:
Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la 29e réunion du Comité permanent des comptes publics. Le Comité se réunit en public aujourd'hui et la séance est télévisée.
Conformément à l'alinéa 108(3)g) du Règlement, le Comité se réunit aujourd'hui pour étudier le Rapport 4 - Allocation canadienne pour enfants — Agence du revenu du Canada, des Rapports 2021 de la vérificatrice générale du Canada.
La réunion d'aujourd'hui se déroule en format hybride, conformément à l'ordre adopté par la Chambre le 25 janvier 2021. Les membres peuvent donc y assister en personne, c'est-à-dire dans la pièce prévue à cette fin, ou à distance au moyen de l'application Zoom.
J'ai quelques rappels à faire.
Des services d'interprétation sont disponibles pour cette réunion. Au bas de votre écran, vous avez le choix entre le parquet, le français et l'anglais. Avant de parler, cliquez sur l'icône du microphone pour activer votre micro. Lorsque vous avez fini de parler, veuillez mettre votre micro en sourdine afin de limiter les interférences. Lorsque vous prenez la parole, veuillez parler lentement et clairement. À moins de circonstances exceptionnelles, l'utilisation d'un casque d'écoute avec un microphone à perche est obligatoire pour tous ceux qui participent à distance.
En cas de difficultés techniques, informez-en la présidence. Le cas échéant, notez qu'il se pourrait que nous ayons à suspendre la séance pendant quelques minutes, car nous tenons à ce que tous les membres soient en mesure de participer pleinement aux travaux en cours.
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue aux témoins qui se sont joints à nous aujourd'hui.
Du Bureau du vérificateur général, nous accueillons Martin Dompierre, vérificateur général adjoint, Philippe Le Goff, directeur principal, et Lucie Després, directrice. De l'Agence du revenu du Canada, nous accueillons Bob Hamilton, commissaire du revenu et premier dirigeant, Marc Lemieux, sous-commissaire, Direction générale des recouvrements et de la vérification, Frank Vermaeten, sous-commissaire, Direction générale de cotisation, de prestation et de service, et Heather Daniels, directrice générale, Direction des programmes de prestations, Direction générale de cotisation, de prestation et de service.
Bienvenue à tous.
Je cède tout de suite la parole à M. Dompierre, pour cinq minutes.
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Madame la présidente, je vous remercie de nous donner l'occasion de discuter de notre rapport sur l'Allocation canadienne pour enfants, qui a été déposé au Parlement le 25 février 2021.
Je suis accompagné de M. Philippe Le Goff, directeur principal, qui était responsable de cet audit, et de Mme Lucie Després, qui a dirigé l'équipe d'audit.
Le programme d'Allocation canadienne pour enfants verse aux familles admissibles une aide mensuelle non imposable fondée sur le revenu familial net. Durant l'exercice 2019-2020, 24,5 milliards de dollars ont été versés aux parents qui avaient la responsabilité de 5,9 millions d'enfants canadiens de moins de 18 ans. Cette allocation est un instrument de politique publique essentiel pour lutter contre les inégalités et la pauvreté au sein des familles à faible revenu.
Dans l'ensemble, nous avons constaté que l'Agence du revenu du Canada, ou ARC, avait versé rapidement le montant exact des prestations à des millions de familles admissibles. L'Agence avait des systèmes et des processus efficaces pour évaluer l'admissibilité des bénéficiaires.
Nous avons toutefois relevé des possibilités d'amélioration pour ce qui est de l'efficacité du programme et de la prévention des abus. Par exemple, joindre aux demandes d'allocation une preuve de naissance pour les enfants de moins de 11 mois nés au Canada aiderait le personnel de l'Agence à vérifier l'admissibilité des familles.
[Traduction]
Nous avons aussi constaté que l’Agence n’avait pas toujours les renseignements les plus récents pour déterminer l’admissibilité des demandeurs au programme et calculer le montant des allocations. Par exemple, dans l’échantillon que nous avons analysé, nous avons constaté que l’Agence n’était pas toujours informée de changements qui étaient survenus, comme le départ d’un ou d’une bénéficiaire du Canada. Les versements s’étaient donc poursuivis jusqu’à ce que l’Agence reçoive une modification des renseignements relatifs au compte ou que le parent cesse de produire une déclaration de revenus au Canada.
Notre audit a aussi porté sur le versement forfaitaire unique effectué au début de la pandémie, en mai 2020, pour aider un plus grand nombre de familles. Nous avons constaté que la formule modifiée avait permis de verser l’allocation à 265 000 familles de plus. Nous avons constaté que ces versements uniques avaient été exacts.
Enfin, nous avons constaté que la présomption en faveur du parent de sexe féminin suscitait des difficultés dans la gestion du programme, surtout en raison de la diversité des familles canadiennes d’aujourd’hui. Selon les critères d’admissibilité du programme, les prestations sont versées au parent qui est le principal responsable des soins de l’enfant. Or, selon la loi, c’est le parent de sexe féminin qui est présumé être le principal responsable des soins des enfants. Nous avons constaté que, dans certains cas, le parent qui avait en réalité la responsabilité principale des soins de l’enfant n’avait pas reçu le paiement au départ. Selon nous, pour optimiser l’efficience de la gestion du programme, l’Agence devrait améliorer ses procédures et ses communications pour atténuer la confusion et les questions délicates découlant de cette notion.
L'Agence du revenu du Canada a accepté nos deux recommandations.
Madame la présidente, je termine ainsi ma déclaration liminaire. Nous serons heureux de répondre aux questions des membres du Comité.
[Français]
Je vous remercie de votre attention.
:
Merci, madame la présidente.
Je suis heureux d'avoir l'occasion de me présenter devant vous aujourd'hui pour discuter du plan d'action de l'Agence du revenu du Canada, l'Agence, concernant le Rapport 4 - Allocation canadienne pour enfants — Agence du revenu du Canada, des Rapport 2021 de la vérificatrice générale du Canada.
Je suis accompagné de trois collègues, que vous avez déjà présentés.
[Français]
Dans le Rapport 4, la vérificatrice générale du Canada a constaté que l'Agence gérait le programme d'Allocation canadienne pour enfants de manière à assurer des paiements exacts et opportuns aux millions de familles admissibles.
Le Bureau du vérificateur général du Canada, ou BGV, a également constaté que l'Agence pourrait améliorer l'administration du programme d'Allocation canadienne pour enfants, ou ACE, en gérant mieux les renseignements utilisés pour évaluer l'admissibilité au programme.
Dans ce contexte, la vérificatrice générale du Canada a formulé deux recommandations, que nous avons acceptées.
[Traduction]
Dans un premier temps, la vérificatrice générale a recommandé la prise de certaines mesures susceptibles d'améliorer l'administration du programme de l’Allocation canadienne pour enfants, notamment la mise à jour de la liste des documents utilisés pour évaluer l'admissibilité, l'exigence d'une preuve de naissance pour toutes les demandes et une collaboration accrue avec d'autres ministères pour contrôler l'admissibilité des demandeurs.
Dans un deuxième temps, la vérificatrice générale a recommandé que, bien que le « concept de présomption féminine » soit une exigence législative en vertu de la Loi de l'impôt sur le revenu, l'Agence devrait améliorer ses procédures et ses communications pour dissiper toute confusion associée à ce concept.
