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Bonjour, chers collègues. Je suis heureux de vous revoir virtuellement.
Je déclare la séance ouverte. Il s'agit de la 13e séance du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires.
Avant de commencer, j'ai quelques informations à présenter. Durant la seconde heure de la séance d'aujourd'hui, nous recevrons un seul témoin, la représentante du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes. J'aimerais donc prendre 15 minutes à la fin de la séance pour parler des travaux futurs du Comité, plus précisément des futurs témoins.
Nous recevons aujourd'hui des représentants du bureau de la ministre. Nous accueillons la ministre Hajdu, ainsi que des représentantes de l'Agence de la santé publique du Canada.
Pour commencer, nous allons demander à la ministre de présenter une brève déclaration préliminaire d'un maximum de cinq minutes. Nous passerons ensuite à la période de questions coutumière. Comme nous commençons à l'heure aujourd'hui, ce qui est plutôt inhabituel, nous procéderons au premier tour de questions normal de six minutes, suivi du tour de cinq minutes, puis du tour de deux minutes et demie.
Je demanderais à la ministre et à tous les témoins de parler dans une seule langue plutôt que de passer du français à l'anglais et vice versa. Cela aidera beaucoup les techniciens. Autrement dit, si vous prenez la parole en anglais, je vous serais très reconnaissant de ne pas changer de langue durant votre intervention ou votre question.
Cela étant dit, j'invite maintenant la ministre Hajdu à faire sa déclaration préliminaire.
La parole est à vous, madame la ministre.
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Je vous remercie, monsieur le président. Comme vous l'avez demandé, je vais parler dans une seule langue.
Monsieur le président, honorables députés, je vous remercie de m'avoir invitée à m'adresser à vous aujourd'hui pour parler du rôle que joue le portefeuille de la Santé dans la réponse du gouvernement à la COVID-19.
La pandémie de la COVID-19 a une telle ampleur qu'aucun pays n'est hors d'atteinte. Tragiquement, elle a fait des milliers de morts à l'échelle mondiale, et le Canada n'a pas été épargné. Je suis de tout cœur avec les personnes qui ont perdu un être cher, ici au Canada ou ailleurs dans le monde.
Durant cette crise sans précédent, le Canada a agi collectivement pour protéger le système de soins de santé et pour éviter les vagues qui ont multiplié les décès ailleurs dans le monde. Pendant que le monde entier s'efforce de trouver des traitements et un vaccin, nous devons continuer à travailler ensemble pour faire en sorte que notre système de santé soit parfaitement prêt à répondre aux besoins de la population canadienne. Pour y arriver efficacement, nous collaborons avec les provinces et les territoires dans le but de cerner leurs besoins et de les aider à acheter l'équipement, les fournitures et les services nécessaires.
Nous avons adopté une stratégie dynamique en matière d'achats, notamment en ce qui touche l'équipement de protection individuelle des travailleurs de la santé de première ligne. Notre stratégie consiste entre autres à passer des commandes en lot pour les provinces et les territoires, à compléter ces commandes en achetant tout l'équipement conforme aux exigences qui est immédiatement disponible et à galvaniser les industries canadiennes dans le but d'augmenter la capacité de production au pays. Ces mesures s'ajoutent à celles prises par les provinces et les territoires pour assurer leur propre approvisionnement.
De plus, le gouvernement coordonne l'expédition de fournitures en provenance d'autres pays. Le Canada a mis en place du soutien sur le terrain en Chine pour le transport, la réception, les services d'entreposage et le dédouanement.
Le Canada reçoit des livraisons, et le gouvernement s'applique à distribuer rapidement l'équipement de protection individuelle et les fournitures médicales aux provinces et aux territoires, en utilisant une stratégie approuvée par les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux de la Santé.
Quatre-vingts pour cent des fournitures expédiées sont attribuées de manière proactive aux provinces en fonction de leur population. Le reste, soit 20 %, est mis de côté dans la Réserve nationale stratégique d'urgence. La réserve est utilisée pour répondre aux demandes d'aide faites par les provinces et les territoires dans des situations d'urgence.
En outre, nous savons que le diagnostic précoce est essentiel au ralentissement de la propagation de la COVID-19 au Canada. C'est pourquoi j'ai signé, en mars, un arrêté d'urgence visant à accélérer l'accès à des instruments médicaux liés à la COVID-19, notamment des tests de diagnostic. Un arrêté d'urgence est un des mécanismes les plus rapides que le gouvernement peut utiliser pour rendre accessibles des produits de santé requis pour faire face à des situations d'urgence d'envergure en matière de santé publique. À ce jour, nous avons autorisé 19 tests en vertu de l'arrêté d'urgence, des outils dont nous avons besoin pour répondre à la pandémie.
