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Je déclare la séance ouverte. Chers collègues, je vous souhaite la bienvenue à cette 22
e réunion du Comité permanent des comptes publics. Puisque le Comité se réunit aujourd'hui en public pour aborder deux sujets distincts, la réunion sera composée de deux blocs d'une heure. Au cours de la première heure, la vérificatrice générale nous fera état des rapports qui ont été déposés à la Chambre le jeudi 25 février. Au cours de la deuxième heure, nous entreprendrons une étude des plans ministériels pour 2021-2022 et du Budget principal des dépenses de 2021-2022.
Comme vous le savez, la réunion d'aujourd'hui se tient selon un format hybride, conformément à l'ordre adopté à la Chambre le 25 janvier. Par conséquent, les membres du Comité peuvent y participer en personne, dans la salle, ou à distance, avec l'application Zoom.
J'aimerais faire quelques rappels aux membres du Comité et à nos invités. Les services d'interprétation sont offerts à ceux qui participent à la réunion de façon virtuelle. Vous avez le choix, au bas de votre écran, entre le son du parquet, l'anglais ou le français. Lorsque vous avez la parole, veuillez parler lentement et clairement. À moins de circonstances exceptionnelles, l'utilisation d'un casque d'écoute muni d'un microphone à perche est obligatoire pour les personnes qui participent à la réunion à distance. Veuillez s'il vous plaît me faire part de tout problème technique que vous pourriez rencontrer. Il importe de souligner que nous devrons peut-être suspendre la séance quelques minutes, puisque nous devons veiller à ce que tous les membres puissent participer pleinement à la réunion.
Je crois que nous participons tous à la réunion de façon virtuelle. J'aimerais donc souhaiter la bienvenue à la vérificatrice générale, Mme Karen Hogan. Se joignent à elle Dawn Campbell, Dusan Duvnjak, Philippe Le Goff, Carol McCalla, Nicholas Swales et Glenn Wheeler, tous directeurs principaux.
Au cours de la deuxième heure, nous recevrons, en plus de la vérificatrice générale, M. Andrew Hayes, qui est sous-vérificateur général; Kimberly Leblanc, qui est directrice principale des ressources humaines; et Helene Haddad, qui est directrice principale de la gestion financière.
Je sais que Mme Hogan a préparé une déclaration préliminaire. Je vais donc lui céder la parole à cette fin.
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Merci, madame la présidente.
Je suis heureuse de discuter avec vous aujourd'hui des rapports d'audit qui ont été déposés à la Chambre des communes le 25 février. Comme vous l'avez dit, je suis accompagnée de tous les directeurs responsables des audits.
J'ai inclus dans mes rapports de février une copie de notre examen spécial de la Fondation canadienne des relations raciales. Je suis contente de signaler que nous n’avons pas relevé de défaut grave dans les méthodes de gestion organisationnelle ou les méthodes de gestion des activités de communication et de sensibilisation de la Fondation canadienne des relations raciales au cours de la période visée par l’audit.
Je vais vous parler en premier de notre audit sur l’approvisionnement des solutions de technologies de l’information complexes. Bon nombre des grands systèmes de TI du gouvernement vieillissent. Pour continuer à bien servir la population canadienne, il faut les remplacer. Ces systèmes sont ceux qui, par exemple, versent des prestations comme l’assurance-emploi, la sécurité de la vieillesse ou les pensions, qui servent à rémunérer les fonctionnaires, ou encore qui appuient l’infrastructure de télécommunications du gouvernement.
Dans l’ensemble, nous avons constaté que le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, Services publics et Approvisionnement Canada, Emploi et Développement social Canada et Services partagés Canada avaient réalisé de bons progrès en ce qui concerne la modernisation de leurs pratiques d’approvisionnement. Par exemple, pour deux des trois processus d’approvisionnement que nous avons examinés, les organisations avaient mis en place de nouvelles pratiques d’approvisionnement agile, qui visaient notamment à diviser des mégaprojets en éléments plus petits et à consulter fréquemment et dès le début des processus les utilisateurs finaux et les fournisseurs afin de cerner les besoins et d’élaborer des solutions.
[Français]
Nous avons aussi relevé des améliorations possibles dans certains secteurs, comme les directives et la formation données aux agents d'approvisionnement, et de meilleurs mécanismes pour surveiller l'équité, l'ouverture et la transparence.
Je trouve encourageante cette volonté d'explorer de nouvelles façons de faire que nous avons relevé au fil de cet audit. Pour continuer dans cette voie, des organisations devront s'appuyer sur ce qu'elles ont appris jusqu'à présent pour continuer de moderniser leurs approches d'approvisionnement et de bonifier les services et le soutien fournis à la population canadienne.
Passons maintenant à l'audit de la Stratégie nationale de construction navale. Cet audit nous a permis d'examiner un programme complexe à ses débuts, une fois conclu le processus d'approvisionnement.
Dans l'ensemble, pendant la période visée par notre audit, nous avons constaté que la Stratégie nationale de construction navale avait tardé à livrer les navires de combat et d'autres navires dont le Canada a besoin pour honorer ses obligations nationales et internationales pour la science et la défense.
La livraison d'un grand nombre de navires a accusé des retards importants. Si d'autres retards devaient survenir, plusieurs navires pourraient être retirés avant que les navires de remplacement ne soient opérationnels.
La Défense nationale, Pêches et Océans Canada, Services publics et Approvisionnement Canada ainsi qu'Innovation, Sciences et Développement économique Canada ont réagi aux circonstances qui ralentissaient la livraison des navires. Ils ont pris des décisions importantes pendant notre audit pour augmenter les chances que les livraisons à venir aient lieu en temps opportun.
