:
Bonjour à tous et à toutes. Bienvenue à notre réunion.
J'aimerais tout particulièrement souhaiter la bienvenue à vous, monsieur le ministre.
Avant de commencer, j'aimerais aborder quelques brèves questions administratives.
La semaine dernière, certains d'entre vous m'ont demandé si, au cours de l'hiver, nous pouvions avoir des réunions un peu plus au Sud. Nous l'avons fait. J'espère que vous appréciez de vous trouver au 131, rue Queen.
Le débat est intéressant. Préférez-vous boire un café dans un verre de plastique à l'édifice de l'Ouest ou préférez-vous boire un café de Starbucks à trois blocs de là? Personnellement, je préfère le Starbucks même s'il se trouve à trois coins de rue de l'édifice en question.
Quoi qu'il en soit, bonjour. Avant de passer aux séries de questions des députés, nous allons d'abord écouter l'exposé du ministre. Je verrai ensuite combien d'entre vous souhaitent lui poser des questions. Nous allons suivre notre routine habituelle, soit un premier tour de questions d'une durée de sept minutes. J'aimerais que vous vous en teniez à sept minutes. Lorsqu'il ne vous restera plus qu'une minute, je dirai « une minute ». Ainsi, on n'aura pas à mettre un terme à la conversation, mais les gens sauront qu'il ne reste plus qu'une minute. J'espère que cela nous permettra de poser le plus de questions possible.
J'aimerais également vous rappeler autre chose. Ceux qui veulent proposer des amendements au projet de loi , veuillez les remettre à la greffière le plus rapidement possible pour qu'ils soient préparés à temps pour la réunion de mardi.
Maintenant, j'aimerais mettre à l'étude le crédit 1a sous la rubrique Affaires indiennes et du Nord canadien. Auparavant , j'aimerais demander à notre invité spécial, le ministre Chuck Strahl, de faire son exposé.
:
Merci, monsieur le président. Vous êtes tous très ponctuels.
Je suis très heureux de pouvoir m'adresser au comité pour m'entretenir non seulement du Budget supplémentaire des dépenses de mon ministère, mais aussi de la vision d'ensemble de notre gouvernement et des difficultés auxquelles les Autochtones sont aux prises, et des mesures que nous prenons pour y remédier.
[Français]
Bien que je m'adresse au comité pour la première fois en tant que ministre, j'ai siégé à divers comités pendant des années. Je suis très conscient de l'importance des comités dans le processus parlementaire et j'apprécie votre travail à sa juste valeur.
[Traduction]
Aujourd'hui, mes remarques portent sur le Budget supplémentaire des dépenses d'Affaires indiennes et du Nord Canada. Mon prédécesseur, l'honorable Jim Prentice, a pris la parole à cette tribune il y a plusieurs mois de cela, afin de discuter du Budget principal des dépenses de l'exercice en cours. Nous avons maintenant franchi l'étape suivante du cycle budgétaire.
Vous vous souvenez peut-être que le budget initial de 2006 de notre gouvernement comportait une nouvelle stratégie afin de régler les difficultés des Autochtones: les investissements ciblés visant à résoudre les problèmes qui minent la qualité de vie. Cet engagement a été réitéré dans le budget de 2007.
Au cours d'une allocution prononcée à Halifax au début du mois, le premier ministre a exposé le programme complet de notre gouvernement relativement aux Autochtones. J'étais ravi de pouvoir y être. Ce programme mise sur cinq éléments: le développement économique, l'éducation, le renforcement des moyens d'action des premières nations et la protection des personnes vulnérables; le règlement des revendications territoriales, la réconciliation, la gouvernance et l'autonomie gouvernementale.
Pour assurer un réel changement dans ces domaines, nous cumulons les résultats à l'aide de mesures concrètes réalisées avec des partenaires aptes et consentants.
Le Budget supplémentaire des dépenses favorise de tels résultats. Au total, le Budget supplémentaire affecte, par l'entremise d'Affaires indiennes et du Nord Canada, 209 millions de dollars à des investissements supplémentaires destinés à améliorer la qualité de vie des Autochtones et des résidants du Nord. De plus, 25 millions de dollars sont engagés par l'entremise de Résolution des questions des pensionnats indiens.
Monsieur le président, depuis que j'ai été nommé ministre, j'ai parcouru le pays et rencontré des ministres provinciaux et territoriaux, des dirigeants autochtones et des intervenants du secteur privé. J'ai également visité des collectivités nordiques et des réserves de premières nations.
[Français]
Je note avec fierté qu'avec la collaboration de nos partenaires, notre gouvernement fait de réels progrès, et que les Autochtones ainsi que les résidants du Nord commencent à en récolter les fruits.
[Traduction]
Permettez-moi de parler d'abord de réconciliation. L'une de mes premières initiatives à titre de ministre a été de rencontrer le chef national de l'Assemblée des Premières nations et un groupe d'anciens élèves des pensionnats indiens à Winnipeg.
Je me rends compte que le traitement des séquelles laissées par les pensionnats indiens est déchirant sur le plan personnel et extrêmement complexe. Mais c'est la chose à faire, et nous nous y appliquons.
