:
Bonjour, membres du comité. C'est un plaisir d'être avec vous cet après-midi. Je veux vous donner un aperçu rapide des cinq programmes d'avantages sociaux administrés par la Veterans Benefits Administration.
Laissez-moi d'abord vous dire que nous avons 57 bureaux régionaux répartis dans l'ensemble du pays qui offrent ces avantages sociaux à nos 24 millions d'anciens combattants.
Je vais commencer par le plus gros programme d'avantage social, c'est-à-dire notre programme d'indemnisation et de pension. Ce programme comporte cinq éléments principaux, dont le plus important est le programme des allocations d'invalidité. Les anciens combattants qui sont blessés au cours du service militaire, ou qui ont une blessure ou une maladie qui a été aggravée par le service militaire, peuvent faire une demande d'allocation d'invalidité. L'ancien combattant présente ses arguments. VA s'engage alors dans un processus très long pour élaborer l'information médicale et les autres données pertinentes susceptibles d'appuyer les allégations de l'ancien combattant.
Si nous sommes en mesure de le faire, nous accordons alors une allocation d'invalidité. Le montant de cette allocation est fondé sur la gravité de la blessure qui varie de 10 à 100 p. 100. Ainsi, un ancien combattant dont la demande pour une allocation d'invalidité de 10 p. 100 est approuvée recevra 117 $ par mois. Dans le cas d'une invalidité de 100 p. 100, il recevrait 2 527 $ par mois. Dans le cas des anciens combattants ayant des blessures plus importantes, il est possible que l'allocation d'invalidité s'élève jusqu'à 7 500 $.
Nous avons également un programme de pensions d'invalidité. Ce programme est conçu pour aider les anciens combattants qui souffrent d'une invalidité totale et permanente, mais qui n'est aucunement reliée à leur service militaire. Les anciens combattants admissibles à ce programme doivent avoir servi en temps de guerre. Il s'agit d'un programme fondé sur un examen des moyens d'existence et nous vérifions la totalité du revenu dénombrable de l'ancien combattant pour déterminer s'il a droit à un versement en vertu de cet avantage social.
Nous avons alors un autre programme que nous appelons le programme d'indemnisation des personnes à charge qui est conçu pour offrir une aide financière aux survivants d'un ancien combattant qui est décédé des suites de son invalidité liée à son service militaire. Ce programme s'applique au conjoint et à tout enfant d'âge mineur de l'ancien combattant et l'allocation versée en vertu de ce programme s'élève à 1 091 $ par mois.
Le quatrième programme est un autre programme de pension. C'est ce que nous appelons la pension pour décès. Le programme est conçu pour offrir une pension aux survivants d'un ancien combattant qui a servi en temps de guerre. Comme les autres programmes de pension, ce programme est fondé sur un examen des moyens d'existence, alors, avant de rendre une décision, nous examinons attentivement le niveau de revenu de l'ancien combattant avant son décès.
L'an dernier, nous avons versé une allocation d'invalidité à 2,84 millions d'anciens combattants, ce qui représente des versements totaux de 27 milliards de dollars. Nous avions 323 000 anciens combattants qui recevaient des pensions et nous avons payé à ces derniers près de 3 milliards de dollars.
Le deuxième programme d'avantages sociaux dont je veux parler est notre programme d'éducation. En 1944, le Congrès a adopté le GI Bill, qui a été le point de départ du programme d'éducation destiné aux anciens combattants.
À l'heure actuelle, le Congrès a mis à notre dispositions quatre programmes principaux. Chacun de ces programmes a été conçu pour desservir un segment particulier de la population des anciens combattants, en fonction du type de service militaire de ces anciens combattants.
Le plus important de ces programmes est ce que nous appelons le Montgomery GI Bill pour le service actif. Cela signifie que les militaires ayant servi pendant au moins trois ans, en service actif, et qui ont fait une contribution de 1 200 $ de leur propre argent peuvent être admissibles à ce programme; ils peuvent alors recevoir des prestations d'éducation pendant 36 mois qui, dans la plupart des cas, servent à obtenir un diplôme collégial à la suite d'un cours de quatre ans.
Nous avons un deuxième programme, le Montgomery GI Bill pour la réserve sélectionnée. Ce programme est conçu pour les militaires ou les anciens combattants dont l'unique service militaire se limite à l'élément réserve de nos forces militaires ou à la Garde nationale. Ce programme n'est pas aussi généreux que le programme destiné au service actif, mais il comporte le versement de 317 $ par mois pendant que l'ancien combattant fréquente l'école.
Le troisième programme est notre programme d'aide à l'éducation de la réserve. C'est le plus récent de nos programmes et il a été conçu pour faire face au fait que de plus en plus, les membres de la réserve ou de la Garde nationale sont appelés à faire du service actif, soit en Iraq soit en Afghanistan. Grâce à ce programme, ces anciens combattants peuvent recevoir une somme d'argent très semblable à celle que recevraient normalement les anciens combattants qui ont fait du service actif.
Le dernier programme d'éducation est conçu pour fournir une aide à l'éducation aux survivants d'un ancien combattant qui est décédé à la suite d'une invalidité liée au service, ou aux enfants d'âge mineur et au conjoint d'un ancien combattant qui avait une invalidité liée au service de 100 p. 100.
Depuis 1944, 21 millions d'anciens combattants se sont prévalus de notre programme d'éducation. L'année dernière, plus d'un demi-million d'anciens combattants recevaient des prestations d'éducation et nous avons versé 3 milliards de dollars à ce chapitre.
