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CHPC Réunion de comité

Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.

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Emblème de la Chambre des communes

Comité permanent du patrimoine canadien


NUMÉRO 003 
l
2e SESSION 
l
41e LÉGISLATURE 

TÉMOIGNAGES

Le mardi 19 novembre 2013

[Enregistrement électronique]

(0855)

[Traduction]

    Je déclare ouverte la troisième séance du Comité permanent du patrimoine canadien. Nous avons un horaire très chargé ce matin.
    Nous avons l'honneur de commencer la journée par la visite du ministre d'État pour les sports, l'honorable Bal Gosal.
    Monsieur le ministre, la parole est à vous pour 10 minutes. Je vous remercie d'être ici aujourd'hui.
    Merci beaucoup, monsieur le président.
    Bonjour. J'aimerais remercier les membres du comité de m'avoir invité à prendre la parole aujourd'hui. Je vous présente Lane MacAdam, de Sport Canada, qui m'accompagne et qui prendra part aux discussions. Marcel Aubut et Caroline devraient se joindre à nous d'une minute à l'autre. Ils sont en route.
    Comme la plupart des Canadiens, j'adore le sport. Je crois que le sport fait partie intégrante de notre culture et de notre identité. Il a le pouvoir de nous rassembler et de susciter un sentiment de fierté nationale.
    Dans mon rôle de ministre d'État responsable des Sports, j'ai la chance de passer du temps à encourager nos athlètes de haut niveau sur le terrain, les patinoires et les pentes partout au Canada. C'est merveilleux de constater à quel point le port de la feuille d'érable inspire de la détermination et de la fierté chez nos athlètes.
    Dans seulement 80 jours, les amateurs de sport de partout dans le monde auront les yeux rivés sur Sotchi, en Russie, alors que les athlètes de haut niveau poursuivront leur rêve de monter sur le podium.
    Pendant que nous sommes assis ici, nos athlètes en sont à la dernière étape des préparatifs pour être au meilleur de leur forme, afin de tout donner aux Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2014 à Sotchi. C'est donc le moment parfait de voir si nous sommes prêts et de discuter des attentes en matière de performance.
    Notre gouvernement s'enorgueillit sans hésitation de l'investissement inégalé qu'il a fait dans le sport. Par l'entremise de Sport Canada, notre gouvernement travaille de manière à s'assurer que nos athlètes ont les outils dont ils ont besoin pour atteindre leurs objectifs dans leur quête d'excellence.
    Depuis son élection, notre gouvernement travaille avec ses partenaires afin d'offrir à nos athlètes un système sportif dynamique qui se traduit par l'accès à des milieux d'entraînement de qualité et à des entraîneurs de renommée internationale. Nous aidons nos athlètes à se concentrer sur leur entraînement afin de réaliser leur rêve de monter sur le podium. Notre gouvernement collabore également avec des organismes nationaux de sport dans le but de tenir des compétitions internationales au pays.
    Le gouvernement du Canada appuie le système sportif et nos athlètes en investissant près de 200 millions de dollars par année au moyen de trois programmes clés de Sport Canada: le Programme de soutien au sport, le Programme d'accueil et le Programme d'aide aux athlètes.
    Depuis l'arrivée au pouvoir de notre gouvernement, nous avons investi près de 990 millions de dollars dans le système canadien de sport de haut niveau, ce qui fait du gouvernement du Canada le plus important bailleur de fonds dans le domaine du sport au pays. Je désire aussi préciser que ce niveau de financement représente une hausse de 52 % de l'appui aux organismes canadiens de sport depuis l'entrée en poste de notre gouvernement.
    Cet appui a permis au Canada de se démarquer en tant que grande nation sportive. Il a donné à nos athlètes un accès aux sciences et à la recherche sur le sport parmi les plus avant-gardistes. Nos athlètes ont ainsi à leur disposition un milieu d'entraînement de classe mondiale et ils reçoivent le meilleur entraînement au monde.
     Notre gouvernement a investi plus de 153 millions de dollars dans les sports d'hiver au cours du dernier cycle olympique de quatre ans. Il s'agit d'une hausse de plus de 25 millions de dollars ou de 20 % depuis le dernier cycle de quatre ans qui avait précédé les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2010 à Vancouver.
    Il s'agit également d'une hausse de 112 % depuis le dernier cycle de quatre ans qui avait précédé les Jeux d'hiver de 2006 à Turin.
    Notre gouvernement veut s'assurer qu'il ne reste aucune embûche et que nos athlètes sont en mesure de faire ce qu'ils font le mieux: gagner.
    Le Programme de soutien au sport constitue notre principal mécanisme de financement visant à appuyer les organismes nationaux de sport du Canada, les centres sportifs canadiens et les organismes de services multisports. Le budget annuel du programme, qui s'élève à plus de 140 millions de dollars, sert à financer des projets qui encouragent la pratique du sport ainsi que des programmes destinés aux athlètes de haut niveau, ce qui comprend un financement ciblé afin d'épauler les athlètes canadiens dans la réalisation de leurs rêves olympiques et paralympiques.
    En plus de travailler avec nos partenaires pour faire en sorte que nos athlètes connaissent du succès, nous voyons à ce que les athlètes canadiens se mesurent à leurs pairs de façon loyale.
    J'ai annoncé récemment le financement annuel accordé par Sport Canada au Centre canadien pour l'éthique dans le sport et aux mesures contre le dopage. Pensons aux tests pour les athlètes et au service d'appel direct contre le dopage. En 2013-2014, cet investissement totalisera près de 5,9 millions de dollars.
    Le Programme d'accueil vise à soutenir les efforts des collectivités canadiennes qui souhaitent accueillir des manifestations sportives internationales, comme les Jeux olympiques et paralympiques de 2010 à Vancouver et les Jeux panaméricains et parapanaméricains de 2015, qui auront lieu dans la grande région du Golden Horseshoe.
    La tenue au Canada de ces rencontres sportives constitue un avantage pour nos athlètes, en plus d'inspirer les Canadiens, de créer des emplois, d'apporter aux collectivités d'accueil des débouchés économiques et de léguer des infrastructures sportives améliorées. Nos athlètes peuvent ainsi acquérir en sol canadien une expérience de compétition précieuse et profiter d'installations nouvelles ou améliorées pour poursuivre leur entraînement. Ils peuvent ainsi se préparer à gagner au nom du Canada à des compétitions internationales, dont les Jeux olympiques et paralympiques.
    Enfin, je désire souligner que notre gouvernement verse un appui financier direct à nos meilleurs athlètes afin de les aider à assumer leurs frais de subsistance et d'entraînement ainsi que leurs droits de scolarité d'études postsecondaires. Ils peuvent donc se concentrer sur leur entraînement. Grâce à ce programme, nous allouons chaque année 28 millions de dollars pour soutenir plus de 1 700 athlètes. Il s'agit de la plus importante source de financement direct à être versée à des athlètes au Canada. Elle nous a permis d'aider nos athlètes à s'entraîner à temps plein en vue des Jeux d'hiver de Sotchi.
    Alexandre Bilodeau, Maëlle Ricker et Josh Dueck ne sont que trois des athlètes bien connus à bénéficier du programme. Comme vous vous en souvenez probablement, Alexandre est devenu le premier athlète canadien à remporter une médaille d'or olympique ici même au Canada, durant les Jeux d'hiver de 2010. C'était la première des 14 médailles d'or qu'auront remportées nos athlètes olympiques cette année-là, établissant ainsi un record. Quant aux 19 médailles gagnées par nos athlètes paralympiques à Vancouver, elles ont démontré au monde entier que nos athlètes peuvent se mesurer aux meilleurs.
    En tant que Canadiens, nous sommes fiers des succès de notre pays, qui est reconnu comme une grande nation sportive. C'est pourquoi, en tant que gouvernement, nous sommes également fiers de soutenir nos athlètes et de les aider à réaliser leur rêve de monter sur le podium. Leurs succès nous inspirent tous, y compris nos futurs athlètes olympiques et paralympiques.
    Je suis heureux de mentionner que pendant les quatre années qui ont précédé les Jeux, notre gouvernement a fait tout son possible pour aider nos athlètes et nos équipes à monter sur le podium à Sotchi. Nous poursuivrons notre travail en étroite collaboration avec le Comité olympique canadien, le Comité paralympique canadien et l'équipe d'À nous le podium pour que, grâce à nos fonds, les Canadiens accèdent au podium.
    Dans quelques mois à peine, les meilleurs athlètes de sports d'hiver du Canada se mesureront aux meilleurs athlètes du monde, et le Canada a des objectifs ambitieux. Nos athlètes olympiques se sont fixé des objectifs élevés, et ils espèrent se hisser au sommet du tableau cumulatif des médailles. Nos athlètes paralympiques sont déterminés à se classer parmi les trois premiers au tableau cumulatif des médailles d'or.
    Les Jeux d'hiver de 2014 à Sotchi s'annoncent comme une rencontre palpitante pour tous les Canadiens. Voilà une occasion de promouvoir notre culture et nos valeurs en matière de transparence et de respect des règles. Voilà une chance d'affirmer notre réputation de grande nation sportive. Nous avons la possibilité de nous rassembler en tant que Canadiens et de soutenir nos athlètes dans leur quête d'excellence.
    Je répondrai maintenant volontiers à vos questions.
    Merci.
(0900)
    Merci beaucoup, monsieur le ministre.
    Le président du Comité olympique canadien, M. Marcel Aubut, devrait arriver d'une minute à l'autre. Si les membres du comité sont d'accord, nous lui laisserons 10 minutes pour son exposé dès son arrivée, mais nous laisserons la personne qui est en train de poser sa série de questions terminer. Si les membres du comité sont d'accord, c'est le plan.
    Sur ce, commençons tout de suite la première série de questions. Chaque intervenant aura sept minutes.
    Monsieur Richards.
    Merci, monsieur le président.
    C'est un plaisir de vous recevoir aujourd'hui, monsieur le ministre. Je vous remercie de votre exposé.
    C'est vraiment fantastique de vous entendre parler du financement que notre gouvernement accorde à nos athlètes et du type de fonds alloués ces quatre dernières années. Je suis certain que nous pouvons nous attendre à d'excellents résultats aux Jeux de cette année.
    Je ne voudrais pas vous mettre dans l'embarras avec ma question, mais je serais curieux de savoir à quoi nous pouvons nous attendre de nos athlètes, selon vous. Quelles sont vos prévisions pour nos athlètes olympiques et la performance canadienne cette fois-ci?
    Nous travaillons en étroite collaboration avec les comités olympiques et paralympiques canadiens et les organismes nationaux de sports.
    Nous sommes fiers de nos athlètes. Si l'on se fie à leur saison hivernale jusqu'ici, ils se sont fixé un objectif très élevé, que j'appuie sans réserve. J'ai assisté à de nombreuses manifestations sportives. Compte tenu de la qualité de l'entraînement de nos athlètes, je pense que nous sommes bien partis pour terminer au sommet du classement mondial.
    Excellent. C'est fantastique. J'espère que vous avez raison.
    Je suis persuadé que nos athlètes sont bien entraînés, et ce, en partie grâce au fait qu'au Canada, on encourage fortement les anciens athlètes, les anciens olympiens, à rester engagés dans leur sport. Ils restent donc souvent bien présents, en tant qu'administrateurs ou qu'entraîneurs. Dans la ville d'où je viens, il y a un ancien olympien qui entraîne le club de natation. C'est une réalité très courante au Canada.
    Ce ne peut pas totalement être un hasard, il doit y avoir quelque chose d'arrangé là-dedans. J'aimerais que vous me parliez un peu des efforts déployés au Canada pour que nos meilleurs olympiens restent actifs dans leur sport après leur carrière professionnelle de compétition et de ce que nous pouvons faire pour favoriser cela encore davantage.
    C'est ce que nous faisons. Nous travaillons avec les organismes nationaux de sport. Le programme À nous le podium connaît beaucoup de succès. Il y a beaucoup de pays qui le prennent pour modèle, d'ailleurs. Je me suis rendu à Londres, l'été dernier, pendant les Jeux olympiques, et le Royaume-Uni s'est inspiré de notre programme À nous le podium pour son propre programme de sport de haut niveau, qui vise comme le nôtre à inciter tous les athlètes à demeurer présents dans leur sport et à devenir entraîneurs et mentors pour les plus jeunes.
    Pas plus tard qu'hier, la CIBC a annoncé le lancement du programme Équipe de relève, grâce auquel elle va établir des partenariats entre 67 athlètes et d'anciens olympiens et paralympiens, afin d'aider les athlètes à se préparer en vue des Jeux panaméricains de 2015. Nous entretenons des liens très étroits avec les organismes nationaux de sport et le programme À nous le podium, afin d'inciter nos athlètes à rester engagés dans leur sport à titre de mentors, d'entraîneurs ou d'instructeurs.
(0905)
    Je suis content que vous mentionniez les prochains Jeux panaméricains qui vont se tenir dans la région de Toronto. Dans votre allocution, vous avez souligné l'importance pour le Canada de tenir de telles rencontres ici, en raison de l'engouement qu'elles créent pour le sport chez nos jeunes et de l'encouragement qu'elles représentent pour nos futurs athlètes, j'en suis sûr.
    Avez-vous des statistiques ou des données sur l'incidence que ce genre d'événement a sur les jeunes exactement? Je pense aux Jeux olympiques de Calgary de 1988. Je me rappelle que l'une des collectivités d'accueil était alors Canmore, qui se trouve dans ma circonscription. C'est incroyable, le nombre d'athlètes olympiques qui viennent de Canmore, une ville pourtant toute petite. Manifestement, l'existence d'un centre d'entraînement dans la région contribue à encourager les jeunes à s'investir dans le sport.
    Y a-t-il des statistiques ou de l'information sur ce que la tenue de compétitions sportives internationales apporte au sport au Canada?
    La tenue de ces événements est très importante. Lorsque des compétitions nationales ou internationales ont lieu chez nous, il nous reste des installations et tout un héritage après. Les Jeux olympiques de Calgary de 1988 et les Jeux olympiques de Vancouver de 2010 en sont d'excellents exemples. Pour les Jeux panaméricains et parapanaméricains, le gouvernement du Canada s'est engagé à injecter 500 millions de dollars dans des programmes d'infrastructure et d'héritage sportif, ce qui nous permettra de construire le tout premier vélodrome du Canada à Milton, en Ontario. La construction d'installations de calibre international nous permet de produire des athlètes. Les jeunes sont inspirés par les athlètes qu'ils voient évoluer, surtout lorsque ces athlètes compétitionnent chez eux.
    Lorsque nous avons des installations chez nous, nous produisons un nombre record d'athlètes.
    Je vais demander à Lane de vous parler un peu des statistiques.
    La finale du hockey pendant les Jeux olympiques de Vancouver a été de loin l'événement télévisuel le plus regardé dans l'histoire du Canada. Il est indéniable que les Canadiens sont des passionnés de sport et qu'ils aiment regarder le sport. Il y a donc beaucoup de sports qui gagnent en popularité après de grands événements sportifs. La médaille remportée par l'équipe féminine de soccer à Londres, il y a deux ans, a incité beaucoup de jeunes filles à s'initier au soccer.
    Il y a des preuves que la tenue d'événements sportifs de ce genre chez nous contribue à donner aux jeunes Canadiens l'occasion de participer à ces activités. Comme le ministre l'a mentionné, bon nombre de ces nouvelles installations n'auraient pas été construites si le Canada n'avait pas été l'hôte des Jeux.
    Merci.
    Monsieur le ministre, vous avez abordé dans votre exposé les efforts déployés récemment pour lutter contre le dopage, notamment le service d'appels direct.
    Pouvez-vous me dire ce que fait le gouvernement du Canada en ce sens, y compris dans son travail avec ses partenaires? Je sais que M. Aubut n'a pas encore eu la chance de nous présenter son exposé, mais si le temps le permet, vous voudriez peut-être qu'il s'exprime à ce sujet au nom du Comité olympique, pour nous parler des mesures antidopage qui sont prises.
    Je vous remercie encore une fois.
    Le Canada est très proactif. Les bureaux principaux de l'Agence mondiale antidopage se trouvent à Montréal, et le Canada est représenté à son comité exécutif. Nous travaillons en outre en étroite collaboration avec le Centre canadien pour l'éthique dans le sport. Cette année seulement, nous lui avons attribué 400 000 $ supplémentaires afin d'augmenter le nombre de tests réalisés en vue des Jeux de Sotchi, et le centre travaille très activement avec les organismes de sports nationaux afin de tester nos athlètes pour vérifier qu'ils se conforment aux règles attendues. En 2013-2014, nous investirons près de 6 millions de dollars afin d'appuyer le Centre canadien pour l'éthique dans le sport.
    Merci, monsieur le ministre. Nous allons devoir interrompre ici la première série de questions.
    J'aimerais souhaiter la bienvenue au président du Comité olympique canadien, Marcel Aubut.
    Vous avez la parole pour 10 minutes, après quoi nous reprendrons la période de questions. Je vous remercie.