Je tiens à bien préciser une chose. Contrairement au reportage récent et erroné des médias, la totalité du montant de 1,9 milliard de dollars sera versée aux anciens pensionnaires à titre de Paiement d'expérience commune, conformément à la Convention de règlement. Cette somme va être gérée au moyen d'un fonds en fiducie, duquel ont été déduits les paiements anticipés de 82,6 millions de dollars qui ont déjà été versés à 10 326 anciens pensionnaires. Avant même l'entrée en vigueur de la convention, notre gouvernement a versé ce dernier montant aux anciens pensionnaires qui, au 30 mai 2005, étaient âgés de 65 ans ou plus.
Cherchant aussi à honorer ses obligations légales à l'endroit des premières nations, notre gouvernement procède à une réforme importante du processus des règlements des revendications particulières. Mardi, à la Chambre, j'ai eu le privilège de déposer le . Cette mesure législative progressiste entraînera la mise sur pied d'un tribunal indépendant chargé de rendre des décisions exécutoires sur les revendications particulières non admissibles à la négociation, ou dont la négociation n'a rien donné. Il s'agit là de l'élément crucial de la mise en oeuvre du vaste Plan d'action relatif aux revendications particulières, annoncé le 12 juin par le .
Notre gouvernement reconnaît qu'il est important, pour les premières nations, de régler très rapidement les revendications territoriales globales et particulières. Par exemple, la plus grosse somme qui figure au Budget supplémentaire s'élève à près de 31 millions de dollars, et elle vise à soutenir la mise en oeuvre de l'Accord sur les revendications territoriales des Inuits du Nunavik. Le Sénat est actuellement saisi du , qui porte sur la mise en vigueur de l'accord.
Outre ce projet de loi, nous travaillons en partenariat avec des dirigeants inuits et du Québec à d'autres domaines d'activité. J'ai aussi rencontré des dirigeants inuits et gouvernementaux à une conférence donnée à Kujuuaq, dans le but d'accroître les perspectives de développement du Nunavik. Nous avons convenu de créer un groupe de travail tripartite chargé de veiller à ce que l'esprit de collaboration établi lors de cette rencontre continue de guider des développements futurs du Nunavik.
Par ailleurs, je suis heureux de signaler que nous réalisons de grands progrès dans le règlement des droits fonciers issus des traités. Lorsque j'ai rencontré l'Assemblée des chefs du Manitoba, en août, j'ai constaté avec joie qu'un nombre deux fois plus grand de terres avaient été converties dans la province l'an dernier, que depuis la signature des accords sur le droit foncier issu de traités des années 1990. L'ajout de ces terres favorisera le renforcement des économies des premières nations, et fera également rejaillir des retombées économiques sur les régions avoisinantes.
Le financement prévu dans le Budget supplémentaire aidera mon ministère à s'attaquer à une autre de nos priorités, soit la protection des personnes vulnérables. Au début de l'année, un accord tripartite a été signé en Alberta, afin de permettre l'application d'un modèle de prévention à la prestation des services à l'enfance et à la famille aux premières nations de l'Alberta. Le Budget supplémentaire accorde 15,3 millions à la prestation de tels services.
Permettez-moi aussi de souligner qu'un peu moins de 9 millions de dollars serviront à augmenter le financement offert aux refuges pour les victimes de violence familiale et au programme communautaire de prévention.
Le développement économique est l'un des piliers de la prospérité. Aussi, nous travaillons à la création d'une approche plus cohérente et pratique pour accroître la participation des Autochtones à l'économie. Le Conseil national de développement économique des Autochtones nous aidera à mettre en place cette approche et, en avril — en fait —, notre gouvernement vient de nommer de nouveaux membres, dont un président en la personne du chef Clarence Louie. Ces personnes prodigueront des conseils précieux sur des sujets tels que les stratégies d'investissement, la création d'entreprises et l'accès au capital des entreprises.
Depuis ma nomination au poste de ministre, j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec le conseil, et j'ai récemment rencontré le chef Louie à Vancouver pour examiner avec lui ces questions et d'autres dossiers importants.
Le Nord constitue bien sûr un autre aspect extrêmement important de mon mandat. Depuis quelques mois, j'ai fait des visites au Nord du 60e parallèle, où j'ai discuté avec les dirigeants territoriaux et inuits de leurs projets et de leurs aspirations. À chaque visite, je suis fasciné par l'immense potentiel de cette région et de ses résidants.
Notre gouvernement s'emploie à enregistrer des progrès tangibles dans le Nord dans les quatre domaines prioritaires: renforcer notre souveraineté dans l'arctique; favoriser le développement social et économique; protéger notre patrimoine naturel et améliorer et décentraliser la gouvernance dans le Nord. Les mesures que nous prenons pour renforcer ces priorités bénéficieront non seulement aux résidants du Nord, mais aussi à l'ensemble des Canadiens. Par l'établissement d'un centre d'entraînement des Forces canadiennes à Resolute Bay, ainsi que d'un port en eau profonde et d'un centre de ravitaillement à Nanisivik, par exemple, nous mettons en place une partie des infrastructures nécessaires à l'exercice de notre souveraineté.