L'arrêté d'urgence fait également en sorte que nous disposions d'autres instruments médicaux pouvant être utilisés pour traiter, atténuer ou prévenir la COVID-19. Pour ce faire, l'arrêté d'urgence permet à Santé Canada d'examiner les approbations données par d'autres pays lorsque le ministère doit décider d'autoriser ou non l'importation ou la vente d'un instrument. Il annule aussi les frais de traitement des demandes relatives à des instruments médicaux destinés à être utilisés à l'égard de la COVID-19, éliminant ainsi encore davantage d'obstacles pour les fabricants en cette période de grand besoin en matière de santé publique.
Monsieur le président, en particulier grâce au dévouement des fonctionnaires de l'Agence de la santé publique du Canada, de Santé Canada, de l'Agence canadienne d'inspection des aliments et des Instituts de recherche en santé du Canada, le portefeuille de la Santé est résolu à faire tout ce qu'il peut pour protéger la santé et le bien-être de la population canadienne.
Pour conclure, j'aimerais vous remercier, honorables députés, pour vos efforts continus, votre collaboration et le soutien que vous apportez aux gens de votre circonscription en cette période difficile. Ensemble, nous continuerons à faire tout ce que nous pouvons pour nous assurer que notre réponse à la pandémie est efficace et que nous sommes prêts pour l'avenir.
Merci.
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Le ministère travaille à toute vitesse dans les dossiers de l'approvisionnement en partenariat avec Approvisionnement Canada et, comme vous l'avez entendu plus tôt, de la délivrance de permis pour de nouveaux produits qui sont conçus ou de nouveaux produits qui sont disponibles sur d'autres marchés.
Le travail important qui a été fait très tôt, c'est l'élaboration d'un cadre sur la façon de distribuer rapidement l'équipement de protection individuelle au pays et de veiller à avoir en place un mécanisme de distribution pour acheminer l'EPI aux provinces et aux territoires rapidement et équitablement. Nous voulions un mécanisme qui nous permettait, bien entendu, de retenir 20 % de l'équipement pour avoir des fournitures d'urgence dans l'éventualité d'une hausse subite des cas dans une province ou un territoire. Cette formule a très bien fonctionné.
J'ai des rencontres régulières avec mes homologues provinciaux chaque semaine, et l'une des questions dont nous discutons est l'EPI. Pour ce qui est des demandes que nous avons reçues, nous avons été en mesure de répondre à presque toutes les demandes. Il y en a de nouvelles, comme c'est toujours le cas, mais de façon générale, les gens sont satisfaits de la façon dont l'entente de partage est mise en œuvre.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
La Dre Tam est-elle là?
Une voix: Oui, elle l'est.
M. Matthew Green: Merci beaucoup.
Je vais formuler des observations très directes au Comité, mais avant de commencer mes remarques, je veux faire une déclaration personnelle à la Dre Tam. Les observations publiques qui vous ont été adressées qui dénigrent votre professionnalisme et votre loyauté étaient racistes dans leur intention et leur incidence, et je crois qu'elles ont contribué aux attaques xénophobes au pays. Pour cette raison, je voulais m'assurer de faire cette déclaration publiquement aujourd'hui et vous exprimer à quel point je suis sincèrement désolé que vous ayez subi tout cela.
Je vais maintenant passer aux questions directes. Je vais demander une réponse directe.
Par votre entremise, monsieur le président, je demanderais à l'honorable ministre si l'Agence de la santé publique du Canada a prévenu le Cabinet fédéral à un moment donné au cours de la dernière décennie que la Réserve nationale stratégique d'urgence n'était pas financée ou mandatée pour accumuler des niveaux suffisants de fournitures et d'équipement médicaux pour répondre à une pandémie comme la COVID-19.
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Merci, monsieur le président.
Madame la ministre, j'aimerais revenir sur votre commentaire visant à jeter le blâme sur le gouvernement conservateur de Harper.
Premièrement, je veux dire que je suis vraiment déçu de voir qu'au lieu de vous attaquer à cette importante question, vous adoptiez une approche déplorable. J'ai les comptes publics ici; je les traîne toujours avec moi. Lors de sa première année au pouvoir, le gouvernement libéral a réduit de 10 % le financement octroyé à l'ASPC, puis de 13 %... une baisse globale de 5 %. En tout, le ministère de la Santé a vu son financement réduit de 12 % depuis les années Harper. Ainsi, je vous demande d'essayer de fournir de vraies réponses au Comité au sujet de la pandémie, plutôt que de vous en remettre à des points de discussion libéraux déplorables au sujet des coupes de Harper.
J'en viens maintenant à mes questions.
Bon nombre des masques N95 qui se trouvent sur la liste de rappel ont été testés par les CDC dès la mi-avril, et leur taux de filtration était parfois aussi bas que 12 %. Pourquoi avons-nous accepté ces fournisseurs? Ils ont été bannis aux États-Unis parce que leurs masques étaient défectueux, et les CDC l'ont appris il y a un mois. Pourquoi ces masques sont-ils toujours acceptés au Canada?