[Français]

    Merci beaucoup, monsieur le président.
    Honorables membres du comité, c'est avec plaisir que je me joins à vous ce matin pour vous parler des préparatifs de notre équipe olympique canadienne.
(0910)

[Traduction]

    Je vous remercie de m'avoir invité à me joindre à vous aujourd'hui.

[Français]

    Vous serez peut-être surpris d'apprendre que le Comité olympique canadien, ou COC, est la plus importante source de financement privé pour le sport de haute performance au pays.

[Traduction]

    C'est toutefois le gouvernement du Canada qui contribue le plus généreusement au financement du sport au Canada, il joue un rôle extraordinaire. Il est sans contredit essentiel que le gouvernement et le secteur privé continuent d'offrir un financement solide et stable au sport pour paver la voie au succès aujourd'hui, demain et à long terme.

[Français]

    Au nom des athlètes canadiens, des entraîneurs et de toutes les fédérations nationales de sport, je tiens à remercier le premier ministre Harper, le ministre Gosal, qui est ici aujourd'hui et qui est un bon ami, et le ministre Flaherty de cet important soutien. Cela dit, nos athlètes et nos entraîneurs ont besoin de cet appui, de ce soutien constant et avec la même force.

[Traduction]

    En vue de ces jeux, outre les performances attendues des athlètes, le Comité olympique canadien vise le sommet du classement des médailles.

[Français]

    À Sotchi, l'équipe olympique canadienne tentera de changer l'histoire et de faire du Canada le premier pays hôte à remporter encore plus de médailles aux jeux suivants; ce n'est jamais arrivé. Cet objectif est ambitieux et il ne sera pas facile à réaliser, mais c'est comme ça qu'on les aime, les objectifs. Il faut du cran et de l'ambition pour atteindre l'excellence.

[Traduction]

    Nous savons que les Jeux olympiques sont une source de fierté dans beaucoup de pays et que le sport devient de plus en plus compétitif partout dans le monde.
    On observe que pour la première fois, il y a jusqu'à cinq pays qui peuvent aspirer à la première place du classement, la compétition est très féroce. La différence entre le premier et le cinquième rangs pourrait tenir à une ou deux médailles. Comme nous le savons, tout peut arriver aux Jeux olympiques. Bien souvent, ce n'est pas nécessairement le meilleur athlète qui gagne, mais celui le mieux préparé pour gagner la compétition dans le contexte olympique.
    C'est la raison pour laquelle l'équipe canadienne de mission et de préparation en vue des Jeux olympiques, c'est-à-dire l'équipe derrière les athlètes, travaille depuis cinq ans à faire en sorte qu'il ne reste aucune embûche sur notre route vers Sotchi.

[Français]

    Le COC a tout mis en oeuvre afin que les athlètes canadiens aient les meilleures conditions possible pour offrir des performances dans la pleine mesure de leurs capacités et de leur talent durant les Jeux.
    C'est la première fois que l'équipe d'hiver va à Sotchi après avoir fait un tour complet de tous les programmes de préparation qui existent. C'est la première fois qu'on est aussi bien équipés.

[Traduction]

    Nos olympiens qui s'en vont à Sotchi constitueront la première équipe olympique d'hiver à avoir complété tout le cycle de préparation aux jeux de notre programme, que je vais vous décrire aujourd'hui. C'est fondamental, parce que les jeux de Sotchi seront les jeux les plus importants jamais tenus pour ce qui est du nombre de sports, de compétitions, d'athlètes et de l'attention qu'ils retiendront.
    Nous nous attendons à y envoyer notre plus grande délégation d'hiver à ce jour, c'est-à-dire plus de 215 athlètes et 90 entraîneurs, ainsi qu'une équipe d'appui de 550 personnes.

[Français]

    C'est un contingent de 550 Canadiens qui va à Sotchi.

[Traduction]

    Par ailleurs, jamais nous n'aurons envoyé à des jeux un plus grand nombre d'athlètes participant aux Jeux olympiques pour la première fois. C'est une partie de la complexité: l'inconnu. Ils y seront pour la première fois.
    Jamais nous n'aurons envoyé autant de membres d'équipe qu'à Sotchi en visites de familiarisation.
    Le prochain record est important: jamais notre contingent n'aura été réparti entre un aussi grand nombre d'installations différentes. Nous devrons gérer 10 installations différentes à Sotchi. En raison de toute cette complexité, nous aurons besoin de l'équipe de mission la plus imposante à ce jour.
    Par ailleurs, je suis ravi de vous dire que grâce à la collaboration de divers groupes, pour la toute première fois de l'histoire, chaque athlète devra subir un contrôle antidopage avant de quitter le sol canadien.
(0915)
    Nous le faisons parce que nous savons que cela fait une différence sur le plan de la performance, surtout lorsqu'une fraction de seconde ou un point peut faire la différence entre gagner une médaille ou non. Les préparatifs auxquels nous nous affairons en partenariat avec les athlètes, les entraîneurs et les fédérations sportives nationales sont appuyés par des données scientifiques solides.

[Français]

    Notre grande force, notre grande expertise, c'est d'écouter vraiment nos athlètes et leurs entraîneurs, et d'agir en conséquence. Cela nous a permis d'apprendre à quel point les Jeux olympiques sont différents des compétitions auxquelles les athlètes participent généralement; c'est un tout autre monde. C'est pour cela qu'on voit des athlètes fantastiques à certaines grandes compétitions, mais qu'on ne les voit plus aux Jeux olympiques.

[Traduction]

    J'ai mentionné plus tôt que nous déploierons des efforts sans précédent pour ces jeux. Voici quelques exemples. Pour la première fois, nous avons affrété un navire complet pour transporter 145 000 livres de produits et d'équipement canadiens, d'une valeur d'environ 3 millions de dollars, à Sotchi.

[Français]

    C'est la première fois que l'on fait ça.

[Traduction]

    Nous distribuerons 60 000 pièces de vêtements d'équipe dans plus de 550 sacs, et nous espérons que nous pourrons récupérer ces sacs, non seulement avec les vêtements blancs et rouges, mais aussi avec les couleurs or, argent et bronze.
    Nous avons transmis 22 500 données pour enregistrer les membres de l'équipe pour les jeux.
    Nous avons examiné chaque détail du caractère unique de ces Jeux olympiques et nous avons systématiquement exécuté le programme en fonction de tous ces éléments afin de préparer nos athlètes et nos entraîneurs le mieux possible. Ces préparatifs comprennent une attention accrue des médias, une bonne préparation et l'augmentation des services offerts aux familles et aux amis. Nous misons également sur la création d'un esprit d'équipe et nous faisons appel à d'autres champions olympiques pour inspirer et motiver les membres de l'équipe.

[Français]

    Ainsi, nous nous assurons que toute la famille olympique canadienne sera bien préparée pour soutenir nos athlètes à Sotchi.

[Traduction]

    J'ai mentionné plus tôt que nous allions gérer 10 installations. Trois de ces installations font partie du village olympique où nos athlètes habiteront: le village côtier, le village en montagne et le village d'endurance. Il y a plus de complexes que d'habitude.

[Français]

    Dans ces trois villages, le comité olympique offrira des services très variés.

[Traduction]

    Le village est aussi l'endroit où les athlètes canadiens se rassemblent, partagent leurs impressions et obtiennent des conseils des représentants des services aux athlètes du COC, qui sont eux-mêmes des olympiens. Souvenez-vous que c'était dans le salon des athlètes, à Vancouver, que notre célèbre Sidney Crosby jouait au tennis de table avec ses collègues qui pratiquaient d'autres sports que le hockey.

[Français]

    Les athlètes canadiens bénéficieront aussi du fameux programme du second chez-soi à Sotchi, un programme du Comité olympique canadien qui leur procurera un environnement super confortable et très familial.

[Traduction]

    Nous fournirons une aire de préparation physique et de récupération à l'usage exclusif des membres de l'équipe canadienne dans le village; elle sera équipée d'une clinique de santé et de science où travaillera une équipe de spécialistes canadiens en matière de santé.

[Français]

    L'équipe de soutien comprend des médecins, des thérapeutes, le personnel des opérations, le groupe des communications et le personnel de sécurité de la GRC.