Nous avons entrepris d'autres mesures importantes. Par exemple, de nouveaux investissements dans l'Année polaire internationale figurent dans le Budget supplémentaire. Nous mènerons à bien les levées cartographiques du plancher océanique, et une station de recherche arctique de calibre mondial recueillera les données dont nous avons besoin pour prendre des décisions judicieuses sur les politiques environnementales, sociales et économiques.
En dernier lieu, j'aimerais soulever les préoccupations concernant le programme Aliments-poste, auquel le Budget supplémentaire réserve 20 millions de dollars. J'ai discuté du programme Aliments-poste avec des représentants du Nord lors de mon passage à Kuujjuaq. J'aimerais signaler que même s'il soulève des problèmes de coût et de livraison — que nous cherchons à résoudre de manière à le rendre plus efficace — le programme Aliments-poste devrait jouer un rôle vital pour ce qui est de s'assurer que les gens qui habitent les collectivités du Nord aient accès à des aliments sains et nutritifs.
Monsieur le président, j'ai fait ressortir des réussites que je crois impressionnantes, mais notre gouvernement n'entend pas s'arrêter là. Notre programme parlementaire est assez chargé. À titre d'exemple, je suis impatient de travailler avec votre comité au projet de loi , que vous êtes en train d'étudier, et à la Loi sur le Tribunal des revendications particulières, dont j'ai parlé plus tôt.
De plus, l'Assemblée législative de la Colombie-Britannique a tout récemment adopté une loi sur la mise en oeuvre de l'accord des Tsawwassen, et je déposerai sous peu un projet de loi fédéral afin que cet accord entre pleinement en vigueur et prenne effet.
Les investissements exposés dans le Budget supplémentaire, et les initiatives dont j'ai parlé ce matin, démontrent la détermination de notre gouvernement à régler la vaste gamme des questions autochtones et nordiques.
[Français]
Grâce aux 209 millions de dollars que le Budget supplémentaire des dépenses ajoute au budget total de mon ministère, nous contribuerons à raffermir les communautés autochtones et nordiques du Canada, et travaillerons avec nos partenaires à l'édification d'un avenir prospère et enrichissant pour les Canadiens.
[Traduction]
Je ferai de mon mieux pour répondre aux questions des membres du comité. J'ai le plaisir d'être accompagné d'un représentant du ministère pour m'y aider au besoin.
:
Merci beaucoup, monsieur le président, et bienvenue, monsieur le ministre. Je suis heureuse que vous soyez ici aujourd'hui.
J'aimerais vous poser deux questions et j'espère que nous pourrons obtenir les réponses, parce que nous avons tous de nombreuses questions à poser.
Cependant, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer — et je commencerai par faire un commentaire — qu'aujourd'hui marque le deuxième anniversaire de l'Accord de Kelowna. On est porté à se demander où nous en serions avec les collectivités autochtones si cet engagement avait été respecté.
Le Budget supplémentaire nous déçoit. Nous constatons que les autorisations totales par le ministère ont très peu augmenté. Par rapport à l'année dernière, cette année, l'autorisation ministérielle a augmenté de 0,25 p. 100 ce qui, à nos yeux, représente en fait une réduction. Cela ne tient pas compte du fait que la population augmente de 3 p. 100 et ne tient pas compte non plus de l'inflation. Vu l'important excédent budgétaire, nous sommes très déçus d'avoir affaire à un budget supplémentaire qui semble représenter une diminution du financement.
Les deux aspects sur lesquels j'aimerais mettre l'accent portent sur deux questions que vous avez mentionnées dans votre allocution. Il y a les chèques aux survivants des pensionnats, qui comme nous le savons tous très bien est une question très controversée, et j'aimerais également mettre l'accent sur le programme d'approvisionnement alimentaire par la poste, qui nous préoccupe beaucoup.
Le 19 septembre, vous avez pris un engagement envers les 80 000 survivants qui étaient admissibles à une indemnisation, engagement selon lequel des paiements leur seraient versés dans les 35 jours. Nous avons tous entendu parler de ces cas, nous avons tous pris connaissance des informations rapportées dans la presse, et nous avons entendu dire que de nombreux survivants n'avaient pas reçu leur indemnisation. Je me réjouis de vous entendre dire que le fonds existe, que l'on s'est engagé à verser cet argent. Ce que je veux savoir, c'est quand on leur versera cet argent. Le délai de 35 jours est écoulé depuis longtemps. Comment expliquez-vous cette incapacité à acheminer cet argent? Quelles sont les ressources supplémentaires dont vous avez besoin? Parmi les personnes admissibles à des paiements — pas les aînés, en ce qui concerne les paiements anticipés — savez-vous combien d'entre elles ont effectivement été indemnisées, et le nombre qu'il reste à indemniser?
Nous entendons également beaucoup parler des écarts entre les personnes qui font état de leur expérience et les dossiers gouvernementaux. Je tiens à savoir ce que vous faites pour donner suite à cette situation.
