:
Je vous souhaite la bienvenue au comité des opérations gouvernementales. Nous accueillons aujourd'hui plusieurs témoins.
Je voudrais d'abord vous dire que nous aimerions vous accorder cinq à dix minutes pour vos observations préliminaires, mais vous êtes plusieurs et je ne sais pas combien d'entre vous avez préparé une déclaration. Pourriez-vous me dire qui a prévu d'en faire, pour que nous puissions décider du temps à allouer à chacun?
Je vois qu'il y en a trois ou quatre. Peut-être pourrez-vous ne prendre que cinq minutes chacun. C'est tout ce que nous permettrons; autrement, nous n'aurons pas le temps de poser des questions et d'entendre les réponses.
Monsieur Moore.
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Merci, madame la présidente.
J'avais préparé des observations préliminaires qui devaient durer 10 minutes, mais je vais les abréger et essayer de parler des quatre histoires fausses qu'ont diffusées les médias dans la semaine du 27 et du 28 janvier. Je suis aujourd'hui devant vous pour parler des faussetés et des allégations qui ont été diffusées sans l'ombre d'une preuve.
Le premier est un qualificatif qui m'a été attribué dans un reportage de Patrice Roy au Téléjournal, qui m'a décrit comme un collecteur de fonds pour le Parti conservateur au Québec. Il a dit que j'étais un important collecteur de fonds du Parti conservateur. C'est faux.
En 2006, j'ai pris sur mon compte de recueillir des fonds pour le parti que j'appuyais depuis des années. Je n'ai jamais été un collecteur de fonds, et je n'ai jamais assumé la responsabilité des activités de collecte de fonds au Québec. Je n'ai participé à aucun comité de collecte de fonds pendant cette campagne électorale. De ma propre initiative, j'ai sollicité mes amis, ma famille et divers associés. J'ai envoyé le produit de ces efforts conformément à la Loi électorale fédérale au quartier général du Parti conservateur, par la poste. C'est là que s'arrête ma participation à la campagne électorale fédérale de 2006.
Depuis janvier 2006, je n'ai sollicité absolument personne pour le Parti conservateur du Québec. Je n'ai pas recueilli la moindre somme pour le Parti conservateur du Québec. J'ai refusé deux ou trois invitations à participer à des comités de collecte de fonds pour des campagnes financières en 2006 et 2007. De plus, depuis ma nomination au conseil d'administration de VIA Rail, à la fin de 2007, je me suis abstenu de toute activité politique au niveau fédéral.
Compte tenu de tout cela, je pense qu'on peut conclure que me qualifier d'important collecteur de fonds au Québec est une grossière exagération.
La deuxième chose que je voudrais éclaircir, c'est que je ne suis pas et n'ai jamais été un lobbyiste, inscrit ou non inscrit pour aucune compagnie ni personne, auprès du gouvernement fédéral. Cela n'est jamais arrivé. En vertu de la loi fédérale sur le lobbying, telle que je la comprends, si j'avais la moindre envie de faire quelque chose pouvant constituer du lobbying, il me suffisait de m'inscrire en ligne. Rien ne m'empêche, et rien ne m'empêcherait, pas plus que des milliers d'autres personnes, de m'inscrire comme lobbyiste.
La troisième fausseté diffusée dans l'actualité concerne cette désormais célèbre rencontre du 6 avril 2006 entre moi-même, John Lemieux et Frédéric Loiselle qui aurait été, dit-on, organisée ou convoquée par Dimitri Soudas. C'est faux. J'ai moi-même directement demandé cette rencontre à M. Loiselle, que je connais depuis plusieurs années. C'était pour discuter d'un sujet particulier. Je n'ai jamais demandé à M. Soudas d'intervenir en ma faveur pour organiser cette rencontre. Je n'ai jamais demandé à M. Soudas d'organiser aucune rencontre entre moi et aucun membre de ce gouvernement. Je n'ai jamais demandé à personne du Cabinet du premier ministre d'intervenir et d'organiser une rencontre pour moi ou personne d'autre.
Je sais que le temps va me manquer, madame la présidente, mais je pense que la quatrième chose est importante pour tout le monde autour de la table. Il s'agit du soi-disant deuxième dossier dont il a été question dans le reportage du Téléjournal. D'après ce reportage, j'aurais eu des rencontres clandestines avec des fournisseurs potentiels du ministère de la Défense, et il montrait des images de porte-avions et des avions qui volaient dans tous les sens.