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Je pense que je ne suis pas la seule. La communication avec les provinces et les territoires se fait à divers niveaux, ce qui nous permet de voir rapidement les besoins et les préoccupations éventuels en ce qui concerne leur situation épidémiologique particulière.
Comme vous le savez, la Dre Tam rencontre les administrateurs de la santé publique au moins une ou deux fois par semaine, et peut-être même plus. Je regarde dans sa direction, mais je sais qu’elle les rencontre souvent. Elle le fait trois fois par semaine. Je m’entretiens deux fois par semaine avec mes homologues. Je pense que nous nous sommes parlé une fois cette semaine. Je sais que la présidente, Mme Namiesniowski, communique aussi avec ses collègues provinciaux et territoriaux, tout comme le sous-ministre, M. Lucas. Dans le cadre de toutes ces conversations, qui ont chacune un objectif précis, nous arrivons à obtenir très rapidement une gamme de perspectives différentes sur les besoins qui pourraient se faire sentir.
Cela dit, côté équipement, on présente aussi des demandes officielles en plus des quantités allouées dont nous avons convenu. Cette demande peut montrer qu’une province ou un territoire a des besoins extraordinaires, et ensuite, nous sommes en mesure d’y répondre très rapidement.
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Tout à l'heure, un de mes collègues a posé des questions sur les masques prétendument médicaux qui, finalement, n'en étaient pas, mais qui ont quand même été vendus comme tels. Il faut ajouter à cela les produits de Spartan qui se sont avérés inefficaces alors qu'ils étaient déjà sur le marché. Les gestes posés par Santé Canada me semblent très préoccupants. Est-ce que Santé Canada fait bien son travail pour protéger le public?
Je veux aussi parler d'un cas particulier qui me préoccupe hautement et qui concerne l'approvisionnement et la qualification des instruments médicaux. Il s'agit d'un logiciel. Cela date d'avant la COVID-19, mais vous allez comprendre que c'est assez préoccupant. Une compagnie aurait pu obtenir des contrats publics, alors qu'elle ne détenait pas de licence pour les instruments médicaux. Cette compagnie s'appelle SCC Soft Computer. C'est pourtant illégal qu'elle vende des instruments médicaux.
Que fait le gouvernement pour s'assurer que les gens se conforment aux exigences? Que fait le gouvernement pour s'assurer qu'il y a des conséquences lorsqu'une situation comme celle-là se présente?
J'essaie de comprendre comment une telle situation a pu se produire. Y a-t-il eu des conséquences?
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Monsieur Barsalou-Duval, il ne vous reste plus de temps. Je suis désolé.
Encore une fois, pour la énième fois, si les témoins n’ont pas pu donner de réponse complète faute de temps, ils sont priés de le faire par écrit, dès que possible, auprès de notre greffier.
Notre dernière intervention de deux minutes et demie sera celle de M. Green.
Monsieur Green, la parole est à vous.
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Merci, monsieur le président.
Ma question s’adresse à la Dre Tam. En 2006, vous avez corédigé un rapport sur l’état de préparation en cas de pandémie au Canada intitulé Plan canadien de lutte contre la pandémie d’influenza dans le secteur de la santé. Le document appelle le gouvernement canadien à prendre des mesures pour assurer « un approvisionnement constant... pendant une période de 16 semaines » — ce qui représenterait « deux vagues pandémiques » de huit semaines — en équipement de protection individuelle, comme des masques respiratoires N95, des blouses, des gants et des écrans faciaux, car il y aurait « pénurie » de matériel et de fournitures durant la période pandémique.
Cependant, selon les dénonciateurs de l’Agence de la santé publique du Canada, le 12 février 2020, la Réserve nationale stratégique d’urgence n’avait que 94 000 masques chirurgicaux, 100 000 masques respiratoires N95, 400 000 écrans faciaux, un demi-million de blouses et deux millions de gants, soit un approvisionnement suffisant pour une semaine en Ontario en avril.
En tant qu’administratrice en chef de la santé publique du Canada, pouvez-vous nous dire pourquoi l’Agence de la santé publique du Canada n’a pas réussi à faire en sorte que le Canada dispose d’un approvisionnement constant pendant une période de 16 semaines en équipement de protection individuelle avant l’éclosion de la COVID-19?
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Le plan auquel vous faites allusion est le Plan canadien de lutte contre la pandémie d'influenza, qui est un document d'orientation. Il s'agit d'un plan national général. Il conseillait à tous les ordres de gouvernement de planifier pour 16 semaines, car il s'agissait d'une durée appropriée à envisager pour une pandémie qui pourrait aussi y avoir plus d'une vague.
Cette recommandation de point de repère s'applique non seulement au gouvernement fédéral, mais aussi au système de santé en général. Je pense qu'il vise le système de santé dans son ensemble en ce qui concerne l'équipement de protection individuelle et les différents rôles et responsabilités des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. C'était la recommandation à l'époque.
