:
Mesdames et messieurs, bonjour.
[Traduction]
C'est avec plaisir que je saisis cette occasion de vous parler aujourd'hui de l'investissement, de la préparation et de la stratégie de Bobsleigh Canada en vue des Jeux olympiques d'hiver à Sotchi, pour y représenter le Canada. Je vous remercie de m'avoir invité, et je vous suis reconnaissant de l'intérêt et du soutien que vous témoignez à l'égard des athlètes canadiens et de leurs entraîneurs.
Il me semble pertinent de parler des préparatifs pour Sotchi en commençant par les résultats de la Coupe du monde, tenue la fin de semaine dernière à Calgary. Kaillie Humphries et Heather Moyse ont dominé l'épreuve de bobsleigh à deux, et ont remporté l'or avec un peu plus d'une demi-seconde d'avance sur leur plus proche rivale. Chris Spring et Jesse Lumsden ont remporté le bronze du côté des équipes masculines. Onze athlètes et équipes canadiens ont participé aux épreuves de skeleton et bobsleigh. Un seul d'entre eux ne s'est pas classé parmi les 10 premiers.
Notre mission est simple. BCS crée, façonne et soutient des champions mondiaux et des champions olympiques. BCS croit très fort dans les importantes valeurs qui sous-tendent toute communauté durable et qui, en anglais, donnent l'acronyme INSPIRE: intégrité, fierté nationale, esprit sportif, professionnalisme, innovation, respect et excellence.
Notre vision est claire. BCS guidera l'intégralité de la communauté canadienne dans la poursuite et le maintien du titre de chef de file mondial sur les pistes de bobsleigh et de skeleton. Kaillie Humphries, Jon Montgomery, Helen Upperton, Pierre Lueders, Lydon Rush témoignent de nos résultats.
Bien que nos champions soient concentrés dans l'Ouest, à l'installation de WinSport et au Centre des sports de glisse de Whistler, nos champions viennent de toutes les provinces. De fait, notre équipe nationale sénior compte des représentants de 10 provinces et territoires du Canada. Le point de mire singulier, clair et inébranlable de BCS se manifeste dans nos sections provinciales de la Colombie-Britannique, de l'Alberta et de l'Ontario.
Pour ce qui est de l'investissement dans notre succès, nous ne pourrions pas atteindre notre mission et notre vision sans l'investissement indispensable de Sport Canada, du programme À nous le podium et du Comité olympique canadien. Notre sport de prédilection, de par la nature de l'accès aux installations nécessaires, est géocentrique. Nous recevons environ 85 % de nos fonds d'exploitation de ces partenaires. À cela s'ajoutent les commandites de sociétés canadiennes, et 90 % de nos fonds sont investis dans nos athlètes et nos programmes techniques.
Passons maintenant aux préparatifs en vue du succès. À Vancouver, dans l'épreuve de bobsleigh, une marge de 39 centièmes de seconde a séparé les médaillés de ceux qui n'ont pas accédé au podium. Au skeleton, Jon Montgomery a dû sa victoire à sept centièmes de seconde. Nous n'avons pas soixante minutes de jeu. Chaque microseconde est déterminante, à 156 kilomètres à l'heure. La préparation est donc la clé.
Nos athlètes se préparent pour Sotchi en vue de l'obtention prévue de trois médailles. Nous avons été deux fois à Sotchi avec tous nos athlètes d'élite. L'année dernière, Kaillie Humphries a triomphé une fois de plus à titre de championne du monde et a obtenu des médailles à toutes les épreuves de la Coupe du monde, y compris six médailles d'or et une de bronze à la Coupe du monde tenue à Sotchi. Lyndon Rush est arrivé en première place dans le monde aux épreuves d'équipe masculine. Sarah Reid a fini le championnat mondial de skeleton avec la médaille de bronze.
L'équipement est essentiel, dans notre sport. Nous avons établi un partenariat avec un fabricant de luges néerlandais, et nous estimons avoir les bobsleighs les plus rapides au monde. Nous avons également un partenariat avec SAIT à Calgary, et nous sommes sur le point de concevoir des luges de skeleton de classe mondiale. Grâce à l'appui du programme À nous le podium, nous avons investi plus d'un million de dollars dans la conception de bobsleigh dans les années qui ont suivi les Jeux de Vancouver.
L'entraînement sur glace et les possibilités de compétition qui s'offrent à nous au Canada sont déterminants pour notre capacité de rivaliser et de gagner sur n'importe quelle piste du monde. La foi et l'investissement du gouvernement du Canada à Calgary en 1988 et à Vancouver en 2010 ont été la pierre angulaire de la capacité de Bobsleigh Canada de former des champions mondiaux et des champions olympiques.
L'accès à des installations financées à l'échelle provinciale et fédérale, comme WinSport et le Centre des sports de glisse de Whistler, permettent à nos athlètes de s'entraîner pour des conditions de pistes et des paysages bien précis, ces deux pistes étant très différentes sur le plan technique. Ces différences sont un avantage fondamental. Les pilotes apprennent à diriger la luge et à s'adapter à diverses courbes et pressions. Les freineurs, quant à eux, apprennent à pousser sur de courtes distances pour une lancée sur pente raide et sur de longues distances pour une lancée sur pente douce. Nous avons un grand savoir des méthodes de tests et d'ajustement de nos luges et de nos lugeurs, tant pour les épreuves de bobsleigh que celles de skeleton.
Partout au pays, nos athlètes ont accès à des instituts sportifs canadiens. Bien qu'ils s'entraînent surtout à Calgary, nos athlètes viennent de partout au pays et saisissent toujours les occasions qu'offrent ces instituts. Ce partenariat assure à nos athlètes l'accès à des services de calibre mondial en matière de sciences du sport, de soutien médical et d'entraînement dans leur environnement d'entraînement quotidien, ce qui augmente leurs chances de victoire.