[Traduction]
Cela dit, je demeure néanmoins préoccupée, puisque la Stratégie a tardé à livrer les résultats attendus. Compte tenu de l’incidence inconnue de la pandémie de COVID-19 sur le travail des ministères et des chantiers navals, et du fait que la majorité des navires reste à construire, les ministères doivent rechercher des occasions d’améliorer la façon dont ils gèrent les risques et les imprévus.
Je vais passer maintenant à deux audits qui touchent plus directement le quotidien des Canadiens et Canadiennes.
Le premier a porté sur le programme de l’Allocation canadienne pour enfants. Ce programme lié au revenu est une mesure importante pour aider les familles qui ont besoin d’un soutien financier pour élever leurs enfants. L’audit a aussi examiné la prestation supplémentaire unique d’un maximum de 300 $ par enfant qui a été versée en mai 2020 pour aider les familles admissibles durant la pandémie de COVID-19.
Dans l’ensemble, nous avons constaté que l’Agence du revenu du Canada avait géré le programme de l’Allocation canadienne pour enfants de manière à verser en temps utile des prestations exactes à des millions de familles admissibles. Nous avons relevé des secteurs où l’Agence pouvait améliorer l’administration du programme. Par exemple, un mécanisme amélioré d’échange de renseignements avec d’autres organisations, qui aviserait l’Agence lorsque des bénéficiaires quittent le Canada en permanence, lui permettrait d’éviter de verser des prestations basées sur des renseignements désuets.
Je vais passer maintenant à un autre audit qui touche directement les personnes, soit notre audit du soutien accordé par Services aux Autochtones Canada pour assurer aux collectivités des Premières Nations un accès continu à l’eau potable. Malgré son engagement ciblant mars 2021, Services aux Autochtones Canada n’a pas respecté la promesse du gouvernement de lever tous les avis à long terme sur la qualité de l’eau potable touchant les réseaux publics d’alimentation en eau dans les collectivités des Premières Nations.
Les avis sur la qualité de l’eau potable ont persisté dans un grand nombre de ces collectivités. Près de la moitié de ces avis à long terme sont en place depuis plus de 10 ans. Dans certains cas, des avis ont été levés parce que des mesures provisoires avaient été mises en place, sans que les causes profondes soient véritablement réglées. Les efforts du ministère ont été limités par divers enjeux, notamment une politique et une formule de financement désuètes pour assurer le fonctionnement et l’entretien des réseaux publics d’alimentation en eau. De plus, le ministère s’emploie à réviser le cadre législatif pour fournir aux collectivités des Premières Nations des protections en ce qui a trait à l’eau potable comparables à celles offertes aux autres collectivités du Canada.
Je suis très inquiète et honnêtement découragée de constater que ce problème, qui est loin d’être nouveau, n’est toujours pas réglé. L’accès à l'eau potable est un besoin fondamental. Je ne crois pas que quiconque juge acceptable que cette situation persiste au Canada, en 2021. Services aux Autochtones Canada doit collaborer avec les Premières Nations en vue d’établir et de mettre en oeuvre une solution durable pour assurer la salubrité de l’eau dans les collectivités des Premières Nations.
[Français]
Je vais maintenant passer au dernier audit que nous présentons aujourd'hui. Il fait suite à certaines recommandations découlant de notre audit de 2013 sur la surveillance de la sécurité des chemins de fer exercée par Transports Canada.
Nous avons constaté que Transports Canada n'avait toujours pas entièrement donné suite aux recommandations que nous avions faites en 2013. L'audit a montré que le ministère avait apporté des améliorations importantes à la planification de ses activités et à l'établissement des priorités pour surveiller la sécurité du transport par rail et assurer le suivi des plans et des mesures établis par les compagnies de chemin de fer en vue de corriger les lacunes décelées. Toutefois, il n'était pas en mesure de montrer si ces mesures avaient contribué à améliorer la sécurité ferroviaire dans son ensemble. Quand on consacre des ressources, soit des gens et du temps, à régler des problèmes, on devrait être en mesure d'évaluer si l'investissement porte des fruits.
Les accidents ferroviaires peuvent avoir des conséquences graves, dont des pertes de vie et des dommages environnementaux dévastateurs. Je suis très préoccupée par le fait que, huit ans après notre dernier audit, il reste encore tant à faire pour améliorer la surveillance de la sécurité ferroviaire au Canada, en dépit des mesures prises par Transports Canada pour donner suite à nos recommandations.
Ces audits abordent une gamme d'enjeux qui ont des conséquences directes et indirectes sur l'ensemble des Canadiens et des Canadiennes. Qu'il s'agisse de l'accès fiable à l'eau potable ou du transport sécuritaire des passagers et des marchandises sur nos voies ferrées, il ressort ici des enjeux graves et persistants. Il est important de les régler de façon permanente, sans plus tarder.
Je termine ainsi ma déclaration d'ouverture.
Mes collègues et moi serons heureux de répondre à vos questions.
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Merci, madame la présidente.
Merci, madame Hogan, mesdames et messieurs les directeurs, d'être avec nous aujourd'hui.
J'aimerais me centrer sur votre rapport et sur l'accès à l'eau potable dans les collectivités des Premières Nations, que vous avez abordé dans votre déclaration préliminaire. Vous avez parlé du caractère essentiel de l'eau potable pour la santé et le bien-être des Canadiens, y compris les 3 300 collectivités des Premières Nations. L'accès à l'eau potable peut aussi favoriser la croissance économique et réduire la pauvreté.
Vous avez dit, toutefois, qu'à ce jour, bon nombre de collectivités des Premières Nations ne pouvaient avoir la certitude que l'eau qu'elles boivent est sécuritaire. Vous avez dit que certaines collectivités n'avaient toujours pas accès à l'eau potable. J'aimerais savoir de combien de collectivités il s'agit.