Comme je le dis, il s'agit d'une crise mondiale sans précédent, et nous pourrions tous, pas seulement la réserve fédérale, mais les réserves provinciales...
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Merci, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, de nous donner la possibilité de vous présenter le point de vue de nos membres en cette période de grands bouleversements.
Avant de commencer, je tiens à souligner que je m’adresse à vous depuis un territoire anishinabe non cédé.
Permettez-moi tout d’abord de vous présenter le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, ou STTP, qui représente 50 000 membres à l’échelle du Canada. La majorité de nos membres travaillent à Postes Canada, mais nous représentons aussi des travailleurs et travailleuses du secteur privé, entre autres dans les domaines des messageries, de l’entretien ménager et des soins d’urgence. Bref, le STTP représente des travailleurs et travailleuses essentiels, qui sont en première ligne, et qui n’ont jamais cessé de travailler depuis que les directives de confinement ont été données. Je tiens à saluer leur travail, leur courage et leur sens de la collectivité. Il n’est pas facile de travailler lorsqu’on vous dit qu’un virus grave se propage. Je tiens de plus à remercier la population de son soutien.
Mon exposé portera principalement sur les problèmes qui se posent aux membres qui travaillent à Postes Canada, où s’applique la réglementation fédérale. Toutefois, je tiens à le préciser: il importe que tous les principes en matière de santé et de sécurité au travail s’appliquent à l’ensemble des lieux de travail, et ce, peu importe la province ou le territoire.
Nos membres craignent d’être contaminés au travail, et l’anxiété augmente lorsqu’on ne sait pas si l’on met en danger les membres de sa propre famille. Il ne faut absolument pas traiter les travailleurs et travailleuses de première ligne comme s’ils étaient facilement remplaçables.
Nous ne sommes pas ici dans lathéorie. Jusqu’à maintenant, nous savons que 73 travailleurs et travailleuses de Postes Canada ont reçu un diagnostic positif à la COVID-19. Le nombre de membres du STTP qui reçoivent ce même diagnostic est en hausse. Cependant, en voulant protéger ces travailleurs et travailleuses, le STTP se bute à des obstacles, et ce constat m’amène à notre premier enjeu.
Il incombe au STTP de veiller au respect de la sécurité de ses membres lorsqu’ils sont au travail. Nos conventions collectives et le Code canadien du travail comprennent des dispositions, qui obligent Postes Canada à faire intervenir, du début à la fin, les représentantes et représentants syndicaux en matière de santé et de sécurité au travail et, à plus forte raison, lorsqu’il y a présence d’un danger pour la santé et la sécurité. Il s’agit de la seule façon dont nous pouvons garantir à nos membres que les mesures appropriées sont prises pour les protéger.
Nous avons des comités locaux mixtes de santé et de sécurité, ainsi qu’un comité national mixte de santé et de sécurité. Jusqu’à maintenant, nous constatons une inégalité de participation et d’inclusion de ces comités relativement aux méthodes, aux enquêtes, aux recommandations et aux règlements des agences de santé publique. Dans certains cas, Postes Canada et l’Agence de la santé publique omettent d’informer ou de consulter nos comités mixtes sans tarder et comme il se doit. Les documents de santé publique qui devraient être communiqués aux comités mixtes ne le sont pas toujours. Dans certains cas, nous ne savons même pas si ces documents existent ou s’ils sont remis à Postes Canada. Nous déplorons que Postes Canada et les autorités de la santé publique n’en fassent pas assez en la matière.
Nous savons que nous avons un rôle actif à jouer pour sauver des vies, tant chez nos membres qu’au sein de la population. Le gouvernement doit s’assurer que l’Agence de la santé publique du Canada, au moment où elle intervient dans un cas de COVID-19 en milieu de travail, collabore avec les agences de santé publique des provinces pour s’assurer de la participation de responsables syndicaux en matière de santé et de sécurité. Nous prions aussi le gouvernement fédéral d’enjoindre à Postes Canada de faire preuve de transparence et d’inclusion dans ses relations avec les comités mixtes de santé et de sécurité, car des vies sont en jeu.
Le deuxième enjeu dont je veux vous faire part concerne l’accès à l’équipement de protection individuelle. Au début de la crise, nos membres ont eu du mal à obtenir les articles de protection individuelle dont ils avaient besoin. Nous sommes conscients de la forte demande pour ce matériel en ce moment, mais nous avons dû faire pression sur la direction pour qu’elle en fournisse à nos membres.
La situation est meilleure qu’elle ne l’était, mais nous ne savons pas si l’inventaire est suffisant pour les semaines et mois à venir. À titre d’exemple, Postes Canada fournit maintenant des masques — pour lesquels il a bien sûr fallu insister pendant des semaines —, mais elle ne passe pas par les comités de santé et de sécurité pour décider de la priorité de leur distribution. Nous savons que nous traversons une période sans précédent. Notre principale revendication a trait à la participation des travailleurs et travailleuses à toutes les étapes du processus décisionnel. Les travailleurs et travailleuses sont sur la ligne de front et, à ce titre, ils sont en droit de s’attendre à être consultés, et à rien de moins.
