Nous recevons aujourd'hui Tim McGrath, sous-ministre adjoint, Direction générale des biens immobiliers au ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux, ainsi que Mme Ellen Stensholt, avocate générale principale à la Direction générale des services juridiques au ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux.
Vous savez comment ça fonctionne: nous vous accordons quelques minutes pour votre présentation et ensuite, nous allons passer aux questions et réponses.
Monsieur McGrath, vous avez la parole.
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Je vous remercie beaucoup, madame la présidente.
Je me nomme Tim McGrath. Je suis le sous-ministre adjoint de la Direction générale des biens immobiliers du ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux. Comme vous l'avez mentionné, je suis accompagné d'Ellen Stensholt, du ministère de la Justice, qui est l'avocate générale principale à TPSGC.
Comme les membres du comité le savent, l'État est engagé dans un litige qui l'oppose à Rosdev au sujet de la gestion des complexes L'Esplanade Laurier et Les Terrasses de la Chaudière.
À la demande du cabinet du ministre, des fonctionnaires du ministère ont dû informer des représentants du cabinet du premier ministre au sujet de ce dossier. Au cours des séances d'information, les fonctionnaires ont passé en revue la chronologie des principaux événements ayant trait à la participation du gouvernement du Canada dans la gestion des deux complexes et ils ont expliqué les divers points de désaccord. Ces séances d'information étaient purement informatives; en effet, les fonctionnaires y ont fourni des renseignements factuels. Aucune mesure de suivi n'a été exigée. Je tiens à rassurer les membres du comité. Nous ne nous sommes jamais sentis obligés de prendre des mesures à la suite de ces séances.
Madame la présidente, ma collègue et moi répondrons avec plaisir à vos questions.
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Merci, madame la présidente.
Je m'excuse. Je me sens malade aujourd'hui.
Je remercie les témoins de comparaître aujourd'hui.
Comme vous le savez, les rencontres organisées par M. Soudas entre des employés du cabinet du premier ministre et des fonctionnaires du ministère des Travaux publics ont attiré énormément l'attention. C'est un sujet de préoccupation pour le comité et c'est pourquoi nous tenons des audiences à ce propos.
Si possible, j'aimerais que vous me fournissiez des renseignements sur ces rencontres, notamment sur le moment où elles ont eu lieu. Frédéric Loiselle, ancien chef de cabinet du ministre des Travaux publics, M. Fortier, a dit au comité qu'il avait parlé du dossier Rosdev à plusieurs reprises avec M. Soudas avant les réunions en tête à tête qui ont eu lieu en août 2006 dans les bureaux du cabinet du premier ministre. M. Loiselle a également dit au comité qu'il y avait eu deux séances d'information avec des fonctionnaires du ministère au cours desquelles il a été question d'un dossier de propriété et de ses incidences juridiques.
D'après ce que nous comprenons, monsieur McGrath, vous avez dirigé ces séances d'information. Est-ce exact?
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En réalité, ce n'est pas le personnel du cabinet du premier ministre qui a communiqué directement avec nous au sujet de ce dossier. Ce sont les gens du cabinet du ministre qui nous ont demandé de participer à une séance d'information organisée par le cabinet du ministre et le bureau du sous-ministre.
Ce n'est pas tous les jours que nous donnons une séance d'information à laquelle prennent part des employés du cabinet du premier ministre. Toutefois, il n'est pas inhabituel qu'on nous demande de temps en temps d'offrir, à titre de spécialistes du gouvernement dans le domaine immobilier, des renseignements sur divers dossiers immobiliers quelque peu techniques. En l'occurrence, étant donné la nature des poursuites, j'imagine qu'on a senti le besoin de se renseigner sur les aspects techniques du dossier.
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Je vais répondre brièvement à cette question puis laisser la parole à Ellen Stensholt.
J'ai participé à deux réunions. La première, comme je viens de le dire, en janvier, puis à une autre en février.
Je ne me souviens pas que des membres du cabinet du premier ministre aient été présents à la réunion de février. Je me souviens qu'il y en avait deux à la réunion de janvier, et on m'a dit qu'un membre du personnel du cabinet du premier ministre était présent à la réunion du 27 octobre. Il s'agissait de Jean-François Béland.
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Je vais essayer. Je peux y arriver en anglais, mais pas en français.