Nous savons que le gouvernement fédéral a promis de s'attaquer à ce problème de longue date en 2015. Il s'est engagé à lever tous les avis sur la qualité de l'eau potable touchant les réseaux publics d’alimentation en eau d'ici le 31 mars 2021. C'est dans 20 jours. Bien sûr, le gouvernement n'a pas respecté son engagement, ce qui est très décevant.
En 2016, le gouvernement a investi 2 milliards de dollars. Le 20 novembre 2020, il a investi 1,5 milliard de dollars de plus, et a prévu un financement de 114 millions de dollars par année à des fins d'entretien. Malgré tous ces investissements, les Canadiens des collectivités des Premières Nations ont toujours des problèmes. C'est une honte nationale.
Bien sûr, on a réalisé des progrès en raison des investissements de 3,5 milliards de dollars qui ont été faits, mais la route est encore longue. Je présume que les solutions faciles ont été appliquées depuis longtemps, mais les cas les plus complexes et les plus coûteux demeurent.
Est-ce exact, madame Hogan?
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Madame la présidente, j'espère répondre à tous les points. Sinon, je vous prie de le signaler si j'oublie quelque chose.
Vous avez d'abord parlé des avis sur la qualité de l'eau potable et du nombre de collectivités touchées. Notre audit a porté sur la période de novembre 2015 à novembre 2020. Au cours de cette période, 100 avis à long terme sur la qualité de l'eau potable ont été levés. À la fin de notre audit, il en restait 60, qui touchent 41 collectivités au pays.
Des mesures ont été prises pour lever certains des avis à long terme sur la qualité de l’eau potable. Comme vous l'avez mentionné, le gouvernement a aussi indiqué, en décembre, qu'il ne pourrait respecter la date butoir du mois de mars, et nous avons aussi constaté qu'il n'y parviendra pas d'ici la fin du mois.
La formule de financement est l'un des problèmes fondamentaux. Elle n'a pas été revue depuis 30 ans. Je suis d'accord avec vous: un problème qui dure depuis 30 ans, c'est long. Trente ans sans réviser une formule de financement, c'est long. Nous avons constaté que cette formule ne répond pas aux besoins des Premières Nations, ne tient pas compte des coûts réels, n'a pas été mise à jour pour tenir compte des nouvelles technologies possibles, ce qui a notamment pour conséquence, probablement, que les opérateurs n'ont pas la même rémunération que leurs homologues d'autres régions du pays. Par conséquent, le manque d'opérateurs qualifiés les empêche d'avoir des systèmes de traitement d'eau efficaces et de qualité.
L'idée est de trouver ces causes profondes et de s'y attaquer plutôt que de se contenter de solutions temporaires.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Bonjour à tous les témoins qui sont avec nous aujourd'hui.
Madame Hogan, je vous souhaite la bienvenue parmi nous. C'est toujours un plaisir de vous accueillir. Votre présence au Comité est toujours agréable, et je tiens à vous féliciter pour le travail exceptionnel que vous accomplissez pour le Parlement.
Dans votre allocution, vous sembliez optimiste quant à la gestion actuelle et progressive qui s'orchestre sur le plan de la transition technologique qui s'opère dans l'administration publique. Cependant, j'aimerais vérifier certains éléments auprès de vous.
Présentement, êtes-vous en mesure de soutenir qu'il y a une assurance morale selon laquelle des situations déplorables ne devraient pas se répéter? Je fais notamment allusion au système de paye Phénix. Je sais que vos prédécesseurs avaient été abasourdis par cette comédie d'erreurs.
Plus précisément, est-ce que la communication entre les gestionnaires responsables est à la hauteur de vos attentes pour éviter qu'un tel fiasco se reproduise dans l'avenir?
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Les rapports d'audit présentés aujourd'hui traitent manifestement de questions sociétales extrêmement importantes. Je tiens à remercier mon collègue, M. Webber, d'avoir lancé la discussion sur le sujet le plus important, à mon avis. Je ferai d'abord un commentaire, puis je poserai mes questions.
Je tiens à vous dire que la formation la plus rigoureuse que j'ai reçue lorsque j'étais conseiller municipal à Hamilton portait sur la protection de l'eau, soit la réglementation et la distribution de l'eau dans ma municipalité, dans la foulée de la crise de Walkerton. Les Ontariens se souviendront que cette crise a nécessité l'intervention immédiate du gouvernement pour faire en sorte que des empoisonnements à la bactérie E. coli, qui avaient rendu malades les enfants de ces collectivités, ne se reproduisent plus jamais. Une des mesures prises pour y arriver a été d'imposer une plus grande responsabilité fiduciaire aux municipalités afin de les tenir responsables en cas d'éclosion de ce genre. Dans tout ce que j'ai appris dans mes fonctions de conseiller municipal, rien ne m'a paru plus sérieux que cette première formation sur la réglementation sur l'eau potable en raison de la crise de Walkerton.
Je vois dans ces rapports des pages et des pages de lacunes et de points importants. En tant que député, je ne peux m'empêcher de penser à quelle vitesse ce problème serait réglé si chacun des députés de la Chambre des communes avait une responsabilité fiduciaire, une responsabilité individuelle, de veiller à ce que nos Premières Nations aient accès à de l'eau potable.