Pour ce qui est de notre stratégie en vue du succès, elle commence par une recherche constante des prochains Jon Montgomery et des prochaines Kaillie Humphries. Le développement à long terme des athlètes du bobsleigh est un peu différent du cheminement de la plupart des autres sports, du terrain de jeu au podium. Nous employons les partenariats et les services des instituts canadiens du sport, d'autres fédérations sportives nationales, comme celles d'athlétisme, de rugby et de football, ainsi que de Sport interuniversitaire canadien.
Récemment, nous avons réussi à recruter des athlètes de la Ligue canadienne de football, soit Jesse Lumsden de Calgary, Sam Giguère de Hamilton et Jean-Nicholas Carrière de Montréal.
Pour le skeleton, nous appliquons un modèle plus traditionnel de concert avec la luge, dans le cadre de programmes intitulés Discover Skeleton en Alberta et en Colombie-Britannique, qui s'adressent à de jeunes athlètes, mais nous recrutons aussi des athlètes plus âgés d'autres disciplines sportives. C'est un sport extrême, qui séduit les athlètes à la recherche de poussées d'adrénaline.
Les deux stratégies — celles du recrutement et du maintien — permettent aux organismes provinciaux de sport et à la Fédération nationale de sport de coordonner leurs efforts.
J'ai déjà parlé des préparatifs et des ajustements.
Pour terminer, nous accueillons des compétitions nationales et internationales dans les installations de Calgary. Les grandes compétitions suscitent l'enthousiasme pour le sport. Elles deviennent donc un outil de recrutement essentiel. Elles sont essentielles pour la visibilité de nos partenaires commerciaux et publics. Nos athlètes canadiens rivalisent avec les meilleurs athlètes du monde, en sol canadien. Il n'y a rien de plus emballant que de gagner chez soi, et c'est pourquoi le sport est essentiel à l'identité canadienne. Les Jeux de Vancouver, en 2010, l'ont démontré.
Nous ne pourrions pas accueillir ce genre de compétitions sans les subventions des organismes provinciaux et fédéraux. Je remercie le gouvernement fédéral de son soutien continu et important aux athlètes et entraîneurs canadiens.
Je suis impatient de poursuivre cet échange avec le comité.
Je vous remercie.
Bienvenue à tout le monde. Je vous remercie de me donner l'occasion de discuter avec vous aujourd'hui.
[Traduction]
Tout d'abord, je tiens à tous vous remercier d'avoir entrepris cette importante démarche. Ayant passé plus de 35 ans dans le réseau des sports d'élite, que ce soit en tant qu'athlète d'une équipe nationale ou entraîneur-chef, ou encore maintenant comme administrateur, j'ai été aux premières loges pour constater combien il est essentiel d'avoir un solide partenariat avec le gouvernement fédéral.
C'est avec un vif intérêt que j'ai appris, à l'annonce de cette démarche, que j'en serai à ma huitième expérience de Jeux olympiques d'hiver, en qualité d'entraîneur-chef ou de chef d'équipe aux Jeux de Sotchi. À ce titre, j'estime être particulièrement qualifié pour parler des préparatifs du Canada pour les Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi. Dans le passé, notre performance sportive, à l'échelle internationale, a eu sa part de succès et de lacunes, mais il est clair qu'elle se porte au mieux ces temps-ci. Il ne fait aucun doute que Vancouver a changé l'image que se font les Canadiens non seulement des Jeux olympiques et des sports, mais surtout d'eux-mêmes.
Les études comme celle que vous avez entreprise font certainement partie du processus attendu et permettent d'examiner soigneusement les questions, ce qui réjouit le milieu des sports d'élite. Bien évidemment, l'approche des Jeux de Vancouver a entraîné des changements de cap, notamment la création du projet À nous le podium et l'engagement qu'il a signifié. J'ai eu l'énorme chance de participer à ce projet presque depuis ses tout débuts, et son incidence phénoménale sur le sport ne fait aucun doute. Il a fallu une vision et un énorme acte de foi pour entreprendre un tel projet.
Passons maintenant à la question des préparatifs pour Sotchi. Plus précisément, en ce qui concerne le ski acrobatique, nous enverrons aux Jeux de Sotchi 26 athlètes qui participeront aux épreuves de deux nouvelles disciplines — la demi-lune et le slopestyle —, ainsi qu'aux épreuves de bosses et de sauts, qui font partie des jeux depuis leur présentation à Calgary comme sports de démonstration en 1988, sans oublier le ski cross, qui est maintenant, en partie, une discipline de ski alpin. Les 26 athlètes qui iront aux jeux pour participer aux épreuves de ski acrobatique ont de bonnes chances de remporter des médailles. De fait, parmi les membres de notre équipe, il y aura des athlètes qui ont déjà remporté des médailles à des coupes du monde ou à des championnats du monde.
Nous avons accumulé 14 médailles aux deux derniers championnats du monde, dans les disciplines olympiques. La question qui se pose maintenant, c'est de savoir si nous sommes mieux préparés que pour les Jeux de Vancouver. Non, nous ne le sommes pas. Ce serait d'ailleurs impossible. Nous avons travaillé sans relâche, en saisissant toutes les occasions qui nous étaient données, pour nous préparer au pays. Est-ce que nous nous préparons mieux que nous l'avons fait pour Vancouver? Absolument. C'est là le changement qui est survenu dans tout le système. Nous avons une vision différente du monde. Nous le voyons autrement. Nous ne pouvons pas avoir les mêmes possibilités qu'à Vancouver, mais nous changeons notre façon de travailler, de fonctionner, de nous préparer.
Les préparatifs pour les jeux, ça ne se fait pas à l'emporte-pièce. La situation est très différente d'un endroit à l'autre, et Sotchi sera probablement l'un des sites les plus hostiles que nous ayons jamais connus. Cela ira du plus facile au plus difficile. Nous avons déjà constaté que dans certains cas, pour certaines disciplines, l'accès à l'entraînement est, à lui seul, très difficile.