Pour conclure, nous tenons à souligner combien il est important que les gouvernements et les représentantes et représentants élus tirent des leçons de la crise. Le rôle stratégique de l’État n’est plus à démontrer.
Postes Canada offre un service public essentiel et, grâce à ses infrastructures, elle est présente dans les collectivités de l’ensemble du pays. Depuis des années, le STTP préconise la diversification du service postal pour mieux desservir la population et jouer un rôle de premier plan dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. À l’instar d’autres pays, le Canada doit utiliser son service postal pour offrir un service de vigilance aux personnes âgées et des services bancaires aux collectivités qui en sont privées. Il doit aussi montrer l’exemple en électrifiant le parc de véhicules de Postes Canada.
Ces propositions font partie de notre campagne Vers des collectivités durables. Il importe maintenant de les inclure dans les discussions entourant la relance économique du pays.
Je vous remercie de votre attention.
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D’accord, mais aucun des cas n’était attribuable au travail.
Quand vous parlez d’équipement de protection individuelle, en avez-vous besoin surtout pour... Il y a un grand centre de distribution dans ma circonscription, Edmonton-Ouest. L’équipement de protection individuelle que vous cherchez à obtenir est-il surtout destiné aux postiers, c’est-à-dire aux employés qui travaillent à l’intérieur?
Expliquez-moi pour quels types de travail cet équipement s’avère le plus utile. Est-ce pour le travail à l’intérieur ou, plutôt, pour la livraison du courrier à domicile? En faut-il aussi pour les femmes? Qu’en est-il des travailleurs de Purolator? À qui essayez-vous de fournir ces articles ou, plutôt, quelles catégories d’emploi cherchez-vous à cibler? Pouvez-vous me donner des précisions à ce sujet?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci beaucoup, madame Simpson, de votre témoignage.
Je voulais simplement saluer le travail remarquable et le dévouement des travailleurs des postes, surtout en ces temps difficiles. Non seulement ils distribuent le courrier et les colis, mais ils assurent aussi un lien social inestimable et un contact social. Je sais que, dans beaucoup de collectivités, ils apportent du réconfort et font preuve de vigilance à l’égard des aînés et des personnes vulnérables. Je tiens donc à remercier tous vos membres de leur travail acharné en ces temps difficiles.
J’aimerais avoir une idée des mesures qui ont été prises pour protéger les employés, que ce soit dans les centres de tri ou, par exemple, pour la livraison du courrier à domicile. Quelles sont certaines des mesures qui ont été adoptées afin de protéger les employés durant cette période?
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En tant que travailleurs des postes, nous avons vraiment à cœur notre travail. Comme vous le savez, cela fait plus de deux ans que nous n’avons pas de nouvelle convention collective pour les deux unités de négociation. Pourtant, nos membres continuent de travailler tous les jours afin de faire rouler l’économie et de faciliter le confinement.
Nous vous remercions de vos bons mots, mais ce que nous voulons surtout, c'est une convention collective pour ces fiers travailleurs.
En ce qui concerne la deuxième partie de votre question, nous avons des comités locaux mixtes de santé et de sécurité, ainsi qu’un comité national mixte de santé et de sécurité. Nous nous entretenons régulièrement avec Postes Canada, mais nous devons aussi veiller à ce qu’un nettoyage en profondeur soit effectué à intervalles réguliers, en plus d’assurer la distribution de l’équipement de protection individuelle dont j’ai parlé tout à l’heure. Autre exemple: nous demandons à la population de respecter la distance recommandée lorsque nos membres distribuent le courrier à domicile, en plus d’essuyer les boîtes aux lettres et de les laisser ouvertes, ce qui vaut aussi pour les boîtes postales communautaires.
Par ailleurs, nous avons demandé des quarts de travail décalés afin que nous puissions pratiquer la distanciation sociale à l’intérieur des installations et aux comptoirs de vente. Jusqu’à mardi, les horaires avaient été modifiés et, maintenant, ils sont revenus à la normale. Un tel arrangement aurait permis aux travailleurs d'avoir le temps de nettoyer un peu mieux leurs espaces de travail.
Je vous remercie, madame Simpson. J'ai aussi quelques questions à vous poser, naturellement.
En ce qui concerne les règles de sécurité, je sais que vos employés sont sérieux. Ils veulent assurer non seulement leur propre sécurité, mais aussi celle de leur famille ainsi que celle de leurs clients.
Ces règles et ces mesures sont-elles appliquées absolument partout, même dans les entreprises du secteur privé, c'est-à-dire même dans les pharmacies?
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Merci de votre question, monsieur Green.
J'ai moi aussi été déçue de voir que Postes Canada et Amazon n'étaient pas là. J'avais hâte d'entendre leurs points de vue sur ces questions.
