Monsieur le président, je suis ravie d’être ici et je remercie les membres du comité.
Comme c’est peut-être l’une de mes dernières comparutions devant un comité, je vous présente tous mes voeux de succès pour l’avenir et vous remercie à nouveau des excellentes études que vous avez menées pour appuyer, comme le gouvernement du Canada l’a fait d'ailleurs, les arts, la culture et le patrimoine.
Je suis ravie d’être ici aux côtés du sous-ministre et du dirigeant principal des finances du ministère pour traiter divers sujets, y compris ceux que le comité m’a demandé de discuter par rapport au Budget principal des dépenses.
[Français]
Le comité m'a demandé d'aborder le Budget principal des dépenses pour le ministère du Patrimoine canadien et les organismes du portefeuille en 2015-2016.
Commençons par les points importants du Budget principal des dépenses de Patrimoine canadien.
Le budget du ministère pour l'exercice 2015-2016 est de 1,25 milliard de dollars.
[Traduction]
Cette somme comprend 173,7 millions de dollars en dépenses de fonctionnement et 1,06 milliard en subventions et contributions. Le budget principal total de cette année représente une diminution de 135,4 millions de dollars par rapport à celui de l’an dernier. Cela s’explique principalement par le fait que nous avons déjà versé la majeure partie des 500 millions de dollars consacrés aux Jeux panaméricains et parapanaméricains de 2015 à Toronto.
[Français]
Nous allons continuer d'assurer le financement de notre stratégie culturelle dans le cadre des Jeux panaméricains et parapanaméricains de 2015 à Toronto. Nous avons aussi prévu 16 millions de dollars pour la réalisation de divers projets commémoratifs en vue de célébrer notre histoire et notre patrimoine à l'approche du 150e anniversaire de la Confédération canadienne en 2017.
En route vers 2017 est une excellente occasion d'aider les Canadiens à mieux connaître leur histoire et les événements qui ont contribué à façonner leur pays, et nos musées jouent un rôle majeur à cet égard.
[Traduction]
Permettez-moi de mentionner deux expositions. Au Musée canadien de l’histoire, « 1867—Rébellion et Confédération », et au Musée canadien de la guerre, le « Salon d’honneur de la Légion royale canadienne », qui sera présentée jusqu’en décembre 2017.
Depuis 2012, notre gouvernement encourage les Canadiens à mieux connaître et à célébrer les nombreux jalons qui marquent la route nous menant vers le 150e anniversaire de la Confédération. Cet anniversaire sera l’occasion de célébrer tout ce qui fait du Canada un pays remarquable, y compris notre riche histoire. Ce sera aussi le moment idéal de réfléchir aux moyens que nous pouvons prendre pour donner en retour à nos communautés et ainsi rendre notre pays encore plus fort et uni.
[Français]
Nous avons demandé aux Canadiens ce qu'ils souhaitaient faire de ces célébrations, et nous les avons écoutés. L'esprit d'initiative des citoyens et la capacité de nos communautés à tisser des liens entre elles seront au coeur des célébrations en 2017. Le 150e anniversaire du Canada nous appartient à tous et à toutes, et ensemble, nous allons en faire un moment inoubliable.
[Traduction]
Patrimoine canadien collaborera avec tous les ministères pour que les Canadiens puissent participer à l’organisation de cet anniversaire. Nous mettrons les personnes qui ont de bonnes idées et de bons projets en contact avec des partenaires de financement afin que tous puissent en tirer profit. Nous encouragerons et appuierons les efforts des Canadiens qui désirent organiser des célébrations dans leur communauté.
[Français]
Pour sensibiliser encore davantage la population à l'importance des célébrations en 2017, nous avons lancé un certain nombre de projets, de célébrations et de commémorations.
Au cours des deux prochaines années, nous espérons que tous les Canadiens en apprennent encore plus sur l'histoire de leur pays et soient fiers de leur patrimoine. L'an prochain, nous appuierons des activités commémoratives pour plusieurs autres anniversaires historiques.
[Traduction]
Nous sensibilisons également les Canadiens à l’importance de ces anniversaires. Par exemple, en 2014, nous avons élaboré des messages médiatiques pour souligner le 150e anniversaire des conférences de Charlottetown et de Québec, qui ont mené à la Confédération. Ces messages ont été diffusés à la télévision, dans le Web et dans les médias sociaux. La campagne portant sur les Pères de la Confédération a donné lieu à 48 millions de clics dans les comptes de médias sociaux, et les vidéos de la campagne ont été regardées plus de 480 000 fois.
[Français]
Nous avons également souligné d'autres moments importants de notre histoire. Par exemple, en 2013, nous avons marqué le 200e anniversaire de la guerre de 1812 et la lutte pour le Canada grâce à la création d'un monument commémoratif.
En 2014, nous avons souligné le 100e anniversaire de la Première Guerre mondiale et le 75e anniversaire de la Seconde Guerre mondiale.
Cette année, nous avons célébré le 200e anniversaire de naissance de Sir John A. Macdonald, le tout premier premier ministre du Canada, et le 150e anniversaire de notre drapeau national.