Le troisième programme d'avantages sociaux est notre programme d'emploi et de réadaptation professionnelle. Ce programme est conçu pour permettre aux anciens combattants invalides, qui ont un handicap du point de vue de l'emploi, de suivre une formation aux frais de VA pour recevoir du counselling en réadaptation offert par VA, dont le but ultime est d'aider cet ancien combattant invalide à trouver un emploi convenable. Essentiellement, il s'agit d'un programme d'emploi.
Nous reconnaissons qu'il y a un certain nombre d'anciens combattants dont les invalidités sont si graves qu'ils ne peuvent pas raisonnablement espérer trouver un emploi, alors nous sommes en mesure de leur offrir des services en vertu de ce programme de réadaptation pour les aider à vivre de manière autonome.
L'an dernier, 89 000 anciens combattants ont profité de ce programme, au coût de 802 millions de dollars.
Notre programme suivant est le programme de garanties de prêts à l'habitation. Ce programme existe depuis 1944. Il est conçu pour permettre aux anciens combattants d'acheter une maison sans devoir faire de versement initial. Le programme est conçu de manière que les prêts soient consentis par les établissements prêteurs privés et que VA offre une garantie qui peut atteindre 104 250 $. Ce niveau de garantie permettrait à un ancien combattant d'obtenir un prêt sans versement initial de VA allant jusqu'à 417 000 $. Nous avons consenti un peu plus de 18 millions de prêts et, à l'heure actuelle, nous avons des garanties sur des prêts non remboursés s'élevant à 209 milliards de dollars.
Le dernier programme dont je vais parler est le programme d'assurance de VA. VA possède un programme d'assurance très vaste. S'il était administré par le secteur privé aux États-Unis, il serait au cinquième rang des programmes d'assurance-vie au pays. VA administre cinq programmes d'assurance.
Le plus populaire et probablement le mieux connu est le programme d'assurance-vie collective pour les membres des forces armées. Il s'agit d'une assurance à laquelle peuvent souscrire les militaires en service actif. En cas de décès, les bénéficiaires pourraient recevoir jusqu'à 400 000 $.
Lorsque les gens quittent les forces militaires, ils peuvent profiter du deuxième programme que nous administrons, qui est le programme d'assurance-vie collective pour les anciens combattants. Cela leur permet de faire une transition facile d'un programme d'assurance pour les militaires en service actif à un programme d'assurance pour les anciens combattants.
Le plus récent de nos programmes d'assurance, le troisième dont je vais parler, est le programme d'assurance-vie collective destiné aux militaires traumatisés. Notre Congrès nous a autorisés à administrer ce programme en 2005. Le but de ce programme est de fournir une aide financière aux membres des forces armées qui ont été gravement blessés au combat, ainsi qu'aux membres de leur famille, pour les aider à combler leurs besoins financiers durant la longue période de rétablissement. Alors, techniquement, il ne s'agit pas d'un programme d'assurance-vie, mais simplement d'un programme d'assurance qui procure une aide aux anciens combattants qui sont toujours vivants.
Le quatrième programme que nous administrons est destiné aux anciens combattants qui ont une invalidité liée au service militaire. Il est difficile d'obtenir une assurance dans le secteur privé si vous êtes invalide, alors VA intervient et offre cette assurance à ces personnes.
Enfin, nous avons un cinquième programme qui est conçu pour offrir de l'assurance aux militaires gravement blessés et à la communauté des anciens combattants qui ont reçu une subvention de VA pour la construction d'une habitation accessible pouvant accueillir un fauteuil roulant. En cas de décès de l'ancien combattant, ce programme d'assurance rembourse l'hypothèque qui a été contractée pour acheter ou construire l'habitation en question.
Membres du comité, il s'agit d'un survol très rapide de certains des avantages sociaux offerts par la Veterans Benefits Administration.
En temps opportun, je serai heureux de répondre à toutes vos questions.
:
Oui, merci, monsieur le président, et merci aux membres du comité, de l'occasion de vous présenter les objectifs de la National Cemetery Administration.
Nous sommes la plus petite des trois administrations au sein du Department of Veterans Affairs et pourtant, nous avons une mission extrêmement importante. Nous fournissons des espaces d'inhumation dignes pour les anciens combattants et leurs personnes à charge, et nous entretenons nos cimetières comme des sanctuaires nationaux.
Nous administrons également le programme de subventions fédérales qui aide les États à aménager des cimetières administrés par l'État pour les anciens combattants. Nous assumons effectivement 100 p 100 des coûts liés à l'aménagement du cimetière. Il suffit à l'État d'être propriétaire du terrain.
Nous sommes également responsables des pierres tombales et des plaques officielles que nous expédions partout dans le monde à des cimetières privés ainsi qu'à tous les cimetières nationaux qui relèvent de l'administration fédérale et aux cimetières qui relèvent des États.
Nous administrons également le Presidential Memorial Certificate. Tous les anciens combattants qui ont eu une libération honorable peuvent recevoir un tel certificat. Normalement, nous le faisons parvenir à la famille si l'ancien combattant a été enterré dans un cimetière national ou s'il a exigé une pierre tombale ou une plaque officielle dans un cimetière privé. Le programme permet également qu'une famille qui désire avoir un plus grand nombre de certificats puisse en faire la demande. Il s'agit d'un certificat sur lequel est gravée la signature du président.
Nous avons 125 cimetières nationaux partout aux États-Unis et à Porto Rico. Nous avons cinq Memorial Service Network Offices qui gèrent ces cimetières et qui leur apportent un appui financier et des conseils dans la gestion des cimetières.
