte et de la protéger, en l'espace de quelques minutes, contre la chaleur extrême, le froid, le vent, la grêle, la neige et les insectes.
Au départ, nos structures étaient surtout utilisées dans le marché horticole des plantes et des arbustes d'ornement et nous concentrions nos efforts sur les clients américains. Durant ces années, nous avons accumulé des données de recherche sur la réaction des différentes récoltes à nos structures ainsi que sur le rendement de nos investissements.
En 2008, Cravo a essayé de s'établir sur le marché américain du divertissement. Nous avions alors décroché un contrat de 7 millions de dollars pour un projet de parc aquatique à Kansas City. Nous avions déjà eu affaire à ce client lors de la réalisation d'autres projets au Texas, mais pas pour des travaux de cette ampleur. Les choses ont néanmoins mal tourné lorsque le financement du projet a tari à cause de la crise financière qui a secoué les États-Unis à ce moment. Heureusement, nous avions l'assurance acheteur unique d'EDC, qui nous a permis, avec l'aide de cet organisme, de recouvrer auprès du client le montant qui nous était dû à ce stade du projet. EDC a également offert en notre nom une garantie de facilité de change à notre établissement de change, ce qui nous a évité d'avoir à maintenir une marge.
L'année 2009 a été marquante pour Cravo. Jusque-là, nous dépendions à tel point du marché américain que 92 % de notre chiffre d'affaires provenait des États-Unis. La crise financière de 2008 a été pour nous un double coup dur: d'une part, les mises en chantier ont dégringolé aux États-Unis et, de l'autre, le marché du divertissement s'est complètement effondré. Il était clair pour nous que nous devions diversifier nos opérations tant sur le plan géographique que sur celui des secteurs visés du marché.
Nous avions fait des recherches et recueilli des données sur la production de denrées alimentaires sous nos toits rétractables. Nous avions construit une serre de démonstration au Mexique, qui avait donné d'excellents résultats lors d'essais sur la culture du poivron et de la tomate. Cela avait attiré l'attention des producteurs locaux, mais, à ce moment, personne n'était disposé à prendre le risque d'essayer un système différent de culture.
Nous avons cependant connu une avancée capitale en 2010. Un important producteur commercial financé par Northstar et appuyé par EDC avait acheté 108 acres de terre au Mexique pour cultiver de la tomate. C'était finalement l'occasion que nous attendions. Il était alors clair que notre stratégie de développement des marchés devait être centrée sur la vente des structures à toit rétractable dans les climats chauds et tempérés où on fait la culture des fruits et légumes.
Afin d'atteindre notre marché cible, nous devions commencer à participer à des salons internationaux de fruits et légumes. C'est ainsi qu'en février 2010, avec l'aide du programme d'accès aux marchés d'exportation de la Chambre de commerce de l'Ontario, nous avons participé à notre première foire commerciale internationale des végétaux en Allemagne. Nous y avons trouvé d'excellentes pistes internationales et avons pu constater un fort intérêt pour nos produits sur les marchés du monde. Par suite de notre changement de marchés cibles, les projets sur lesquels nous présentions des soumissions sont passés du domaine des serres à celui des champs. Nous avions besoin d'augmenter la capacité de notre département de fabrication et d'assurer une qualité uniforme lorsqu'il fallait expédier les produits à des marchés distants de milliers de kilomètres.
Nous avons donc obtenu une subvention du programme SMART de FedDev pour améliorer nos capacités de forage de l'acier. En 2011, nous nous sommes encore une fois rendus en Allemagne pour participer à deux foires commerciales internationales. Une fois de plus, le programme d'accès aux marchés d'exportation a assumé 50 % de nos frais de participation, y compris la traduction de notre matériel de marketing. Nous avons réussi à susciter l'intérêt des marchés et à décrocher des contrats grâce aux contacts établis lors de ces foires. Fin 2011, nous avons expédié des structures à la Suisse, à l'Allemagne, à la Pologne et à la Turquie.