Bien souvent, nous avons pu tirer des leçons à partir des diverses variables à Vancouver, qui auront une incidence considérable sur notre performance non seulement à Sotchi, mais aussi en Corée. Par exemple, nous avons pu recueillir des données sur les paramètres météorologiques, les différents types de cires et de glace, et leur incidence sur la performance. Voilà autant de facteurs qui seront les mêmes dans les trois endroits, si bien que nous pourrons appliquer les leçons retenues d'un site à l'autre.
Nous nous sommes aussi beaucoup améliorés sur le plan de la familiarisation. Tout au long de ma carrière, j'ai toujours trouvé que c'est l'un des éléments les plus importants: être parmi les premiers sur place, et y retourner souvent. Je pense que c'est un élément fondamental de la performance, à tel point que je suis allé à Sotchi de mon propre chef, littéralement dès que l'annonce a été faite en 2008, dans le but de lancer le processus. J'y ai fait, depuis, huit voyages. Nos équipes s'y sont rendues quatre fois dans les quatre dernières années pour engranger de l'expérience de la compétition et se familiariser avec ce que nous considérons comme un milieu hostile.
L'une des dernières choses dont j'aimerais parler est l'importance des équipes intégrées de soutien. Nous avons constaté, au fil des ans, qu'il ne suffit pas d'avoir de grands athlètes. Il faut pouvoir les soutenir, les aider, surtout dans la période qui précède les jeux. Je vous donne un exemple.
L'une de nos athlètes, qui avait remporté une médaille d'or aux derniers championnats du monde, l'hiver dernier, a subi en août dernier une blessure au ligament croisé antérieur. Il faut normalement de 8 à 12 mois pour s'en remettre. Elle recommencera à skier cette semaine. Nous devons cela aux progrès que nous avons pu faire grâce au programme À nous le podium, à la collaboration au sein du milieu de la médecine sportive et à la création d'équipes intégrées de soutien. De telles mesures sont très importantes, parce qu'elles font en sorte que nos athlètes restent en forme et augmentent leur productivité.
Enfin, j'aimerais vous parler de collaboration. J'ai souvent dit que peu m'importe comment c'est fait ni à qui revient le mérite, du moment que c'est fait. Je pense que, de nos jours, nous constatons une collaboration sans précédent dans le monde du sport, particulièrement entre le Comité olympique canadien, À nous le podium et Sport Canada. Je ne crois pas que nous ayons jamais connu meilleur contexte qu'aujourd'hui dans le monde du sport.
C'est pourquoi l'avenir semble des plus prometteurs pour 2014. Ce sera peut-être plus difficile pour 2018, de même que pour 2022 et 2026, puisque le monde évolue, mais je pense qu'à tout le moins, nous sommes bien outillés pour nous adapter à ces changements.
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Merci beaucoup de m'offrir l'occasion de vous parler aujourd'hui.
Mon expérience est un peu plus limitée que celle des deux témoins que vous venez d'entendre, mais je peux peut-être vous offrir une perspective un peu différente.
Je tiens à applaudir l'investissement continu dans les sports d'hiver que fait le gouvernement depuis quatre ans, dans le but de nous distinguer à Sotchi. Je tiens aussi à encourager le maintien de cet investissement pour contribuer à assurer le succès en 2018 et au-delà. Sans un investissement continu du gouvernement fédéral, le Canada ne peut faire face à ses rivaux sur la scène mondiale. Le succès remporté à Vancouver a suscité beaucoup d'orgueil, lequel ne s'est pas estompé, et on ne saurait mesurer le rendement de cet investissement.
Plus précisément, en ce qui concerne Saut à ski Canada et les préparatifs pour Sotchi, nous pratiquons un sport restreint. Pour l'instant, la portée de nos activités se limite à Calgary, mais un club sera mis sur pied l'année prochaine en Colombie-Britannique, et nous espérons en voir naître d'autres d'ici quatre ans. Pour une organisation sportive canadienne qui produit régulièrement des médaillés olympiques, notre capacité d'être compétitifs et de produire des athlètes capables de rivaliser sur la scène mondiale est tributaire des fonds publics.
L'investissement dans le saut à ski féminin, après l'acceptation de cette épreuve pour les Jeux olympiques de 2014, a été encourageant. Toutefois, ce soutien a diminué au fil de ces quatre années. Malgré ce soutien réduit, le niveau du programme et son professionnalisme ont certes augmenté.
Nous avons fait d'énormes progrès dans certains des domaines dont ont parlé les deux autres témoins, notamment les équipes intégrées de soutien, la technologie, la collaboration avec d'autres disciplines sportives, ainsi que les partenariats avec l'Institut canadien du sport.
Le Canada a été l'un des grands promoteurs, avec les États-Unis, de l'accès du saut à ski féminin aux Jeux olympiques, et il faut maintenir ce soutien pour nous aider à briller dans cette discipline. Pour que le Canada se distingue aux Jeux olympiques, il faut nous assurer d'investir dans les sports qui rehaussent les probabilités d'obtention de médailles, et le saut à ski, dans le cas du Canada, est très rentable.
Ces dernières années, Saut à ski Canada a établi d'excellents partenariats avec des sociétés privées pour combler les lacunes du financement public. Notre capacité, à ce titre, est toutefois limitée. Nous sommes principalement une organisation bénévole et, encore une fois, nous sommes tributaires des fonds publics pour maintenir un certain niveau de compétitivité.
À l'heure actuelle, notre organisation est dirigée par des bénévoles. Nous payons la plupart de nos entraîneurs à même le Fonds de dotation olympique pour les entraîneurs. Nous avons aussi reçu des subventions de Sport Canada cette année, ce qui nous a permis de maintenir notre programme. Avec un financement soutenu sur quatre ans, Saut à ski Canada peut améliorer tous les aspects de son programme — la haute performance, l'entraînement à la base —, et notre objectif est toujours de contribuer au succès du Canada aux Jeux olympiques d'hiver.
Je vous remercie.
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Merci. C'est une excellente question.