Comment dit-on cela, encore, monsieur Roy, monsieur Leblanc? Ne laissez surtout pas les faits se mettre en travers d'un bon scandale sexy! C'est la réalité. Les faits, en ce qui concerne cette soi-disant rencontre, sont que j'ai dîné au restaurant avec deux hommes de Montréal, dans un endroit très public. Ce dîner avait été organisé entre moi et ces deux personnes par un ami mutuel. M. Soudas y a fait une apparition impromptue. Il m'a appelé cet après-midi là à Montréal et m'a dit « Je suis à Montréal, Léo, pour rendre visite à ma mère malade ». Ce n'est pas la première fois que j'aurai dit « Dimitri, pourquoi ne viendrais-tu pas dîner avec moi ce soir? ».
Lors de ce dîner, l'un des deux hommes en question — les membres du Parti libéral qui sont ici le connaissent peut-être — était Roch Charron. J'ai appris lors de notre conversation qu'il avait été attaché politique d'un ancien ministre libéral du Cabinet fédéral. La deuxième personne travaillait pour la même compagnie — c'est du moins ce que j'ai supposé. Cette compagnie s'appelait Alenia. Je ne me souviens pas du nom de ce monsieur. C'était un Italien, de l'Italie, qui vit au Canada. Il travaillait pour la compagnie, il la représentait. À dire vrai, je ne me souviens pas de son nom parce que ce n'était pas très important.
Je pense que c'est un fait important, madame la présidente, pour...
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Merci, madame la présidente.
Bonjour. Je suis heureux de comparaître devant ce comité avec mon directeur, le directeur du Cabinet du premier ministre, qui m'accompagne aujourd'hui.
Afin d'épargner le temps des membres du comité, je vais m'efforcer d'être concis et direct dans mes observations préliminaires et mes réponses.
Vous savez déjà que je m'appelle Dimitri Soudas.
[Français]
Je suis né à Montréal, au Québec, et je travaille pour le depuis le 6 février 2006.
[Traduction]
Avant cela, je travaillais pour M. Harper quand il représentait l'opposition. J'ai commencé à travailler avec lui en 2002, à titre d'attaché de presse, ainsi que de directeur des relations communautaires pendant une courte période.
[Français]
Avant de venir à Ottawa en 2002, j'ai travaillé à la Ville de Montréal, au cabinet du maire de Montréal, jusqu'en août 2002.
[Traduction]
Mes responsabilités actuelles au Cabinet du premier ministre sont en deux volets. J'assume des fonctions d'attaché de presse adjoint, et je suis aussi son conseiller sur les questions concernant le Québec.
Dans mon rôle d'attaché de presse, j'ai le plaisir d'assurer au quotidien les liaisons avec les médias relativement aux dossiers en cours. Dans mon rôle de conseiller sur les questions touchant le Québec, j'offre des conseils, je traite les dossiers relatifs au Québec. Pour être bref — puisque j'ai promis de l'être —, je suis un membre du personnel politique qui aide généralement le Cabinet du premier ministre dans ses communications et les activités de rayonnement auprès du grand public.
Dans mon rôle de conseiller du Cabinet sur les questions concernant le Québec, je fournis des renseignements et de l'aide en ce qui concerne l'analyse des politiques, j'assure la liaison avec d'autres niveaux de gouvernement, j'offre un soutien à notre caucus, je surveille l'élaboration des politiques et j'offre des services consultatifs.
Pour être un peu plus précis, je fais de l'analyse des politiques et de la recherche en conceptualisant et en définissant les stratégies appropriées, j'aide à définir les positions relativement à l'élaboration des politiques, et j'agis comme personne-ressource au sein du Cabinet du premier ministre en ce qui concerne les questions touchant au Québec.
Enfin — je ne voudrais pas, comme vous l'avez dit, madame la présidente, prendre trop de temps du comité pour des observations préliminaires — j'ai aussi rempli diverses autres fonctions spéciales sous les directives d'autres membres du Cabinet du premier ministre, dont Ian Brodie, le chef du Cabinet.
Les membres du comité doivent savoir que je suis un membre du personnel ministériel. Je tiens à insister sur le fait que je suis un employé politique, et non un membre de la fonction publique.
Pour terminer, je sais que les membres du comité comprendront que la position et les réponses dépendront, bien entendu, de ce que vous déciderez de me demander.
En conclusion, madame la présidente, le Bureau du commissaire à l'éthique est un organe quasi judiciaire créé par une loi du Parlement, comme vous le savez tous. Ce Bureau, à ma demande, est maintenant pleinement habilité à étudier ce dossier. Je suis sûr que le comité et ses membres seront tout à fait d'accord avec moi qu'il faut respecter la procédure du commissaire à l'éthique.