[Traduction]
Nous sommes également engagés envers nos jeunes. Le programme Échanges Canada, qui est doté d’un budget de 17,7 millions de dollars, permet à près de 12 500 jeunes d’en apprendre plus sur le Canada, de créer des liens entre eux et de découvrir ce qui différencie les communautés du Canada et ce qui les rapproche.
À l’approche de 2017, nous avons bien des choses à célébrer, y compris notre identité en tant que grande nation sportive. Comme vous le savez, 2015 a été déclarée l’« Année du sport » au Canada. Notre pays sera l’hôte de plusieurs rencontres sportives internationales. Nous espérons que vous y prendrez tous part.
[Français]
L'Année du sport au Canada a bien commencé avec le Championnat mondial de hockey junior. D'autres moments forts de l'Année du sport s'en viennent, comme la Coupe du monde féminine FIFA, Canada 2015 du 6 juin au 5 juillet, les Jeux panaméricains du 10 au 26 juillet et les Jeux parapanaméricains du 7 au 15 août à Toronto.
Les jeux de 2015, à Toronto, présenteront l'excellence sportive canadienne et auront des retombées durables. Ils créeront aussi des possibilités de développement économique, culturel et communautaire, entre autres pour le Sud de l'Ontario.
[Traduction]
La Coupe du monde féminine de la FIFA sera également une expérience unique pour nos athlètes et les villes hôtes. Comme j’ai joué au soccer, que j’ai entraîné une équipe de soccer féminin et que je suis fière de venir de Winnipeg, je suis ravie que notre pays accueille cette compétition et que les matches se déroulent à Winnipeg ainsi qu’à Vancouver, Edmonton, Ottawa, Montréal et Moncton.
J’invite tous les Canadiens à participer aux jeux et aux diverses rencontres sportives ainsi qu’à applaudir nos athlètes.
[Français]
Durant l'Année du sport, nous voulons encourager les personnes de tous les âges, peu importe leurs capacités, à faire du sport à tous les niveaux de compétition et dans toutes les communautés du pays. Le sport est l'activité physique qui nous garde en santé et qui nous aide à prendre part à la vie de nos communautés. Nous voulons célébrer toutes les facettes de notre magnifique pays à l'approche de son 150e anniversaire: son histoire, son patrimoine, ainsi que le secteur florissant des arts et de la culture.
[Traduction]
Les arts, la culture et le patrimoine représentent près de 50 milliards de dollars en activité économique et plus de 647 000 emplois partout au Canada.
Nos artistes, créateurs et interprètes font notre fierté. Par leur talent, ils enrichissent notre vie quotidienne et renforcent la réputation de notre pays à l’étranger.
Dans la seule province du Manitoba, on a vu naître des artistes de grande renommée comme Daniel Lavoie — que le Québec a d'ailleurs adopté — et Chic Gamine. Ma province et ma ville ont aussi la chance d’avoir un orchestre symphonique de calibre international, qui a été invité à présenter l'an dernier au Carnegie Hall à New York un programme entièrement canadien.
[Français]
Notre engagement envers les arts et la culture demeure ferme. L'an dernier, nous avons renouvelé, de façon permanente, le financement des programmes appuyant les arts et la culture. Dans le Budget principal des dépenses de 2015-2016, mis à part Patrimoine canadien, les organismes du portefeuille reçoivent 1,8 milliard de dollars en crédits parlementaires. Par exemple, le Conseil des arts du Canada reçoit environ 182 millions de dollars. Cela inclut le renouvellement permanent d'un investissement de 5 millions de dollars par année.
[Traduction]
Nous soutenons le secteur créatif canadien et nous reconnaissons son apport culturel et économique majeur. Dans le secteur de l’industrie audiovisuelle, par exemple, nous accordons environ 95 millions de dollars à Téléfilm Canada et près de 60 millions à l’Office national du film.
Nous sommes fiers du secteur canadien de la musique. Le Canada se classe au troisième rang en termes d’exportation de talents musicaux et nous sommes le septième plus grand marché de l’enregistrement sonore au monde. Le Fonds de la musique du Canada permet d’offrir un meilleur accès à la musique canadienne aux gens d’ici et d’ailleurs. Chaque année, en moyenne, le Fonds soutient au-delà de 400 projets de production d’albums et 1 100 projets de commercialisation, de tournées et de vitrines.
[Français]
Je suis aussi ravie des succès que connaît notre secteur audiovisuel. Chaque année, nous investissons plus de 660 millions de dollars par l'entremise de Téléfilm Canada, de l'Office national du film du Canada, du Fonds des médias du Canada et des programmes de crédit d'impôt. En 2013-2014, nous avons versé 134,1 millions de dollars au Fonds des médias du Canada, qui a été renouvelé de façon permanente.
Notre appui se traduit par de belles réussites. Par exemple, j'ai eu le bonheur de participer à la remise des prix Juno ainsi qu'à celle des prix Écrans canadiens, au Gala de l'ADISQ et à la Soirée des Jutra. J'ai pu constater à quel point notre pays est rempli de talents, pas seulement en musique, mais aussi en théâtre, en arts visuels, en cinématographie et en production vidéo.
Dans le domaine des arts et de la culture, les Canadiens ont beaucoup de choix. Nous croyons que la même chose devrait s'appliquer pour ce qui est de leur accès à la télévision.