Ce que je tiens absolument à garder à l'esprit, dans mon introduction, c'est que derrière chaque statistique et chaque indicateur, il y a une communauté, il y a des histoires, et il y a des gens. Je pense à Grassy Narrows et à la réponse qu'ils ont reçue: merci pour le « don ». Je pense au travail de mon collègue, le député provincial Sol Mamakwa, qui a réclamé de l'aide pour les 250 personnes qui ont été évacuées de Neskantaga, qui ont dû quitter leur communauté, qui était sous le coup d'un avis sur la qualité de l’eau potable depuis 1995. Lorsque M. Webber dit que c'est une honte nationale, cela n'a rien d'exagéré, à voir ce qui nous est présenté aujourd'hui.
C'est un rapport accablant, et s'il n'y avait pas la COVID et tout le reste, j'espère que régler ce problème serait au cœur de nos obligations morales en tant que députés.
Madame Hogan, vous avez parlé des formules de financement désuètes qui datent de 30 ans et des nouvelles technologies. Dans le cadre de votre audit, n’avez-vous jamais cherché à chiffrer cela, à faire une analyse des coûts? Le directeur parlementaire du budget l'a-t-il fait? A-t-on un chiffre — 10 ou 100 milliards de dollars — qui nous donnerait une idée des coûts ou de l'ampleur et de la portée de ce problème et qui permettrait de le régler?
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Je vous remercie beaucoup, madame la présidente.
Bonjour, madame Hogan. C'est toujours avec plaisir que nous vous recevons au Comité.
Monsieur Green, je suis entièrement d'accord sur ce que vous avez dit concernant l'importance du rapport sur l'eau potable. Vous comprendrez toutefois que, compte tenu de ce qui s'est passé à Lac-Mégantic, le rapport ayant trait à la sécurité ferroviaire est tout aussi important pour moi.
Madame Hogan, depuis que vous avez publié vos rapports, j'ai eu l'occasion de parler avec des gens de ma circonscription, des gens de Lac-Mégantic. Imaginez que ces gens-là se fassent répéter l'une de vos affirmations:
Je suis très préoccupée par le fait que, huit ans après notre dernier audit, il reste encore tant à faire pour améliorer la surveillance de la sécurité du rail au Canada [...]
Je souligne que cet audit, effectué en juin 2013, datait d'avant la tragédie de Lac-Mégantic, qui est survenue au mois de juillet.
Madame Hogan, le Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités a eu l'occasion de se rendre à Lac-Mégantic et de faire une étude à cet égard. Le Bureau de la sécurité des transports du Canada a rédigé des rapports. Énormément d'analyses ont été faites.
Que pouvons-nous faire pour éviter que votre prochain rapport fasse état d'enjeux comme celui-là? Il est inacceptable que la population entende des choses pareilles de la part de la vérificatrice générale du Canada, que la population voie qu'il reste encore tant à faire.
J'aimerais que vous me donniez une piste de solution parce que, sincèrement, je ne sais plus comment aborder cette question. J'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir, mais maintenant je ne veux plus lire de telles phrases.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Madame Hogan, je vais aborder la Stratégie nationale de construction navale du Canada.
Vous avez littéralement appuyé sur la sonnette d'alarme au sujet des retards importants qu'affiche la mise en chantier des navires de la Garde côtière canadienne et de la Marine royale canadienne. Ces navires sont nécessaires si nous voulons assurer la sécurité sur la voie maritime du Saint-Laurent, particulièrement.
Même le directeur parlementaire du budget mentionne que nous aurions pu faire des économies de l'ordre de dizaines de milliards de dollars. Présentement, nous avons deux fournisseurs: le chantier Seaspan, en Colombie-Britannique, et le chantier naval Irving.
Je ne veux pas vous entraîner sur le terrain politique, mais pouvez-vous nous dire si une plus grande diversité quant à l'attribution des contrats aurait pu accélérer le processus en cours, processus dont nous pouvons difficilement voir la fin?
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Merci, madame la présidente.
C'est avec plaisir que nous sommes ici aujourd'hui pour discuter des travaux de notre bureau, notamment de nos rapports ministériels les plus récents.
Je suis accompagnée de M. Andrew Hayes, le sous-vérificateur général, de Mme Helene Haddad, la directrice principale responsable de la gestion financière, et de Mme Kimberly Leblanc, la directrice principale responsable des ressources humaines.
Le Bureau du vérificateur général du Canada contribue à la bonne gestion d'un gouvernement, dans l'intérêt des Canadiens et des Canadiennes. Pour ce faire, il fournit au Parlement et aux assemblées territoriales de l'information, une assurance et des avis objectifs et indépendants sur les états financiers des gouvernements et sur la gestion des programmes gouvernementaux.
Le commissaire à l'environnement et au développement durable aide la vérificatrice générale en réalisant des examens et des audits liés à l'environnement et au développement durable. Je suis heureuse d'informer le Comité que, le 1er février dernier, M. Jerry DeMarco a été nommé commissaire à l'environnement et au développement durable, pour un mandat de sept ans.
Nous appuyons aussi l'avancement des méthodes d'audit législatif et des normes de comptabilité et d'audit. De plus, nous travaillons sur la scène internationale pour renforcer les capacités d'audit et promouvoir une meilleure gestion et une meilleure reddition de comptes dans les institutions internationales.
Permettez-moi de commencer par notre rapport sur les résultats ministériels 2019-2020. Nous avons présenté ce rapport au Parlement en décembre 2020. Comme le montrent nos états financiers, notre coût de fonctionnement net était de 102,4 millions de dollars, et nous avons employé 567 équivalents temps plein.
Avec ces ressources, nous avons réalisé 16 audits de performance, dont 4 menés par le commissaire à l'environnement et au développement durable et trois destinés aux assemblées législatives du Nord. De plus, nous avons effectué trois examens spéciaux de sociétés d'État.