[Français]
L'Agence a accepté les deux recommandations et a présenté un plan d'action détaillé. Ce plan d'action, transmis au Comité, comprend des échéanciers connexes visant à mettre en œuvre les recommandations.
Je suis heureux d'annoncer que l'Agence donne suite aux deux recommandations.
[Traduction]
En ce qui concerne la première recommandation, l'Agence a effectué un examen approfondi de ses documents en ligne, de son matériel de formation et d'autres procédures afin d'assurer que les Canadiens seront mieux informés des documents requis pour demander cette allocation, et elle exigera que tout le matériel de formation soit mis à jour d'ici la fin de juin de cette année.
De plus, afin d'effectuer un examen complet et de respecter les délais de publication annuels du printemps, l'Agence s'assurera que deux documents clés — RC66 Demande de prestations canadiennes pour enfants et le guide du programme et de l'admissibilité intitulé T4114 Allocation canadienne pour enfants et les programmes provinciaux et territoriaux connexes — et les pages Web de Canada.ca seront mis à jour d'ici la fin de juillet de l'an prochain pour rendre compte de ces modifications.
L'Agence effectuera un examen, qui sera terminé d'ici la fin de décembre de cette année, afin de cerner les avantages et les risques de la recommandation de fournir une preuve de naissance pour toute demande de l'Allocation canadienne pour enfants.
Enfin, d'ici la fin du mois de juillet 2021, l'Agence consultera Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada afin de déterminer la faisabilité de recevoir des renseignements sur les citoyens qui cherchent à obtenir l’Allocation canadienne pour enfants.
[Français]
En ce qui concerne la seconde recommandation, d'ici la fin de décembre 2021, l'Agence terminera un examen de ses documents et mettra à jour les deux documents clés susmentionnés ainsi que diverses pages du site Web canada.ca afin de s'assurer que les demandeurs comprennent qui l'Agence considère comme le principal fournisseur de soins pour un enfant, ce que doit faire un demandeur pour prouver qu'il est le principal responsable des soins et qu'un seul paiement par ménage peut être versé.
[Traduction]
En terminant, je tiens à souligner l'importance de l'Allocation canadienne pour enfants. J'en tiens pour preuve qu'au cours de l'exercice 2019-2020, cet important programme a alloué 24,5 milliards de dollars à 3,3 millions de familles au Canada et à 5,9 millions d'enfants.
Je vous remercie, madame la présidente. Je serai heureux de répondre aux questions du Comité.
:
Merci, madame la présidente.
Merci à nos témoins d'aujourd'hui. Merci de faire cet important travail en ces temps difficiles de pandémie et de veiller à ce que l'argent des contribuables soit dépensé judicieusement. Toute amélioration du système est très appréciée de tous.
Tout d'abord, vous avez évoqué le fait que le versement additionnel avait permis d'ajouter 265 000 nouvelles familles au nombre de prestataires. J'ai une question à ce sujet. C'est une question en deux parties. Je ne sais pas trop à qui la poser en premier.
Le recours à cette prestation a-t-il grimpé en raison des pertes de revenus que les gens ont subies à cause de la COVID-19? Est-ce la raison pour laquelle plus d'un quart de million de nouvelles familles ont reçu des allocations?
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Je serai heureux de répondre à cette question, mais comme M. Dompierre a aussi indiqué vouloir y répondre, il pourra le faire après moi.
Oui, en raison de la pandémie, il y a effectivement eu un versement additionnel spécial. Je pense que la première partie de votre question, et peut-être aussi la deuxième partie, était de savoir pourquoi nous avons vu une augmentation du nombre de familles qui étaient admissibles.
C'est vraiment une question d'arithmétique. Le montant a été augmenté de 300 $, mais les seuils de revenu à partir desquels il est récupéré n'ont pas changé. Par conséquent, comme le montant maximal a été réduit pour tenir compte des revenus plus élevés, il y a eu un groupe de 264 000 personnes qui sont devenues admissibles à l'allocation alors qu'elles ne l'auraient pas été en temps normal.
Je n'ai pas de statistiques sur les revenus pendant la pandémie et je ne sais pas si cela a eu un effet. Peut-être que l'un de mes collègues est au courant, mais il faudrait d'abord que je vérifie et que je revienne au Comité avec ces précisions.
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Généralement parlant, nous sommes toujours en train d'évaluer le nombre de personnes qui pourraient avoir reçu des prestations auxquelles elles n'avaient pas droit, toutes prestations confondues, soit à cause d'une fraude ou d'une autre raison. Nous n'aurons une bonne estimation qu'après l'obtention de toutes les données relatives à l'impôt sur le revenu de 2020. Nous venons à peine de franchir la date limite de production de la déclaration de revenus. Ce processus sera mené à terme. À cette étape, nous n'avons pas d'estimation de ce nombre.
Comme je l'ai dit, pour ce qui est de l'ACE, qui fait l'objet de la présente réunion, je ne suis pas au courant d'un nombre très important de personnes qui auraient pu recevoir des paiements alors qu'ils n'y étaient pas admissibles, car il s'agit d'un programme existant, et non d'un programme nouveau.
Nous aurons de plus amples renseignements sur les paiements non admissibles lorsque nous traiterons les déclarations de revenus de 2020.
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Comme on l'a souligné, c'est un élément de la loi, donc nous traitons les demandes en fonction de la loi. Toutefois, la vérificatrice générale a fait référence à deux choses qui contribueraient à atténuer la confusion.
D'abord il faut veiller à ce que les agents soient adéquatement formés et à ce qu'ils aient une bonne compréhension de la notion. Ce serait une façon de veiller à ce qu'ils appliquent les exigences de manière uniforme et claire pour le bénéficiaire.
Ensuite, il faut veiller à l'amélioration des communications avec ces bénéficiaires de sorte que, quand quelqu'un demande la prestation et suit le processus, il comprend de quelle façon la notion de présomption en faveur du parent de sexe féminin est appliquée et, surtout, de quelle façon elle influe sur la prestation demandée. D'une certaine façon, on pourrait dire que nous abordons les communications sous deux angles, c'est-à-dire à l'interne, où nous veillons à ce que tout soit clair pour les employés, puis auprès des bénéficiaires, pour veiller à ce que tout soit clair pour eux.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je salue les témoins qui sont ici aujourd'hui.
Ma première question s'adresse à M. Dompierre, qui est le vérificateur général adjoint du Bureau du vérificateur général.
Bonjour, monsieur Dompierre. Je vous souhaite la bienvenue au Comité. C'est un plaisir de vous accueillir.
Nous avons rarement eu l'occasion de discuter avec vous. Au passage, je salue Mme Hogan. Elle est une habituée de notre comité, et elle participe à nos travaux depuis de nombreux mois.
J'imagine le soulagement des fonctionnaires de l'Agence du Revenu du Canada à la lecture de votre rapport. C'est une bonne nouvelle. Votre travail dévoué et rigoureux épargne aussi l'Agence dans sa gestion des fonds publics. Cela mérite d'être souligné.
Cela étant dit, j'ai tout de même un certain doute en lien avec votre constat relativement au critère de présomption féminine lié au bien-être des enfants. Dans le cas qui nous concerne, soit l'approche relative à l'Allocation canadienne pour enfants, cela va de soi.