[Traduction]
Comme nous l’avons rappelé dans le discours du Trône d’octobre 2013, notre gouvernement croit que les familles canadiennes doivent pouvoir choisir les forfaits de chaînes sur mesure qu'elles souhaitent obtenir. Nous nous sommes engagés à exiger que les chaînes soient dissociées dans les forfaits. L'engagement que nous avons pris de fournir aux Canadiens un plus grand choix de chaînes n’est qu’une des mesures de notre gouvernement pour assurer aux consommateurs un plus vaste choix, des prix plus abordables et une concurrence avantageuse.
[Français]
Les Canadiens savent que le fait de mettre les intérêts des consommateurs au premier plan profite à tout le monde. À la suite du discours du Trône, le CRTC a lancé l'initiative Parlons télé: une conversation avec les Canadiens afin d'examiner le système de télévision au Canada. Notre gouvernement veut s'assurer que le système de télévision favorise le choix et la souplesse dans les forfaits et qu'il encourage la création d'une programmation captivante et variée. Il veut aussi que les Canadiens puissent faire des choix éclairés et avoir un recours en cas de différends avec leur fournisseur de services de télévision.
[Traduction]
À notre demande, le CRTC a produit un rapport en avril 2014 sur la façon d’améliorer l’accès des consommateurs canadiens à des services de télévision payante et spécialisée à la carte. À la suite d’un processus public, le CRTC a proposé un cadre obligeant l’industrie à offrir aux Canadiens un choix plus vaste, y compris un service de base abordable et la capacité de concevoir leur propre forfait télé. Notre gouvernement salue la décision prise par le CRTC le 19 mars dernier. Cette décision prouve que le CRTC a tenu compte de l’opinion des consommateurs canadiens.
[Français]
Il s'agit d'une étape importante vers un système de télévision qui offre du choix et de la souplesse aux Canadiens. Notre gouvernement surveillera la mise en oeuvre de ces mesures et encouragera tous les acteurs de l'industrie à offrir aussitôt que possible aux Canadiens la diversité qu'ils méritent.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, notre gouvernement a réalisé beaucoup de choses au cours des dernières années pour renforcer le secteur des arts et de la culture, assurer l'efficacité du système sportif et encourager les Canadiens à mieux connaître leur histoire et leur patrimoine. Nous avons prévu plusieurs activités d'ici 2017, et j'en suis ravie.
Je suis maintenant prête à répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, madame Glover, d'être venue nous rencontrer. Il y a beaucoup de sujets dont nous voulons discuter avec vous.
Si vous n'y voyez pas d'objection, nous allons mettre de côté les questions touchant les consommateurs pour parler de patrimoine. J'aimerais évidemment vous parler de Radio-Canada.
Dans les médias, nous entendons souvent dire que la direction de Radio-Canada voudrait emménager dans des locaux plus petits. Cela concerne tout le pays, mais à Montréal plus particulièrement, la Maison de Radio-Canada va réduire son espace des deux tiers environ, si les prévisions sont exactes. On parle d'un projet immobilier dont les diverses étapes vont de toute évidence représenter plus de 4 millions de dollars, un montant qui doit être approuvé par le conseil des ministres en vertu du paragraphe 48(2) de la Loi sur la radiodiffusion.
À titre de ministre du Patrimoine, vous êtes responsable de l'application de cette loi. J'ai donc quelques questions à vous poser.
Compte tenu de la précision des informations demandées, je m'attends à ce que votre personnel ou vous-même soumettiez par écrit à ce comité, le plus rapidement possible, les réponses à cette série de questions. Évidemment, nous sommes conscients qu'il est normal pour un radiodiffuseur public de procéder à la modernisation de son équipement technique. Cela dit, il demeure pertinent de s'assurer qu'il ne s'agit pas plutôt d'une liquidation de ses actifs ayant comme effet de diminuer d'autant sa capacité de production.
Voici donc mes cinq questions.
Premièrement, est-ce que Radio-Canada se départit actuellement d'équipement technique? Pourriez-vous fournir au comité l'inventaire ainsi que le montant évalué de ce qui a été vendu par la direction de la SRC depuis 2008?
Deuxièmement, pourriez-vous nous indiquer ce qu'il adviendra des archives en ce qui concerne notamment les photos ainsi que les documents audio et vidéo de la SRC, par exemple les documents contenus dans la bibliothèque, les partitions ou tout autre document qui aurait de la valeur?
Troisièmement, est-ce que, conformément à l'article 16 de la Loi constituant Bibliothèque et Archives du Canada, Bibliothèque et Archives Canada a été impliqué dans le dossier?
Quatrièmement, comment la Société Radio-Canada procède-t-elle pour vendre ses biens? On nous a dit autrefois que c'était le Secrétariat du Conseil du Trésor qui s'en occupait par l'entremise des biens de la Couronne, mais que ce n'était plus le cas aujourd'hui.
Cinquièmement, quelle procédure doit respecter Radio-Canada dans un tel cas?
Je remets les cinq questions à madame la greffière. Il serait très apprécié que vous fournissiez des réponses précises à ces questions le plus tôt possible.
J'aimerais maintenant parler des immeubles de Radio-Canada.