Merci, madame la présidente.
:
Oui. J'essaierai d'être bref.
Bonjour madame la présidente et tout le monde.
J'aimerais seulement tirer quelques choses au clair qui ont été dites au sujet de notre compagnie. Comme je suis président de Rostrust, j'aimerais corriger certaines affirmations qu'ont faites certains journaux au sujet, en fait, de l'aspect de l'option.
L'honorable R. Smith a rendu un jugement le 30 janvier 2007. En voici un extrait traduit librement :
Pour les raisons qui précèdent, je conclus que la Couronne n'a pas exercé l'option de manière valide quand elle a donné avis, le 25 juin 2004, de son intention d'acheter les locaux loués au prix de zéro dollar, ce marché devant être conclu le 30 juin 2010.
Cette décision a été rendue au début de 2007.
Plus loin, il poursuit :
Ayant conclu que l'option n'a pas été exercée de manière valide, il s'ensuit que la Couronne n'est pas habilitée à acheter la propriété le 30 juin 2010 selon les modalités décrites dans l'avis diffusé par la Couronne.
En fait, c'était contraire à ce que pensait la Couronne, soit qu'elle pouvait acheter la propriété pour zéro dollar. Nous nous y sommes opposés depuis le tout début. Nous n'avions jamais pensé qu'il y ait la moindre chance que la Couronne puisse l'acheter pour zéro dollar, et c'est ce que le juge a conclu.
Autre chose que je tenais à corriger, c'est que depuis le début de 2004, la Couronne assume la pleine responsabilité de la gestion de l'immeuble. Nous n'avons absolument rien eu à voir avec la gestion de cet immeuble. Par conséquent, quoi qu'il arrive et quoi qu'il s'y passe ne relève pas de notre responsabilité.
Merci, madame la présidente.
:
Merci, madame la présidente. Je remercie les témoins.
Monsieur Soudas, je vais commencer avec vous. Tout d'abord, merci d'être ici. Nous n'étions pas sûrs de vous voir. Il y a eu beaucoup de va-et-vient, beaucoup d'échanges, et nous n'étions pas sûrs que vous seriez à ce comité.
Vous avez dit avoir sollicité cette rencontre avec des représentants de Travaux publics et Services gouvernementaux au sujet du dossier Rosdev en août 2006, à la demande d'un conseiller municipal. Pouvez-vous nous dire qui était ce conseiller municipal?
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Le Groupe Rosdev s'est établi dans la région d'Ottawa et de Gatineau pour faire l'acquisition du premier immeuble en 1991. Il s'agissait des Terrasses de la Chaudière, à Gatineau. Il a par la suite acheté d'autres édifices. En janvier 1996, il a acheté l'Esplanade Laurier — c'était Rostrust.
Nous sommes devenus le plus grand propriétaire bailleur du gouvernement à ce moment-là. Quand nous avons acheté l'immeuble — L'Esplanade Laurier — au syndic de faillite Olympia and York, il y avait déjà beaucoup de litiges. Nous avons essayé de les régler. Nous avons rencontré à plusieurs reprises différents fonctionnaires dans les bureaux de Travaux publics pour tenter de trouver une solution et voir si nous ne pouvions nous entendre. Malheureusement, le temps passait. Certains voulaient conclure un règlement à l'amiable pour éviter une action en justice, mais d'autres, à Travaux publics ne voulaient pas.
Un jour, sur les conseils de nos avocats, nous n'avons eu d'autre choix que d'intenter une action, après un certain nombre d'années, il y a prescription. Lorsque nous avons intenté une action en justice, beaucoup d'argent n'avait pas été payé pour l'exploitation de l'immeuble, car comme je l'ai déjà dit, de nombreux litiges n'avaient pas encore été réglés lorsque nous avons acheté l'édifice au syndic Olympia et York.
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Oui. Nous poursuivions ce qui avait été entrepris du temps d'Olympia et York. Puisque le temps filait, nous tenions de nombreuses rencontres avec différents SMA, Travaux publics, des fonctionnaires et des représentants de partis — libéral, conservateur — pour essayer de voir si nous pouvions nous entendre pour régler le dossier. Nous avons essayé, mais sans résultat et, comme je l'ai déjà dit, nous n'avions d'autre choix que d'engager une poursuite judiciaire. On devait beaucoup d'argent à l'entreprise.