Par contre, je m'interroge sur le malaise que soulève la réalité d'aujourd'hui, soit quant au fait qu'un enfant peut avoir deux papas ou deux mamans. L'Agence a déjà entériné votre recommandation de mieux cerner les questions qui sont formulées aux parents.
Je tiens à bien comprendre vos recommandations et vos observations. Croyez-vous que des situations similaires pourraient être évitées si des critères plus larges régissaient les façons de faire de l'Agence du revenu du Canada? Je pense notamment aux prestations au conjoint, dans les cas où l'état civil n'est pas tout à fait clair.
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Je vous remercie de la question.
Effectivement, nous sommes heureux d'être ici pour parler d'un rapport qui est quand même assez positif à l'égard de l'Agence du revenu du Canada.
Encore aujourd'hui, la notion de présomption en faveur du parent de sexe féminin se justifie. On ne remet pas en question cette notion. Sur le marché du travail, les femmes gagnent moins que les hommes, et on leur donne de l'aide financière pour élever leurs enfants.
Ce que nous avons constaté, c'est que la loi énonce que la présomption en faveur du parent de sexe féminin est le point initial pour déterminer à qui la somme d'argent sera versée. Dans le cas de certaines familles reconstituées, il peut être difficile pour l'Agence, comme pour la personne qui fait la demande, de comprendre à quel moment celle-ci a le droit d'obtenir les versements qui lui sont dus.
Comme je l'ai mentionné, nous avons constaté qu'il y avait peut-être des défis sur le plan de la communication ainsi que sur le plan de la procédure que l'Agence devrait modifier pour clarifier cette notion et s'assurer qu'une personne qui a un ou plusieurs enfants à sa charge dans un milieu familial reçoit les montants qui lui sont dus.
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Je vous remercie de la question.
Comme nous l'avons mentionné, nous avons remarqué que les montants étaient exacts et qu'ils avaient aussi été payés en temps opportun. Nous avons toutefois constaté qu'il y avait des possibilités d'amélioration quant à l'intégrité du programme.
Par exemple, dans certains dossiers de notre échantillon, nous avons remarqué que quelques mois s'étaient écoulés avant que l'information qui avait été changée dans le dossier soit communiquée à l'Agence pour que celle-ci soit en mesure de bien déterminer l'admissibilité du demandeur et, évidemment, le montant des paiements. Cette situation peut survenir lorsqu'un couple se sépare et que les parents se partagent la garde des enfants, en partie ou en totalité. Cela peut retarder le travail de l'agent qui révise le dossier chaque année afin de gérer les paiements et de déterminer le montant de ceux-ci ainsi que l'admissibilité du demandeur.
Il peut donc y avoir des trop-payés ou encore des versements insuffisants. La personne qui a reçu des trop-payés devra rembourser ces montants, et, dans le cas contraire, l'Agence va devoir faire d'autres paiements pour combler la différence.
Je suis d'accord avec mon amie, Mme Yip, qui est intervenue avant moi: il est agréable de voir un rapport souligner la réussite d'un programme qui est offert à beaucoup de Canadiens au pays en cette période de grands besoins et qui, pour ce que j'en ai vu à la première lecture, est très peu controversé.
Toutefois, j'aimerais mettre l'accent sur certaines questions liées au traitement. Le paragraphe 4.32 se lit comme suit: « Les agents de premier niveau de l’Agence du revenu du Canada disposaient d’environ cinq minutes pour effectuer le traitement initial d’une demande de prestations. Pendant ce très court laps de temps, ils devaient intégrer à une base de données électronique les renseignements contenus dans la demande papier. La logique du système déterminait ensuite s’il fallait approuver la demande, la refuser ou l’acheminer à un échelon hiérarchique supérieur pour une évaluation plus approfondie. »
Pourquoi s'attend-on à ce que les agents effectuent le traitement initial en cinq minutes? Est-ce un délai raisonnable ou pourrait-il entraîner des erreurs dans la saisie des renseignements?
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Madame la présidente, je serais heureux de répondre à cela, puis peut-être qu'un de mes collègues voudra ajouter des précisions.
Dans le rapport de la vérificatrice générale, le temps de référence est de cinq minutes. Est-ce raisonnable? Si l'on tient compte de la conclusion du rapport, c'est-à-dire que nous sommes en mesure de traiter et de faire les paiements en temps opportun et de façon précise, j'estime que nous accordons à nos agents un délai adéquat pour le traitement initial des demandes ou pour une évaluation plus approfondie au besoin.
Je n'ai pas l'impression que nous les bousculons, mais il est évident que, dans le cadre de notre examen du programme, nous allons nous pencher là-dessus afin d'établir si nous devons faire quoi que ce soit en amont, qu'il s'agisse d'offrir de la formation ou de veiller à ce que les agents maîtrisent pleinement le processus afin qu'ils puissent continuer à effectuer des paiements de façon précise et en temps opportun, voire à améliorer le processus.
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Madame la présidente, je vais à nouveau répondre, mais demander à mon collègue, Frank Vermaeten, ou à un autre de fournir des précisions.
Nous sommes persuadés de la grande portée de ces prestations, qui comprennent l'ACE, et de la sensibilisation de la population à leur existence, quoiqu'il s'agisse là d'une difficulté constante. Nous essayons d'améliorer autant que possible la sensibilisation afin que les personnes remplissent une déclaration de revenus et deviennent ainsi admissibles à ces prestations.
Que ce soit dans les communautés vulnérables ou ailleurs, nous savons qu'il y a des personnes qui ne demandent pas les prestations. Nous avons un programme permanent destiné à améliorer nos communications de sorte à maximiser l'utilisation de ces prestations par les personnes qui sont admissibles et qui devraient les recevoir.
Quant à savoir le nombre que cela représente, je ne suis pas certain que nous ayons un chiffre, mais je vais demander à M. Vermaeten s'il souhaite ajouter quelque chose.
Il est difficile d'établir exactement le nombre de personnes qui ne présentent pas de demande, mais nous avons accès au système d'inscription automatisée à la naissance, ce qui est très important. À la naissance des enfants, nous travaillons de pair avec les hôpitaux pour obtenir automatiquement ces renseignements, ce qui permet un taux d'adhésion extrêmement élevé pour ces personnes. Plus de 97 % des enfants sont inscrits dès la naissance grâce à ce processus. Nous avons un taux d'adhésion extrêmement élevé.
Évidemment, il y a les nouveaux arrivants ou peut-être les personnes qui n'y étaient pas inscrites par le passé. Pour ces personnes, le processus est plutôt manuel, et comme vous pouvez l'imaginer…
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Je ne veux pas entrer trop dans les détails du processus. Par votre intermédiaire, madame la présidente, j'aimerais passer aux résultats.
Arrive-t-il... À Hamilton, par exemple, nous aidons des milliers de personnes dans notre bureau de circonscription à remplir leur déclaration de revenus dans le cadre d'un programme de bénévoles en matière d'impôt. Y a-t-il eu une analyse ou une discussion en matière de politique sur la possibilité de recourir à l'automatisation des déclarations de revenus pour les personnes à revenu fixe afin de remédier à cette situation?
Je peux vous confier que, chaque année, à Hamilton, l'équivalent de quelque 30 millions de dollars en services sociaux ne sont pas réclamés, ce qui comprend le programme Ontario au travail, le Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées et plein d'autres.