Comme je l'ai mentionné plus tôt, Radio-Canada doit obtenir l'autorisation du conseil des ministres pour toute transaction, immobilière ou mobilière, de plus de 4 millions de dollars. Prenons comme exemple la tour de Radio-Canada sur le boulevard René-Lévesque, à Montréal. Le projet en PPP, dont nous avons entendu parler, a ni plus ni moins déclenché la crise liée au costumier. Celle-ci a incité 25 000 personnes à marcher dans les rues de Montréal, principalement pour les trois raisons qui suivent.
Invoquant un déficit de 60 000 $ sur deux ans, ce qui est somme toute très léger, on a mis fin aux activités de ce costumier. On peut parler ici de légèreté ou d'insouciance face à la valeur patrimoniale de cet ensemble de costumes et, bien sûr, de négligence à l'égard du rôle que doit jouer la SRC au sein de la communauté culturelle, notamment celui de favoriser la création dans le domaine des arts de la scène. Or le costumier était de toute évidence une ressource importante pour tout le milieu culturel en matière de costumes. On parle ici de théâtre, de cinéma et de télé.
Nous sommes heureux d'apprendre qu'un groupe semble vouloir se porter acquéreur de l'ensemble des costumes. C'est une bonne nouvelle pour nous. Par contre, peut-on espérer que la Maison de Radio-Canada et CBC hébergeront ce groupe qui gérera pour sa part l'inventaire? Les Canadiens souhaiteraient certainement que Radio-Canada demeure un point de convergence pour l'ensemble des ressources et des talents, tant à l'égard du patrimoine ou de la diffusion que de la culture à Montréal, de façon concrète.
Pour finir, j'aimerais savoir où en est l'acception de ce projet en PPP qui concerne la Maison de Radio-Canada à Montréal.
:
Merci, madame la ministre.
Nous remercions le sous-ministre et le dirigeant principal des finances d'avoir comparu aujourd'hui.
Nous allons maintenant procéder aux votes.
Le comité accepte-t-il unanimement de mettre aux voix l'ensemble des crédits du Budget principal des dépenses?
Des voix: Oui.
CONSEIL DES ARTS DU CANADA
ç
Crédit 1 — Paiements au Conseil des Arts du Canada, aux termes de l’article 18 de la Loi sur le Conseil des Arts du Canada.......... 182 097 387 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
ç
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement.......... 928 331 798 $
ç
Crédit 5 — Fonds de roulement.......... 4 000 000 $
ç
Crédit 10 — Dépenses en capital......... 105 692 000 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
ç
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement.......... 173 741 400 $
ç
Crédit 5 — Subventions inscrites au Budget des dépenses et contributions.......... 1 056 279 039 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
MUSÉE CANADIEN DES DROITS DE LA PERSONNE
ç
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement et dépenses en capital.......... 21 700 000 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
MUSÉE CANADIEN DE L'HISTOIRE
ç
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement et dépenses en capital.......... 83 369 477 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
MUSÉE CANADIEN DE L'IMMIGRATION DU QUAI 21
ç
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement et dépenses en capital.......... 7 700 000 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
MUSÉE CANADIEN DE LA NATURE
ç
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement et dépenses en capital.......... 26 129 112 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
ç
Crédit 1 — Dépenses du Programme.......... 5 379 872 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES DU CANADA
ç
Crédit 1 — Dépenses du Programme.......... 83 183 100 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
SOCIÉTÉ DU CENTRE NATIONAL DES ARTS
ç
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement.......... 34 222 719 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
COMMISSION DES CHAMPS DE BATAILLE NATIONAUX
ç
Crédit 1 — Dépenses du Programme.......... 10 759 494 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
ç
Crédit 1 — Dépenses du Programme.......... 59 652 377 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
MUSÉE DES BEAUX-ARTS DU CANADA
ç
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement et dépenses en capital.......... 35 773 542 $
ç
Crédit 5 — Paiement au Musée des beaux-arts du Canada à l’égard de l’acquisition d’objets pour la collection et des frais connexes découlant de cette activité.......... 8 000 000 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
MUSÉE NATIONAL DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE
ç
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement et dépenses en capital.......... 29 754 746 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
ç
Crédit 1 — Paiements à Téléfilm Canada devant servir aux fins prévues par la Loi sur Téléfilm Canada.......... 95 453 551 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
Le président: La présidence fera-t-elle rapport du Budget principal des dépenses à la Chambre?
Des voix: Oui.
Le président: Merci beaucoup. Nous suspendons brièvement la séance.
:
Merci, monsieur le président. C'est pour moi un plaisir de comparaître à titre de témoin. Ayant été président de ce comité pendant quatre ans, j'ai parfois occupé votre fauteuil.
Quoi qu'il en soit, je vous remercie de m'avoir invité, et je suis enchanté de témoigner devant le comité aujourd'hui.
Je suis ici pour exprimer certaines de mes préoccupations relativement au projet de loi . J'aimerais commencer en témoignant de mon plus profond respect à l'égard de ceux qui ont servi notre pays. Je rencontre régulièrement des anciens combattants et je participe aux activités de commémoration dans ma circonscription. Je suis membre de la filiale 8 de la Légion royale du Canada, à Stratford, ainsi que de l'armée et de la marine. Un certain nombre de mes amis et de membres de ma famille ont fait partie de nos forces armées, et j'ai été président du Comité permanent des anciens combattants. C'est parce que je suis profondément déterminé à ce que les sacrifices de nos anciens combattants ne tombent pas dans l'oubli que j'ai quelques préoccupations au sujet des répercussions de ce projet de loi.