Pendant que nous glanions des renseignements auprès de nos nouveaux contacts, nous avons appris qu'il y avait une certaine demande pour une variante de la structure que nous construisions. Certains clients souhaitaient avoir une structure à prix abordable pouvant être érigée sur un terrain variable pour protéger contre la pluie. Grâce à des fonds obtenus du programme de recherche scientifique et de développement expérimental, nous avons conçu un produit, le X Frame, que nous avons ajouté à notre gamme.
Nous avons eu un entretien avec Robin MacNab, du Service des délégués commerciaux. À ce moment, il nous avait proposé d'adopter une stratégie afin de cibler nos efforts au Moyen-Orient. Il nous a suggéré des contacts dans les marchés sur lesquels nous essayions de nous établir.
Nous avons également rencontré un conseiller commercial du gouvernement de l'Ontario qui a insisté sur l'importance de publier un bulletin pour garder le contact avec nos éventuels clients. C'est ainsi qu'en septembre 2012, nous avons lancé notre bulletin mensuel, dont nous avons produit plus tard des versions en turc et en espagnol. Aujourd'hui, nous avons plus de 4 000 abonnés pour les trois versions.
En 2012, nous avons poursuivi nos investissements destinés à augmenter l'efficacité de la production. Travaillant en collaboration avec la Banque de développement du Canada, nous avons obtenu un prêt d'équipement flexible afin d'acheter du matériel pour nos départements de couture et de fabrication.
Nous avons vendu notre première grande structure X Frame au Mexique vers la fin de 2012. Elle devait servir à la culture des tomates. Si ce projet pilote continue à donner les mêmes résultats qu'à l'heure actuelle, le client envisage de remplacer toutes ses serres traditionnelles par des structures Cravo.
C'est un grand honneur pour nous d'être reconnus par nos pairs pour nos efforts d'exportation. En octobre 2012, la Chambre de commerce de l'Ontario nous a décerné la palme d'or de l'excellence en affaires pour l'expansion des marchés.
Lorsque le programme SMART a refait surface en 2013, nous avons demandé et obtenu une aide financière en vue de l'acquisition d'un nouveau système spécial de couture destiné à maintenir et à améliorer la qualité de la couverture de nos toits. Encore une fois, la BDC a accepté de nous fournir le reste du financement dont nous avions besoin.
Fin 2014, nous avons expédié cinq structures à l'Afrique du Sud, huit à l'Australie et sept au Mexique. De plus, au cours des cinq dernières années, nous en avions exporté à destination du Nigéria, du Royaume-Uni, du Chili, de la Mongolie, des Philippines et du Brésil. Le président de Cravo a été invité à présenter un exposé sur notre système de production au forum mondial des innovations agricoles, qui a eu lieu à Abu Dhabi.
Compte tenu du bon accueil réservé par les marchés tant à Cravo qu'à ses toits rétractables, de l'évolution du climat et des besoins croissants de produits alimentaires dans le monde, nous croyons que nos produits connaîtront une croissance très positive à l'avenir.
Je vous remercie.
Je voudrais remercier le comité et le président de m'avoir invitée. C'est un grand honneur pour moi. Je voudrais également remercier la greffière et son équipe pour toute l'aide qui m'a été accordée afin de me permettre de venir.
Comme le président l'a mentionné, je m'appelle Ramona Materi. Je suis présidente d'Ingenia Consulting.
Dans les huit minutes dont je dispose, j'aimerais traiter de trois points. Premièrement, je dirai quelques mots de mon entreprise et de l'expérience que nous avons acquise en accédant aux marchés internationaux. Deuxièmement, je prendrai quelque temps pour examiner certains programmes. J'ai transmis des notes concernant mon exposé. Je n'en aborderai que certains points. Enfin, probablement dans la dernière minute de mon exposé, je parlerai de deux rencontres très intéressantes auxquelles j'ai assisté cette dernière semaine et qui ont porté sur des questions de politique liées au commerce international. Je voudrais donc vous rapporter quelques-unes des réflexions présentées par des orateurs bien connus.