Très certainement, comme je le disais tout à l'heure, notre succès en 2014 n'est pas absolument garanti, mais nous sommes en très solide posture. Surtout avec l'ajout des nouvelles épreuves, je crois que nous remporterons plus de médailles que jamais et nous pouvons espérer être l'un des premiers pays à remporter plus de médailles dans le cadre de jeux tenus en terre étrangère qu'au pays même.
Je vois quand même d'importantes sources de préoccupations pour les jeux de 2018 et 2022. Comme vous le savez, le monde n'est pas statique. Nous pouvons voir une longue liste de candidats pour 2022, dont deux pays scandinaves et trois pays dans l'ancien bloc de l'Est. À mon avis, les jeux de 2022 seront probablement tenus en Norvège ou en Suède.
Les Norvégiens sont extraordinaires. Nous savons déjà qu'ils ont un très solide réseau de soutien et les moyens de faire des investissements considérables dans le sport. Nous savons aussi qu'ils sont motivés.
Si nous voulons avancer, je crois que l'avenir dépend d'investissements stratégiques effectués dès maintenant dans les structures de base. Le projet À nous le podium pour les sports d'été a vraiment été constitué à la verticale. Cela a permis de constituer une structure beaucoup plus équilibrée, plus à long terme et viable. Le volet de l'hiver, étant axé seulement sur les jeux de 2010, a permis d'établir le toit, mais pas la fondation de ces structures. Les organisations sportives nationales qui ont de solides assises — fort heureusement, nous sommes l'une d'elles — pourront résister, je crois, au passage du temps. Ce sera beaucoup plus difficile pour les autres, à moins qu'on trouve le moyen de faire des investissements stratégiques, qu'on détermine comment les optimiser et qu'on sache s'informer le plus possible avec le moins de dépenses.
Le COC a été impeccable à cet égard. Ses représentants sont allés en Russie de nombreuses fois pour vérifier les services médicaux et de soutien. C'est la première chose que nous avons faite, nous aussi. Nous y sommes allés deux fois.
Le cas auquel vous faites allusion s'est produit sur l'une des premières et des plus vieilles pistes allemandes, à Altenberg. De nos jours, la plupart des pistes sont dotées, pour ainsi dire, d'une bande de plastique; alors, quand un bobsleigh dérape vers le haut, comme cela a été le cas en l'occurrence, il est censé redescendre sur la piste. À cet endroit, la bande est en bois, et elle n'a pu retenir le bobsleigh de 325 kilos, qui allait à 150 kilomètres l'heure.
Nous n'avons aucune inquiétude quant à la qualité des pistes qui sont bâties de nos jours. Nous sommes aussi convaincus que les services médicaux qui seront dispensés aux Jeux olympiques seront excellents.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je pense que M. Leung est trop discret. En parlant d'activités à risque, il faut mentionner qu'il fait aussi chanter le personnel de la Chambre des communes quand il joue de la cornemuse. Ça, c'est à risque, mais je le félicite.
J'aimerais noter une chose, monsieur Wilson. Un peu plus tôt, vous avez parlé d'attirer des commanditaires privés et ainsi de suite. Vous avez dit qu'il faut courir après tous les jeunes qui descendent très vite en toboggan. En effet, la visibilité de certains sports est un enjeu. De telles informations sont pertinentes pour un comité comme celui-ci.
Par ailleurs, à plusieurs reprises, et d'ailleurs aujourd'hui même, on a aussi entendu l'expression
[Traduction]
« tout est réglé ».
[Français]
Pour ce qui est de Sotchi, les jeux sont faits. Monsieur Lyon, monsieur Judge et monsieur Wilson, je vous remercie beaucoup d'être venus partager tous ces enjeux avec nous.
Monsieur Judge, j'ai noté aussi que vous avez mentionné que lorsque vous avez su que les prochains jeux allaient avoir lieu à Sotchi, vous avez pris la peine d'y aller pour être prêt. Je fais des liens parce que je pense que pour être prêt et arriver à temps,
[Traduction]
tout est dans le choix du moment.
[Français]
La visibilité est aussi un enjeu. Vous avez évoqué à demi-mot que la visibilité des sports est un enjeu.
À cet égard, je vais vous demander de bien comprendre que des réunions publiques comme celles-ci sont rares. Je vais donc profiter du fait que nous avons cette réunion publique pour demander le vote sur la motion que j'ai présentée la semaine dernière. Elle a pour but de recevoir M. Blais, du CRTC, lors de la réunion du 7 février 2014. Le temps passe vite et, comme la prochaine réunion n'aura pas lieu avant février, si on veut laisser le temps au greffier d'inviter M. Blais, je demande donc le vote sur cette motion que j'ai déposée la semaine dernière. Vous comprenez certainement que l'enjeu de la télévision rejoint pleinement celui de la visibilité des sports. À ce titre, j'aimerais qu'on passe au vote sur ladite motion.
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J'ai apporté des notes, mais je vais tout simplement parler, j'imagine.
J'aimerais remercier Rick de m'avoir invitée. Je suis très heureuse d'être ici. Habituellement, on parle dans des écoles, de sorte que je ne suis pas habituée à ce type de réunion.
Je m'appelle Katie Weatherston, et j'ai 30 ans. J'ai fait partie de l'équipe olympique de hockey féminin en 2006. Nous avons remporté l'or à Turin, en Italie. J'ai apporté la médaille pour vous la montrer aujourd'hui, si cela vous intéresse. J'ai également remporté l'or au Championnat du monde en 2007, au Canada. C'était merveilleux de remporter une médaille d'or dans mon pays d'origine. Nous avons gagné une médaille d'argent en 2008, en Chine. Je vous montre rapidement la médaille afin que vous soyez enthousiasmés par les sports. C'est assez énorme et pesant. Celle de 2010 était un peu plus grande, mais la nôtre est quand même unique puisqu'elle a un trou au centre.