En 2007, nous avons procédé à l'inhumation de plus de 100 000 anciens combattants et personnes à charge dans nos cimetières nationaux. Nous avons 1 600 employés qui gèrent ces cimetières et nous nous occupons de 2,8 millions de sépultures. Une chose qui est unique à la National Cemetery Administration, c'est que 70 p. 100 de nos employés sont des anciens combattants. En fait, nous avons un pourcentage plus élevé d'anciens combattants que toute autre agence fédérale, y compris le DOD. Le DOD compte de 34 p. 100 d'anciens combattants alors que VA, dans son ensemble, en compte 33 p. 100. Nous sommes fiers que la plus grande partie de nos employés — au moins 70 p. 100 d'entre eux — sont des anciens combattants qui ont servi notre pays.
En ce qui concerne l'inhumation dans un cimetière national, il y a une longue liste d'admissibilité. Je vais en parler très rapidement. Quiconque a servi dans les forces armées des États-Unis et est mort en service actif ou a été libéré des forces armées pour tout motif autre que l'exclusion pour cause d'indignité, peut être admissible à une inhumation dans un cimetière national — cela inclut leurs personnes à charge.
Tout membre de la Garde nationale ou réserviste qui a servi pendant 20 ans et qui est admissible à la retraite de la Garde nationale ou des réserves et qui a atteint l'âge de 60 ans est admissible. Les conjoints et enfants d'âge mineur sont admissibles. Par enfant, on entend toute personne âgée de moins de 21 ans à moins qu'elle fréquente un collège agréé, auquel cas l'admissibilité est portée à l'âge de 23 ans ou qui devient handicapée physiquement ou mentalement avant d'atteindre l'âge de 21 ans, auquel cas elle devient un enfant adulte dépendant et est admissible à une inhumation dans nos cimetières nationaux.
Les responsabilités que nous avons sont de fournir un lieu d'enterrement, de creuser et de remplir la fosse, de fournir un contenant externe — ce que nous appelons une fausse bière, qui est normalement en béton —, une pierre tombale et une plaque officielle, l'entretien à perpétuité, un drapeau des États-Unis pour envelopper la tombe au moment où la dépouille de l'ancien combattant est amenée au cimetière pour le service, et le Presidential Memorial Certificate.
Malheureusement, nous n'avons pas de photographies, mais nous espérons que vous allez obtenir certaines photos des pierres tombales et du Presidential Memorial Certificate que nous fournissons. Nous avons des pierres tombales en marbre, en granite ou en bronze, que nous offrons aux cimetières nationaux et aux cimetières privés. L'an dernier, nous avons fourni plus de 360 000 pierres tombales dans le monde entier et plus de 420 000 Presidential Memorial Certificates.
L'âge médian des anciens combattants de la Deuxième Guerre mondiale est de 84 ans. Nous avons plus de 16 millions d'anciens combattants qui ont pris part à cette guerre. Il y en a plus de 5 millions dans le cas de la guerre de Corée et l'âge médian de ces anciens combattants est de 77 ans. Dans le cas du Vietnam, il y en a 8 millions et leur âge médian est de 61 ans. À l'heure actuelle, on compte 5 millions d'anciens combattants qui ont servi dans la guerre du Golfe et leur âge médian est de 38 ans.
Le taux de mortalité de notre population d'anciens combattants de la Deuxième Guerre mondiale est à la baisse, mais dans le cas de la guerre de Corée et de la guerre du Vietnam, il est à la hausse, et cette année, notre charge de travail a atteint un sommet en termes de taux d'inhumation. Elle ne diminuera pas rapidement. Elle diminue lentement et ensuite, elle augmentera à cause de ce que nous appelons les inhumations secondaires. Une fois qu'une personne est enterrée là, l'ancien combattant ou son conjoint peuvent venir la rejoindre le moment venu.
Quant à notre stratégie pour l'avenir, nous aménageons de nouveaux cimetières. Nous avons récemment inauguré six nouveaux cimetières et nous sommes à l'étape de planification et de construction de six autres cimetières sur le territoire des États-Unis. Nous agrandissons nos cimetières existants. Notre objectif est de continuer d'avoir des services dans les cimetières nationaux, alors nous allons essayer de trouver du terrain, que ce soit par achat, par don ou par transfert de terrains du DOD, pour garder ouverts nos cimetières actuels.
À l'heure actuelle, les six nouveaux cimetières qui sont dans la phase de construction et de planifications sont situés à Bakersfield, en Californie; à Washington Crossing, en Pennsylvanie; dans la région du District de Columbia; en Alabama; à Jacksonville, en Floride; et dimanche prochain, nous allons inaugurer un cimetière à Sarasota, en Floride, qui deviendra notre 126e cimetière à voir le jour.
Dans le cadre du programme de subventions directes, comme je l'ai dit auparavant, nous assumons 100 p. 100 des coûts de l'aménagement du cimetière; cela comprend la conception, la construction et l'achat des équipements. Les États embauchent les employés et gèrent le cimetière. Si le cimetière a besoin d'être agrandi, nous les aidons à le faire en offrant du financement, de manière qu'ils puissent payer pour la construction. Depuis 1980, nous avons dépensé plus de 300 millions de dollars dans le cadre de 162 subventions accordées à des États pour l'aménagement de cimetières d'État. Notre objectif est de maintenir les cimetières comme des sanctuaires à la mémoire des anciens combattants qui ont servi notre pays.
Merci.
Bonjour. Je m'appelle Gail Graham de l'Administration des soins de santé pour les anciens combattants, la dernière des trois administrations dont nous allons parler. On nous a demandé de parler expressément de l'informatisation des dossiers médicaux. Nous avons un dossier médical électronique qui est en usage depuis environ 20 ans. Je veux vous parler un tout petit peu de l'admissibilité aux soins de santé.