En ce qui concerne le programme d'approvisionnement alimentaire par la poste — et je suis désolée si je vais vite, mais nous avons de nombreuses questions à soulever — il y a un an, votre prédécesseur a déclaré que le ministère reverrait le programme d'approvisionnement alimentaire par la poste. Je crois qu'il a dit que ce programme serait revu de fond en comble et que cet examen serait terminé d'ici au 31 mars. Un an plus tard, nous savons que le Tribunal canadien du commerce international a déclaré en février dernier que le marché avait été adjugé de façon inéquitable, et pourtant le ministère n'a toujours pas réalisé de progrès à cet égard.
Quand votre ministère va-t-il exécuter un programme d'approvisionnement alimentaire par la poste qui répond réellement et véritablement aux besoins des résidants du Nord et qui assure des règles du jeu équitables pour l'ensemble des transporteurs aériens, ce qui est un sujet de préoccupation? Qu'est-ce qui empêche le gouvernement de recourir aux services de Travaux publics et Services gouvernementaux pour trouver de façon équitable un nouveau fournisseur de services de fret? Et pourquoi votre gouvernement continue-t-il de faire appel à Postes Canada, lorsque cette organisation a octroyé un marché qui ne satisfait pas aux normes de votre nouveau gouvernement?
L'année dernière, les coûts du programme, comme vous l'avez signalé, ont augmenté de 17,5 p. 100. Quelle est la proportion de l'augmentation du coût du programme au cours des 10 dernières années qui est attribuable au tarif de Nav Canada et à l'augmentation du coût du carburant, et quels sont les autres coûts qui ont contribué à cette augmentation? Nous sommes inquiets — nous parlons de nutrition, nous parlons d'enfants en bonne santé — et ce programme d'approvisionnement alimentaire ne fait rien ou quasiment rien pour aider les enfants et les familles dans le Nord.
Je vais m'arrêter maintenant. J'ai de nombreuses autres questions, mais je m'en tiendrai là.
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Merci beaucoup. Voilà une bonne liste de questions. Je ne vais pas répondre à chacune d'entre elles, mais évidemment, nous vous ferons parvenir, après la réunion, des réponses aux questions laissées en suspens, à moins que vous n'interrogiez les fonctionnaires si nous n'avons pas le temps de donner toutes les réponses.
En ce qui concerne l'Accord de Kelowna, je signale au passage que nous ne savons pas où il nous aurait menés, mais j'ai consulté abondamment dans l'ensemble du pays et les gens m'ont dit ce qu'ils attendent du gouvernement. L'Accord de Kelowna manquait de précision quant à ce qu'il fallait faire. C'était toute une liste de promesses dépourvues du moindre détail. On ne sait pas à quoi aurait ressemblé le résultat final. Quant à nous, nous avons choisi de répondre aux préoccupations pratiques par des solutions pratiques et nous avons déjà plusieurs réussites pour le prouver. Notre attitude est différente, nous procédons comme en affaires, et nous allons obtenir des résultats. Nous en avons déjà obtenu.
Les réductions de financement dont vous parlez n'en sont pas véritablement. C'est le problème quand on considère le budget de façon sélective. On a toujours le Budget principal. Il n'est jamais entièrement satisfaisant, puisqu'il est toujours suivi du Budget supplémentaire, mais celui-ci n'arrive que plus tard. On ne peut donc jamais avoir une vue d'ensemble dans un seul document.
Nous avons indiscutablement consacré des montants sans précédent aux peuples autochtones. Les prévisions pour 2007-2008 s'établissent à environ 10,2 milliards de dollars, toutes sources confondues. Une partie du montant vient du ministère des Affaires indiennes, mais des sommes importantes sont versées par l'intermédiaire de Santé Canada, de RHSD pour la formation et le perfectionnement, de la SCHL pour le logement, etc., et c'est bien normal. Le financement ne vient pas exclusivement de notre ministère et en outre, le Budget supplémentaire ne donne pas une image complète de la situation.
Au total, les prévisions des dépenses s'établissent à 10,2 milliards de dollars, ce qui constitue un niveau record. J'en suis particulièrement heureux. Évidemment, les montants d'argent ne sont pas le seul facteur à considérer en la matière; il y a aussi la façon...
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Je vous remercie, monsieur le ministre, de comparaître devant le comité. J'aimerais faire quelques observations concernant votre déclaration liminaire.
Tout d'abord, je suis ravie de vous entendre parler de la protection des populations vulnérables et j'espère encore que le gouvernement jugera bon de faire une priorité du principe de Jordan, après son adoption à la Chambre, et qu'il s'engagera à accorder la priorité aux enfants des premières nations.
Un bref commentaire concernant les pensionnats autochtones. Le budget présente un défi de taille du fait que sa présentation change d'une année sur l'autre et qu'il est très difficile de suivre le cheminement des crédits. C'est pourquoi il donne parfois lieu à des histoires trompeuses.
Je voudrais, moi aussi, parler d'éducation, mais en me penchant plutôt sur les détails. C'est peut-être une fois de plus une question de cheminement des crédits, mais les attachés de recherche, dans l'analyse qu'ils ont faite pour nous, disent que l'argent prévu pour les infrastructures communautaires — c'est à la page 2 du document qui nous a été remis — les prévisions de dépenses étaient de 1,3 milliard de dollars pour 2006-2007, alors qu'elles sont de 1,2 milliard de dollars pour 2007-2008.
