:
La séance est ouverte. J'aimerais souhaiter la bienvenue à tout le monde ici, y compris à M. Scheer, qui ne siège pas normalement à ce comité.
Bienvenue à la 31e séance du Comité permanent des comptes publics. Cette séance est publique et télévisée.
Conformément à l'alinéa 108(3)g) du Règlement, le Comité se réunit aujourd'hui pour étudier le rapport 9, « Le plan Investir dans le Canada », des rapports 6 à 9 de 2021 de la vérificatrice générale du Canada.
La réunion d'aujourd'hui se déroule dans un format hybride conformément à l'ordre de la Chambre du 25 janvier 2021; par conséquent, les membres peuvent être présents en personne dans la salle ou à distance grâce à l'application Zoom.
Je crois que tout le monde est à distance. Des services d'interprétation sont disponibles pour cette réunion. Vous avez le choix, au bas de votre écran, entre l'anglais et le français. Avant de parler, cliquez sur l'icône du microphone pour activer votre micro. Après avoir fini de parler, veuillez mettre votre micro en sourdine pour réduire au minimum toute interférence.
Quand vous parlez, faites-le lentement et clairement. À moins de circonstances exceptionnelles, l'utilisation de casques d'écoute avec microphone à flèche est obligatoire pour toutes les personnes qui participent à distance.
Enfin, en cas de problème technique, veuillez en informer la présidence et noter que nous devrons peut-être suspendre la séance pendant quelques minutes pour nous assurer que tous les membres sont en mesure de participer pleinement.
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue à nos témoins. Nous accueillons, du Bureau du vérificateur général, Karen Hogan, vérificatrice générale du Canada, Nicholas Swales, directeur principal, et Gabriel Lombardi, directeur.
De la Société canadienne d'hypothèques et de logement, nous accueillons Romy Bowers, présidente et première dirigeante; Paul Mason, premier vice-président, Opérations clients; Michel Tremblay, premier vice-président, Politiques et innovation; et Caroline Sanfaçon, vice-présidente, Solutions de logement, Immeubles collectifs.
Du ministère des Services aux Autochtones, nous accueillons Christiane Fox, sous-ministre, Joanne Wilkinson, sous-ministre adjointe principale, Secteur des opérations régionales, et Claudia Ferland, directrice générale, Direction générale de la mise en œuvre des projets d'infrastructure régionaux, Secteur des opérations régionales.
Du Bureau de l'infrastructure du Canada, nous accueillons Kelly Gillis, sous-ministre, Infrastructure et Collectivités; Gerard Peets, sous-ministre adjoint, Politiques et résultats; et Sean Keenan, directeur général, Analyse économique et résultats et économiste en chef.
Du Bureau du Conseil privé, nous accueillons Matthew Shea, sous-ministre adjoint, Services ministériels, et Michelle Lattimore, directrice des opérations, Résultats et livraison.
Du Secrétariat du Conseil du Trésor, nous accueillons Peter Wallace, secrétaire du Conseil du Trésor du Canada.
Quelle liste de témoins nous avons aujourd'hui.
Sur ce, je vous souhaite la bienvenue à tous. Je cède la parole à Mme Hogan pour cinq minutes.
:
Madame la présidente, merci de nous donner l'occasion de présenter les résultats de notre rapport d'audit sur le plan Investir dans le Canada.
Je suis accompagnée de Nicholas Swales, qui était directeur principal de l'audit, et de Gabriel Lombardi, qui dirigeait l'équipe d'audit.
Le plan Investir dans le Canada est important parce que le gouvernement investit 188 milliards de dollars sur 12 ans pour créer une croissance économique à long terme, améliorer la résilience des collectivités, passer à une économie verte et améliorer l'inclusion sociale et les résultats socioéconomiques pour les Canadiennes et les Canadiens.
Notre audit visait à vérifier si Infrastructure Canada et des organisations fédérales clés pouvaient démontrer que le plan atteignait ses objectifs, et s'ils fournissaient à la population canadienne des rapports complets, à jour et fiables sur le plan.
Dans l'ensemble, nous avons constaté qu'Infrastructure Canada n'avait pas pu donner une image complète des résultats obtenus et des progrès réalisés grâce au plan Investir dans le Canada. Sans rapports clairs et complets sur le plan, il est difficile pour les parlementaires et la population de savoir si des progrès sont réalisés par rapport aux résultats attendus.
Plus précisément, nous avons constaté que les rapports du ministère sur les résultats attendus excluaient près de la moitié de l'investissement du gouvernement. En effet, l'engagement de plus de 92 milliards de dollars pris avant la création du plan en 2016 ne figurait pas dans les rapports. Cela avait été soulevé peu de temps après la création du plan par l'un de ses comités de surveillance et ensuite, en 2019, dans une évaluation interne. Malgré cela, nous avons constaté que cette lacune dans les rapports n'avait pas encore été réglée.
Pour l'autre moitié du financement, Infrastructure Canada et ses partenaires fédéraux ont élaboré un cadre de présentation de rapports qui comprenait les résultats attendus et des indicateurs. Mais ils n'ont pas fait rapport sur ce cadre de manière uniforme et complète. Le manque d'uniformité dans l'information transmise par les organisations partenaires a aussi nui à la clarté des rapports.
[Français]
Nous avons aussi été déçus de voir que le plan ne mentionnait pas les objectifs de développement durable des Nations unies, alors qu'il pourrait jouer un rôle important pour aider à atteindre certains de ces objectifs. Le gouvernement a reconnu l'importance d'une collaboration entre les organisations fédérales à ce sujet.
Nous avons aussi constaté que les fonds octroyés n'étaient pas dépensés aussi vite que prévu. Environ 20 % du budget prévu pour les trois premières années a été reporté aux années suivantes. La moitié des dépenses totales est maintenant prévue pour les cinq dernières années du plan. Aucune organisation ne surveillait l'impact des dépenses reportées sur l'ensemble du plan, c'est-à-dire que les objectifs du plan pourraient ne pas être atteints.
Les problèmes touchant le plan Investir dans le Canada ne sont pas nouveaux. Nous avons relevé des problèmes semblables par le passé dans plusieurs audits qui portaient sur des domaines exigeant une collaboration interministérielle ou pangouvernementale, notamment ceux ayant trait aux Autochtones et aux changements climatiques. Cet audit est un autre exemple qui met en lumière le fait que le gouvernement doit faire un suivi concernant les problèmes connus. Il s'agit dans ce cas-ci d'établir une collaboration étendue et des rapports clairs quant aux résultats de cette vaste initiative.
Nous avons formulé une recommandation détaillée à l'intention d'Infrastructure Canada pour améliorer la surveillance et le suivi des progrès réalisés ainsi que les rapports à cet égard, et le ministère l'a acceptée.