Pour nos travaux d'audits d'états financiers, nous avons formulé des opinions sans réserve sur 85 des 88 états financiers des gouvernements fédéral et territoriaux et des sociétés d'État que nous avons audités. Nous avons aussi présenté notre commentaire annuel sur nos audits d'états financiers.
Notre rapport sur les résultats ministériels contient plusieurs indicateurs de l'incidence de nos travaux, ainsi que des mesures de notre rendement organisationnel. L'une des façons dont nous évaluons l'incidence de nos travaux d'audit de performance est en mesurant le niveau d'intérêt des parlementaires pour nos rapports.
Les comités parlementaires ont examiné 26 % des rapports que nous avons présentés au Parlement au cours de l'exercice 2019-2020, contre 58 % pendant l'exercice précédent. Cette diminution peut s'expliquer par le plus petit nombre de jours de séance pendant l'exercice, en raison de la campagne électorale fédérale à l'automne 2019, et par la suspension temporaire du Parlement, en raison de la pandémie. Toutefois, je suis heureuse de signaler qu'avec les audiences de ces derniers mois, le Comité permanent des comptes publics a pu revoir tous les audits de performance qui ont été portés à son attention pendant l'exercice 2019-2020.
[Français]
Je vais maintenant parler de notre budget principal des dépenses et de notre plan ministériel pour l'exercice à venir, soit l'exercice 2021-2022. Sous le crédit 1 du budget principal des dépenses, nos dépenses de programme pour l'exercice sont maintenant de 105 millions de dollars. Cela inclut la totalité du financement permanent additionnel de 25 millions de dollars que nous avions demandé. Grâce à ces ressources, nous prévoyons employer 737 équivalents temps plein.
Je tiens à remercier les membres de ce comité. Votre soutien continu a été déterminant pour nous aider à résoudre nos problèmes de ressources.
Grâce à cette augmentation du financement de base, l'une de nos grandes priorités pour l'exercice à venir est d'augmenter la capacité de notre pratique d'audit de performance, qui est notamment liée aux rapports d'audit que nous présentons au Parlement et aux assemblées législatives du Nord. Cette année est une étape importante vers le rétablissement d'une couverture d'audit plus vaste des programmes et des dépenses du gouvernement, y compris les audits liés à l'environnement et au développement durable présentés par le commissaire.
En plus des rapports sur la réponse à la COVID-19, nous auditons divers sujets, comme les produits de santé naturels, les bassins hydrographiques ainsi que la sensibilisation et l'information des populations vulnérables. Nous ferons aussi le point sur des audits antérieurs.
Maintenant que nous avons obtenu notre financement permanent, nous embauchons de façon proactive le personnel diversifié et qualifié qu'il nous faut, tant les professionnels que le personnel de soutien. Comme vous pouvez l'imaginer, l'accueil, l'intégration et la formation des employés nouvellement embauchés seront essentiels pour les années à venir.
Une autre priorité pour l'exercice 2021-2022 sera de continuer à moderniser nos approches, nos outils et nos produits.
Je ne pourrais pas être plus fière des employés du Bureau du vérificateur général. Ils sont résilients, ils se soucient des autres et ils ne visent pas moins que l'excellence.
Nous remercions le Comité de son soutien constant et de l'utilisation qu'il fait de nos travaux. Nous serons heureux de répondre à vos questions.
Merci à la vérificatrice générale de comparaître. Je suis ravi de voir que vous avez reçu le financement, et si notre comité et moi avons eu un petit rôle à jouer, je suis heureux d'avoir apporté mon soutien.
En ce qui concerne le processus, je suis heureux, madame la vérificatrice générale, que vous semblez ouverte à l'idée de peut-être modifier le processus un peu. Une grande partie du processus consistait à faire ces grands dévoilements, où nous utilisions littéralement des machines à écrire pour rédiger des centaines de pages et les présenter ensuite au Comité. Ce n'est plus vraiment ainsi que le monde fonctionne et, bien franchement, cela réduit l'efficacité des recommandations si elles sont formulées deux ou trois ans plus tard...
J'aimerais avoir son avis. Elle peut peut-être nous expliquer comment le Comité pourrait travailler avec cela. Je serais tout à fait favorable à l'idée d'avoir des rapports provisoires, temporaires ou plus petits, qui seraient présentés au Comité plus souvent, afin que nous puissions vraiment revenir en arrière et corriger les problèmes. Ce que je vois, c'est un modèle, qu'il soit question des Premières Nations et de la clarté de l'eau des Autochtones, de la construction navale, de la débâcle de Phénix dans les services numériques, voire d'enjeux que nous n'avons pas encore envisagés, comme l'achat de vaccins. Nous voyons ces échecs, mais nous ne nous y attaquons pas à temps pour changer les résultats. Nous entendons parler des mises à jour des processus, mais je ne vois pas de résultats qui en découlent.
La vérificatrice générale pourrait peut-être nous dire comment nous pourrions travailler avec elle pour apporter un changement réel, plutôt que d'avoir simplement des processus qui changent, et obtenir des résultats pour le peuple canadien.
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Merci beaucoup de cette question. J'ai l'impression que vous êtes assis avec moi lorsque je parle à toutes les personnes de notre bureau.
Nous devons examiner le processus, absolument, et nous devons contribuer à l'améliorer, mais nous devons garder l'oeil sur les résultats. J'espère y parvenir notamment en ventilant certains audits. Je pense que vous allez commencer à voir cela. Nous pourrons dialoguer sur la manière dont nous voulons aborder cela ensemble afin que vous puissiez étudier un sujet de manière appropriée.
Je vais utiliser deux exemples, l'un étant la PCU. Nous allons déposer la première partie de notre audit sur la PCU dans quelques jours, dans environ 14 jours, en fait. Elle ne couvrira pas l'ensemble du programme. Il s'agit en fait de relever ce qui se passe actuellement et d'aider le ministère à se pencher sur les paiements lors du prochain cycle.