[Traduction]
Il existe en tout six affaires en litige entre nous, le ministère public, et Rosdev. Trois d'entre elles ont été présentées par Rosdev, les trois autres par nous.
Pour bien comprendre le tout, il faut savoir que nous n'avons aucun contrôle sur les deux baux, soit celui de L'Esplanade Laurier et de Les Terrasses de la Chaudière. Nous avons loué au propriétaire moins de 100 p. 100 des locaux. Il reste des locaux à louer par le propriétaire et nous lui avons sous-loué une partie des locaux dont nous disposons.
Cela a créé une situation où nous partageons une partie des coûts d'exploitation. Nous partageons le paiement des impôts fonciers, des factures d'électricité, des frais de distribution d'eau, des eaux usées... Tous ces frais d'exploitation et d'entretien sont partagés. Il y avait déjà eu des différends avec l'ancien propriétaire, O&Y, au sujet du calcul de ces coûts, mais ils avaient déjà été en grande partie résolus au moment où Rosdev a fait l'acquisition de L'Esplanade Laurier.
La première affaire, déposée par Rosdev en 2003 au montant de 24 millions de dollars, porte sur la répartition appropriée de ces coûts d'exploitation. Rosdev allègue que nous devons 24 millions de dollars, ce que nous contestons.
Le ministère des Travaux publics a déposé la deuxième demande en dommages-intérêts, au montant de 2,7 millions de dollars, en août 2004. Nous avons déposé cette demande à la suite d'une mauvaise application du calfeutrage, selon nous. Je dois préciser que toutes ces affaires sont actuellement devant les tribunaux. Je ne vous cite donc que les faits. Je n'émettrai aucun commentaire personnel sur les mérites de ces demandes. Toutefois, aux yeux du ministère public, le calfeutrage a été mal appliqué.
La troisième affaire porte sur l'option d'achat. Je crois qu'on vous a déjà renseigné à ce sujet. Il existe deux interprétations. Nous avons interprété la disposition du bail qui donne une option au ministère public. Il y a deux périodes d'option, soit de 2000 à 2005 et de 2005 à 2010. Si nous choisissons la première période, tout le monde s'entend pour dire que nous n'aurions rien à payer. Le ministère public a signifié son intention de profiter de cette option en 2004, mais a indiqué à Rosdev qu'il mettrait fin à l'option en 2010 à un coût de zéro dollar. Rosdev a refusé et nous avons décidé de recourir aux tribunaux pour obtenir une interprétation.
Le tribunal nous a répondu... La décision a été plus ou moins prise selon une demande sommaire. Le juge a déclaré qu'il n'y avait pas de cas, qu'il n'y avait pas de fait en litige. Nous ne pouvions choisir l'option en 2010 pour zéro dollar, mais nous pouvions le faire pour 18 millions de dollars. Nous avons interjeté appel de cette décision pour des motifs de procédure, à savoir qu'une décision appropriée n'avait pas été rendue sur une question préjudicielle, et le tribunal d'appel a renvoyé l'affaire devant les tribunaux. Nous espérons obtenir une date de procès dans un avenir rapproché.
La quatrième demande, déposée par Rosdev en avril 2005, porte sur des dommages que Rosdev allègue avoir subi après que le ministère public eut mis fin aux ententes de gestion immobilière des deux complexes. Rosdev affirme avoir subi un tort. Rosdev a maintenant modifié sa demande, qui s'élève à 9,8 millions de dollars, et nous poursuit également pour le rétablissement des ententes de gestion.
La cinquième demande a été déposée en octobre 2005 par Rosdev. Elle vise Les Terrasses de la Chaudière et comprend une demande reconventionnelle de la part de TPSGC. Cette affaire est compliquée, car elle comporte de nombreux éléments. À un moment donné, nous versions deux fois le montant du loyer à Rosdev à la suite d'une erreur d'écriture de notre part. Nous avons appliqué les sommes versées en trop à d'autres montants que nous devions à Rosdev. Rosdev nous poursuit maintenant pour récupérer ce double paiement. C'est un élément. Il s'agit d'un élément mineur, mais cette demande concernant Les terrasses de la Chaudière en comprend environ six.