Quand je pense à des programmes comme le Supplément de revenu garanti, la Sécurité de la vieillesse et, bien entendu, la prestation fiscale pour enfants, je me demande s'il y a des discussions de fond sur la possibilité de simplifier ce soutien essentiel pour la population grâce à l'automatisation des déclarations de revenus pour les personnes à revenu fixe.
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Madame la présidente, je vais tenter de répondre.
Nous étudions la question de manière soutenue. En effet, dans le discours du Trône, on faisait référence à l'automatisation des déclarations de revenus pour faciliter l'accès aux prestations.
Nous disposons de quelques mécanismes qui sont utiles à cet effet. Je crois que vous avez cité le Programme communautaire des bénévoles en matière d'impôt, ou PCBMI, qui aide les personnes à produire leur déclaration et, si elles y sont admissibles, à recevoir des prestations. Nous avons également Produire ma déclaration, un service téléphonique automatisé.
Nous étudions d'autres options, y compris l'automatisation des déclarations de revenus, pour établir de quelle façon elles pourraient nous aider à veiller à ce que les gens soient au courant des prestations et produisent leur déclaration afin d'y être admissibles.
Il y a quelques mécanismes en place, mais nous étudions aussi la question de l'automatisation des déclarations de revenus.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
D'abord, j'aimerais me joindre à mes collègues pour vous féliciter, votre équipe et vous, monsieur Hamilton, pour ce qui s'apparente à un A+ de la part de la vérificatrice générale. Bravo!
Mes questions s'adressent à vous, monsieur Hamilton, et peut-être que les membres de votre équipe auront quelque chose à ajouter.
Je m'interroge. Nous avons les demandes de prestations automatisées, qui permettent, selon ce que j'ai entendu ici, d'inscrire 97 % des nouveau-nés. Toutefois, il y a encore 250 000 demandes qui sont faites soit en ligne, soit par la poste. Je présume que ces formules sont plus coûteuses pour les contribuables, et évidemment plus difficiles pour les parents.
Pourriez-vous m'expliquer pourquoi presque la moitié de ces demandes sont encore traitées manuellement?
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Merci beaucoup pour cette question.
Comme je l'ai dit, en ce qui a trait aux nouveau-nés, ils sont automatiquement inscrits. Beaucoup des personnes qui s'inscrivent plus tard dans le processus ont tendance à être de nouveaux arrivants ou des personnes qui vivent de nouvelles modalités de garde, un décès, un divorce, un nouveau mariage, etc.
Dans ce cas, il n'y a vraiment pas de façon automatique de procéder. Nous devons obtenir l'information. Il y a des formulaires de demande, et les personnes peuvent se prévaloir de ces prestations de diverses façons, que ce soit par des moyens électroniques ou sur papier. Nous devons procéder ainsi pour les personnes qui n'ont pas été inscrites à la naissance.
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Je suis un ardent défenseur de cette idée. Si nous pouvions investir dans l'infrastructure afin de contribuer à automatiser ces processus — en particulier, comme je l'ai dit, pour aider les nouveaux arrivants à surmonter toutes les difficultés qu'ils rencontrent en arrivant dans un nouveau pays et en faisant face à une nouvelle culture et potentiellement à une nouvelle langue —, nous devrions rendre ces processus aussi simples que possible. C'est une idée que je vous soumettrais.
L'autre aspect de ce que j'appellerais les demandes présentées « manuellement » — même si je sais que certaines d'entre elles sont présentées en ligne — que vous avez abordé est lié aux différentes dispositions relatives à la garde des enfants. Je ne fais que lancer une idée à cet égard. Je ne dis pas que c'est une bonne idée ou une mauvaise idée; je veux simplement savoir si c'est possible.
À mesure que la définition de la famille devient plus souple, même les dispositions relatives à la garde des enfants sont envisagées d'une manière plus souple. La garde partagée et les dispositions de ce genre changent au lieu de se limiter à la garde exclusive ou à l'absence de garde. Par conséquent, les allocations pour enfants pourraient-elles être versées à chaque personne plutôt qu'à la famille? Quels seraient les inconvénients et peut-être les avantages de cette solution, qui nous permet trait 'éviter d'avoir à modifier constamment les bénéficiaires lorsque les dispositions relatives à la garde des enfants changent, étant donné que l'éclatement des familles est malheureusement de plus en plus fréquent dans la société actuelle?
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Merci, madame la présidente. Je remercie les témoins de la discussion très intéressante que notre comité a aujourd'hui.
J'aimerais commencer par interroger M. Dompierre.
J'ai noté que le paragraphe 4.6 de l'audit mentionne les objectifs des Nations unies en matière de développement durable. Le programme de l'Allocation canadienne pour enfants appuie l'objectif de l'élimination de la pauvreté, qui est le premier objectif de développement durable des Nations unies. Si je me souviens bien, c'est la première fois que je vois cela énoncé en fonction des objectifs des Nations unies.
Au cours de témoignages antérieurs, nous avons posé des questions au sujet de l'utilisation des objectifs des Nations unies en matière de développement durable dans le cadre de notre processus de planification des audits. Est-ce une nouveauté qui apparaît en arrière-plan? S'agit-il d'un élément permanent dont nous devrions nous réjouir?
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Merci. Ce sont d'excellentes nouvelles, et vous faites un excellent travail.
Au paragraphe 4.7, vous mentionnez la vérification des populations vulnérables et l'examen de cette question. Le week-end dernier, j'ai assisté à un sommet sur la lutte contre le racisme anti-Noirs organisé par la Guelph Black Heritage Society. L'un des conférenciers a parlé de l'élaboration de politiques visant les personnes propriétaires de biens immobiliers plutôt que les non-propriétaires de biens immobiliers à titre d'exemple de la façon dont le racisme systémique peut s'infiltrer dans les politiques.
Comment envisagez-vous d'adopter une vision plus large des populations vulnérables?
Je vais commencer par vous interroger, monsieur Dompierre, puis j'interrogerai M. Hamilton. Le fait que l'ARC élabore en fait un grand nombre de nos programmes d'aide sociale m'intéresse. Qu'il s'agisse de l'Allocation canadienne pour enfants, de l'Incitatif à agir pour le climat ou du Supplement de revenu garanti, nous touchons les populations vulnérables par l'intermédiaire de l'ARC, et la présentation automatique de demandes était l'un des problèmes qui se posaient.
Comment vous efforceriez-vous de définir les personnes vulnérables au Canada et de travailler avec elles?
Parfois, nous nous intéressons à des microéléments des politiques, mais nous perdons de vue l'objectif global qui est d'aider les personnes vulnérables. Il est formidable que vous travailliez dans ce domaine. J'ai hâte de voir les résultats de cet audit.
Monsieur Hamilton, en ce qui concerne l'ARC, M. Green a mentionné les comptoirs de préparation des déclarations par des bénévoles. À notre bureau, nous travaillons aussi avec un grand nombre d'entre eux. Je considère vraiment qu'ils nous amènent à soutenir les personnes vulnérables, en particulier celles que nous servons par l'intermédiaire de ces comptoirs de préparation des déclarations par des bénévoles.
Puis il y a les autres. À Guelph, ma liste de noms compte 134 sans-abri. Comment pouvons-nous nous porter à la rencontre de ces personnes?
Le rôle de l'ARC en tant qu'agent de changement social n'est pas une chose à laquelle nous pensons habituellement. Pourriez-vous nous dire ce que vous en pensez?