À l'heure actuelle, comme on l'a dit dans la discussion concernant l'Administration des avantages sociaux, des soins de santé sont offerts à ceux qui sont des anciens combattants liés au service, à ceux qui ont un besoin financier déterminé à partir d'un examen des moyens d'existence, ou à ceux qui, du fait qu'ils ont servi au combat, jouissent d'une admissibilité pendant cinq ans à des services de soins de santé. Nous dispensons des soins de santé directement à travers un réseau de 1 800 points de service, comprenant des hôpitaux, des maisons de soins infirmiers, des services de visites à domicile et des cliniques. Nous administrons également un vaste programme d'achat de soins de santé qui dépasse les 2 milliards de dollars. Nous avons un programme médical à l'étranger par lequel nous payons les services de soins de santé offerts aux anciens combattants qui vivent dans des pays étrangers. Nous avons beaucoup de régions rurales, comme dans votre pays, et nous utilisons la télémédecine de manière assez étendue dans ces régions.
Mme Fischetti et moi représentons toutes deux le Bureau de l'information au sein de l'Administration des soins de santé pour les anciens combattants.
Alors, qui sont les anciens combattants? Nous avons parlé des différentes populations que chacun d'entre nous traite. L'an dernier, l'Administration des soins de santé pour les anciens combattants a traité environ 5,6 millions d'anciens combattants et 209 000 d'entre eux provenaient de conflits actuels, ce que nous appelons l'Opération Liberté immuable et l'Opération libération de l'Iraq. Nous constatons une augmentation du nombre de femmes anciens combattants et nous prévoyons qu'il doublera au cours des cinq prochaines années. L'âge médian actuel des anciens combattants à qui nous dispensons des soins de santé est de 60 ans. Nous avons une forte population d'anciens combattants âgés de 85 ans et plus; ils sont plus d'un million, comparativement à seulement 164 000 en 1990, et on prévoit que leur nombre augmentera à 1,3 million d'ici 2011.
Nous consacrons beaucoup de temps à nous préparer à l'arrivée d'un ancien combattant de l'avenir différent. Nous considérons que les anciens combattants qui sortent des conflits actuels sont à l'aise avec Internet. Ils l'utilisent comme leur principale source d'information et nous avons dû nous adapter pour répondre à ce besoin. Ils sont également axés sur l'aspect commodité — ils ne sont pas aussi patients que nos anciens combattants de la Deuxième Guerre mondiale pour ce qui est d'attendre un rendez-vous ou de tolérer des rendez-vous et des services diagnostiquent qui ne sont pas réalisés en même temps, par exemple, ou qui ne sont pas situés de façon pratique. Alors, au cours des dernières années, nous avons ouvert beaucoup de cliniques qui sont situées dans les petites collectivités rurales et ensuite, nous adressons les anciens combattants à des grands centres médicaux.
Nous constatons également qu'il s'agit d'une population ayant une plus grande éducation, par exemple.
Dans certains segments, comme les anciens combattants de la guerre du Vietnam, nous voyons une population qui vieillit avec des invalidités, un taux élevé à la fois de maladies mentales et de maladies physiques, qui complique le traitement et qui l'étend à de nombreux domaines et augmente la nécessité d'une intervention gériatrique. Les projections indiquent que les besoins seront plus grands dans le domaine de la maladie mentale, par exemple, pour le syndrome de stress post-traumatique, la toxicomanie et d'autres maladies mentales, et dans le domaine des soins de longue durée, que nous essayons de combler par des moyens autres que les soins de longue durée en établissement.
Comme je l'ai dit au tout début, VA possède un dossier médical électronique, dont certains éléments remontent à environ 20 ans et qui connaît une mise en application complète depuis 10 ans. Cela nous permet d'avoir des dossiers qui sont accessibles aux médecins partout où les anciens combattants cherchent à obtenir des soins. Par exemple, avec la population que nous avons de personnes âgées de plus de 65 ans, il est courant de voir que ces gens reçoivent des soins dans le nord des États-Unis en été et dans le sud des États-Unis en hiver. Nos fournisseurs de soins peuvent consulter ces dossiers peu importe où le patient s'adresse pour obtenir des soins. Et cela s'étend à différents cadres cliniques et à différents cadres de soins de santé. Par exemple, les dossiers sont accessibles dans des installations de soins aigus, de soins de longue durée, dans les cliniques, et dans le secteur des soins à domicile et de la télémédecine.
Comme je l'ai dit, les capacités les plus récentes sont vraiment la capacité de partager ces dossiers, à la fois l'information clinique et l'imagerie comme les images diagnostiques. Il s'agit également d'un domaine où nous étendons notre utilisation à cause des pénuries, par exemple, de radiologistes. Nous sommes en train de mettre sur pied des centres de lecture centralisée de manière que les images numériques soient obtenues là où se trouve l'ancien combattant mais qu'elles soient lues ailleurs.
Nous essayons de rendre ces données plus facilement accessibles aux fournisseurs de soins de santé, mais elles sont également accessibles à nos partenaires et à l'Administration des soins de santé pour les anciens combattants. Comme l'a dit M. Pedigo, lorsque les responsables examinent les demandes, ils ont également accès à cette information dans la mesure où elle est nécessaire pour se prononcer sur la demande d'un ancien combattant et, à l'occasion, elle peut être utilisée pour rendre une décision par présomption — par exemple, s'il y a présomption d'un lien entre les expositions subies pendant le service au Vietnam et le diabète.