On a signalé, à propos de la construction d'écoles évoquée dans un projet sur les inducteurs de coût que nous avons réalisé grâce à l'accès à l'information, que les dépenses d'investissement et d'entretien des bâtiments avaient diminué et qu'actuellement, les dépenses d'immobilisations par habitant sont passées de 1 660 $ à 1 225 $, soit une diminution de 35 p. 100. On dit que cet argent se déplace sous forme de dépenses d'immobilisations à cause du financement insuffisant, la priorité étant accordée aux écoles.
Ce document signalait — et c'est très intéressant — qu'on prévoyait une augmentation des besoins en capital sur cinq ans et que sur la même période, il allait manquer 1,6 milliard de dollars en financement. Dans ce document — il s'agit d'un document du ministère —, j'ai pu faire certains calculs, et j'ai constaté qu'il allait manquer 202 millions de dollars pour la construction d'écoles. Fait intéressant, l'insuffisance des fonds touche aussi la Colombie-Britannique qui va manquer de 20 millions de dollars pour construire des écoles.
Évidemment, nous avons tous entendu les récits consternants provenant des réserves. Parlons par exemple de la réserve d'Attawapiskat où l'école a été contaminée. Je connais aussi les cas de la Manto Sipi Cree Nation et de la Mosakahiken Cree Nation qui font partie des différentes réserves où les problèmes des écoles ne sont tout simplement pas réglés à temps.
Ma question est la suivante: Étant donné que l'argent consacré aux infrastructures communautaires diminue, pourquoi le Budget supplémentaire des dépenses ne propose rien pour répondre aux besoins de construction de nouvelles écoles, j'aimerais aussi savoir comment vous allez déterminer le nombre d'écoles qui doivent être construites, agrandies ou rénovées tout en vous conformant à l'objectif déclaré du gouvernement, qui fait une priorité de l'éducation de la maternelle à la 12e année?
J'aimerais revenir sur la question du pensionnat dans un instant, mais je pense que je ferais un meilleur usage de mon temps si je répondais à votre question même si le dossier des pensionnats doit être débattu un peu plus à fond.
En ce qui concerne les revendications particulières, j'ai été très heureux de déposer ce texte. Cela m'a aussi réjoui de voir que le chef national, Phil Fontaine et plusieurs autres grands chefs ont pu y assister. Il s'agissait pour eux d'un moment historique. Ils ont assisté au dépôt du texte même si rien n'a été dit en Chambre. Pour eux, cela revenait à tourner la page, pour la deuxième fois d'ailleurs cette année. C'était un privilège d'être en compagnie de M. Fontaine au sujet des pensionnats plus tôt cette année à Winnipeg. Cette occasion, a-t-il dit, revêtait presque autant d'importance, pour plusieurs raisons.
Si une revendication particulière autochtone traîne — par exemple, si un groupe autochtone essaie depuis trois ans sans succès ou si le gouvernement canadien a rejeté la revendication — au lieu que le Canada soit le juge, l'arbitre, le grand argentier et tout le reste, ce tribunal sera créé. Il sera indépendant et doté de fonds. Quelques 2,5 milliards de dollars destinés au règlement des revendications particulières sont prévus pour les 10 prochaines années.
Les premières nations peuvent s'y adresser. Elles sauront qu'un ensemble de juges de la cour supérieure entendra leur cause et rendra une décision qui liera le gouvernement et les premières nations en guise de règlement. C'est ce que réclament les premières nations depuis 60 ans. M. Fontaine a été très éloquent sur ce point lors de la conférence de presse qui a suivi. De plus, nous — c'est-à-dire lui et moi — avons signé une entente politique qui engage les gouvernements du Canada et l'Assemblée des Premières Nations à traiter des affaires qui débordent du cadre de la Loi sur le Tribunal des revendications particulières. Je songe à des revendications de grande ampleur, ce qu'il faut faire de l'arriéré des revendications, intervenir si une difficulté se présente. Mais la chose la plus importante, je crois, c'est que nous avons rédigé une loi de concert avec l'Assemblée des Premières Nations.
Cela a eu pour conséquence que pendant l'été un groupe de travail a été créé. Le groupe, ou une partie du groupe, a tenu des réunions avec l'Assemblée des Premières Nations dans chaque région du pays. Ensemble, ils ont rédigé chaque article du projet de loi. Nous avons collaboré sur ce qui était nécessaire et sur ce qui était voulu. Nous avons répondu à leurs préoccupations et avons réussi à aboutir à un texte qui non seulement règle un grief vieux de 60 ans mais aussi le fait d'une manière qui a donné aux premières nations le sentiment d'avoir non seulement été consultées mais d'avoir participé à l'élaboration du texte.
C'est un tournant historique qui, j'espère, reléguera aux oubliettes beaucoup de ces revendications particulières de longue date — en réglant rapidement un grand nombre d'entre elles — ce qui nous permettra de passer à d'autres dossiers, comme la qualité de la vie, le développement économique, dont les premières nations et le gouvernement veulent s'occuper quand les revendications particulières seront derrière nous plutôt que sur notre chemin.