La sixième et dernière demande a été déposée en juillet 2006 par TPSGC au sujet de sommes dues à TPSGC dans le cas du contrat de sous-location. Vous vous rappellerez que j'ai dit que nous avions sous-loué une partie des locaux à Rosdev. En vertu de cette entente, Rosdev nous doit une partie des bénéfices nets réalisés. Il y a des locaux commerciaux à L'Esplanade Laurier et on nous doit une partie des revenus, et nous alléguons qu'on ne nous a pas payé cette partie.
Voilà donc en gros les différents litiges qui nous occupent.
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Merci, madame la présidente.
À entendre cette brève description, j'ai l'impression qu'il nous faudra plus que trois séances pour bien expliquer à ce comité tous les tenants et les aboutissants de ces affaires. Il ne fait aucun doute qu'il s'agit là de questions complexes et multiples, et non d'une seule question.
Monsieur McGrath, vous occupez votre poste depuis un certain temps. Je me demande si vous pourriez m'expliquer comment tout cela aurait été traité dans le passé. Avez-vous déjà, dans les gouvernements précédents, présenté des séances d'information à des membres du personnel du cabinet du premier ministre?
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Merci beaucoup d'être ici aujourd'hui. Nous avons beaucoup appris.
Je crois qu'on peut de toute évidence s'attendre à ce que le cabinet du premier ministre demande de temps à autre une séance d'information sur certains dossiers. Les médias soulèvent parfois des sujets politiquement délicats et il est alors normal que le cabinet du premier ministre tienne à en savoir plus. Le seul élément sensible sur le plan politique au sujet du dossier Rosdev concerne peut-être, selon moi, la constitution d'une base politique à Montréal. Cela ne faisait pas vraiment partie du programme de qui que ce soit. N'importe qui d'autre aurait vu cela comme une simple dispute entre un propriétaire et le gouvernement fédéral.
J'essaie de déterminer ce qui a déclenché cette série de réunions. Je crois que c'est le Toronto Star qui a publié que M. Housako aurait approché le chef de cabinet du ministre Fortier en ces mots: « J'ai dit à Fred que si on est en mesure d'aider quelqu'un de puissant, quelqu'un d'important dans une circonscription comme Outremont, pourquoi ne pas le faire? » C'est après que le cabinet du ministre Fortier a demandé d'organiser une réunion avec l'équipe des communications et les hauts fonctionnaires du cabinet du premier ministre. Le ministre Fortier a-t-il été informé de la façon dont ces réunions devaient se dérouler et de ce qui y a été dit?
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J'ai une dernière question.
Dans un témoignage qu'il a livré au comité dernièrement, le juge Gomery a sonné l'alarme au sujet du pouvoir grandissant du CPM ainsi que du manque de reddition de comptes et de transparence des membres du personnel politique à qui l'on confère de plus en plus de pouvoir. Or, deux rencontres ont eu lieu à la suite de demandes qui, d'après ce qu'en disent les médias et nos rapports, porteraient sur la constitution d'une base de pouvoir à Montréal et vous ne pouvez pas nous fournir de notes ou de détails précis sur ce qui a été dit.
Je vous recommanderais d'établir à l'avenir un protocole très clair régissant vos rencontres avec les membres du personnel politique, question de protéger les arrières de chacun et d'assurer une certaine transparence.
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Merci, madame la présidente.
Je dois dire que certains éléments de cette histoire n'ont tout simplement pas de sens. Premièrement, M. Warkentin a demandé qu'on lui donne d'autres exemples où cela c'était produit. Un des deux exemples fournis concernait JDS Uniphase, un important dossier national mettant en cause une transaction de 600 millions de dollars pour un million de pieds carrés. C'était une énorme transaction. Je peux très bien comprendre pourquoi le cabinet du premier ministre s'intéresserait à ce dossier. C'est un dossier d'envergure nationale. L'autre exemple visait la cité parlementaire. Il est évident, je crois, pourquoi le cabinet du premier ministre s'intéresserait à la cité parlementaire.
Ce que nous n'arrivons pas à comprendre c'est le motif derrière tout cela, à part ce qu'a avancé le Toronto Star, c'est-à-dire que M. Rosenberg est influent et qu'il peut influencer des électeurs à Montréal. C'est la seule explication logique pour cette séance d'information. D'après ce que vous dites, trois réunions ont été organisées aux fins d'un breffage. Ils n'ont pas posé de questions, et il est parti.