Nous avons constaté que l'adoption de ce dossier médical électronique nous aidait à réduire les coûts des soins de santé à maints égards, depuis le fait qu'il n'est pas nécessaire de répéter des tests diagnostiques parce que les résultats sont disponibles peu importe où se trouve l'ancien combattant jusqu'au fait que nous pouvons affecter nos ressource de manière plus équitable — en ayant recours à des établissements tertiaires au besoin, mais en traitant les patients au niveau local chaque fois que la chose est possible.
Merci.
:
Monsieur le président, membres du comité, bonjour.
Je m'appelle Linda Fischetti. Je vais vous parler de deux programmes et d'une question de main-d'oeuvre. « My HealtheVet » est un dossier médical personnel que nous offrons à nos anciens combattants. Nous avons également un programme d'interopérabilité avec le Department of Defense, dont je veux parler. Je vais également parler de la main-d'oeuvre en informatique.
« My HealtheVet » est un dossier médical personnel. Il est accessible aux anciens combattants depuis leur domicile. Il y a trois niveaux d'accès à ce dossier. Le premier niveau, c'est que tout le monde peut le consulter en ligne et voir une quantité limitée d'informations.
Le second niveau d'accès, c'est lorsque l'ancien combattant s'inscrit; à ce moment-là, il est en mesure de voir de l'information de nature éducative et qui s'adresse directement à nos anciens combattants. Cette information a reçu l'aval d'une équipe d'experts en contenu constituée à la fois de cliniciens et d'autres anciens combattants, pour nous assurer que les anciens combattants reçoivent de l'information provenant de sources fiables pour les éduquer au sujet de leurs problèmes de soins de santé.
Le troisième niveau d'accès, c'est que l'ancien combattant peut décider de se rendre dans un centre médical local de VA et de se faire identifier en personne par le spécialiste de la gestion de l'information sur la santé. À partir du moment où l'ancien combattant a été identifié en personne, il peut importer de l'information de notre dossier médical électronique, dont Mme Graham vient de parler, dans son dossier médical personnel.
Nous sommes en train de créer un certain nombre de sites. Nous n'avons pas terminé de créer de nos sites nationaux. Ce sera fait d'ici la fin de l'année.
La rétroaction que nous recevons des anciens combattants concernant cette capacité d'importer leurs propres informations concernant leur dossier médical électronique, c'est que cela leur donne le pouvoir de s'assumer. Ils estiment avoir un rôle plus important à jouer dans les soins qu'ils reçoivent. Ils sont également en mesure de suivre leurs propres informations. Par exemple, ils peuvent importer de l'information du dossier médical électronique, par exemple, des résultats de laboratoire et ensuite, suivre certains choix personnels, certains choix liés au mode de vie, qui pourraient influer sur ces résultats de laboratoire. Par conséquent, ils seraient en mesure de voir une tendance dans leur suivi personnel concernant l'apport en sel et la variation pondérale liée aux valeurs de tension artérielle qui ont été mesurées au centre médical au moment de leurs différentes visites. Alors, nous sommes partenaires avec nos anciens combattants pour cette capacité de leur remettre entre les mains leur propre dossier médical personnel.
Notre ancien combattant typique qui décide de participer à ce programme est un ancien combattant de la guerre du Vietnam qui est âgé entre 51 et 70 ans et qui, en fait, est en train de remettre en question l'idée que c'est la jeune génération qui présente la plus grande affinité pour la TI.
La fréquence à laquelle cet ancien combattant vient nous visiter est d'environ une fois par mois. Cela s'explique par le fait que les anciens combattants qui décident d'utiliser leur dossier médical personnel peuvent renouveler leurs ordonnances en ligne. Ils n'ont plus besoin de se rendre dans un centre médical ou d'appeler quelqu'un, pendant les heures d'affaires, pour renouveler leurs médicaments, en personne ou par téléphone. Ils peuvent aller sur Internet et renouveler leurs médicaments. Nous croyons que c'est ce qui motive la majorité de nos anciens combattants à nous visiter une fois par mois.
Nous avons actuellement 590 000 utilisateurs qui ont enregistré 18 millions de visites et qui ont renouvelé 6 millions d'ordonnances. Nous avons constaté qu'au fur et à mesure que nous ajoutons de nouvelles fonctionnalités en ligne, le nombre de personnes qui participent et utilisent le services augmente.
Une des choses que nous faisons également, c'est utiliser un outil de sondage du Web, l'indice de satisfaction du consommateur américain, pour nous assurer que nous connaissons le degré de confiance des anciens combattants dans l'information présentée sur le site Web et leur point de vue sur la présentation du site Web et sur le sentiment qu'il suscite. De même, nous leur demandons quelles nouvelles fonctionnalités ils aimeraient voir appliquer dans l'avenir dans le dossier médical personnel. Grâce a à cette information, nous sommes en mesure de dresser la liste des priorités pour nos efforts de développement futurs.
Nous savons, par exemple, que la toute prochaine chose que les anciens combattants aimeraient voir, c'est la liste de tous leurs prochains rendez-vous. Nous le savons parce que nous le leur avons demandé dans ce sondage sur le Web qui se fait au moment où ils consultent leur dossier médical personnel en ligne, et nous pouvons alors placer cet élément au sommet de la liste de nos priorités en matière de développement.