Permettez-moi de vous parler un peu de mon parcours. J'ai été plutôt chanceuse, parce que j'ai pu jouer au hockey au Canada. C'est notre sport national. Hockey Canada s'occupait plutôt bien de nous. Bien sûr, nous n'étions pas aussi bien traitées que l'équipe masculine, ce qui nous ennuyait un peu de temps en temps — mais je ne blâme personne. Nos vols, nos repas et tout notre équipement étaient fournis. Quand nous faisions partie de l'Équipe Canada, toutes les dépenses pour la physiothérapie et l'entraînement étaient également couvertes. Voilà les deux éléments les plus importants pour un athlète: être en mesure de se dévouer à son sport pour s'entraîner à temps plein, et il y a aussi l'aspect monétaire, parce que nous ne pouvons pas travailler; et il ne faut pas non plus oublier, surtout dans mon cas, toutes les blessures que j'ai subies, de sorte que je devais m'assurer d'être en forme et en santé. Je pense que ce sont les deux éléments sur lesquels vous devriez insister en vue d'aider les athlètes.
Quant au hockey, c'est un peu différent, parce que nous nous entraînons habituellement dans nos propres villes. Nous nous entraînons donc chez nous pendant une année complète en jouant dans des ligues de hockey locales. Toutefois, après l'université, les ligues de hockey locales au Canada laissent à désirer. On se rencontre cinq fois pendant l'année pour trois camps d'entraînement et deux compétitions majeures. Nous ne jouons ensemble qu'environ sept semaines durant l'année. C'est un peu différent de ce qui se passe dans d'autres sports, où les athlètes doivent constamment voyager.
J'ai demandé à d'autres athlètes de me donner leur avis sur ce que je devrais vous dire aujourd'hui. Quelqu'un m'a suggéré de mettre davantage l'accent sur l'entraînement à l'échelle locale. Il y a toute une série de centres de formation auxiliaires, mais si nous pouvions avoir un important centre à Ottawa, ce serait merveilleux. Il y en a un à Toronto, un à Montréal et un à Calgary. Je pense que ce n'est pas suffisant.
On pourrait aussi s'améliorer du point de vue des partenariats. Nous avons assurément besoin d'une plus grande couverture médicale. C'est un point délicat dans mon cas, parce que ma carrière s'est terminée en décembre 2008 en raison d'une grave commotion cérébrale. On m'a remis l'argent qu'on me devait pour le reste de l'année, soit 1 500 $. Nous avons également reçu 500 $ dans le cadre du programme Quest for Gold. Donc, au total, 2 000 $ libres d'impôt, c'est tout ce que nous avons reçu. Je n'ai eu aucun autre appui financier après cela.
Puisque j'étais une athlète et que je m'étais blessée en pratiquant mon sport, je me suis retrouvée sans aucune couverture médicale. Je suis certaine qu'il y a peu d'athlètes dans cette situation, mais j'ai eu du mal à trouver l'argent nécessaire pour payer mes factures médicales. Les coûts des régimes de soins dentaires et de santé sont élevés. Nous avons besoin de physiothérapie et de soins chiropratiques si nous voulons être de bons athlètes.
Le financement de 2 000 $ par mois n'est pas mal, mais il pourrait tout de même être quelque peu amélioré. Voilà, à mon avis, ce que vous pouvez faire. Ce financement est très utile. Cela m'a certainement aidée lorsque j'étais nouvelle et que j'essayais de m'entraîner pour les Olympiques en 2006. Nous avons déménagé à Calgary. Pendant les années olympiques, nous déménageons et nous nous entraînons durant environ huit mois d'affilée. Nous étions de loin le pays le mieux préparé, et je pense que c'est pour cette raison que nous avons gagné. Nous nous sommes entraînées plus longtemps que toute autre équipe. Les Américains ont rapidement suivi notre exemple, mais nous les avons quand même battus en 2010. Et je suis persuadée que nous les battrons encore une fois en Russie.
Voilà ce que j'avais à vous dire.
Merci de m'avoir invitée à témoigner.
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Merci de m'avoir invité aujourd'hui. C'est un honneur pour moi de prendre la parole devant le comité.
D'abord, j'aimerais féliciter Katie. Je sais qu'elle m'a lancé une petite pointe avant. En 1998, j'ai appris à reconnaître les difficultés de l'équipe féminine de hockey: tant de dévouement, de travail acharné et de sacrifices. Nous sommes allés les voir jouer lorsqu'elles ont remporté l'or afin de les appuyer. Toutes nos félicitations à cette équipe. Je suis jaloux. J'aimerais bien posséder l'une de ces médailles. C'est tout à votre honneur. Le Canada est fier de vous. L'histoire du programme canadien est extraordinaire, et je vous en félicite.
Mme Katie Weatherston: Merci beaucoup.
M. Robert Zamuner: Je pense que, dans mon cas, c'est un peu différent. Manifestement, puisque je suis un joueur de la Ligue nationale de hockey, je perçois les choses d'un point de vue différent. Wayne Gretzky, un de mes coéquipiers à Nagano, a dit que le hockey lui avait tout donné, et c'est tout à fait vrai.
À bien y penser, cela s'applique à ma propre histoire aussi. Je suis allé à Guelph pour participer à une équipe de hockey junior, les Guelph Platers. C'est là que j'ai rencontré mon épouse, et nous avons eu trois enfants. J'ai voyagé partout dans le monde. J'ai rencontré des personnes incroyables. Et j'ai eu l'immense honneur de représenter le Canada et de porter la feuille d'érable sur mon chandail. C'est très difficile à expliquer. Katie a aussi eu ce privilège. J'ai joué en 1997 et remporté le Championnat du monde à Helsinki. En 1998, je suis allé en Suisse et par la suite à Nagano — c'était probablement le moment le plus important de ma carrière professionnelle, mais aussi la plus grande déception puisqu'au Canada, quand on ne remporte pas l'or au hockey, c'est décevant.
Ce que je retiens le plus de ma participation à cette équipe de hockey, c'est le sentiment d'être un Canadien, et l'expérience à Nagano était, à certains égards, absolument merveilleuse. Il y a deux moments qui restent gravés dans ma mémoire.