En ce qui concerne les équipements de protection individuelle, ils ont été lents à venir, et ce n'est que la semaine dernière, je pense, que nous avons appris que Postes Canada commandait des masques pour tous les employés.
Nous pensons qu'il faut être proactif, et non réactif. Même si Theresa Tam n'a pas dit que nous avions besoin de masques pour tous les employés, c'est ce que les employés demandaient. Ils demandaient aussi du désinfectant pour les mains, des lingettes, des masques et écrans faciaux, de même que les écrans de protection qui ont été installés aux comptoirs de vente.
Comme ils font partie d'une grande entreprise qui sert le public sur une base régulière, les travailleurs savent ce dont ils ont besoin. Si elle s'était adressée au comité local mixte de santé et de sécurité, Postes Canada aurait pris connaissance de ces demandes et elle aurait pu commander les articles plus tôt. Nous avons demandé au gouvernement d'inscrire aussi Postes Canada sur sa liste d'achats et de faire d'elle une entreprise prioritaire à qui les équipements de protection individuelle allaient être livrés rapidement.
Nous ne savons pas combien de temps va durer la COVID-19 et combien de temps nous devrons garder les équipements de protection individuelle, mais nous avons besoin de ces équipements. Encore une fois, il s'agit d'être proactif et d'avoir ces équipements en place afin de ne pas avoir à faire des pieds et des mains à la dernière minute pour se les procurer. Nous voulons nous assurer que les travailleurs qui se rendent au travail sont en sécurité et que ceux qui doivent rester chez eux pour quelque congé que ce soit reçoivent à cette fin une aide financière en bonne et due forme.
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Madame Simpson, je vous remercie d'être là.
J'ai visité le centre de distribution. Je connais donc plusieurs de vos confrères et consœurs, ainsi que des gens du syndicat qui travaillent ici, à Gatineau. J'en vois certains quotidiennement. Je tiens à remercier tous ceux qui travaillent chaque jour à livrer nos colis et notre courrier.
[Traduction]
Je ne veux pas vous doubler, madame la présidente, mais je tiens à souligner que la présence de vos membres, leur dévouement au travail, leur capacité à livrer un nombre record de colis pendant cette période très difficile que nous traversons — alors que les Canadiens dépendent de cette distribution — sont vraiment remarquables. Je veux, par votre intermédiaire, signifier notre appréciation à l'égard du travail que fait le STTP, et peut-être vous permettre de dire un mot sur les volumes élevés auxquels vous avez affaire.
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Je vous remercie de votre question.
[Traduction]
Comme je l'ai déjà dit, nos membres sont sans nouveau contrat depuis plus de deux ans — les facteurs des campagnes et des banlieues ainsi que les travailleurs urbains. Tous ces gens continuent à travailler jour après jour pour permettre à la population de rester chez elle, soutenir la croissance de l'économie et contribuer à aplatir la courbe.
Nos membres vont travailler, mais ils doivent pouvoir le faire en toute sécurité afin d'être en mesure de rentrer chez eux sans mettre la santé des leurs en danger. Nos membres font partie de la collectivité. Ils aiment leur travail, mais ils ont besoin d'être en sécurité. Nous espérons qu'ils auront bientôt un contrat. Notre droit de grève nous a été retiré au cours de ces deux derniers cycles de négociation et pourtant, nos travailleurs sont toujours en première ligne pour travailler. Cela montre à quel point nous tenons à ce que l'économie continue de tourner.
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Nous devons remercier les comités locaux mixtes de santé et de sécurité, car ils sont là dès qu'un cas est signalé. Ils demandent immédiatement un nettoyage en profondeur, ils informent les membres de ce qui s'est passé et ils sont en mesure d'en retracer le fil.
Le processus de l'autorité de santé publique n'est pas le meilleur, il n'est pas très inclusif. J'estime qu'il doit être amélioré. À cette fin, il y aurait peut-être lieu d'organiser un appel à trois avec Postes Canada et ses membres afin de faire en sorte que l'autorité de santé publique soit partie prenante dès le début du processus.
En outre, ses représentants doivent venir sur le lieu de travail, permettre le... En ce moment, tout se passe par téléphone et ce n'est pas acceptable. Ils doivent venir sur le lieu de travail, parler aux membres qui sont effectivement touchés et donner des renseignements écrits appropriés sur ce qui se passe et sur la façon dont les cas de COVID doivent être traités. Même si nous sommes une entreprise qui relève du gouvernement fédéral, chaque province a ses propres pratiques et ces pratiques varient énormément d'une province à l'autre. Nous avons besoin d'une pratique unifiée à l'échelle du pays, d'une pratique qui puisse procurer une certaine sécurité et une certaine stabilité chaque fois qu'un cas de COVID-19 se déclare sur un lieu de travail.
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Je vous en suis très reconnaissante.
Merci, monsieur le président.