Je termine ainsi ma déclaration d'ouverture.
Nous serons heureux de répondre aux questions du Comité.
:
Bonjour. Je vous remercie de m'avoir invitée ici aujourd'hui pour parler du rapport de la vérificatrice générale sur le plan Investir dans le Canada.
Je voudrais commencer par reconnaître que le territoire sur lequel je me trouve est le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin Anishnaabeg.
[Français]
Je suis heureuse d'être ici avec mes collègues de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, de Services aux Autochtones Canada, du Secrétariat du Conseil du Trésor et du Bureau du Conseil privé.
Nous remercions la vérificatrice générale et son personnel pour l'examen du plan, et nous acceptons les recommandations de la vérificatrice générale.
[Traduction]
Présenté dans les budgets de 2016 et de 2017, le plan Investir dans le Canada a été créé afin de fournir des rapports complets sur les efforts déployés à l'échelle du gouvernement en vue de réaliser des projets d'infrastructure dans les collectivités de tout le Canada.
Infrastructure Canada joue un double rôle dans le cadre du plan Investir dans le Canada. Le premier rôle consiste à verser le financement destiné aux infrastructures. Infrastructure Canada est l'un des 21 ministères et organismes responsables de l'administration des programmes visés par le plan. Le deuxième rôle d'Infrastructure Canada consiste à agir à titre de service central pour la communication des données relatives à l'ensemble du plan. Même si chacun des 21 ministères et organismes qui font rapport au titre du plan est responsable de la gestion de ses programmes.
Ces renseignements donnent aux Canadiens une perspective globale sur la façon dont la mise en œuvre du plan progresse. Par exemple, notre site Web fournit un compte rendu complet des 188 milliards de dollars de financement accordés dans le cadre du plan: comment ce financement a été alloué aux programmes, quels fonds ont été approuvés pour des projets en particulier et combien on a versé aux bénéficiaires. Grâce à ce « compte rendu horizontal » sur la mise en œuvre du plan, je suis en mesure de dire que les ministères et organismes fédéraux ont approuvé plus de 81 milliards de dollars de financement dans le cadre du plan — soit 43 % du financement total, ou 40 % de l'avancement du plan — cela concerne plus de 67 000 projets, dont plus de 91 % ont débuté.
[Français]
Le rôle horizontal d'Infrastructure Canada quant aux rapports sur les résultats est énoncé dans les exigences du Conseil du Trésor. Nous avons cependant créé des outils additionnels qui ont pour effet d'enrichir la façon dont nous rendons des comptes aux Canadiens.
Ces outils comprennent notamment notre carte géographique en ligne, qui permet de repérer les projets dans des régions et des collectivités en particulier.
[Traduction]
De plus, en réponse aux demandes d'information du directeur parlementaire du budget, nous avons fourni des renseignements supplémentaires sur les projets, de la manière la plus complète et la plus comparable possible selon la source des données.
Il est important de noter, cependant, qu'on ne rapporte pas le même type de renseignements de la même manière pour tous les programmes. Cela s'explique par le fait que les programmes ont été conçus avec des exigences différentes qui tiennent compte de leurs objectifs diversifiés sur le plan des politiques. Certains, comme le Fonds de la taxe sur l'essence, fournissent un financement sous forme de subvention initiale. Bien que le financement accordé dans le cadre de ces programmes soit entièrement comptabilisé et que leur rendement fasse l'objet d'une vérification, on demande très peu de renseignements sur les projets aux demandeurs, et ce, en raison de la conception des programmes. D'autres programmes, comme le programme d'infrastructure Investir dans le Canada, sont fondés sur des demandes de financement et permettent aux ministères et organismes fédéraux de recueillir des renseignements très détaillés sur les projets.
Il est également vrai que certains programmes fonctionnent grâce à des mécanismes de financement de longue date, antérieurs au plan — c'est ce que nous appelons nos « anciens » programmes. Les exigences en matière de présentation de rapports pour ces programmes ont été préservées lors de la mise en place du plan. Les modifier aurait entraîné des retards importants, introduit une incertitude pour les investissements dans les infrastructures et aurait été contraire aux ententes contraignantes. Cependant, comme ces programmes reflètent des investissements considérables et continus dans les infrastructures, ils ont été inclus dans le plan tels quels. Dans la mesure du possible, nous avons intégré les données disponibles pour ces programmes dans les rapports horizontaux dans le cadre du plan.
[Français]
J'aimerais souligner que l'ensemble de ce cadre de rapport horizontal s'ajoute aux exigences et aux responsabilités ministérielles existantes pour les programmes individuels.
Chacun des 21 ministères et organismes est individuellement responsable de ses programmes respectifs, de leur conception, des dépenses qui y sont consacrées, de leur surveillance et de la production de rapports.
[Traduction]
Ces informations sont disponibles par l'entremise du cadre de reddition de comptes propre à chaque ministère et peuvent être examinées au moyen d'outils tels que les rapports sur les résultats ministériels, le budget principal des dépenses, les comptes publics et les divulgations proactives sur le portail du gouvernement ouvert. Nous avons élaboré plusieurs outils pour rendre des comptes aux Canadiens et nous avons continué à faire évoluer nos rapports. Mais nous savons aussi qu'on peut faire encore mieux.
Dans le cadre de l'élaboration de son plan d'action de gestion, Infrastructure Canada accorde une grande attention à ces préoccupations et travaillera avec ses partenaires de mise en œuvre pour s'assurer que les Canadiens et les parlementaires disposent d'informations significatives sur les infrastructures qui sont mises en place dans le cadre du plan.
La vérificatrice générale a également noté que 20 % des fonds des trois premières années du plan ont été reportés aux années suivantes. Cinq ans après le début du plan de 12 ans, plus de 40 % des fonds ont été engagés et, en janvier 2021, 48 milliards de dollars avaient été versés aux bénéficiaires.
Il est important de souligner que, pour la plupart des programmes d'infrastructure, les dépenses fédérales sont effectuées sous forme de remboursement après coup. Cela signifie que les programmes sont mis en œuvre, que les projets démarrent et que les travaux de construction commencent et que l'activité économique est stimulée, cela avant le versement des fonds fédéraux. De plus, il est essentiel de comprendre que les fonds pour les infrastructures ne s'annulent pas. Ils sont plutôt reportés aux années suivantes dans le cadre du plan, de sorte qu'ils continuent d'être disponibles au fur et à mesure que les projets d'infrastructure sont réalisés.
Nous nous réjouissons des possibilités qu'offrent les constatations de la vérificatrice générale en vue d'améliorer la reddition de comptes dans le cadre du plan Investir dans le Canada, en collaboration avec nos partenaires.