Ce qui me préoccupe le plus, c'est un point que bien d'autres personnes du milieu des anciens combattants ont soulevé, c'est-à-dire qu'en faisant du jour du Souvenir une fête légale, nous risquons d'en perdre le sens. Ce ne sera plus qu'un autre jour de congé. Au fil du temps, bien des gens ne prendront plus la peine de se souvenir de l'objectif de cette journée, comme cela s'est produit pour la fête de Victoria.
Il faut admettre que ce projet de loi ne peut être mis en oeuvre par le gouvernement fédéral, puisque le droit du travail relève en large partie des provinces. Si le projet de loi est adopté dans sa forme actuelle, ce sont encore les provinces qui auront le dernier mot. Il faudrait qu'elles modifient leurs codes du travail pour en faire une fête légale.
Je m'inquiète aussi des répercussions que subiront les petites entreprises si nous exigeons qu'elles paient leurs employés pour une autre fête légale. Quand j'étais propriétaire d'une petite entreprise, je permettais aux employés de prendre des heures non rémunérées pour assister aux cérémonies du jour du Souvenir ou d'arrêter de travailler pour observer deux minutes de silence au travail.
Il est particulièrement important que nos enfants et nos jeunes apprennent à connaître les sacrifices de nos anciens combattants. Les gouvernements du Québec, de l'Ontario et de la Nouvelle-Écosse considèrent que le meilleur moyen de le faire consiste à garder les jeunes à l'école pour qu'ils participent à des cérémonies. Le gouvernement fédéral devrait respecter ce choix.
En novembre dernier, quand on l'a interrogé au sujet de ce projet de loi, le président de la filiale 8 de la Légion royale canadienne à Stratford, Ken Albert, a dit que dans sa jeunesse, les élèves avaient congé le jour du Souvenir, mais que peu d'entre eux participaient à des activités de commémoration. Il a indiqué que la légion s'était réjouie quand le jour du Souvenir avait cessé d'être un jour férié, ajoutant qu'il ne pensait pas que le fait d'en faire une fête légale incitera un plus grand nombre de gens à assister aux cérémonies se déroulant aux cénotaphes.
J'aimerais terminer en indiquant que les anciens combattants et les membres de la légion de la circonscription de me remercient régulièrement d'exprimer mon opposition quant au projet de faire du jour du Souvenir une fête légale. Je suis certain que bien des députés ont entendu de tels propos de la part des anciens combattants de leur circonscription.
Il y a six points dont j'aimerais vous faire part.
Le jour du Souvenir n'est pas un jour d'oisiveté, mais de souvenir. Tout ce qui nous empêche d'exprimer notre reconnaissance pour la liberté dont nous jouissons et de nous souvenir des sacrifices faits pour nous est contre-productif.
À l'heure actuelle, bien des employeurs accordent des concessions à leurs employés et se montrent très compréhensifs à l'égard de ceux qui désirent prendre part aux cérémonies de commémoration dans leurs communautés. Ils permettent aux gens de rendre hommage aux anciens combattants de diverses manières. La plupart des écoles permettent aux groupes d'enfants d'assister aux cérémonies du jour du Souvenir ou tiennent leurs propres assemblées ou cérémonies, au cours desquelles il s'effectue d'excellents travaux au sujet de l'acte du souvenir. Si le jour du Souvenir était une fête nationale, toutes ces activités n'auraient pas lieu ou se dérouleraient avant le jour dit. Voilà qui ne cadre pas avec l'unité nationale dont font preuve tous les Canadiens en se réunissant à la 11e heure du 11e jour du 11e mois dans toutes les régions du pays.
Actuellement, les gens font l'effort de participer aux activités et d'exprimer leur respect, mais des familles pourraient décider de faire autre chose que d'assister aux cérémonies du jour du Souvenir. Si c'est ce qui se produit, nous n'aurons pas, à titre de législateurs, honoré la promesse que nous avons faite aux anciens combattants de tous nous souvenir d'eux.
Souvenez-vous que le congé du 1er juillet est constamment déplacé puisque les gens veulent un long week-end. Si la fête tombe un mercredi, il arrive souvent que les gens travaillent cette journée-là et prennent plutôt congé le vendredi. Ils oublient de quoi il en retourne.
Voilà qui termine ma déclaration. Je serai ravi de répondre à vos questions. Merci.
Bonjour. Je m'appelle Michael Blais, ancien combattant invalide des Forces armées canadiennes, et je suis le président et le fondateur du Groupe de défense des intérêts des anciens combattants canadiens. Je tiens à vous remercier de m'avoir invité aujourd'hui à vous parler de la Loi instituant des jours de fête légale, afin que le jour du Souvenir ne soit jamais considéré comme un jour férié national de moindre importance.
Je suis un ancien combattant de l'ère moderne, selon Anciens Combattants Canada. Étant donné que j'ai été blessé à l'étranger, et que j'ai perdu des amis en raison de la guerre, de la paix et de l'épidémie de suicides attribuable aux blessures psychologiques, les cérémonies solennelles du jour du Souvenir sont d'une importance capitale à mes yeux.