Merci à la représentante du STTP. Je souhaite également remercier par votre intermédiaire tous les membres du STTP qui continuent de travailler pendant cette période trouble.
Je suis d'accord avec les propos de mon amie Kelly McCauley: le mérite revient en grande partie à toutes les personnes concernées. Toutefois, je souhaite approfondir un point que vous avez soulevé: en réalité, sur le terrain, toutes les collectivités ont un bureau de poste et toutes les collectivités comptent des membres du STTP, qui sont nos yeux et nos oreilles.
Corrigez-moi si je me trompe, mais je sais que le STTP a fait beaucoup de propositions fort novatrices quant à la rentabilité à long terme de Postes Canada, par exemple la possibilité d'offrir des services bancaires postaux, comme c'est le cas dans beaucoup d'autres pays.
Je me demande si vous aviez inclus dans vos propositions de possibles capacités à long terme en période de pandémie ou en cas d'urgence nationale. Je sais que la plateforme électorale du Parti vert comportait une telle proposition pour l'avenir de nos bureaux de poste, et je crois que nous avons repris l'idée du STTP, à moins que je ne me trompe. Selon le STTP, quels sont les types de services supplémentaires qui pourraient être offerts par les bureaux de poste, qui sont essentiellement de petits carrefours de services fédéraux — sauf quelques-uns plus imposants —, dans toutes les collectivités au pays? Y a-t-il une leçon à long terme à tirer de la pandémie quant à la transformation de nos bureaux de poste en carrefours pour la distribution d'EPI, la diffusion de renseignements, les visites auprès des personnes vulnérables, bref ce genre d'idées qui sortent des sentiers battus quand on songe aux services habituellement offerts par Postes Canada?
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Nous croyons que les bureaux de poste pourraient par exemple être des carrefours communautaires où tout peut être obtenu sous un même toit. Actuellement, nous offrons des services d'aide financière aux étudiants et certains permis de pêche.
De plus, beaucoup de succursales bancaires sont actuellement fermées en raison de la pandémie. Si nous avions des services bancaires postaux, ce qui était le cas jusqu'en 1968, vous pourriez vous rendre au bureau de poste pour faire vos transactions bancaires et acheter vos timbres. À beaucoup d'endroits, la large bande communautaire n'est pas accessible. Vous pourriez avoir accès au service Internet à large bande quand vous êtes au bureau de poste, en plus de profiter de bornes de recharge pour les véhicules électriques.
En ce qui a trait aux services de visites auprès des aînés, nous assurons ce que nous appelons la livraison au dernier kilomètre. Ce service nous permet de nous rendre à n'importe quel domicile, là où d'autres entreprises, comme Purolator, ne vont pas. Nous pourrions nous assurer que les aînés sont en sécurité à la maison pendant la pandémie, voire leur livrer des médicaments.
C'est une occasion à saisir pour Postes Canada. Nous pouvons analyser les occasions manquées aux comptoirs des ventes de détail, voire par les facteurs qui assurent la livraison à domicile ou livrent le courrier aux boîtes postales communautaires, sans oublier les facteurs ruraux et suburbains qui assurent la livraison dans les régions rurales.
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J'ai moi-même figé brièvement en posant ma question, alors c'est de bonne guerre.
J'espère que le Comité recevra le vice-président d'Amazon à une date ultérieure. Et j'espère que nous recevrons également Postes Canada à une date ultérieure. Je ne suis toujours pas certain des raisons de leur absence aujourd'hui et j'en suis légèrement déçu. Espérons que je pourrai directement reprendre certaines questions sur les perspectives d'avenir à l'aulne d'une privatisation accrue.
Monsieur le président, je prendrai les 30 secondes qu'il me reste pour évoquer, vous vous en souviendrez, ma présence devant ce comité en 2016 à titre de jeune conseiller municipal qui jugeait les services bancaires postaux nécessaires. J'estimais en effet que Postes Canada pourrait en tirer des revenus importants. Et cette demande a été reprise tout récemment par la députée néo-démocrate, qui croit que nous pouvons tirer parti du fait qu'il y a au pays plus de comptoirs postaux que de franchises Tim Hortons.
Sur ce, je conclurai en remerciant Mme Simpson de s'être jointe à nous aujourd'hui, même si elle n'arrive plus à rétablir sa connexion.
Madame Simpson, je ne sais pas si vous pouvez m'entendre, mais si oui, je tiens à vous remercier pour votre participation aujourd'hui; je remercie également tous les membres du Comité qui ont suivi les lignes directrices sur l'attribution du temps pour les questions.
Vous pouvez donc vous retirer, madame Simpson. Et maintenant, distingués collègues, il n'est pas nécessaire de suspendre les travaux. Passons immédiatement aux affaires courantes.
Je souhaite d'abord aborder quelques points.