Tout d'abord, en ce qui concerne Ingenia, notre siège est à Vancouver, en Colombie-Britannique. Ingenia est une petite entreprise de services composée de six professionnels et d'un employé de soutien. Nous travaillons dans un domaine un peu hermétique, celui de l'information sur le marché du travail et du perfectionnement de la main-d'oeuvre. Vous pourriez vous demander où les gens vendent des services de ce genre. Dans les quatre dernières années, nous avons essentiellement travaillé dans le nord de la Colombie-Britannique. Les députés de cette province savent sûrement que des investissements se chiffrant en milliards de dollars sont actuellement effectués dans le nord de la province.
J'écris actuellement un livre qui portera le titre British Columbia's New North: How to Build Your Business, Respect Communities—and Prosper (La nouvelle valeur de la Colombie-Britannique: Comment monter votre entreprise, respecter les collectivités… et prospérer). L'avantage de faire un tel travail, c'est qu'il m'a permis d'apprendre beaucoup de choses sur ce que font les administrations locales pour appuyer leurs entreprises et les inciter à tirer parti des occasions qui se présentent. Je crois que certains de leurs efforts pourraient aboutir à une initiative canadienne d'appui aux PME qui cherchent à exporter.
Quant à l'expérience de notre société en commerce international, j'ai pris connaissance de ce qu'ont dit les témoins précédents au sujet des gens qui s'établissent sur un marché, puis qui s'en retirent parce qu'ils se rendent compte qu'ils n'ont pas les capacités voulues. Je crois que nous sommes un exemple de ce phénomène.
Depuis 1998, j'ai participé à des missions commerciales en Malaisie et à Singapour. J'ai fait trois visites à Manille pour des entretiens avec la Banque asiatique de développement, deux fois pour le compte de mon entreprise et une troisième fois au nom d'une société de services environnementaux. J'ai participé à une mission de deux semaines au Vietnam avec l'Institut de technologie de la Colombie-Britannique. J'ai participé à une mission commerciale en Allemagne et à une autre aux États-Unis. Pour tout cela et sur une période d'environ 16 ans, nous n'avons décroché qu'un seul petit contrat au Vietnam.
Je ne considère cependant pas ces missions comme un échec. Pas du tout. Je crois qu'elles nous ont beaucoup aidés à examiner les possibilités d'accéder aux marchés et à déterminer si ces services étaient disponibles. Je vous exhorte à maintenir votre appui aux sociétés pour qu'elles continuent à participer à des missions de ce genre.
Je vais maintenant passer à mon deuxième point concernant ce que font certaines administrations du nord de la Colombie-Britannique. Je répète encore que j'ai lu les témoignages précédents. Je n'ai cependant rien vu au sujet des programmes mis en oeuvre pour préparer les entreprises. En effet, pour réaliser ces projets, on aura besoin de grandes sociétés multinationales de construction. Par exemple, le Northern Development Initiative Trust assume 50 % des frais de consultation engagés par les sociétés pour se préparer. Il ne s'agit pas d'être prêt à exporter parce que je sais qu'il y a des programmes qui permettent aux entreprises de faire de la recherche sur le marché, etc. C'est en fait pour se préparer à soutenir la concurrence. Je n'ai pas vu des témoignages parlant de programmes qui aident les PME exportatrices canadiennes à mieux se préparer, à obtenir des qualifications ISO ou à parvenir à certains résultats qu'il est essentiel de réaliser avant même d'envisager d'aborder le marché international. Voilà à quoi servait ce programme.
Comme vous l'aurez vu dans les exposés que j'ai présentés, je crois que le comité devrait envisager de s'occuper du secteur des services. Il représente une petite part — qui croît constamment — de nos exportations, mais les emplois y sont de très grande qualité. Je me suis entretenue avec le délégué commercial à Vancouver. Il m'a dit que nous avons des architectes qui en font partie. Ils peuvent vendre à l'étranger non seulement dans le secteur des technologies propres, mais aussi dans celui des services environnementaux. Je crois que c'est une importante industrie en croissance dont nous devrions tenir compte.
Vous verrez aussi que certaines de mes observations traitent des contacts à établir avec les PME qui n'exportent pas.