[Traduction]

    Le centre de bien-être est très important, car il offre un endroit calme et relaxant sur le site.
    Encore une fois, il s'agit d'un exemple des services uniques que nous offrons aux membres de l'équipe. Nous savons que cela fait une différence. Nous nous souvenons de l'entraîneuse de Joannie Rochette, à Vancouver, qui a été le pilier de sa force, ce qui lui a permis d'aider Joannie dans une situation difficile. Nous connaissons tous le reste de l'histoire et la performance qu'elle a livrée.

[Français]

    Nos spécialistes de la santé et du bien-être aideront nos athlètes à maintenir le cap sur la performance plutôt que sur les distractions associées à l'environnement olympique, qui sont nombreuses.
     Nous avons aussi un centre consacré à la technologie et à la performance.
(0920)

[Traduction]

    Ce centre dispose de la technologie d'analyse vidéo pour enregistrer et analyser toutes les performances des membres de l'équipe olympique canadienne.

[Français]

    Bien sûr, nous avons à Sotchi un gymnase à haute performance dont l'équipement est le même que celui dont nous disposons chez nous.

[Traduction]

    La Maison olympique du Canada sera le centre principal de tout ce qui sera canadien à Sotchi: des cérémonies de remise de médailles aux sociétés partenaires, en passant par les bureaux de gestion et d'activation, surtout pour les familles et les amis des athlètes, afin de veiller à ce qu'ils restent concentrés sur leur performance et ne se laissent pas distraire.

[Français]

    Vous aurez compris que la tâche est énorme et que je ne peux vous en dire plus à ce sujet aujourd'hui. Il ne s'agit que d'un aperçu des préparatifs incroyablement importants qui sont en cause ici.
     Pour le Comité olympique canadien, ces Jeux sont de loin les plus coûteux et les plus complexes à ce jour, mais grâce à votre soutien, nous sommes prêts à compétitionner férocement pour obtenir la première place. Notre but est de gagner.

[Traduction]

    Je vous remercie de votre attention aujourd'hui. Je serai heureux de répondre à vos questions avec mes collègues, la chef du sport — elle est la chef du sport dans notre pays — et le directeur exécutif des communications du Comité olympique canadien, Dimitri Soudas. Je suis très fier d'être avec eux aujourd'hui.
    Merci beaucoup, monsieur Aubut.
    Nous allons retourner aux questions. La parole est à M. Garrison, de l'opposition officielle.
    Merci beaucoup, monsieur le président.
    J'aimerais tout d'abord remercier le ministre et le président du Comité olympique canadien d'avoir pris le temps de comparaître et de parler des préparatifs. Nous sommes très conscients des efforts énormes qui sont consacrés aux préparatifs pour ces jeux.
    Je suis heureux d'avoir l'occasion de parler de ces préparatifs dans le cadre du caractère inclusif des Jeux olympiques, afin que tous les athlètes, leur famille et les spectateurs puissent se sentir libres de participer aux Jeux olympiques. J'aimerais commencer par souligner le travail très positif accompli par le Comité olympique canadien en ce qui concerne la promotion du caractère inclusif des Jeux olympiques.
    Le défi posé par ces Jeux olympiques, c'est qu'ils se déroulent en Russie, et le pays a récemment adopté une loi contre les manifestations de soutien envers l'homosexualité, et je suis sûr que la plupart des gens savent que cette loi interdit toute discussion ou démonstration publique favorable à l'égard de l'homosexualité. Les personnes et les organismes peuvent être détenus et condamnés à payer des amendes et les non-Russes peuvent être déportés et se voir interdire de revenir dans le pays.
    Ce matin, j'ai demandé aux membres du comité de distribuer deux affiches. J'aimerais savoir si ces deux affiches pourraient être présentées au ministre et aux témoins. J'aimerais parler de ces affiches en particulier.
    La loi contre les manifestations de soutien à l'égard de l'homosexualité en Russie a déjà été appliquée contre des Russes et des non-Russes, y compris une personne qui brandissait une pancarte sur laquelle était écrit, à la main, « Être homosexuel et aimer les homosexuels, c'est normal. Battre les homosexuels et les tuer, c'est un crime. » Cette personne a été arrêtée et condamnée à payer une amende pour avoir brandi cette pancarte.
    Des non-Russes, notamment les membres d'une délégation néerlandaise de Groningen qui visitaient leur ville jumelle, ont été arrêtés, détenus, condamnés à payer une amende, déportés et bannis de la Russie pendant trois ans. Nous avons donc des exemples qui prouvent clairement que cette loi a été mise en oeuvre.
    J'ai une question précise pour le ministre du Sport. Ces affiches — je ne suis pas certain s'il les a vues — ont été préparées par la Fondation Émergence de Montréal et représentent deux joueurs de hockey masculins qui s'embrassent et deux surfeuses des neiges. Ces affiches seraient illégales en Russie, et si un participant canadien décidait de les montrer, il pourrait être assujetti à la loi contre les manifestations favorables à l'homosexualité. De plus, si un ou une athlète embrassait son ou sa partenaire du même sexe pour célébrer une victoire, comme dans l'affiche, c'est également illégal en Russie.
    J'aimerais demander au ministre si le Canada a pris des mesures concrètes pour veiller à ce que tous les athlètes canadiens, leur famille et les spectateurs puissent participer librement et pleinement à ces jeux.
    Le gouvernement du Canada a fait part de ses préoccupations directement aux autorités russes. Nous savons tous que la protection et la promotion des droits de la personne sont des traits caractéristiques de la politique étrangère du Canada. Nous sommes très proactifs...
    [Note de la rédaction: difficultés techniques]
    Comme je le mentionnais, le Canada est très proactif. Nous avons fait part de nos préoccupations aux autorités russes. La promotion et la protection des droits de la personne sont des traits caractéristiques de la politique étrangère du Canada. Le Comité International Olympique a reçu l'assurance, de la part du gouvernement russe, que cette loi ne touchera pas les participants aux Jeux de Sotchi. Nous collaborons avec le Comité olympique canadien et le Comité paralympique.
    Je crois que M. Aubut peut ajouter quelque chose à ce sujet.
(0925)
    Oui, monsieur le ministre, vous avez parfaitement raison.
    Notre position est claire. Tout d'abord, il ne nous revient pas de participer à un débat politique. Notre travail, c'est d'être prêts et de gagner.
    Deuxièmement, nous fondons notre raisonnement sur le droit absolu de faire du sport, peu importe la race, le sexe et l'orientation sexuelle. Cela n'a rien à voir avec... Le droit de faire du sport n'a aucune limite.
    De plus, nous avons soumis la question au CIO, le Comité International Olympique. Nous sommes une filiale du CIO. Nous étions au Canada, et avec la coopération du ministre du Sport, nous avons reçu la garantie absolue de la plus haute autorité, c'est-à-dire le Comité International Olympique — qui s'occupait de la question en notre nom et qui faisait directement affaire avec le gouvernement de la Russie —, que cette loi n'aura aucune répercussion sur nos partisans, nos athlètes, nos médias ou l'ensemble de l'équipe olympique canadienne. Nous avons reçu une garantie absolue. Le CIO et le COC sont satisfaits de cette garantie.
    Je le répète, notre priorité, c'est d'être prêts. Il faut éliminer toutes les distractions et favoriser uniquement la concentration, la préparation et encore la préparation. La meilleure façon de répondre à tout cela, c'est de gagner.
    Toutefois, pour les athlètes homosexuels ou transgenres, une telle menace représente une distraction. Le ministre du Sport de la Russie et le ministre de l'Intérieur ont contredit le président et ont affirmé que ces lois seront appliquées pendant les jeux.
    Les députés du NPD ont suggéré la nomination d'un agent consulaire spécial pendant les jeux pour aider les Canadiens qui seront aux prises avec des problèmes liés à l'application de cette loi. Nous n'avons pas reçu de réponse officielle de la part du gouvernement au sujet de cette idée de nommer, comme l'a fait la Nouvelle-Zélande, un agent consulaire spécial pour aider les Canadiens avec les problèmes posés par cette loi.
    Comme je l'ai dit, nous travaillons avec les autorités russes. Les agents consulaires du consulat de Russie seront à Sotchi pour aider tous les Canadiens avec les problèmes qui pourraient se poser. C'est déjà fait.
    Eh bien, avec tout le respect que je vous dois, monsieur le ministre, il ne s'agit pas seulement de tous les Canadiens. Nous avons un problème précis avec la loi russe contre l'homosexualité.
    Nous vous demandons de désigner et de préparer une personne, afin que les gens qui sont aux prises avec un problème lié à la loi puissent communiquer avec cette personne à Sotchi. Encore une fois, nous ne demandons pas la même assistance générale dont tous les autres Canadiens profiteront, mais nous demandons la prise de mesures spéciales. Étant donné que le ministre du Sport et le ministre de l'Intérieur ont déclaré que les lois seront mises en oeuvre, je crois qu'il serait prudent de désigner une personne pour aider les Canadiens à cet égard.
    Pour faire suite aux commentaires du ministre, nous avons certainement collaboré avec Affaires étrangères pendant la période de planification pour Sotchi. Le bureau de Moscou a participé activement aux préparatifs et à la planification. Il y aura des agents consulaires désignés à Sotchi pendant les jeux, et il s'agit certainement de quelque chose que nous surveillerons.
    Merci beaucoup, monsieur Garrison.
    La parole est à M. Dion. Il a sept minutes.

[Français]

    Merci, monsieur le président.
(0930)

[Traduction]

    Merci beaucoup d'être avec nous, monsieur le ministre et monsieur Aubut.
    Monsieur le ministre, je vous souhaite la meilleure des chances. Je souhaite également la meilleure des chances au Canada. Lorsqu'il s'agit de cette question, la politique partisane n'a aucun rôle à jouer. Je suis dans votre équipe, comme je le suis lorsque nous jouons au soccer contre les médias.

[Français]

    Bonne chance à vous aussi, monsieur Aubut.

[Traduction]

    À ce point-ci, c'est-à-dire quelques semaines avant les événements, quelles sont les tâches les plus pressantes que vous devez accomplir et comment notre comité peut-il vous aider?
    Les préparatifs avancent bien. Nous avons des séances d'information quotidiennes. Nos équipes sont prêtes, et Sport Canada leur donne tout le soutien dont elles ont besoin.
    Nous collaborons très étroitement avec les organismes sportifs nationaux, le Comité olympique canadien et le Comité paralympique, afin de veiller à ce qu'il n'y ait pas de problèmes, que nos équipes soient prêtes et qu'elles aient accès aux installations et aux services dont elles ont besoin.
    M. Aubut a peut-être quelque chose à ajouter au sujet des autres préparatifs.
    Nous avons une petite liste. Nous nous sommes taillé une réputation mondiale en ce qui concerne les préparatifs pour les Jeux olympiques, et nous nous améliorons toujours. Les jeux à venir seront les plus complexes, et nous sommes tout à fait prêts à relever le défi.
    J'aimerais demander à Caroline de faire quelques commentaires. Elle est responsable des préparatifs, et c'est ce qu'elle fait 20 heures par jour — détails, détails, détails, qualité, qualité, qualité, vérifications, vérifications, vérifications.
    Au sujet de ce que vous pouvez faire, et ce que la population et les Canadiens de toutes les collectivités peuvent faire, cela peut paraître surprenant, mais chaque athlète ressent le soutien des Canadiens. Lorsque les Canadiens les encouragent ou leur envoient des messages, ils peuvent ressentir leur soutien. Je crois que nous devons tout simplement continuer dans cette voie. Comme notre président l'a dit, 215 athlètes feront partie de l'équipe qui se rendra à Sotchi. Ils viennent de 215 collectivités de partout au pays et d'un océan à l'autre.
    Lorsque nos athlètes participent à des événements ou à des jeux qui se déroulent au pays, montrez-leur à quel point nous les soutenons et nous sommes fiers de leurs exploits. Le soutien peut s'accompagner d'une aide financière, mais il se réalise aussi d'une personne à l'autre. Je crois que c'est quelque chose que le Comité olympique canadien peut faire. Nous sommes littéralement responsables de 550 personnes chaque minute, chaque jour, pendant 21 jours. Nous faisons des simulations et nous étudions des scénarios hypothétiques. Que se passe-t-il si le plan A ne fonctionne pas? Avons-nous un plan B? Avons-nous un plan C? Nous examinons chacun des éléments en ce moment. Nous organisons des simulations.
    Comme vous le savez, monsieur Dion, un lien très spécial unit les membres de l'équipe et les Canadiens, et c'est un lien très solide. Pendant que nous nous occupons de ces préparatifs détaillés, ce lien représente probablement la meilleure chose pour eux. C'est pourquoi nous avons déjà fait l'annonce, en août, de la courte piste, et nous avons annoncé chacun d'entre eux. C'est une initiative de notre service des communications. Dix-sept autres annonces sur les équipes qui partiront pour Sotchi seront faites d'ici le mois de janvier.
    C'est pourquoi nous croyons que cela renforcera le lien entre les membres de l'équipe et les Canadiens, et c'est probablement le meilleur élément de nos préparatifs que vous pouvez imaginer.