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Je vous remercie d'avoir posé cette question.
Je pense que vous avez vu juste en disant que le développement économique — et c'est vrai pour n'importe quelle collectivité — est moins probable lorsqu'il y a de l'incertitude. Peu importe qu'il s'agisse d'entreprises autochtones des premières nations ou autres. Elles doivent connaître les règles. Elles doivent savoir comment aller de l'avant, elles doivent connaître les règles d'engagement, pour ainsi dire.
L'un des avantages des accords de revendication territoriale c'est que de façon générale, ils apportent dans une certaine mesure de la certitude. C'est pourquoi nous avons fait des efforts réels. Aussi récemment que la semaine dernière, nous avons annoncé par exemple des ententes provisoires sur les terres soustraites à l'aliénation dans les Territoires du Nord-Ouest pour aider à faire adopter l'accord Akaitcho. Ils étaient préoccupés par les terres qui avaient été réservées. Nous avons donc adopté des ententes provisoires sur les terres soustraites à l'aliénation. Cela permet aux entreprises, aux Akaitcho, aux Deh Cho, et à bon nombre d'autres premières nations, de commencer à planifier, sachant où ces terres seront réservées.
En ce qui concerne l'accord de revendication territorial du Nunavik, je me rends compte que cet accord a l'appui de tous les partis, et il a été adopté à la Chambre et il est maintenant au Sénat. Malheureusement, cette entente est bloquée au Sénat. Le gouvernement du Québec me téléphone régulièrement à ce sujet pour me demander où les choses en sont. Tout le monde veut le ratifier. Nous sommes impatients de le ratifier en tant que gouvernement. Le président là-bas est également impatient de le ratifier. Nous voulons faire avancer ce dossier.
Quand j'étais à Kuujjuaq, on a dit que c'est une autre de ces ententes qui est un des éléments clés pour leur permettre de prendre en main leur propre destinée et d'aller de l'avant en matière de développement économique, d'éducation, de santé — une série de mesures importantes qui leur permettront d'améliorer leur qualité de vie et le développement économique.
Je crois comprendre qu'un sénateur est contre le projet de loi. Il y a une personne, à ma connaissance, soit à la Chambre, soit au Sénat, qui retarde l'adoption de ce projet de loi. Tous les autres sont en faveur, c'est-à-dire 400 parlementaires environ sont favorables au projet de loi.
Je voudrais tout simplement exhorter ce sénateur à réfléchir à ce qu'il est en train de faire, à tenir compte du fait que... Vous savez, on ne peut pas utiliser l'expression « personne ne marche au pas sauf moi ». Ça ne fonctionne tout simplement pas. Nous devons aller de l'avant, et les gens au Nunavik méritent qu'on aille de l'avant.
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Cela doit paraître comme étant une véritable éternité pour ces gens, je l'admets, car bon nombre d'entre eux se sont battus toute leur vie pour cela. C'est donc pour eux une éternité.
En réalité, jusqu'au 19 septembre, lorsque les résultats du vote de tous les élèves des pensionnats ont été connus, nous ne pouvions mettre quoi que ce soit en marche. C'était à cause du système judiciaire qui avait été mis en place; il fallait avoir l'approbation des élèves, qui ont donc voté. Les tribunaux avaient dit qu'à moins qu'un certain pourcentage d'entre eux approuvait l'entente, cette dernière ne pouvait être conclue. Donc, jusqu'au 19 septembre, rien ne s'est passé. Il n'y a eu aucune demande, ou seulement quelques demandes, qui ont été faites dans le système, etc.
Après le 19 septembre, nous avons annoncé que les montants avaient été approuvés ou que le tribunal avait approuvé le vote. Nous sommes donc ensuite passés à l'action. Nous avions les formulaires prêts à être envoyés, et nous avions conclu une entente avec Service Canada de façon à ce que les premières nations puissent présenter une demande à n'importe quel comptoir de Service Canada où on les aiderait à remplir les formulaires, etc. Les formulaires étaient prêts et les gens sont allés les chercher, mais ça n'a commencé qu'à partir du 19 ou du 20 septembre. Les demandes ont ensuite commencé à arriver. Avant cela, nous n'avions absolument rien, aucune demande sur laquelle nous pouvions travailler.
Après cela, nous avons été inondés par beaucoup plus de demandes que nous avions prévues: nous avons déjà reçu 77 000 demandes. Le nombre de demandes a dépassé toutes les attentes.
Cela dit, nous faisons des heures supplémentaires, nous faisons tout ce que nous pouvons, et jusqu'à présent nous avons...
Eh bien, il ne fait aucun doute dans mon esprit, particulièrement pour le système du jardin à la 12e année, que l'entente tripartite est la solution.
La force d'un système d'éducation dont les premières nations ont le contrôle est qu'un tel système tient compte de leur culture, de leurs préoccupations et de leurs besoins locaux. Dans un scénario de réussite, ce système permet au moins aux parents et aux collectivités de participer au développement des écoles locales, etc.