Comme vous vous en souvenez peut-être, le magasin Roots avait fourni nos uniformes rouges et blancs ainsi que des casquettes contre-courant. Nous étions faciles à reconnaître. Manifestement, nous sommes des hommes d'assez grande taille et nous portions ces uniformes, mais je n'oublierai jamais. Keith Primeau, qui mesure environ 6 pieds et 5 pouces et moi voulions nous rendre dans la ville de Nagano, histoire de visiter un peu les lieux. Vous pouvez vous imaginer la scène lorsque nous avons tous les deux pris le train. C'était comme dans les films: on a beau penser qu'il n'y a plus de place ne serait-ce que pour une ou deux personnes de plus, et voilà que 30 ou 40 Japonais de plus montent à bord, et tout le monde se retrouve serré comme des sardines. Il y avait Keith et moi qui dépassions de beaucoup tous les Japonais et, sans exagérer, je peux vous dire que les gens nous touchaient littéralement en nous disant « Canada, Canada », et ils nous souriaient. Ça me rend émotif rien qu'à y penser, parce que je n'ai jamais eu de sentiment patriotique aussi intense. Pendant que nous déambulions dans le village à Nagano, les gens nous arrêtaient pour nous prendre en photo. Ils ne savaient pas que j'étais Rob Zamuner, le joueur de hockey de la LNH; ils savaient que j'étais un Canadien. Et c'est ce que j'ai trouvé de si merveilleux.
La deuxième chose que je retiens de ces Olympiques et que je n'oublierai jamais ce sont les cérémonies de fermeture. Comme je l'ai dit, nous n'avons pas remporté la médaille d'or — l'équipe tchèque avait un joueur appelé Dominik Hašek qui était incroyablement bon. Nous avons eu une réunion d'équipe après avoir perdu les demi-finales contre les Tchèques. Ce fut plutôt remarquable. Wayne Gretzky nous a dit: « Écoutez. Nous sommes Canadiens. Allons à la cérémonie de fermeture pour représenter notre pays. » Nous avions le choix de rejoindre nos coéquipiers de la LNH afin de poursuivre la saison de hockey, mais nous avons tous décidé de rester pour attendre les cérémonies de clôture. Ce fut une nuit incroyable. Je m'en souviens encore: nous nous sommes rendus à pied au stade avec nos uniformes; il y avait des feux d'artifice, et la cérémonie s'est étendue sur deux ou trois heures. À la fin, on a vu qu'un athlète canadien avait apporté, en catimini, un immense drapeau. Je ne sais pas comment il a pu le cacher, parce que ce drapeau était immense, de la grosseur d'un terrain de football.
Mme Katie Weatherston: Ils le font chaque année.
M. Robert Zamuner: Vraiment, chaque année? Alors, voilà. Nous n'étions pas au courant.
Tous les athlètes canadiens ont commencé à agiter ce drapeau et il s'est passé quelque chose d'inusité. Tous les athlètes des différents pays ont couru vers le drapeau canadien l'ont pris en main et ont commencé à l'agiter avec nous parce qu'ils voulaient faire partie de notre équipe. C'était vraiment incroyable.
Voici ce que j'essaie de vous dire: lorsque nous parlons de Katie et des défis que doivent relever les athlètes, il faut manifestement parler de financement. Pour nous, c'est un peu différent. Il y a environ 14 ans, l'Association des joueurs de la LNH a mis sur pied le Fonds Objectifs et Rêves. Mark Gartner et Adam Graves ainsi qu'un groupe de joueurs voulaient contribuer au hockey à l'échelle locale.
Le témoin qui nous a précédés a parlé de sports locaux. C'est manifestement très important. Au cours des 12 ou 13 dernières années, nous avons remis des pièces d'équipement de hockey à plus de 60 000 enfants partout dans le monde. Ce sont des dons à titre personnel provenant de joueurs de la LNH — actuels ou anciens — dont certains ont joué il y a 12 ou 13 ans.
À l'occasion du 10e anniversaire de ce programme, j'ai voyagé avec P.J. Stock — mon ancien coéquipier des Bruins de Boston, qui contribue à l'émission Hockey Night in Canada — et Devin Smith. Nous sommes allés en Bosnie, à Moscou et en Suède pour faire don de ces pièces d'équipement de hockey et promouvoir le sport afin que les jeunes puissent faire de l'activité physique. J'espère qu'un de ces jours, un de ces jeunes participera aux Olympiques et aura la même chance que Katie et moi.
En terminant, j'aimerais dire que j'abonde dans le sens de Katie en ce qui a trait au financement et aux équipes locales. Je vous encourage à faire preuve de créativité pour essayer d'aider nos athlètes, parce qu'ils sont très bien perçus à l'échelle internationale, et c'est merveilleux de pouvoir avoir une expérience dont on peut être fier — je ne parle pas de l'idée de faire partie d'une équipe de hockey, mais plutôt de faire partie de l'Équipe Canada. C'est une expérience tout à fait remarquable.
Je vous remercie de votre temps. Je vous en suis reconnaissant.
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Dans mon cas, c'est plutôt triste. C'est un événement qui a changé ma vie. J'ai souffert d'une grave dépression. Je ne peux toujours pas faire d'exercice physique. J'ai des maux de tête depuis presque cinq ans.
Je ne pense pas que les gens se rendent compte de la gravité de cette blessure, parce qu'on a l'air d'un être humain en parfait état. C'est très difficile lorsqu'on est un joueur de hockey dur à cuire. Du jour au lendemain, c'est la dépression, en plus d'une foule d'autres choses qui se passent dans notre vie personnelle, et nous ne pouvons même plus jouer à notre sport.
Quand j'étais au camp d'entraînement en septembre 2006, j'ai été frappée dans le dos et je suis tombée tête première dans les bandes. J'ai continué de jouer et entre les périodes, c'était en 2006, c'est-à-dire il n'y a pas si longtemps, je suis allée voir la docteure de l'Équipe Canada et je lui ai dit: « J'ai été frappée très durement; je veux tout simplement m'assurer de ne pas avoir été blessée. » Une de mes coéquipières m'avait dit de demander à la docteure qu'elle m'examine.