[Français]

    Merci beaucoup.
    Monsieur Aubut, je suis tout à fait d'accord avec vous lorsque vous dites que l'objectif est de gagner. À ce niveau de sport, participer, c'est bien, mais gagner, c'est encore mieux.
    Par contre, s'il y a des problèmes liés aux droits de la personne, par exemple au sujet de l'orientation sexuelle, cela pourrait perturber beaucoup les athlètes et le public canadiens sur place. Les questions de M. Garrison traitaient précisément de cela. Il faut donc prévoir le maximum de garanties tant du point de vue des droits que de celui de la performance. C'est le premier enjeu.
    Voici le deuxième enjeu. Nous sommes Canadiens, et on sait ce que cela veut dire. Il ne faut pas qu'il y ait de problèmes sur le plan des langues officielles, parce que cela pourrait nuire beaucoup à la fête que nous voulons tous avoir. Je réitère la question de mon collègue, mais en la posant sous l'angle de la réussite. Prenons-nous toutes les précautions nécessaires pour que ce genre de problèmes ne se pose pas et ne perturbe personne dans l'équipe canadienne?
    D'abord, pour ce qui est des langues officielles, vous avez pu voir que depuis que nous sommes responsables du Comité olympique canadien, des changements draconiens ont été faits de ce côté. La langue olympique officielle, c'est le français, ce qui aide également. Ensuite, pour tout ce que nous faisons dans le cadre de nos activités à Sotchi, c'est 50-50. Vous pouvez être assurés que nous allons défendre notre Loi sur les langues officielles.
    Par ailleurs, chacun va devoir bien faire son travail pour que les athlètes, les familles, les amis, les Canadiens qui sont présents et l'équipe de soutien soient protégés des perturbations dont vous parlez. On va séparer les enfants des hommes, des parents. Chacun doit faire son travail pour assurer une bonne protection, maintenir la concentration et offrir des outils efficaces pour réagir à certains situations. D'ailleurs, le ministre nous a assuré que ces outils seront en place. J'ai l'impression que si tout ce travail est bien fait, ces perturbations ne dérangeront pas la performance de nos athlètes, si jamais perturbations il y avait. Ce n'est pas certain qu'il y en aura, mais il faut se préparer au pire.
(0935)
    Qu'en pensez-vous, monsieur le ministre?

[Traduction]

    Le ministère du Patrimoine canadien joue un rôle de chef de file. Dans tous les accords de contribution que nous signons, l'engagement est pris dans les deux langues officielles. La CBC est le diffuseur, et elle diffuse dans les deux langues officielles. Radio-Canada et la CBC ont les droits de diffusion pour les jeux.
    Le gouvernement du Canada s'est engagé envers les langues officielles. Toutes les compétitions qui sont organisées au Canada sont dans les deux langues officielles. Cela fait partie de l'accord de contribution que nous avons signé.

[Français]

    Merci, monsieur Dion.

[Traduction]

    La parole est à M. Young. Il a sept minutes.
    Merci, monsieur le président.
    Merci d'être ici aujourd'hui. Je vous en suis très reconnaissant.
    Madame Assalian, ce que vous avez dit au sujet du soutien moral pour les athlètes m'intéresse énormément, car vous avez dit que les athlètes ressentaient vraiment le soutien venant des Canadiens. Je l'ai déjà ressenti pour nos athlètes et nos para-athlètes d'Oakville.
    Comment planifiez-vous utiliser les médias sociaux pour communiquer avec les athlètes, pour leur faire parvenir le type d'encouragements dont ils ont besoin de la part des Canadiens? Les athlètes utilisent-ils Twitter? Les gens suivent-ils nos athlètes? Est-ce que cela progresse? Et comment planifiez-vous en tirer le maximum pendant les Jeux?
    Si cela ne vous dérange pas, j'aimerais transmettre la question à notre directeur exécutif.
    Je vais vous donner un exemple. Il y a environ deux ans, le Comité olympique canadien avait environ 4 000 abonnés sur Twitter. Aujourd'hui, nous en avons presque 40 000. Je dirais qu'il s'agit d'un pas dans la bonne direction.
    Oui, à l'aide de nos plates-formes de médias sociaux, qu'il s'agisse de notre site Web, www.olympic.ca, de notre page Facebook ou de notre compte Twitter, nous essayons non seulement d'établir une communication à sens unique avec nos partisans, mais aussi d'interagir avec eux et de leur raconter les histoires de nos athlètes, de leur parler de la performance de nos athlètes, que ce soit au championnat du monde ou aux Jeux olympiques.
    Nos athlètes sont manifestement très engagés envers les médias sociaux. Ils interagissent très souvent avec leurs partisans.
    L'important, c'est de communiquer avec les partisans sur les plates-formes qu'ils utilisent. Certaines personnes communiquent avec les athlètes en se rendant dans les centres communautaires locaux de leur ville ou à des réunions locales. C'est pourquoi, au cours des 12 derniers mois, plus de 1 000 olympiens ont participé à plus de 140 événements dans les collectivités de partout au pays.
    Nous essayons de fournir tout le soutien nécessaire aux athlètes sur toutes les plates-formes, que ce soit dans les médias sociaux ou dans les collectivités de partout au pays, en passant par les parades du Père Noël ou de la Saint-Patrick.
    De plus, pour revenir à quelques questions qui ont été posées, cette année, pour la première fois — et pour la première fois dans l'histoire du Comité olympique canadien —, nos athlètes ont participé à des parades de la fierté gaie partout au pays avant même que toute cette histoire ne devienne une préoccupation.
    C'est très intéressant, en fait. En ce qui concerne les « histoires », tout le monde se souvient du moment où Alexandre Bilodeau a remporté la médaille d'or à Vancouver. Nous avons été témoins de la belle relation qu'il a avec son frère. Ce sont des moments très touchants qui nous aident à nous souvenir de l'événement.
    Monsieur Aubut, au bout du compte, tout le monde se souvient des athlètes qui ont gagné la médaille d'or. Je veux vous poser une question au sujet de nos athlètes qui ne gagnent pas, car c'est le cas de la plupart d'entre eux.
    Quel soutien moral leur offrez-vous lorsqu'ils perdent?
    Sur les lieux, à Sotchi?
    Tout au long du processus — sur les lieux et après l'événement.
    Lorsque nous sommes entrés en fonction, nous avons tous décidé que nous nous concentrerions sur les futurs athlètes et entraîneurs; tout le reste est secondaire. Nous avons besoin de financement. Nous avons besoin de toutes sortes d'autres initiatives, mais les athlètes et les entraîneurs sont au coeur de notre mandat. Pour les gagnants et pour les athlètes qui perdent, mais qui pourraient gagner la fois suivante, tout est analysé en profondeur, et nous leur offrons un soutien total en tout temps.
    Bien entendu, nous voulons gagner, et la pression est forte à cet égard. Nous faisons tout pour créer un milieu qui favorise cela. Or, pour ce qui est des athlètes — si vous aviez vu ce qui s'est passé lorsque Joannie Rochette a perdu sa mère. C'était très impressionnant. L'un de mes meilleurs souvenirs, c'est la façon dont nous l'avons encadrée de sorte qu'elle soit tout de même en mesure de participer à la compétition et de gagner.
    Notre organisation ne laisse aucun athlète à lui-même.
(0940)
    Je suis très heureux de l'apprendre.
    Allez-y.
    Je veux souligner certaines choses. Au moment où l'on se parle, certains athlètes n'iront pas à Sotchi. Ils ne feront pas partie de l'équipe. Nous commençons dès maintenant à travailler avec le réseau de l'Institut canadien du sport pour offrir un programme de transition aux athlètes. Nous savons que certains ne gagneront pas, et nous collaborons avec les centres.
    De plus, comme notre président l'a dit, nous avons de l'expérience et savons comment aider les athlètes qui ne performeront pas à leur meilleur aux Jeux olympiques. Ils seront peut-être capables de réussir aux prochains Olympiques, et nous devons nous assurer qu'ils demeurent motivés.
    Merci.
    Dans un autre ordre d'idées, monsieur Aubut, la ville de Sotchi, qui est située dans la partie sud de la Russie, présente-t-elle des défis particuliers, et si c'est le cas, comment vous y préparez-vous?
    Tout le monde sait que la Russie présente des défis, et que tenir des Olympiques dans un si petit secteur est également un défi. De plus, nous nous attendons à ce que le temps soit comparable à celui de la Floride sur le terrain, mais qu'il soit très froid dans les montagnes, qui seront enneigées. Aucun sport d'hiver n'a déjà tenu d'événement dans un milieu semblable, et les défis seront énormes. Nous disons souvent que ce seront les Olympiques les plus complexes, ce qui inclut tous ces éléments. Toutefois, nous nous sommes rendus sur place souvent. À cet égard, le COC a battu des records et connaît bien les lieux. Nous croyons que nous pouvons relever les défis.
    C'est un petit secteur, mais tout est à proximité. Nous rendre au parc Olympique à partir des montagnes ne prendra que quelques minutes en train à grande vitesse. Par ailleurs, dans le parc, on peut se rendre à pied dans la plupart des grandes installations, comme l'aréna et le stade.
    Il y a toujours de grands défis, mais chaque endroit, chaque pays et chaque ville offrent toujours des avantages. Il y en a beaucoup à Sotchi, même si la situation est très complexe.
    Rapidement, pourriez-vous nous dire où vous en êtes dans la préparation de vos athlètes paralympiques et olympiques pour Sotchi?
    La préparation se passe fort bien. Comme je l'ai déjà dit, nous avons de l'expérience. Nous comparons beaucoup les Jeux olympiques de Sotchi à ceux de Pékin. Les athlètes ne connaissaient pas beaucoup Pékin, et pour Sotchi, nous utilisons les mêmes pratiques exemplaires que nous avions utilisées aux Jeux de Pékin pour les questions de langue, par exemple.
    Je veux parler de la question des défis. Notre président a dit que nous faisons en sorte qu'il ne reste aucune embûche, et grâce à notre préparation minutieuse, nous croyons que les défis, auxquels feront face d'ailleurs tous les autres pays, seront un avantage pour l'équipe canadienne, car elle est tellement bien préparée pour Sotchi.
    Merci.
    Il ne nous reste que deux minutes, et je cède la parole à M. Dubé.
    Merci, monsieur le président.

[Français]

    Je veux profiter de l'occasion pour remercier les témoins d'être ici. On a entendu parler des gens du ministère des Affaires étrangères et de la GRC qui assurent la sécurité des athlètes et qui tiennent des réunions d'information à leur intention. On vient de voir qu'il était pertinent que le NPD demande à les inviter à comparaître devant le comité pour cette étude.
    Monsieur Aubut, on fait souvent cet exercice de préparation des Jeux. Je suis convaincu que pour ce qui est du volet sport, vous êtes bien préparés, comme toujours.
    Je veux vous poser une question précise. À Vancouver, il y a eu une initiative qui était une première, je pense. Il s'agit de la Pride House, qui a été mise sur pied par des organisations non gouvernementales, des ONG. Cela a été fait à Londres et cela sera fait encore une fois à Rio de Janeiro.
    Là, un juge russe empêche qu'on commandite la Pride House en Russie. On a demandé que les organisations nationales comme la vôtre appuient les gens qui veulent avoir une Pride House. Vous avez parlé du nombre record d'installations qu'il y aura. Est-ce quelque chose auquel vous avez pensé et que vous appuierez une fois à Sotchi?
(0945)
    Je vais demander à Dimitri de répondre à cette question en premier, puis je compléterai sa réponse.
    Monsieur Dubé, je vous remercie de votre question. C'est un plaisir de vous revoir.
    En effet, à Vancouver, à Londres et à Rio de Janeiro, il y a eu ou il y aura des maisons pour la fierté gaie. En réalité, cette décision revient au comité organisateur local. C'est lui qui décide qui peut occuper une place dans le parc olympique et qui ne le peut pas. Cela dit, je veux vous rappeler que le Canada aura sa propre maison olympique. Comme l'a mentionné M. Aubut, cette maison est destinée en priorité aux familles et aux amis de nos athlètes. De plus, nous sommes en train de préparer quelque chose, peut-être une journée spéciale, pour y attirer plus de Canadiens. Comme l'a dit M. Aubut un peu plus tôt, tous les Canadiens, peu importe leur orientation sexuelle, sont toujours les bienvenus.