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Vous soulevez une question intéressante. Bien que les gens nous considèrent généralement comme les percepteurs d'impôts — ou, du moins, certaines personnes nous considèrent ainsi —, une partie importante de nos activités consiste à assurer le versement de prestations à l'échelle fédérale et provinciale.
L'un des problèmes auxquels nous nous heurtons — je l'ai mentionné plus tôt, et la vérificatrice générale nous aidera à le cerner —, c'est la question de savoir si nous pouvons être sûrs que les gens participent au système d'impôt et de prestations en remplissant des déclarations de revenus ou en demandant les prestations auxquelles ils ont droit.
Nous nous portons à la rencontre de communautés particulières. Nous avons mis en oeuvre un projet pilote en collaboration avec les communautés autochtones afin de concevoir un formulaire d'impôt simplifié. Comme vous l'avez mentionné, il y a le programme de bénévolat communautaire, qui est très efficace. Il a connu quelques difficultés pendant la pandémie en raison des restrictions relatives aux réunions en personne, mais nous avons trouvé un moyen d'organiser une partie de ces réunions virtuellement.
Nous sommes toujours à la recherche de moyens différents de nous assurer que les gens sont au courant des prestations auxquelles ils ont droit, ainsi que de leurs obligations.
:
Je vous remercie, madame la présidente.
Ma question s'adresse à M. Hamilton.
Bonjour, monsieur Hamilton, et bienvenue au Comité. C'est toujours un plaisir de vous recevoir.
Je présume que vous avez écouté attentivement mon intervention avec M. Dompierre. J'aimerais avoir vos commentaires sur la question de la présomption en faveur du sexe féminin, sur laquelle se base présentement l'Agence pour verser l'Allocation canadienne pour enfants. Je crois savoir que vous avez accepté la recommandation du Bureau du vérificateur à ce sujet.
Pourriez-vous éclairer le Comité sur le cheminement qui a conduit l'Agence à revoir ses règles afin d'assurer un suivi à cet égard?
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En fait, c'est un défi pour nous. Comme nous l'avons dit, cela fait partie de la Loi de l'impôt sur le revenu, et nous devons respecter ses dispositions.
En général, nous nous concentrons sur deux aspects. D'une part, nous déterminons si les règles et les processus sont clairs pour nos employés, si les employés ont reçu la formation nécessaire et si la communication est assez claire. D'autre part, nous déterminons si les règles sont claires pour les contribuables et les bénéficiaires de la prestation. Comme M. Vermaeten l'a dit, les relations entre deux parents sont parfois complexes, et il faut leur expliquer très clairement les règles et les façons de partager les prestations.
C'est un problème pour nous, car, selon notre philosophie, ce sont les gens d'abord. L'objectif de tous nos programmes est de permettre une communication très claire en tenant compte du contexte de la Loi.
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Madame la présidente, je vais répondre à cette question.
En fait, comme vous l'avez mentionné, l'une des raisons pour lesquelles nous aimons que la date limite de production des déclarations de revenus soit la plus précoce possible, c'est que cela nous donne le temps d'examiner et d'évaluer les prestations qui doivent être versées, avant le début de la nouvelle année de prestations qui commence en juillet.
Nous avons maintenant reçu les déclarations, et nous sommes en train de les traiter. Nous pensons que cela nous donne le maximum de chances de nous assurer que les gens obtiennent les prestations auxquelles ils ont droit, plutôt que de les interrompre pendant un certain temps pendant que nous avançons.
Je pense que l'année dernière...
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Merci, madame la présidente.
En général, je suis très favorable à l'Allocation canadienne pour enfants. Je pense qu'il s'agit d'un excellent programme qui permet aux familles de choisir comment elles vont dépenser cet argent afin qu'il leur soit bénéfique. Cependant, le programme cause des préoccupations, et le rapport examine certains des risques associés à ce programme. Je ne peux pas imaginer un risque plus grand pour les gouvernements à venir que l'inflation.
Vous avez mentionné dans le document d'information que la prestation est liée à l'inflation. Cela n'a pas été mentionné dans le rapport, mais je me demande simplement la raison pour laquelle, si vous avez examiné l'inflation, cet aspect n'a pas été abordé dans le rapport. Avez-vous des commentaires à formuler sur l'effet qu'un taux d'inflation de 3 % — ou de 5 %, dans le pire des cas — aurait sur le coût du programme?
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J'allais justement répondre à cette question, madame la présidente, mais je pense que mes collègues pourraient en dire plus sur les règles très précises qui s'appliqueraient à un tel cas.
De façon générale, au moment d'administrer ce programme, nous devons reconnaître certaines des complexités liées aux relations et aux changements qui surviennent. Comme vous le dites, quelqu'un peut quitter le pays. Bien que nous n'ayons pas de statistiques sur le montant que nous pouvons récupérer à cet égard, je pense qu'il est juste de dire que cela n'augmente pas nos chances de récupérer ces sommes.
De même, dans le cas d'une rupture, il arrive souvent que les deux parties ne soient pas d'accord. Ces situations peuvent être plus complexes à gérer, mais nous essayons de trouver une solution.
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Parlons maintenant d'un autre sujet connexe: le nombre de demandes envoyées par la poste au cours de la dernière période. Comme vous le savez, je suis un grand partisan de la numérisation. Le nombre de demandes par la poste s'établit toujours à 154 000 au cours de la dernière période visée, c'est-à-dire durant l'exercice 2019-2020.
Comment l'ARC peut-elle collaborer avec tous les ministères du gouvernement... Nous travaillons avec Emploi et Développement social Canada en vue d'instaurer l'identificateur unique. C'est prévu dans le budget, et nous en avons parlé au Comité. Il y a aussi la paie électronique, qui fait l'objet d'un projet pilote. Comment pouvons-nous faire en sorte que les demandes par la poste soient transférées en ligne ou effectuées automatiquement?
Par exemple, l'Allocation canadienne pour les travailleurs est une prestation en ligne — de nature quelque peu différente — qui s'applique automatiquement lorsque vous produisez votre déclaration de revenus. Comment pouvons-nous nous y prendre pour que les demandes soient envoyées en ligne, de façon numérique, plutôt que par la poste? Je peux me connecter à mon compte de l'ARC pour avoir accès à des renseignements sur mes prestations d'Allocation canadienne pour enfants ou à mon numéro d'identification unique. Comment pouvons-nous éliminer les demandes par la poste et les remplacer par des demandes en ligne?
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C'est un grand sujet de préoccupation pour nous, à l'Agence.
Il faut tout de même avouer que nous avons eu beaucoup de succès dans ce domaine, sachant que plus de 90 % des déclarations de revenus sont transmises par voie électronique. De notre point de vue, nous essayons de faire tout ce que nous pouvons pour rendre la tâche aussi simple que possible pour les gens.
L'une des difficultés qu'il faut reconnaître, c'est que certaines personnes ne se sentent tout simplement pas à l'aise d'utiliser le format électronique. Elles préfèrent le support papier. Nous devons donc tenir compte de leurs besoins aussi, car nous ne souhaitons laisser personne pour compte. Toutefois, nous sommes en train d'adopter une approche incitative plutôt que contraignante. Par exemple, nous essayons de rendre le système aussi attrayant que possible pour les gens. Nous examinons chaque aspect de l'Agence afin de trouver des domaines où nous pouvons nous améliorer, car ce sera important pour l'avenir si nous tenons à instaurer un système beaucoup plus efficace, avec moins d'erreurs.