Premièrement, vous devriez tous avoir reçu par courriel le plan de travail à jour que notre analyste a envoyé juste avant la réunion. Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion d'y jeter un coup d'œil, mais je vous invite à prendre un instant pour le parcourir très brièvement puisque nous voulons discuter des témoins que le Comité pourrait convoquer.
Deuxièmement, je ne sais pas trop ce qui va se passer lundi. Bien sûr, c'est lundi que le Parlement doit normalement reprendre ses travaux. Je ne sais pas si le Parlement reviendra ou non dans sa forme réduite, sous une forme hybride ou si les séances actuelles vont se poursuivre, soit un Parlement principalement virtuel avec quelques séances en personne à la Chambre. Tout dépend de ce qui se produira lundi. Je m'attends bien évidemment à ce qu'il y ait de vives discussions sur la question. Je ne peux pas dire s'il y aura des motions à cet effet, mais nous sommes actuellement régis par la motion adoptée le 11 avril. Elle vient à échéance lundi.
Bref, voilà ce qui explique pourquoi nous devons attendre la décision de lundi avant d'établir le nombre de réunions que nous tiendrons. Normalement, selon le calendrier parlementaire, la session se termine le 19 juin, mais je ne sais pas si c'est encore valide.
Donc, dans les circonstances, je propose de regarder le calendrier pour les prochaines semaines jusqu'à la dernière date prévue, soit le 19 juin. Si nous pouvions nous pencher sur les réunions jusqu'à cette date, voire jusqu'à la semaine du 12 juin, ce serait probablement la meilleure façon de procéder. Il serait dommage de prévoir des réunions et d'apprendre ensuite que le Parlement a été dissout ou ajourné pour l'été, si c'est le cas.
Troisièmement, je souhaite vous rappeler que l'heure de la réunion de lundi a changé. Normalement, nous nous réunissons entre 14 h et 16 h, heure de l'Est. Lundi, la réunion aura plutôt lieu de 17 h à 19 h, heure de l'Est.
Finalement, je cède la parole à Mme Deraspe, notre analyste. Peut-être pourriez-vous mener la discussion sur le plan de travail que vous avez distribué?
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Merci, monsieur le président.
Comme les membres peuvent le voir, nous suggérons six réunions supplémentaires. Les deux premières ont déjà été approuvées par le Comité et devraient avoir lieu la semaine prochaine. Nous avons ensuite proposé quatre autres réunions. Je vais maintenant préciser les changements entre les versions trois et quatre du plan de travail.
À l'avant-dernière réunion, soit celle du 13 juin, nous avons ajouté des fonctionnaires de SPAC responsables de l'administration du système de paye Phénix, tel que proposé par une membre. Nous avons aussi ajouté une réunion, qui serait la dernière, le 14 juin, avec les suggestions des membres et les deux témoins d'Amazon et de Postes Canada qui devaient être là aujourd'hui.
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Non. Ce n'est pas du tout ce que je laissais entendre.
Comme je l'ai mentionné au cours de ma déclaration préliminaire, les whips ont déjà établi l'horaire de la semaine prochaine, et nous allons continuer de suivre cet horaire. De plus, nous continuerons de suivre le plan de travail proposé, s'il obtient l'approbation des membres du Comité, à moins d'avis contraire, le cas échéant. Tout ce que je signale aux membres du Comité, c'est que les choses pourraient changer lundi, et nous devons être prêts à cela.
Monsieur Drouin, la parole est à vous.
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Merci beaucoup, chers collègues.
Enfin, je souhaite formuler des observations sur l'intervention et le rappel au Règlement que Mme Block a fait plus tôt. J'ai mentionné au cours de ma réponse à ce rappel au Règlement que je vous reviendrais pour vous donner quelques conseils ou directives.
Étant donné que nous ignorons ce qui va se passer lundi, je dirais, madame Block, que votre rappel au Règlement devrait probablement suivre les procédures officielles. Autrement dit, si vous avez l'impression que le témoignage qui a été présenté à vous et au Comité était délibérément ou accidentellement trompeur, les possibilités qui s'offrent à vous pour gérer cette situation ou tenter de la rectifier consistent à suivre les processus officiels du Parlement, c'est-à-dire à soulever une question de privilège auprès du Président de la Chambre.
Conformément à la motion qui a été adoptée le 11 mai, les membres du Comité peuvent seulement remplir le mandat qui nous a été confié, c'est-à-dire s'acquitter de la tâche de discuter exclusivement de la réponse du gouvernement à la pandémie de la COVID-19. La seule exception que prévoit cette motion concerne l'étude d'une motion visant à désigner des témoins et des témoignages à entendre.
Pour donner suite à votre rappel au Règlement, il serait probablement préférable de suivre les procédures officielles. Je sais que votre équipe de leaders parlementaires sera en mesure de vous donner des conseils sur les possibilités qui s'offrent à vous.
Par exemple, le Comité ne serait pas en mesure d'adopter un rapport que vous pourriez souhaiter présenter sous forme de motion relative au témoignage qu'un témoin nous a apporté.