Depuis, la situation a dégénéré. Nous n'avons cessé de nous heurter à des embûches depuis notre action en justice. Ensuite, ils ont émis un avis d'option, ce qui était tout à fait insensé. Nous sommes allés devant les tribunaux et avons eu gain de cause, mais ils nous assaillent.
Nous avons fait de notre mieux pour gérer les immeubles de façon adéquate. Nous l'avons fait jusqu'au début de 2004 puis, soudainement, ils nous ont retiré la gestion, sans aucun motif. Nous n'avons jamais reçu de lettre ou d'avertissement, verbal ou écrit, nous disant que nous gérions mal ou que nous avions fait quelque chose d'incorrect. Au contraire, nous avions reçu de nombreuses lettres d'éloges, que j'ai dans le dossier, pour nous féliciter de nos excellentes compétences en gestion. En fait, nous avions obtenu 93 p. 100 pour l'un de nos immeubles, la note la plus élevée dans la région.
:
Merci, madame la présidente.
[Traduction]
Tout d'abord, pour revenir aux activités politiques de M. Rosenberg, d'après ce que je comprends, et je pense que tout le monde autour de cette table est du même avis, n'importe quel Canadien peut assister à une activité de financement quelconque, peu importe le parti, en payant un prix d'entrée et tout le reste.
Même James Moore peut effectivement... Je suis sûre que vous avez déjà, et je ne veux rien présupposer, monsieur Moore, mais je suis sûre qu'il vous est déjà arrivé d'acheter un billet pour une activité de financement.
[Français]
Je voudrais poser des questions aux témoins.
Monsieur Soudas, je pense qu'on s'est déjà rencontrés. Dans quel contexte était-ce?
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D'accord. Merci beaucoup.
[Français]
Monsieur Soudas, il se trouve que j'ai beaucoup de relations avec le panel d'aujourd'hui, parce que M. Tremblay est aussi mon conseiller municipal. J'habite à Montréal, je n'habite pas à Laval.
Mis à part M. Tremblay, qui est conseiller municipal, êtes-vous déjà intervenu pour d'autres conseillers ou avec d'autres conseillers municipaux de la Ville de Montréal?
Monsieur Housakos, vous avez fait à Radio-Canada la déclaration suivante: « Moi, je voulais simplement [...] trouver une façon d'assurer qu'il soit bien traité par le gouvernement. » Donc, à ce moment-là, vous avez reconnu d'une certaine façon, si je comprends bien, avoir plaidé la cause de Rosdev auprès du chef de cabinet du ministre Fortier.
Est-il exact de dire que vous avez posé ce geste?
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J'ai entendu cette rumeur à maintes reprises lors de divers événements, de la bouche des dirigeants de la communauté hassidique, entre autres.
Deux ou trois mois auparavant, dans un échange que j'ai eu avec M. Lemieux, je lui ai demandé s'il était au fait du dossier. M. Lemieux m'a confirmé qu'il était au courant d'un conflit en cours. Il a exprimé le même point de vue que d'autres: à savoir que, selon lui, le Groupe Rosdev était malmené.
Je me rappelle lui avoir demandé, je crois, s'il représentait Rosdev et il a indiqué qu'il l'avait fait autrefois. Bien des personnes m'ont parlé de ce dossier, et M. Lemieux me l'a confirmé.
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Cela semble assez partisan. On dirait que vous étiez très impliqué.
Puis-je revenir au commentaire fait plus tôt par Mme Folco, parce que je pense qu'il est essentiel, et c'est la citation du premier ministre. Je ne sais pas si vous pensez que je devrais vous la relire, mais pour paraphraser le premier ministre, il a déclaré que vous lui avez dit qu'un conseiller municipal vous avait contacté. Alors, avez-vous induit en erreur le premier ministre? Je ne vois nulle part mention du mot « ancien ». Pourquoi diable agirez-vous pour le compte d'anciens conseillers? Pour moi, cela n'a aucun sens.
Alors, avez-vous induit en erreur le premier ministre?
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Maintenant que nous avons mis les choses au point et que nous nous sommes présentés, il faut dire « heureux de vous rencontrer et merci d'être venus. » Merci à tous les témoins. Je suis désolé d'avoir pris votre temps. Les suggestions faites au début des délibérations du comité paraissent bien loin aujourd'hui, puisque aucune d'elles n'a abouti à une conclusion qui corresponde aux allégations faites.