Vous avez mentionné les vaccins. C'est un autre sujet que nous cherchons à diviser en éléments plus faciles à gérer. Je suppose que la décision pourrait être la suivante: le Comité veut-il étudier les éléments ou attendre d'étudier l'ensemble du programme ou du sujet?
En ce qui concerne les vaccins, nous allons essayer de cibler et d'examiner la passation de marchés pour donner à l'Agence de la santé publique le temps de s'occuper du déploiement dans les provinces. Nous allons essayer de faire la répartition. Je pense vraiment que nous devons avoir un bon dialogue sur la meilleure façon d'étudier cela à l'avenir.
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J'ai travaillé très fort avec mon équipe de direction. Nous avons consulté des employés de tous les secteurs du bureau et nous avons discuté avec eux pour nous assurer que notre vision touchait les gens.
À mon avis, elle véhicule ce que je dis au Comité depuis quelque temps, à savoir que je veux moderniser non seulement nos processus, mais aussi notre façon de travailler et d'interagir. C'est pourquoi diviser certains audits en plus petites parties compte parmi les mesures que nous devons voir en action pour constater les résultats qu'elle donnera.
La vision comprend aussi notre façon de communiquer. Je vous encourage encore une fois à vous rendre sur notre site Web. Nous venons de publier une infographie sur la sécurité du rail pour accompagner notre rapport d'audit. Nous voulons voir comment elle sera reçue, si elle plaît aux gens et si c'est un outil efficace pour aider à comprendre le rapport.
Notre nouvelle vision vise à rassembler gens, expertise et technologie. Pour nous, cela comprend à la fois le personnel de notre bureau et les gens et entités que nous auditons. Nous voulons rassembler notre expertise et celle des fonctionnaires responsables des programmes que nous auditons et de diverses initiatives, ainsi que la technologie. À mon avis, notre bureau n'est pas le seul qui doit se moderniser et améliorer son utilisation de la technologie; c'est aussi le cas de la fonction publique fédérale.
Les nouvelles technologies offrent tant de possibilités d'améliorer notre compréhension des données et de mieux nous informer. Nous devons nous engager dans cette voie avec le gouvernement afin d'ajouter de la valeur à nos audits.
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Comme la façon dont ce pourcentage est calculé est un peu compliquée, j'aimerais donner quelques précisions. Il inclut tous les rapports que nous déposons à la Chambre.
Il y a quelques années, nous avons commencé à déposer tous nos examens spéciaux de sociétés d'État afin de les rendre accessibles à tout comité parlementaire qui voudrait les examiner. Ils sont publiés sur le site Web de chaque société d'État, mais nous voulions que le Parlement puisse y accéder à partir d'un seul endroit. Ces examens sont rarement étudiés, mais ils sont compris dans le pourcentage. Les conseils d'administration des sociétés d'État en discutent. Les sociétés ont un plan d'action, et les équipes d'audit interne et les conseils d'administration font le suivi de la mise en œuvre du plan. Le Parlement n'étudie pas nécessairement ce type d'examens, mais ils sont tout de même étudiés et examinés.
En ce qui concerne les rapports d'audit, nos résultats semblent indiquer que nombre d'entre eux n'ont pas été examinés, comme je l'ai mentionné dans ma déclaration préliminaire. Cependant, ils ont été examinés par le comité des comptes publics.
Les rapports du commissaire qui sont renvoyés au comité de l'environnement ne sont pas toujours étudiés par ce comité. D'ailleurs, j'encourage tout comité parlementaire à étudier n'importe lequel de nos rapports. Nous sommes toujours heureux de parler de notre travail, et les rapports ne doivent pas nécessairement toujours être étudiés par le comité auquel ils se rapportent.
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Je vous remercie. J'aimerais revenir sur un sujet abordé durant la première heure. Je n'ai pas eu la possibilité de le faire avant, mais je trouve important de revenir en arrière de temps en temps, car dans le monde des audits, pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Lorsqu'un ministère ou un organisme s'en tire sans reproches et sans observations piquantes, on l'oublie.
J'aimerais revenir sur la déclaration préliminaire que vous avez présentée durant la première heure. Par rapport à l'examen spécial de la Fondation canadienne des relations raciales, vous avez dit que vous étiez contente de signaler que vous n'aviez pas relevé de défaut grave dans les méthodes de gestion organisationnelle ou les méthodes de gestion des activités de communication et de sensibilisation au cours de la période visée.
J'aimerais prendre un instant pour souhaiter la bienvenue à M. Mohammed Hashim, le nouveau directeur général de la Fondation, si je ne m'abuse. Il est incroyable. Je me permets de vous dire que d'après moi, son travail sur les sondages au sujet de la haine en ligne a aidé la population canadienne à mieux comprendre à quoi ressemble la haine en ligne au Canada. Je trouve ce travail précieux et important.
Je ne veux jamais rater l'occasion de faire des éloges durant les séances du Comité et de revenir en arrière pour ce faire, car durant nos discussions sur divers sujets, je donne souvent l'impression d'avoir les pensées agitées. Toutefois, à mon avis, cet organisme est indubitablement sur la bonne voie. Je tenais à prendre un moment pour féliciter la Fondation.
Pour continuer, vous avez dit que maintenant que vous aviez obtenu votre financement permanent, vous embauchiez de façon proactive des professionnels diversifiés et qualifiés.
Pouvez-vous nous expliquer les mesures prises par votre bureau dans ce sens et pour nous parler de votre engagement à l'égard non seulement du processus d'équité, de diversité et d'inclusion, mais aussi des résultats?