[Français]
Je serai ravie de répondre à vos questions.
:
Merci beaucoup, madame la présidente.
Avant de commencer, je tiens à préciser que je me joins à vous depuis chez moi, à Toronto, où je suis sur le territoire traditionnel de nombreuses nations, y compris les Mississaugas de Credit, les Anishinabés, les Chippewas, les Haudenosaunee et les Wendat.
[Français]
Je suis heureuse d'avoir l'occasion de vous parler aujourd'hui au nom de la Société canadienne d'hypothèques et de logement.
Je tiens à souligner le rapport de la vérificatrice générale et à la remercier de son très important travail. Nous sommes d'accord sur les constatations et la recommandation, ainsi que sur la réponse d'Infrastructure Canada au rapport.
En collaboration avec Infrastructure Canada, nous sommes déterminés à fournir aux Canadiens et aux Canadiennes des rapports utiles sur le plan Investir dans le Canada et à trouver des moyens d'améliorer nos rapports.
[Traduction]
Au titre du Plan Investir dans le Canada, nous sommes responsables d'investissements publics de 32,8 milliards de dollars sur 12 ans dans divers programmes. Nous avons engagé des fonds pour près de 22 000 ensembles dans des collectivités partout au pays par l'intermédiaire de ces programmes. Ces ensembles offrent un toit à certaines des personnes et des familles les plus vulnérables.
Grâce à ces projets, un plus grand nombre de personnes âgées disposent de logements convenables et peuvent vieillir chez elles en toute sécurité; un plus grand nombre de familles à faible revenu ont accès à des logements communautaires abordables; un plus grand nombre de femmes et d'enfants fuyant la violence ont un refuge sûr; un plus grand nombre de communautés dans les réserves ont accès à des rénovations et à des améliorations dont elles ont grandement besoin.
La SCHL a fait de grands progrès au cours des dernières années pour se transformer et devenir une organisation beaucoup plus agile. Nous sommes également devenus plus axés sur le client et capables de créer des solutions mieux adaptées. Au cours de la dernière année, nous avons apporté de nombreuses modifications à notre Fonds national de coinvestissement pour le logement, ce qui a réduit de plus de 50 % la durée du processus de demande. Par conséquent, la participation à ce programme est beaucoup plus forte, ce qui signifie que la construction de logements abordables se fera beaucoup plus rapidement.
:
Merci, madame la présidente.
Nous continuons de rendre des comptes à nos clients ultimes, les Canadiens et les Canadiennes. En plus des rapports sur le Plan Investir dans le Canada, nous rendons compte chaque trimestre de l'état d'avancement de nos initiatives de la Stratégie nationale sur le logement, dont bon nombre sont également incluses dans le Plan, sur notre site Web chezsoidabord.
Les ensembles de logements financés dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement offrent à un plus grand nombre de familles un logement stable où elles peuvent travailler, étudier, demeurer en sécurité en cette période difficile et planifier un avenir meilleur.
Bon nombre de nos programmes existants sont mis en œuvre au moyen d'ententes de financement qui sont en place depuis des décennies, et nous en faisons rapport conformément aux ententes historiques. Nos nouveaux programmes de la Stratégie nationale sur le logement comportent des exigences plus strictes en matière de rapports. Nous profiterons de cette occasion pour mieux coordonner les rapports, tout en assurant la protection des renseignements personnels et la sécurité de certaines des personnes les plus vulnérables que nous servons.
À la SCHL, nous avons toujours travaillé à optimiser le financement public. Nous avons pu nous appuyer sur nos partenariats étroits avec le secteur privé et le secteur sans but lucratif pour tirer le meilleur parti des investissements fédéraux. Et nous continuerons de faire en sorte que le financement public compte et de produire les meilleurs résultats possible pour la population canadienne.
Je vous remercie de me donner l'occasion de prendre la parole à ce sujet, madame la présidente. Je serai heureuse de répondre aux questions des membres du Comité.
:
Kwe kwe,
Ullukkut,
Tansi, bonjour.
Je m'adresse à vous aujourd'hui depuis le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin Anishinaabeg.
J'aimerais commencer par confirmer que, grâce aux programmes et aux investissements administrés dans le cadre du plan Investir dans le Canada, Services aux Autochtones Canada travaille en étroite collaboration avec ses partenaires autochtones, et nos collègues ici présents, aujourd'hui pour obtenir de meilleurs résultats.
Depuis le budget de 2016, mon ministère a reçu plus de 4,29 milliards de dollars en financement ciblé dans le cadre du plan Investir dans le Canada, et jusqu'en date du 31 décembre 2020, la somme de 3,43 milliards de dollars a été utilisée pour financer des projets liés à l'infrastructure communautaire essentielle dans les réserves.
[Français]
Dans le budget de 2021, le gouvernement fédéral propose un nouvel investissement historique de plus de 18 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années afin d'améliorer la qualité de vie et de créer de nouvelles possibilités pour les gens qui vivent dans les collectivités autochtones.
Ces investissements continueront à aider les collectivités autochtones quant aux répercussions de la pandémie de COVID-19. Ils appuieront également la poursuite des mesures en matière d'infrastructure.
Au-delà des constatations du rapport, la vérificatrice générale met en lumière la nature dynamique des relations en matière de financement entre le gouvernement du Canada et les partenaires des Premières Nations, ce qui démontre la nécessité d'une collaboration pangouvernementale.
[Traduction]
Pour renforcer l'incidence financière et répondre aux besoins des communautés des Premières Nations en matière d'infrastructure, Services Autochtones Canada utilise une approche de portefeuille pour l'affectation d'investissements ciblés dans l'infrastructure et la production de rapports connexes.
Les projets peuvent donc avoir plusieurs sources de financement dont certaines ne relèvent pas du Plan investir dans le Canada.
Afin d'assurer la transparence et les résultats, un solide processus de production de rapports a été mis en œuvre, ce qui permet à Services aux Autochtones Canada et à Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada de fournir des mises à jour régulières sur leur portefeuille global de projets d'infrastructure dans les collectivités des Premières Nations.
Cela comprend une carte interactive des investissements dans les infrastructures disponible sur le site Web de Services aux Autochtones Canada depuis juin 2018, mise à jour sur une base trimestrielle. Comme le ministère s'intéresse de près au dossier de l'eau, il fournit des renseignements pour chaque collectivité, et travaille d'arrache-pied pour éliminer de façon durable les avis concernant la qualité de l'eau.