Monsieur Rosenberg, vous avez dit à un certain moment avoir reçu des lettres de M. Scott Brison, qui était me semble-t-il, l'ancien ministre des Travaux publics, dans le cadre des relations que vous aviez avec lui puisque le gouvernement fédéral loue des immeubles dont vous êtes propriétaire. Pourriez-vous communiquer au comité le contenu de cette lettre? Nous cherchons essentiellement à connaître les rapports que vous entretenez. Une fois que nous aurons établi les rapports qui existent entre les témoins présents aujourd'hui, nous pourrons examiner les autres rapports qui ont pu se développer ces dernières années.
Je crois comprendre qu'il y a un litige entre votre groupe et le gouvernement fédéral depuis quelque temps et j'ai en ma possession une lettre que M. Scott Brison, un ancien ministre des Travaux publics, vous a adressée. Je n'en lirai que deux paragraphes:
J'ai également noté que Rosdev a été créé dans les années 1970 et est rapidement devenu un chef de file dans le domaine de l'immobilier, résidentiel et commercial, ainsi que dans l'industrie hôtelière au Canada et ailleurs.
En offrant son vaste réseau d'espaces locatifs commerciaux au gouvernement du Canada, Rosdev a bien servi les intérêts du public et je suis convaincu que cette collaboration demeurera mutuellement avantageuse et bénéfique.
Compte tenu du litige entre votre groupe et le gouvernement fédéral, ne trouvez-vous pas cette lettre plutôt intéressante et peut-être en contradiction puisque vous étiez en procès quand il était ministre des Travaux publics?
Je remercie tous d'être venus aujourd'hui aussi rapidement, et je comprends que ces questions sont délicates. Nous devons être prudents, car vous avez des réputations dans vos collectivités.
Je veux seulement poser quelques dernières questions pour conclure.
Monsieur Housakos, un journal vous a cité le 31 janvier 2008 et disant que la façon dont cette situation a été dévoilée vous a rendu furieux. Oui, et vous l'êtes encore — je peux le voir. Vous avez dit: « C'est venu de l'intérieur et c'est ce qui fait le plus mal ». Que vouliez-vous dire par là?
:
Merci, madame la présidente.
Je vais partager mon temps avec Patrick Brown, mais je veux simplement conclure en ce qui a trait à Rosdev, parce que c'est dans l'intérêt public, à cause des procès et tout le reste.
Rosdev est engagé dans un certain nombre de poursuites importantes contre le gouvernement fédéral, dans lesquelles des millions de dollars sont en jeu.
Monsieur Rosenberg, vous avez dit que vous n'avez jamais rencontré le ministre Michael Fortier. Vous n'avez jamais rencontré l'ancien chef de cabinet ni le nouveau chef de cabinet du ministre Fortier. Vous n'avez jamais rencontré Dimitri Soudas. Vous n'avez jamais rencontré M. Housakos. Mais vous avez rencontré les anciens ministres libéraux de Travaux publics pendant que les poursuites se déroulaient, ce qui est très irrégulier, et vous avez rencontré les précédents ministres libéraux de Travaux publics, que vous avez payés pour avoir ces réunions, et pendant que vous y étiez, vous avez fait une contribution au Parti libéral, payant pour avoir accès à ces ministres libéraux de Travaux publics, et en même temps, vous étiez en train de négocier le règlement de vos poursuites s'élevant à plusieurs millions de dollars avec le ministère des Travaux publics. N'est-ce pas un peu douteux?
:
J'ai quelque courtes questions, mais je sais que le temps est limité.
Nous avons entendu des députés de l'opposition faire allusion au fait que des réunions ont été organisées, et ils en parlent comme s'il s'agissait d'une grosse affaire.
Je veux vous demander, Dimitri, si des députés de l'opposition vous ont demandé de regarder des dossiers? Est-ce qu'un député de l'opposition vous a déjà demandé, du fait que vous travaillez pour le premier ministre, de voir un dossier?
:
C'est étrange qu'ils veulent parler de cette question, mais qu'ils ne nous ont jamais demandé de faire enquête dans les dossiers qu'ils veulent que nous examinions.
Si je peux poser une courte question à M. Rosenberg concernant la lettre à laquelle nous faisions allusion au sujet de sa relation mutuellement avantageuse avec M. Brison du Parti libéral, j'ai remarqué que la lettre que M. Brison vous a adressée était datée du 18 août 2006. C'était pendant la course à la direction du Parti libéral, après qu'il eut terminé son mandat de ministre des Travaux Publics. Il faisait allusion au fait que vous avez travaillé avec le gouvernement pendant 15 ans.