J'ai grandi à Niagara Falls, en Ontario, où le jour du Souvenir était un congé. Je me souviens comme si c'était hier que mes parents et moi allions voir la parade au cénotaphe, à côté des chutes. Il y avait de nombreux anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de Corée, en plus de milliers de citoyens reconnaissants qui étaient réunis le long des rues et autour du cénotaphe. En tant que jeune garçon, j'étais interpellé et inspiré par ces anciens combattants, par cet acte solennel de souvenir commun et par l'honneur rendu. En devenant un jeune homme, j'ai compris que je devais moi aussi répondre à l'appel du service national, et me porter volontaire pour servir mon pays à l'instar de ceux qui défilaient fièrement dans les rues de Niagara lorsque j'étais enfant.
Je suis venu ici aujourd'hui surtout pour parler du devoir sacré des parlementaires à l'égard de ceux qui ont risqué leur vie. Ce faisant, je souhaite définir la raison d'être du projet de loi: le besoin d'une reconnaissance législative officielle du sacrifice national, de même que d'un mandat législatif, que vous arriverez à déterminer de façon non partisane, je l'espère.
Je dirais qu'il s'agit là d'une merveilleuse occasion pour les parlementaires de remplir leur devoir sacré d'honorer le sacrifice national d'une manière notable et concrète. En tant que nation, nous pouvons faire bien des choses pour honorer les soldats tombés au combat et blessés, les anciens combattants et les militaires en service, mais le sacrifice national doit être inclus, reconnu et compris. Il est tout aussi important que les Canadiens aient l'occasion, comme moi lorsque j'étais jeune, de participer aux activités nationales en famille afin qu'ils soient habités collectivement d'un esprit national, même si le retour d'un jour de congé devra être discuté au sein des provinces. Je comprends cela. Or, il est important que le libellé de la Loi instituant des jours de fête légale ne diminue pas l'importance du jour du Souvenir.
Après que nous nous sommes réunis à la 11e minute de la 11e heure pour rendre hommage aux soldats tombés au combat, que nous avons récité nos prières et déposé nos coquelicots aux cénotaphes d'un bout à l'autre du pays, une fête nationale constitue une occasion de souligner la vie, ceux qui ont survécu à l'horreur en temps de guerre et de paix, de même que les familles des soldats tombés au combat, qui doivent comprendre que leur sacrifice restera lui aussi gravé dans les mémoires et sera honoré.
Si nous analysons le projet de loi, nous remarquons qu'il porte fondamentalement sur le respect: le respect de ceux qui sont tombés au combat et qui ont été blessés, de nos anciens combattants, et des militaires qui servent aujourd'hui en Irak et au-dessus de la Syrie. Ils sont les fils et les filles du Canada. Ils se sont généreusement portés volontaires pour nous servir et nous protéger en temps de guerre, de paix et de catastrophe nationale. Permettez-nous de leur démontrer collectivement et sincèrement notre respect en corrigeant la Loi instituant des jours de fête légale, de façon à ce que le jour du Souvenir, qui est déjà une fête nationale, continue d'honorer le service et le sacrifice de ces femmes et de ces hommes. Ils ont fait leur devoir pour nous; laissez-nous faire le nôtre, qui est de les honorer.
Pour ce faire, je demande respectueusement à tous les parlementaires de mettre de côté leurs idéologies politiques et de saisir l'occasion de rendre hommage aux fils et aux filles du Canada en adoptant ce projet de loi, qui assurera au jour du Souvenir, qui est sans doute notre fête nationale la plus importante, le respect qu'il mérite, et aux anciens combattants aussi.
Merci.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, bonjour. Merci de m'avoir invité à comparaître au nom de la Légion royale canadienne à propos du projet de loi .
Au nom du président national, M. Tom Eagles, et de nos 300 000 membres, c'est avec plaisir que nous sommes ici aujourd'hui.
Mon nom est Brad White, et je suis le secrétaire national de la Légion royale canadienne. Je suis arrivé à la Légion en 1998, et j'ai pris part à pratiquement tous les principaux événements commémoratifs auxquels la Légion a été appelée à participer. De plus, j'ai occupé le poste de directeur de la cérémonie nationale du jour du Souvenir.
Je suis aujourd'hui accompagné de Steven Clark, notre directeur administratif, qui occupe aussi actuellement le poste de directeur de la cérémonie nationale.
J'interviens aujourd'hui pour m'opposer aux modifications proposées dans le projet de loi , qui feraient du 11 novembre une fête légale.
Les activités de la Légion ayant trait au jour du Souvenir remontent à notre congrès national inaugural de 1926, lorsque nous avions proposé pour la première fois au gouvernement de l'époque de faire coïncider le jour de l'Armistice avec le 11 novembre, plutôt qu'avec le lundi de la semaine du 11 novembre. Ces revendications ont porté leurs fruits et ont donné lieu, en 1931, à une modification de la Loi sur le jour de l'Armistice. Dans les années qui ont suivi, le jour du Souvenir a été intégré à la Loi instituant des jours de fête légale pour devenir un jour férié de reconnaissance fédérale pour tous les employés d'institutions fédérales ou d'institutions assujetties à la réglementation fédérale. Bien que les provinces ne soient pas tenues d'appliquer cette loi, certains gouvernements nous ont emboîté le pas.