[Français]
Nous sommes déterminés à aider les Premières Nations à réaliser leur vision de l'autodétermination et à respecter leur autonomie en cherchant des occasions de réduire les exigences en matière de rapport. Pour ce faire, il est important que les exigences ayant trait au financement, la méthodologie et l'exécution du programme reflètent l'évolution de la relation entre le gouvernement fédéral et les Premières Nations.
Bien que nous comprenions que les exigences en matière de rapport sont différentes pour chaque programme, une approche souple est nécessaire en ce qui a trait aux fonds hérités, ce qui comprend des programmes qui existaient avant le budget de 2016 et qui représentent environ 14 milliards de dollars sur 12 ans.
[Traduction]
Les collectivités des Premières Nations vivent des réalités différentes de celles des villes et des municipalités du Canada. Services aux Autochtones Canada n'appuie pas l'augmentation des exigences en matière de rapports pour les fonds d'infrastructure hérités, car ces fonds sont distribués aux Premières Nations pour la gestion de leurs collectivités dans leur ensemble, et pas seulement pour les projets d'infrastructure.
[Français]
À mesure que nous allons de l'avant sur la voie de l'autodétermination et que nous réalisons la vision du ministère, celle d'appuyer les peuples autochtones et de leur donner des moyens d'offrir des services à leurs collectivités de façon indépendante, il est important de noter que les collectivités des Premières Nations sont responsables de la réalisation des projets d'infrastructure dans leurs collectivités.
Grâce au plan Investir dans le Canada, nous avons pu appuyer la santé et le bien-être des collectivités autochtones en fournissant de l'eau potable propre, des solutions énergétiques fiables et des logements abordables, mais nous reconnaissons qu'il reste du travail à faire.
[Traduction]
Ces investissements aident à répondre aux besoins en infrastructures des communautés des Premières Nations, et jetteront les bases d'une stratégie d'investissement à long terme dans les infrastructures communautaires des Premières Nations afin de bâtir des communautés saines, sûres et prospères.
Nous continuerons de discuter et de collaborer avec Infrastructure Canada pour mettre au point une méthode uniforme pour produire des rapports exhaustifs sur le Plan Investir dans le Canada.
Merci. Meegwetch. Qujannamiik. Marci. Thank you.
:
Merci beaucoup, madame la présidente.
J'apprécie le travail de la vérificatrice générale. C'est la première fois que je siège à ce comité, mais nous étudions aussi les divers programmes d'infrastructure au comité des transports. Je suis donc reconnaissant à mes collègues de m'avoir permis d'être un remplaçant aujourd'hui.
Il y a beaucoup à décortiquer dans tout cela, étant donné qu'un si grand ministère administre un gros budget, comme vous l'avez souligné, réparti entre de nombreuses enveloppes de financement. Je suppose que c'est une des raisons pour lesquelles nous avons mis en exergue la difficulté à obtenir des renseignements exacts sur les dépenses du ministère, étant donné qu'elles sont réparties sur un grand nombre de projets.
J'ai quelques questions à poser à la vérificatrice générale, simplement pour obtenir des précisions.
Dans votre rapport, vous avez fait état d'un retard assez important dans le cas des dépenses de programme, et du fait que tout l'argent alloué n'était pas dépensé chaque année. La sous-ministre vient de nous dire — je crois qu'elle l'a dit, mais elle pourra préciser si je l'ai mal citée — que le ministère a dépensé 43 % du financement total, ou 40 % de l'avancement du plan.
Y a-t-il là une contradiction? Le plan est-il en retard? A-t-on pris ces fonds inutilisés pour les reporter à plus tard? Est-ce un retard ou ai-je ai mal compris quelque chose?
C'est très important, puisque, quand un gouvernement explique aux Canadiens comment il va s'attaquer au déclin économique et relancer l'économie, et surtout les aider à surmonter les répercussions de la pandémie, il faut, pour pouvoir lui faire confiance, être en mesure de voir si l'argent fait vraiment ce qu'il est censé faire.
Je reviens à ce que vous avez dit au sujet de l'engagement de fonds. Oui, c'est facile d'engager des fonds. C'est plus difficile de dépenser de l'argent, et c'est encore plus difficile de le dépenser correctement. C'est pourquoi ces mécanismes redditionnels sont si importants.
S'il me reste du temps, madame la présidente, je pourrais peut-être demander à la sous-ministre...
J'ai essayé de prendre des notes pendant que vous parliez, mais, si je vous cite mal, veuillez élucider les choses. Vous avez dit, je crois, que certains programmes n'exigent pas la production de rapports par principe. Concernant la mesure de l'efficacité des programmes financés par les contribuables, pouvez-vous nous expliquer quels types de programmes, selon vous, n'auraient pas besoin d'être assortis de mécanismes de reddition des comptes ou de suivi?
:
Je vous remercie beaucoup, madame la présidente.
Je remercie les témoins qui comparaissent aujourd'hui devant le Comité relativement à ce dossier très important. En effet, les programmes horizontaux visent souvent à coordonner les politiques du gouvernement et à les mettre en oeuvre pour des raisons très pratiques.
Selon moi, on ne parle pas assez souvent de la question de l'analyse comparative entre les sexes plus, ou ACS+. J'aimerais soulever une question qui me préoccupe. Comment va-t-on atteindre les personnes issues de la diversité culturelle, qui font partie des groupes inclus dans l'ACS+?
Ma première question s'adresse à la vérificatrice générale du Canada.
Madame Hogan, je vous remercie encore d'être ici aujourd'hui.
Quand votre équipe a mené les vérifications, avez-vous fait une ACS+ pour certains aspects de cet audit? Dans l'affirmative, pouvez-vous nous dire quelles ont été les constatations de votre bureau?
:
Je vous remercie, madame la présidente.
Je prends un moment pour saluer l'ensemble des témoins qui sont avec nous aujourd'hui.
Ma première question s'adresse à Mme Hogan.
Bonjour, madame Hogan, et bienvenue à nouveau parmi nous.
Un rapport vous a été demandé à la suite de l'adoption d'une motion le 29 janvier 2020. Je vous remercie de l'éclairage que votre expertise et celle de votre bureau nous fournissent. À vrai dire, je crois que si vous n'étiez pas présente pour veiller au grain, je serais encore plus inquiet que je puisse l'être actuellement. Je suis stupéfié par la force d'inertie qui peut caractériser l'appareil gouvernemental fédéral. Je vous dirais même que, dans votre rapport, j'ai observé que vos constats sont assez troublants, et j'ai envie de reprendre l'adage « plus ça change, plus c'est pareil ».
Je constate que des ministères, des sociétés de la Couronne et une panoplie d'organismes tardent à vous transmettre l'information dont vous avez besoin pour remplir la suite du mandat d'audit qui vous a été confié par le Parlement.