[Traduction]

    Merci beaucoup. Nous devons nous arrêter ici. J'aimerais remercier nos témoins de leur présence. Nous suspendons brièvement la séance pour nous préparer à accueillir nos prochains témoins.
(0945)

(0950)
    Nous reprenons. J'inviterais les prochains témoins à venir nous rejoindre, et les gens qui ont déjà témoigné, à s'asseoir. Nous aimerions beaucoup qu'ils restent.
    Nous accueillons les membres de deux organismes. Nous recevons des représentants du Comité paralympique canadien: la directrice générale, Karen O'Neill; et le directeur exécutif de la planification et des opérations, Martin Richard. Les autres témoins font partie de l'organisme À nous le podium: la directrice générale, Anne Mercklinger; et la directrice de la planification et des opérations, Joanne Mortimore.
    Qui veut commencer?
    Nous l'avons déjà déterminé en jouant à roche-papier-ciseaux, et c'est moi qui commencerai.
    Madame O'Neill, vous disposez de 10 minutes.
    Je remercie beaucoup les membres du comité. Martin Richard et moi, qui représentons le Comité paralympique canadien, sommes absolument ravis d'être ici à l'aube de ce qui sera vraisemblablement une expérience extraordinaire à Sotchi.
    J'aimerais tout d'abord dire quelques mots sur ce qui diffère le Comité paralympique canadien du Comité olympique canadien. À notre point de vue, nous devons devenir le pays paralympique dominant, et pour y arriver, nous axons nos efforts sur la performance de haut niveau — le soutien à nos athlètes de haut niveau et à nos équipes — et également sur le développement, car on ne peut pas atteindre le sommet dans le paralympisme sans établir un bon système cohérent d'abord.
    Nos athlètes paralympiques s'entraînent avec ardeur. Ils livrent une bataille féroce en compétition et repoussent les limites de la performance humaine. Ce sont des athlètes avant tout et ils le font pour la performance athlétique, la compétition et sont animés par leur passion. Chacun des athlètes paralympiques est inspirant.
    Les Jeux paralympiques de 2010 à Vancouver ont été nos meilleurs Jeux d'hiver: le Canada s'est classé au troisième rang pour le nombre de médailles d'or: 10 médailles d'or et 19 médailles en tout. Par conséquent, Vancouver a été un catalyseur au Canada pour le paralympisme, et le financement et les ressources pour les athlètes paralympiques ont augmenté et continuent d'augmenter.
    Notre équipe de Sotchi est donc mieux préparée: augmentation du nombre de camps d'entraînement, meilleur soutien aux entraîneurs, augmentation des possibilités de participer à des compétitions, et amélioration de l'équipement et de l'expertise technique pour la médecine sportive et les sciences du sport.
    Pour que le Canada devienne le pays numéro un en sport paralympique, nous devons continuer à investir dans les domaines importants: recrutement et développement des athlètes, maintien des athlètes dans le sport et aide à nos entraîneurs à cet égard. Une impulsion a été donnée pour soutenir le mouvement paralympique en prévision de Sotchi.
    La diapositive 3 vous donne un petit aperçu de notre travail. Avec le soutien exceptionnel du gouvernement fédéral et de bon nombre de commanditaires, c'est probablement la façon la plus simple de décrire notre travail et l'étendue des services que nous offrons. Le premier bloc à gauche intitulé « La base » présente le type de programmes qui couvrent notamment la sensibilisation et le premier contact avec le sport, du type « essayez, vous verrez » concernant les techniques de base. Il s'agit d'apprendre aux participants les habiletés de mouvement fondamentales.
    Le deuxième bloc est « La prochaine génération ». Une fois que nous avons fait découvrir les habiletés de mouvement fondamentales de certains sports, nous augmentons le niveau de connaissances, du sport et des directions techniques pour aider les athlètes à cibler leurs intérêts et à se perfectionner. Encore une fois, nous soutenons un certain nombre de programmes pour l'équipement, les entraîneurs, le financement pour les athlètes et les sciences du sport.
    Il y a ensuite notre programme paralympique, notre programme de l'équipe nationale, et c'est ce sur quoi nous nous concentrons en prévision de Sotchi. Ce volet porte sur nos équipes nationales et le soutien et la collaboration avec nos fédérations sportives nationales pour les entraîneurs, les possibilités de compétition, l'ÉSI, la médecine, les sciences du sport et la recherche et développement. Nous n'agissons pas seuls. Durant l'exposé, nous parlerons de nos partenaires, dont deux sont avec nous. Nous les appelons nos partenaires de performance. Il s'agit de l'organisme À nous le podium, l'Association canadienne des entraîneurs et Sport Canada.
    J'ai écouté la discussion de tout à l'heure au sujet des défis, et il est certain que l'un des plus grands défis, c'est l'harmonisation et la coordination. Il y a beaucoup de gens de talent au Canada, et ce qui est essentiel, surtout pour le leadership et au niveau national, c'est de coordonner nos efforts afin de travailler le mieux possible.
    À la diapositive 4, il est question de Sotchi, soit le sujet de discussion d'aujourd'hui. Du 7 au 16 mars, notre équipe paralympique canadienne sera à Sotchi, en Russie, et des athlètes nous représenteront dans six sports: ski alpin, biathlon, ski de fond, hockey sur luge, curling en chaise roulante et surf des neiges, pour la toute première fois dans l'histoire paralympique.
    En bas de la diapositive, vous pouvez lire la phrase « Réaliser dans le moment, être fier du parcours ». C'est le principe que nous suivrons tout au long des Olympiques.
(0955)
    En fait, c'est le chef de mission du Canada, Ozzie Sawicki, ancien entraîneur et directeur technique, qui en est l'auteur. Il s'agit vraiment d'indiquer que tout compte, que tous les athlètes sont là pour faire de leur mieux et que le parcours est aussi important que le résultat.
    En ce qui concerne la diapositive suivante, qui porte sur le classement actuel — et je sais que Anne et sa collègue, Joanne, parleront des résultats et du classement plus en profondeur —, nous aimerions parler de quelque chose qui est différent pour les athlètes paralympiques qui se rendront à Sotchi.
    Comme vous pouvez le constater, le Canada occupe le cinquième rang. Depuis la saison 2012-2013, le Canada est au cinquième rang pour le nombre de médailles d'or. En regardant les pays qui sont mieux classés, vous remarquerez que l'ajout d'une médaille d'or permettrait au Canada d'atteindre le troisième rang. Vous vous demandez peut-être ce qui pourrait faire la différence: c'est la performance, l'environnement à Sotchi, et encore une fois, comme notre collègue du Comité olympique l'a dit, il y a eu beaucoup de préparation pour ce moment. La préparation et le soutien font la différence, car une seule médaille d'or sépare le cinquième rang du troisième.
    La diapositive suivante porte sur notre objectif de performance. Ce sera le même qu'à Vancouver: se classer parmi les trois meilleurs pays pour le nombre de médailles d'or. Anne en dira davantage à ce sujet.
    Cet objectif a été établi avec la collaboration de nos partenaires de performance À nous le podium, Sport Canada et nos organismes de sport nationaux. C'est un objectif ambitieux, mais nous croyons qu'il est atteignable.
    La diapositive suivante donne un aperçu d'Équipe Canada. Nous avons environ 110 membres accrédités, et environ 20 autres personnes se trouveront à proximité du village. On parle beaucoup de l'accréditation, mais le nombre de places est limité, et il faut donc être très prudent.
    La question qui se pose pour nos sports, nos athlètes et nos entraîneurs, c'est la suivante: qu'est-ce qui nous permettra de performer au maximum? Ce sont les réponses à cette question qui nous aident à déterminer qui obtiendront l'accréditation et seront dans le village et aux différents endroits. Il y aura environ 46 athlètes en tout, et dans 5 sports, 6 guides accompagneront les athlètes.
    Du côté des qualifications, deux sports d'équipe, le curling et le hockey sur luge, se sont déjà qualifiés. Comme c'est le cas pour l'équipe olympique, dans les quatre autres sports, les qualifications ne se feront qu'à la mi-février. Vous pouvez constater à quel point c'est complexe. C'est comme si l'on planifiait un voyage en Floride; il est préférable de le planifier trois ou quatre mois à l'avance, car il y a un prix à payer lorsqu'on sait qu'on n'a que quatre ou cinq jours pour réserver les billets, les places dans l'avion et déterminer quand aura lieu le départ.
    Pour les quatre autres sports, c'est essentiellement ce à quoi nous devons nous préparer — le cycle, les qualifications — et cela fait partie de notre planification.
    Dans tous les sports, nous avons des athlètes qui ont le potentiel de remporter des médailles. En fait, bon nombre d'athlètes qui ont déjà remporté l'or dans des Jeux paralympiques précédents sont de retour.
    La page 8 contient une liste de tous les services offerts. Je sais que nos collègues de l'équipe olympique vous en ont beaucoup parlé. Nous travaillons d'arrache-pied et nous n'agissons pas seuls. À chaque étape, nous collaborons avec nos partenaires de performance, de sorte que nous sommes bien préparés à travailler et à bien collaborer.
    La liste inclut les opérations des Jeux, le soutien médical, la sécurité — et un certain nombre de questions ont été posées à ce sujet tout à l'heure —, l'ÉSI, les sciences du sport et la technologie. Nous enregistrons les performances. Nous utilisons un logiciel spécial, Dartfish. Une fois que les entraîneurs et les athlètes ont quitté les montagnes ou sont sortis de la patinoire, ils ont une analyse complète du personnel de la médecine sportive et de nos entraîneurs, et peuvent examiner la performance et se préparer pour la journée suivante.
    Les communications jouent un très grand rôle. Concernant la question de tout à l'heure, qui est de savoir ce qui ferait la différence, je réponds que ce sont les communications et la promotion.
    Mon collègue Martin va en parler. Nous sommes en quelque sorte dans une situation différente. En fait, nous avons pris la décision courageuse d'acquérir les droits, et Martin fournira d'autres renseignements.
(1000)
    Les amis et les membres des familles sont absolument essentiels. À Sotchi, ce groupe sera probablement plus restreint qu’à Vancouver mais, encore une fois, il n’en sera pas moins important pour autant. Nous établirons une maison paralympique du Canada à deux endroits, afin que les amis et les membres des familles puissent, pendant leur séjour là-bas, se joindre aux athlètes, aux entraîneurs et aux membres de l’équipe et les appuyer tout au long de leur cheminement.
    En ce qui a trait à l’accueil pour les V.I.P. et les partenaires qui nous appuient 365 jours par année, les 10 jours des Jeux seront l’occasion pour tous nos partenaires de se joindre à nous à Sotchi. Nous organiserons probablement deux vagues de visiteurs. Au début des Jeux, nous offrirons dans le cadre de la cérémonie d’ouverture un programme qui permettra à nos partenaires de rencontrer nos athlètes, d’être exposés à de nombreuses épreuves sportives et d’assister assurément à certaines des activités préliminaires. Puis, il y aura une deuxième vague de visiteurs vers la fin des Jeux, au cours de laquelle des partisans et des représentants des sociétés commanditaires assisteront à la cérémonie de clôture à nos côtés et, encore une fois, rencontreront bon nombre de nos athlètes qui, à ce stade, auront remporté des médailles.
    Madame O'Neill, il faudra que nous vous permettions de nous en dire davantage pendant les séries de questions.
    Nous allons maintenant passer à Mme Merklinger, la représentante de l’initiative À nous le podium, qui disposera de 10 minutes. Merci beaucoup.

[Français]

     Bonjour, mesdames et messieurs.