La position de la Légion sur cette question est que si nous accordons un jour férié aux Canadiens et aux Canadiennes, ceux-ci ne prendront pas le temps de se souvenir, et ce jour pourrait tout simplement faire partie d'un autre long week-end ou devenir une pause en milieu de semaine. Cette position a d'ailleurs été tout récemment entérinée par les délégués présents à notre congrès national de 2012. Il est impératif que l'importance du jour du Souvenir soit inculquée à notre jeunesse et aux Canadiens en général, pour qu'ils fassent preuve de respect envers les sacrifices que nos disparus ont consentis.
Pour souligner cette journée, plusieurs écoles tiennent des assemblées où elles organisent leur propre cérémonie commémorative. D'autres amènent leurs étudiants à des cénotaphes locaux pour participer aux cérémonies, ce qui vient renforcer la signification du 11 novembre. La Légion travaille très étroitement auprès des écoles de partout au pays pour introduire un volet pédagogique au jour du Souvenir. En plus d'inviter des groupes d'étudiants à participer aux cérémonies, nous offrons un guide d'enseignement très connu sur notre site Web. Il s'agit d'un excellent outil pédagogique, dont le contenu a été téléchargé plus d'un million de fois.
Aussi sommes-nous encouragés d'entendre que des cérémonies commémoratives se tiennent sur les lieux de travail le 11 novembre. Nous avons besoin que les verbes honorer et se souvenir deviennent une partie importante de notre routine ce jour-là, et qu'ils ne soient pas qu'une excuse pour accorder un jour de congé scolaire ou un congé payé. Il suffit de regarder la fête de Victoria, qui est une fête légale, et de se demander quelles célébrations ont lieu à travers le pays pour rendre hommage à la reine du Canada dont le règne aura été le plus long. Pour une majorité, il ne s'agit là que d'un long week-end en mai. Ne laissons pas le jour du Souvenir connaître le même sort.
En ce qui a trait à la mise en berne du drapeau canadien le 11 novembre, la politique actuelle consiste à mettre le drapeau en berne sur tous les édifices fédéraux au Canada, et ce, du lever jusqu'au coucher du soleil. Pour ce qui est de la Tour de la Paix, il existe une disposition par laquelle le drapeau canadien est mis en berne à 11 heures le 11 novembre, ce qui coïncide avec le début de la période de deux minutes de silence lors de la cérémonie nationale du jour du Souvenir. Le drapeau demeure ainsi jusqu'au coucher du soleil. La Légion est d'avis que cette pratique devrait demeurer telle quelle.
Nous vous remercions de nouveau de nous avoir donné l'occasion d'exprimer notre point de vue sur le projet de loi .
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais remercier les témoins d'être venus, de même que notre confrère Gary.
Je suis vraiment déchiré sur la question. En ce qui me concerne, mes deux parents étaient membres de la Légion lorsque j'étais enfant, et ils ont tous les deux servi dans les forces aériennes. Mon père était président de la Légion à Gibsons, en Colombie-Britannique, puis à Slocan, où je suis encore membre. Ma mère était également présidente des Dames auxiliaires. Lorsque les filiales ont été mises sur pied dans les petites collectivités de Slocan et de Gibsons, j'ai vu à quel point elles étaient essentielles aux yeux des anciens combattants. Je me souviens avoir participé à la cérémonie du jour du Souvenir lorsque j'avais cinq et six ans, mais aussi avoir défilé. Mes parents m'avaient montré comment utiliser le tambour pour dicter la marche. En participant, bon nombre de mes amis ont appris ce qui s'était passé.
Quant à moi, j'ai rejoint les rangs de la GRC à 22 ans, et j'y ai servi pendant plus de 18 ans. Puisque je faisais partie de la GRC, je pouvais assister à la cérémonie du jour du Souvenir. Mon chef de détachement demandait quels membres voulaient y aller, et j'étais toujours de la partie. Je voulais me souvenir des contributions de ma famille, de mes grands-parents et de mon frère à l'étranger. J'ai habité en Colombie-Britannique et en Saskatchewan, où la journée n'est pas considérée comme un jour férié, mais où ce n'est pas tout le monde qui n'est pas tenu de travailler. Je ne la considère donc vraiment pas ainsi. Je considère qu'il s'agit d'une journée pour se souvenir.
Le 7 juillet 2006, alors que j'étais chef de détachement à Spiritwood, en Saskatchewan, la pire crainte de tout agent de police s'est matérialisée à 9 h 24, lorsque j'ai reçu un appel 10-33. Ce code signifie qu'un agent de police a besoin d'aide. Des coups de feu avaient été tirés; trois de mes agents ont été atteints, et deux sont décédés, au sein de mon propre détachement. Il n'y a rien de pire que de devoir se présenter à la maison d'un être cher, d'un voisin ou d'un collègue de la GRC pour annoncer à la famille que le mari vient d'être la cible de tirs.