Que pouvez-vous dire au Comité concernant les problèmes que vous éprouvez en ce sens? Vous vient-il en mémoire des exemples pour nous mettre dans le contexte?
:
En fait, c'est M. Green, madame la présidente.
Je sais que vous avez eu beaucoup de plaisir avec mon collègue , de Skeena—Bulkley Valley, mais me revoilà, qui vous parle depuis les territoires algonquins non cédés d'Ottawa et, bien sûr, je représente fièrement Hamilton-Centre.
Certaines questions assez révélatrices ont été posées au sujet de la section 9 et du paragraphe 9.30, concernant le financement des programmes déjà en vigueur et le fait qu'il n'était pas « bien intégré au plan » et que le cadre horizontal de présentation « exigeait la communication de données uniquement sur les programmes de la phase 1 et de la phase 2, alors que les anciens programmes ont continué d'être mis en œuvre sans être explicitement harmonisés avec les objectifs, les résultats attendus ou les domaines établis pour le plan ». « Les anciens programmes, qui représentent près de la moitié de l'engagement total de 188 milliards de dollars au titre du plan, n'ont pas été inclus dans le tableau supplémentaire sur l'initiative horizontale. »
Ma question est la suivante: pourquoi ces anciens programmes seraient-ils inclus si leur exécution et leur mode de reddition des comptes étaient complètement séparés? Je ne sais pas si Mme Hogan peut répondre à cette question, qui s'adresse probablement à l'un des membres du personnel.
:
Je vous remercie, madame la présidente.
Ma question s'adresse à Mme Bowers, de la Société canadienne d'hypothèques et de logement, ou SCHL.
Madame Bowers, j'aimerais que vous nous parliez de la Stratégie nationale sur le logement, qui a été annoncée en 2017. Il s'agit d'un ambitieux programme du gouvernement fédéral, d'un plan de près de 40 milliards de dollars pour combler les besoins en logement, notamment par des logements sociaux.
J'ai vu que la SCHL assumait la gestion de divers programmes, notamment l'Initiative pour la création rapide de logements. On parle tout de même d'un programme de 1 milliard de dollars. À l'automne dernier, le programme visait la réalisation de projets dans certaines régions du Québec. Le gouvernement fédéral et le gouvernement du Québec ont conclu une entente, et le gouvernement fédéral a accordé 116 millions de dollars au Québec.
Nous ne savons cependant pas si, sur les 500 millions de dollars visant à soutenir des projets venant des provinces, il y aura des fonds visant d'autres projets pour le Québec. Nous n'avons pas de nouvelles à ce sujet.
Pouvez-vous nous en dire davantage à ce sujet?
:
J'aimerais qu'on parle de la Stratégie nationale sur le logement.
Le député a tout à fait raison de dire qu'il s'agit d'un investissement très important du gouvernement du Canada. Certains aspects du programme national de logement sont inclus dans le plan Investir dans le Canada.
Concernant le programme national de logement, puisque nous ne sommes pas liés par certaines des exigences redditionnelles d'ententes antérieures, nous pouvons fournir un niveau de granularité très élevé et de bons rapports à l'appui des recommandations de la vérificatrice générale.
Quant aux investissements au Québec, nous sommes en mesure de fournir des rapports détaillés sur les investissements et sur le financement.
Je crois que la dernière partie de la question de M. Blanchette-Joncas portait sur la stratégie de logement rapide. Il y a eu une entente spéciale avec la province de Québec pour fournir du financement dans le cadre de ce programme afin de répondre aux besoins de logement directement liés à la pandémie de COVID. Les fonds ont été acheminés très rapidement à l'administration provinciale.
Le paragraphe 9.48 du rapport se lit comme suit:
Nous avons constaté qu'au cours des 3 premières années de mise en œuvre du plan, les organisations fédérales avaient systématiquement dépensé moins que prévu. Cela a entraîné des réaffectations de fonds qui ont fait augmenter les niveaux des dépenses prévues au cours des dernières années [...] Résultat, dans le cadre des programmes des phases 1 et 2 et des anciens programmes, environ 9 milliards de dollars ont été reportés à des exercices ultérieurs, ce qui représente 20 % des dépenses prévues initialement.
On y explique également que, au cours de la quatrième année du plan, « 3 milliards de dollars des budgets de la phase 1 et de la phase 2 [...] n'ont pas non plus été dépensés comme prévu et ont dû être reportés à des exercices ultérieurs ».
On a critiqué ce plan en disant qu'il sert à faire de grandes annonces de financement propices à se faire du capital politique, mais qui ne veulent rien dire si l'argent n'est pas effectivement dépensé et si les programmes ne sont pas exécutés. Mis à part les projets importants qui sont retardés, quel risque pose l'affectation de ce financement?
Madame Gillis, est-ce que ces fonds viennent à expiration ou se peut-il qu'ils ne soient tout simplement pas investis?
:
Premièrement, les budgets d'infrastructure ne se périment pas. Ils sont reportés. Les fonds mis de côté pour tel ou tel projet, lorsque nous avons une obligation, sont mis en réserve pour les dépenses engagées dans ce projet.
Dans le cas d'Infrastructure Canada, l'activité économique commence au moment où nous engageons les fonds. C'est à ce moment-là que les promoteurs peuvent conclure des contrats, embaucher du personnel et entreprendre les travaux nécessaires à la réalisation du projet. Ensuite, ils envoient la facture, souvent à l'administration provinciale, et celle-ci nous en envoie une à son tour. L'acheminement effectif des fonds est un indicateur tardif. Il y a un énorme écart par rapport au moment où l'activité économique commence effectivement dans les collectivités.
Nous travaillons avec les provinces et les territoires pour combler cet écart. Nous en avons chargé un groupe de travail. En fait, nos profils s'appuient sur les prévisions des provinces et des territoires une fois les ententes signées.
Dans les collectivités, c'est au moment où nous engageons des fonds pour tel projet que l'activité économique commence.
:
Je vous remercie beaucoup, madame la présidente.
J'aimerais d'abord m'adresser à la vérificatrice générale.
Madame Hogan, j'étais très fier de voir que l'une des premières motions à être adoptées par la Chambre des communes par le gouvernement minoritaire était celle vous confiant le mandat d'analyser le plan Investir dans le Canada.
Je veux simplement rappeler que la motion visait à demander au vérificateur général de déterminer si les objectifs et les promesses liés au plan s'étaient concrétisés. Nous comprenons que, en raison de la pandémie, le dépôt de votre rapport ait un peu retardé, mais nous l'avons désormais entre les mains.