Beaucoup d'exportateurs avertis vous ont dit que les programmes d'aide sont utiles. Si vous voulez atteindre votre objectif consistant à doubler le nombre des 10 000 exportateurs actuels, vous allez devoir réfléchir aux politiques d'information et de sensibilisation ou au moins au financement des activités correspondantes. Cela figure dans les suggestions et recommandations que j'ai formulées: penser à la façon d'informer et de sensibiliser les entreprises compétentes du secteur des exportations. J'ai déjà parlé des services.
Ensuite, comme je l'ai dit dans mon dernier point sur l'analyse comparative, est-ce que le Canada étudie l'activité de ses concurrents dans les principaux marchés et s'interroge sur ce qu'ils font pour appuyer leurs exportateurs? Pouvons-nous tirer des enseignements de leurs activités? Y a-t-il des Canadiens qui se font damer le pion à l'étranger à cause des initiatives prises par les Australiens au Vietnam ou en Chine? C'est encore un autre point.
Pour récapituler, je dirai que mon troisième point était, à mon avis, assez intéressant. Lundi, j'ai écouté un exposé de David Dodge, qui a déjà travaillé pour la Banque du Canada. Il appuyait très énergiquement l'idée des accords commerciaux que nous négocions avec différents pays parce qu'il croit que cela renforce d'une façon générale la compétitivité de l'économie canadienne. Vous avez déjà entendu des témoins d'après lesquels les bons exportateurs se recrutent parmi les sociétés qui innovent et créent de nouvelles choses. Si elles innovent chez nous, elles le feront probablement ailleurs dans le monde. Toute forme de soutien de l'innovation serait vraiment utile pour nous, de même que le soutien des accords commerciaux.
L'autre exposé que j'ai entendu — qui me servira de conclusion — était donné par McKinsey & Company. Il était centré sur la Colombie-Britannique mais, encore une fois, certains des arguments avancés peuvent à mon avis s'appliquer au contexte canadien. Les orateurs disaient essentiellement que dans les 15 à 20 prochaines années, cinq tendances se manifesteront assez fortement: la montée des marchés émergents, la puissance des technologies perturbatrices, le vieillissement de la population mondiale, l'évolution du capitalisme et le retour de la géopolitique, dont les gens sont d'ailleurs bien conscients.
Je sais que vous avez vos propres prévisionnistes, mais l'un des arguments que j'ai trouvé très intéressants — l'orateur l'a répété à plusieurs reprises — et qui pourraient être utiles au niveau des PME, c'est qu'au lieu de cibler un pays, il vaut mieux cibler les villes de quelques-uns des très grands pays. Dans le cas de la Chine et de l'Inde, il pourrait s'agir de villes relativement secondaires. Il faut les considérer du point de vue de la politique parce que certaines d'entre elles peuvent avoir une population de 20 millions d'habitants et constituer des marchés extrêmement intéressants.
L'autre point évoqué était qu'il faudrait que les dirigeants politiques collaborent avec les dirigeants des milieux d'affaires pour développer les marchés.
Je vous remercie.
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Oui, ce sera un plaisir pour moi de le faire. Cela nous donnera l'occasion de mentionner un autre organisme moins connu mais tout aussi intéressant, la Corporation commerciale canadienne.
Le Canada est l'un des huit pays du monde qui ait établi un organisme d'approvisionnement d'État à État. Comme vous le savez peut-être, la Corporation commerciale canadienne a signé une entente de 15 milliards de dollars avec le gouvernement de l'Arabie saoudite dans le cadre d'un important marché portant sur des véhicules blindés légers. Les activités de la CCC ont en général été axées sur l'approvisionnement militaire. Il reste à déterminer si cette situation se maintiendra ou si la Corporation essaiera de saisir d'autres occasions. Je crois qu'elle pourrait jouer un rôle dans l'expansion des marchés des entreprises de l'industrie des technologies propres.
Par ailleurs, le Honduras constitue un exemple très intéressant. C'est l'un des pays prioritaires de la stratégie canadienne de développement. Il a une base économique agricole et exporte beaucoup de produits, comme les melons. Les melons jouent un rôle énorme dans l'édification de l'infrastructure sociale du Honduras. Afin que le pays puisse obtenir les meilleurs prix possibles pour ses melons, il doit disposer d'installations frigorifiques et, partant, d'électricité. Par conséquent, dans ce cas, l'électricité est un élément clé du développement.