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Je suis tout à fait d'accord.
En ce qui concerne les vaillants agents du centre d'appels, que j'ai rencontrés lorsque j'étais à Winnipeg en ma qualité de secrétaire parlementaire — et j'ai vu ce qu'ils faisaient —, je préférerais qu'ils aident les gens plus directement en offrant un service au comptoir, si vous me permettez l'expression, au lieu de simplement traiter les demandes envoyées par la poste, ce qu'ils font d'ailleurs de manière très efficace.
Enfin, à ce propos, nous savons que plus de 12 % des Canadiens ne font pas de déclaration de revenus. En Ontario, je crois que c'est environ 15 %. Ces personnes sont généralement les plus vulnérables de notre société.
La seule façon, pour une famille ou une personne ayant un enfant, de toucher l'Allocation canadienne pour enfants, c'est de produire sa déclaration de revenus. Pendant le temps qu'il me reste, pouvons-nous parler brièvement des progrès réalisés pour veiller à ce que les Canadiens admissibles et les membres de leur famille reçoivent cette allocation?
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Comme nous en avons discuté plus tôt, nous sommes préoccupés par le nombre de personnes qui ne produisent pas de déclaration et qui seraient admissibles aux prestations. Cela fait partie d'un problème plus vaste. Nous voulons que les gens fassent leur déclaration chaque fois que c'est possible, mais ceux qui ne le font pas constituent un cas particulier, car ils n'ont ainsi pas droit aux prestations.
Nous avons exercé des pressions et parlé de certains des éléments. Il y a évidemment le Programme communautaire des bénévoles en matière d'impôt, qui permet aux gens de remplir leurs formulaires en toute confiance. Nous menons beaucoup d'activités de sensibilisation à l'échelle de l'Agence. Dans tout le pays, nous avons des groupes qui vont parler aux populations vulnérables en vue de les sensibiliser.
Je pense qu'au bout du compte, nous devons leur faciliter la tâche autant que possible. Dans certains cas, cela signifie peut-être qu'il faut simplifier un formulaire ou rendre notre site Web plus facile à naviguer.
Voilà le genre de mesures que nous prenons. Nous nous intéressons également aux nouveaux arrivants, car nous voulons nous assurer qu'ils comprennent bien les renseignements que nous leur fournissons afin qu'ils puissent obtenir les prestations auxquelles ils ont droit.
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Merci beaucoup, monsieur Sorbara. Votre temps est écoulé.
Nous allons maintenant passer à la prochaine série de questions. Chaque intervenant aura droit à six minutes.
Chers collègues et chers témoins, je vous rappelle simplement que notre temps est limité. Je vous ai souvent laissé dépasser le temps alloué, mais afin de nous rattraper, je vous demanderais d'être aussi brefs que possible dans vos questions et vos réponses pour que nous puissions en entendre le plus possible.
Nous passons maintenant à M. Berthold, qui dispose de six minutes.
Je joins ma voix à celles de mes collègues pour féliciter les représentants de l'Agence du revenu du Canada pour le travail qu'ils ont fait relativement à la prestation. Comme mon collègue M. Tochor, je trouve que ce programme est très efficace et qu'il est bien géré. Je félicite donc les représentants et tous les fonctionnaires de l'Agence.
Monsieur Hamilton, on s'en prend à l'Agence assez régulièrement depuis quelque temps, alors votre équipe et vous méritez cette reconnaissance.
Ma question s'adresse à M. Dompierre.
Monsieur Dompierre, dans le deuxième paragraphe de votre allocution d'ouverture, vous dites: « Cette allocation est un instrument de politique publique essentiel pour lutter contre les inégalités et la pauvreté au sein des familles à faible revenu. » Cependant, votre rapport ne fait aucune comparaison ni aucune allusion à cette déclaration.
Pouvez-vous nous préciser pourquoi vous avez cru bon de mentionner cela dans votre allocution d'ouverture?
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Cela me semble être un commentaire à caractère politique. C'est pour cette raison que je tenais à vous en faire part. Les commentaires de la vérificatrice générale sont habituellement très bien documentés et basés sur des éléments précis.
Ce n'est pas que je sois en désaccord sur ce que vous avez dit, mais je voulais savoir pourquoi c'était indiqué de cette manière. Il s'agit carrément d'un commentaire sur une politique gouvernementale. Ce commentaire est davantage politique que basé sur les faits.
C'est juste une petite remarque que je fais, mais je ne vous en veux pas. Je trouve aussi que c'est un programme qui était absolument essentiel. Cela valait la peine que l'on mentionne cet élément.
Monsieur Hamilton, je voulais vous parler des communications entre les ministères. J'ai vu dans votre plan d'action que vous alliez faire des efforts pour améliorer ces communications.
J'ai récemment reçu de la ministre une lettre concernant un tout autre dossier. Il s'agit du fameux problème qui existe entre Service Canada et l'Agence du revenu du Canada concernant la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants, ou PCREPA. Pour que les gens puissent obtenir des réponses, des échanges de données doivent avoir lieu entre un agent de l'ARC et un agent de Service Canada.
Ne trouvez-vous pas qu'il est franchement temps que les deux organisations se parlent et trouvent une solution à ces problèmes de communication et d'échanges de données, étant donné que ces problèmes reviennent de plus en plus fréquemment?
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C'est effectivement un problème pour nous en général.
Dans le plan d'action, nous mentionnons quelques changements portant sur les situations où il est nécessaire d'obtenir de l'information de la part d'un autre ministère.
Par exemple, au ministère de l'Immigration, il est important d'avoir de l'information sur les nouveaux arrivants, de même que sur les personnes qui émigrent du Canada. Nous avons donc des échanges d'information avec l'Agence des Services frontaliers du Canada, ou ASFC, mais....
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Je vous remercie beaucoup, madame la présidente.
J'aimerais me joindre à mes collègues pour féliciter les employés de l'Agence du revenu du Canada pour le travail exceptionnel qu'ils effectuent afin de continuer de remplir leurs engagements envers les familles les plus vulnérables au Canada, qui ont profité de l'Allocation canadienne pour enfants.
Mes questions s'adressent à M. Hamilton.
Monsieur Hamilton, comme je viens de le dire, les employés, vos collègues de l'Agence du revenu du Canada, ont travaillé sans relâche depuis le début de la pandémie. Plusieurs d'entre eux ont travaillé de longues heures à partir de la maison, mais ils l'ont toujours fait de manière à faire passer les besoins des Canadiens avant tout. Je connais très bien ces gens. En tant que député de la région de la capitale nationale, j'ai vu le travail exceptionnel qu'ont fait les fonctionnaires, et surtout les gens qui travaillent pour l'ARC.
Compte tenu de la situation et du fait que l'on travaille de plus en plus en télétravail, comment votre ministère peut-il continuer à réorganiser ses processus pour assurer la continuation des paiements de l'Allocation canadienne pour enfants ou d'autres services et programmes gérés par l'Agence?
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C'est une bonne question.
Je suis toujours extrêmement fier des employés de l'Agence, mais je le suis particulièrement pendant la période de la pandémie. Au cours de cette période, plusieurs personnes ont travaillé presque sept jours sur sept chaque semaine. Ils travaillent de plus en plus à partir de la maison plutôt qu'au bureau.