Je suis présentement sur le site Internet d'Infrastructure Canada. Parmi les objectifs que vous avez bien mentionnés dans votre rapport d'audit, on retrouve l'emploi, la résilience, l'inclusivité et l'accessibilité.
En ce qui a trait à l'emploi et à la croissance, on nous disait que le plan permettrait de créer chaque année 100 000 bons emplois bien rémunérés.
Je vous rappelle que, quand le gouvernement a annoncé ce plan, c'était pour justifier des dépenses exceptionnelles de 10 milliards de dollars. Ce déficit exceptionnel de 10 milliards de dollars, pendant ses premières années de mandat, devait se résorber pour permettre un retour à l'équilibre budgétaire à la fin du premier mandat.
Cependant, nous avons vu ce qui s'est passé. Les dépenses ont été bien supérieures à tout cela, et les déficits ont énormément gonflé pendant toutes les années de ce premier mandat.
Nous aurions pu être d'accord sur des investissements pour créer des emplois.
Est-ce que votre analyse vous a permis de déterminer si le plan a permis de créer 100 000 bons emplois bien rémunérés chaque année?
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Merci, madame la présidente. Je remercie les témoins et les personnes en arrière-plan qui les ont aidés à fournir les informations que nous recevons ce matin.
Madame Hogan, j'aimerais commencer par vous en ce qui concerne les objectifs de développement durable, qui sont l'un de mes sujets préférés, comme vous le savez. J'ai examiné les 17 objectifs et je me suis dit qu'il y en avait probablement neuf qui s'appliquaient. Les quatre qui s'appliquent certainement sont l'objectif 6, eau potable et assainissement; l'objectif 10, inégalités réduites; l'objectif 11, villes et communautés durables; et l'objectif 13, mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques.
Quand vous faites la planification préalable à l'audit, et quand vous communiquez ensuite avec les ministères au sujet de ce que vous allez vérifier... Je pense aux vérifications ISO. Lorsque les vérificateurs ISO venaient voir mes entreprises, ils disaient qu'ils allaient vérifier certaines sections et porter leur attention sur certains éléments.
Est-ce une chose que vous faites, ou que vous pourriez faire pour dire aux ministères faisant l'objet d'un audit, que vous allez examiner les objectifs de développement durable ou que vous allez examiner les fonds engagés par rapport aux fonds dépensés, par exemple? Tenez-vous ce genre de réunion avant les audits?
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C'est très bien, et je vous remercie de l'avoir souligné.
C'est nouveau. Les ministères doivent commencer à prêter attention à cela. Le fait que ce soit un des sujets de votre audit contribuera à faire avancer les choses dans les ministères pour les audits à venir.
J'aimerais m'adresser à Mme Bowers au sujet de la SCHL et du suivi des projets. Dans ma circonscription, nous avons travaillé sur 12 projets avec notre représentant local de la SCHL. Six d'entre eux ont maintenant été approuvés. Hier soir, j'ai entendu dire que le conseil municipal avait maintenant approuvé l'un des projets de logements avec services de soutien auxquels nous travaillons avec la SCHL.
Lorsque nous passons de l'engagement à... Tout d'abord, pour obtenir un engagement, nous devons obtenir la participation du conseil municipal local. Nous devons amener la province à dire qu'il s'agit de logements avec services de soutien et qu'elle appuiera cette partie du projet. Il y a beaucoup d'horizontalités à l'extérieur du gouvernement. Pour faire le suivi des jalons, et c'est ce que je fais... Maintenant que je sais que le conseil municipal a approuvé ce projet hier soir, à Guelph, je vais téléphoner à la SCHL au cours des prochaines semaines pour voir comment nous progressons pour le financement de ce projet.
Comment faire le suivi des jalons? Je ne peux qu'imaginer, compte tenu du nombre de projets que vous avez, que cela doit être un énorme défi.
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Tout d'abord, je tiens à vous remercier de la reconnaissance de notre personnel sur le terrain. Il est très important que notre personnel travaille directement avec les promoteurs. Nous reconnaissons qu'il est difficile de créer des logements abordables. Cela exige beaucoup de coopération et de partenariats avec de nombreux ordres de gouvernement, des organismes à but non lucratif et à but lucratif. Nous en reconnaissons la complexité.
Lorsque nous avons été chargés de mettre en oeuvre la Stratégie nationale sur le logement, nous avons beaucoup investi dans nos capacités technologiques. Nous avons des systèmes incroyables en place qui nous aident à suivre les étapes que vous avez mentionnées.
Lorsque nous avons lancé la Stratégie nationale sur le logement, on nous a reproché d'avoir des processus trop longs. Comme nous avions des données sur la durée des processus, cela nous a vraiment permis de cerner les points sensibles et d'essayer de mieux servir les Canadiens. C'est une grande réussite.
Cela dit, il est toujours possible de faire mieux. J'invite les électeurs ou les Canadiens à nous faire part de leurs commentaires sur nos services. Ce n'est qu'en les écoutant que nous pourrons continuer à nous améliorer.
Merci beaucoup.
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J'ai trouvé pertinentes les questions précédentes de mon ami du Bloc, M. Blanchette-Joncas.
Comme certains d'entre vous le savent, je suis un ancien conseiller municipal de Hamilton, et je me souviens de l'annonce qui, dois-je dire, est à l'origine d'une partie de ma frustration. Je me souviens de l'annonce, surtout en ce qui concerne le financement en trois tiers. De grands programmes seraient annoncés. Cela susciterait des attentes chez les résidants, mais il faudrait alors des partenaires dans la province et les municipalités. Comme M. Blanchette-Joncas l'a si bien décrit, les municipalités, comme vous le savez, peuvent seulement générer des revenus au moyen des impôts fonciers et des permis de construction.
Je vais profiter de l'occasion pour demander à Mme Gillis d'expliquer le processus, pour la gouverne de ceux qui nous regardent et même des membres du Comité. Une annonce est faite. Quels sont les paramètres des partenariats fructueux en ce qui concerne les municipalités, en particulier? De plus, quel est le délai habituel entre l'annonce et la mise en chantier, compte tenu du fait que certains de ces programmes doivent être prêts à démarrer?
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Merci, madame la présidente.
Je remercie tous les témoins qui sont ici aujourd'hui, ainsi que mes collègues de leurs excellentes questions.
Madame Fox, dans mon rôle précédent en politique provinciale, j'ai eu l'honneur et le plaisir de travailler sur les traités 6, 7 et 8 à titre de ministre des Relations avec les Autochtones. J'ai travaillé avec beaucoup de gens merveilleux dans ces communautés.