Maintenant, pourquoi diable cette réunion? Pourquoi organisent-ils une réunion pour que vous leur donniez des renseignements techniques qui auraient pu tenir sur une page, s'ils n'avaient pas de questions à vous poser? Et pourquoi y a-t-il eu d'autres réunions par la suite? Ça ne me semble pas logique. Ça ne marche pas. Vos explications ne tiennent pas... Ils vous ont nécessairement posé des questions ou donné des indices quant à leur motif pour s'intéresser à ce dossier. Ils vous ont simplement convoqué pour une séance d'information?
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J'aimerais obtenir des précisions. M. Loiselle a comparu devant le comité, mais il ne semblait pas avoir d'information sur le nombre de rencontres. Il semblait hésiter quant au nombre de rencontres qu'il avait eues. M. Loiselle et avait des souvenirs vagues de la présence d'autres personnes du Bureau du premier ministre.
Par contre, lorsqu'on a posé des questions avec insistance, on nous a dit que M. Claude Alain, le conseiller principal de M. Fortier, était présent lors de la rencontre. Il y avait également M. Béland.
Connaissez-vous le rôle de M. Béland?
J'aimerais dire que nous avons ici un exemple de bon fonctionnement de la part d'un comité. Nous voyons dans les journaux un grand titre catastrophique. Le comité examine la chose, creuse quelque peu l'affaire et constate que ces réunions ne cachent rien. Nous en sommes maintenant à nous interroger sur le motif derrière cette quête d'information.
Pour que le comité soit pleinement informé, avez-vous une copie du... ? J'imagine que vous aviez un dossier de présentation pour les réunions d'information. Pouvez-vous nous soumettre ces documents au comité pour que nous puissions voir l'information, pouvez-vous faire cela? Je présume que le tout est dans les deux langues officielles, et ainsi de suite.
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En toute honnêteté, je ne me souviens pas qu'on m'ait posé de questions. Je ne me souviens pas de leurs voix, et je me souviens facilement des voix généralement.
Croyez-moi, j'ai longuement réfléchi à la question. Je savais que je devais venir ici aujourd'hui et j'ai fait de mon mieux pour me rappeler. J'ai parcouru mon agenda, car je l'annote souvent. J'ai fait tout ce que je pouvais pour me rafraîchir la mémoire. Je ne me souviens pas.
Je me souviens quand je suis sortie. Un autre employé des services juridiques m'accompagnait et je me souviens vaguement d'avoir dit, « Eh bien, ils n'ont rien dit, n'est-ce pas? »
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Oui, alors c'est logique dans le cas de la CCN.
Nous parlons d'édifices dans la deuxième ville en importance au Canada, des édifices où travaillent 7 000 employés. Je crois donc qu'il est bon de savoir si ces gens continueront de travailler dans ces édifices où s'ils devront voyager pour aller au travail. Je crois qu'il s'agit d'un dossier auquel le gouvernement fédéral doit s'intéresser compte tenu de son importance et de son envergure.
Dans le passé, avant l'entrée au pouvoir de notre gouvernement, quand vous avez donné des séances d'information à des employés du cabinet du premier ministre et d'autres ministères sous les libéraux et les conservateurs — M. Holland a d'ailleurs établi la norme à cet égard — j'imagine que ces séances se sont présentées sous différentes formes selon les dossiers traités.
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Merci, madame la présidente.
Je vous remercie encore une fois d'avoir clarifié ces questions pour nous. Comme vous l'avez dit, c'est très complexe. Je ne prétends pas tout comprendre, mais je tiens à confirmer que deux brèves réunions ont eu lieu. Les breffages techniques ont été donnés, aucun suivi n'a été demandé et aucune pression n'a été exercée pour que vous changiez de tactiques. En fait, TPSGC n'a même pas envisagé de changer de position.
Mme Stensholt vient de dire que l'affaire continue de progresser lentement mais sûrement sur la voie d'un règlement. J'ajouterai que dans notre intérêt et dans l'intérêt de tous les Canadiens, j'espère que l'affaire progresse rapidement sur la voie d'un règlement.
Ma question concerne le point soulevé par Mme Faille. Cette dernière a fait un lien entre la vente et la cession-bail dans le dossier Rosdev. Je veux tout simplement demander si la société Rosdev était impliquée dans l'initiative de vente et de cession-bail. Il n'y avait pas de liens entre la vente et les offres de cession-bail et Rosdev.
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Merci, madame la présidente.