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Je vous remercie pour la question. Je vais peut-être demander à Mme Kim Leblanc d'intervenir si elle souhaite ajouter quelque chose ou si j'oublie des mesures concrètes que nous prenons pour mettre l'accent sur les résultats.
Nous envisageons la répartition de notre personnel du point de vue de l'équité en matière d'emploi. À mes yeux, la cible n'est que le minimum, et nous devons le dépasser.
Je dois dire que nous faisons du très bon travail relativement aux effectifs dans l'ensemble du Bureau. Cependant, il nous reste du chemin à faire, car tous les groupes ne sont pas bien représentés. Par exemple, nous avons assurément du travail à faire auprès de la communauté autochtone. Nous menons des initiatives très ciblées pour aller à la rencontre de ce groupe. Je suis certaine que Mme Leblanc pourrait vous en dire plus à ce sujet.
Je reconnais que nous devons nous efforcer de nous améliorer au niveau de la gestion. Nous sommes en plein processus d'embauche ou de promotion à l'échelon de la direction principale. Nous consultons des listes de groupes diversifiés dont le gouvernement dispose pour nous aider à mener à bien ce processus.
Nous mettons vraiment l'accent sur les résultats. C'est un sujet que je soulève continuellement auprès des gestionnaires d'embauche et de l'équipe des ressources humaines.
Madame Leblanc, voulez-vous ajouter des détails qui aideraient à répondre à la question du député?
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Nous n'avons pas encore apporté de changements à nos espaces de travail. C'est ce que le Conseil du Trésor nous a demandé de faire, en attendant que les choses se placent. Nous discutons continuellement avec lui de ce à quoi ressembleront nos espaces de travail. Ce que nous avons dit à l'ensemble de notre personnel, c'est qu'à l'avenir, nous ferons preuve de flexibilité.
Dorénavant, notre mode de travail sera certainement hybride. Ce que je peux vous dire au sujet des personnes que nous avons engagées au cours de la dernière année, c'est qu'environ un quart d'entre elles, je crois, habitent des villes où nous n'avons pas de locaux. Nous avons des bureaux régionaux dans des villes d'un océan à l'autre. Dans le passé, nous recrutions seulement à l'intérieur de ces villes ou nous demandions aux gens de déménager. Ce n'est pas ce que nous faisons maintenant. Nous cherchons simplement des personnes qualifiées partout au pays et nous leur disons qu'en ce moment, elles peuvent travailler de la maison. Nous nous adapterons plus tard.
À l'heure actuelle, la majorité de notre personnel est en télétravail. Certaines personnes, par exemple les spécialistes des TI, travaillent régulièrement sur place. De plus, certains employés doivent souvent accéder à nos bureaux pour consulter des documents secrets. Cependant, la majorité d'entre nous travaille de la maison, pour respecter les directives de santé publique et pour faire notre part.
Toutefois, nous pensons qu'à l'avenir, notre mode de travail sera hybride. Les employés iront et viendront. Ils travailleront parfois sur place chez les entités, parfois de la maison, parfois dans nos bureaux. Le travail, c'est ce qu'on fait, et non l'endroit où l'on est.
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Merci, madame la présidente.
Madame Hogan, je vous remercie ainsi que les membres de votre personnel d'être ici. Je remercie mes collègues pour une excellente réunion et d'excellentes discussions.
Je veux revenir sur certains points abordés par M. Lawrence et M. Green, à propos de la façon de mieux collaborer et de ce que nous pourrions faire pour appuyer votre travail. Certaines des observations que vous avez formulées aujourd'hui nous aident sans aucun doute dans le nôtre.
Deux aspects de notre collaboration m'intéressent. Il y a d'abord l'analyse des forces, des faiblesses, des possibilités et des menaces, c'est-à-dire l'analyse FFPM. C'est une chose dans laquelle j'ai baigné pendant environ 30 ans en affaires. Les menaces que vous vérifiez constituent l'élément particulier de l'analyse FFPM.
Nous avons eu une discussion passionnée sur l'approvisionnement en eau salubre pour les Autochtones et tous les autres Canadiens. Pour l'une des menaces dont les aînés m'ont parlé — un en particulier, à Sioux Lookout —, on m'a dit qu'il fallait cesser de salir l'eau pour ainsi avoir une meilleure chance d'avoir de l'eau propre. Il existe des choses comme l'agence des eaux ou des moyens d'éviter la pollution de l'eau à sa source. On regarde le processus, mais la véritable menace est peut-être à l'extérieur.
Pouvez-vous parler, madame Hogan, de la façon dont nous pouvons contrer les menaces externes dans les vérifications que vous effectuez?
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C'est une excellente question. Je ne m'attendais pas à ce que ce sujet soit abordé au début de votre intervention.
J'ai quelques points à aborder là-dessus. Vous voulez savoir comment vous pourriez améliorer l'aide offerte. Je pense que lorsque les représentants de ministères et d'autres entités comparaissent devant vous, il faut sans aucun doute toujours mettre l'accent sur la qualité de leurs données et sur l'importance de connaître les données dont ils ont besoin ainsi que sur la façon de les recueillir, de les stocker, de les récupérer et de les utiliser. L'idée est vraiment d'avoir une stratégie en matière de données. Je crois que toutes les organisations devraient en avoir une. C'est un élément très important.
Il faut continuer d'insister sur la reddition de comptes et la transparence, demander des réponses axées sur les résultats et garder le cap.
Si nous avions des problèmes d'accès, nous nous adresserions à vous en espérant que vous seriez en mesure de nous aider à cet égard.