Passons maintenant à la politique fédérale. Madame Fox, vous êtes venue ici à maintes reprises et je trouve votre présence et vos renseignements très intéressants. J'aimerais revenir sur certains commentaires que vous avez faits aujourd'hui. Vous avez dit:
Afin d’assurer la transparence et les résultats, un solide processus de production de rapports a été mis en oeuvre, ce qui permet à Services aux Autochtones Canada et à Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada de fournir des mises à jour régulières sur leur portefeuille global de projets d’infrastructure dans les collectivités des Premières Nations.
Je sais que cela va dans le même sens que M. Longfield tout à l'heure, mais il n'a pas eu le temps d'obtenir une réponse. J'espère obtenir des éclaircissements à ce sujet. Vous avez parlé d'un solide processus de production de rapports qui a été mis enœeuvre, mais vous avez ajouté que vous êtes déterminés à aider les Premières Nations à réaliser leur vision de l’autodétermination et à respecter leur autonomie, en cherchant des occasions de réduire les exigences en matière de rapports.
Vous dites d'abord que vous allez avoir un solide processus de production de rapports, puis vous dites que vous allez réduire la production de rapports. Pourriez-vous apporter des éclaircissements, s'il vous plaît?
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Absolument. Je le dirais de la façon suivante.
Ce que nous essayons de faire en tant que ministère, c'est d'établir un juste équilibre entre un processus de production de rapports qui nous permet d'avoir une approche ouverte et transparente, et la nécessité de tenir compte du niveau de capacité. Comme vous le savez, le gouvernement fédéral a plusieurs ministères; c'est une grosse machine. Nous devons réfléchir aux exigences en matière de rapports du point de vue de nos partenaires.
Je vais vous donner l'exemple des anciens programmes. Au fil du temps, nous avons des programmes qui relèvent tout à fait du plan Investir au Canada, puis nous avons les programmes qui datent d'avant. Une grande partie de l'argent provient, en fait, du budget de services votés; par conséquent, les collectivités peuvent l'utiliser pour payer les factures de services publics et les salaires. Si nous commencions à leur demander de nous donner des détails à ce sujet, nous perdrions de vue l'importance d'obtenir des détails sur le projet lui-même. Nous essayons de limiter le fardeau tout en étant ouverts et transparents envers les Canadiens en affichant nos renseignements en ligne.
Par exemple, si nous voulons examiner l'infrastructure de santé dans les communautés autochtones, nous pouvons dire que nous avons 210 projets d'infrastructure liés à la santé, dont 200 sont terminés et 10 sont en cours. Nous pouvons parler des établissements de santé et de notre situation actuelle, avec 49 projets en cours. C'est pour arriver au niveau de détail qui nous aide à déterminer les priorités, à mieux comprendre les lacunes qui existent encore, puis à travailler en ce sens plutôt que de produire des rapports sur les très petits détails, ce qui, franchement, est très lourd pour les communautés et ne correspond pas vraiment à l'objectif d'ouverture et de transparence. C'est la nuance que nous essayons de faire ici.
Le site Web sur l'eau, les sites Web sur l'infrastructure et la carte où vous pouvez situer les collectivités sont utiles pour nous, pour les Canadiens et pour les collectivités.
Une dernière chose que je dirais pour répondre à votre question concerne la façon dont le système fédéral peut examiner les besoins des collectivités en fonction de leur propre perspective, et pas nécessairement en fonction de la myriade de programmes que nous avons. Comment pouvons-nous communiquer directement avec les collectivités pour leur demander quelles seraient leurs priorités et comment elles verraient cela?
Lorsque j'ai des conversations avec des dirigeants autochtones, ils me disent qu'ils ont d'abord construit leur infrastructure de santé, mais qu'ensuite, l'existence d'un nouvel établissement de santé leur permet de s'ouvrir au développement économique. Une mine pourrait s'établir parce qu'il y a maintenant un établissement de santé, et cela pourrait s'accompagner d'un renforcement de la connectivité.
Nous devons tenir cette conversation dans une optique communautaire plutôt que dans une optique de programmation.
Est-ce que cela répond à votre question?
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Merci, madame la présidente, et bonjour, chers collègues.
Il y a eu beaucoup d'excellentes questions. Je vais essayer de poser quelques questions supplémentaires.
Je m'adresse d'abord à la vérificatrice générale. C'est évidemment un autre excellent rapport que j'ai aimé lire.
Au paragraphe 9.6 du rapport, il est question d'une initiative horizontale en matière d'infrastructure, qui regroupe 21 organisations fédérales, soit 13 ministères fédéraux, deux sociétés d'État et six organismes de développement régional. Je pense à la bureaucratie dans toutes ces organisations.
Pouvez-vous m'expliquer la complexité de cet audit par rapport aux autres audits que vous avez effectués? Pouvez-vous m'expliquer très rapidement la différence, s'il vous plaît?
La question a peut-être été déjà posée plus tôt, mais j'ai dû prendre un appel personnel. Excusez-moi.
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Je ne suis pas certaine que ce soit un audit plus complexe pour notre organisation. Évidemment, plus il y a de ministères impliqués, plus cela ajoute au fardeau administratif et à la nécessité de recueillir plus de données et de les résumer.
Le point le plus important que je soulèverais ici, en ce qui concerne la complexité, c'est que le processus de production de rapports doit avoir été mûrement réfléchi pour ce programme pour permettre de vraiment mesurer les résultats. Il y a de nombreux organismes qui sont tous individuellement responsables de leurs budgets, de leurs programmes et de leurs projets, mais qui contribuent aussi à un programme beaucoup plus vaste, soit le plan Investir dans le Canada.
Il ne s'agit pas de produire un meilleur rapport à un niveau plutôt qu'à l'autre, mais de s'assurer que les deux sont harmonisés et que vous pouvez contribuer à la production de rapports pertinents tant au niveau du ministère qu'au niveau de l'État, ainsi qu'au niveau des programmes plus vastes dans l'ensemble du gouvernement fédéral.
C'est comprendre cette nuance qui est complexe pour le gouvernement. Pour nous, cela veut dire plus d'endroits où aller et plus de gens à rencontrer.
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Je vais changer de sujet.
Je suis tout à fait d'accord avec vous, madame la vérificatrice générale, lorsque je regarde ces organisations et le processus de production de rapports, et que vous parlez des résultats. Au bout du compte, les Canadiens veulent des résultats. Il y a peut-être une bureaucratie en place, mais nous voulons des résultats.
Ici, dans la ville de Vaughan — je suis l'un des trois députés qui représentent les résidants de Vaughan —, nous avons un métro qui part de Toronto et vient jusqu'à Vaughan. C'était prévu, en plus du prolongement de l'autoroute 407 jusqu'à Whitby. Cela a été fait, cela a été planifié et nous le voyons fonctionner. Les Canadiens veulent des résultats.