Pendant la pandémie, nous avons remarqué à quelques reprises qu'il aurait été possible d'augmenter nos efforts, mais, à mon avis, cela a été énergisant pour l'Agence. Nous avons fait du bon travail pendant cette période. Nous devons saisir cette occasion de trouver des moyens de faire des choses différemment à l'avenir, d'être plus novateurs et plus efficaces.
Il est important de mentionner que nous avons presque terminé l'élaboration d'un processus d'amélioration du système de prestations. C'est un important système pour l'Agence. Vu l'augmentation des prestations par les gouvernements fédéral et provinciaux, nous avons changé le système en vue d'être meilleurs à l'avenir. Nous avons fait en sorte d'améliorer notre capacité pour y réussir.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Monsieur Dompierre, en mars 2020, le Parlement a permis le versement d'une somme unique d'un maximum de 300 $ par enfant pour aider les familles à assumer les coûts élevés de la prise en charge de leur enfant pendant la pandémie.
Nous savons que c'est l'Agence du revenu du Canada qui était responsable de ce versement, mais, selon vous, quel ministère a proposé ce versement et les conditions d'admissibilité qui s'y rattachent?
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Je vous remercie de ces précisions.
Monsieur Hamilton, la question que je veux vous poser vient de l'une de mes concitoyennes, Mme Dubé.
On constate qu'il y a beaucoup de familles recomposées. Présentement, en ce qui concerne l'Allocation canadienne pour enfants, le revenu du conjoint est pris en compte dans le calcul des allocations familiales, et cela peut frustrer certaines personnes.
L'Agence du revenu du Canada s'est-elle déjà penchée sur l'idée de ne pas calculer le revenu du conjoint dans le cas d'une famille recomposée?
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Je vous remercie de la question.
[Traduction]
Je ne crois pas que nous nous soyons penchés sur cette question en particulier. Ce serait assurément une décision qui relève du ministère des Finances.
A priori, je ne vois pas pourquoi une famille recomposée devrait être soumise à une règle différente de celle qui s'appliquerait à la famille d'origine, pour ainsi dire, en ce qui concerne l'évaluation de l'état des revenus.
Encore une fois, il s'agit d'une décision stratégique qui devrait être examinée par le ministère des Finances.
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Je vous remercie, monsieur Vermaeten, de ces précisions.
Je pourrais renchérir en disant que ma concitoyenne faisait référence au gouvernement du Québec qui a défiscalisé les pensions alimentaires. C'est le parallèle qu'elle voulait faire en ce qui concerne la famille recomposée.
Monsieur Dompierre, j'aimerais revenir à la question concernant le montant de 100 000 $ que vous avez évalué. Vous avez dit comment vous avez fait le calcul, c'est-à-dire de la naissance d'un enfant jusqu'à ce qu'il soit admissible à l'Allocation canadienne pour enfants.
Selon vous, s'agit-il de prestations versées qui ne seront jamais recouvrées?
Dans votre calcul, ces 100 000 $ incluent-ils les frais de vérification et les frais judiciaires, le cas échéant?
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Madame la présidente, je serai heureux d'intervenir à ce sujet.
Permettez-moi de vous donner quelques exemples de cas qui se présentent régulièrement. Vous pouvez imaginer qu'une femme dans un refuge pour femmes battues, par exemple, risque de ne pas pouvoir retourner à la maison pour aller chercher les renseignements dont elle a besoin afin de prouver qu'elle a la garde des enfants ou encore, elle risque de ne pas avoir le certificat de naissance à portée de main. Dans ces cas-là, il s'agit d'une femme qui a manifestement toujours la garde des enfants et qui a besoin de soutien, et nous devons donc trouver un moyen d'aider ces personnes.
Dans le contexte des Autochtones, un des scénarios pourrait être le suivant: une grand-mère se voit confier la garde de l'enfant parce que les parents ne sont plus en mesure de s'en occuper. Là encore, il peut s'agir d'une situation difficile, car la grand-mère risque de ne pas avoir accès aux documents nécessaires. Une fois de plus, nous voulons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour nous assurer que les enfants reçoivent effectivement du soutien.
Nous nous efforçons de faire de notre mieux pour offrir un substitut raisonnable et essayer de le rajuster au fil du temps. En ce sens, nous prenons parfois un certain risque. Nous gérons ce risque en nous disant que, dans les cas où nous n'avons pas d'emblée tous les renseignements pertinents, nous sommes prêts à nous en passer pendant une courte période, quitte à nous tromper parfois. Cela dit, je pense que nous trouvons la bonne solution dans la grande majorité des cas.
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Je vais peut-être laisser ma collègue, Heather Daniels, parler des règles concernant l'échange de renseignements personnels.
Selon moi, c'est vraiment propre à chaque cas. Dans certaines circonstances, il y aura des limites quant à la possibilité pour l'autre ministère de transmettre ces renseignements. Dans d'autres circonstances, c'est une question de système: autrement dit, les systèmes peuvent-ils communiquer entre eux? Parfois, nous pouvons certes apporter des améliorations dans certains domaines, comme l'a souligné le Bureau du vérificateur général. Nous travaillons sur plusieurs fronts à cet égard.
Puis-je demander à Mme Daniels si elle souhaite ajouter quelque chose?
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je voudrais moi aussi remercier M. Hamilton et l'ARC d'avoir accompli de l'excellent travail dans le cadre du programme d'Allocation canadienne pour enfants et de sa gestion. Le rapport de la vérificatrice générale est flatteur, et je vous remercie de nous avoir remis le plan d'action détaillé avec les deux recommandations de la vérificatrice, le tout étant accompagné d'un échéancier.
Comme j'ai dû m'absenter un bon cinq minutes, j'espère que la question suivante n'a pas été posée. Je vous la soumettrai et vous pouvez me dire si elle l'a déjà été.
Cela concerne une des questions de la vérificatrice générale sur l'obligation de fournir une preuve de naissance valide pour toutes les demandes. La question peut sembler stupide, mais pourquoi cette exigence? Est-ce pour déterminer la citoyenneté de l'enfant ou pour prouver l'existence de l'enfant pour lequel les parents réclament l'allocation? Est-ce pour éviter tout type de fraude?
Quant à l'ARC, elle effectuera apparemment un examen pour déterminer les risques qui découlent de l'exigence de fournir une preuve de naissance valide pour toutes les demandes. Quels risques y a-t-il à fournir une telle preuve?
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Je répondrai peut-être en premier à cette question. J'ignore si mes collègues devront intervenir.
Quand vient le temps d'établir l'admissibilité au programme, la preuve de naissance constitue manifestement un élément d'information qui est utile à avoir. Comme M. Vermaeten l'a souligné plus tôt, nous avons dans 10 provinces et un territoire un système automatisé grâce auquel nous pouvons obtenir automatiquement l'information à la naissance. Tout va bien de ce côté, donc, mais nous ne pouvons pas toujours recevoir l'information pour les gens qui sont peut-être entrés dans le système un peu plus tard, pour les nouveaux arrivants ou dans d'autres cas de figure. Nous cherchons à déterminer l'ampleur du risque auquel nous sommes exposés, car il existe évidemment un risque. L'étude que nous entreprendrons visera entre autres à déterminer si nous pouvons faire quelque chose si nous décelons un risque.