Pour ce qui est des menaces externes... C'est un dialogue important; j'en ai même discuté avec le commissaire à l'environnement. Il était intéressant de vous entendre parler de l'approvisionnement en eau. Je pense que c'est une question sur laquelle nous devons nous concentrer dans le choix des audits. C'est d'ailleurs le genre de questions que vous pourriez poser lorsque nous venons ici.
Nous avons souvent de la difficulté à trouver certaines des causes profondes dans nos audits, et il serait dont très utile de questionner les ministères à ce sujet et de les inviter à penser de cette façon. Il faudra probablement un certain temps pour changer la façon de voir, mais nous devrions y parvenir ensemble.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Madame Hogan, j'ai beaucoup aimé ce que j'ai entendu aujourd'hui. Je commencerai donc par un commentaire.
Les membres du Comité se sont battus pour que vous obteniez des sommes additionnelles. Vous comprendrez que nos attentes seront aussi plus importantes qu'elles ne l'ont été au cours des dernières années, d'autant plus qu'il y a beaucoup de travail à faire.
J'ai deux ou trois questions à vous poser.
Vous déposez parfois plusieurs rapports au même moment et nous devons tous les étudier en même temps. Vous avez dit que vous aviez l'intention de faire plusieurs présentations au cours de l'année. Comment allez-vous déterminer le rythme des présentations de vos rapports?
De quelle manière présenterez-vous à la fois les rapports qui portent sur la réponse à la COVID-19 et ceux dont vous déciderez vous-même du sujet, puisque l'essence même du Bureau du vérificateur général est d'initier ses propres rapports et d'évaluer ses propres audits de performance?
Comment allez-vous évaluer, choisir et présenter tous ces rapports de façon juste et équitable afin qu'on ne vous prive pas de remplir votre mandat correctement, sachant que, comme parlementaires, nous vous avons tous appuyée pour que vous puissiez mieux faire votre travail?
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Je vous remercie de ces questions.
Je répondrai d'abord à la question portant sur la manière dont nous allons déposer les rapports. En vertu de la Loi sur le vérificateur général, on peut déposer quatre rapports par année au Parlement. On s'assure habituellement d'en déposer un à l'automne et un au printemps. Ces rapports ne seront pas liés à la COVID-19. Les rapports que j'ai déposés au mois de février sont essentiellement des rapports qui auraient dû être déposés l'année dernière et qui portaient sur des programmes qui n'étaient pas liés à la COVID-19.
Un article de la Loi nous donne la permission de déposer au Parlement quelque chose d'importance, au besoin. Nous nous servirons de cette disposition de la Loi pour déposer les rapports liés à la COVID-19.
J'essaierai de déposer les rapports par petits groupes pour que vous puissiez les digérer. Je pense que c'est à ce moment que les membres des comités parlementaires pourront nous dire si le rythme est trop rapide ou non. Mon intention est de vous donner assez de rapports pour que vous puissiez choisir ce que vous examinerez, et non que vous soyez forcés à examiner seulement les rapports que je dépose. Voilà le rythme que nous aurons. Je suis prête à entendre vos commentaires, si vous en avez.
L'équilibre entre les rapports liés à la COVID-19 et ceux portant sur d'autres sujets extrêmement importants est un sujet de discussion à mon bureau. Ce matin, avec les hauts dirigeants du Bureau, j'ai justement discuté de la façon de répartir nos efforts entre les rapports pour le commissaire, ceux qui portent sur les programmes réguliers et ceux sur la COVID-19. Nous avons essayé de répartir notre personnel afin de nous assurer de toucher à ces trois domaines de façon équilibrée. Un sujet peut avoir la priorité sur un autre, une certaine année, mais nous essaierons de maintenir cet équilibre. Enfin, si, dans un rapport qui n'est pas lié à la COVID-19, nous retrouvons un aspect lié à la pandémie, nous essaierons de l'examiner.
Nous tenterons de faire tout cela de façon assez régulière.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, chers collègues.
Madame la vérificatrice générale, bonjour. Je m'excuse d'avoir raté vos observations liminaires. J'avais d'autres responsabilités à assumer ce matin.
Mes collègues ont posé beaucoup de bonnes questions ce matin à propos de la question à l'étude, du rôle du vérificateur général et de la situation actuelle. Mardi, notre comité a entendu le sous-ministre des Finances. De toute évidence, il a comme vous une vaste expérience. Je parlerais même d'une très riche expérience des échanges avec des organisations et de la complexité organisationnelle dans toutes les fonctions imaginables.
Premièrement, je remercie M. Lawrence d'en avoir parlé plus tôt. À l'époque de la numérisation, alors que nous travaillons à distance, que ce soit dans un sous-sol, voire une chambre, d'après ce que nous voyons ces jours-ci, comment le vérificateur général peut-il demeurer efficace? Y a-t-il des préoccupations à cet égard?
Deuxièmement, comment pouvons-nous réduire les coûts pour les contribuables qui financent des organisations gouvernementales dans ce contexte alors que des gens se trouvent à la maison? Je vais commencer par cette question.
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Merci beaucoup, monsieur Sorbara, madame Hogan.
Je remercie nos témoins de s'être joints à nous.
Chers collègues, si tout le monde estime que nous avons assez étudié le Budget principal des dépenses, j'ai deux questions pour vous.
Êtes-vous prêts à vous prononcer sur le Budget principal des dépenses aujourd'hui?
Je vois des députés donner leur aval.
BUREAU DU VÉRIFICATEUR GÉNÉRAL
ç
Crédit 1 — dépenses de programme..........104 833 863 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
La présidente: Puis-je faire rapport du vote sur le Budget principal des dépenses à la Chambre?
Des députés: D'accord.
M. Luc Berthold: Avec dissidence.
La présidente: Je remercie beaucoup les députés de leur présence aujourd'hui.