Pour ce qui est de l'infrastructure, on dit qu'environ 40 % des 180 milliards de dollars ont été engagés, ce qui veut dire qu'environ 70 milliards de dollars ont été engagés et 48 milliards de dollars ont été versés aux bénéficiaires. De toute évidence, c'est lié au moment où un engagement est pris et au moment où quelque chose est construit et payé. Je veux comprendre cela. Ma question à ce sujet porte aussi sur l'idée des fonds de fonctionnement par rapport aux fonds d'immobilisations. Lorsque nous pensons à chacun d'eux...
Je sais, madame Fox, que vous en avez parlé à propos du financement des projets autochtones. Est-ce que chacune d'entre vous pourrait parler du fonctionnement et des immobilisations?
Dans les plans d'infrastructure, quand je pense à l'infrastructure, je ne pense pas qu'il s'agisse de payer — comme vous l'avez mentionné, madame Fox — des factures de services publics. Je considère qu'il s'agit de financer la construction, puis l'actif est remis à l'entité, à la municipalité, à la province, au gouvernement fédéral...
Pouvez-vous nous parler des dépenses d'infrastructure en cours? S'agit-il de dépenses de fonctionnement ou d'immobilisations?
J'aimerais commencer par l'infrastructure, puis passer aux deux autres témoins d'aujourd'hui, s'il vous plaît.
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Merci, madame la présidente.
Lorsque nous examinons les programmes d'Infrastructure Canada, nous nous intéressons aux immobilisations. Il s'agit des promoteurs, c'est-à-dire les collectivités, les provinces et les territoires, qui construisent des infrastructures particulières. Ce qui est admissible dans le cadre de notre programmation, ce sont les immobilisations.
Cela dit, nous avons certains programmes dans le cadre du plan Investir dans le Canada qui financent la recherche. Lorsque nous parlons des codes du bâtiment et lorsque nous voulons faire avancer les choses par rapport au climat et à la gravité des conditions météorologiques auxquelles nous faisons face pour l'avenir, nous investissons également, et nous avons 45 millions de dollars dans le plan Investir dans le Canada pour le financement de la recherche au Conseil national de recherches.
Il y a différents programmes qui font différentes choses, mais tout cela pour faire avancer les objectifs de construction de l'infrastructure dont nous avons besoin dans ce pays.
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Je pourrais peut-être répondre.
Rapidement, je peux dire que Services aux Autochtones Canada dispose des deux sources d'argent. Par exemple, dans le budget de 2021, nous avons un nouvel investissement de 4,3 milliards de dollars, plus 1,7 milliard de dollars pour le fonctionnement et l'entretien.
De même, en ce qui concerne les investissements pour l'alimentation en eau, dans l'Énoncé économique de l'automne, nous avons obtenu 1,5 milliard de dollars de plus, strictement pour le fonctionnement et l'entretien.
En ce qui nous concerne, nous avons les deux, et je pense que le financement des coûts de fonctionnement et d'entretien est essentiel pour assurer l'efficacité du plan de gestion des actifs.
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Absolument. Si vous avez posé une question précise au cours de la séance du Comité et que vous n'avez pas pu obtenir la réponse, ou s'il y a des renseignements que vous aimeriez recevoir, nous pouvons certainement demander au ministère de nous les fournir.
Je sais que notre greffière en prendra note et que nous ferons un suivi.
Merci, monsieur Blanchette-Joncas.
Chers collègues, avant de lever la séance, j'ai deux questions à vous poser ou des renseignements à vous communiquer.
Pour ce qui est de ma question de tout à l'heure, même si l'audit a été déposé le 25 mars 2021, ce qui donne au ministère jusqu'au 25 septembre 2021 pour soumettre son plan d'action de gestion, notre comité a une motion qui exige que les ministères présentent un plan d'action 48 heures avant leur présence à une réunion. Par conséquent, j'aimerais obtenir vos conseils sur la façon de procéder en ce qui concerne le plan d'action d'Infrastructure Canada.
Le Comité souhaite-t-il le recevoir plus tôt, ou êtes-vous prêts à accorder plus de temps au ministère, c'est-à-dire jusqu'à la date limite du 25 septembre?
Monsieur Blois.
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Au début de votre exposé d'aujourd'hui, vous avez dit qu'il y avait quelque chose sur le site Web, mais lorsque la question a été posée à Mme Gillis, il semblait que le rapport était encore en cours de préparation.
Si la vérificatrice générale a donné au ministère jusqu'en septembre, comme vous venez de le dire, je crois, pour pouvoir terminer le rapport de gestion, je ne sais pas s'il est approprié que le Comité dise qu'il en a besoin plus tôt, même si c'est effectivement la pratique normale, mais nous avons eu notre réunion avant.
Nous pourrions peut-être demander un rapport d'étape ou ce que le ministère pourrait déjà nous communiquer. Il est un peu problématique, à mon avis, de demander le rapport complet avant la date limite fixée par la vérificatrice générale.
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Merci, madame la présidente.
Bonjour aux membres du Comité.
Je veux simplement placer les choses dans leur contexte. Si nous n'avons pas le plan d'action, et nous avons demandé à la présidente de peut-être... Nous devrons en discuter lors d'une prochaine réunion. Sans les échéances du plan d'action, nous aurions besoin d'autres directives de la part du Comité quant à la façon de déterminer quand nous devrions pouvoir nous attendre à certaines propositions d'action dans notre recommandation.
Normalement, on doit également avoir quelque chose qui permet de mesurer les progrès et de demander des comptes. La réponse à l'audit ne donne aucune date, et c'est la dernière chose que nous utilisons, par défaut. Si nous n'obtenions pas ce plan d'action, nous aurions besoin d'autres instructions de rédaction de la part du Comité en ce qui concerne les échéances.
Merci beaucoup.
C'est un amendement favorable à la motion de M. Lawrence.
Sommes-nous d'accord, chers collègues? Je vois des hochements de tête et des pouces levés.
(La motion est adoptée. [Voir le Procès-verbal])
La présidente: Merci beaucoup. Cette motion sera adoptée, et nous rédigerons une communication à l'intention du ministère pour l'informer que cette motion a été adoptée.
Enfin, chers collègues, pour notre réunion de jeudi, vous vous souviendrez que nous avons eu une conversation. Nous avons demandé de prolonger la séance d'une heure en raison de la séance d'information que nous allons recevoir, ainsi que des deux rapports que nous voulons examiner. Notre greffière a entendu les représentants de nos services multimédias dire qu'ils sont débordés et il semble que nous pourrions seulement prolonger la séance d'une demi-heure, au maximum.
Madame Crandall, avez-vous une mise à jour à ce sujet?