[Traduction]

    Je vous remercie infiniment de l’occasion qui m’est donnée de comparaître encore une fois devant vous. Il est extrêmement important que les athlètes canadiens sachent que le gouvernement du Canada et vous, les élus, continuez de vous soucier de leurs performances. Permettez-moi de souligner le rôle essentiel que le gouvernement du Canada joue dans les sports de haut niveau au Canada. Comme nous avons entendu Marcel Aubut le dire plus tôt, le gouvernement du Canada est le facteur qui contribue le plus à l’excellence sportive au Canada, et il est la principale raison pour laquelle les athlètes et les entraîneurs du Canada ont connu jusqu’à maintenant de nombreuses réussites sur la scène internationale.
    Je vous ai remis une copie de la mise à jour des performances pour les Jeux olympiques et paralympiques de Sotchi, afin que vous puissiez l’examiner. Je vais axer mes observations sur les trois premiers éléments, soit la situation actuelle du Canada à l’approche des Jeux de Sotchi, les objectifs du Canada en matière de performance aux Jeux olympiques et paralympiques de Sotchi, et le niveau d’investissement financier et la stratégie d’investissement que nous avons adoptée au cours des quatre dernières années.
    Examinons la situation du Canada à l’approche des Jeux de Sotchi. Comme nous venons d’entendre le Comité olympique canadien et Karen le dire à propos de la préparation de l’équipe paralympique, nous sommes dans une excellente position à l’approche des Jeux.
    Nos performances au cours des championnats mondiaux de 2013 sont les meilleurs indicateurs dont notre pays dispose pour prévoir nos performances à Sotchi. En 2013, les athlètes et les entraîneurs canadiens ont remporté 29 médailles lors d’épreuves olympiques. Cela place le Canada à un deuxième rang partagé dans le classement général des nations. Comme nous l’avons entendu dire plus tôt, les cinq premières nations sont engagées dans une course très serrée. Les deuxième, troisième et quatrième rangs dans le classement général des médailles peuvent être déterminés par une seule médaille.
    En ce qui concerne les activités paralympiques, comme Karen vient de le mentionner, le Canada s’est classé troisième au total, compte tenu des médailles d’or qu’il a remportées dans le cadre des championnats mondiaux de 2013. Nous avons manqué le deuxième rang par une seule médaille. Nous savons que la course aux médailles d’or est extrêmement serrée.
    Chose importante, lorsque vous examinez les documents détaillés que je vous ai distribués, vous pouvez constater le nombre important de médailles de bronze et d’argent que nous avons remportées au cours des championnats paralympiques mondiaux de 2013. Nous nous soucions maintenant surtout de travailler avec les organismes nationaux de sport à la transformation de ces médailles d’argent et de bronze en médailles d’or.
    L’écart entre la deuxième, la troisième et la quatrième place est très mince. Comme Karen l’a mentionné, notre objectif est de nous classer parmi les trois premières nations en ce qui concerne le nombre de médailles d’or, ce qui est encore tout à fait atteignable.
    Passons maintenant aux objectifs du Canada en matière de performance pour 2014, objectifs dont nous avons discuté pendant toute la matinée. Au cours des Jeux olympiques, nous visons à accroître le nombre de médailles que nous avons obtenues à Vancouver. Nous en avons remporté 26 à l’époque, et nous avons terminé au troisième rang du classement général des médailles, compte tenu du nombre de médailles remportées au cours de ces Jeux. Maintenant, notre objectif est de prétendre au premier rang, pour ce qui est du nombre de médailles olympiques. Donc, nous voulons faire mieux qu’à Vancouver. Au cours des Jeux paralympiques, nous souhaitons finir parmi les trois premières nations, en fonction du nombre de médailles d’or que nous avons obtenues. Encore une fois, ces objectifs sont tout à fait atteignables.
    En outre, nous voulons être le premier pays hôte à remporter un nombre supérieur de médailles au cours de sa prochaine participation aux Jeux. Aucune autre nation hôte n’a réussi à accroître son compte de médailles, au cours des Jeux qui ont suivi ceux qu’elle a accueillis.
    La dernière question que j’aimerais aborder a trait au soutien financier qui a été accordé aux sports d’hiver olympiques et paralympiques, à l’approche des Jeux de Sotchi.
    Au cours des quatre années précédant les Jeux de Sotchi, 10 millions de dollars supplémentaires ont été accordés, comparativement à l’argent investi à l’approche des Jeux de Vancouver. Cela est remarquable, si l’on tient compte du fait que le Canada était le pays hôte de ces Jeux. Donc, 10 millions de dollars de plus au cours des quatre années menant aux Jeux de Sotchi.
    Le gouvernement du Canada est à l’origine de la plus grande partie de cet investissement. Cela témoigne de l’incroyable engagement des élus et de notre gouvernement à l’égard du sport de haut niveau. Bien entendu, cette somme comprend aussi les contributions de nos partenaires du secteur privé. En collaboration avec nos partenaires, le Comité paralympique canadien et le Comité olympique canadien, nous tentons constamment de tirer parti d’autres investissements du secteur privé.
    La stratégie d’investissement de l’initiative À nous le podium est très délibérée et ciblée. Nous visons à garantir que tous les athlètes ou les équipes susceptibles de monter sur le podium bénéficient des trois éléments clés suivants.
    Le premier élément est l’accès aux meilleurs entraîneurs et chefs techniques du monde entier. Nous savons qu’en l’absence des meilleurs entraîneurs, les chances que nos athlètes montent sur le podium sont minces.
    Deuxièmement, nous voulons nous assurer qu’ils bénéficient d’excellents entraînements quotidiens et qu’ils ont accès à un merveilleux environnement de compétition.
(1005)
    Enfin, un soutien de qualité fondé sur la médecine sportive et sur les sciences du sport est le dernier élément essentiel. La recherche et l’innovation sont des éléments clés du soutien lié aux sciences du sport. Ils peuvent être le facteur de 1 % qui contribue à faire passer un athlète de la quatrième place au podium.
    Au cours de la dernière année de préparation aux Jeux de Sochi, nous nous sommes préoccupés avant tout de veiller à ce que tous les athlètes soient complètement préparés et qu’ils aient l’occasion de se familiariser pleinement avec Sochi. Nous savons que Sochi sera un environnement difficile et que les athlètes qui font preuve de la plus grande résilience et de la meilleure capacité d’adaptation sont ceux qui trouveront un moyen de monter sur le podium.
    Mon dernier point, mais non le moindre, est le suivant. Garder les athlètes en santé et exempts de blessures est un important domaine d’intérêt lorsqu’il ne reste plus que 80 jours avant les Jeux olympiques et 180 jours avant les Jeux paralympiques.
    Remporter des médailles à l’issue d’épreuves sportives continue d’être important pour les Canadiens. Nous continuons de cultiver une culture de réussite et de mettre l’accent sur l’excellence dans les sports canadiens, en maintenant l’élan engendré à Vancouver et conservé à Londres. Sochi donnera naissance à une toute nouvelle génération de héros. Nous devons nous assurer que chaque médaillé, chaque héros, retournera dans sa collectivité, vos collectivités, afin de rappeler à ses habitants l’importance des sports, de l’activité physique, d’une vie saine et active.
    Les enfants canadiens ont besoin de héros olympiques, de modèles qu’ils peuvent aspirer à suivre. Nous savons que la réussite dans les sports de haut niveau développe et renforce les collectivités canadiennes. Nous avons observé nos athlètes et nos entraîneurs, et nous savons qu’ils sont nos futurs chefs de file et qu’ils joueront un rôle essentiel dans le développement d’une fierté civique et dans l’acquisition de la conviction que nous pouvons gagner et que cette victoire est acceptable.
    Au nom de tous les athlètes et entraîneurs canadiens, je vous remercie encore une fois de l’immense soutien que vous avez apporté à l’initiative À nous le podium dans sa volonté d’aider un grand nombre d’athlètes à remporter un plus grand nombre de médailles à Sochi. Les athlètes canadiens et tous les dirigeants sportifs qui s’efforcent de les aider chérissent le fait de savoir que vous vous souciez d’eux, que vous avez foi en eux et que vous les appuyez dans leur quête. De plus, le fait de savoir que le pays et le gouvernement en entier sont derrière eux aura vraiment un effet bénéfique sur eux lorsqu’ils partiront pour Sochi.

[Français]

    Merci beaucoup.
(1010)

[Traduction]

    Merci beaucoup.
    Nous allons maintenant passer aux séries de questions.
    Monsieur Leung, vous disposez de sept minutes.
    Merci, monsieur le président.
    Je remercie les témoins de comparaître devant nous.
    Si la performance des athlètes est évaluée en fonction du nombre de médailles remportées et que, comme vous nous l’avez indiqué, le Canada a investi plus de 10 millions de dollars dans cette entreprise, pouvez-vous nous dire quelle somme supplémentaire il nous faudrait investir pour gagner des médailles supplémentaires, ou l’argent est-il la seule solution?
    Ma deuxième question est la suivante: où nous situons-nous par rapport à d’autres pays comme quelques-uns des pays nordiques, notamment la Norvège qui est beaucoup moins peuplée que le Canada? Combien d’argent investissent-ils dans leurs athlètes pour obtenir leur classement?
    Je constate également qu’il y a des pays beaucoup plus importants que le nôtre, comme l’Allemagne et la Russie. Les sommes qu’ils investissent par médaille sont-elles plus élevées ou moins élevées que les nôtres?
    Excellentes questions.
    Premièrement, nous nous livrerons à une analyse complète après Sochi, afin de déterminer la valeur de notre stratégie d’investissement. Les 10 millions de dollars supplémentaires obtenus auprès des secteurs privé et public ont-ils engendré un rendement amélioré sur le plan des médailles? Il est trop tôt pour le dire en ce moment. Tout comme nous l’avons fait après Londres, nous devons déterminer dans quels secteurs les investissements ont donné les meilleurs résultats sur le plan des médailles?
    Compte tenu de l’analyse que nous avons menée après Londres, nous avons apporté quelques changements à notre stratégie d’investissement. Nous savons que les sports où il est possible de gagner plusieurs médailles maximisent les bénéfices de nos investissements. Alors, compte tenu de l’analyse que nous mènerons à la suite des Jeux de Sochi, nous apporterons à la stratégie le même genre de modifications.
    Les 10 millions de dollars supplémentaires ont été échelonnés sur quatre. Donc, il faudra tenir compte du fait qu’il en a coûté davantage pour assurer la prestation d’un programme au cours de la quatrième année qu’au cours de la première. Toutefois, une analyse complète sera menée après les Jeux olympiques et paralympiques, afin d’évaluer le rendement des investissements.
    En ce qui concerne les sommes que les autres nations investissent, je dirais tout d’abord que le Canada investit en ce moment plus d’argent qu’il ne l’a jamais fait, et que nous devons reconnaître et souligner ce fait. Bon nombre d’organismes de sport veulent toujours plus de ressources. Nous voulons nous assurer que nous investissons notre argent judicieusement et que nous atteignons les objectifs que nous avons établis pour le Canada.
    D’accord, parce que la pensée qui me vient est que les investissements dans des sports, des athlètes ou des activités liées à l’athlétisme ont de grandes répercussions sur la société et que cette dernière en tire des avantages, comme la bonne santé à long terme de ses membres, etc.
    Une analyse a-t-elle été effectuée pour déterminer les montants que nous investissons dans les sports et les avantages accessoires que les membres de la société en général en tirent, comme une meilleure alimentation, une meilleure santé et, pour ce qui est des investissements dans les Jeux paralympiques, de meilleurs équipements, d’outils pour aider à la mobilité, etc.? Nous sommes-nous livrés à ce genre d’analyse?
(1015)
    Voilà une excellente question, parce que de nombreuses recherches ont été menées par rapport aux activités paralympiques et aux personnes ayant une déficience. Il ne fait aucun doute que le degré d’indépendance, le recul des exigences et la capacité de participer à la société augmentent considérablement une fois qu’une personne est en mesure de se lever et d’être active — et cela a aussi des répercussions sur la santé.
    J’ajouterais également que si nos collègues d’EPS Canada étaient ici… Il est probable que l’un des principes les plus terre-à-terre vise les jeunes d’aujourd’hui qui doivent relever d’énormes défis liés à l’obésité. L’un des indicateurs de la santé les plus fiables, en particulier pour les jeunes enfants, a rapport à l’activité physique, et l’on préconise en particulier au moins une heure d’activité physique par jour. Ce serait l’ensemble des fondements autour desquels notre système sportif en entier se mobiliserait pour être en mesure de les appuyer partout au Canada.
    Je suis certainement impatient que vous analysiez, après les Jeux, où nous nous situons par rapport aux autres nations et comment les fonds que nous investissons dans les athlètes et les sports peuvent avoir un effet bénéfique sur la santé et le bien-être de toute la population.
    Monsieur le président, ai-je encore du temps?
    Il vous reste encore deux minutes.
    D’accord.
    Je vais reprendre la question de savoir où nous nous situons par rapport aux autres nations. Les sports nordiques sont réservés aux pays ayant un climat nordique, et peut-être à quelques pays comme le Chili et l’Australie qui peuvent avoir des athlètes… Compte tenu de l’environnement dont le Canada dispose, investissons-nous suffisamment d’argent dans ces installations, afin qu’ils puissent faire partie de nos attractions touristiques aux yeux d’autres pays? Pouvez-vous nous indiquer si ce type de financement sert à construire des installations pour pratiquer des sports d’hiver?
    Certainement. Comme le Canada a accueilli les Jeux olympiques et paralympiques de 2010, nous possédons une foule d’installations idéales pour l’entraînement et la préparation aux Jeux des athlètes canadiens qui pratiquent des sports d’hiver.
    Le Canada est particulièrement doué pour les nouveaux sports olympiques, soit le ski acrobatique et les sports basés sur la planche à neige. Si l’on examine une nation comme la Norvège, on constate que ses athlètes sont plus doués pour certains des sports plus traditionnels. Il y a aussi des sports très compétitifs. Le Canada s’est révélé être une nation très puissante dans la pratique des nouveaux sports, comme le ski acrobatique et la planche à neige. Nous disposons de merveilleuses installations dans certains coins du Canada, ce qui découle à la fois du fait que le Canada a été l’hôte des Jeux en 2010 et de la culture qui existe au sein des nouveaux sports.
    Je vais permettre à Karen de parler des activités paralympiques.
    Je reprendrais les mêmes propos, en particulier en ce qui a trait à quelques-uns des nouveaux sports, où nous nous attendons d’obtenir de bons résultats et auxquels j’ajouterais le para-snowboard. Je dirais que les tendances sont semblables, voire identiques.
    Merci.
    Merci, monsieur Leung.
    Nous allons passer à M. Dubé.