Je suis donc vraiment déchiré sur la question, car je ne considère pas cette journée comme une fête, mais plutôt comme une occasion de se souvenir des disparus. Chaque fois que je prononce un discours, je parle de Marc Bourdages et de Robin Cameron. Ce sont les deux agents de police qui sont tombés et qui ont donné leur vie à vouloir servir et protéger les Canadiens au pays. Les agents de police du Canada et ceux qui portent l'uniforme et servent dans l'armée connaissent les risques. Ils savent quelles difficultés les attendent s'ils vont à l'étranger. Le risque est bien connu, et tout le monde l'accepte. Si le créateur dit que le moment est venu, c'est ainsi.
Steven et Bradley, je vous écoute parler de la Légion. Lorsque j'étais enfant, je me souviens avoir assisté à des réunions, à des activités et à des fêtes de Noël de la Légion, et avoir écouté les anciens combattants raconter leur histoire à l'étranger. J'ai participé à des cérémonies du jour du Souvenir, et j'ai écouté ce que les anciens combattants avaient à dire. Les meilleures connaissances qui soient sont transmises lorsque la Légion ouvre ses portes au grand public, et que les anciens combattants parlent de ce qui se passe, des difficultés qu'ils ont rencontrées et de ce qu'ils ont vu. C'est un des seuls moments où ils s'ouvrent, puisqu'ils sont dans leur propre environnement. Il s'agit de leur petite communauté où ils se sentent en sécurité. Ils désignent un jeune enfant, l'emmènent dans une petite pièce, puis cet enfant pose des questions au nom de tout le monde. J'ai parfois l'impression que c'est probablement la meilleure façon de guérir pour certains anciens combattants. Je souffre moi-même de trouble de stress post-traumatique, ou TSPT, mais plus j'en parle, mieux je me porte.
Nous discutons aujourd'hui de consultations et de groupes. Vous avez parlé des Légions d'un bout à l'autre du pays. Je suis membre de la filiale 276, à Slocan, et je reçois beaucoup de courrier. Je reçois de nombreuses recommandations. Or, je n'ai jamais vu la moindre lettre envoyée aux membres qui demande ce que nous pensons de la création d'une fête nationale.
Les gens affirment qu'ils ont réalisé ces consultations. Avez-vous consigné le nom de tous les membres qui ont été consultés? C'est tout ce que je veux savoir. Demander à chaque membre ou associé de la Légion ce qu'il pense d'une fête nationale est probablement la meilleure façon de procéder. On nous parle d'argent et de répercussions sur l'économie, mais je doute que ce soit la bonne façon de voir les choses. Des gens ont mis leur vie en jeu et ont donné leur vie pour protéger notre pays et d'autres nations à l'étranger. Voilà ce que j'en pense.
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Merci, monsieur le président. Merci, messieurs, d'avoir bien voulu comparaître devant le comité.
Je suis membre du comité des anciens combattants depuis environ un an et membre de la Légion depuis de nombreuses années. Ma collectivité consacre beaucoup de temps à rendre hommage aux femmes et aux hommes qui ont sacrifié leurs vies pour notre liberté et notre démocratie et à ceux qui sont revenus pour raconter ce qu'ils avaient vécu.
En fait, tous les 11 novembre et à d'autres dates aussi, mais le 11 novembre particulièrement, nous assistons à une cérémonie plutôt émouvante dans notre centre Sleeman. On me dit que c'est l'une des plus belles commémorations au Canada, et, bien honnêtement, c'est grâce à notre Légion qu'elle est si réussie. Sans la Légion, elle ne pourrait pas se comparer à celle du jour du Souvenir, à Guelph.
Cela étant dit, aucune commémoration ne sera suffisante pour nos soldats, ceux qui sont tombés ou ceux qui sont revenus. Aucune indemnisation ne sera suffisante non plus pour les blessures mentales ou physiques qu'ils ont reçues. Alors, d'après moi, tout ce qui peut donner plus d'éclat au jour du Souvenir est une heureuse initiative.
À la dernière séance de notre comité, en revoyant certaines des notes que j'ai reçues de la Bibliothèque du Parlement, j'ai appris — et je me propose de parler de certaines des conséquences juridiques de ce projet de loi — que l'expression « fête légale » qui s'y trouve ne signifie pas « jour férié ». Ce n'est pas un jour de congé. En fait, dans les documents reçus de la Bibliothèque du Parlement, je lis: « En vertu de la Loi, les employés n'ont toutefois pas droit à un congé payé ». Ce droit découle d'autres lois ou d'autres règlements; notamment les lois de la province. Le projet de loi n'oblige pas les provinces à en tenir compte et à envisager de faire de ce jour un jour férié.
En fait, le projet de loi relève l'importance du jour du Souvenir sans en faire un jour férié.
Monsieur White, vous avez dit que la Légion était contre le projet de loi, en grande partie pour cette raison. Je ne vous donne pas tort. À Guelph, les membres de la Légion à qui j'ai parlé et beaucoup d'autres personnes qui n'en sont pas membres craignent que ce jour devienne férié, pour les nombreuses raisons qui ont été exposées ici même.
Si vous étiez convaincu que le projet de loi ne crée pas un jour férié, mais qu'il met simplement plus en évidence son caractère de fête légale pour qu'il soit considéré comme une fête nationale autant que n'importe quel autre congé, comme M. Blais l'a dit, cela apaiserait-il vos inquiétudes et vous amènerait-il à préconiser son adoption la plus rapide possible?