Je suis curieux, est-ce qu'un ministre vous a contacté avec de l'information qu'il aurait obtenue en sa capacité de ministre des Travaux Publics, mais qu'il n'était déjà plus ministre? Faisait-il des dons pendant la campagne de financement durant la course à la direction du Parti libéral également?
:
Cela figure dans le compte rendu
[Français]
Monsieur Fortier, voulez-vous cinq minutes?
L'hon. Michael Fortier: Non.
La présidente: Vous ne faites pas de présentation?
L'hon. Michael Fortier: Pas du tout.
[Traduction]
La présidente: M. Fortier n'a pas de déclaration, alors, aimeriez-vous commencer à poser des questions?
Bienvenue, monsieur Fortier. Comme je vous le disais plus tôt, j'ai l'impression que nous sommes en famille parce que tout le monde est de Laval. J'espère que le Canada ne pensera pas qu'il se passe des choses terribles à Laval. Au contraire, Laval est une très belle ville où il fait bon vivre, mais nous avons des antécédents politiques, vous et moi, depuis longtemps. Bienvenue et merci d'avoir accepté de venir aujourd'hui.
Quand avez-vous été informé que le bureau du premier ministre s'intéressait au dossier du groupe Rosdev?
:
Donc, ni M. Lemieux ni... D'accord.
Comme je l'ai dit, l'objectif de la rencontre d'aujourd'hui est de clarifier un peu les choses. Je ne sais pas si c'est une idée que je me fais, mais il semble y avoir eu plusieurs rencontres depuis le début de l'été 2006. On sait qu'il y a eu plusieurs appels, plusieurs rencontres.
Est-il habituel qu'avant de faire intervenir des fonctionnaires, il y ait autant d'échanges entre le bureau du premier ministre et celui du ministre des Travaux publics?
:
Bonjour, monsieur Fortier.
Je vous avoue qu'en examinant ce dossier, j'en apprends beaucoup sur vos relations avec le bureau du premier ministre. Ça me fait prendre conscience des pressions que vous pourriez subir d'un peu partout. Vous ne m'en êtes que plus sympathique, même si nos rapports n'ont pas toujours été des plus gracieux. Je sais qu'il n'est pas agréable d'avoir à subir de telles pressions et de tenter d'y résister. Il est très clair dans notre esprit que votre bureau a subi des pressions voulant que la question de Rosdev soit réglée.
Vous avez comparu devant ce comité, qui a étudié la vente des sept immeubles, et à maintes reprises, on vous a posé des questions sur la cession-bail ou la vente des édifices. Nous nous disions toujours qu'il n'était pas certain que ce soit à l'avantage du gouvernement et des contribuables.
Comment se fait-il que vous ne nous ayez jamais parlé des poursuites contre Rosdev ou de tout ce qui entourait cette affaire?
:
J'ai simplement pensé qu'il serait bon que cela figure au compte rendu puisque, de toute évidence, nous sommes devant un abus typique de certaines des activités comme il s'en commet parfois ici.
Pourrais-je dire, monsieur le ministre, que je pense que nous avons entendu pas mal de témoignages aujourd'hui, et en particulier concernant la relation étroite que M. Rosenberg entretenait avec le Parti libéral, et les responsables des campagnes de financement, et ainsi de suite.
Évidemment, vous connaissez très très bien M. Rosenberg. Combien de fois avez-vous assisté à des événements avec lui et combien de fois l'avez-vous vraiment rencontré? A-t-il eu des rencontres officielles avec vous?
:
Très bien. Eh bien, merci beaucoup.
Il est insinué que le fait de s'adresser directement à des ministres tels que vous-même pourrait changer de manière spectaculaire la destinée des gens et que des ministres tels que vous-même feraient arbitrairement des choses pour des personnes aux dépens du trésor public.
Maintenant, depuis que le présent gouvernement, notre gouvernement conservateur, est arrivé au pouvoir, et vous avez été ministre de Travaux Publics, y a-t-il eu des changements majeurs quelconques dans l'évolution du litige ou y a-t-il eu des règlements hors cour en ce qui a trait au dossier Rosdev?
Il est toujours agréable de passer après mon ami, M. Kramp, parce qu'il a aidé à brosser un tableau très clair pour nous tous.
Je me souviens que la première fois que nous nous sommes rencontrés, M. Fortier, j'ai dit: « Combien de fois rencontrez-vous les lobbyistes? », vous avez répondu: « Je ne rencontre pas les lobbyistes. »