[Français]

    Merci, monsieur le président.
     Je remercie nos témoins d'être ici.
    Ma question s'adresse surtout à nos amis du Comité paralympique canadien.
    Au moment du bilan des Jeux olympiques de Londres, cette question avait été soulevée par un de mes collègues conservateurs qui siégeait au comité à cette époque. Je sais que c'est indépendant de votre volonté et que c'est surtout le comité international qui doit avoir un pouvoir décisionnel. Cependant, le fait que les Jeux paralympiques ne se déroulent pas en même temps que les Jeux olympiques est-il un obstacle à la croissance de ces athlètes ou à leur visibilité auprès de la population? Les Jeux paralympiques auront lieu en mars, et les Jeux olympiques, en février.
    Même si vous n'avez pas le pouvoir de changer cela, qu'en pensez-vous?

[Traduction]

    C’est là une grande question, mais elle est très bonne, car elle touche quelques points.
     Les deux organisations internationales qui régissent nos activités, le CIO, le Comité international olympique, et le CIP, le Comité international paralympique, en ont discuté ouvertement, particulièrement sous le thème de ce que j’appellerai « l’inclusion ». Durant de nombreuses années, le modèle « du pareil au même » a signifié que les jeux seraient intégrés et qu’ils se dérouleraient en même temps au même endroit. Nous avons eu des discussions intenses au cours des ans et nous sommes probablement arrivés au point où il serait difficile de les organiser, même au niveau opérationnel, compte tenu de la spécificité de chaque sport, du nombre d’événements et du fait que chaque événement est grand et que le nombre d’athlètes est très élevé. Il faudrait réduire le nombre de sports et d’athlètes, les jeux eux-mêmes et les possibilités de participation. En fait, les jeux seraient beaucoup plus restreints et il y aurait moins d'athlètes.
    En ce qui concerne tout spécialement les Jeux paralympiques, le sport, le mouvement et la très ferme décision de promouvoir le sport paralympique et ses propres disciplines sportives offrent beaucoup d’autres avantages, dont le principal serait le nombre d’athlètes — en plus de ceux qui y participent déjà — et de pays qui pourront participer aux Jeux. Les Jeux paralympiques ne sont pas différents des Jeux olympiques, surtout sur le plan des prouesses athlétiques, de l’entraînement et du degré d’engagement de nos athlètes. Il ne faut certainement pas oublier la possibilité de visibilité offerte par les Paralympiques.
     Le seul autre point que je veux soulever porte sur la retransmission. J’y ai fait allusion un peu plus tôt. Si les Jeux olympiques engendrent beaucoup d’activités, les Jeux paralympiques en engendrent beaucoup moins. J’en ai parlé plus tôt. Nous avons conclu que c’était inacceptable. Vous avez fait un commentaire au sujet du bilan des Jeux olympiques de Londres, il faut dire que Channel 4 à Londres a fait office de pionnier en assurant une couverture très large des jeux.
    Parmi tous les enseignements que nous avons tirés des Jeux de Londres et de Vancouver et sur lesquels nous miserons pour les Jeux de Sotchi, il y en a un qui ressort: ne plus jamais subir ce que nous avons subi dans les jeux précédents au cours desquels les athlètes apparaissaient peut-être à l’écran durant les faits saillants en fin de reportage ou durant une demi-heure. Nous avons acheté les droits et créé un consortium des médias. Nous allons offrir une couverture sans précédent au Canada, ce qui, je l’espère, établira la norme pour les prochains jeux, non seulement ceux de Sotchi mais aussi ceux de 2015 et de Rio plus tard.
(1020)

[Français]

    C'est une très bonne nouvelle à entendre. Cependant, dans le même esprit, que peut-on faire de plus en matière de publicité? C'est une chose de télédiffuser les Jeux, mais il faut bien que les gens aient un intérêt à les regarder. Neuf chaînes sur dix peuvent les télédiffuser, mais si tout le monde décide de regarder la dixième chaîne, on n'est pas plus avancé.
    Le gouvernement n'aurait-il pas pour rôle d'en parler davantage? C'est peut-être une question de perception, mais on entend beaucoup parler des athlètes olympiques et peut-être un peu moins des athlètes paralympiques.
    Que pensez-vous du seul aspect de la publicité des Jeux, outre leur télédiffusion?

[Traduction]

    Absolument et permettez-moi de passer le relais à ma collègue.

[Français]

    Justement, une de nos stratégies est de nous assurer que nos athlètes sont connus avant de mettre les pieds à Sotchi. Évidemment, pour s'assurer que les Canadiens pourront regarder le contenu des Jeux paralympiques, il faut prévoir au-delà de 65 heures de contenu pour Sotchi pour nos Canadiens et au-delà de 350 heures sur des plateformes numériques.
    Pour nous, il est crucial d'offrir à tous les Canadiens la chance de connaître nos héros et de créer un lien émotionnel avec eux. Ainsi, les gens deviennent fiers d'eux et sont prêts à les encourager.
    Le 27 novembre, date qui marquera les 100 jours avant les Jeux paralympiques, le Comité international paralympique va lancer une campagne promotionnelle qui va toucher tous les Canadiens à différents endroits au Canada. Le but est de s'assurer de présenter nos athlètes paralympiques aux Canadiens dans la même mesure que nos athlètes olympiques.
    M. Aubut l'a dit souvent, et même le ministre l'a dit: le secteur privé est un atout important pour le monde du sport au Canada. Les questions de la diffusion et de l'intérêt de la population vous posent-elles des défis concernant les commandites privées? Je parle du fait que la population et la télévision y portent peut-être moins d'intérêt, contrairement au reste des Jeux olympiques.
    C'est une excellente question. Le 27 novembre, nous ferons une annonce relative au premier consortium paralympique. Ce consortium réunira différentes boîtes médiatiques qui assureront la couverture médiatique pendant les Jeux.
     Il ne faut pas oublier qu'une couverture médiatique entraîne des coûts. Nous, du Comité paralympique canadien, nous sommes assurés d'avoir l'appui de quatre commanditaires principaux pour financer cette nouvelle stratégie. Nos partenaires sont à l'écoute. Non seulement sont-ils prêts à fournir une contribution financière, mais ils vont aussi, par l'entremise de leurs campagnes de marketing internes et externes, promouvoir le programme paralympique et lui offrir plus de publicité.
(1025)
    Merci.
    Merci.
    Monsieur Dion, vous disposez de sept minutes.
    Merci, monsieur le président.

[Traduction]

    Je remercie infiniment chacun d’entre vous d’être venu.
    J’aimerais savoir maintenant, soit quelques semaines avant l’ouverture des Jeux olympiques, quels sont les principaux défis que vous devez relever. Il y a si longtemps que vous vous préparez et voilà que tout arrive d’un seul coup.
    Il serait utile que le comité sache quelles sont les principales tâches que nous devons accomplir. Cela s’adresse à vous tous.
    Eh bien, il me semble que la question s’adresse probablement à nous deux.
    Oui, en effet.
    L’équipe paralympique, et c’est tout aussi vrai pour les membres de notre comité olympique, s’est rendue plus de dix fois à Sotchi. Nous avons établi une façon de faire et tous les scénarios; il s’agit vraiment d'entraînements, de répétitions et d'examen des pépins éventuels. Il faut remettre cent fois sur le métier, revenir sur tous les détails que nous avons mis au point durant ces deux dernières années.
    Je dirais que le voyage — car j’ai parlé de la sélection tardive qui continue jusqu’en février — présente encore un défi, contrairement aux Olympiques. Nous avons pu en atténuer les effets en collaborant avec Air Canada, la société qui est notre principal partenaire, et d’autres compagnies aériennes. Après les Olympiques, toutes les autres compagnies aériennes partenaires réduisent le nombre de leurs vols à destination de Sotchi. Il nous faudra donc chercher d’autres possibilités de voyager par avion. Dans tout cela, l'objectif, c'est la performance de l’équipe, mais les choses ne sont certainement pas plus faciles pour autant.
     Je dirais que tout est bien enclenché pour toutes les autres questions soulevées plus tôt: la sécurité, l’accueil, les amis et la famille.
    Passons à d'autres points. L’investissement préalable aux jeux est énorme, et il serait très regrettable que nous ne puissions pas y présenter les athlètes, assister à leurs performances et vivre là-bas cette expérience. C’est la raison pour laquelle je reviens à la retransmission. Nous comprenons bien l’aspect opérationnel et nous sommes sûrs de nous sur ce plan; nous voulons nous assurer que les athlètes et les entraîneurs disposent de ce dont ils ont besoin immédiatement et que nous avons la plateforme nécessaire pour raconter leurs histoires. Cela est important pour nous si nous ne voulons pas échouer à cet égard.
     Anne.
    Le rôle de À nous le podium est de s’assurer que les athlètes, les entraîneurs et le personnel de soutien, lorsqu’ils prendront l’avion pour Sotchi, n’aient aucun regret, qu’ils soient fins prêts et qu’ils puissent se dire qu’ils ont fait leur possible pour donner le meilleur d’eux-mêmes aux Jeux olympiques et paralympiques. Nous sommes tout à fait convaincus d’avoir rempli ce rôle.
    Nous prenons très au sérieux cette responsabilité et nous savons que les athlètes seront parfaitement prêts lorsqu’ils arriveront à Sotchi pour participer aux Jeux olympiques et paralympiques. Ils auront amplement l’occasion de découvrir Sotchi qui a un environnement tout à fait particulier. Ce sera une expérience enrichissante pour eux de découvrir cet environnement, d’y séjourner, de manger et de respirer chaque jour.
    Il faut aussi qu’ils gèrent les distractions. Nous collaborons très étroitement avec des athlètes et des entraîneurs pour protéger le lien privilégié qui existe entre eux et nous veillons à ce qu’ils ne soient pas dérangés et à ce qu’ils puissent se concentrer sur leur performance.
    Le Comité canadien olympique et le Comité paralympique canadien sont tous deux les meilleurs comités au monde quand vient le moment d’accomplir les missions liées aux Jeux. Nous dépassons largement les autres pays dans ce domaine précis. Dès que les athlètes montent dans l’avion, nous savons que nous avons essentiellement fait notre travail, mais plus important encore, nous laissons à nos partenaires du CPC et du COC le soin d’accomplir aux jeux une mission de niveau international.
    Pour protéger nos athlètes et l’ensemble de l’équipe canadienne, devez-vous exercer une très grande prudence vu la controverse au sujet de la législation anti-gay en Russie?
    Les deux organisations ont étudié cette question et sont satisfaites de la séance d’information qu’elles ont eue avec les équipes.
     Je laisse Karen vous donner le point de vue du CPC sur cette question.
(1030)
    Absolument. Notre réponse n’est pas très différente de celle qu'ont déjà donnée nos collègues. Anne a raison: nous avons, sur le plan de la communication, étudié plusieurs scénarios, en plus de nous assurer que notre équipe, tout au long de sa mission — le personnel qui collabore avec la GRC et la sécurité, nos stratégies, les communications, les options et la façon dont nous allons gérer cela… que les athlètes, qui sont notre fer de lance, aient les renseignements nécessaires avant de se rendre à Sotchi. Tous les efforts sont mis en oeuvre pour pouvoir atténuer et gérer les effets de cette législation.

[Français]

    La question des langues officielles a-t-elle été bien préparée? Tout sera-t-il bien fait afin d'éviter tout problème inutile qui gâcherait la fête?
    C'est le cas.
    Veuillez noter que tous les athlètes, anglophones et francophones, vont être servis dans la langue de leur choix. Évidemment, lorsqu'on communique avec les Canadiens, tout est fait dans les deux langues officielles, y compris la télédiffusion. C'est un pas de plus pour le Comité paralympique canadien. Il est très important pour nous que ce soit accessible à tous. De plus, toute la couverture télévisuelle sera également décrite. Les non-voyants vont donc pouvoir entendre la télédiffusion sur nos canaux en anglais et en français.