Tout d'abord, madame et monsieur, je voudrais vous rappeler que nous avons reçu M. Dimitri Soudas, du Bureau du premier ministre, le 28 février. Lors de cette réunion, M. Holland lui a demandé quand la rencontre subséquente avec les fonctionnaires de Travaux publics et Services gouvernementaux avait eu lieu. M. Soudas a répondu qu'une rencontre avait eu lieu à un moment donné en août 2006. Voilà pourquoi j'étais si étonnée de voir que M. McGrath n'était pas au courant de cette rencontre.
M. Loiselle, au cours de la même comparution, a dit qu'il y avait eu une rencontre au mois d'août, à laquelle assistait M. Béland. En réponse à la question de Mme Faille, il a répondu qu'il y avait eu des rencontres subséquentes avec des fonctionnaires. Voilà pourquoi je suis encore très étonnée de constater que M. McGrath n'est pas au courant.
Cela dit, je voudrais demander quelque chose à M. McGrath. Dans les notes de notre recherchiste, on peut lire que le gouvernement déclare que l'indemnité de licenciement ne faisait pas partie du contrat, que la décision du gouvernement d'exercer son option d'acheter l'Esplanade Laurier... J'imagine que toutes les demandes du Groupe Rosdev sont basées sur des documents qui attestent que l'une ou l'autre des parties a raison.
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Oui. Malheureusement, je ne suis pas au courant de tous les détails.
[Traduction]
Je crois qu'un syndic de faillite a réalisé la vente. D'après ce que j'ai lu dans mes préparatifs pour cette réunion, je crois qu'il y avait un syndic. Olympia et York, à tout le moins, avait un syndic, je crois. On dit que Rosdev aurait fait l'acquisition en passant par un syndic. Je comprends donc par là qu'Olympia et York a dû faire faillite.
Je faisais du droit commercial international. Je ne sais pas. Je ne m'occupais pas de ces questions à l'époque.
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Ce sur quoi je veux insister, madame et monsieur, c'est que lorsqu'on a vendu les édifices du gouvernement fédéral à Larco, on a demandé à maintes reprises, notamment à M. McGrath et aux autres fonctionnaires, s'il pouvait y avoir des difficultés avec les locateurs éventuels, avec les nouveaux propriétaires. On nous a affirmé que cela ne s'était jamais produit, mais on ne nous a jamais parlé des problèmes concernant le Groupe Rosdev.
Il aurait été très judicieux et plus transparent, pour ce comité, de nous parler de toutes nos difficultés à l'égard du Groupe Rosdev. Cela aurait ainsi pu faire partie de l'étude de la vente des édifices publics et les conséquences d'une telle vente.
Monsieur McGrath, vous êtes un acteur principal et vous avez dit au comité qu'il n'y avait aucun problème et qu'il fallait procéder à la vente des édifices. Qu'avez-vous à répondre à cela?
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Je veux simplement clarifier une déclaration que vous avez faite.
Nous n'étions pas au courant de cette réunion, car aucun représentant du ministère n'y a assisté. Il était clair, même dans les reportages du Globe and Mail, d'après ce que j'ai lu, que ce sont des employés du cabinet du ministre et des employés du cabinet du premier ministre qui ont assisté à cette première réunion. Deux autres réunions se sont ensuite tenues avec les représentants du ministère, comme je l'ai décrit, et la troisième réunion a eu lieu avec le cabinet du ministre.
Pour ce qui est de savoir s'il avait été question de Rosdev dans des discussions antérieures, le comité nous a demandé à différentes reprises comment nous allions traiter avec Larco, le nouveau propriétaire, pour ce qui est de la gestion immobilière. Grâce aux leçons tirées des cas comme celui de Rosdev, la documentation a été mise à jour de manière à ce que nous ayons le contrôle par rapport aux ententes de gestion immobilière.
On fait preuve de beaucoup de diligence raisonnable pour que la société Larco puisse prouver qu'elle a la capacité de gérer ces biens. À ce jour, nous n'avons pas confié la gestion immobilière d'aucun bien à Larco. Nous avons convenu que l'actuelle entreprise de gestion immobilière continuera d'assurer ses services jusqu'au 1er avril 2009, jusqu'à ce que Larco ait pu démontrer sa capacité de gérer les biens. Ce processus de diligence raisonnable est actuellement en cours.