La société Canadian Solar a engagé des discussions avec le gouvernement hondurien sur la possibilité de déployer ce qu'on pourrait appeler « un service public d'énergie solaire » plutôt que de construire d'importantes centrales thermiques au charbon. Vous savez peut-être que le prix de l'énergie solaire baisse actuellement à un rythme tel qu'elle peut jouer un rôle dans la réduction du nombre de centrales au charbon qui seront mises en service à l'avenir.
C'est une excellente histoire à raconter parce qu'elle traite de développement international et inclut notre chaîne canadienne de fabrication et d'approvisionnement ainsi que les services connexes de financement. Elle pourrait même comprendre la formation de travailleurs honduriens pour qu'ils puissent aller développer l'industrie de l'énergie solaire dans d'autres pays de la région.
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Je peux essayer de vous donner une réponse condensée.
Je vais commencer par les exportations. J'ai mentionné, je crois, que nous avons trouvé de très bons marchés en Afrique du Sud, en Australie et au Mexique. Nous avons ciblé des marchés à climat chaud à cause du type de serre que nous offrons. Nous ne faisons pas beaucoup de ventes au Canada parce qu'au lieu de conserver la chaleur, nos serres tendent à rester fraîches malgré la chaleur extérieure. Dans les climats chauds, nos serres procurent de l'ombre si la chaleur devient excessive, puis se rouvrent pour éviter de soumettre les végétaux à de fortes contraintes.
Cela dit, nous ciblons les climats de ce genre. Nous avions des projets au Nigéria. Le Royaume-Uni fait actuellement un essai de culture de fraises dans nos serres. Un autre projet pilote est en cours au Chili. La Mongolie fait de la reforestation avec des arbres et des semis. Les Philippines essaient de cultiver du riz dans nos serres et, au Brésil, elles sont utilisées dans un projet de parc aquatique.
Nous continuons à nous développer. Nous venons d'obtenir notre premier projet en Inde. Nous examinons évidemment les marchés où nos serres ont le plus de chances de donner de bons résultats. C'est ainsi que nous ciblons nos efforts. Nous avons réussi grâce à cette stratégie.
Quant aux obstacles, le plus important réside dans la nécessité d'organiser des démonstrations. Nous devons montrer à nos clients potentiels que nos serres peuvent être efficaces dans leur climat. Même s'ils peuvent voir l'exemple du Mexique, où nous avons établi une serre de démonstration, ils veulent avoir l'assurance que nos structures marcheront chez eux. Nous devons assumer les dépenses correspondantes et prendre le risque de construire une serre et d'en faire l'entretien sans réaliser la moindre vente. Je dirais que c'est le plus grand obstacle que nous ayons à affronter.
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Merci beaucoup, monsieur le président. Je remercie les témoins de leur présence au comité.
Je voudrais commencer par poser quelques questions à Mme Materi et Mme Bak au sujet des services.
Madame Materi, vous avez parlé du développement des exportations et du potentiel des services. Je suis bien d'accord avec vous. De plus, compte tenu de tout l'argent investi dans les universités, nous avons au Canada un réseau de recherche extraordinaire réparti dans tout le pays. Nous avons aussi en conséquence un nombre croissant d'étudiants, ce qui engendre des retombées sous forme de connaissances croissantes en recherche et en technologie. J'ai donc l'impression que les occasions vont se multiplier dans le domaine des services.
Pour revenir à votre argument, madame Bak, nous avons une très forte demande intérieure et nous sommes à court d'ingénieurs. Nous en entendons parler tout le temps. Compte tenu de ces contraintes, je voudrais vous demander dans quelle mesure le secteur des services peut croître à votre avis. J'aimerais que vous me donniez toutes deux votre point de vue à ce sujet.
Par ailleurs, des témoins nous ont dit l'autre jour qu'avec l'exportation de services, nous aurons à affronter des problèmes liés aux déplacements internationaux des gens, à d'autres obstacles, etc. J'aimerais connaître votre avis à ce sujet aussi.