[Traduction]

    Il vous reste une minute et demie.
    Je veux seulement ajouter que, pour les Paralympiques, il y a les langues officielles et aussi les autres supports dans les deux langues officielles. Certaines personnes pourraient avoir une déficience auditive ou visuelle. Nous voulons nous assurer, comme Martin l’a dit, que les autres supports seront offerts, surtout dans le cadre de notre stratégie de retransmission. L’un des partenaires du consortium utilise ces supports.
    Voici une question que j’aurais dû poser au ministre puisqu’il s’agit de sécurité. Par définition, il est difficile de parler de la sécurité, mais les Canadiens désirent savoir si tout a été fait pour protéger nos athlètes et l’ensemble de l’équipe de toute éventuelle menace physique.
    Je peux parler en toute honnêteté du solide leadership et de la générosité sur le plan de l'échange d’information et de la mise en oeuvre de notre plan de sécurité. Nous avons eu plusieurs séances d’information avec les cadres supérieurs, avec nos partenaires — Sport Canada, nos collègues du Comité olympique et les représentants de À nous le podium —, et plusieurs d'entre nous ont demandé que leur cote de sécurité soit relevée pour avoir accès à l’information, aux séances d’information et à aux scénarios de rechange. Bien évidemment, il y a plus que cela, et mon collègue peut probablement aborder le tout, mais pour le moment, nous estimons jouir d'un très bon soutien durant notre préparation.
    Merci.
    Nous passons à M. Boughen pour sept minutes.
    Merci monsieur le président.
    Merci aux témoins d’avoir pris le temps de nous faire part de leurs points de vue sur les Jeux paralympiques. Nous sommes heureux de vous avoir ici.
    Je voudrais que les témoins nous donnent quelques précisions. Pouvez-vous nous dire comment s'est déroulée la préparations sur place, surtout compte tenu du fait que des athlètes professionnels déclarent qu’il faut 20 % d’aptitude physique et 80 % d’aptitude mentale? Que faut-il faire pour que l’aptitude mentale soit au maximum afin que les athlètes soient prêts? Pouvez-vous nous dire ce que vous en pensez?
    Certainement. Je commence, puis Karen pourra donner son avis.
    La préparation en vue des Jeux olympiques et paralympiques débute le lendemain de la clôture des jeux précédents. C’est une préparation qui dure quatre ans.
    Chaque athlète est entouré d’une équipe compétente, composée de ce que nous appelons un psychologue du sport ou conseiller en performance mentale. Ce spécialiste travaillera avec une fédération sportive nationale et un athlète ou une équipe pour qu’ils soient tout à fait prêts pour les jeux. Le psychologue du sport ou conseiller en performance mentale ira à Sotchi. Il connaîtra bien l’environnement. Il élaborera une approche adaptée à chaque athlète pendant sa préparation aux jeux. Même nos équipes professionnelles qui n’ont peut-être pas eu ce genre de soutien au début des quatre années précédant les jeux ont maintenant un psychologue du sport ou conseiller en performance mentale qui participe pleinement à la préparation des équipes.
    C’est un élément qui est très important pour le sport canadien de haut niveau et que nous prenons très au sérieux. Nous cherchons actuellement à préparer la prochaine génération de psychologues du sport et de conseillers en performance mentale afin d’être sûrs que tout athlète susceptible de monter sur le podium bénéficie de ce service important.
(1035)
    En ce qui a trait tout particulièrement aux équipes paralympiques et chacun de nos athlètes qui aspirent à participer aux Jeux paralympiques, ils ont la possibilité d’avoir ou ont actuellement un psychologue du sport. Nous collaborons avec des centres sous l'égide de l’Institut canadien du sport et du Centre canadien multisports, et c’est de concert avec ces centres que nous trouvons des psychologues du sport qualifiés avec lesquels nous travaillons pour aider nos athlètes.
    Dans la foulée des propos d'Anne, j'ajouterai que tous nos athlètes, que la préparation a vraiment commencé dès la clôture des Jeux de Londres et que les équipes et les athlètes visant une place au sein de l'équipe canadienne ont participé à des compétitions à Sotchi. Pendant que les athlètes se préparent, il faut les placer dans les situations qui ressemblent le plus possible à celles qui existent durant les jeux — à la fois sur le plan de l'entraînement et de la compétition. Mais les athlètes ont déjà eu aussi l’occasion d’aller à Sotchi, de s'y entraîner et d'y compétitionner. C'est un énorme avantage avant les jeux.
    Les représentants du Comité olympique qui étaient avec nous plus tôt nous ont parlé des communications. La question a été abordée. Je me demande si vous pouvez nous dire comment nous pourrons rencontrer les athlètes paralympiques pour les féliciter, leur dire que nous avons vu leurs performances et qu’elles étaient excellentes. À l’ère des communications, il suffit de quelques frappes sur le clavier d’un vieil ordinateur pour témoigner un peu de reconnaissance à ceux et celles qui participent aux compétitions.
    Y aura-t-il une liste des athlètes qui nous permettra de ne pas faire trop de recherches pour trouver leurs adresses?
    Absolument. L’une de nos principales responsabilités, c'est de veiller à ce qu’il y ait un lien entre nos athlètes et les Canadiens et d’utiliser la technologie pour qu’ils puissent communiquer avec les Canadiens depuis Sotchi, que ce soit par un média social… C’est très important. Nous encourageons nos athlètes à utiliser les médias sociaux, à faire part de leurs expériences, à raconter leurs histoires, à répondre aux questions et à communiquer directement avec les Canadiens.
    Et nous encourageons les représentants du gouvernement et les députés à participer à cette initiative. Nous veillerons à ce que toutes les villes natales des athlètes soient inscrites sur une liste afin que vous sachiez qui est originaire de votre région et que vous puissiez communiquer directement avec les athlètes, soit par le biais des agents de communications pour chaque discipline sportive, soit directement avec les athlètes au moyen de divers mécanismes.
    Cela fera partie de toutes nos activités qui se dérouleront avant, pendant et après les Jeux de Sotchi. Il y aura à notre retour une grande fête avec tous les athlètes: les écoles seront mises à contribution; il y aura des défilés et des cérémonies d’accueil. Vous serez donc tenus au courant durant toutes ces étapes.
    Merci.
    Où en sommes-nous monsieur le président?
    Il vous reste deux minutes.
    Bon.
    Les objectifs de performance font partie des objectifs que tous les athlètes doivent atteindre: en combien de temps puis-je courir le cent mètres? Quelle hauteur vais-je atteindre en ski? Et tous les autres objectifs.
    A-t-on fixé des objectifs de performance pour les athlètes paralympiques afin de leur donner la possibilité de battre leur propre record? Vont-ils être chronométrés? Pouvez-vous nous dire ce qu’il en est?
    Je vais peut-être donner un point de vue paralympique, puis ma collègue qui ne vit quotidiennement que pour la performance, interviendra.
    Absolument, c’est du pareil au même. Chacune de nos fédérations sportives membres présente aux responsables de À nous le podium son programme quadriennal avec un plan d’entraînement annuel qui fixe des objectifs clés. La différence entre nos collègues du Comité olympique et nous, c'est l’ajout d’un élément appelé catégorie. Par exemple, un concours de natation compte plusieurs catégories, donc quelqu’un qui n’a pas de bras ou qui pourrait avoir la moelle épinière… sera dans une catégorie, et ses objectifs de performance seront désignés différemment.
    Mais ne vous faites pas d’illusion, il s’agit d’objectifs de performance de niveau international. Chaque fédération doit incorporer dans ses programmes les objectifs qu'il faut atteindre pour faire partie de l'équipe qui se rendra à Sotchi.
    Merci Karen.
    Chaque athlète aura ses objectifs de performance. Chaque discipline sportive aura les siens et nous, comme pays, aurons les nôtres, tant pour les Jeux olympiques que pour les Jeux paralympiques, comme vous l’avez entendu.
    Au cours des deux dernières années, nous avons apporté une modification importante à l'initiative À nous le podium: ne pas considérer seulement Sotchi, mais aussi les prochains jeux et s’assurer que nous développons la prochaine génération d’athlètes susceptibles de monter sur le podium. Voilà donc un autre élément important que nous prendrons en considération lors de ces jeux, et nous pensons déjà à 2022. Comme pays, nous voulons maintenir notre performance d’une édition des Jeux olympiques et paralympiques à la suivante. Nous devons investir un peu plus dans la prochaine génération d’athlètes. Les objectifs de performance sont donc fixés huit ans à l’avance.
(1040)
    D’accord, merci beaucoup.
    Nous passons à la deuxième série de questions, durant laquelle Mme Mathyssen sera la seule à poser des questions.
    Merci beaucoup, monsieur le président. Et merci infiniment pour toutes ces informations.
    Vous avez de toute évidence fait un travail remarquable sur le plan de ce qui est, selon moi, la partie la plus importante de tout cela, soit la préparation des athlètes, la célébration des athlètes. Nous n'avons pas reconnu ces talents incroyables comme nous l'aurions dû. Je vous suis très reconnaissante d'avoir fait cet effort particulier, car ce sont des personnes spéciales, compte tenu du niveau d'habileté, de l'aplomb et du dévouement incroyables dont ils font preuve dans leur sport.
    Je voulais aborder quelques points en ce qui concerne ces athlètes d'élite. Il a beaucoup été question de la manière de préparer les athlètes d'élite et de l'influence qu'ils exercent sur le grand public, en tant que modèles et en définissant la façon de fonctionner dans une collectivité. Dans quelle mesure êtes-vous capables de former de jeunes athlètes? Il doit y avoir un tas d'enfants qui n'ont aucune idée de ce qu'ils peuvent devenir. Êtes-vous en mesure de leur dire que c'est possible pour eux et que vous allez développer leur talent?
    Merci beaucoup. Je souhaiterais disposer d'une heure pour vous répondre. Permettez-moi de le faire en deux volets.
    Je vais demander à Martin de vous parler, dans une minute, de la campagne de communication. C'est bien de présenter les réalisations de l'athlète, mais nous essayons de les associer à la campagne de participation par la suite. C'est bien de souligner les exploits de nos athlètes à Sotchi, mais il doit y avoir quelque chose ensuite. Cela n'aura servi à rien si nous ne pouvons pas en tirer parti pour inspirer la prochaine génération. En fait, je dirais qu'au moins le tiers des athlètes qui font partie actuellement de notre équipe prometteuse pour Sotchi ont fait part à Martin et à son équipe des histoires qu'ils ont vues ou entendues à la télévision ou dans les journaux au sujet d'un athlète. Et c'est ainsi qu'ils — en particulier les athlètes handicapés — ont su que c'était possible; ils y ont été exposés.
    Dans ma déclaration préliminaire, j'ai parlé du système. Grâce aux investissements généreux réalisés après les Jeux de Vancouver, c'est en fait ce à quoi nous travaillons. Nous avons comme objectif de faire passer le taux de participation des personnes handicapées de 3 % à 6 %. Les études montrent que la visibilité est adéquate. Mais si on n'a pas la possibilité de le voir et de l'essayer par la suite, la visibilité ne sert à rien. C'est pourquoi les pièces du système doivent s'emboîter comme celles d'un puzzle — une personne voit une possibilité, elle sait où aller, et elle reçoit de l'aide pour s'orienter dans le système. Il nous faut un système de rayonnement, afin que les programmes et les entraîneurs qualifiés puissent inciter d'autres personnes à essayer l'activité sportive.
    Merci.
    Tous les athlètes sont une source d'inspiration. Ils inspirent les Canadiens. Et ce sont les histoires que nous voulons présenter à la population canadienne durant les Jeux paralympiques. Ces jeux nous offrent l'occasion de mieux promouvoir le sport.
    Nous voulons faire en sorte que la jeune génération se voie pratiquer des sports paralympiques. Notre campagne intitulée « Au-delà du sport » présente les avantages des sports, comment ils deviennent un atout pour la vie. Durant les Jeux paralympiques, dans les 100 jours précédant les jeux, nous veillons à ce que cette campagne de MIP soit présentée sur toutes les plateformes de nos partenaires médiatiques afin de faire savoir aux gens que le sport est à la portée de tous.
(1045)
    Nous avons parlé des programmes scolaires. Comment les districts scolaires établissent-ils le lien afin de pouvoir participer?
    Entre les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques, le comité paralympique lancera sa Semaine scolaire paralympique. Nous prendrons contact avec 75 000 écoles, écoliers et enseignants et, avec nos athlètes de sports d'été, nous ferons la promotion du mouvement paralympique. Ce sera pour nous une activité clé pour faire connaître davantage les Jeux paralympiques, mais aussi pour que ces jeunes entendent les athlètes et leur histoire.
    Merci beaucoup.
    Au nom des membres du comité, je tiens à remercier nos témoins de leur présence aujourd'hui. Cela a été très instructif, et je sais que les membres du comité ont beaucoup apprécié.
    La séance est levée.
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