En outre, la documentation entre les parties est extrêmement claire quant aux situations à redresser et aux redressements possibles, ce qui n'était pas le cas avec Rosdev.
Nous avons donc utilisé les leçons que nous avons tirées de l'affaire Rosdev pour améliorer la documentation sur l'initiative de vente et de cession-bail que nous avons entreprise.
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Merci, madame la présidente.
Comme je l'ai indiqué lors de la réunion précédente, je pense qu'il conviendrait d'examiner la question dans son ensemble, au lieu de se pencher sur les acquisitions et les cas uniques. Je crois que bien des questions ont été portées à notre attention, tant en ce qui concerne les acquisitions en général que l'accès des petites et moyennes entreprises au processus d'approvisionnement du gouvernement fédéral.
C'est l'objet de la motion et je crois comprendre qu'on propose la tenue d'une réunion du comité de direction ou la tenue d'une réunion distincte pour passer en revue les dates et les témoins. Je suis très certainement ouvert à cette possibilité. Je n'ai aucun problème avec cela.
J'ai intentionnellement exclu la liste de témoins de la motion, car je soupçonne que différents membres du comité voudront inviter différents témoins. Je crois que de cette façon nous avons le temps de réfléchir un jour ou deux et de proposer des témoins que nous jugeons compétents. C'est pourquoi j'ai délibérément exclu la liste de témoins de la motion.
Une réunion du comité de direction ou un autre type de réunion me semble une bonne suggestion et j'espère que c'est ce que nous ferons sous peu, si possible.
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Merci, madame la présidente.
Je dirai simplement que nous appuierons très certainement cette motion. En mai dernier, nous avons eu une séance d'information des responsables de l'approvisionnement, et il est important, à mon avis, que nous fassions un suivi. En fait, nous avions l'intention à ce moment-là d'aller plus loin en ce qui concerne différents ministères et d'autres dossiers. Toutefois, nous avons dû nous pencher sur d'autres dossiers. Il est donc important à mon avis de revenir sur ce dossier et de l'approfondir.
En outre, de nouveaux membres se sont joints au comité depuis mai dernier. Je pense donc qu'il est important que poursuivions.
Dans un premier temps, il est important d'avoir un aperçu, mais je pense qu'il faut ensuite regarder plus attentivement le rôle du ministre, le mandat et les activités du Bureau des petites et moyennes entreprises, ainsi que l'approvisionnement écologique. Nous avons parlé de ces questions à plusieurs reprises, mais nous ne les avons jamais approfondies.
D'autres ministères, le Secrétariat du Conseil du Trésor, Industrie Canada et le MAECI, entre autres, pourraient bénéficier d'une étude sur leurs pratiques d'approvisionnement, à mon avis. Il serait intéressant que nos chercheurs puissent nous conseiller les meilleurs candidats à cet égard.
Je propose aussi que nous invitions les entités qui assurent une surveillance des activités d'approvisionnement, à savoir le Bureau du vérificateur général, le Tribunal canadien du commerce extérieur et l'ombudsman de l'approvisionnement.
Encore une fois, je tiens à réitérer l'importance de ne pas procéder à la pièce, mais d'adopter une approche globale, une approche structurée dans notre étude. Par conséquent, je conviens, comme on l'a déjà proposé, qu'il est très important que le comité de direction se réunisse le premier lundi ou mardi suivant notre retour. Il nous faut dresser un agenda et une liste potentielle de témoins et bien planifier nos efforts dans ce dossier avant de nous lancer et de nous éparpiller dans toutes les directions.
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Merci, madame la présidente.
J'appuie également cette motion.
Madame la présidente, durant la réunion du comité de direction, je me demande si vous... Je pense à la discussion que nous venons d'avoir avec Mme Stensholt. Je ne veux pas entrer dans les détails, parce que nous ne sommes pas à huis clos actuellement, mais je pense qu'une partie de la discussion que vous et moi avons eue avec elle... Je me demande s'il serait possible d'inclure ce genre de renseignements fournis par des fonctionnaires quant aux mesures que nous pourrions prendre pour simplifier ce processus. Cela pourrait nécessiter des réunions à huis clos, en raison des dossiers auquel s'applique le secret professionnel ou la confidentialité commerciale. Prenons le temps d'y penser.
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Je vais dire deux choses rapidement.