À bien des égards, la faiblesse du système actuel c'est qu'il suit presque le modèle de l'ancienne école, le modèle de la petite maison dans la prairie. Si on pense à cette époque, il y avait l'enseignant, ou quelques enseignants. C'était le modèle de l'ancienne école, et chacun travaillait de son côté.
Nous sommes maintenant au XXIe siècle. Nous avons le meilleur type d'éducation qu'offre le monde moderne. Ce n'est pas l'isolation; c'est plutôt l'intégration.
Si nous pouvons trouver une façon pour ces étudiants qui, fréquemment... Nous savons cela. J'ai 45 bandes dans ma circonscription, donc j'ai vu de mes propres yeux ce qui se passe. Ils passent cinq ou six à l'école de la réserve, ensuite ils vont en ville. Les gens sont mobiles, ils déménagent en ville. Ils peuvent passer trois ou quatre ou cinq ans en ville à fréquenter une école publique. Ils trouvent ensuite un travail ailleurs et la famille revient dans la réserve et ils finissent parfois leurs études en trois ou quatre ans.
L'importance d'avoir des normes communes et même un programme scolaire commun, pour le système public, est claire. Lorsqu'un enfant passe par le système, on peut dire: « Même si cet enfant a terminé sa cinquième année dans une école et est allé dans une autre école pour faire sa sixième année, il y avait une certaine continuité. Il y avait toujours des petites différences, mais cela pouvait fonctionner. » Ça fonctionne, et les enfants savent qu'ils peuvent faire ce transfert.
Ce qui est encore plus important, je pense, en ce qui concerne la mobilité des enseignants, c'est qu'on ne se retrouve pas avec deux silos d'enseignants où les enseignants des premières nations ne peuvent recevoir de formation et de mises à jour moderne ou autre.
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Je vais tenter de répondre à certaines de ces questions, mais je vais peut-être devoir vous recontacter pour d'autres.
Je vous prierais d'être indulgent, monsieur le président, car une réponse que je vais donner anticipe plusieurs questions concernant le budget d'immobilisations.
Nous avons une certaine somme réservée aux projets d'immobilisations. Nous n'assumons pas la gestion d'immobilisations en ce sens que nous ne possédons pas d'installations comme des bases militaires ou autres choses du genre, mais nous versons aux premières nations les fonds nécessaires aux immobilisations, aux travaux de rénovation, etc. Tous les fonds pour les projets d'adduction d'eau, de traitement des eaux usées, le logement, l'éducation et l'infrastructure communautaire proviennent de la même source.
Nous tentons de planifier et de budgétiser. Je ne crois pas que nos résultats soient aussi bons que nous ne le souhaiterions, mais nous avons une liste de projets en attente et de projets prioritaires. L'ordre est attribué selon le besoin afin que les plus urgents se retrouvent au haut de la liste.
Le moment venu, la collectivité participe à la planification en ce sens qu'elle doit approuver la conception technique de l'école, sa taille, etc. Nous avons de plus en plus de mal à trouver des entrepreneurs dans l'Ouest du pays. Vous savez à quel point il est difficile de retenir les services de gens de métier en Colombie-Britannique, par exemple.
Nous remanions constamment ces listes afin d'optimiser l'utilisation des fonds que nous attribue le Parlement tous les ans. L'ordre des projets prioritaires varie d'un exercice à l'autre et montent ou descendent en rang sur les listes provinciales. J'estime que les décisions que nous prenons pour optimiser les ressources devraient s'appliquer à l'ensemble du pays.
S'il y a un incendie dans une collectivité et que l'école est détruite, les enfants n'auront nulle part où aller si nous ne fournissons pas des classes portatives et des installations provisoires pour que les enfants ne soient pas les victimes innocentes de ce genre d'incident.
Je déplore que le ministre ne soit plus là. J'ai un peu de mal à entendre le ministre nous dire qu'il ne faut rien dire de négatif afin de ne pas nuire aux gens en cause. Au tout début, lorsque j'étais députée, c'est lui qui avait voté contre toutes les mesures législatives de mise en oeuvre des ententes sur les revendications territoriales qui nous avaient été soumises, en particulier le traité Nisga'a et la loi de mise en oeuvre des revendications territoriales de Nunavut, de sorte que j'ai un peu de mal à accepter ce genre de commentaire surtout de la part de ce ministre. Je voulais dire cela pour mémoire parce que c'est le genre de chose qui doit être mise en perspective. On pourrait dire, j'imagine, que l'histoire vient toujours nous hanter d'une façon ou d'une autre.
En consultant le Budget supplémentaire des dépenses, je constate qu'il y a énormément de transferts. Le ministre a déclaré, je le sais, qu'il dépensait davantage au ministère des Affaires indiennes que tout autre gouvernement avant celui-ci. Je ne vais pas commencer à couper les cheveux en quatre, mais j'aimerais par contre savoir quelle est la proportion de cette prétendue augmentation des dépenses véritables consacrées aux services qui concernent le transfert de différents services, auparavant offerts par d'autres ministères, à celui des Affaires indiennes.