Le programme suivant dont je veux parler est l'interopérabilité que nous avons avec le Department of Defense. Il y a différents degrés d'interopérabilité. Par exemple, vous pouvez simplement déplacer du texte d'un système de dossier médical électronique à un autre de telle façon que le texte s'affiche ensuite devant le clinicien. C'est un texte qui présente une lisibilité humaine. Vous ne pouvez pas en faire le tri, ou le décomposer, ou lui appliquer une analyse logique, comme c'est le cas pour les rappels cliniques. C'est ce que nous avons comme premier effort d'interopérabilité.
Le second degré d'interopérabilité est la capacité de pouvoir reconnaître que différents éléments de l'information médicale électronique provenant d'un dossier médical électronique étranger est, en fait, une valeur de laboratoire, ou une ordonnance, ou une note d'évolution rédigée par un clinicien, et à partir de là, vous pouvez placer ces documents à l'endroit approprié dans votre dossier médical électronique.
Le niveau d'interopérabilité le plus élevé dont nous parlons aujourd'hui concerne l'information qui est sémantiquement interopérable, avec laquelle vous pourriez, en fait, faire des vérifications pharmaceutiques.
Au sein de l'interopérabilité DOD-VA, nous avons commencé avec le premier type, la capacité de voir seulement l'information du DOD en 2002. À l'heure actuelle, nous avons déplacé l'information concernant 4 millions de patients du DOD vers VA. Il s'agit d'une interface à sens unique que nous appelons Federal Health Information Exchange. C'est seulement la grosse masse d'information en texte de lisibilité humaine qui passe au plus bas niveau d'interopérabilité.
Au fur et à mesure que nos systèmes sont devenus plus raffinés, nous avons été en mesure de déplacer l'information dans les deux sens — de VA vers le DOD et du DOD vers VA — et nous sommes capables de le faire en temps réel, au moment même où le clinicien demande cette information. Nous avons été en mesure de déplacer environ 3 millions de dossiers de patients de cette façon. Cette information est également triée. Nous appelons cela la Bidirectional Health Information Exchange.
Dans le cas des soldats gravement blessés, depuis le début de l'engagement actuel, nous avons pris conscience de la valeur de déplacer toute l'information des anciens combattants qui a été recueillie à chaque endroit où ils ont été vus au sein du DOD. Alors, il faut déplacer vers les centres pour polytraumatisés de VA non seulement les résultats de laboratoire, mais également les radiographies ainsi que les résultats des analyses anatomo-pathologiques, et tout ce qui est lié aux patients gravement blessés. Avec cela, nous sommes en mesure de procéder rapidement à un échange qui fait intervenir la collecte et l'expédition de toute cette information en un seul endroit.
Nous continuons d'explorer le niveau le plus élevé d'interopérabilité dans un projet que nous appelons Clinical Health Data Repository; nous avons établi des correspondances avec des termes communs dans le domaine de la pharmacie, des allergies et dans quelques autres domaines, de sorte que nous pouvons faire une vérification des ordonnances pour voir, par exemple, si deux ordonnances ont été rédigées pour le même médicament.
Et enfin, je veux parler de la question de la main-d'oeuvre. Mme Graham vous a parlé abondamment de l'utilisation de la TI dans l'environnement de la santé. Ce que VA a fait est impressionnant. Le niveau de saturation avec lequel les processus cliniques et d'affaires au sein de l'environnement des soins de santé sont appuyés par les TI est sans précédent, compte tenu de notre taille et du nombre de processus que nous appuyons.
Oui, c'est un question de TI, c'est à dire comment nous protégeons l'information, comment nous la gardons en lieu sûr et comment nous la déplaçons là où le patient se trouve et là où les cliniciens ont besoin de cette information, mais il y a également un changement de culture. Alors, nous travaillons avec une main-d'oeuvre que nous appelons des « informatistes ». Les informatistes constituent un groupe de gens qui se concentrent expressément sur la zone entre la connaissance du domaine de la TI et la connaissance du domaine clinique.
Il s'agit des gens qui travaillent sur des choses comme celle dont je viens juste de parler: l'interopérabilité sémantique. Comment faites-vous des systèmes suffisamment raffinés et comment normalisez-vous l'information au point de pouvoir faire cela? Cela demande beaucoup d'efforts. Comment insérer la TI dans le processus d'un médecin qui rédige une ordonnance et comment le faire d'une façon efficace de manière que le médecin continue d'utiliser la TI, qu'il ressente, en fait, un degré de confiance et de sécurité à son endroit et qu'il estime qu'il y a effectivement une valeur ajoutée au fait d'avoir la TI ici?
Dans notre environnement, du point de vue opérationnel, les informatistes travaillent aux côtés des cliniciens qui utilisent le système. Ils participent également au développement de systèmes. En fait, en matière de développement de systèmes, ils continuent de travailler avec les équipes de développement pour donner des instructions itératives. Par exemple, si vous présentez une analyse du sodium sérique de cette façon, le clinicien ne saura pas ce qu'elle signifie. Un réalisateur de logiciels ne saurait pas cela. Le clinicien et les informatistes travaillant aux côtés du réalisateur de logiciels peuvent aider à améliorer le produit final.
En termes de recherche, nous avons une grande communauté de chercheurs ici au sein de l'Administration des soins de santé pour les anciens combattants. Nous travaillons en partenariat avec eux pour faire des choses comme un logiciel d'ergonomie avant qu'il soit implanté dans l'espace clinique ou voir si nous avons effectivement amélioré le résultat clinique avec l'implantation d'une nouvelle technologie dans le milieu des soins de santé.