Je ne fais pas partie du comité, alors il s'agit simplement de recommandations à l'intention du comité de direction. Je crois que la motion va en ce sens en quelque sorte, mais, tout d'abord, je recommande qu'on s'informe des procédures en place pour aider les entreprises des petites régions. Je pense à la possibilité de diviser les gros contrats, entre autres, pour aider les entreprises des régions rurales.
Deuxièmement, le gouvernement fédéral a un programme qui aide les entreprises autochtones à participer à son processus d'approvisionnement. Je crois qu'il serait très utile qu'un représentant du programme vienne nous en expliquer le fonctionnement.
Sans aucun doute, ce dossier m'intéresse. Comme les travaux de notre comité portent toujours d'une façon ou d'une autre sur les acquisitions, il ne faudrait pas que cette étude soit trop vaste, car c'est le sujet global de nos travaux. J'aimerais bien entendre des suggestions avant de commencer, si M. Albrecht a une idée...
Règle générale, on suggère la tenue de deux, trois ou quatre séances. Il semble évident que la présence de tous ces nouveaux participants exigera plus que trois séances.
Je serais plus à l'aise si nous avions une idée générale. Je ne souhaite pas que nous examinions chaque ministère, car ce serait une perte de temps. Certaines questions ont été posées à propos des acquisitions et de la transparence, et c'est pourquoi l'ombudsman nous intéressait. L'affaire TPG a certainement soulevé bien des questions et aucune des réponses que j'ai entendues ne m'a donné satisfaction. Je crois que ces questions sont très pertinentes.
L'affaire du contrat des sous-marins est parfaitement claire. Qu'on donne des lignes directrices claires afin qu'on puisse expliquer le processus et montrer qu'il est équitable et transparent.
Il y a certains sujets pour lesquels les points de vue divergent. Nous devrons nous pencher là-dessus pour pouvoir vérifier ou évaluer ce que les bureaucrates vont nous dire. Une fois que cela sera chose faite, nous aurons une bien meilleure idée. J'appuie donc la motion, mais j'aimerais savoir jusqu'où nous irons exactement.
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Nous devrons examiner l'ensemble du processus d'acquisitions: son fonctionnement, les règles qui régissent les plus gros contrats et le moment où le Conseil du Trésor intervient. Nous devons commencer par dresser un portrait global, car il y a différents niveaux d'acquisitions. Pour les achats majeurs mettant en cause des sommes importantes et de longues durées, il y a une façon de procéder, et il y a ensuite tous les autres niveaux. Il est possible de changer ou d'améliorer le processus, mais les règles de base sont là.
Il ne faut pas oublier que c'est un sujet très complexe. Il n'y a pas une foule de gens qui peuvent répondre à certains de ces appels d'offres. Ce n'est donc pas un sujet facile, mais je crois que nous devrions nous en saisir, un peu comme nous l'avons fait pour d'autres sujets, et faire une bonne étude et des recommandations en vue d'améliorer les choses.
Les gens ont parfois l'impression que c'est un sujet ennuyeux, mais certaines des études que nous avons menées, comme celle sur la comptabilité d'exercice... Vous n'étiez pas ici à l'époque, mais la plupart des gens trouvaient que c'était particulièrement soporifique. Pourtant, cette étude est extrêmement importante à long terme. Espérons que cette fois-ci, ce ne sera pas aussi bureaucratique.
De toutes façons, je crois que nous devrions mener cette étude et mettre sur pied ensemble un plan général. Nous allons demander à nos recherchistes de s'asseoir avec nous. N'oubliez pas de penser aux personnes que vous aimeriez faire comparaître.
Nous avons une séance jeudi et, si nous avons le temps, nous devrions nous réunir brièvement pour en discuter à nouveau. Mais nos recherchistes ont peut-être besoin de plus de temps.
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Merci, madame la présidente.
D'abord, je suis très heureuse que cette motion soit proposée et que le parti au pouvoir soit d'accord pour qu'on entreprenne, et je cite, « une étude des processus d'acquisition au gouvernement fédéral ». Je pense que ce sera très intéressant.
Je tiens à m'assurer qu'on n'y consacrera pas seulement trois séances. En français, la motion dit « au moins trois séances », mais si on a besoin de cinq, six ou dix séances, on pourra prendre tout le temps nécessaire.