J'ai déjà parlé, devant Entreprise autochtone Canada, du problème du transfert de services depuis Industrie Canada et des autres services administrés par différents ministères qui allaient désormais relever de celui des Affaires indiennes. Je me souviens en avoir parlé au ministre précédent, lui disant en substance que c'était un peu comme si nous étions, au ministère des Affaires indiennes, en train de regrouper tous les services pour en faire un genre de ghetto.
J'aimerais connaître le montant utilisé pour ces transferts au MAINC et la fraction de cet argent qui va servir à payer les gens accompagnant les transferts plutôt que pour le résultat final des services offerts aux clients de ce ministère. Cela m'inquiète quelque peu. Et combien d'argent est véritablement consacré à l'Année polaire internationale, en plus de l'argent que nous utilisons déjà pour la prestation des services, peu importe qu'il s'agisse d'éducation, de revendications territoriales ou que sais-je encore?
Ce que je crains, c'est que l'augmentation des dépenses du ministère dont se réclame le ministre serve finalement à financer l'Année polaire internationale, ou encore qu'il s'agisse d'argent prélevé dans le budget d'Industrie Canada réservé à Entreprise autochtone Canada plutôt que pour la prestation de services comme nous le voulons tous.
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Si vous étiez membre de ce comité depuis plus longtemps, vous auriez vu qu'on demande des budgets supplémentaires pour le Programme d'approvisionnement alimentaire par la poste chaque année. L'une des particularités de ce programme est que son financement de base représente environ la moitié de ce qu'il nous faut et nous devons compléter ce budget en nous adressant au Conseil du Trésor et en obtenant ensuite l'approbation du Parlement afin de pouvoir recouvrer nos coûts.
Il y a beaucoup de questions sur ce programme et il serait peut-être utile, monsieur le président, que je revienne pour vous donner de l'information technique sur ce programme. Je serais très heureux de le faire.
Il y a des questions sur le coût du carburant, le coût des aliments, sur les stocks qui sont expédiés et sur les volumes. On demande combien de kilogrammes exactement ont été acheminés dans le cadre de ce programme.
Les coûts augmentent. Il y a cinq ou six ans, je pense, nous expédiions environ 11 millions de kilogrammes, et nous en expédions aujourd'hui environ 16 millions. Il y a des questions de politiques très difficiles sur les points d'entrée, sur le rôle de Postes Canada , sur le choix du transporteur, sur les denrées qui devraient être subventionnées.
Les projets pilotes qu'on a mentionnés semblent indiquer qu'il faudrait accorder une plus grande importance à l'expédition de certains produits alimentaires particuliers. Et que fait-on des personnes qui veulent commander des aliments de fournisseurs du Sud au moyen d'Internet? Doit-on les inclure? Doit-on les exclure? Il n'y a pas beaucoup de consensus sur cette question dans le Nord, et nous sommes pris entre la nécessité de consulter et celle d'aller de l'avant.
Nous reconnaissons qu'il nous appartient de présenter des propositions au ministre qu'il pourra soumettre à ses collègues. Nous avons du retard par rapport à l'engagement pris par le ministre Prentice, mais nous espérons améliorer le programme. Le ministre vous a dit qu'il y a une place pour un programme de ce genre, et nous essayons de le rendre plus efficace.
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Je vous remercie de votre question. Merci, monsieur le sous-ministre.
Monsieur le président, il y a plusieurs choses qui se sont passées depuis ma dernière comparution devant le comité le 29 mai 2007, notamment la Convention de règlement. Le ministre a dit tout à l'heure qu'elle était entrée en vigueur le 19 septembre. Ce processus se déroule sur ordonnance des tribunaux et sous leur surveillance, ce qui est évidemment un élément fondamental de l'initiative. Monsieur le président, compte tenu de l'importance de cette question et du fait qu'il s'agit du règlement d'un des recours collectifs les plus importants de l'histoire du Canada, j'aimerais proposer au comité des séances d'information technique, car c'est une convention extrêmement compliquée sur le plan juridique. Nous sommes prêts à vous offrir des séances d'information.
En termes de préparation, nous avons passé beaucoup de temps à rassembler les dossiers — Mme Neville a parlé de la question des dossiers —, nous avons élaboré un système informatique à partir de zéro pour nous aider et nous avons mis en place des personnes pour s'occuper de cette recherche. En ce qui concerne les chiffres, en effet, il y a près de 80 000 personnes qui ont présenté une demande, certaines hier, avant hier, la semaine dernière, etc.
Jusqu'ici, nous avons traité un peu plus de 30 000 demandes en vertu de cette convention. Si l'on inclut le versement anticipé, cela représente près de 600 millions de dollars qui ont été acheminés à ces personnes. Cependant, monsieur le président, il faut mettre les choses dans leur contexte, parce que la convention comprend plusieurs éléments importants, y compris le paiement d'expérience commune.
Si l'on ajoute le paiement d'expérience commune, le paiement anticipé, les frais d'avocat, les versements que j'ai approuvés pour les résolutions en vertu du mode alternatif de règlement des conflits et la Fondation autochtone de guérison, nous avons versé 1,079 milliard de dollars dans le cadre de cette convention.
Merci.