Le spécialiste de la gestion de l'information sur la santé est très important. Une des choses les plus importantes lorsque vous passez du dossier sur papier pour en faire un dossier électronique, c'est de préserver toutes les politiques et lignes directrices qui y ont été mises en place pour assurer l'intégrité et la responsabilité juridique de ce dossier sur papier. Le spécialiste de la gestion de l'information sur la santé est la personne qui doit réécrire toutes les politiques ou continuer de mettre en application la politique et constitue un élément très important dans le cas de toutes les TI qui sont implantées dans l'espace clinique pour s'assurer qu'en fait, vous rassemblez de l'information qui aura l'intégrité de l'ancien dossier médical sur papier.
Voilà qui met fin à mon exposé. Je retourne la parole à Susan.
Merci d'essayer de nous aider à proposer des changement que nous apportons à notre ministère des Anciens Combattants.
Vous ne le savez peut-être pas, mais ce comité est assez récent, il a été introduit par le présent gouvernement. Auparavant, il relevait du ministère de la Défense nationale, mais aujourd'hui c'est un comité autonome du Parlement, ce qui lui permet de dire beaucoup plus de choses.
Nous cherchons à identifier les secteurs dans lesquels nous pouvons apporter des améliorations. Nous savons que nos cousins du Sud ont beaucoup plus d'expérience dans ce domaine.
Quelqu'un a dit que beaucoup de vos ministères sont très fiers du nombre d'anciens combattants qu'ils emploient. Y a-t-il des anciens combattants parmi vous...?
Il est bon de voir des galons au haut de la hiérarchie.
Des voix: Oh, oh!
M. Roger Valley: J'ai une question qui donne du fil à retordre au comité. Nous n'avons pas de définition, ou une qui me satisferait, de ce qu'est un ancien combattant. Est-ce que quelqu'un ici présent peut nous donner la définition d'un ancien combattant aux États-Unis?
Pendant que vous y réfléchissez, je vous donne un exemple. Au Canada, aujourd'hui, un ancien combattant est quelqu'un qui a servi dans les forces et qui ne porte pas l'uniforme. Toutefois, un grand nombre de personnes en uniforme reçoivent des pensions du ministère des Anciens Combattants.
Pouvez-vous donc nous dire comment on définit un ancien combattant aux États-Unis?
Si quelqu'un d'autre veut répondre, je vous prie de ne pas hésiter.
La définition d'un ancien combattant que j'essaie d'établir ici est que lorsque quelqu'un porte l'uniforme, il devient notre responsabilité et pas lorsqu'il ne porte plus l'uniforme. Des discussions sont en cours à ce sujet. Un sujet sur lequel nous devons, selon moi, continuer à travailler afin que les anciens combattants comprennent bien leur situation.
J'ai plusieurs questions, mais je vais directement au bas de la page — et cela rejoint ce que vous avez dit, Keith, au tout début — le fait que vous ayez tellement de bureaux même dans les plus petites localités. La région dans laquelle je travaille au Canada est le nord de l'Ontario, où il y a beaucoup d'espace, une immense étendue, pas d'habitants, et presque pas de niveaux de service.
L'une des choses dont nous bénéficions au Canada est le réseau très solide de la Légion. La Légion est au coeur de la communauté dans un nombre considérable de collectivités. C'est aussi le seul point de contact des anciens combattants.
Est-ce que la Légion joue un rôle aux États-Unis? Est-ce qu'un ministère veille à ce que la Légion existe? Nous savons que la Légion veut être autonome afin de pouvoir critiquer librement le gouvernement ou les programmes du gouvernement. La Légion se considère comme le porte-parole des anciens combattants dans notre pays.
Est-ce que l'un d'entre vous a des observations sur la façon dont des organisations comme la Légion, ou d'autres organisations aux États-Unis, appuient les anciens combattants dans leurs démêlés avec la bureaucratie et les politiciens.
Habituellement, nous serions passés maintenant au prochain point à l'ordre du jour des partis d'opposition à la Chambre, mais le député n'a pas pu venir aujourd'hui. Normalement, ces cinq minutes leur auraient été accordées, mais j'exerce de la prérogative de président pour les utiliser. La greffière peut démarrer le chronomètre pour veiller à ce que je ne dépasse pas le temps qui m'est alloué.
Tout d'abord, votre exposé m'a beaucoup impressionné et m'a donné un sentiment d'humilité, tout ce que vous avez dit. Je crois que le Canada a des progrès à faire. J'étais impressionné par les garanties et les prêts pour les maisons, les polices d'assurance-vie, ce qui touche à l'éducation dans votre pays, etc.
J'aimerais particulièrement vous poser une question sur vos cimetières nationaux et leurs désignations. Vous avez utilisé le mot « tombeaux ». J'ai visité votre cimetière national à Arlington. Il est très impressionnant. C'est un hommage émouvant.
Je me rends dans votre pays, dans quelques heures j'espère, sûrement plus tard aujourd'hui ou demain, je vais dans le Maine dans l'État de New York. Pouvez-vous m'indiquer des endroits, relativement proches, où je pourrais visiter certains de ces cimetières? Vous avez mentionné du marbre, du granite, du bronze, etc.. J'aimerais, si j'ai l'occasion, visiter l'un de ces cimetières quand je serai là bas.
Ce serait quelque chose d'intéressant à étudier dans ce pays.
:
Au sujet de notre interopérabilité et de nos autres partenaires, nous menons actuellement un projet à l'échelle nationale afin de créer une norme technologique d'information en matière de santé qui nous permettra de travailler en partenariat et de partager l'information dès qu'un ancien combattant demande des soins, au VA ou ailleurs. Nous n'avons pas encore de véritable interopérabilité avec le secteur privé. C'est le Department of Health and Human Services qui chapeaute le projet. Il s'apparente à certains égards à l'Inforoute ici, au Canada. Nous devons bien établir ce système avant de jouir d'une pleine interopérabilité.