Pour ma part, j'aimerais qu'on étudie les processus d'acquisition de la Défense nationale, puisque c'est Travaux publics et Services gouvernementaux Canada qui étudie et donne les plans et devis pour le type d'appareil, et ainsi de suite. Bien sûr, plusieurs témoins nous parleront des acquisitions de la Défense nationale.
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Merci, madame la présidente.
J'aimerais juste revenir sur le point soulevé par Charlie à propos du fait qu'il ne faut pas que l'étude s'éternise. À mon avis, puisque cela concerne les contribuables canadiens, je crois que nous devrions y consacrer beaucoup plus de temps. Souvent, en tentant de faire des économies de bouts de chandelle, on suit des pistes qui ne mènent nulle part, même si c'est le genre de sujet... Nous en avons parlé le 17 mai. Nous nous sommes réunis et nous leur avons donné 30 minutes ou un peu plus, une heure peut-être, pour nous donner un aperçu.
Après cette réunion, les responsables du ministère nous ont envoyé un document contenant toutes les données de certains ministères et certaines agences: Affaires étrangères, Commerce international, investissement direct à l'étranger, Exportation et développement Canada et ainsi de suite. La liste était longue. Il y a bien des ministères sur lesquels nous ne nous sommes jamais penchés.
Je crois donc qu'il est important d'établir un calendrier. Si le comité directeur détermine que nous avons besoin de six séances, alors nous tiendrons six séances. Mais si nous voulons aller au fond des choses, il faut donner au dossier l'attention qu'il mérite.
À mon avis, nous ne devrions pas faire cela dès jeudi. Je crois que nous tentons de déterminer où nous en sommes et que nous devrions tenir lundi une réunion spéciale avec le comité directeur. Je préférerais que nous connaissions les noms des témoins éventuels avant la réunion, afin qu'il n'y ait pas de surprise et que nous ne passions pas deux heures à critiquer.
Je crois que nous pourrions commencer à préparer nos listes pendant la semaine de pause et trouver du temps pour y jeter un coup d'oeil d'avance et peut-être en discuter un peu. Ainsi, lors de la réunion avec notre comité directeur, nous pourrons...
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Je propose aussi que nous laissions à nos recherchistes le temps de bâtir un programme. Nous avons une pause d'une semaine. Ils pourront nous présenter leur plan par la suite. Nous pourrons également jeter un coup d'oeil ensemble à la liste de noms.
La tenue d'une séance normale du comité ou seulement du comité directeur dépendra de ce qui est prévu. Il est parfois préférable de réunir le comité en entier pour prendre de telles décisions.
C'est un dossier important. Si possible, si notre recherchiste est prêt, le comité directeur se réunira lundi, au retour de la pause. Sinon, ce sera un peu plus tard. Il travaille à notre rapport sur la rémunération et les avantages sociaux.
Je vais mettre la motion — que je trouve excellente, en passant — aux voix, puis j'aimerais vous parler de quelques petites choses.
(La motion est adoptée. [Voir le procès-verbal])
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La motion est adoptée à l'unanimité. Merci, c'est très bien.
Deux choses avant que vous ne partiez. Cet après-midi, nous recevrons un exemplaire de notre rapport sur la rémunération et les avantages sociaux, avec les changements soulignés et avec les noms de ceux qui les ont proposés. Je vous demande donc d'y jeter un coup d'oeil pour que nous puissions en discuter jeudi, après que nous ayons entendu un témoin pendant la première heure.
Pour tout changement majeur, veuillez aviser le greffier pour que nous puissions adopter une motion d'adoption du rapport, qui sera imprimé pendant la semaine de pause et que nous déposerons au retour.
Je vais aussi faire circuler deux documents. J'ai rencontré cette semaine des responsables de la rémunération et des avantages sociaux, accompagnée par deux commis du service de la paie et des avantages sociaux du SCRS. Les commis du SCRS m'ont expliqué — et j'ai trouvé cela un peu étrange étant donné que la réunion était à huis clos, mais ils ont dû avoir vent de nos discussions — que leur travail, à bien des égards, était moins compliqué que celui des autres, car il n'y qu'une seule convention collective et seulement 200 employés syndiqués au SCRS. Je voulais vous en informer.
L'autre document concerne les salaires à différents endroits. J'ai jugé important que vous ayez ce document avant l'adoption du rapport, probablement jeudi.
Merci beaucoup.
La séance est levée.