Pour nous, dans certaines circonstances, il ne convient peut-être pas d'attendre d'avoir la certitude absolue et la preuve qu'il n'y a pas de risque. Il y a un risque; cela fait partie des critères d'admissibilité. Nous jugeons ce risque gérable, mais nous considérons aussi, comme la vérificatrice générale l'a fait remarquer, que c'est un domaine que nous pouvons réexaminer pour évaluer l'efficacité de notre gestion du risque et voir si nous pouvons faire quelque chose pour assurer un degré de certitude plus élevé dans certains cas.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je joins ma voix à celle de mes collègues. Notre comité peut parfois se montrer critique au sujet des comptes publics, car nous tentons d'obliger le gouvernement à rendre des comptes, mais ce rapport est en grande partie favorable et je voudrais féliciter l'ARC de son travail dans ce dossier.
Les questions que je veux poser à l'ARC concernent le paragraphe 4.23.
Le Bureau du vérificateur général, dans le cadre de son audit, s'est intéressé aux agents de premier niveau qui acceptent les demandes et a indiqué qu'il y aurait lieu d'élargir leur rôle et d'ajouter un niveau de vérification. Je voudrais simplement savoir si c'est une possibilité que l'ARC envisage ou si cela ne cadre vraiment pas avec la manière dont l'organisme fonctionne actuellement.
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Je vous remercie, monsieur Le Goff.
Ma prochaine question s'adresse donc à M. Hamilton, de l'Agence du revenu du Canada.
Monsieur Hamilton, selon le rapport du Bureau du vérificateur général, en disposant de plus de temps pour le traitement des demandes de prestations, les agents de première ligne pourraient mieux authentifier les renseignements fournis. Par exemple, ils pourraient vérifier si un autre enfant est né des mêmes parents au cours des neuf mois précédents.
Est-ce que l'Agence a déjà procédé à une évaluation des coûts supplémentaires qu'entraînerait un plus grand nombre de vérifications par les agents de première ligne par rapport aux économies possibles liées au fait que des personnes inadmissibles seraient détectées dès le départ?
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Je donnerai une réponse assez courte.
L'Agence s'intéresse beaucoup à cette question. Il faut reconnaître que, dans certaines circonstances, l'information n'est pas accessible. C'est la raison pour laquelle M. Vermaeten a mentionné l'importance de la collaboration entre Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et l'Agence des services frontaliers du Canada, par exemple.
C'est important pour nous. Ce n'est pas seulement une question de temps consacré par l'agent au début du processus. C'est également une question d'accès à l'information et de mise en place d'un système automatisé capable de nous donner l'information lorsque celle-ci change.
L'un de nos défis est lié au fait que, de temps en temps, en cas de changement dans la relation entre les deux parents, il y a un délai entre les paiements et le moment où nous recevons l'information.
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Je ne le pense pas. Je pense que nous avons traité des principaux points.
Je suppose que je pourrais formuler une observation. Même si les membres du Comité ont très gracieusement souligné le bon travail accompli par l'agence, dont je suis très fier, nous avons tendu à mettre l'accent sur les domaines à améliorer. C'est réellement important, et nous avons un plan d'action à cet égard, mais souvenez-vous que ce programme fonctionne extrêmement bien en grande partie. Nous pouvons améliorer certaines choses au chapitre de l'obtention de l'information en temps opportun, mais je pense que nous avons abordé la plupart des points pertinents dans ce dossier.
J'ai passé en revue chaque point du plan d'action. Je ne pense donc pas que quoi que ce soit ait été oublié, en dehors du fait qu'il faut éviter de trop mettre l'accent sur les domaines à améliorer en perdant de vue les bienfaits, chose que le Comité a parfaitement réussi à faire, selon moi.
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Je vous remercie beaucoup.
Je commencerai par dire que je conviens avec vous, monsieur Hamilton, qu'il s'agit d'un programme extrêmement bien géré, et ce, grâce à vous et à tous les agents de l'ARC.
J'ai quelques questions concernant un sujet abordé par certains de mes autres collègues.
Un grand nombre de gens ne reçoivent pas cette allocation et d'autres prestations parce qu'ils ne font pas de déclaration de revenus. Des progrès considérables ont été réalisés à cet égard, puisque 90 % des gens font leurs déclarations en ligne, mais admettons-le: la Loi de l'impôt sur le revenu est extrêmement complexe. J'ignore combien de pages elle comprend exactement — et peut-être le savez-vous, monsieur Hamilton —, mais il y en a des milliers. C'est très complexe.
Comparons-nous maintenant à d'autres pays du monde, comme l'Estonie, par exemple. Dans ce pays, le régime fiscal est bien plus simple et 98 % des gens font leurs déclarations de revenus en ligne, et ce, en trois à cinq minutes en moyenne. En fait, pour certains, il n'est pas rare de le faire d'un seul clic.
Pensez-vous qu'en simplifiant la Loi de l'impôt sur le revenu, le travail de l'ARC s'en trouverait facilité?
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Je ne peux le nier, bien que ce ne soit pas à moi qu'il revienne de simplifier la loi. J'ai travaillé pour le ministère des Finances pendant un temps, et je suis d'avis que si la loi était simplifiée, cela nous faciliterait la tâche.
La Loi de l'impôt sur le revenu n'a pas pour seul objectif de simplifier notre travail, mais si vous me demandez mon avis, sa simplification faciliterait effectivement le travail de l'ARC. À dire vrai, il nous serait plus facile d'expliquer le régime et les allocations aux Canadiens.
Comme je l'ai indiqué, ce n'est pas la seule chose qu'on a en tête quand on conçoit un régime fiscal, mais cela faciliterait notre travail. Pour notre part, nous tentons d'assurer une communication claire et cohérente, peu importe la complexité de la loi ou de la situation familiale avec laquelle nous devons composer.
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En règle générale, je dirais que c'est vrai. Plus le système fiscal est simple, plus il est facile de l'expliquer et plus il est facile pour les gens de comprendre comment il faut procéder pour obtenir les allocations.
Il faut retenir que lorsqu'on simplifie un système fiscal, on risque d'enlever certaines dispositions qui sont d'une grande valeur pour certaines personnes, donc il y a parfois des compromis intéressants.
En ma qualité d'administrateur, je puis vous affirmer que oui, si le système était plus simple, notre travail en serait facilité, et les bénéficiaires en ressentiraient les avantages également sur le plan de la compréhension.
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Merci beaucoup, madame Daniels et madame Yip.
Voilà ce qui nous emmène à la fin de notre réunion.
Je remercie tous les témoins d'avoir été des nôtres aujourd'hui. La réunion a été fort instructive, et les séries de questions et de réponses ont été très utiles.
Chers collègues, je vous rappelle que nous avons dû remanier le calendrier un peu en raison de la séance qui s'est prolongée la semaine dernière. La réunion de ce jeudi portera sur le rapport 5, l'audit de suivi sur la sécurité ferroviaire avec Transports Canada. Je crois que vous avez reçu l'avis de convocation.
Si tout le monde est prêt, le moment est venu de se quitter.
Plaît-il au Comité de lever la séance? Je vois que tout le monde est d'accord.
Merci beaucoup. Je vous souhaite une excellente fin de journée.
La séance est levée.