Nous jouissons toutefois d'une certaine interopérabilité pour les dossiers de santé publique, donc comme nous entrons tous nos diagnostics et la symptomatologie dans les dossiers électroniques, nous pouvons faire parvenir l'information au Department of Health and Human Services ainsi qu'aux centres de traitement et de prévention des maladies. Ils peuvent ensuite regrouper ces renseignements avec ceux qui proviennent d'autres organismes ailleurs au pays, qui leur font parvenir des renseignements similaires. Ils peuvent faire un suivi à l'échelle nationale. Ces renseignements, dès qu'ils sont envoyés, parviennent aux CDC, qui les compilent dans l'anonymat le plus total, bien sûr.
Pour ce qui est de la préparation avant le déploiement, vous semblez surtout parler d'examens cliniques pour essayer de repérer les personnes vulnérables, et nous ne faisons rien de tel. Je vais laisser la parole à ma collègue Gail Graham, qui pourra vous en dire un peu plus.
En gros, nous essayons d'accroître la transparence au DOD, pour eux comme pour nous au moment du transfert, c'est-à-dire vers la fin du service militaire, pour que la personne qui revient d'un théâtre de guerre et qui reçoit un traitement au Walter Reed Army Medical Center, par exemple, rencontre un employé de VA, qui l'aidera à cette étape de transition.
Je vais céder la parole à Mme Graham, pour voir si elle a quelque chose à ajouter.
J'ai su ce que je voulais savoir quand j'ai posé ma question sur les lacunes, parce que j'ai retenu que le pourcentage des anciens combattants qui reçoivent des services ou qui en demandent est faible, et mon collègue l'a souligné aussi.
Vos chiffres sont assez semblables aux nôtres, au Canada. Nous avons énormément de difficulté à entrer en contact avec les anciens combattants. Nous pensons que ce pourrait ne pas être plus compliqué pour eux que de communiquer avec leur député ou leur représentant au Congrès. Nous ne savons pas qui ils sont. Les lois sur la protection des renseignements personnels nous empêchent de les identifier. Nous n'arrivons pas à les informer des services à leur disposition. Nous n'arrivons pas à les informer que les parlementaires comme moi sont à leur service.
Je ne sais pas comment faire pour éviter cet écueil, mais si nous regardions tout ce que nous faisons, si nous arrivions à communiquer avec un plus grand nombre de personnes ou à les convaincre de se présenter... Je ne sais pas quelle est la situation chez vous et si les politiciens ont accès aux noms des personnes qui reviennent du combat. Il y a quelque chose que nous ne faisons pas comme il faut, dès ce moment-là, si on se fie au pourcentage d'anciens combattants qui reçoivent des services. Ce n'est peut-être pas l'idéal.
Nous sommes les personnes les plus haut placées à nous occuper de ces personnes, nous devons trouver une autre façon de faire, donc nous vous demandons votre aide, parce que nous ne trouvons pas de solution ici. On vous a déjà posé la question, mais elle ne porte pas sur un problème en particulier, le syndrome de stress post-traumatique. Comment faire pour que les anciens combattants viennent nous voir?
Je me bats avec cette question, parce qu'il faut qu'ils viennent nous voir. Nous sommes des gens du peuple; c'est le peuple qui nous élit. Nous pouvons reconnaître beaucoup de choses, et nous saurons où sont ces personnes. Ce peut être aussi simple qu'une lettre envoyée une fois par mois, mais nous n'avons pas le droit de savoir où se trouvent les anciens combattants.
Nous avons beaucoup de responsabilités au sein du gouvernement. Nous savons beaucoup de choses que le public ne sait pas. Pourtant, nous ne pouvons pas savoir où se trouvent les personnes que nous essayons de servir.
Avez-vous des propositions? De toute évidence, vous avez les mêmes problèmes que nous.
:
Nous avons un outil que nous appelons la « population des anciens combattants », qui nous permet de prévoir la croissance, par groupe d'âge ou bien chez les hommes ou les femmes, par exemple, pour planifier nos services en conséquence. Pour cela, nous nous demandons où la demande croît.
Par exemple, le nombre d'anciens combattants qui vivent en Floride à temps plein ou à temps partiel a beaucoup augmenté, donc nous avons dû accroître notre offre de services là-bas. C'est l'un des premiers endroits où nous avons utilisé le plus les soins de santé à domicile et la télémédecine, simplement en raison de l'augmentation.
En ce moment, nous sommes en train de construire trois nouveaux hôpitaux. Ils s'inspirent de modèles bien différents de ceux des hôpitaux déjà établis, puisque l'âge moyen de nos établissements de santé de base est de 50 ans. Évidemment, nous prévoyons installer les câbles nécessaires pour offrir l'accès Internet dans les chambres, pour les patients et les fournisseurs de soins, et afin que les familles soient présentes. Nous voyons dans cette génération que l'épouse peut être là, mais aussi la mère et le père et les frères et soeurs, en tout temps.
Nous avons mis sur pied quatre centres de soins des polytraumatismes graves dans le pays, mais nous sommes aussi divisés en 21 réseaux. Chaque réseau a un centre de traitement des polytraumatismes secondaire pour offrir des services à l'échelle locale.
Je pense que nous sommes confrontés aux mêmes difficultés et que nous pourrions apprendre les uns des autres. Pour certaines choses, nous essayons de nous adapter au fur et à mesure, comme pour la technologie. La technologie évolue vraiment à un rythme très difficile à suivre. Je crois donc que nous vivons des difficultés assez similaires.