Elle a fait ses tests pour les commotions cérébrales et m'a dit de retourner jouer. Après cet incident, j'ai été frappée deux autres fois à la tête. J'ai subi le syndrome du deuxième et du troisième impact, ce qui a essentiellement changé le reste de ma vie. Je suis rentrée à la maison et le lendemain, j'étais à l'hôpital. Bien souvent les symptômes ne se manifestent pas avant quelques jours; les pires symptômes arrivent environ deux jours après.
Dans mon esprit, quand on voit un joueur subir un tel choc à la tête, on devrait le retirer automatiquement du jeu. J'aime ce concept de chambre noire.
C'est quand on se fait frapper une deuxième fois qu'on se retrouve véritablement dans le pétrin. Je ne pense pas que les gens le comprennent. Je dirige des camps de hockey pour des jeunes, de sorte que je suis constamment sur la glace avec des jeunes. Ils tombent sur le dos et se frappent la tête, auquel cas il faut les retirer du jeu. Ce n'est que le lendemain qu'ils se rendront compte de leur blessure.
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Par exemple, à Oakville, on a mis en oeuvre des tests d'impact. Je pense qu'on l'a fait il y a trois ans. C'est un plan de référence: si un enfant se blesse, c'est un des outils que peut utiliser le médecin ou quiconque traite l'athlète.
Je pense que c'est aussi une question de culture, et nous devons la changer. Si lors d'une partie, le 27 janvier, un jeudi soir, un enfant se cogne la tête ou quelque chose de ce genre, qu'importe s'il peut jouer pendant le reste du match? S'il se blesse, il faut le retirer du jeu. Cela ne nuira pas à sa carrière, s'il manque le reste de la partie.
Je pense réellement que les choses changent. Les gens sont plus sensibilisés. L'année dernière, on a changé l'âge auquel les joueurs peuvent porter des coups; c'est maintenant à partir de la catégorie bantam. Je suis certain que cela fera de nouveau l'objet d'un examen dans les équipes locales. Ces équipes forment la base. Il y aura toujours des programmes d'élite et des programmes représentatifs, où les choses sont quelque peu différentes, mais ce sont les ligues locales qui constituent les assises. Il y a aussi les équipes d'adultes qui jouent sans contact. Voilà ce sur quoi il nous faut miser pour en permettre l'expansion.
Nous ne voulons pas que des jeunes de 15 ou 16 ans décident de ne plus jouer au hockey. Nous voulons qu'ils poursuivent cette activité.
Je pense qu'il faut mettre l'accent sur les ligues locales et miser sur les joueurs de base qui y sont formés. C'est une activité récréative. Ce sont des gens qui veulent être actifs et qui pratiquent une activité sociale. Il faut être prudent par rapport à cela.
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Oui. Dans toutes les villes que je connais, les patinoires sont rares. Je sais que bon nombre d'organisations pour joueuses disent: « Vous savez, nous avons commencé plus tard que les garçons, et nous avons de la difficulté à obtenir du temps de patinoire. C'est injuste. » Nous avons absolument besoin davantage d'arénas réservés aux jeunes et aux programmes locaux.
Je parle aussi des centres nationaux de sport. Il en faut davantage d'un bout à l'autre du pays. Un athlète m'a dit ce matin: « Katie, le fait de devoir voyager rien que pour aller s'entraîner ou de devoir quitter la maison, c'est là un énorme sacrifice quand on ne fait pas vraiment d'argent. » Cela permettrait aussi de réduire les coûts pour les associations sportives nationales.
S'il y avait un centre ici à Ottawa où les adeptes de différentes disciplines pouvaient s'entraîner avec d'autres athlètes canadiens, cela pourrait les motiver à faire mieux. On apprend en regardant d'autres athlètes, et non pas seulement ceux qui pratiquent le même sport que nous. Cela permet de créer une collectivité entre les athlètes canadiens. Il y a aussi le fait que les jeunes s'entraînent avec nous. Je pense qu'il faut aussi mettre vraiment l'accent là-dessus. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire.
Il y a aussi des éléments mineurs comme la couverture en matière de santé. C'est quelque chose de très important. Je dispose à l'heure actuelle d'un régime de soins de santé qui est terrible, mais je n'avais pas d'autres choix. Quand nous faisions partie de l'Équipe Canada, nous recevions aussi des cartes d'alimentation. Ce serait bien d'établir des partenariats avec des entreprises comme Metro ou Superstore... Je pense qu'il y a des choses très simples qui pourraient être faites et pour lesquelles il suffirait de faire seulement quelques appels téléphoniques. Je pense qu'au Canada, nous sommes très fiers et nous appuyons globalement nos athlètes. Je me demande donc à quel moment nous allons passer à la prochaine étape, où chacun va contribuer à aider les athlètes qui ne gagnent pas beaucoup d'argent et qui doivent recueillir eux-mêmes des fonds, du fait qu'ils n'ont pas de nombreux contrats de commandite.
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Lorsqu'on parle du jeu de hockey international, la taille de la patinoire est plus grande. Des études ont été effectuées afin de déterminer le nombre de blessures subies sur les patinoires de plus grande surface. Et il ne fait aucun doute que les joueurs de la Ligue nationale du hockey sont plus grands, plus rapides et plus forts. On va construire de nouveaux édifices bientôt, et c'est quelque chose que... Il y a un comité mixte de compétition entre l'Association des joueurs de la Ligue nationale du hockey et la ligue elle-même, et c'est un des sujets qui a été soulevés, c'est-à-dire la grandeur de la patinoire et son incidence sur la sécurité des joueurs. On revoit tout ce qui est lié au jeu.
Il y a également un sous-comité sur l'équipement, dirigé par Mathieu Schneider et Brendan Shanahan. Ils sont en train de revoir tout l'équipement. Ils sont en train d'examiner les patins, les épaulières, les casques, le tout dans l'optique de rendre le hockey plus sécuritaire.
Par exemple, les épaulières sont de plus en plus grosses, et le tissu est de plus en plus dur. Nous songeons à réduire la taille des épaulières. Cela peut sembler illogique. On dirait que le jeu sera moins sécuritaire si l'équipement est plus petit, mais en réalité, cet équipement est presque aussi...
Une voix: ...important.
M. Robert Zamuner: Oui, exactement.
Nous examinons tous ces éléments: la taille de la patinoire, l'équipement et les endroits où se produisent les commotions cérébrales et les blessures. C'est quelque chose que nous suivons constamment.
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Comme je le disais, il faut accroître le financement, surtout dans l'année qui précède les Jeux olympiques, parce que beaucoup d'athlètes s'entraînent à temps plein. On ne peut rien faire d'autre pendant cette année-là. On a de la chance d'aller vivre à Calgary, et Hockey Canada paie tous nos frais de subsistance. S'il y a quelque chose qu'il peut faire, le gouvernement du Canada devrait se concentrer sur l'année qui précède les Jeux olympiques pour s'assurer que les athlètes peuvent s'entraîner à fond et se concentrer sur l'entraînement. C'est une année très éprouvante pour nous, les athlètes.
C'est très difficile. Ce que vous ne savez pas et ce que vous ne voyez pas, c'est tout ce qui se passe dans les coulisses. Le 20 décembre, l'équipe nationale comptera 27 filles et, à la fin de la journée, il n'en restera que 20. La saison, et le rêve olympique, pour sept de ces filles, prendront fin ce jour-là. Pour d'autres athlètes, les épreuves finales n'auront lieu qu'après, en janvier. C'est une période très difficile pour les athlètes, parce qu'ils ne savent pas qui ira où.
Le gouvernement fédéral, c'est certain, pourrait contribuer à atténuer les tensions financières. Il pourrait aider à fournir les soins médicaux dont les athlètes ont besoin. L'année qui précède les Jeux olympiques est très éprouvante physiquement, alors qu'on essaie de se faire une place olympique. Je dis toujours aux gens que les Jeux olympiques, c'était facile. Gagner une médaille d'or, ce n'était rien. Ce que j'ai fait de plus difficile dans ma vie, c'était d'obtenir une place au sein de l'équipe olympique. Je pense que c'est ce que la plupart des athlètes vous diront.
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Je ne doute pas qu'on vous l'ait posée à quelques reprises. Je sais, de toute façon, que ce n'est pas vous qui pourriez y répondre.
Ce que j'aimerais savoir, toutefois, c'est la question des commandites d'entreprises dont a parlé M. Dykstra. C'est une question à deux volets. Je vous la pose à tous deux.
Nous avons déjà entendu les témoignages de bien d'autres organisations sportives. Je ne pense pas qu'elles nous en aient parlé, mais je suis sûr qu'elles y ont pensé.
Je viens de la région de Calgary, et Canmore se trouve dans ma circonscription. Bien des organisations sportives et des installations d'entraînement se trouvent dans ma circonscription, ou tout près, pour ce qui est des sports d'hiver. Je m'entretiens avec ces organisations et je rencontre leurs représentants, ainsi que certains des athlètes qui vivent dans ma circonscription. Tous me disent qu'ils aimeraient bien être du milieu du hockey. La raison, c'est le bassin d'athlètes qui s'y trouvent.
Je sais que la situation change quelque peu, mais quand j'étais enfant, tout le monde jouait au hockey. C'était évident que c'était le sport à pratiquer. Il y avait quelques autres possibilités de sport, mais c'était rare. Cela a beaucoup changé avec les années, je sais. C'est un fait. De toute évidence, un soutien est offert au hockey, et c'est là que se concentrent les commandites d'entreprises, bien plus que dans la plupart des autres sports.
Voici donc la première partie de ma question. Quelle leçon les autres organisations sportives peuvent-elles tirer du hockey? Beaucoup de jeunes jouent au hockey et bien évidemment, certains avec succès. Que peuvent apprendre les autres organisations sur les moyens d'attirer les enfants et de garder leur intérêt? Mais surtout, sachant que l'équipe féminine ne reçoit peut-être pas un soutien financier aussi important, que peut faire le gouvernement pour aider à encourager...? Qu'est-ce que les autres organisations sportives peuvent apprendre du hockey pour ce qui est de stimuler les commandites?
L'autre partie de la question, c'est l'envers de la première. Depuis plusieurs années, les enfants ont plus de choix quant aux sports qu'ils peuvent choisir de pratiquer. J'ai entendu, par exemple, que le hockey a moins la cote que le soccer, à en croire le nombre d'enfants qui pratiquent ce sport. Y a-t-il une leçon à tirer pour le hockey à partir des autres sports, maintenant qu'il y a un peu plus de compétition pour l'intérêt de ces jeunes? Qu'est-ce que ces organisations peuvent apprendre au hockey, si nous voulons nous assurer de continuer d'avoir un excellent programme de hockey ici, au Canada?
J'aimerais que vous me parliez de ces deux aspects.
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Merci, monsieur le président.
[Traduction]
C'est le moment de remettre les écouteurs.
[Français]
Au cours de notre étude, on aurait beaucoup aimé entendre ce qu'avaient à dire certaines personnes, mais on n'a pas pu les entendre. Alors, je tiens à féliciter M. Dykstra de vous avoir invités ce matin. J'espère que nos analystes auront l'occasion d'ajouter le texte de vos deux témoignages, qui montrent à la fois le plus beau et le plus laid. C'est la sandwich au plan du sport.
M. Zamuner a raconté une histoire très patriotique au sujet du drapeau. C'était un moment d'une grande fierté nationale et c'est le genre de choses dont on a besoin et qui devraient se produire plus souvent.
Madame Weatherston, vous avez parlé de votre vécu et du drame des commotions cérébrales. Vous avez parlé également du manque de soutien à l'endroit des athlètes dans leur cheminement jusqu'aux Jeux olympiques et que, par la suite, c'était souvent le désert. Je tiens à vous dire à quel point c'est un témoignage important.
Je cède maintenant la parole à mon collègue, M. Lapointe.